Le XIIe Congrès forestier mondial #6 BULLETIN DU XIIE CONGRÈS FORESTIER MONDIAL PUBLIE PAR L'INSTITUT INTERNATIONAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE (IIDD) CE NUMERO A ETE REDIGE PAR: Andrew Baldwin Alice Bisiaux Robynne Boyd Lauren Flejzor Tamilla Gaynutdinova Stefan Jungcurt Fiona Koza Nicole Schabus Version Française: Mongi Gadhoum Editrice en Chef: Lynn M. Wagner, Ph.D. Directeur du Service Information: Langston James Goree VI "Kimo" Vol. 10 No. 10 Samedi 27 septembre 2003 En Ligne sur: http://enb.iisd.org/crs/wfc12/ LES FAITS MARQUANTS DU XIIE CONGRÈS FORESTIER MONDIAL: VENDREDI 26 SEPTEMBRE 2003 Une session spéciale s'est réunie, le matin, pour la présentation des résultats des événements spéciaux, ainsi qu'une session générale consacrée à la présentation des conclusions et recommandations des sessions thématiques A, "Des forêts pour les humains," et B "Des forêts pour la planète," et des sessions éco- régionales. La séance plénière qui a suivi s'est focalisée sur les politiques de mise en œuvre et a fourni une introduction à la session thématique C, "Des humains et des forêts en harmonie." L'après-midi, la session thématique C s'est réunie pour traiter: de la gestion et des processus décisionnels participatifs; des partenariats axés sur la gestion forestière; de l'administration et des politiques forestières; des interactions et des politiques intersectorielles; de l'éducation et du développement professionnel; et, de la mise en application des engagements internationaux. SESSION GENERALE LES CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS DES SESSIONS THEMATIQUES A ET B ET DES SESSIONS ECO-REGIONALES Hosny El-Lakany, de la FAO, a indiqué que les rapports de synthèse des Sessions thématiques ont pris en ligne de compte les recommandations du Comité du Congrès forestier mondial (CFM), chargé de l'examen des politiques forestières. Jean-Louis Kérouac, Secrétaire générale du XIIe CFM, a présenté le rapport préliminaire concernant le thème "Des forêts pour les humains ", qui souligne que les forêts sont cruciales pour les besoins de l'être humain, et que les avantage tirés des forêts sont souvent encore sous-estimés. Il a indiqué que les recommandations du rapport englobent: le traitement des questions de pauvreté et des moyens de subsistance durables; le placement de l'être humain au centre de la gestion forestière; l'habilitation des concernés à gérer les forêts dans le respect de la durabilité, et l'évaluation de la réussite de la gestion forestière. Il a noté également que le rapport renferme des références à la parité hommes - femmes et qu'il énonce que les pays importateurs doivent reconnaître qu'ils pourraient être cause de l'exploitation forestière illicite dans les pays producteurs. Jean Prosper Koyo, de la FAO, a présenté le rapport préliminaire concernant le thème "Des forêts pour la planète " qui décrit l'état des forêts du monde entier, les facteurs écologiques et les tendances de la gestion forestière. Il a précisé que le rapport appelle à la prise de mesures pour le traitement des problèmes de pauvreté, de changement climatique, de gestion des lignes de partage des eaux, de prévention des feux et de conservation. Il a indiqué qu'il appelle également à une gestion participative, à la mise en place de politiques intersectorielles, et à la reconnaissance du besoin d'assurer la gestion de toutes les valeurs et de toutes les fonctions des écosystèmes. Koyo a noté que le rapport fait état, par ailleurs, de la nécessité: de réduire le fardeau de l'établissement des rapports; d'harmoniser les définitions et les termes; de travailler sur les critères et indicateurs; et d'assurer la gestion des produits forestiers non- ligneux des forêts plantées. Regent Gravel, du Centre canadien d'enseignements et de coopération internationale, a présenté un résumé de la vision de l'avenir des forêts, élaboré par les sessions éco-régionales, et qui porte sur le besoin d'améliorer l'intégrité et la biodiversité des forêts, d'ouvrir le plein accès au renforcement des capacités et à l'éducation, de veiller à la décentralisation et à la transparence des processus décisionnels participatifs, et de s'assurer d'une gestion intégrée durable axée sur des profits équitables. Il a indiqué que les sessions éco-régionales ont identifié les stratégies susceptibles de mener à la concrétisation de la vision, consistant notamment: à poursuivre les programmes d'éducation et de formation; à s'assurer de la participation locale dans les processus décisionnels; à créer des opportunités de partenariat; à améliorer la certification et le suivi; à intégrer les parties prenantes dans la planification forestière; et à harmoniser les cadres de régulation financière et les cadres intersectoriels. Susanne Hilton, de Geewehdin Consulting Services, a présenté une synthèse des visions et des stratégies avancées par les diverses parties prenantes, issues des discussions menées autour du concept de gestion forestière durable GFD, de l'intégrité écologique et des aspects économiques. Elle a indiqué que les participants ont décidé que la gestion forestière durable doit être focalisée plutôt sur l'être humain et les communautés, sur le partage équitable des avantages et sur la participation du public. Hilton a proposé une amélioration de l'éducation et de la justice sociale à travers l'implication des populations forestières dans les processus décisionnels et l'habilitation des communautés à prendre des décisions sur les questions d'ordre culturel, social et institutionnel. Dans le débat qui a suivi, les participants ont appelé à mentionner dans le rapport de synthèse, entre autres, la nécessité: d'un objectif clair de réduire de moitié la déforestation dans les décennies à venir; d'un engagement politique ferme; de l'implication des jeunes; de mécanismes de suivi, clairs, des recommandations du CFM; d'une compensation des services écologiques; et de l'accroissement de la communication, aux fins d'encourager l'échange d'idées et d'édifier une opinion publique capable d'influencer les gouvernements. D'autres participants ont recommandé: de prendre en ligne de compte, la concentration des pouvoirs et les pressions qui en découlent, exercées sur les communautés; de rendre compte des décalages éco- régionaux, dans le rapport final; de traiter les communautés de manière équitable; d'harmoniser les critères et indicateurs internationaux aux fins d'encourager la planification exhaustive; et de transmettre les conclusions du CFM aux décideurs, et notamment, au Premier ministre canadien, pour leur présentation au G-8. Jean-Louis Kérouac, Secrétaire général du XIIe CFM, a indiqué que les modifications proposées seront intégrées dans le rapport de synthèse des Sessions thématiques A "Des forêts pour les humains," et B, "Des forêts pour la planète," et des Sessions éco- régionales. SESSION SPECIALE PRESENTATION DES RESULTATS DES EVENEMENTS SPECIAUX Jacques Carette, du Service forestier canadien, a informé les participants que la 15ème réunion du Groupe de Travail sur le Processus de Montréal, s'est déroulée le lundi 22 septembre et qu'elle a adopté la Déclaration de Québec Ville concernant les critères et indicateurs devant régir la GFD. SESSION PLENIERE LA MISE EN ŒUVRE DES POLITIQUES Neil Byron, de la Commission sur la productivité, a déclaré que les forêts, partout dans le monde, souffrent: de la déforestation, de la dégradation et du déclin du soutien des responsables politiques. Il a indiqué que les remèdes préconisés englobent: la gestion forestière durable (GFD), les plantations forestières, la conservation de la biodiversité, l'évolution de l'aspect socioéconomique et la participation du public, et, l'adoption d'une approche intégrée en matière de paysage. Rappelant que nombre de mesures ont été vouées à l'échec, il a appelé: à des politiques larges, à de nouveaux arrangements institutionnels, à la protection de la biodiversité et des valeurs esthétiques, à un mode de consommation écologiquement responsable et à la bonne gouvernance. Il a recommandé également aux gouvernements, de se concentrer sur les résultats souhaités et non sur la micro- gestion. Peter de Marsh, de l'Alliance internationale des familles forestières, a présenté les activités des petites communautés forestières canadiennes, en tant qu'exemple de développement durable. Il a appelé à l'amélioration du dialogue entre les propriétaires forestiers, les gouvernements et les habitants des zones urbaines. INTRODUCTION AU THEME C "DES ETRES ET DES FORETS EN HARMONIE" Kathryn Monk a parlé des avantages de la GFD, qui sont profitables, a-t-elle dit, à la fois aux entreprises et aux communautés locales. Elle a mis en exergue la nécessité d'une bonne gouvernance et d'une approche exhaustive dans la GFD. Monk a recommandé la création d'entreprises communautaires, posant la question de savoir si ces dernières devaient être conduites par des communautés ou par des personnes. Elle a précisé que le choix entre ces deux options affecte la répartition des profits et risque de poser problème dans les communautés de plus en plus hétérogènes. Elle a décrit les nouveaux systèmes de gestion locaux, notant qu'ils revêtent un caractère de plus en plus holiste et de plus en plus complexe. Elle a appelé à une mise en œuvre des visions mondiales, adaptée à l'échelon local, à des solutions pratiques et à l'instauration des cadres institutionnels dont les grandes lignes ont été tracées au cours de ce Congrès. John Weaver, d'Abitibi Consolidated, a présenté les réussites de la gestion forestière réalisée dans la collaboration, au Canada, faisant état du rôle crucial des partenariats mis en place entre le gouvernement et les parties prenantes. Il a précisé que ces partenariats sont fondés sur l'information et la confiance, et qu'ils visent à établir des échanges de données significatifs et à s'assurer de la GFD. Il a mentionné les contrôles volontaires de l'industrie, les audits par des tiers, et les processus de certification, et s'est félicité de l'approche pro-active de cette dernière. SESSIONS THEMATIQUES THEME C - DES ETRES ET DES FORETS EN HARMONIE GESTION ET PROCESSUS DECISIONNELS PARTICIPATIFS: Manual Hernandez Paz, de l'Agence canadienne pour le développement international, a introduit la session, notant qu'aujourd'hui, la dimension sociale de la GFD est synonyme de participation communautaire dans la planification et la gestion forestière. Gopa Pandey, du Département forestier de Madhya Pradesh, a parlé de la foresterie communautaire en Inde, soulignant que la responsabilisation de l'échelon local, la sécurité économique et le renforcement institutionnel sont cruciaux pour la réussite de la foresterie communautaire. Marilyn Headley, du Ministère jamaïcain de l'agriculture, a partagé son expérience, acquise au cours de la mise en place des comités locaux de gestion forestière, en Jamaïque, notant que l'un de ces comités est en train de développer une pépinière et un autre est en train d'établir un projet d'éco-tourisme. Lai Qingkui, du South West Forestry College, a parlé de la co-gestion forestière chinoise et a souligné le rôle que la foresterie peut jouer dans l'allégement de la pauvreté. Roberta Raffailli, de l'Université de Toronto, a parlé de la gestion forestière locale dans la région alpine de Trentino, en Italie. Elle a souligné que les forêts alpines ont un caractère multifonctionnel et que la meilleure façon de maintenir la multifonctionnalité des forêts montagneuses, passe par la commercialisation des produits forestiers non ligneux. Peggy Smith, de l'Université de Lakehead, a souligné qu'aux fins de concrétiser la gestion forestière intégrée durable, au Canada; le gouvernement canadien doit négocier des accords avec les peuples indigènes. Elle a également précisé que le consentement, en connaissance de cause, des peuples indigènes, constitue un élément obligé de tout résultat négocié. LES PARTENARIATS AXES SUR LA GESTION FORESTIERE: John Naysmith, du Forestry Futures Trust, a mis en exergue les objectifs des Programmes forestiers modèle du Canada (CMFP), qui combinent ingéniosité humaine et écosystèmes forestiers et établissent des indices de performance. Il a indiqué que les plans futurs des CMFP englobent la poursuite de la facilitation des partenariats et de l'élaboration des curriculums de la GFD, et la mise en place d'outils et de stratégies pour l'évaluation de la réussite des programmes. Ferardo Warholtz, de la Commission forestière nationale mexicaine, a rapporté que les terres du Mexique appartiennent principalement aux communautés, notant les défis qui en découlent pour les entreprises forestières communautaires, notamment: l'intégration de la gouvernance traditionnelle avec une gestion plus efficace; la lutte contre la corruption et l'établissement de l'équité; et, le renforcement du capital social et des institutions communautaires. Il a précisé que les entreprises forestières communautaires contribuent au développement économique et social et qu'elles sont profitables à tous les niveaux. Christian Brawenz, de l'Association autrichienne des entreprises forestières et agricoles, a souligné le challenge consistant à répondre aux besoins à la fois des forestiers et des groupes de protection de la nature. Il a décrit des solutions éventuelles, notamment, une implication volontaire et active des propriétaires terriens, et l'édification de partenariats entres les propriétaires forestiers privés, les scientifiques et les groupes de défense de la nature. Rainee Oliphant, du Ministère jamaïcain de l'agriculture, a noté les défis posés à la GFD et aux efforts de reforestation sur des terres privées, tels que: la limitation de le nombre de plants et des législations foncières désuètes, mettant en relief les exemptions d'impôts, comme mesure d'encouragement du changement. Elle a fait état d'activités futures impliquant l'accroissement des approvisionnements en plants et l'identification d'investisseurs potentiels. Bob Udell, de la Foothills Model Forest, a parlé de la gestion forestière adaptée, soulignant l'importance de la cohérence et de la recherche dans le domaine des pratiques forestières. Il a conclu en indiquant que l'industrie peut contribuer à la GFD, que les programmes forestiers modèles sont cruciaux pour la GFD, et que l'industrie et les scientifiques doivent créer des partenariats. Ajit Krishnaswamy, du Réseau national des praticiens forestiers, a souligné que la recherche participative joue un rôle important dans la foresterie communautaire. ADMINISTRATION ET POLITIQUES FORESTIERES: Nelson Thiffault, du Ministère québécois des ressources naturelles, de la Faune et de la Flore, et des Parcs, a expliqué que les pays ont besoin de politiques de responsabilisation des parties prenantes. Juan Carlos Collarte, du Réseau régional chilien des forêts modèles, a démontré que les forêts modèles constituent des systèmes pratiques et des modèles économiquement viables qui fonctionnent pour l'établissement de la confiance entre les diverses parties prenantes. Christian Barthod, du Ministère français de l'environnement et du développement durable, a expliqué la manière dont les contrats sociaux peuvent jouer un rôle dans la gestion et la politique forestières dans le contexte européen et dont ces contrats doivent être complémentés par des mécanismes traditionnels, notamment des subventions directes et des législations. Jeimar Tapasco, de l'Université nationale de Colombie, a expliqué que les politiques de conservation mises en place par le gouvernement colombien, fournissaient aux propriétaires terriens, une compensation qui réduisait, certes, l'érosion des sols sur les parcelles achetées, mais qui avait des effets négatifs sur les propriétaires terriens. Il a proposé la création de nouveaux instruments politiques complémentaires, attirant l'attention sur le besoin d'une volonté politique. Karel Vancura, du Ministère tchèque de l'agriculture, a expliqué les mécanismes mis en place pour la gestion forestière, en République tchèque, notamment: la restitution des forêts à leurs anciens propriétaires, la création d'une entité juridique, et la privatisation des entreprises forestières à travers les entreprises à participation mixte. José María Solano López, du Ministère espagnol de l'environnement, a parlé de la mise en place de la stratégie forestière espagnole, utilisant la participation publique, a souligné la nécessité de la transparence dans les approches participatives, et a mis en exergue le besoin, pour les parties prenantes de se rappeler qu'elles travaillent toutes pour un objectif commun. Cleto Ndikumagenge, de l'UICN, a expliqué que le manque de cohérence, les différents au niveau de la direction, et les conflits armés constituent de vrais challenges pour les écosystèmes forestiers, en Afrique Centrale. Il a indiqué que les pays doivent construire une vision et doivent coopérer les uns avec les autres, et a recommandé que les donateurs établissent une table ronde consacrée à l'harmonisation des politiques. LES POLITIQUES INTERSECTORIELLES: Jeffrey Sayer, de WWF International, a présenté la position de son organisation concernant la conservation, qui dépasse les parcs nationaux et les zones protégées, et a appelé à une gestion à caractère holiste. Shashi Kant, de l'Université de Toronto, a présenté sa théorie concernant les droits émergeant de propriété forestière, tenant compte des notions de cogestion, de droits communaux et de droits publics, et mettant l'accent plutôt sur l'optimisation de l'aspect social que sur le profit économique à court terme. Michael Jacobsen, de l'Université de l'Etat de Pennsylvanie, a présenté des études sur la consommation d'eau des plantations forestières et sur l'utilisation de la tarification de l'eau en Afrique du sud. Liga Mengele, du Service forestier étatique de Lettonie, a présenté un exposé sur les droits fonciers et les préoccupations environnementales, arguant que les forêts doivent être perçues comme étant des entités juridiques, garanties par l'Etat. Christophe Orazio, de l'Institut européen des forêts plantées, a parlé du travail de son institut avec les universités, les centres de recherche et les propriétaires forestiers, dans divers pays dotés de différents systèmes juridiques. Les représentants du Forum forestier des peuples indigènes, a appelé à refléter les doléances particulières avancées dans le Plan d'action de Wendake, telles que la reconnaissance des droits des peuples indigènes inhérents à la gestion forestière, dans la déclaration finale du XIIe CFM. D'autres ont noté que c'est la manière dont les peuples indigènes luttent pour la reconnaissance de leurs droits, qui donne sa forme, à la définition de la propriété. Les intervenants ont également appelé à l'adoption d'une approche fondée sur la préservation des paysages, à l'insertion de références aux droits de propriété intellectuelle, et à l'accès à la technologie et à l'information. EDUCATION ET DEVELOPPEMENT PROFESSIONNEL: Introduisant l'événement consacré à ce thème, Jacques Poirrier, de l'entreprise Tecsult, a souligné le besoin d'intensifier l'éducation forestière et la recherche en matière de GFD, qui constituent des composantes clés de la GFD. Jeannette Gurung, du Centre international de l'agriculture tropicale, a appelé à l'institutionnalisation de l'égalité des sexes dans le secteur forestier. Omar Mhirit, de l'Ecole nationale marocaine du génie forestier, a recommandé, entre autres: la création de réseaux de recherches et d'information et la promotion de l'échange de données, avec l'aide des organisations internationales. Pieter van Lierop, de la FAO, a parlé du déclin des financements destinés à l'éducation et à la recherche forestière et du besoin d'innovations accrues dans le secteur forestier. Juan Pulhin, du 'College of Forestry and Natural Resources,' de Philippines, a indiqué que la passage à une gestion forestière participative requiert un curriculum forestier plus réactif et plus dynamique, et intégrant les dimensions sociales. Geneviève Brisson, de l'Université de Laval, a parlé de la nécessité d'une communication plus démocratique entre les professionnels forestiers et les parties prenantes. Johanne Gauthier, de l'Ordre des ingénieurs forestiers du Québec, a parlé des voies et moyens de s'assurer du professionnalisme dans l'industrie forestière, y compris des inspections professionnelles et du caractère strict des exigences en matière de qualification. Les participants ont débattu, entre autres, de la nécessité de programmes d'échanges universitaires, de la divulgation des bonnes pratiques, de moyens pour la promotion de l'élaboration participative des programmes forestiers, et d'un intérêt accru pour l'éducation forestière. MISE EN APPLICATION DES ENGAGEMENTS INTERNATIONAUX: James Mayers, de l'Institut international de l'environnement et du développement, a parlé des initiatives internationales dans le domaine de la gestion forestière, évoquant le défi posé à la construction d'une vision globale de la GFD, compte tenu, en particulier, de la faible intégration des accords environnementaux multilatéraux et des effets déséquilibrés du commerce international. Tina Vähänen, de la FAO, a décrit le PCF, faisant état de ses initiatives, telles que la mise en place d'une base de données, consacrée aux ressources financières, la rationalisation de l'élaboration des rapports nationaux des pays et l'harmonisation des définitions. Mike Apsey, du Service forestier canadien, a donné un aperçu sur la Stratégie forestière nationale canadienne en matière de gestion coutumière du patrimoine forestier canadien, mettant en relief sa souplesse, sur réflexibilité et l'implication des parties prenantes. Il a plaidé en faveur d'une convention forestière holiste en matière d'échange d'information, et d'une assistance technique. Jean Prosper Koyo, de la FAO, a identifié les difficultés posées à la conservation forestière dans le bassin du Congo. Il a qualifié les incohérences et l'étroitesse des cadres politiques, de contraintes empêchant un reflet adéquat des complexités socioéconomiques et écologiques, dans la conservation forestière. Leland Humble, du Service forestier canadien, a parlé des risques posés par les nuisibles invasifs, proposant la mise en application des directives de la FAO concernant l'emballage du bois, en tant qu'instrument pour la réduction des risques. Les participants ont débattu, entre autres, de la nécessité d'un instrument juridique international contraignant consacré à la GFD. Certains intervenants ont argué qu'une convention à caractère holiste pourrait assurer le lien intersectoriel, l'implication des parties prenante et de l'industrie, et le renforcement des réglementations. D'autres ont souligné la valeur de la diversité institutionnelle et le besoin de mettre en application les directives internationales en vigueur et d'étendre les activités de la GFD. EVENEMENTS SPECIAUX Le Soutien du développement durable en Amazonie brésilienne: Les contributions de la Banque Mondiale Présenté par la Banque Mondiale Gregor Wolf, de la Banque Mondiale, a parlé des défis auxquels se trouve confrontée la région amazonienne, notamment, l'absence de consensus dans les rangs des décideurs de la région, des doits fonciers peu clairs, une déforestation inconsidérée, utilisant les feux forestiers pour le défrichage, et une qualité de vie indigente. Wolf a expliqué que l'implication de la Banque mondiale dans la région est fondée sur: l'engagement de la Banque en faveur du développement durable, une confiance accrue en les potentialités de la région, et la force des demandes étatiques et municipales pour des projets de la Banque au Brésil. Il a souligné l'importance, entre autres, de l'établissement d'un lien entre les objectifs et l'investissement destiné au développement et à l'environnement, la minimisation des coûts de la conservation au Brésil, et l'ouverture d'un dialogue avec les différentes parties prenantes. Wolf a expliqué que les objectifs de la contribution apportée à la région par la Banque, englobe: la réduction de la pauvreté, la création de conditions favorables à l'essor économique et la promotion de la conservation environnementale. Il a précisé que le travail de conservation ciblera les zones les plus pauvres et se fondera sur une restriction de l'accès aux ressources naturelles, l'accroissement de la valeur des forêts sur pied, et la participation des principales parties prenantes. Les objectifs du programme seront réalisés à travers des prêts, une assistance technique, une analyse des politiques, la gestion des données et la promotion des partenariats. Les participants ont débattu, entre autres: des liens entre les programmes de la Banque et l'allégement de la dette, du rôle des Etats et des gouvernements fédéraux dans l'initiation et la mise en œuvre de ces programmes, et de la manière dont la restriction du libre accès aux ressources, peut prévenir la déforestation. Les participants ont également débattu de diverses initiatives de soutien, telles que l'Initiative du bassin du Congo, notant l'importance de concevoir des projets d'appui, à donateurs multiples, axés sur les besoins réels des pays et des régions. Pour de plus amples renseignements: http://www.worldbank.org/rfpp http://www.bancomundial.org.br http://www.mma.gov.br/ppg7 Contacts: Gregor Wolf: gwolf@worldbank.org A SUIVRE AUJOURD'HUI SESSION PLENIERE: La Plénière se réunira à 9:00 dans la salle 200, pour débattre du renforcement des capacités en matière d'éducation et de recherche. Elle se réunira de nouveau à 16h pour traiter des challenges à relever et des perspectives à venir. SESSIONS THEMATIQUES: La Session thématique C, "Des êtres et des forêts en harmonie," se réunira à 10h30, pour débattre: du partenariat des entreprises, dans la salle 2000 C; de la délégation de pouvoir et de la décentralisation, dans la salle 2000 B; des mesures d'incitation et du financement, dans la 2000 A; des science, technologie et développement institutionnel, dans la salle 206 AB; et des perspectives à venir dans la salle 2000 D. FORUMS OUVERTS SUR LES THEMES EMERGEANTS: Des forums ouverts se tiendront à partir de 14h, pour débattre de la conservation forestière et des moyens de subsistance, dans la salle 2000 A, et de la question de savoir qui doit décider de l'avenir des forêts, dans la salle 2000 B. Le Bulletin du Congrès forestier mondial est une publication de l'Institut International du Développement Durable (IIDD), éditeur du Bulletin des Négociations de la Terre. Ce numéro est rédigé par Andrew Baldwin , Alice Bisiaux , Robynne Boyd , Lauren Flejzor , Tamilla Gaynutdinova , Stefan Jungcurt , Fiona Koza et Nicole Schabus . Révision: Lynn M. Wagner, Ph.D. . Edition numérique: Franz Dejon et David Fernau . Assistant en Ligne: Diego Noguera et Prisna Nuengsigkapian . Version française: Mongi Gadhoum: mongi@iisd.org. Directeur du Service Information: Langston James Goree VI . Le financement de la couverture de cette réunion a été fourni par le Secrétariat du Congrès forestier mondial et par l'Association des Produits Forestiers du Canada. Les opinions exprimées dans le Bulletin appartiennent à leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement les vues de l'IIDD. Des extraits du Bulletin peuvent être utilisés uniquement dans des publications non commerciales, moyennant une citation appropriée. Les versions électroniques du Bulletin du Congrès sont transmises par e-mail à notre liste d'abonnés, sous format ASCII et PDF, et sont disponibles au site . 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