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CITES CdP-11
Photos et RealAudio du 17 avril
 

Ce lundi, Le Comité I a procédé à l'examen des propositions concernant l'Eléphant Africain. Le Comité II a résolu la question des liens de la CITES avec la CEM et procédé à l'examen des thèmes du commerce des remèdes traditionnels et des opérations d'élevage en captivité. Le Comité du Budget a approuvé le projet de résolution concernant le budget révisé.


LE COMITE I: L'ELEPHANT AFRICAIN

Devant le Centre des Nations Unies à Gigiri, un groupe de protestataires Kenyans et Japonais sont venus encourager les délégués à voter contre la permission de tout commerce d'ivoire en Afrique du Sud.

Le Secrétariat présenta un rapport sur les résultats de la décision 10.1 relative au commerce expérimental d'ivoire brut (Doc. 11.31.1). L'orateur indiqua que sur la base de huit rapports nationaux sur les tueries illicites, le Secrétariat a conclu que le braconnage illégal ne s'est pas accru dans trois Etats de répartition autorisés à ce commerce. Il précisa également que là où le braconnage a augmenté, les liens avec le commerce autorisé n'a pas été établi.

RealAudio de la presentation

 

Le MALAWI déclara que le parcs de chasse fournissent un revenu aux communautés locales qui, en retour, forment des coalitions anti-braconnage. L'orateur a indiqué que l'ivoire est l'équivalent de matières premières telles que l'or ou le pétrole, dans les pays du SADC.
Le JAPON mit en relief les efforts nationaux visant à prévenir le commerce illicite et nota que le Comité Permanent a approuvé son système d'importation.

INTERNATIONAL WILDLIFE COALITION remit en question la validité scientifique des conclusions du Secrétariat (site web: http://www.iwc.org/)

L'INDE déclara que certains chiffres nationaux indiquant une augmentation du braconnage d'éléphant depuis 1997 n'étaient pas inclus dans le rapport du Secrétariat

Le CAMEROUN, parlant au nom du Comité des Amis du Président, annonça l'avènement d'un compromis en vertu duquel le commerce de l'ivoire sera interdit jusqu'à la CdP-12, de même que les populations d'Eléphants Africains figurant sur la liste de l'Annexe II, au Botswana, en Namibie, au Zimbabwe et en Afrique du Sud.
TRAFFIC contesta les chiffres avancés par les ONG à propos du braconnage, suggérant que le décompte comportait quelque double emploi.
SOUTH AFRICA L'AFRIQUE DU SUD introduisit sa proposition de transférer sa population d'éléphants à l'Annexe II (Prop. 11.20). Le délégué souligna que la conservation ne pouvait pas être séparée de la réalité socio-économique des pays. Il amenda sa proposition de manière à y refléter un quota nul pour le commerce de l'ivoire. .

BOTSWANA introduisit sa proposition pour un maintien de sa population d'Eléphants Africains dans l'Annexe II assorti d'une autorisation pour un quota commercial annuel de 12 tonnes d'ivoire (Prop. 11.21). Le délégué nota que les populations d'éléphants du BOTSWANA présentaient un taux de croissance annuelle de 5% et donna un aperçu sur les conflits entre les communautés locales et les populations d'éléphants. Il retira la proposition.

LA NAMIBIE retira sa proposition concernant sa population d'éléphants (Prop. 11.22). Le délégué nota qu'une gestion appropriée, l'application de la loi et l'implication des communautés locales, plutôt que l'interdiction du commerce, parviendraient à décourager le braconnage. Il regretta le fait que les pays en développement soient réduits à l'incapacité quant à la libre utilisation de leurs ressources naturelles nationales.
Le KENYA introduisit une résolution appelant à modifier les termes de la disposition non commerciale de stocks d'ivoire établie par la décision 10.2 (Doc. 11.31.4). La représentante suggéra que l'obligation d'établir un fonds fiduciaire a découragé la participation des donateurs et proposa que les fonds aillent, plutôt, directement au renforcement des capacités.
ZIMBABWE retira également sa proposition pour un quota commercial annuel de 10 tonnes d'ivoire (Prop. 11.23). Le délégué appuya l'utilisation de produits provenant de l'éléphant plutôt que le l'abattage pour l'ivoire, affirma que la conservation ne pouvait se réaliser qu'à travers la légalisation et appela à la mise en place d'un système de suivi efficace.

Divers:
De droite à gauche: Willem Wijnstekers, Secrétaire Général de la CITES; Margarita Clemente, Présidente du Comité I; Bagher Asadi, Président de la CdP-11 et Michael Williams, Attaché de Presse du PNUE, répondant aux questions qui leur sont posées, au cours de la conférence de presse de mi-parcours qu'ils ont accordé aux membres des média.

DANS LES ALLEES
Aucun des deux bords n'a clamé victoire à l'issu du débat sur l'Eléphant Africain et le commerce de l'ivoire, mais le compromis réalisé a suscité un certain soulagement dans les rangs des délégués. Les deux bords en divergence étaient entrés dans la salle des négociation tout à fait préparés à une longue journée de discussions et à une éventuelle défaite, mais les jours de négociation bilatérales subtiles ont payé et l'esprit se solidarité africaine a prévalu, aboutissant à un compromis qui a permis de sortir le sujet polémique de l'éléphant des feux de la rampe. Certains délégués sont satisfaits du résultat et y voient un bon augure pour l'avenir des possibilités du commerce de l'ivoire. D'autres considèrent le compromis comme un simple gain de temps en attendant la CdP-12, où la bataille de l'ivoire doit se poursuivre.

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