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Distr. GÉNÉRALE

CONVENTION SUR LA DIVERSITÉ BIOLOGIQUE

UNEP/CBD/COP/3/30

Le 23 septembre 1996

FRANÇAIS

ORIGINAL : ANGLAIS

CONFÉRENCE DES PARTIES À LA CONVENTION SUR LA DIVERSITÉ BIOLOGIQUE

Troisième réunion

Buenos Aires, Argentine

4-15 novembre 1996

Point 18 de l'ordre du jour provisoire

COOPÉRATION ENTRE LA CONVENTION SUR LES MARÉCAGES D'IMPORTANCE INTERNATIONALE, NOTAMMENT L'HABITAT DES OISEAUX AQUATIQUES (CONVENTION RAMSAR), ET LA CONVENTION SUR LA DIVERSITÉ BIOLOGIQUE

1. INTRODUCTION

1. Selon la Convention, tel que stipulé au paragraphe 4(h) de l'article 23 de la Convention sur la diversité biologique, la Conférence des Parties (COP) doit se mettre en rapport, par l'intermédiaire du Secrétariat, avec les organes administratifs des conventions traitant des questions qui font l'objet de la présente Convention en vue de fixer avec eux les modalités de coopération appropriées. Selon le paragraphe 1(d) de l'article 24, le Secrétariat doit assurer la coordination avec les autres organismes internationaux compétents, et en particulier, conclure les arrangements administratifs et contractuels qui pourraient lui être nécessaires pour s'acquitter efficacement de ses fonctions.

2. Lors de sa première réunion, la COP a demandé au secrétaire administratif de se mettre en rapport avec les secrétariats des conventions qui traitent des questions faisant l'objet de la présente Convention, en vue de fixer les modalités de coopération appropriées, et de faire un rapport à la COP (décision I/5). Lors de sa deuxième réunion, la COP a examiné le document UNEP/CBD/COP/2/inf.2, et a demandé au secrétaire administratif, notamment d'entrer en communication avec les Secrétariats des conventions liées à la biodiversité en vue de faciliter l'échange de renseignements et d'expérience; d'explorer la possibilité de recommander des procédures en vue d'harmoniser, dans la mesure du possible, les exigences relatives aux rapports des parties en vertu de ces instruments et de ces conventions; d'explorer la possibilité de coordonner leurs programmes de travail respectifs; et de se renseigner sur la façon dont ces conventions et d'autres instruments internationaux juridiques liés à la diversité biologique peuvent contribuer à la mise en oeuvre des dispositions de la Convention (décision II/13).

3. Le présent document, préparé par le secrétaire administratif en coopération avec le secrétaire général de la Convention sur les marécages d'importance internationale, notamment l'habitat des oiseaux aquatiques (Convention Ramsar), ainsi que la note annexée par le Bureau de la Convention Ramsar, établit certaines zones de synergie et de coopération possibles entre la Convention et la Convention Ramsar. Ce document a été préparé pour la COP en vue de compléter le document UNEP/CBD/COP/3/29, afin de fournir un exemple concret des synergies et de la coopération entre la Convention et d'autres conventions apparentées.

4. La deuxième partie de ce document examine brièvement l'importance des écosystèmes de marécages pour la conservation et l'utilisation durable de la diversité biologique. La troisième partie présente la Convention Ramsar. La quatrième partie examine certaines zones de synergie et de chevauchement entre la Convention et la Convention Ramsar. On discute d'un certain nombre de ces questions en plus amples détails dans un document préparé par le Bureau de la Convention Ramsar (UNEP/CBD/COP/3/Inf.21). La cinquième partie décrit le Mémorandum de coopération signé par le secrétaire administratif et le secrétaire général de la Convention Ramsar en 1996. Enfin, la sixième partie offre quelques suggestions sur les zones de collaboration futures entre la Convention et la Convention Ramsar dans un avenir rapproché.

2. LES MARÉCAGES ET LA DIVERSITÉ BIOLOGIQUE

5. Les marécages sont des endroits qui contiennent de l'eau stagnante en permanence ou pendant au moins une partie de l'année. Ces écosystèmes très variés, qui comprennent rivières, lacs, marais, estuaires, lagons, mangroves, massifs d'algues et tourbières, figurent parmi les plus importantes ressources naturelles de la planète.

6. Beaucoup de marécages soutiennent des niveaux élevés de diversité biologique et constituent un élément vital essentiel pour une bonne partie de l'humanité ainsi que d'autres espèces. Les estuaires, les massifs d'algues et les marais tropicaux d'eau douce figurent parmi les écosystèmes les plus productifs tandis que les récifs de corail sont parmi les plus variés (pratiquement un tiers de toutes les espèces connues de poissons vivent sur des récifs de corail). D'autres marécages supportent une grande variété de plantes, d'invertébrés, de poissons, d'amphibiens, de reptiles, de mammifères, ainsi que des millions d'oiseaux individuels provenant d'espèces d'oiseaux aquatiques aussi bien migratoires que sédentaires.

7. Toutefois, les niveaux de diversité des espèces varient considérablement d'un écosystème de marécage à l'autre : certains lacs sont à la fois très diversifiés et endémiques (c'est-à-dire, qu'ils ont un grand nombre d'espèces que l'on retrouve nulle part ailleurs), tandis que d'autres abritent peu de vie. Comparativement aux connaissances que nous avons sur un grand nombre d'écosystèmes terrestres, nous en savons encore très peu sur l'ampleur de la richesse d'un nombre important d'écosystèmes aquatiques, abritant quantité d'espèces inconnues, surtout des poissons et des invertébrés.

8. Les marécages constituent une partie vitale du cycle hydrologique, où l'eau est continuellement recyclée via la terre, la mer et l'atmosphère, et ils jouent un rôle clé dans l'approvisionnement et le maintien de la qualité de l'eau et de sa quantité.

9. En plus de servir d'entrepôt à la diversité biologique, les marécages remplissent bien d'autres fonctions qui ont une valeur sociale et économique. Par exemple, ils peuvent jouer une rôle crucial dans la protection côtière, la prévention ou l'atténuation des inondations, le maintien de la qualité de l'eau et la réduction de la pollution, la régulation de l'approvisionnement en eau (y compris les nappes phréatiques), et l'entretien de pêcheries importantes et de terrains de chasse durables. Plusieurs marécages sont également sources de loisir, de tourisme et d'occasions de détente pour des quantités de gens à chaque année - une considération économique et sociale importante pour un grand nombre de pays.

10. Il y a longtemps que l'on néglige les multiples avantages des marécages, et dans plusieurs cas on s'en est servis comme dépotoirs, ou on les a drainés et remplis pour fournir du terrain propice à la construction ou à l'agriculture. L'expansion et l'intensification de l'agriculture sont en partie responsables de l'appauvrissement des marécages, une tendance qui se poursuit toujours, souvent favorisée par des subventions et des politiques nationales qui encouragent la conversion de sites marécageux. La destruction de marécages à cause du drainage, du remplissage, de la pollution, de l'introduction d'espèces exotiques, de la modification de la vitesse d'écoulement naturelle de l'eau par la construction de barrages, de la canalisation et de programmes de déviation des cours d'eau, entraîne la dégradation et la fragmentation de l'habitat, et un appauvrissement important de la diversité biologique. Depuis peu, toutefois, on se soucie de plus en plus de la fonction écologique, économique et sociale des marécages.

11. Les marécages reçoivent presque invariablement une importante part de leur approvisionnement (particulièrement leur provision d'eau) de régions et d'écosystèmes situés au-delà de leurs frontières, parfois même très loin. Les mesures visant la conservation et l'utilisation durable des marécages et de leur ressources nécessitent donc l'adoption d'approches intégrées qui tiennent pleinement compte des impacts possibles d'activités ayant lieu à l'intérieur de leur bassin de réception.

3. LA CONVENTION RAMSAR

12. La Convention Ramsar a été adoptée en 1971. Sa mission : «la conservation et l'utilisation avisée des marécages par l'action nationale et la coopération internationale en vue de réaliser le développement durable à travers le monde». Depuis son entrée en vigueur en 1975, un total de 93 États sont devenus des Parties contractantes, et plus de 800 marécages (couvrant plus de 500 000 km2) ont été inclus par les parties contractantes dans la Liste de marécages d'importance internationale Ramsar.

13. L'article 1(1) de la Convention Ramsar définit les marécages pour les besoins de cette convention comme des zones de marais, d'étang marécageux, de tourbière ou d'eau, qu'ils soient naturels ou artificiels, que l'eau soit stagnante ou en mouvement, fraîche, saumâtre ou salée, y compris les zones d'eau marine dont la profondeur n'excède pas six mètres à marée basse.

14. Le pays qui devient Partie contractante de la Convention Ramsar, doit désigner au moins un marécage qui sera inclus dans la Liste de Marécages d'importance internationale (article 2(5) de la Convention Ramsar). On demande aux Parties contractantes, notamment, de formuler et de mettre en oeuvre leur planification dans le but de promouvoir autant la conservation des marécages faisant partie de la Liste que, dans la mesure du possible, l'utilisation avisée des marécages sur leur territoire (article 3(1) Convention Ramsar).

15. Les Parties contractantes de la Convention Ramsar doivent également promouvoir la conservation des marécages sur leur territoire par l'établissement de réserves naturelles, et promouvoir la formation dans les domaines de la recherche, de l'administration et de la surveillance. Selon l'article 5 de la Convention Ramsar, les Parties contractantes doivent conférer avec les autres Parties contractantes concernant la mise en oeuvre de leurs engagements, particulièrement dans le cas de marécages trans-frontaliers et de réseaux d'eau partagés.

16. Pour faciliter la mise en oeuvre des objectifs de la Convention Ramsar, la Conférence des Parties contractantes à la Convention Ramsar a adopté des résolutions et des recommandations concernant les points suivants :

(a) les définitions des termes utilisation avisée, lignes directrices et lignes directrices supplémentaires pour faciliter la mise en oeuvre du concept de l'utilisation avisée et favoriser le développement de politiques nationales sur les marécages;

(b) le «petit fonds de subventions Ramsar pour la Conservation et l'utilisation avisée des marécages» ;

(c) une feuille technique normalisée pour décrire les marécages;

(d) une classification globale pour décrire les types de marécages;

(e) des lignes directrices pour la planification de la gestion des marécages;

(f) une définition pratique de caractère écologique;

(g) le «dossier Montreux», qui identifie les sites Ramsar qui nécessitent une action de conservation urgente; et

(h) les «Principes directeurs de gestion», selon lesquels la Convention fournit des avis et de l'aide pour les sites compris dans le dossier Montreux.

17. En 1993, on a crée un Comité d'étude scientifique et technique (STRP), qui se réunit au moins une fois l'an pour accomplir des tâches scientifiques et techniques nécessaires à la mise en oeuvre et à l'étude des principes, des critères et des lignes directrices du système Ramsar. Le STRP est composé de sept membres ayant les connaissances scientifiques et techniques appropriées. Ils sont nommés par la Conférence des Parties contractantes, mais ils agissent sur une base individuelle et non en tant que représentants des Parties contractantes. Les membres sont nommés comme il convient en vue d'une représentation équitable de chaque région.

18. À la dernière (sixième) réunion de la Conférence des Parties contractantes de la Convention Ramsar, on a adopté un Plan stratégique pour les années 1997-2002. Ce plan expose de façon très détaillée les objectifs de la Convention Ramsar pour les cinq prochaines années et figure dans le document UNEP/CBD/COP/3/Inf.42. Le Plan stratégique fournit la plate-forme nécessaire à l'identification des zones de synergie entre la Convention Ramsar et la Convention sur la diversité biologique et fournit également la base pour la section suivante.

5. COOPÉRATION ENTRE LA CONVENTION SUR LA DIVERSITÉ BIOLOGIQUE ET LA CONVENTION RAMSAR

19. La Convention sur la Diversité biologique et la Convention Ramsar partagent un certain nombre d'objectifs liés à la conservation et à l'utilisation durable des ressources naturelles. En se complétant, les deux conventions peuvent contribuer de façon significative à l'accomplissement de la conservation et de l'utilisation durable (ou «avisée») de la diversité biologique des marécages.

20. Le Plan stratégique Ramsar pour les années 1997-2002 comprend explicitement une action «propre à renforcer la coopération et la synergie avec la Convention sur la diversité biologique, surtout en ce qui concerne l'inclusion de préoccupations liées aux marécages dans les stratégies nationales sur la biodiversité, ainsi que la planification et l'exécution de projets qui touchent les marécages» (Plan d'action stratégique 7.2.3). La COP voudra peut-être noter la pertinence de cette action à la lumière de l'article 6 de la Convention.

21. L'article 7 de la Convention porte sur l'identification et la surveillance des divers éléments constitutifs de la diversité biologique. Ces activités sont continues dans le cadre du plan de travail de la Convention Ramsar. À cette fin, le Bureau de la Convention Ramsar a soutenu d'autres partenaires scientifiques et techniques qualifiés en vue de compiler des inventaires régionaux de marécages à travers le monde et a encouragé des Parties contractantes à élaborer des inventaires nationaux des marécages. Le Bureau de la Convention Ramsar commence à l'heure actuelle à développer une quantification des ressources globales de marécages pour servir de données de base lors de l'examen des tendances dans la conservation ou l'appauvrissement des marécages (Plan d'action stratégique 6.1.3). Le 6e objectif d'intervention du Plan stratégique vise à désigner pour la Liste Ramsar les marécages qui répondent aux critères Ramsar, surtout les types de marécage qui sont encore sous-représentés sur la Liste.

22. La conservation in situ des écosystèmes de marécage est un sujet de grande inquiétude autant pour la Convention que pour la Convention Ramsar; par exemple, en ce qui a trait à l'établissement et la gestion des zones protégées, à l'utilisation durable (avisée) des ressources des marécages, à la remise en état des zones dégradées, au contrôle et à la prévention de l'introduction d'espèces exotiques, et à l'élaboration de procédures de gestion au niveau national. Pour que la conservation in situ soit efficace, il faut que le fonctionnement, les processus et la diversité génétique soient maintenus dans un réseau de sites complets et représentatifs de tous les niveaux d'organisation écologique - génétique, espèces et écosystème. La COP pourrait vouloir reconnaître que la désignation de marécages pour la Liste Ramsar de marécages d'importance internationale constitue un outil utile pour faire la promotion de la conservation et de l'utilisation durable des marécages.

23. La Convention et la Convention Ramsar reconnaissent toutes deux qu'il faut faire plus de recherche, de formation et prendre davantage d'initiatives de création de moyens (article 12 de la Convention et article 4, paragraphes 3 et 5, de Ramsar). Ces gestes sont importants pour permettre d'identifier et de gérer efficacement les marécages d'importance nationale et internationale. Les deux conventions reconnaissent également le besoin de coopération internationale, notamment le transfert de technologies valables du point de vue écologique et l'échange d'information pour atteindre leurs objectifs (articles 17 et 18 de la Convention et objectif général 4 du Plan stratégique Ramsar). La Convention Ramsar compte également encourager la participation du secteur privé afin de le sensibiliser à la valeur et aux fonctions des marécages lors de l'étude de projets de développement qui pourraient avoir un impact sur les marécages (Objectif d'exploitation 2.8 du Plan stratégique Ramsar).

24. Les deux conventions reconnaissent le besoin de ressources financières suffisantes pour la mise en oeuvre, surtout pour les pays en voie de développement. Plusieurs dispositions du Plan stratégique Ramsar portent sur le besoin d'aider les pays en développement, ainsi que les pays dont l'économie est en transition, à obtenir des fonds pour leur permettre de respecter leurs obligations en vertu de la Convention Ramsar. Ceci comprend le fait de travailler étroitement avec les agences bilatérales et multilatérales, et d'obtenir le soutien de ces agences pour les pays en développement afin de les aider à conserver et à utiliser de façon avisée les marécages et à mettre en oeuvre le Plan stratégique. La COP pourrait vouloir reconnaître le rôle important du Fonds de petites subventions de Ramsar et de sa plus récente initiative, Marécages pour l'avenir.

25. Chaque Partie contractante à la Convention Ramsar doit remettre un rapport triennal sur sa mise en oeuvre. Ces rapports sont préparés selon un plan normalisé et sont soumis au Bureau de la Convention Ramsar. Les autorités nationales sont obligées de respecter les procédures de surveillance et de préparation de rapport pour un grand nombre d'accords internationaux. Pour certains pays, ceci représente un fardeau administratif significatif qui devient de plus en plus important. La COP pourrait étudier si l'on doit s'assurer qu'il existe, autant que possible, une compatibilité entre les exigences relatives à la préparation d'un rapport de la Convention et celles de la Convention Ramsar pour les questions liées aux écosystèmes de marécages. La COP pourrait aussi considérer de quelle façon on pourrait coordonner les principaux objectifs des pays quant à ces conventions. Dans son examen de l'harmonisation des exigences de préparation de rapport, la COP pourrait vouloir tenir compte des zones de chevauchement possibles entre Ramsar, la Convention et les autres conventions et processus internationaux; par exemple, dans l'étude des écosystèmes de mangrove, qui sont couverts par la procédure sur les marécages et par celle sur les forêts, ou les pêcheries, qui sont couvertes par toute une gamme d'accords et d'évaluations des ressources des pêcheries.

26. Pour ce qui est de la coopération scientifique et technique entre la Convention et la Convention Ramsar, la Résolution VI.9, adoptée à la sixième réunion de la Conférence des Parties contractantes à la Convention Ramsar en mars 1996, a mandaté le Comité d'étude scientifique et technique (STRP) Ramsar d'échanger des informations, de coopérer et de coordonner les activités avec l'Organe subsidiaire chargé de fournir des avis scientifiques, techniques et technologiques (SBSTTA). Un représentant du STRP Ramsar a participé à la deuxième réunion du SBSTTA en tant qu'observateur. De même, un membre du Bureau du SBSTTA était à une réunion récente du STRP Ramsar.

6. MÉMORANDUM DE COOPÉRATION

27. Conformément au paragraphe 1(d) de l'article 24 de la Convention et au paragraphe 4 de la décision II/13 de la COP, le 19 janvier 1996, le secrétaire général de la Convention Ramsar et le secrétaire administratif de la Convention ont signé un Mémorandum de coopération.

28. Le Mémorandum de coopération établit quatre domaines d'activité : coopération institutionnelle; échange d'information et d'expérience; coordination de programmes de travail, et action conjointe de conservation. En outre, il stipule que les Secrétariats établiront des mesures consultatives sur la mise en oeuvre du mémorandum et feront un rapport à ce sujet à leur conseil administratif respectif et chercheront à obtenir d'autres conseils sur de nouveaux domaines de coopération. Le texte complet du mémorandum se trouve dans le document UNEP/CBD/COP/3/Inf.38.

29. La Résolution VI.9, adoptée à la sixième réunion des Parties contractantes à la Convention Ramsar, accueille favorablement le Mémorandum de coopération et demande au Bureau de la Convention Ramsar de donner la priorité dans son programme de travail à la mise en oeuvre du Mémorandum de coopération.

6. CONCLUSIONS

30. La COP voudra peut-être approuver le Mémorandum de coopération et étudier les aspects de la coopération auxquels le secrétaire administratif devrait accorder la priorité.

31. La COP pourra vouloir prendre note du Plan stratégique de la Convention Ramsar pour les années 1997-2002 et souhaitera peut-être encourager les Parties de cette Convention qui ne sont pas des Parties contractantes à la Convention Ramsar, a y adhérer.

32. On a amorcé des efforts concrets pour améliorer la coopération et la coordination dans le travail de la Convention et de la Convention Ramsar concernant les écosystèmes de marécages. La COP pourrait vouloir examiner quelles activités spécifiques peuvent être entreprises afin de profiter des synergies entre les deux conventions. Plus particulièrement, à court terme, la COP pourrait vouloir considérer les points suivants :

(a) demander au secrétaire administratif, en collaboration avec le Bureau de la Convention Ramsar, d'examiner la possibilité de mettre sur pied un système intégré de gestion et de base de données avec la Convention Ramsar. Cela pourrait constituer la première phase d'un effort général pour développer un système d'information intégré à d'autres conventions liées à la biodiversité biologique. Cet effort pourrait également inclure la possibilité d'harmoniser les exigences de préparation de rapport en vertu des deux conventions;

(b) demander au secrétaire administratif d'obtenir des conseils de la Convention Ramsar en vue de l'étude que la COP effectuera sur l'état et les tendances des écosystèmes aquatiques intérieurs lors de sa quatrième réunion;

(c) préciser le rôle de la Convention Ramsar dans la mise en oeuvre du Mandat de Jakarta sur la diversité biologique marine et côtière;

(d) encourager les Parties à la Convention d'inclure les marécages dans leurs stratégies, leurs plans ou leurs programmes nationaux en vertu de l'article 6 de la Convention;

(e) demander à la Convention Ramsar de coopérer en tant que partenaire principal dans la mise en oeuvre des activités liées aux marécages en vertu de la Convention; et

(f) demander à la Convention Ramsar de fournir un rapport à la COP sur les progrès réalisés dans la coopération avec la Convention.