Daily report for 23 September 2003

MARDI 23 SEPTEMBRE 2003

Le matin, la session plnire s'est focalise sur la question de l'amlioration des conditions de vie des tre humains. Les sessions thmatiques du matin et de l'aprs-midi ont t consacres une varit de sujets ayant trait aux thmes "Des forts pour les humains" et "Des forts pour la plante," notamment: l'acquisition et l'change de donnes; l'utilisation et la transformation efficaces des ressources; les causes de la dgradation forestire et de la dforestation; le changement climatique; la gestion des ressources et des cosystmes forestiers; et les forts urbaines. Des vnements spciaux ont galement eu lieu le matin, l'aprs-midi et au cours de la soire.

SESSIONS PLENIERE

FOCALISATION SUR L'AMELIORATION DES CONDITIONS DE VIE DES ETRES HUMAINS

David Kaimowitz, du Centre international de la recherche forestire, a fait observer que la problmatique des forts n'a pas une place prioritaire l'ordre du jour politique mondial, en raison, entre autres: du dclin de l'attention des mdias, du sentiment d'chec prouv l'gard des efforts fournis dans le domaine de la conservation, et du manque de comprhension de la manire dont les forts aident au traitement de divers sujets prioritaires, tels que ceux de l'radication de la pauvret, de la sant et de la guerre. Soulignant l'importance des forts pour les pauvres, il a appel l'intgration des questions forestires dans les stratgies nationales de rduction de la pauvret, et des marchs plus adapts aux besoins des communauts dpendantes des forts. Kaimowitz a fait tat des progrs enregistrs dans la gestion base communautaire et a recommand l'adoption d'approches intersectorielles ralistes dans le domaine de la conservation, soulignant que les populations doivent tre compenses pour les efforts fournis en faveur de la conservation. Il a recommand galement l'adaptation d'une approche paysagiste dans ce mme domaine de la conservation, et a fait part de la dtermination de son organisme poursuivre le travail de lobbying aux fins de remettre la question forestire l'ordre du jour international.

INTRODUCTIONS AUX THEMES A (DES FORETS POUR LES HUMAINS) ET B (DES FORETS POUR LA PLANETE)

Liz Alden Wily, spcialiste indpendante des rgimes fonciers et de la gestion des ressources naturelles, a parl de la foresterie communautaire, en tant qu'instrument de bonne gouvernance. Elle a indiqu qu'il est important de raliser une harmonie entre la conservation forestire et les besoins des tres humains. Elle a recommand de passer de l'approche paternaliste celle de la responsabilisation. Wiley a expliqu qu'en rsultat des rformes juridiques opres, davantage de communauts locales grent aujourd'hui un nombre plus important de forts, en vertu de contrats long terme. Elle a soulign l'importance d'une reconnaissance juridique de la proprit forestire communautaire. Wiley a not aussi que, dans nombre de pays, les droits fonciers coutumiers sont dsormais reconnus et bnficient d'un poids similaire celui de la proprit prive. Elle a appel une focalisation sur les grands domaines non rservs, une valuation rigoureuse des approches employes, et la considration des communauts, comme des actionnaires et non comme des parties prenantes.

Henson Moore, de l'International Council of Forest and Paper Associations, a soulign l'engagement de l'industrie en faveur de la gestion forestire durable (GFD). Reconnaissant le rle grandissant des partenariats entre le secteur public et le secteur priv, il a mis en relief le rle des gouvernements dans la cration des conditions favorables la foresterie durable. Soulignant que les proccupations conomiques ne doivent pas clipser les proccupations forestires, Moore a recommand que les activits commerciales lies aux forts, deviennent une part importante de la solution devant tre apporte aux problmes forestiers, et a exhort la communaut internationale instaurer une communication transparente sur les progrs accomplis vers la GFD. Il a appel la promotion de la reconnaissance des schmas de certification rciproques, l'amlioration des mesures techniques, la garantie de l'imputabilit des entreprises forestires, et la leve des barrires commerciales.

LES SESSIONS THMATIQUES

THEME A - DES FORETS POUR LES HUMAINS

L'ACQUISITION ET L'ECHANGE DES DONNEES: Notant que de nombreuses parties prenantes - et pas uniquement les forestiers - pourraient tirer profit d'une meilleures comprhension des questions forestires, J.K. Rawat, du Service forestier indien, a soulign l'importance de la divulgation de l'information. Emile Mokoko Wongolo, Secrtaire gnral de l'organisation africaine des bois tropicaux, a indiqu que la recherche, la divulgation de l'information et le financement sont des lments cruciaux pour l'amlioration du travail futur sur la problmatique forestire. Alice Kaudia, de l'Institut kenyan de recherche forestire, a dcrit les tendances et les besoins de la recherche, dans les pays en dveloppement, y compris les besoins en ressources humaines qualifies et en capital pour la rduction de la pauvret. Kaudia a galement parl des effets adverses du VIH/SIDA et des niveaux de pauvret extrmes, sur les ressources humaines et financires. Pour l'amlioration des changes d'information en Afrique, Kaudia a prsent un certain nombre de suggestions, dont: l'engendrement de statistiques sur le nombre de scientifiques, leurs domaines d'expertise et la pertinence de l'expertise aux besoins prsents et futurs; l'attraction des financements de diverses sources, pour la recherche; l'amlioration des aptitudes dans les domaines de l'change transnational d'information et l'apprentissage travers la collaboration; la dtermination de l'impact des programmes de formation sur la durabilit; et l'encouragement d'une production adapte aux marchs. Henri Boukoulou, de l'Universit Manieu Ngonabi, a not que les groupes exclus auparavant sont dsormais reconnus comme partie prenante et a indiqu que la gestion participative dans les zones rurales peut promouvoir l'imputabilit et amliorer la GFD, dans le futur. Ernst Zrcher, de la Swiss School of Engineering for the Wood Industry, a parl d'un projet lanc rcemment Madagascar, impliquant des changes d'information et de savoir-faire entre une communaut rurale locale et une organisation trangre, pour la construction d'un pont. Zrcher a not que le projet a un cot modeste et qu'il est bas sur l'change de savoir-faire. Jorge Antonio Tllez, de l'organisation 'Desarrollo Forestal Communitario', a dcrit la manire dont la formation lectronique est utilise pour l'amlioration des donnes relatives la gestion forestire communautaire, dans les zones rurales de Bolivie. Marilyn Hoskins, de l'Universit de l'Indiana, a indiqu que les analyses institutionnelles peuvent aider l'identification des mesures incitatrices, pour la planification, la gestion et la mise en uvre des programmes forestiers communautaires. Elle a not que la retenue des donnes et l'utilisation d'objectifs incompatibles dans les programmes forestiers communautaires, peuvent entraver leur russite.

UTILISATION ET TRANSFORMATION EFFICACES DES RESSOURCES: Emile Mokoko Wongolo, de l'organisation africaine du bois d'uvre, a not que les produits forestiers durables sont devenus plus comptitifs sur le march international. Ian de la Roche, de la Forintek Canada Corporation, a soulign la ncessit d'un mode durable de consommation des produits ligneux et a dclar que le bois est l'unique matriau de construction courant renouvelable. Il a indiqu que le public est soit pour 'l'utilisation du bois pour la construction' soit pour 'la sauvegarde des forts,' et a not que ces deux manires de voir, pourraient tre compatibles. De la Roche a indiqu que les systmes de construction bass sur le bois, sont en train d'voluer pour mieux rpondre aux souhaits des consommateurs. Paul Vantomme, de la FAO, a soulign le besoin d'amliorer l'tablissement des rapports concernant les produits forestiers non-ligneux (PFNF) aux chelons mondial et national, en vue de leur intgration dans les plans politiques. Il a not que les principaux utilisateurs des PFNL, des pays en dveloppement, comme l'Inde, la Chine et l'Indonsie, disposent de dfinitions, de classifications et de statistiques concernant les PFNL, mais que la majorit des pays n'en dispose pas. Vantomme a galement recommand aux pays de travailler avec les autorits douanires l'intgration des PFNL dans les schmas nationaux de classification des produits et, de cooprer, au niveau international, avec l'Organisation douanire mondiale sur la question des PFNL. Luc Duchesne, de Natural Resources Canada, a expliqu que les produits forestiers non-ligneux (PFNL) peuvent tre utiliss pour la rduction de la pauvret, ainsi que pour la conservation des cosystmes, des espces et des cultures, du fait qu'ils ncessitent un faible capital de dpart et qu'ils crent des emplois la fois pour les hommes et pour les femmes, contribuant ainsi la rduction de l'ingalit des sexes. IL a recommand l'industrie du bois d'uvre dans les pays industrialiss, de prendre en ligne de compte, les proccupations sociales. Il a soulign aussi que la consommation nergtique est le problme le plus crucial auquel l'industrie forestire se trouve confronte. Asghedom Ghebremichael, de Natural Resources Canada, a dclar que l'amlioration de la productivit dans l'industrie du bois d'uvre peut aider la garantie d'un approvisionnement durable et de la GFD. Reynolds Okai, de l'institut de recherche forestire, a affirm que dans le secteur du bois d'uvre, la demande est en hausse, et a parl du dfi consistant en la promotion de la valeur de l'utilisation des rsidus des exploitations, aux fins d'accrotre la production forestire.

THEME B - DES FORETS POUR LA PLANETE

LE CHANGEMENT CLIMATIQUE: Christian Barthod, du ministre franais de l'environnement et du dveloppement durable, a ouvert la seesion consacr l'examen du rle des forts par rapport au changement climatique. Michael Apps, de Natural Resources Canada, a expliqu que la gestion forestire peut faire partie du problme ou de la solution, notant qu'elle peut accrotre la capacit des forts quilibrer les perturbations du cycle carbonique de la plante, induites par l'homme. Il a dcrit quelques actions possibles, telles que celles consistant en la rduction des pressions exerces par la dforestation, l'accroissement de l'utilisation des produits ligneux et du bois comme bio-fuel, et en la promotion de l'agro-foresterie. Anne Prieur, de l'Universit de Bordeaux, a prsent une approche base sur le cycle de vie, qui rend compte des aspects nergtiques et de la fonction de stockage de carbone des produits ligneux, soulignant que l'impact sur le changement climatique, dpendra de la maximisation du stockage et de l'optimisation de la transformation, du transport et de l'utilisation des produits ligneux.

Haripriya Gundimeda, de l'Ecole londonienne des sciences conomiques et politiques, a parl des implications que pourraient avoir les projets de modifications de l'utilisation des terres et de la foresterie (LUCF) mens dans le cadre du Mcanisme pour un dveloppement propre (MDP) du Trait de Kyoto, de la Convention-cadre sur les changements climatiques, sur les stratgies visant assurer des moyens de subsistance durables, en Inde. Elle a encourag la poursuite de la recherche sur les effets long terme des projets de LUCF sur ces stratgies mises en place dans le cadre des changements climatiques. Werner Kurz, de Natural Resources Canada, a dcrit le systme de comptabilisation du carbone du secteur forestier national canadien, un outil conu pour le soutien de l'analyse scientifique, du suivi et de la prise de dcision dans le domaine de la gestion forestire, dans la perspective des changements climatiques. Bruno Locatelli, du Centre pour la recherche agricole dans les pays en dveloppement, a parl de la controverse autour des plantations forestires effectues dans les pays tropicaux, dans le cadre du MDP. Il a indiqu que les effets sociaux doivent tre intgrs dans l'valuation des projets mens dans le cadre du MDP, et a appel l'adoption d'une nouvelle approche apte assurer un quilibre entre les effets ngatifs et les effets positifs.

Les participants ont dbattu du besoin d'laborer de meilleurs outils pour rendre compte du stockage de carbone dans les produits ligneux et de l'utilisation du bois la place et lieu des combustibles fossiles, mettant en exergue la ncessit de traiter ce sujet dans les ngociations futures, prvues dans le cadre du Trait de Kyoto. Kurz a expliqu qu'il est peu probable que cela puisse se produire au cours de la premire priode de l'engagement, en raison du fait que la grande controverse et la divergence des points de vue sur les questions nergtiques et forestires doivent d'abord tre rgles. Barthod a indiqu que la foresterie peut tre l'une des solutions applicables au problme du changement climatique, mais que beaucoup reste faire dans les domaines de la comptabilisation et de l'valuation. Il a encourag l'ensemble des participants se prparer pour le prochain tour de ngociation prvu dans le cadre du Trait de Kyoto, en vue d'y intgrer les aspects ayant trait au stockage nergtique des produits ligneux.

LA FORESTERIE URBAINE, LES ARBRES A L'EXTERIEUR DES FORETS: Robert Lindeckert, de Pro Silva Mditerrane, a prsent l'historique du Parc de Fontainebleau, une rserve forestire prs de Paris, mettant en relief son importance historique en tant que domaine de chasse, de rserve artistique, de site de conservation des paysages et de rserve de biosphre de l'UNESCO. Il a indiqu que la cration d'un rseau international de tels parcs pourrait rendre au monde son enchantement et pourrait servir, pour les populations, d'occasion pour vivre l'exprience et partager la connaissance relative la fort et la nature. Cecil Konijnendijk, du Danish Forest and Landscape Research Institute, a prsent ses vues concernant le rle des forestiers dans les zones urbaines, arguant que la croissance dmographique rapide dans les villes des pays en dveloppement rend ncessaire le dveloppement de l'information, la mise en place de stratgies et la formulation de recommandations pour les bonnes pratiques forestires urbaines. Il a appel les forestiers cooprer dans l'laboration et la mise en uvre de la stratgie de la FAO pour la foresterie urbaine et pri-urbaine.

Omar Mhirit, de l'cole nationale des forts, au Maroc, a parl de la gestion des arbres l'extrieur des forts, en Afrique du Nord, mettant l'accent sur les problmes rencontrs dans l'laboration des stratgies de gestion, notamment: des problmes au niveau de l'inventaire; des parties prenantes multiples; la complexit des statuts juridiques et des institutions; et la sensibilit des cosystmes l'exploitation et aux pressions exerces par les populations. Bruno Locatelli, du Centre pour la recherche agricole dans les pays en dveloppement, a prsent un cas d'largissement du concept de la FAO concernant les arbres l'extrieur des forts (AEF), visant accrotre l'attention accorde aux zones urbaines et pri-urbaines, dans les plans de dveloppement. Il a soulign les avantages multiples tirs par les communauts locales, du bois non-forestier et a suggr l'adoption d'un nouveau concept, celui de l'agro-silvo-pastoralisme urbain, englobant tous les types de bois non-forestiers.

Syaka Sadio, de la FAO, a dcrit la manire dont les AEF peuvent contribuer au dveloppement durable, notant que les arbres sont plants pour des raisons multiples, telles que: la production d'aliments et de fourrage; le bois de chauffe; la protection et l'amlioration des sols; l'abri; et la mise en valeur. Il a encourag les forestiers et les chercheurs contribuer au changement d'attitude l'gard des AEF, en traitant les problmes poss dans le cadre des mesures incitatrices, des processus dcisionnels et des rglementations, aux fins de raliser le potentiel des AEF au service du dveloppement durable.

Les participants ont examin la manire dont des programmes axs sur les AEF et les forts urbaines, pourraient tre tablis. Les panlistes ont indiqu que l'intgration dans la planification urbaine, l'implication des communauts locales et l'adaptation aux conditions locales sont des facteurs importants pour la gestion des AEF. Ils ont galement suggr que l'alignement des programmes axs sur les AEF, sur les stratgies locales d'emploi, pourrait aider la rsolution des problmes de financement.

Un participant a cit des exemples d'intgration stratgique des AEF, dans des villes europennes, pour l'accommodation d'immeubles et l'amlioration de la qualit de l'air.

LES CAUSES PROFONDES DE LA DEFORESTATION: Jose Carlos Carvalho, du ministre brsilien de l'environnement, a introduit la sance en retraant un bref historique de la dforestation, notant que la dforestation est souvent le rsultat de politiques mises en place au temps o les gouvernements encourageaient activement les implantations humaines. Il a indiqu que de nouvelles demandes exiges des forts ont parfois donn lieu des conflits sociaux.

Jean-Paul Lanly, de l'Acadmie franaise de l'agriculture, a argu que pour comprendre les causes de la dforestation, il est besoin de connatre d'abord les facteurs qui y contribuent. Il a ensuite tabli une distinction entre les facteurs et les causes, prcisant que les facteurs sont des phnomnes observables, comme le pturage ou l'urbanisation, alors que les causes sont d'ordre systmique. Il a tabli aussi une distinction entre la dforestation et la dgradation forestire, dfinissant la dforestation comme tant la disparition de forts, et la dgradation, comme tant un changement ngatif de la condition des forts. Il a conclu que le traitement des causes profondes de la dforestation requiert une coopration internationale.

Simon Lovera, de l'organisation Amis de la Terre, a argu que les plantations d'arbres constituent l'une des causes de la dforestation, notant que les plantations dplacent les travailleurs qui, leur tour, convertissent les forts pour en tirer leurs moyens de vivre travers l'agriculture de subsistance. Elle a affirm que les exportations agricoles fortement subventionnes contribuent galement la dforestation. Matti Palo, de l'institut finnois de la recherche forestire, a prsent un papier portant sur les liens entre la croissance dmographique, la croissance conomique et la dforestation. Il a conclu en affirmant, entre autres, que des systmes de suivi et des statistiques plus crdibles sont indispensables pour accrotre la prise de conscience concernant la dforestation, au niveau politique.

Jonas Veiga, du centre brsilien pour la recherche internationale, a prsent les conclusions de son tude sur le lien entre l'levage de btail et la dforestation en Amazonie, indiquant que cette activit a connu un essor considrable dans les annes 1960 et qu'elle continue tre mene grce la construction des routes et aux financements publics. Il a conclu en indiquant: que la rgion de l'Amazonie est importante pour l'levage du btail, que les effets cologiques de cette activit sont vidents et que des systmes d'attnuation de ces effets sont indispensables.

Leyla Montenegro, de l'Universidad Distrital Francisco Jos de Caladas, a rsum les rsultats de ses recherches concernant la fragmentation des forts au Chili. Elle a conclu en affirmant qu'il est besoin de protger les fragments forestiers en vue de les remembrer dans le futur.

Jean-Marc Roda, du centre franais de recherche agricole pour le dveloppement International, a parl des causes de l'exploitation illicite dans les forts tropicales, notant, entre autres, que l'largissement des zones protges y est souvent l'origine de l'exploitation illgale. Il a prcis qu'une partie du problme est due l'existence d'un grand nombre de marchs qui ne font pas la diffrence entre les produits d'origine lgale et illgale. Il a indiqu enfin que la vrification indpendante est l'une des mthodes de traitement de l'illgalit.

GESTION DES RESSOURCES ET DES ECOSYSTEMES FORESTIERS: Dennis Garrity, du centre international d'agroforesterie, a soulev la question de savoir si la gestion des cosystmes peut aider la satisfaction des besoins d'ordre social. Hamish Kimmins, de l'Universit de Colombie britannique, a tabli une distinction entre la gestion base sur l'cosystme et la gestion des cosystmes. Il a indiqu que la gestion des forts valeur unique, ne tient pas compte de la complexit des cosystmes.

Catherina Morosi, de l'Acadmie italienne des sciences forestires, a donn un aperu exhaustif sur la l'intgration de la gestion forestire systmique dans les pratiques de la conservation forestire en Italie.

Larry Innes, consultant auprs de la nation Innu du Labrador, au Canada, a dcrit l'accord portant sur le dveloppement de la foresterie, conclu entre la Nation Innu et le gouvernement du Qubec, qui intgre non seulement les considrations cologiques et conomiques, mais galement les considrations thiques qui rgissent le domaine foncier, chez la Nation Innu.

Mette Wilkie, de la FAO, a rsum les rsultats de l'tude mene par son organisation pour l'valuation de l'tendue de l'utilisation de plans de gestion forestire, par les pays, faisant tat d'un manque de donnes statistiques crdibles. Elle a conclu que les vingt annes coules ont vu s'oprer une amlioration de la surface des zones forestires assujetties des plans formels et informels de gestion, mais que des donnes plus exactes pourraient tre obtenues travers une amlioration des systmes d'information.

Rodney Keenan, du Dpartement australien de l'agriculture, des pches et des forts, a parl des efforts fournis par le gouvernement australien pour l'intgration de la GFD et de l'approch base sur les cosystmes, dans son programme forestier.

Johnny Mndez Gamboa, de l'Association San Carlos pour le dveloppement de la foresterie, au Costa Rica, a dclar que grce au soutien de la communaut internationale, le Costa Rica a t en mesure de mettre en place, pour la premire fois, un rgime de gestion forestire. Il a conclu que le rgime est en train d'engendrer de bons rsultats qui aident faire passer la foresterie Costa Ricaine d'une focalisation purement industrielle une approche base sur la conservation.

Garrity a cltur la sance en soulignant que, les techniques de gestion des cosystmes vont en s'amliorant, mais que la question de savoir si, oui ou non, la gestion des cosystmes est capable de rduire efficacement la pauvret, reste pose.

EVENEMENTS SPECIAUX 

IVe Confrence Internationale sur les Frts Prives

Prsente par la Fdration canadienne des propritaires de forts

Peter de Marsh, de la Fdration canadienne des propritaires de forts, a prsent l'historique de la Confrence internationale sur les forts Prives.

Peter Sanders, de la Fdration canadienne des propritaires de forts, a prsent un rapport sur les conflits urbains-ruraux et a soulign l'importance de l'analyse et de la rsolution des conflits. Il a mis en exergue les principales questions affectant les propritaires forestiers, notamment: des considrations politiques disparates favorisant les proccupations urbaines par rapport celles rurales; l'incomprhension des besoins de la gestion foncire prive; et des choix restreints en matire de gestion, en raison d'une rgulation accrue. Sanders a not que la "conservation" urbaine est mue par les opportunits financires et par l'urbanisation, et a propos un rle pro-actif pour les propritaires forestiers en matire de lobbying. Dans sa conclusion, il a soulign le besoin de sensibiliser la fois les populations des zones urbaines et celles des zones rurales.

Victor Brunette, consultant en foresterie, a soulign la ncessit d'un lobbying efficace de la part des propritaires forestiers, numrant les services environnementaux qu'ils rendent. Aprs avoir mis en relief la pertinence des analyses programmatiques, il a prsent trois tudes dmontrant que les populations urbaines et rurales ont souvent des valeurs diffrentes de celles des propritaires forestiers. Il a affirm que des programmes d'incitation peuvent aligner ces valeurs disparates.

Il a indiqu aussi que les agriculteurs requirent des mesures d'encouragement pour la conservation et que la participation doit avoir un caractre volontaire. Il a ajout que l'Etat de New York, le Costa Rica, l'Autriche, le Qubec et la France, constituent de bons exemples de systmes de gestion foncire divers, o l'imputabilit, la compensation, l'investissement sr et le profit, sont de mise. En conclusion, il a mis en relief la ncessit d'une normalisation des programmes d'incitation.

Liens donnant accs de plus amples renseignements:
http://www.nycwatershed.org

Contacts:
Peter de Marsh: nbfwo@nbnet.nb.ca
Peter Sanders: Peter_Sanders@telus.net
Victor Brunette: vbrunette@sympatico.ca

Mise en Valeur des Paysages Forestiers: Edifier des moyens de vivre et des patrimoines pour les tre humains et pour la nature

Prsent par: l'Union Internationale de la Conservation de la Nature (UICN) et le Fonds Mondial pour la Nature (WWF)

David Bills, de la Commission forestire du Royaume-Uni, a expliqu que le Partenariat mondial pour la mise en valeur des paysages forestiers (FLR) constituera, entre autres, un cadre pour l'change d'expriences, un complment des actions du Royaume-Uni dans le domaine de la lutte contre l'exploitation forestire illicite, et une contribution au travail du Forum des Nations Unis sur les Forts (FNUF) et de la Convention sur la diversit biologique.

Stewart Maginnis, de l'UICN, a prsent le FLR comme tant un processus visant: reconstruire l'intgrit cologique; amliorer le bien-tre humain dans les paysages en proie la dforestation et la dgradation; restaurer les fonctions forestires; quilibrer l'occupation des sols et les considrations lies aux paysages; et laisser des options ouvertes pour l'avenir des paysages.

Anne-Claire Goarant, de la Direction no-caldonienne des ressources naturelles, a prsent une tude de cas axe sur la conservation et la GFD des forts sches de Nouvelle Caldonie, qui constituent un exemple probant de l'application du FLR sur le terrain. Carole Saint-Laurent, du Global Partnership on FLR, a soulign que des engagements internationaux pertinents existent, et que le FLR peut aider crer des synergies entre les diffrents processus intressant le domaine forestier. Elle a expliqu que ce partenariat est un rseau informel qui vise accrotre le profil du FLR et le soutenir, et renforcer les effets positifs des activits en cours de ses partenaires. Elle s'est flicite des nouvelles perspectives ouvertes par les partenaires potentiels, notant que leur soutien peut englober, entre autres, l'accueil d'ateliers, la fourniture de conseils techniques et politiques, l'laboration d'tudes de cas, et l'entreprise de projets sur le terrain.

Libby Jones, de la Commission forestire du Royaume-Uni, a indiqu qu' l'avenir, le partenariat largira l'ventail de ses adhrents; organisera des ateliers dans l'objectif d'laborer des recommandations pour les processus forestiers internationaux; prsentera des tudes de cas sur les meilleures pratiques; et stimulera l'investissement en faveur du FLR.

Diverses organisations impliques dans le partenariat ont, ensuite, apport leur appui au FLR. Eva Mller, de l'Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), a prsent le travail de l'OIBT intitul: 'Directives pour la mise en valeur, la gestion et la rhabilitation des forts secondaires dgrades', qui intgre une approche base sur la mise en valeur des paysages. Jim Carie, de la FAO, a fait l'loge de l'approche inter-disciplinaire adopte par le partenariat et a annonc la publication prochaine de nombre d'tudes de cas pertinents. Pekka Pattosaari, du FNUF, a exprim son appui en faveur du FLR, qualifi de composante cruciale de la GFD. Il a signal que la FNUF-5 examinera le rapport de l'atelier international sur le FLR, et que le Partenariat de collaboration sur les forts accordera une haute considration cette entreprise. Les participants ont galement entendu les annonces d'un certain nombre de nouveaux partenaires.

Liens donnant accs de plus amples renseignements:
http://www.unep-wcmc.org/forest/restoration
http://www.forestry.gov.uk
http://www.itto.or.jp
http://www.fao.org

Contacts:
David Bills: david.bills@forestry.gsi.gov.uk
Stewart Maginnis: stewart.maginnis@iucn.org
Anne-Claire Goarant: env@province-sud.nc
Carole Saint-Laurent: carsaintl@bellnet.ca
Libby Jones: libby.jones@forestry.gsi.gov.uk

Forts et feux en harmonie

Prsent par: le Service des forts du Dpartement amricain charg de l'agriculture (USDA)

Joel Holtrop, de l'USDA, a ouvert la sance consacre aux approches cologiques base communautaire, dans le domaine de la gestion forestire et de la prvention des feux de forts. Il a ensuite introduit les orateurs. Iigo Ascasbar Zubizarreta, du ministre espagnol de l'environnement, a parl de l'engagement des populations locales dans la prvention des incendies. Il a donn un aperu sur la rpartition gographique des feux forestiers en Espagne, faisant tant de leurs causes, et a appel l'adoption d'une approche prventive dans le domaine de la gestion des feux forestiers. Il a expliqu que pour la ralisation de cet objectif, son ministre utilise une combinaison d'instruments politiques, englobant, l'ducation et la lgislation. Il a dcrit la campagne lance par son ministre dans les zones rurales, qui informe les agriculteurs que les feux forestiers constituent une menace leurs propres intrts. Peter Moore, de Metis Associates, a parl d'un projet de gestion communautaire des feux forestiers lanc en Indonsie, expliquant que les communauts ont besoin de cendres pour rduire l'acidit des sols, mais qu'elles parviennent nanmoins tablir un quilibre entre l'impact cologique des feux forestiers et leurs besoins. Moore a affirm que les feux forestiers sont dsastreux pour les cosystmes qui ne sont pas adaptables, et que ces feux affectent les aroports locaux et la sant des communauts. Il a dcrit les activits menes dans le cadre du projet, notamment l'enregistrement de l'utilisation des feux par les communauts, la sensibilisation des communauts quant aux risques impliqus, l'mission de rgulations, et l'introduction de cultures alternatives adaptes aux sols acides.

Jeff Hardesty, de la Nature Conservancy Fire Initiative, a expliqu que l'initiative vise restaurer les cosystmes et protger les communauts. Il a expliqu que les rgimes de feux employs sont spcifiques aux cosystmes et que la majorit des cosystmes amricains sont adapts aux feux. Il a soulign, toutefois, qu'une altration de ces rgimes constituerait une menace srieuse la conservation de la biodiversit et affecterait des centaines de communauts. Hardesty a ensuite numr les consquences ngatives des feux forestiers, notamment: les effets sur la sant, la fume, et la prolifration d'espces invasives, non-natives, adaptes aux feux, qui modifient leur tour les rgimes de feux. Il a indiqu que parmi les barrires entravant la rduction des menaces, il y a: les divergences au sein des communauts sur l'objectif de la gestion des feux, la complexit des paysages et l'absence de coordination dans le financement.

Liens donnant accs de plus amples renseignements:
http://www.tncfire.org

Contacts:
Joel Holtrop: jholtrop@fs.fed.us
Peter Moore: metis@metis-associates.com
Iigo Ascasbar Zubizarreta: iascasibar@mma.es
Jeff Hardestry: jhardesty@tnc.org

Edification d'un mouvement des communauts forestires

Prsent par l'IFNC et le Comit international pour une gestion forestire communautaire

Jessica Dempsey, du Comit international pour une gestion forestire communautaire, et Lisa Ambus, du Rseau international des communauts forestires (IFNC), ont introduit le dbat informel sur le thme 'dification d'un mouvement des communauts forestires'. Les participants ont engag des discussions de groupes restreints sur les approches rgionales devant tre adoptes dans le domaine de la gestion forestire communautaire. Quelques participants issus de pays industrialiss ont dcrit leurs efforts de conservation de la biodiversit et des paysages, poursuivis travers: la fourniture de plans de GFD, aux petits propritaires forestiers et la mise en place de mesures d'encouragement conomiques. Quelques participants issus de pays en dveloppement ont parl de la dpendance de leurs pays respectifs sur l'nergie issue de la biomasse et des pressions qui en dcoulent, exerces sur les forts. Ils ont dbattu des voies et moyens de sensibiliser les communauts quant aux valeurs de la conservation, et ont plaid pour l'accs des communauts aux forts. Les participants ont ensuite examin les dfis devant tre relevs dans l'dification du mouvement mondial des communauts forestires.

Marilyn Hoskins, de l'IFNC, a prsent un rapport sur la confrence consacre la question des communauts forestires, qui a rassembl les groupes en 1988 et qui a abouti la dclaration de Saanich. Tom Griffiths, du Programme 'des Forts pour les humains', a prsent le rapport tabli, rcemment, par le Centre international de la recherche forestire, sur l'tablissement de passerelles entre les communauts forestires et les rseaux internationaux. L'tude a trouv que les rseaux internationaux oprant dans le domaine forestier sont divers dans leurs objectifs et dans leurs tailles, et que certains sont grs par des volontaires mais que d'autres le sont de manire plus formelle. Il a prcis: que les rseaux sont passs d'une fonction de base de donnes techniques celle d'un ple de focalisation sur la question des droits; que des rseaux rgionaux ont merg; que les peuples indignes commencent se doter de comits d'organisation spciaux souples; et que certains groupes issus de pays en dveloppement craignent de voir les rseaux tre utiliss pour lgitimer le statu quo. Les participants ont ensuite examin les options offertes pour la cration du futur rseau, notamment celles consistant obtenir le soutien de communaut internationale en faveur des communauts locales vivant dans le besoin, dfendre les droits, amliorer la communication et attirer les financements.  

Liens donnant accs de plus amples renseignements:
http://www.forestsandcommunities.org
http://www.wrm.org.uy/subjects/CBFM.html#caucus
http://www.forestpeoples.org
http://www.cifor.cgiar.org/

Contacts:
Jessica Dempsey: jdempsey@interchange.ubc.ca
Lisa Ambus: lisa.ambus@shaw.ca
Marilyn Hoskins: marilynndc@indiana.edu 
Tom Griffiths: tom@fppwrm.gn.apc.org 

A SUIVRE AUJOURD'HUI

SESSION SPECIALE: Une session spciale aura lieu partir de 8h dans la salle 200, pour entendre les rsultats des Forums des jeunes et des peuples indignes.

SESSION PLENIERE: La plnire se runira 9h dans la salle 200 et se focalisera sur la mise en valeur des forts de la plante.

SESSIONS ECO-REGIONALES: Les tables rondes traiteront: des forts borales (salle 200 AB); des forts tempres (salle 200 C); des forts sub-tropicales sches (salle 2000 D); des forts tropicales sches (salle 2000 C); et des forts sub-tropicales et tropicales humides (salle 2000 B).

FORUMS SUR LES THEMES EMERGEANTS: Ces forums ouverts traiteront des questions de gestion participative, de GFD, de changement climatique et de plantations forestires.

Further information

Participants

National governments
UK
US
Negotiating blocs
African Union
Non-state coalitions
Youth