Summary report, 21 September 2003

COMPTE RENDU DU DOUZIEME CONGRES FORESTIER MONDIAL:

21-28 SEPTEMBRE 2003

Le XIIe Congrs forestier mondial (CFM) s'est droul du 21 au 28 septembre 2003, Qubec Ville, au Canada. Le thme gnral du Congrs tait "Forts, source de vie." Ont pris part aux travaux du Congrs, plus de 4,000 participants venus de plus de 140 pays, reprsentant la communaut scientifique, les gouvernements, les organisations internationales, les peuples indignes, les organisations non gouvernementales (ONG) et le secteur priv.

Une varit de sessions et de forums se sont runis durant les huit jours du Congrs. Au cours des sessions plnires, les orateurs ont procd des changes de vue sur les dfis relever dans les annes venir, prparant le terrain aux dlibrations du XIIe CFM. Trente-huit sessions thmatiques ont t convoques pour traiter les aspects relatifs aux thmes suivants: Des forts pour les tres humains; Des forts pour la plante; et Des forts et des tres humains en harmonie. Dans les sessions co-rgionales, les participants ont engag des discussions de table-ronde organises dans l'ordre des cinq grandes rgions cologiques de la plante. Dans les sessions spciales, les conclusions des manifestations organises en marge du Congrs, forum des jeunes et forum des peuples indignes compris, ont t prsentes. Dans les forums ouverts, les participants ont engag des discussions sur les thmes mergeants. Au cours de la session gnrale finale, les participants ont adopt une Dclaration refltant leur vision collective du thme "Forts, source de vie."

BREF HISTORIQUE DU CFM ET DES PROCESSUS INTERGOUVERNEMENTAUX AYANT TRAIT AUX FORETS

L'Institut international de la foresterie a organis le premier CFM, tenu Rome, en Italie, en 1926. Le Deuxime CFM a eu lieu Budapest, en Hongrie, en 1936, et a recommand l'tablissement d'un comit permanent international, charg de l'organisation des congrs suivants et du suivi de leurs rsultats. Le IIIe CFM, qui s'est droul Helsinki, en Finlande, en 1949, a recommand l'organisation d'un congrs ax sur la question des forts tropicales. Le IVe CFM, tenu Dehra-Dun, en Inde, en 1954, a t consacr au rle et l'importance des zones forestires dans le dveloppement conomique.

Les congrs qui ont suivi, ont t convoqus, en gros, une fois tous les six ans, et ont t organiss autour de thmes particuliers: Le Ve CFM, Seattle, aux Etats-Unis (1960), a trait du thme des utilisations multiples des forts; la VIe CFM, Madrid, en Espagne (1966), a considr le rle des forts dans l'essor conomique mondial; et le VIIe CFM, Buenos Aires, en Argentine (1972), a planch sur le thme 'forts et dveloppement socioconomique'.

Le VIIIe CFM, tenu Jakarta, en Indonsie (1978), a tourn autour du thme 'forts et population'. Ce congrs s'est pench sur les diverses demandes exerces sur les forts par la socit humaine, et sur la contribution apporte par les forts l'conomie sociale, en particulier, dans les zones rurales. Le IXe CFM s'est runi Mexico, au Mexique (1985) et a trait de la question du rle des ressources forestires dans le dveloppement gnral de la socit. Ce congrs a reconnu la gravit des problmes auxquels les forts du monde entier se trouvent confrontes et la ncessit d'un changement d'attitudes de manire s'assurer de la conservation et du dveloppement des ressources forestires. Le Xe CFM s'est droul Paris, en France (1991), et s'est focalis sur le thme des forts en tant que patrimoine du futur. Ses recommandations ont englob les principes de base concernant: la gestion du patrimoine forestier; la gestion forestire intgre par les communauts locales et la planification long terme de l'occupation des sols.

XIe CFM: Le XIe CFM s'est droul du 13 au 22 octobre 1997, Antalya, en Turquie. Le thme gnral du XIe CFM, "forts et dveloppement durable: Le chemin vers le 21e Sicle," a t tabli autour de l'opportunit d'entreprendre des initiatives dans le cadre du suivi des rsultats du Groupe intergouvernemental sur les forts (GIF) et de la dix-neuvime session extraordinaire de l'assemble gnrale de l'ONU (AGNU). Le congrs a vis fournir un forum dans lequel le secteur forestier pouvait dbattre des rponses techniques devant tre apportes, dterminer les actions devant tre entreprises et faire le point de l'tat gnral des forts aux niveaux interrgional, rgional et national, aux fins de faire face au dfis poss et d'explorer de nouvelles avenues permettant de mieux orienter le secteur forestier vers le dveloppement durable au 21e sicle.

Les sessions techniques ont trait des thmes: ressources forestires et arboricoles; forts, biodiversit et maintien du patrimoine naturel; fonctions cologiques protectrices et productives des forts; la contribution de la foresterie dans le dveloppement durable et ses dimensions sociales; les politiques, les institutions et les moyens ncessaires au dveloppement durable de la foresterie; et l'valuation co-rgionale. Le Congrs a produit des recommandations et des conclusions et a adopt la Dclaration d'Antalya du XIe CFM. La Dclaration d'Antalya appelle, entre autres: un accroissement de la volont politique; les professionnels de la foresterie, prendre une place de leader dans l'ajustement des programmes d'ducation et la promotion de la planification forestire participative; l'laboration des mthodologies suivre dans la valorisation des produits et services forestiers; la mise en place de critres et indicateurs l'chelon national; et, les industries forestires, adopter et mettre en uvre des codes de bonne conduite, caractre volontaire, aux fins de contribuer la gestion forestire durable (GFD).

AUTRES PROCESSUS INTERGOUVERNEMENTAUX LIES AUX FORETS: La politique forestire internationale a t dveloppe dans une varit de forums. Les paragraphes suivants couvrent les processus ayant trait aux forts du: GIF, du Forum intergouvernemental sur les forts (FIF) et du Forum des Nations Unies sur les forts (FNUF).

GIF: A sa troisime session, tenue en 1995, la Commission du Dveloppement Durable (CDD-3) a tabli le GIF. Durant les deux annes de son mandat, le GIF a labor plus de 100 de propositions ngocies favorisant l'action en matire de GFD. Les rsultats du GIF ont t endosss par la CDD-5, en avril 1997 et la 19me AGNU en juin 1997. Le Conseil Economique et Social (ECOSOC), a ensuite tabli le FIF pour la poursuite de ce travail, sous l'gide de la CDD.

FIF: Le FIF s'est runi quatre reprises, entre octobre 1997 et janvier 2000, aux fins de "de dterminer les lments ventuels des arrangements et des mcanismes internationaux et de construire un consensus autour, par exemple, d'un instrument juridique contraignant." Le FIF a galement propos la cration du FNUF et a invit les organisations, institutions et instruments internationaux pertinents, et les organisations des Nations Unies, participer au Partenariat de collaboration sur les forts (PCF). La CDD-8 a endoss ces conclusions et a invit le Prsident de l'ECOSOC entamer des consultations officieuses sur les options offertes pour le placement du FNUF au sein de l'arsenal intergouvernemental du systme des Nations Unies.

FNUF: Le 18 octobre 2000, l'ECOSOC a adopt la Rsolution E/2000/35, tablissant le FNUF en tant qu'organe subsidiaire de l'ECOSOC. L'objectif de l'arrangement international sur les forts, est de promouvoir la gestion, la conservation et le dveloppement durable de tous les types de forts, et renforcer l'engagement politique long terme, cette fin. La rsolution a galement tabli le PCF, pour soutenir le travail du FNUF et pour amliorer la coopration et la coordination. Le FNUF s'est runi trois fois, entre 2000 et 2003.

COMPTE RENDU DU XIIe CFM

CEREMONIE INAUGURALE ET OUVERTURE DU PROGRAMME

Dimanche 21 septembre, le Secrtaire gnral du XIIe CFM, Jean-Louis Krouac, a souhait aux participants la bienvenue au Congrs et a mis en exergue l'objectif du XIIe CFM d'laborer une vision pour l'avenir des forts. Les participants ont dsign Herb Dhaliwal, Ministre canadien des ressources naturelles, et Sam Hamad, Ministre qubcois des ressources naturelles, de la faune et de la flore, et des Parcs, respectivement, Prsident et Coprsident du CFM.

Wellie Picard, Chef de la Nation Huron-Wendat, parlant au nom de Phil Fontaine, Chef national de l'assemble des Premires Nations du Canada, a soulign que l'avenir d'une partie majeure des peuples indignes dpend des forts. Rappelant le XIe CFM, tenue en Turquie, et l'approbation de la Dclaration d'Antalya, Osman Pepe, Ministre turque de l'environnement et des forts, a raffirm l'engagement de son pays en faveur de la ralisation de la GFD. Jacques Diouf, Directeur gnral de l'organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), a not, en particulier, le rle des forts dans l'allgement de la faim et dans la gnration de revenus. Le Coprsident du XIIe CFM, Hamad, intervenant au nom de Jean Charest, Premier ministre qubcois, a affirm que la province du Qubec est prte partager avec le reste du monde, ses expriences positives dans la GFD. Le Prsident du XIIe CFM, Dhaliwal, intervenant au nom du Premier ministre canadien, Jean Chrtien, a exprim l'engagement de son pays en faveur de la mise en place de partenariats, partout dans le monde, aux fins de garantir aux forts un avenir durable.

Au cours de l'ouverture du programme, les participants ont entendu les dclarations et les points de vue des prsentateurs des diffrents groupes d'intrt. Le Secrtaire gnral du XIIe CFM, Krouac, et le Coprsident du XII CFM, Hamad, ont souhait aux participants, la bienvenue au Congrs. Le Prsident du XIIe CFM, Herb Dhaliwal, a invit les participants se stimuler les uns les autres dans l'laboration de la Dclaration finale du Congrs. Jagmohan Maini, ancien chef du Secrtariat du FNUF, a dclar que les forts ne sont pas de simples usines bois et que les solutions aux problmes de la dforestation et de la dgradation des forts sont d'ordre inter-sectoriel.

Narayan Kaji Shrestha, du centre communautaire rgional de formation forestire, pour la rgion Asie-Pacifique, a soulign que dans bon nombre de pays, la foresterie communautaire constitue la forme de gestion des ressources la plus probante, mais qu'elle requiert davantage d'autonomie et de renforcement des capacits. William Street, de 'l'International Federation of Building and Wood Workers', a not l'importance: du traitement des questions de justice sociale et, en particulier, celle du respect des travailleurs forestiers. Victoria Tauli-Corpuz, de la Fondation Tebtebba, a parl de la manire dont 250 millions d'indignes sur les 500 recenss, entretiennent les forts et en vivent. Elle a appel la reconnaissance du droit des peuples indignes l'autodtermination, la souverainet permanente sur la terre et sur les ressources naturelles, et l'intgration des droits humains et de la participation des peuples indignes, dans la mise en uvre des engagements internationaux. Jean-Jacques Landrot, de l'Association des industries forestires interafricaines, dcrit la manire dont les ingalits et la croissance dmographique dpassent de loin les efforts fournis pour la rduction de la pauvret et pour la mise en application de la GFD. Natalie Hufnagl, de la Confdration des propritaires forestiers europens, a soulign que les forts sont multi-fonctionnelles et qu'elles contribuent aux moyens de vivre de la famille des propritaires forestiers. Yolande Kakabadse, de l'Union pour la conservation mondiale et de Fondation pour l'Avenir de l'Amrique Latine, a soulign que les vues des populations indignes et des jeunes doivent tre mieux intgres dans les processus dcisionnels et que la CFM doit tre mieux intgre dans les divers processus internationaux ayant trait aux forts. Risto Seppl, de l'Union Internationale des organismes de recherche forestire (UIORF), a indiqu que les ressources destines la recherche forestire doivent tre affectes la recherche sur les aspects socioconomiques et politiques. Evoquant les proccupations exprimes par les jeunes, au cours du Forum des jeunes, au sujet de la pauvret et des ingalits sociales, de l'absence de transparence des processus dcisionnels, et des modes non-durable de consommation, Catalina Santamaria, du FNUF, a affirm que la voix des jeunes est de plus en plus importante dans les processus consultatifs, dcisionnels et communautaires.

Marc Ledoux, du ministre qubcois des ressources naturelles, de la faune et de la flore et des parcs, a expliqu que le Qubec possde 2% des forts de la plante, qui produisent 10% du PIB du Qubec. Yvan Hardy, du ministre canadien des ressources naturelles, a remis en question le paradigme actuel consistant compartimenter la gestion forestire et de sa connexion aux attaques des nuisibles et aux rcents incendies survenus en Colombie britannique, et a attir l'attention sur les rgimes de suppression des incendies.

Hosny El-Lakany, de la FAO, a soulign le besoin d'accrotre la coopration et la coordination entre les agences et les processus internationaux, et a indiqu que donner aux forts une place plus importante l'ordre du jour international, ncessite un engagement soutenu, au plus haut niveau politique. Jean Prosper Koyo, de la FAO, a dcrit le processus devant aboutir l'laboration de la Dclaration finale commune du XIIe CFM.

Au cours de cette confrence de huit jours, les dlgus ont pris part des sessions plnires, thmatiques, co-rgionales, spciales et gnrales, ainsi qu' des forums ouverts. Le compte rendu ci-aprs prsente une synthse des exposs, dbats et autres conclusions des divers sessions et forums. Compte tenu du dcalage entre le nombre des rdacteurs de ce rapport de synthse et celui des sessions thmatiques qui ont eu lieu, ce compte rendu ne couvre pas toutes les sessions.

LES SESSIONS PLENIERES

Des sessions plnires ont t convoques tout le long de la semaine, pour permettre aux participants de partager leurs expriences quant aux dfis devant tre relevs dans les annes venir, prparant le terrain aux dlibrations du XIIe CFM.

AMELIORATION DES CONDITIONS DE VIE DE L'ETRE HUMAIN: Mardi 23 septembre, les participants se sont runis en plnire pour entendre des exposs consacrs au thme de l'amlioration des conditions de vie de l'tre humain. David Kaimowitz, du Centre international de recherche forestire (CIFOR), a fait remarquer que dans l'agenda politique mondial, les forts ne constituent pas une haute priorit, entre autres, en raison du dclin de l'attention des mdias et du manque de comprhension du rle des forts dans les domaines de l'radication de la pauvret, de l'amlioration de la sant et de la prvention des guerres. Il a appel l'intgration des questions forestires dans les stratgies nationales de rduction de la pauvret et a recommand l'adoption d'approches intersectorielles et de respect des paysages, en matire de conservation.

MISE EN VALEUR DES FORETS DE LA PLANETE: Mercredi 24 septembre, la plnire s'est penche sur le thme de la mise en valeur des forts de la plante. Dale Bosworth, du Service forestier du Dpartement amricain charg de l'agriculture (USDA), a dcrit les perspectives en volution de la gestion forestire, de l'extraction des ressources la sant long terme des cosystmes. Il a reconnu les problmes du dclin de la sant des forts, de la perte des paysages sous-dvelopps, des modes non-durables de consommation et de l'absence de leadership dans les processus dcisionnels ayant trait aux forts.

MISE EN APPLICATION DES POLITIQUES: Vendredi 26 septembre, les participants ont entendu des exposs consacrs la mise en application des politiques ayant trait aux forts. Neil Byron, de la Commission australienne charge de productivit, a dclar que les forts, partout dans le monde, souffrent: de la dforestation et de la dgradation et du dclin du soutien politique. Il a indiqu que les remdes prconiss englobent: la gestion forestire durable (GFD), les plantations forestires, la conservation de la biodiversit, l'volution de l'aspect socioconomique et la participation du public, et, l'adoption d'une approche intgre en matire de paysage. Rappelant que nombre de mesures ont t voues l'chec, Byron a appel: des politiques d'ampleur, de nouveaux arrangements institutionnels, la protection de la biodiversit et des valeurs esthtiques, un mode de consommation cologiquement responsable et la bonne gouvernance. Peter de Marsh, de l'Alliance internationale des familles forestires, a prsent les activits des petites communauts forestires canadiennes, en tant qu'exemple de dveloppement durable. Il a appel l'amlioration du dialogue entre les propritaires forestiers, les gouvernements et les habitants des zones urbaines.

DEVELOPPEMENT DES CAPACITES DANS LES DOMAINES DE L'ENSEIGNEMENT ET DE LA RECHERCHE: Au cours de la plnire du samedi 27 septembre, les orateurs ont trait de la question du renforcement des capacits en matire d'enseignement et de recherche. Anatoly Petrov, du Ministre des ressources naturelles, de la Fdration de Russie, a soulign que l'intgration de la recherche et de l'enseignement et l'tablissement d'une coopration intergouvernementale sont cruciaux pour la r-instauration de l'harmonie entre l'tre humain et la fort. Petrov a mis en relief le lien entre l'enseignement et la GFD, mettant en contraste les rformes ducationnelles et politiques probantes au Sude et en Estonie, et les progrs qui tranent dans la Fdration de Russie. Petrov a appel l'adoption d'approches multidisciplinaires et facettes multiples, capables d'tablir la GFD comme priorit de la recherche, d'instaurer des partenariats internationaux dans les domaines de la formation et de l'valuation, d'attirer les jeunes.

Maud Dlomo, du Dpartement sus-africain des affaires aquatiques et forestires, a soulign que les lments conomiques, cologiques et sociaux ncessaires un agenda de recherche progressive ne sont pas bien compris. Elle a suggr la recherche forestire, comme plate-forme de dveloppement durable dans les communauts dpendantes de la fort, soulignant le rle de la participation des communauts, la responsabilisation et l'apprentissage travers les changes internationaux. Elle a recommand:l'amlioration de la comprhension de l'impact des politiques forestires et de questions touchant aux rgimes fonciers sur la pauvret systmique et, l'acquisition d'un financement adquat et long terme pour la recherche et le renforcement des capacits.

DEFIS A RELEVER ET PERSPECTIVES A VENIR: Samedi 27 septembre, la session plnire s'est penche sur la question des dfis relever et des perspectives venir. Angela Cropper, de la Fondation Cropper, a dclar que l'quit est un lment central dans le dbat autour de la question forestire et des proccupations qui s'y rapportent. Elle a not qu'une assistance financire et un renforcement des capacits, de manire soutenue, au profit des communauts locales, est ncessaire pour la ralisation et l'appui de la rpartition des tches. Jeffrey Sayer, du Fonds mondial pour la nature (WWF), a indiqu que la destruction et la dgradation des forts se poursuivent, notant le problme de la variance des dfinitions ayant trait aux forts, et l'importance des valuations intgres, comme l'Evaluation du millnaire. Il a aussi indiqu que la croissance dmographique, la mondialisation, les feux forestiers, les conflits arms et la mauvaise gouvernance constituent autant de menaces pour les forts. Linda Mossop, du Dpartement sud-africain des affaires aquatiques et forestires, a indiqu que l'instauration d'une harmonie entre la fort et l'tre humain, permettrait d'assurer aux gnrations prsentes et futures, la possibilit de bnficier des avantages offerts par les forts.

LES SESSIONS THEMATIQUES

Au cours des plnires du lundi 22 et du mardi 23 septembre, les sessions thmatiques consacres au thme A "Des forts pour les tres humains " et au thme B "Des forts pour la plante" ont t introduites. Ces mmes journes ont vu se tenir 12 sances consacres au thme A, et 15 sances consacres au thme B. Au cours des plnires du vendredi 26 et du samedi 27 septembre, la session thmatique consacre au thme C "Des forts et des tres humains, en harmonie" a t introduite. Ces mmes journes ont vu s'organiser 11 sances consacres au thme C. Vendredi 26 septembre, les conclusions et recommandations des sessions thmatiques A et B, ont t prsentes la plnire. Samedi 28 septembre, les conclusions et recommandations de la Session thmatique C, ont t prsentes.

INTRODUCTIONS AUX SESSIONS THEMATIQUES A "DES FORETS POUR LES ETRES HUMAINS" ET B "DES FORETS POUR LA PLANETE": Au cours de la plnire du lundi, Marc Dourojeanni, de la 'Foundation Pro Naturaleza', a donn une adresse introductive dans laquelle il a not l'instabilit de la frontire agro-forestire dans les pays en dveloppement. Il a ensuite soulign l'importance de l'adoption de mesures innovantes pour la protection des forts, telles que: le paiement des services environnementaux, la certification et la dlimitation des territoires des peuples indignes. Abordant le rle important de la recherche dans l'amlioration de l'adaptation aux perturbations naturelles, Christian Barthoud, du Ministre franais de l'cologie et du dveloppement durable, a not que les catastrophes enclenchent souvent de nouvelles manires de conduite de la recherche, et a indiqu qu'une reconsidration des notions de temps et d'espace est justifie, pour une meilleure comprhension des liens entre les forts et les activits humaines.

Dans ses remarques introductives, mardi, Liz Alden Wily, spcialiste indpendante des rgimes fonciers et de la gestion des ressources naturelles, a parl de la foresterie communautaire en tant qu'instrument au service de la bonne gouvernance. Elle a identifi l'importance de la ralisation d'une harmonie entre la conservation forestire et les besoins de l'tre humain, et a recommand de passer de l'approche paternaliste une approche de responsabilisation dans la gestion forestire. Wily a expliqu qu'en rsultat des rformes juridiques, davantage de communauts locales sont en train de grer des espaces forestiers plus importants dans le cadre de contrats plus long terme. Elle a soulign l'importance d'une reconnaissance juridique de la proprit forestire communautaire. Wily a not que dans de nombreux tats, les droits fonciers des peuples indignes sont dsormais reconnus et sont appliqus, au plan juridique. Elle a appel une focalisation sur les grands domaines non rservs, une valuation rigoureuse des approches employes et la considration des communauts comme des actionnaires et non comme des parties prenantes.

Henson Moore, du Conseil international des associations de l'industrie du papier, a soulign l'engagement de l'industrie en faveur de la GFD. Reconnaissant le rle important et grandissant des partenariats publics-privs dans le domaine de la gestion forestire, il a mis en relief celui que les gouvernements doivent jouer dans la cration des cadres politiques requis pour la mise en opration de la GFD. Soulignant que les proccupations d'ordre conomique ne doivent pas faire ombrage sur celles ayant trait aux forts, Moore a recommand que les activits lies aux forts, commercialement viables, contribuent la rsolution des problmes forestiers, et a exhort la communaut internationale crer un systme de communication transparent, capable d'assurer le suivi des avances ralises vers la GFD. Il a galement appel s'assurer de la reconnaissance rciproque des schmas de certification et de la leve des restrictions et des barrires commerciales.

SESSIONS THEMATIQUES A DES FORETS POUR LES ETRES HUMAINS: Lundi, des sessions thmatiques ont t convoques autour des thmes suivants: forts et besoins humains; valorisation des ressources et des produits forestiers; et, le travail forestier. Mardi, les sessions thmatiques ont trait des thmes ci-aprs: la valorisation des avantages cologiques; les communauts et les institutions locales; l'acquisition et l'change de donnes; les bonnes pratiques en matire de gestion; la certification; les forts et le dveloppement; l'utilisation et la transformation efficaces des ressources; le savoir traditionnel et les valeurs sociales et spirituelles; la responsabilisation et la gouvernance; et, les critres et les indicateurs de la GFD. Les rsums ci-aprs portent sur quatre sessions.

Les Forts et les Besoins Humains: Lundi, Olivier Dubois, de la FAO, a parl des potentialits offertes par les stratgies de rduction de la pauvret, bases sur les forts, mettant en garde, toutefois, contre la surestimation de ces potentialits, et a recommand de lier l'approche visant crer des moyens de subsistance durables, la GFD. Les participants devaient ensuite entendre une srie d'exposs prsents par: Amadou Kassambara, de la FAO, sur la stratgie malienne de prvention de la dgradation forestire; Maxhun Dida, de la Direction gnrale des forts et des parcours de l'Albanie, sur le thme: les forts, filets de scurit pour les pauvres; Jean-Marc Roda, du Centre international de coopration et de recherche agronomique pour le dveloppement, sur les nouvelles perspectives concernant les forts tropicales; et, Lim Hin Fui, de l'institut de recherche forestire de Malaisie, sur l'radication de la pauvret dans les communauts aborignes malaises. David Bengston, du Dpartement amricain charg de l'agriculture, a prsent les vues des peuples indignes amricains concernant la gestion des ressources naturelles, soulignant le besoin d'une perspective pistmologique plus large sur les questions forestires. Les participants ont dbattu, entre autres: des approches inter-sectorielles devant tre adoptes dans le traitement des questions forestires; du besoin de compenser les pays pauvres, des efforts fournis pour la conservation des forts; des potentialits de l'co-tourisme, comme moyen d'tablir un lien entre les forts et les besoins humains; de l'importance du recours aux pratiques traditionnelles cologiquement rationnelles; et de la reconnaissance des droits fondamentaux des peuples aborignes.

Valorisation des Ressources et des Produits Forestiers: Lundi, Kingue Sobgoum Joseph, de la 'Doume Affiliated Forestry Company SFID', a donn un aperu sur les projets forestiers communautaires au Cameroun. Hamed Daly Hassen, de l'Institut national du gnie rural, des eaux et des forts (INGREF), a parl des produits forestiers en Tunisie, et notamment des huiles essentielles. Mustafa Fehmi Trker, de l'Universit Technique de Karadeniz, a appel l'adoption d'une approche intgre dans la gestion forestire en Turquie. John Parkins, du SFC, a parl des variables affectant le bien-tre des communauts forestires au Canada. Sharma Anuja Raj et Kenel Keshar Raj, du ministre npalais des forts et de la conservation des sols, ont prsent conjointement un expos sur les dfis poss la ralisation d'une rpartition quitable des produits forestiers, au sein de la communaut forestire. Dinesh Misra, de l'Universit de Toronto, a parl des initiatives de gestion forestire conjointes, poursuivies en Inde.

Acquisition et partage des donnes: Mardi, Jagdish Kumar Rawat, du Service forestier indien, a indiqu que l'ensemble des parties prenantes et pas seulement les forestiers pourraient tirer profit d'une meilleure comprhension des problmes forestiers. Emile Mokoko, de l'Organisation africaine du bois d'uvre (ATO), a affirm que la recherche, la dissmination de l'information et le financement sont les lments cls de l'amlioration du travail forestier. Alice Kaudia, de l'Institut de recherche kenyan, a dcrit les tendances et les besoins en matire de recherche forestire, notamment les besoins en matire de ressources humaines qualifies. Kaudia a galement parl des effets adverses des VIH/SIDA et de la pauvret extrme sur les ressources humaines et financires. Pour l'amlioration des changes d'information en Afrique, Kaudia a suggr, entre autres: l'engendrement de statistiques portant sur le nombre de scientifiques disponibles, les domaines de leur expertise, et la pertinence de leurs comptences par rapport aux besoins actuels et futurs; l'attraction de financements de sources diverses au profit de la recherche; l'amlioration des aptitudes en matire d'change transnational des donnes et d'apprentissage en collaboration; la dtermination de l'impact et de la durabilit des programmes de formation; et l'encouragement d'une production rpondant aux besoins du march. Henri Boukoulou, de l'Universit de Manien Ngonabi, a not que les groupes, nagure exclus, sont dsormais reconnus en tant que parties prenantes, et a indiqu que la gestion participative dans les zones rurales peut promouvoir l'imputabilit et amliorer la GFD dans le futur. Jorge Antonio Tllez, de 'Community Forest Development', a parl de la manire dont la formation en lectronique est utilise pour l'amlioration des donnes relatives la gestion forestire communautaire dans les zones rurales boliviennes. Marilyn Hoskins, de l'Universit de l'Indiana, a indiqu que l'analyse institutionnelle peut aider la dtermination des mesures d'incitation ncessaire la planification, la gestion et la mise en uvre de programmes forestiers communautaires. Elle a not que la retenue de donnes et l'utilisation d'objectifs incompatibles peuvent constituer une entrave leur russite.

Utilisation et Transformation Efficaces des Ressources: Mardi, Emile Mokoko Wongolo, de l'OTB, a not que les produits forestiers durables sont devenus plus comptitifs sur le march international. Ian de la Roche, de la Forintek Canada Corporation, a soulign la ncessit d'un mode durable de consommation des produits ligneux et a dclar que le bois est l'unique matriau de construction courant renouvelable. Il a indiqu que le public est soit pour l'utilisation du bois pour la construction soit pour la sauvegarde des forts, et a not que ces deux manires de voir, pourraient tre compatibles. De la Roche a indiqu que les systmes de construction bass sur le bois, sont en train d'voluer pour mieux rpondre aux souhaits des consommateurs. Paul Vantomme, de la FAO, a soulign le besoin d'amliorer l'tablissement des rapports concernant les produits forestiers non-ligneux (PFNF) aux chelons mondial et national, en vue de leur intgration dans les plans politiques. Il a not que les principaux utilisateurs des PFNL, des pays en dveloppement, comme l'Inde, la Chine et l'Indonsie, disposent de dfinitions, de classifications et de statistiques concernant les PFNL, mais que la majorit des pays n'en disposent pas. Vantomme a galement recommand aux pays de travailler avec les autorits douanires l'intgration des PFNL dans les schmas nationaux de classification des produits et, de cooprer, au niveau international, avec l'Organisation douanire mondiale sur la question des PFNL. Luc Duchesne, de Natural Resources Canada, a expliqu que les produits forestiers non-ligneux (PFNL) peuvent tre utiliss pour la rduction de la pauvret, ainsi que pour la conservation des cosystmes, des espces et des cultures, du fait qu'ils ncessitent un faible capital de dpart et qu'ils crent des emplois la fois pour les hommes et pour les femmes, contribuant ainsi la rduction de l'ingalit des sexes. Il a recommand l'industrie du bois d'uvre dans les pays industrialiss, de prendre en ligne de compte, les proccupations sociales. Il a soulign aussi que la consommation nergtique est le problme le plus crucial auquel l'industrie forestire se trouve confronte. Asghedom Ghebremichael, de Natural Resources Canada, a dclar que l'amlioration de la productivit dans l'industrie du bois d'uvre peut aider la garantie d'un approvisionnement durable et de la GFD. Reynolds Okai, de l'institut de recherche forestire, a affirm que dans le secteur du bois d'uvre, la demande est en hausse, et a parl du dfi consistant en la promotion de la valeur de l'utilisation des rsidus des exploitations, aux fins d'accrotre la production forestire.

SESSIONS THEMATIQUES B DES FORETS POUR LA PLANETE: Lundi, des sessions thmatiques ont t convoques autour des thmes suivants: l'tat des forts et les techniques d'valuation; le maintien de la biodiversit; la protection des forts; l'amlioration des arbres; la gestion des PFNL; et les systmes d'agroforesterie. Mardi, les sessions thmatiques ont couvert: les causes de la dgradation forestire et de la dforestation; le changement climatique; les fonctions des zones cologiques particulires; les plantations forestires; le faible couvert forestier; la conservation; la mise en valeur des sites forestiers; la gestion des ressources et des cosystmes forestiers; et, la foresterie urbaine et les arbres l'extrieur des forts (AEF). Les rsums ci-aprs portent sur six sessions.

Le Maintien de la Biodiversit: Les participants ont parl de projets de conservation de la biodiversit, notamment de la russite du projet de reforestation men Belize, du projet de conservation de la biodiversit men dans la 'Luki Biosphere Reserve' en rpublique dmocratique du Congo, et du projet de conservation forestire dans la zone fluviale du Benin. Jol Hodgson, de 'Global Forest Nursery Development Incorporated', a indiqu que les projets de reforestation sont en mesure d'attirer des financements travers les potentialits qu'ils offrent en matire de fixation de carbone. Alaric Sample, de l'Universit de Yale, a soulign que la conservation de la biodiversit forestire requiert une stratgie exhaustive impliquant des plantations forestires et l'amnagement de zones protges. Don MacIver, du Service mtorologique du Canada, a soulign que le changement climatique exige la mise en place des processus dcisionnels transparents et des stratgies de gestion et d'adaptation base sur la science, pour la conservation de la biodiversit forestire.

L'tat des Forts et les Techniques d'Evaluation: Anatoly Shvidenko, de 'l'International Institute for Applied Systems Analysis', a not que la valeur des ressources forestires doit intgrer les facteurs cologiques, sociaux et culturels. Peter Holmgren et Wulf Killmann, de la FAO, ont indiqu que l'Evaluation des Ressources Forestires de la FAO, sera axe sur les tendances des forts, sur les critres et indicateurs et sur l'tablissement de rapports thmatiques spcifiques aux pays. Ils ont appel l'harmonisation des dfinitions ayant trait aux forts, aux fins de renforcer la collaboration avec les pays et les divers partenaires tout en allgeant leurs fardeaux en matire d'tablissement des rapports. Les participants ont galement entendu des exposs sur le suivi des niveaux d'intensit de la gestion des zones forestires, aux Etats-Unis; sur la surveillance des cosystmes forestiers, au Qubec; et, sur le dclassement des zones forestires, en Cte d'Ivoire. Ces exposs ont mis en relief l'importance du suivi pour la prvention des dfrichages illicites.

Le Changement Climatique: Les participants ont examin le rle de la gestion forestire par rapport la problmatique des changements climatiques. Michael Apps, de 'Natural Resources Canada', a recommand de rduire les pressions exerces sur les forts, de s'assurer de l'utilisation durable des produits ligneux et du bois comme combustibles et de promouvoir l'agroforesterie. Anne Prieur, de l'Universit de Bordeaux, a parl de l'approche fonde sur la notion de cycle de vie, permettant de rendre compte de la fonction de stockage de carbone, des produits ligneux et du bois de chauffe. Haripriya Gundimeda, de la London School of Economics and Political Science, a parl des implications des modifications opres dans le domaine de l'occupation des sols par les projets de foresteries, menes dans le cadre de la Convention-cadre sur les changements climatiques (CCCC) et axs sur les stratgies de mise en place de moyens de subsistance durables, en Inde. Werner Kurz, de Natural Resources Canada, a dcrit le systme national canadien de comptabilisation du carbone fix par le secteur forestier, qui appuie l'analyse, le suivi et les prises de dcisions dans le cadre du changement climatique. Evoquant les controverses souleves autour des plantations forestires effectues dans les pays tropicaux, dans le cadre du Mcanisme pour un dveloppement propre (MDP), Bruno Locatelli, du Centre franais de recherche agricole pour le dveloppement international, a appel l'intgration de l'impact social dans l'valuation des projets mens dans le cadre du CDM.

Les participants ont galement dbattu de la ncessit d'laborer de meilleurs outils permettant de rendre compte de la fonction de stockage de carbone des produits ligneux, et du point de savoir si, oui ou non, la question de l'utilisation du bois la place et lieu des combustibles fossiles, devait tre examine au cours des ngociations menes dans le cadre du Trait de Kyoto de la CCCC. Barthod a ritr que la foresterie peut tre l'une des solutions du problme des changements climatiques, mais que beaucoup reste faire dans les domaines de la comptabilisation et de l'valuation. Il a encourag tous les participants intgrer les aspects relatifs au stockage nergtique de la production du bois, dans leurs prparatifs du prochain tour de ngociations, relevant du Trait de Kyoto.

La Foresterie Urbaine et le Reboisement l'extrieur des Forts: Les participants ont examin le rle des forts urbaines et des programmes AEF. Robert Lindeckert, de Pro Silva Mditerrane, a indiqu que la cration d'un rseau international des rserves forestires urbaines est importante pour l'change d'expriences et de donnes concernant les forts et la nature. Cecil Konijnendijk, du Danish Forest and Landscape Research Institute, a soulign que l'urbanisation rapide ncessite l'laboration et la mise en uvre de stratgies favorisant les bonnes pratiques en matire de foresterie urbaine, telle que la stratgie de la FAO pour la foresterie urbaine et pri-urbaine. Omar Mhirit, de l'cole nationale des forts, au Maroc, a parl des problmes rencontrs dans l'laboration de la stratgie de gestion des AEF en Afrique du nord. Notant les avantage multiples tirs du bois non-forestier, par les communauts locales, Bruno Locatelli, du Centre franais de recherche agricole pour le dveloppement international, a suggr l'adoption d'un nouveau concept, celui des produits ligneux issus de l'agro-silvo-pastoralisme urbain, qui engloberait tous les types d'espaces boiss non-forestiers, et a appel l'largissement du concept d'AEF de la FAO. Syaka Sadio, de la FAO, a recommand le traitement des questions de mesures d'encouragement, de prises de dcisions politiques et de rglementations, aux fins de concrtiser le potentiel offert par les programmes AEF et leur contribution au dveloppement durable. Les participants ont galement recommand que la gestion des AEF soit: intgre dans la planification urbaine; base sur l'implication des communauts locales; adapte aux conditions locales; et aligne sur les stratgies locales de mise en place de moyens de subsistance durables.

Les Causes Sous-jacentes de la Dforestation: Jean-Paul Lanly, de l'Acadmie franaise de l'agriculture, a tabli une distinction entre la dforestation et la dgradation forestire, dfinissant la dforestation comme tant la disparition de forts, et la dgradation, comme tant un changement ngatif de la condition des forts. Simon Lovera, de l'organisation des Amis de la Terre, a argu que les plantations d'arbres et les exportations agricoles fortement subventionnes sont des causes importantes de la dforestation. Bastos da Veiga Jonas, du centre brsilien de recherche internationale, a expliqu comment la construction des routes et les financements publics en Amazonie, encouragent l'levage de btail et la dforestation qui lui est associe. Leyla Montenegro, de l'Universidad Distrital Francisco Jos de Caladas, a rsum les rsultats de ses recherches concernant la fragmentation des forts au Chili. Jean-Marc Roda, du centre franais de recherche agricole pour le dveloppement International, a parl des causes de l'exploitation illicite dans les forts tropicales, notamment, l'existence de grands marchs consommateurs qui ne font aucune diffrence entre les produits d'origine lgale et d'origine illgale. S'agissant des voies et moyens de traiter la dforestation, les participants ont recommand, entre autres: la mise en place de systmes de suivi et des statistiques plus crdibles en vue d'accrotre la prise de conscience, au niveau politique, du problme de la dforestation; la protection des fragments de forts et la cration de couloirs biologiques; et, la vrification indpendante des pratiques de gestion, en tant que mthode de traitement de l'exploitation forestire illicite.

La Gestion des Ressources et des Ecosystmes Forestiers: Les participants ont dbattu du point de savoir su la gestion des cosystmes peut aider rpondre aux besoins d'ordre social. Hamish Kimmins, de l'Universit de Colombie britannique, a indiqu que la gestion des forts valeur unique, ne tient pas compte de la complexit des cosystmes. Catherina Morosi, de l'Acadmie italienne des sciences forestires, a donn un aperu exhaustif sur la l'intgration de la gestion forestire systmique dans les pratiques de la conservation forestire en Italie. Citant en exemple, l'accord portant sur le dveloppement de la foresterie, conclu entre la Nation Innu et le gouvernement du Qubec, Larry Innes, consultant auprs de la nation Innu du Labrador, au Canada, a expliqu comment la gestion forestire peut intgrer, non seulement les considrations cologiques et conomiques, mais galement les considrations thiques qui rgissent le domaine foncier. Mette Wilkie, de la FAO, a indiqu que les rsultats de l'tude mene par son organisation ont rvl une augmentation de la surface des zones forestires assujetties des plans formels et informels de gestion, au cours des 20 dernires annes. Rodney Keenan, du Dpartement australien de l'agriculture, des pches et des forts, et Johnny Mndez Gamboa, de l'Association San Carlos pour le dveloppement de la foresterie, au Costa Rica, ont parl des efforts fournis l'avancement de la GFD et des approches bases sur les cosystmes et la conservation, en Australie et au Costa Rica. a conclu en dclarant que les techniques de gestion des cosystmes vont en s'amliorant, mais que la question de savoir si, oui ou non, la gestion des cosystmes est capable de rduire efficacement la pauvret, reste entirement pose.

INTRODUCTION A LA SESSION THEMATIQUE C "DES FORETS ET DES ETRES HUMAINS EN HARMONIE": Au cours de la plnire du vendredi 26 septembre, Kathryn Monk, du Centre de conservation des forts pluvieuses, a mis en exergue la ncessit d'une bonne gouvernance et d'une approche globalisante et a recommand la cration d'entreprises communautaires. John Weaver, d'Abitibi Consolidated, a prsent les russites de la gestion forestire ralise dans la collaboration, au Canada, faisant tat du rle crucial des partenariats mis en place entre le gouvernement et les parties prenantes.

LES SEANCES THEMATIQUES CONSACREES AU THEME C - DES FORETS ET DES ETRES HUMAINS EN HARMONIE: Vendredi, des sances thmatiques ont t convoques autour des thmes suivants: gestion et prises de dcision participatives; les partenariats dans le domaine de la gestion forestire; les politiques forestires et l'administration des forts; les politiques et les interactions intersectorielles; le dveloppement professionnel et l'ducation; et, la mise en uvre des engagements internationaux. Samedi, les sances thmatiques ont trait des thmes suivants: la dlgation de pouvoir et la dcentralisation; les mesures d'encouragement et le financement; la science, la technologie et le dveloppement institutionnel; le partenariat des entreprises; et, les perspectives venir. Les rsums ci-aprs portent sur onze sances.

Prise de Dcision et Gestion Participatives: Gopa Pandey, du Dpartement forestier de Madhya Pradesh, a parl de la foresterie communautaire en Inde, soulignant que la responsabilisation de l'chelon local, la scurit conomique et le renforcement institutionnel sont cruciaux pour la russite de la foresterie communautaire. Marilyn Headley, du Ministre jamacain de l'agriculture, a partag son exprience, acquise au cours de la mise en place des comits locaux de gestion forestire, en Jamaque. Peggy Smith, de l'Universit de Lakehead, a soulign qu'aux fins de concrtiser la gestion forestire intgre durable, au Canada; le gouvernement canadien doit ngocier des accords avec les peuples indignes.

Les Partenariats dans le Domaine de la Gestion Forestire: John Naysmith, du Forestry Futures Trust, a mis en exergue les objectifs des Programmes forestiers modle du Canada (CMFP), qui combinent ingniosit humaine et cosystmes forestiers et tablissent des indices de performance. Gerardo Warnholtz, de la Commission forestire nationale mexicaine, a dcrit comment les entreprises forestires communautaires, au Mexique, contribuent au dveloppement conomique et social. Rainee Oliphant, du Ministre jamacain de l'agriculture, a not les dfis poss la GFD et aux efforts de reforestation sur des terres prives, mettant en relief les exemptions d'impts, comme mesure d'encouragement du changement. Robert Udell, de la Foothills Model Forest, a dclar que les industriels et les scientifiques doivent former des partenariats. Ajit Krishnaswamy, du Rseau national des praticiens forestiers, a soulign que la recherche participative joue un rle important dans la foresterie communautaire.

Les Politiques forestires et l'Administration des Forts: Juan Carlos Collarte, du Centre rgional des forts Modles d'Amrique Latine, a dmontr que les forts modles constituent des systmes pratiques et des modles conomiquement viables qui fonctionnent pour l'tablissement de la confiance entre les diverses parties prenantes. Christian Barthod, du Ministre franais de l'environnement et du dveloppement durable, a expliqu la manire dont les contrats sociaux peuvent jouer un rle dans la gestion et la politique forestires dans le contexte europen et dont ces contrats doivent tre complments par des mcanismes traditionnels, notamment des subventions directes et des lgislations. Cleto Ndikumagenge, de l'UICN, a expliqu que le manque de cohrence, les diffrends au niveau de la direction, et les conflits arms constituent de vrais dfis pour les cosystmes forestiers, en Afrique Centrale.

Les Politiques et les Interactions Intersectorielles: Jeffrey Sayer, de WWF International, a appel une gestion caractre holiste. Shashi Kant, de l'Universit de Toronto, a prsent sa thorie conomique portant sur les droits mergeants en matire de proprit forestire, et tenant compte des notions de cogestion, de droits communaux et de droits publics, et mettant l'accent plutt sur l'optimisation de l'aspect social que sur le profit conomique court terme. Liga Mengele, du Service forestier Etatique de Lettonie, a prsent un expos sur les droits fonciers et les proccupations environnementales, arguant que les forts doivent tre perues comme tant des entits juridiques, garanties par l'Etat.

Le Dveloppement Professionnel et l'Education: Jeannette Gurung, du Centre international de l'agriculture tropicale, a appel l'institutionnalisation de l'galit des sexes dans le secteur forestier. Omar Mhirit, de l'Ecole nationale marocaine du gnie forestier, a recommand, entre autres: la cration de rseaux de recherche et d'information et la promotion de l'change de donnes, avec l'aide des organisations internationales. Johanne Gauthier, de l'Ordre des ingnieurs forestiers du Qubec, a parl des voies et moyens de s'assurer du professionnalisme dans l'industrie forestire, y compris des inspections professionnelles et du caractre strict des exigences en matire de qualification.

La Mise en Application des Engagements Internationaux: Tiina Vhnen, de la FAO, a dcrit le PCF, faisant tat de ses initiatives, telles que la mise en place d'une base de donnes, consacre aux ressources financires, la rationalisation de l'laboration des rapports nationaux des pays et l'harmonisation des dfinitions. Mike Apsey, du Service forestier canadien, a donn un aperu sur la Stratgie forestire nationale canadienne en matire de gestion coutumire du patrimoine forestier canadien, mettant en relief sa souplesse, sur rflexibilit et l'implication des parties prenantes. Leland Humble, du SFC, a propos la mise en application des directives de la FAO concernant l'emballage du bois, comme instrument de rduction des nuisibles.

Dlgation de Pouvoir et Dcentralisation: Ababacar Boye, du Ministre sngalais de l'environnement, a expliqu comment le Sngal a amlior sa gestion forestire travers: de nouvelles pratiques de gestion des ressources adoptes par les populations indignes locales; l'tablissement de groupes de coupeurs de bois locaux; et l'emploi d'un code de bonne conduite, de conception locale. Sushil Kumar, de l'Universit de Toronto, a expliqu que si les politiques de dcentralisation ne sont pas accompagnes de rformes administratives, les agences d'excution en seraient rduites des perspectives conventionnelles et la dcentralisation s'effectuerait sans responsabilisation de l'chelon local. Bernard Cassagne, de 'Forest Resources Management', a recommand que la gestion technique des principales concessions forestires soit examine et ajuste au profit des petits propritaires forestiers, et a soulign le besoin de financements en faveur des petites et moyennes entreprises, en Afrique centrale.

Les Mesures Incitatrices et le Financement: Jean-Pierre Dansereau, de la Fdration qubcoise des propritaires forestiers, a dcrit un certain nombre d'outils possibles permettant de parvenir la GFD, nommment, la rgulation des activits prives, les outils de march et les subventions publiques. Sndor Tth, de l'Universit de l'Etat de Pennsylvanie, a plaid pour l'laboration d'un systme de gestion du suivi, la fois, cohrent et instructif, pour l'dification de coopratives forestires et pour une rforme des politiques subventionnelles. Rogrio Carneiro de Miranda, de l'organisation 'Prolea Trees, Water and People', a donn un aperu sur les associations oprant dans le domaine du remplacement des forts, au Brsil et au Nicaragua, o l'investissement priv aide: la cration de plantations forestires pour rpondre la demande en matire de bois de chauffe, la diversification des cultures, et la cration d'emplois et d'opportunits d'entreprise. Peter Lowe, de la FAO, a plaid pour le recours la plantation de forts, en Afrique, et s'y assurer de leur russite, a appel des mesures incitatives, des financements court-terme, des options de sortie pour les investisseurs, et la mise en place de bases de donnes consacres aux forts plantes.

Science, Technologie et Dveloppement Institutionnel: Osvaldo Encinas, de l'Universit des Andes, a indiqu qu'un dveloppement institutionnel est ncessaire pour l'augmentation des profits tirs des sciences et technologies forestires. Daniel Guimier, de 'l'Institut canadien de recherche et de gnie forestier, a identifi les priorits qui guident la recherche en matire de gnie forestier, notamment, l'optimisation de la valeur des produits, la protection de l'environnement, la communication et le dveloppement du capital humain. Jim Ball, consultant indpendant en foresterie, a propos que des cours de rdaction technique soient intgrs dans l'enseignement forestier, et a plaid pour la formation professionnelle continue et pour l'apprentissage distance.

Les Partenariats d'Entreprises: Solange Nadeau, de Natural Resources Canada, a parl de la proprit communautaire de plants papier, au Canada, notant que ces derniers aident accrotre les capacits des communauts et la souplesse des dcideurs. James Mayers, de l'Institut international de l'environnement et du dveloppement, et Christine Holding Anyonge, de la FAO, ont pass en revue les effets des partenariats forestiers avec les entreprises de petits actionnaires. Ils ont indiqu que les avantages pour les entreprises, englobent l'amlioration du profit, de l'image publique, de la performance de la gestion et de la position sur le march. Jocelyn Lessard, de la Confrence des coopratives forestires qubcoises, a parl du potentiel des coopratives forestires dans les domaines de la rpartition quitable des profits forestiers, de la lutte contre la pauvret et de la satisfaction des besoins des communauts locales.

Les Perspectives Venir: C.T.S. Nair, de la FAO, a dclar que les changements survenant au plan dmographique, technologique, politique et institutionnel donneront lieu une volution socitale, et que la comprhension de la dynamique humaine et les tudes prvisionnelles faciliteront les prises de dcisions. Sen Wang, du SFC, a indiqu que les forts ne sont pas un indice crdible de la qualit environnementale. Rodney Keenan, de l'Universit nationale australienne, a reconnu l'importance des forts plantes, en Australie, et a not que pour, la fois accrotre la production de contre-plaqu en bois plein et la protection environnementale, les plantations forestires doivent tre dveloppes sur les terres agricoles. Gordon Hickey, de l'Universit de Colombie britannique, a not que le suivi est une ncessit cruciale pour la GFD et a affirm que les lois extrmes sont sans doute universellement applicables dans toutes les juridictions, mais que les lois modres sont plus adaptes et qu'elles peuvent servir orienter les avances de la gestion forestire.

LES SESSIONS ECO-REGIONALES

Mercredi 24 septembre, les participants se sont runis en sances co-rgionales pour des discussions de table ronde consacres l'change d'expriences, aux problmes, aux solutions et aux aspirations, et bases sur les forts des diverses co-rgions: les forts tempres, subtropicales et tropicales humides, tropicales sches, borales et subtropicales sches, et les forts Mditerranennes. Dans chacune des sessions, les participants ont entendu des dclarations introductives dcrivant la situation et les dfis particuliers poss dans l'co-rgion des intervenants. Vendredi, au cours de la session gnrale, les conclusions et les recommandations des sessions co-rgionales ont t prsentes.

FORETS TEMPEREES: Peter Cska, du Service forestier Etatique hongrois, a dclar que les forts tempres sont les seules forts en expansion du point de vue de leur surface, et a not que dans les pays en transition conomique les entraves la GFD sont: la dgradation et la fragmentation des forts et les modifications survenant dans l'utilisation des terres et les proprits.

FORETS SUBTROPICALES ET TROPICALES HUMIDES: Boen Purnama, du Ministre indonsien des forts, a identifi les causes directes de la dforestation, notamment, l'expansion agricole, le surpturage et la collecte du bois de chauffe, et les causes sous-jacentes, notamment, l'chec des politiques, l'inadquation des marchs et la croissance dmographique. Il a soulign la ncessit de veiller au maintien des espces travers la cration de zones de conservation, d'amliorer les aptitudes en matire de communication et d'impulser la prise de conscience au sein des autres secteurs.

FORETS TROPICALES SECHES: Ridha Fekih, du Ministre tunisien de l'agriculture, a soulign l'importance de la biodiversit dans les forts tropicales sches, affirmant que la principale menace pose ces forts est la dforestation cause par l'agriculture et par les feux forestiers. Il a mis en relief la ncessit de la conservation et de la gestion durable des ressources naturelles dans les forts tropicales sches, soulignant leur importance pour les populations locales.

FORETS BOREALES: Victor Telplyakov, du Bureau russe de l'UICN, a prsent quelques-uns des principaux dfis poss aux forts borales, notamment, l'exploitation illicite, le changement climatique et la faiblesse du profil l'ordre du jour international. Il a argu que la principale menace poses aux forts borales provient des feux forestiers induits par l'homme ou par la nature et s'est interrog sur le point de savoir si les informations que l'on reoit concernant les feux forestiers sont toujours crdibles. Il a ensuite invit les participants considrer les voies et moyens de placer la question des forts borales l'ordre du jour international, et la possibilit d'utiliser le concept Des tres humains au service des forts, pour orienter les dbats de la table ronde.

FORETS SUBTROPICALES SECHES (Y COMPRIS LES FORETS MEDITERRANEENNES): Jorge Malleux, du Bureau pruvien du WWF, a parl de la situation actuelle des forts subtropicales sches et a recommand, entre autres: l'laboration de dfinitions et de cartographies plus prcises des co-rgions subtropicales et tropicales; l'intgration du changement climatique et des facteurs mtorologiques extrmes dans les plans de dveloppement durables; et l'utilisation d'approches participatives holistes dans la gestion des cosystmes vulnrables subtropicaux arides.

LES CONCLUSIONS ET LES RECOMMANDATIONS DES SESSIONS THEMATIQUES ET DES SESSIONS ECOREGIONALES

Vendredi 26 septembre, la session gnrale a t convoque pour entendre les conclusions et les recommandations des sessions thmatiques A et B et des sessions co-rgionales. Dimanche 28 septembre, la session gnrale a entendu les conclusions et recommandations de la session thmatique C.

LES CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS DES SESSIONS THEMATIQUES A ET B ET DES SESSIONS ECO-REGIONALES: Vendredi, le Secrtaire gnral du XIIe CFM, Jean-Louis Krouac, a prsent le rapport prliminaire concernant le thme A: Des forts pour les humains , qui souligne que les forts sont cruciales pour les besoins de l'tre humain, et que les avantages tirs des forts sont souvent encore sous-estims. Il a indiqu que les recommandations du rapport englobent: le traitement des questions de pauvret et des moyens de subsistance durables; le placement de l'tre humain au centre de la gestion forestire; l'habilitation des concerns grer les forts dans le respect de la durabilit, et l'valuation de la russite de la gestion forestire. Il a not galement que le rapport renferme des rfrences la parit hommes femmes et qu'il nonce que les pays importateurs doivent reconnatre qu'ils pourraient tre cause de l'exploitation forestire illicite dans les pays producteurs.

Jean Prosper Koyo, de la FAO, a prsent le rapport prliminaire concernant le thme B: Des forts pour la plante qui dcrit l'tat des forts du monde entier, les facteurs cologiques et les tendances de la gestion forestire. Il a prcis que le rapport appelle la prise de mesures pour le traitement des problmes de pauvret, de changement climatique, de gestion des lignes de partage des eaux, de prvention des feux et de conservation. Il a indiqu qu'il appelle galement une gestion participative, la mise en place de politiques intersectorielles, et la reconnaissance du besoin d'assurer la gestion de toutes les valeurs et de toutes les fonctions des cosystmes. Koyo a not que le rapport fait tat, par ailleurs, de la ncessit: de rduire le fardeau de l'tablissement des rapports; d'harmoniser les dfinitions et les termes; de travailler sur les critres et indicateurs; et d'assurer la gestion des produits forestiers non-ligneux des forts plantes.

Regent Gravel, du Centre canadien d'enseignements et de coopration internationale, a prsent un rapport de synthse sur les travaux des sessions co-rgionales. Il a rsum les stratgies proposes par les tables rondes et qui englobent: la mise en place de programmes exhaustifs d'ducation et de formation; l'encouragement actif de la participation locale dans les processus dcisionnels; l'amlioration de la certification et du suivi; et la mise en uvre intgre des processus de planification forestire travers la participation active des divers secteurs et de l'ensemble des parties prenantes; le dveloppement des synergies entre le savoir traditionnel local et les connaissances techniques; et l'harmonisation des cadres institutionnels, politiques, juridiques, rglementaires, financiers et intersectoriels.

Aprs la prsentation des rapports de synthse des sessions thmatiques A et B et des sessions co-rgionales, Susanne Hilton, de 'Geewehdin Consulting Services', a prsent quelques-unes des vues et des stratgies avances par les diverses parties prenantes, au sujet de la GFD, de l'intgrit cologique et des aspects conomiques. Elle a indiqu que les participants ont dcid que la gestion forestire durable doit tre focalise plutt sur l'tre humain et les communauts, sur le partage quitable des avantages et sur la participation du public.

Dans le dbat qui a suivi, les participants ont dclar que le rapport de synthse doit faire rfrence, entre autres,: des objectifs clairs visant rduire de moiti la dforestation dans les dcennies venir; un engagement politique ferme; l'implication des jeunes; des mcanismes de suivi clairs des recommandations du CFM; une compensation des services cologiques; et la ncessit d'accrotre les changes d'informations et le lobbying. D'autres participants ont recommand: de prendre en ligne de compte, la concentration des pouvoirs et les pressions qui en dcoulent, exerces sur les communauts; de rendre compte des dcalages co-rgionaux, dans le rapport final; et de transmettre les conclusions du CFM aux dcideurs, et notamment, au Premier ministre canadien, pour leur prsentation au G-8.

Le Secrtaire gnral du XIIe CFM, Jean-Louis Krouac, a indiqu que les modifications proposes seront intgres dans le rapport de synthse des sessions thmatiques A et B, et des sessions co-rgionales. Les participants ont adopt les rapports de synthse par acclamation.

LES CONCLUSIONS ET LES RECOMMANDATIONS DES SESSIONS THEMATIQUES C: Dimanche, Gerard Szaraz, du Secrtariat du XII CFM, a prsent le projet de rapport de synthse concernant le thme C, "Des tres humains et des forts en harmonie." Il a indiqu que les conclusions, les solutions et les actions du rapport englobent: le fait qu'aucun modle de gestion forestire n'est applicable toutes les situations; que les approches participatives en matire de gestion forestire doivent tre encourages; que les autorits doivent tre prtes transfrer les pouvoirs de gestion et de prise de dcision aux entits locales, en tablissant toutefois les gardes-fous ncessaires; que les effectifs forestiers doivent reflter la diversit de la socit; que l'enseignement forestier doive intgrer les nouvelles approches en matire de pratiques forestires; et qu'un engagement politique plus important est ncessaire au niveau international. Le rapport mentionne aussi que la mondialisation est en train d'altrer le secteur forestier et que des pressions de plus en plus grandes seront exerces sur les forts, cause de la surconsommation des riches et la qute des pauvres satisfaire leurs besoins primaires. Les participants ont ensuite suggr l'introduction d'un certain nombre d'amendements, sur le rapport, notamment, la ncessit: de financements pour le soutien des communauts de base; d'une attention plus importante l'galit des sexes; et d'une rfrence aux liens entre le changement climatique et les forts. Le rapport de synthse de la session thmatique C a t adopt par acclamation, avec adjonction des amendements proposs.

FORUMS OUVERTS CONSACRES AUX THEMES EMERGEANTS

Mercredi 24 et samedi 27 septembre, les participants se sont engags dans des forums ouverts consacrs aux thmes mergeants, pour procder des changes de vues et d'expriences sur des sujets d'intrt pour le secteur forestier. Mercredi, les participants ont dlibr sur la gestion participative, la GFD, le changement climatique et les plantations forestires. Samedi, les participants ont trait de la conservation forestire et des moyens de subsistance lis aux forts, et de l'avenir des forts. Les rsums ci-aprs portent sur les discussions menes dans l'ensemble des six forums organiss.

GESTION PARTICIPATIVE: JUSQU'OU LA DECENTRALISATION DOIT-ELLE ALLER?: Les panlistes Gopa Pandey, du Dpartement forestier de Madhya Pradesh, et Mariteuw Chimere Diaw, du CIFOR, ont numr les lments ncessaires la gestion participative, notamment, un leadership appropri, une participation quilibre des communauts locales et des institutions centralises, des ressources scurises, la dcentralisation, des objectifs et des dfinitions ngocis, et le suivi. Robert Hendricks, du Service forestier du DAA, a soulign le besoin de lutter contre la corruption en vue de rduire la dforestation et la pauvret.

GFD: DES COUTS OU DES PROFITS, ET POUR QUI?: Luc Bouthillier, de l'Universit de Laval, a affirm que l'industrie forestire se proccupe des profits conomiques, et non des avantages des cosystmes. Il a plaid pour le transfert de la prise de dcisions l'chelon local, et pour l'dification de partenariats avec les habitants des forts. Les participants ont dbattu des voies et moyens d'intgrer les valeurs culturelles des forts, les services cologiques et les avantages sociaux dans la GFD.

LE CHANGEMENT CLIMATIQUE: CHANCE OU MENACE POUR LA GESTION FORESTIERE?: Martin von Mirbach, du Sierra Club du Canada, a soulign que le Trait de Kyoto est susceptible d'encourager les projets forestiers qui mnent, une fixation de carbone, court terme, tout en dstabilisant les objectifs long-terme de la protection climatique et de la GFD. Ivar Korsbakken, de la Fdration norvgienne des propritaires forestiers, a appel des politiques favorisant le recyclage du carbone et punissant les activits donnant lieu des rejets de carbone fossile. Les participants ont procd un change de vues sur le point de savoir si le Trait de Kyoto convient bien au soutien dont a besoin la GFD. Mostafa Jafari, du Secrtariat des pays faible couvert forestier, a conclu que de plus amples informations sont ncessaires pour l'valuation des effets de la gestion des produits ligneux sur le changement climatique.

LES PLANTATIONS FORESTIERES: MENACE POUR LA BIODIVERSITE OU CHANCE POUR LA CONSERVATION?: John Parrotta, du Service forestier du DAA, a dcrit les plantations forestires un peu partout dans le monde et a numr les avantages qu'elles offrent: production de combustibles; fixation du carbone; contrle de la dsertification; rhabilitation des sols dgrads; cration d'emplois et diversification conomique. Pour la rduction des effets ngatifs des plantations forestires, il a appel une valuation de leurs caractristiques sociales, conomiques et gographiques. Miguel Lovera, de la Coalition forestire mondiale, a numr les effets ngatifs des plantations forestires et des monocultures grande chelle, y compris la ngligence de la proprit coutumire, la perte de plantes mdicinales, les conflits de proprit terrienne, et la dgradation des sols. Il a recommand la suppression des subventions accordes aux plantations, et a plaid pour des investissements publics dans les projets de mise en valeur des forts.

LA CONSERVATION FORESTIERE ET LES MOYENS DE SUBSISTANCE: DEUX DOMAINES CONTRADICTOIRES OU DEUX FACES D'UN MEME DEFI?: Jos Carlos Carvalho, Secrtaire d'Etat brsilien de l'environnement et du dveloppement durable, a argu que, dans les pays en dveloppement, la pauvret peut tre attribue la mondialisation qui encourage, entre autres, la prdation des ressources forestires, et le recours des restrictions commerciales et des subventions qui favorisent de manire disproportionne les pays industrialiss. Plusieurs participants ont endoss avec force l'expos de Carvalho et ont requis qu'il soit mentionn dans les minutes de la confrence. Emmanuel Ze Meka, de l'Organisation internationale des bois tropicaux, a dclar que des ressources financires sont indispensables, pour venir bout du problme de la pauvret, qui mne la surexploitation du bois et de la conversion des forts en terres agricoles. Il a plaid en faveur de l'agro-foresterie, de la certification, de la commercialisation des produits forestiers non-ligneux, de la foresterie communautaire, de l'co-tourisme et de la poursuite des entreprises forestires qui ne respectent pas leurs obligations. En conclusion, il a appel une rpartition quitable des droits fonciers et des partenariats entre les communauts et des entreprises et investisseurs responsables

QUI DECIDE DE L'AVENIR DES FORETS?: Le Prsident Manuel Hernndez Paz, de l'Agence canadienne du dveloppement international, a indiqu que les forts sont la proprit de l'Etat mais que cette forme de proprit pourrait changer dans le futur, si les Etats se rvlent incapables de prendre les dcisions adquates en matire de GFD. Roger Foteu, de la Confrence des cosystmes denses et humides d'Afrique centrale, a tabli une distinction entre la possession et le contrle des forts, notant que les droits fonciers doivent tenir compte des utilisations concurrentes. Il a indiqu que de nouveaux groupes puissants, tels que les prteurs d'argent et les ONG oprant dans le domaine de la conservation, sont en mesure de prendre le contrle des forts, concluant toutefois que la forme de proprit tatique restera la pierre angulaire du contrle des terres forestires dans le futur. Jill Bowling, de WWF international, a recommand que le contrle des forts soit valu en fonction de trois critres: la transparence des processus dcisionnels; l'implication des parties prenantes; et le caractre appropri du processus de participation. Elle a soulign l'importance d'une participation proactive. Les participants ont mis l'accent sur le besoin de renforcer la participation des femmes dans les prises de dcision, ajoutant que la participation requiert un transfert des droits de gestion.

LES SESSIONS SPECIALES

Les sessions spciales tenues mercredi 24 et vendredi 26 septembre, ont servi la prsentation des rsultats des divers vnements spciaux organiss en marge du Congrs. Mercredi, les Coprsidents du Forum consacr aux peuples indignes, Harry Bombay, de l'Association nationale des aborignes forestiers, Antonio Jacanamijoy, du Forum permanent sur les questions indignes, et Lucien Wabanonik, de l'Assemble des premires nations du Labrador et du Qubec, ont prsent le Plan d'action de Wendake, qui requiert que les Etats-nations, les organisations internationales et les agences multilatrales, reconnaissent et garantissent le droit des peuples indignes l'autodtermination. Ils ont appel des mesures dans les domaines suivants: reconnaissance des droits indignes dans les politiques forestires; le droit aux ressources et leur rpartition quitable; le consentement libre pralable, en connaissance de cause; la capacit et la participation significative; les connaissances traditionnelles lies la fort et les droits culturels; les instruments conomiques et les accords commerciaux; et, l'investissement en capitaux et la technologie.

David Beauchamp a parl au nom du Forum des jeunes, soulignant que ces derniers ont de l'nergie, mais ont besoin du soutien des autres: pour faire face aux ingalits conomiques et sociales entre les dcideurs et les usagers des forts; pour venir bout de l'ignorance concernant l'tat des forts; et pour traiter des modes non-durables de consommation des produits forestiers. Les reprsentants du Forum des jeunes devaient ensuite prsenter les actions proposes par le Forum, notamment, de fournir l'ducation et les matriaux ducationnels relatifs la GFD, et d'intgrer une composante 'jeunes', dans tous les travaux du XIIIe CFM et un reprsentant des jeunes au sein du comit de rdaction du CMF.

Vendredi, Jacques Carette, du Service forestier canadien, a inform les participants que la 15me runion du Groupe de Travail sur le Processus de Montral, s'est droule le lundi 22 septembre et qu'elle a adopt la Dclaration de Qubec Ville concernant les critres et indicateurs devant rgir la GFD.

DECLARATION FINALE

Au cours de la session gnrale du samedi 28 septembre, Jason Jabbour, de l'Universit de Toronto, a prsent la Dclaration finale du XIIe CFM. Celle-ci a t adopte par acclamation sans amendement. La dclaration englobe une vision de l'avenir qui tient compte des besoins de justice sociale, de profits conomiques, de forts saines, d'usage responsable, de bonne gouvernance, de recherche, d'ducation et de renforcement des capacits. Elle reconnat que les pralables de la concrtisation de cette vision comprennent: des engagements financiers soutenus et une coopration internationale, des politiques fondes sur la meilleure science et l'intgration des connaissances locales et indignes. Les stratgies ncessaires la ralisation de ces conditions pralables sont spcifies sous les thmes importants: des cadres politiques, institutionnels et de gouvernance; des partenariats; de la recherche; de l'ducation et du renforcement des capacits; et de la gestion et du suivi.

LA CEREMONIE DE CLOTURE

Le Secrtaire gnral du XIIe CFM, Krouac, a dclar que le Congrs a enregistr une avance, en traitant pour la premire fois de ses 77 ans d'histoire, de l'harmonie qui doit exister entre les tres humains et les forts, pour leur survie. Il a rappel aux participants, les nombreuses actions proposes au cours du Congrs, et a exhort les participants les mettre en uvre leur retour dans leurs pays respectifs. A la fin de son intervention, les participants ont remerci les organisateurs du CFM par une standing ovation.

Le Coprsident du XIIe CFM, Hamad, a reconnu les contributions importantes apportes au Congrs, par les jeunes, et la haute qualit des dbats ouverts qui ont eu lieu tout le long du CFM. Il a endoss la vision long terme de la foresterie, telle qu'exprime dans la Dclaration finale, se focalisant, en particulier, sur l'implication du public, les besoins d'ordre social et la protection des forts. Il a conclu en souhaitant "longue vie aux forts de la plante."

Hosny El-Lakany, de la FAO, a rappel son allocution d'ouverture dans laquelle il a pos la question de savoir si, oui ou non, l'tat des forts de la plante est satisfaisant, a remerci les participants pour la nouvelle orientation trace pour la politique forestire mondiale. Il a appel le secteur forestier s'engager dans un rajeunissement physique et psychologique et lui a recommand de prendre en ligne de compte des valeurs culturelles.

Le Prsident du XIIe CFM, Dhaliwal, a dcrit le Congrs comme tant un voyage de dcouverte, d'change et de partage pour l'amlioration de l'avenir des forts. Il a estim que le CFM a t une russite totale, grce la participation des diverses parties prenantes dtentrices de connaissances forestires, en particulier, des jeunes et des peuples indignes qui ont appel les Etats-nations reconnatre leurs droits aux ressources naturelles et leur participation significative.

Le Prsident du XIIe CFM, Dhaliwal, et le Coprsident Hamad ont cltur la runion 11:37.

A SUIVRE

CONFERENCE INTERNATIONALE ET EXPOSITION SUR LES FEUX EN ZONES NATURELLES: La troisime Confrence Internationale sur les feux en zones naturelles, se tiendra du 3 au 6 octobre 2003, Sydney, en Australie. Pour de plus amples renseignements, contacter: Conference and Exhibition Managers; tel: +61-2-9248-0800; fax: +61-2-9248-0894; e-mail: wildlandfire03@tourhosts.com.au; Internet: http://www.wildlandfire03.com/home.asp

CONGRES SUR LA MONDIALISATION, LA LOCALISATION ET LA GESTION DES FORETS TROPICALES AU 21e SIECLE: Le Congrs sur la mondialisation, la localisation et la gestion des forts tropicales aura lieu les 22 et 23 octobre 2003, Amsterdam, aux Pays-Bas. Pour les dtails, contacter: Mirjam Ros-Tonen, University of Amsterdam; tel: +844-825-9267; fax: +844-825-7495; e-mail: weitzel@undp.org.vn; Internet: http://www.undp.org.vn/mlist/envirovlc/012003/post73.htm.

CIBT-35 et PREPCOM-2 DE L'AIBT: La trente-cinquime session du Conseil International des Bois Tropicaux (CIBT-35) se droulera du 3 au 8 novembre 2003, Yokohama, au Japon, et sera suivie de la seconde session du Comit prparatoire de la rengociation de l'Accord International sur les Bois Tropicaux (AIBT), prvue du 10 au 12 novembre 2003. Pour plus d' informations, contacter: Alastair Sarre, ITTO Secretariat; tel: +81-45-223-1110; fax: +81-45-223-1111; e-mail: editor@itto.or.jp; Internet: http://www.itto.or.jp.  

REUNION INTERNATIONALE DES EXPERTS SUR L'ELABORATION ET LA MISE EN APPLICATION DE CODES PRATIQUES NATIONAUX D'EXPLOITATION FORESTIERE LES PROBLEMES A RESOUDRE ET LES OPTIONS OFFERTES: La runion Internationale des Experts se droulera du 17 au 20 novembre 2003, Kisarazu City, au Japon. Pour plus de renseignements, contacter: Yuji Imaizumi, International Forestry Cooperation Office; e-mail: yuuji_imaizumi@nm.maff.go.jp; Internet:
http://iufro.boku.ac.at/iufro/secre/nb-practicecodes-harvesting.htm.

EDITION 2003 DE LA CONFERENCE INTERNATIONALE SUR LE TECK: La Confrence internationale sur le teck de qualit issu des forts gres de manire durable, aura lieu du 2 au 5 dcembre, 2003, Peechi, province de Kerala, en Inde. Pour plus d'informations, contacter: K. M. Bhat, Convener, International Teak Conference 2003; tel: +91-487-269-9037; fax: +91-487-269-9249; e-mail: kmbhat@kfri.org; Internet: http://www.kfri.org/html/k0500frm.htm.  

SIMFOR 2004: Le troisime Symposium international sur la gestion durable des ressources forestires (SIMFOR 2004), organis par l'IUFRO, se tiendra du 21 au 23 avril 2004, Pinar del Rio, Cuba. Pour plus de renseignements, contacter: Fernando Hernandez Martinez; tel: +53-82-779363; fax: +53-82-779353; e-mail: fhernandez@af.upr.edu.cu; Internet: http://iufro.boku.ac.at/.

FNUF-4: La quatrime runion du Forum des Nations Unies sur les Forts (FNUF-4) se droulera du 3 au 14 mai 2004 Genve, en Suisse. Pour plus d'informations, contacter: Mia Sderlund, UNFF Secretariat; tel: +1-212-963-3262; fax: +1-212-963-4260; e-mail: unff@un.org; Internet: http://www.un.org/esa/forests/session-intro.html.

SIXIEME SYMPOSIUM INTERNATIONAL SUR LES ASPECTS JURIDIQUES DU DEVELOPPEMENT DURABLE DES FORETS EUROPEENNES: Ce Symposium, organis pat l'IUFRO, aura lieu le 1er juin 2004, Brasov, en Roumanie. Pour les dtails, contacter: Peter Herbst; tel: +43-4242-52471; fax: +43-4242-264048; e-mail: hp@net4you.co.at; Internet: http://iufro.boku.ac.at/.

CIBT-36: La trente-sixime session du CIBT est prvue du 20 au 23 juillet 2004, en Suisse. Pour plus d'informations, contacter: Alistair Sarre, ITTO Secretariat; tel: +81-45-223-1110; fax: +81-45-223-1111; e-mail: ittc@itto.or.jp; Internet: http://www.itto.or.jp.

Further information

Participants

National governments
US
Negotiating blocs
European Union
Non-state coalitions
NGOs
Youth