Le XIIe Congrès forestier mondial #7 BULLETIN DU XIIE CONGRÈS FORESTIER MONDIAL PUBLIE PAR L'INSTITUT INTERNATIONAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE (IIDD) CE NUMERO A ETE REDIGE PAR: Andrew Baldwin Alice Bisiaux Robynne Boyd Lauren Flejzor Tamilla Gaynutdinova Stefan Jungcurt Fiona Koza Nicole Schabus Version Française: Mongi Gadhoum Editrice en Chef: Lynn M. Wagner, Ph.D. Directeur du Service Information: Langston James Goree VI "Kimo" Vol. 10 No. 11 Dimanche 28 septembre 2003 En Ligne sur: http://enb.iisd.org/crs/wfc12/ LES FAITS MARQUANTS DU XIIE CONGRÈS FORESTIER MONDIAL: SAMEDI 27 SEPTEMBRE 2003 La session plénière du matin s'est focalisée sur la question du renforcement des capacités dans les domaines de l'enseignement et de la recherche. Les sessions thématiques consacrées au thème "Des êtres et des forêts en harmonie" ont porté sur: le partenariat d'entreprise; la délégation de pouvoir et la décentralisation; les mesures d'encouragement et le financement; la science, la technologie et le développement institutionnel; et, les perspectives à venir. Les forums ouverts sur les thèmes émergeants ont débattu de la question de conservation forestière et des moyens de subsistance y afférents, et de la question de savoir qui décide de l'avenir des forêts. La séance plénière de l'après-midi a examiné les défis à relever et les perspectives à venir. SESSION PLENIERE DEVELOPPEMENT DES CAPACITES EN MATIERE D'ENSEIGNEMENT ET DE RECHERCHE Anatoly Petrov, du Ministère des ressources naturelles, de la Fédération de Russie, a expliqué que les liens harmonieux entre l'être humain et la forêt se sont rompus lorsque les hommes ont commencé à exploiter les forêts pour ses besoins économiques et sociaux. Notant que, dans le passé, la recherche forestière était mue par des intérêts privés, mais que l'enseignement forestier était public, il a souligné que l'établissement d'une coopération intergouvernementale et l'adoption d'une approche intégrée, sont importants pour la ré-instauration de l'harmonie entre l'être humain et la forêt. Petrov a mis en relief le lien entre l'enseignement et la GFD, mettant en contraste les réformes éducationnelles et politiques probantes au Suède et en Estonie, et les progrès qui traînent dans la Fédération de Russie. Il a appelé à l'adoption de nouvelles initiatives, qui soient multidisciplinaires et à facettes multiples, à l'établissement de la GFD comme priorité de la recherche, à l'instauration de partenariats internationaux dans les domaines de la formation et de l'évaluation, à l'attraction des jeunes, et à l'utilisation de modules de formation adaptée à l'échelon local. Maud Dlomo, du Département sus-africain des affaires aquatiques et forestières, a présenté les efforts fournis par l'Afrique du Sud dans l'élaboration d'un agenda progressif pour les domaines de la recherche et de l'enseignement forestiers, soulignant que ses trois composantes ne sont pas bien comprises. Elle a appelé à une réflexion ambitieuse, avec, comme plate-forme, la recherche forestière, sur le développement durable des communautés dépendantes de la forêt et a recommandé l'élargissement du secteur forestier. Faisant référence à la privatisation du secteur forestier en Afrique du Sud, elle a souligné que la participation, la responsabilisation et l'apprentissage communautaire, à travers les échanges internationaux ont contribué de manière substantielle à la réussite du projet. Elle a recommandé:l'amélioration de la compréhension des conséquences socio-économiques des politiques forestières sur la pauvreté systémique; l'amélioration de la compréhension des problèmes fonciers; l'acquisition d'un financement adéquat et à long terme pour la recherche et le renforcement des capacités, et, l'établissement de la durabilité en guise d'objectif ultime. LES DEFIS A RELEVER ET LES PERSPECTIVES A VENIR Angela Cropper, de la Fondation Cropper, a déclaré que l'équité est un élément central dans le débat autour de la question forestière et des préoccupations qui s'y rapportent. Elle a fait part de son espoir de voir un meilleur équilibre être établi entre le partage des pouvoirs et le partage des avantages. Elle a noté qu'une assistance financière et un renforcement des capacités, de manière soutenue, au profit des communautés locales, est nécessaire pour la réalisation et l'appui de la répartition des tâches. Jeff Sayer, de WWF International, a indique que la destruction et la dégradation des forêts se poursuivent, mais que la hausse du coût marginal des produits forestiers, donne lieu à une dépendance accrue, des combustibles fossiles. Il a également noté que la variance des définitions ayant trait aux forêts, est un problème, et que les évaluations intégrées, comme l'Evaluation du millénaire, sont d'importance extrême. Sayer a indiqué que la croissance démographique, la mondialisation, les feux forestiers, les conflits armés, et la mauvaise gouvernance sont autant de menaces qui pèsent aux forêts. Linda Mossop, du Département sud- africain des affaires aquatiques et forestières, a indiqué que le principal défi posé aux communautés forestières, consiste en l'instauration d'une harmonie entre la forêt et l'être humain, sans laquelle, les générations présentes et futures, risquent de perdre la chance de bénéficier des avantages offerts par les forêts, et la valeur des forêts, ne pas être appréciée. Mossop a noté que l'exclusion de certaines parties prenantes de la participation aux processus décisionnels ne peut que faire naître des ressentiments à l'égard des avantages échus à ceux qui y sont impliqués. Elle a conclu qu'une nouvelle génération de forestiers tenant compte des exigences de toutes les parties prenantes, est indispensable. David Cassells, de la Banque mondiale, a exprimé l'espoir que les participants n'en n'auront pas moins la sensation d'être surchargés par les processus internationaux mais le sentiment d'être en mesure d'agir au profit de l'être humain et de la planète. SESSIONS THEMATIQUES DES HUMAINS ET DES FORETS EN HARMONIE DELEGATION DE POUVOIR ET DECENTRALISATION: Abadacar Boye, du Ministère sénégalais de l'environnement, a présenté deux études de cas sénégalaises portant: sur l'amélioration de la gestion forestière à travers de nouvelles pratiques de gestion des ressources adoptées par les populations indigènes locales, sur l'établissement de groupes de coupeurs de bois locaux, et sur l'emploi d'un code de bonne conduite, de conception locale. Il a noté que la décentralisation est un processus irréversible au Sénégal, pays où des réformes législatives ont transféré l'autorité aux communautés locales. Sushil Kumar, de l'Université de Toronto, a expliqué les problèmes posés en matière de transfert de pouvoir et de décentralisation, illustrant son propos par une étude de cas de gestion forestière communautaire en Inde. Il a affirmé que si les politiques de décentralisation ne sont pas accompagnées de réformes administratives, les agences d'exécution en seraient réduites à des perspectives conventionnelles et que la décentralisation s'effectuerait sans responsabilisation de l'échelon local. Bernard Cassagne, de 'Forest Resources Management', a parlé de la gestion forestière dans les régions sub-tropicales d'Afrique centrale, citant les exemples du Bassin du Congo et du Gabon. Il a recommandé que la gestion technique des principales concessions forestières soit examinée et ajustée au profit des petits propriétaires forestiers, et a souligné le besoin de financements en faveur des petites et moyennes entreprises, en Afrique centrale. Elizabeth Grinspoon, du Service forestier du Département américain de l'agriculture (USDA), a présenté le cadre devant régir la décentralisation de la gestion des ressources naturelles, établi sur la base d'une étude comparative menée sur un certain nombre d'études de cas africaines. Elle a indiqué que les principaux éléments du cadre sont: l'imputabilité, le pouvoir discrétionnaire et la sécurité. Elle a noté que les avantages de la décentralisation n'ont pas tous la même efficacité, que des pouvoirs discrétionnaires importants doivent être transférés aux populations locales, et que les institutions doivent être mutuellement responsables. Les participants ont également débattu de la diversification des effectifs dans les départements forestiers, et de la promotion de la GFD en conjonction avec l'emploi durable. MESURES INCITATIVES ET FINANCEMENTS: Jean-Pierre Dansereau, de la Fédération québécoise des propriétaires forestiers, a décrit un certain nombre d'outils possibles permettant de parvenir à la GFD, nommément, la régulation des activités privées, les outils de marché et les subventions publiques. Notant que les marchés ne sauraient refléter la complexité des préoccupations publiques, il a plaidé pour des mesures incitatrices. Dansereau a posé la question de savoir qui doit payer la note de la préservation forestière et du manque à gagner qui en découle, et a appelé à l'adoption d'approches innovantes pour la réalisation de la GFD. Sándor Tóth, de l'Université de l'Etat de Pennsylvanie, a présenté un exposé sur le suivi et la gestion des ressources forestières par les propriétaires terriens privés, au Japon. Il a explique qu'au Japon, près de la moitié des forêts sont des propriétés privées et que les propriétaires forestiers renoncent, de plus en plus, à la gestion forestière, parce qu'ils ne sont pas en mesure d'en couvrir les frais. Il a plaidé pour l'élaboration d'un système de gestion du suivi, à la fois, cohérent et instructif, pour l'édification de coopératives forestières et pour une réforme des politiques subventionnelles. Rogério Carneiro de Miranda, de l'organisation 'Proleña Trees, Water and People', a donné un aperçu sur les associations opérant dans le domaine du remplacement des forêts, au Brésil et au Nicaragua, où l'investissement privé aide: à la création de plantations forestières pour répondre à la demande en matière de bois de chauffe, à la diversification des cultures, et à la création d'emplois et d'opportunités d'entreprise pour l'avenir. David Lewis, de 'HLB Decision Economics', a parlé d'un logiciel informatique conçu pour l'évaluation des risques et des avantages inhérents aux partenariats public-privé dans le domaine de gestion forestière intensive. Il a indiqué que ces partenariats engendrent des profits et promeuvent la fixation de carbone, les valeurs récréatives, la biodiversité et les valeurs non-utilitaires. Peter Lowe, de la FAO, a plaidé pour le recours à la plantation de forêts, en Afrique, et à s'y assurer de leur réussite, a appelé à des mesures incitatives, à des financements à court-terme, à des options de sortie pour les investisseurs, et à la mise en place de bases de données consacrées aux forêts plantées. SCIENCE, TECHNOLOGIE ET DEVELOPPEMENT INSTITUTIONNEL: Osvaldo Eucinas, de l'Université des Andes, a ouvert la session en affirmant que la science forestière et les technologies qui s'y rapportent ont un rôle important à jouer, pour s'assurer que les forêts demeurent source de vie. Il a indiqué également qu'un développement institutionnel est nécessaire pour l'augmentation des profits tirés des science et technologie forestières. Daniel Guimer, de 'l'Institut canadien de recherche et d'engineering forestier, a énuméré les nombreuses priorités qui guident la recherche en matière d'engineering forestier, notamment, l'optimisation de la valeur des produits, la protection de l'environnement, la communication et le développement du capital humain. Il a souligné que les sources énergétiques inhérentes au secteur forestier peuvent être, à la fois, efficaces, du point de vue coût, mais sensibles, du point de vue écologique. Keith Jones, de 'McGregor Model Forest Association', a expliqué que McGregor Model Forest (MMF) a apporté d'importantes contributions à la traduction de la GFD dans la pratique, à travers l'adoption d'une approche fondée sur la planification, qui visualise et évalue les forêts futures éventuelles. Il a indiqué que MMF et 'Foothills Model Forest' ont opéré une intégration de leurs stratégies de planification, aux fins d'améliorer l'application de la GFD. Jacque Valeix, du Centre français de recherche agricole et de développement international, a expliqué que le caractère multi- fonctionnel des forêts tropicales doit être maintenu à travers la prise en compte: de la biodiversité, de l'équité sociale et de la viabilité économique. Jim Ball, consultant indépendant en foresterie, a présenté ses vues personnelles concernant l'importance de la rédaction, dans le domaine de la science et de la gestion forestière. Ball a expliqué que parcourant les papiers soumis au XIIe CFM, il a remarqué que, d'une manière générale, ils manquaient de cohérence, de données nouvelles, et de clarté. Il a ensuite proposé que des cours de rédaction technique soient intégré dans l'enseignement forestier, et a plaidé pour la formation professionnelle continue et pour l'apprentissage par correspondance. PARTENARIATS AVEC LES ENTREPRISES: Solange Nadeau, de Natural Resources Canada, a parlé de l'exploitation communautaire des plants à papier, au Canada, notant que ces derniers aident à accroître les capacités des communautés et la souplesse des décideurs. James Mayers, de l'Institut international de l'environnement et du développement, et Christine Holding, Anyonge, de la FAO, ont passé en revue les effets des partenariats forestiers avec les entreprises de petits actionnaires. Ils ont indiqué que les avantages pour les entreprises, englobent l'amélioration du profit, de l'image publique, de la performance de la gestion et de la position sur le marché. Ils ont indiqué que les avantages pour les communautés comprennent le renforcement de la sécurité des droits fonciers, l'amélioration de l'infrastructure, et l'augmentation des opportunités d'emploi, tandis que le pouvoir de marchandage des agriculteurs continue à être un défi majeur. Anyonge a parlé aussi des conditions nécessaires à des partenariats mutuellement profitables, telles que: des cadres politiques permettant l'action; une viabilité à long-terme des objectifs économiques; la reconnaissance des divers partenaires et des objectifs multiples; et l'apprentissage par actions conjointes aux fins de faciliter la constitution de groupes de petits actionnaires et les capacités de négociation des communautés. Citant l'exemple de liens établis entre la communauté d'Atikamekw et l'industrie forestière canadienne, Stephen Wyatt, de l'Université de Laval, a expliqué que les partenariats interculturels doivent rendre compte des différentes échelles de valeur et des objectifs des partenaires. Il a recommandé de passer: de la planification forestière à la gestion intégrée; de l'approche fondée sur la science à d'autres systèmes de gestion; de la consultation au partage des décisions; de la régulation de la foresterie à la reconnaissance des droits fonciers; et, de la valorisation financière à l'économie "verte". Geo Dutki, du Mgahinga and Bwindi Impenetrable Forest Conservation Trust, a parlé des activités d'évaluation et de développement des marchés, visant à soutenir l'essor des petites entreprises et à susciter l'intérêt des communautés locales pour la conservation. Jocelyn Lessard, de la Conférence des coopératives forestières québécoises, a parlé du potentiel des coopératives forestières dans les domaines de la répartition équitable des profits forestiers, de la lutte contre la pauvreté et de la satisfaction des besoins des communautés locales. LES PERSPECTIVES A VENIR: Jacek Siry, de l'Université de Georgie, a défini la GFD en terme de critères et d'indicateurs du Processus de Montréal, et a énuméré les challenges posés à la réalisation de la GFD, tels que la croissance démographique et le déclin de la superficie des forêts, partout dans le monde. Il a mis en exergue le rôle de la certification et des plantations forestières dans la GFD. C.T.S. Nair, de la FAO, a déclaré que comprendre les changements futurs au sein des sociétés post-industrielles, industrielles, agraires et traditionnelles, permettra de construire une vision de l'avenir des forêts et de la foresterie. Il a précisé que les changements survenant au plan démographique, technologique, politique et institutionnel donneront lieu à une évolution sociétale, et que la compréhension de la dynamique humaine et les études prévisionnelles faciliteront les prises de décisions. Il a souligné que les évolutions sociétales les plus importantes se produiront à l'extérieur du secteur forestier. Sen Wang, du Service forestier canadien, a parlé du lien entre la qualité environnementale et le bien-être économique. Il a indiqué que les résultats de ses recherches comprennent les éléments suivants: les couverts forestiers importants sont en rapport avec les faibles densités démographiques; l'étendue de l'urbanisation n'affecte pas, de manière significative, le couvert forestier; et, le rapport entre le couvert forestier et le PIB est statistiquement insignifiant. Il a conclu que les forêts ne sont pas un indice crédible de la qualité environnementale. Rodney Keenan, de l'Université nationale australienne, a reconnu l'importance des forêts plantées, en Australie, et a noté que pour, à la fois accroître la production de contre-plaqué en bois plein et la protection environnementale, les plantations forestières doivent être développées sur les terres agricoles. Gordon Hickey, de l'Université de Colombie britannique, a noté que le suivi est une nécessité cruciale pour la GFD et a affirmé que les lois extrêmes sont sans doute universellement applicables dans toutes les juridictions, mais que les lois modérées sont plus adaptées et qu'elles peuvent servir à orienter les avancées de la gestion forestière. FORUMS OUVERTS SUR LES THÈMES ÉMERGEANTS LA CONSERVATION FORESTIERE ET LES MOYENS DE SUBSISTANCE: DEUX DOMAINES CONTRADICTOIRES OU DEUX FACES D'UN MEME DEFI?: Jose Carlos Carvalho, Secrétaire d'Etat brésilien de l'environnement et du développement durable, a argué que, dans les pays en développement, la pauvreté n'est pas due uniquement à l'absence de ressources forestières. Plusieurs participants ont fortement endossé l'exposé de Carvalho et ont demandé sa présentation à la Plénière et sa mention dans les minutes des délibérations de la conférence. Il a indiqué que la répartition inéquitable des ressources peut être attribuée à la mondialisation qui encourage, entre autres, la prédation des ressources forestières, et le recours à des restrictions commerciales et à des subventions qui favorisent de manière disproportionnée les pays industrialisés. Emmanuel Ze Meka, de l'Organisation internationale des bois tropicaux, a déclaré que les ressources forestières ne suffisent pas à satisfaire pleinement les besoins élémentaires des populations, arguant que des ressources financières sont également indispensables, pour venir à bout du problème de la pauvreté. Il a expliqué que la pauvreté est le résultat de la surexploitation du bois et de la conversion des forêts en terres agricole, et a plaidé en faveur de l'agro-foresterie, de la certification, de la commercialisation des produits forestiers non-ligneux, de la foresterie communautaire, de l'éco-tourisme et de la poursuite des entreprises forestières qui ne respectent pas leurs obligations. En conclusion, il a appelé à une répartition équitable des droits fonciers, à la pleine participation du public dans les processus décisionnels, à une recherche sur les stratégies de réduction de la pauvreté, et à la conservation. D'autres intervenants ont souligné, entre autres, la nécessité: de partenariats entre les communautés et des entreprises et investisseurs responsables, de systèmes de production sensibles à la problématique, de produits forestiers non-ligneux, d'un transfert de technologies et d'une production à valeur ajoutée. QUI DECIDE DE L'AVENIR DES FORESTS?: Le Président Manuel Hernández Paz, de l'Agence canadienne du développement international, a parlé des perspectives à venir de la propriété forestière, notant que celle étatique, est la forme la plus courante. Il a indiqué que cette forme de propriété pourrait changer dans le futur, si les Etats se révèlent incapables de prendre les décisions adéquates en matière de GFD. Roger Foteu, de la Conférence des écosystèmes denses et humides d'Afrique centrale, a établi une distinction entre la possession et le contrôle des forêts, notant que les propriétés non-contrôlées donnent lieu à un accès ouvert, et que les droits fonciers doivent tenir compte des utilisations concurrentes. Il a indiqué que de nouveaux groupes puissants, tels que les prêteurs d'argent et les ONG opérant dans le domaine de la conservation, sont en mesure de prendre le contrôle des forêts, concluant toutefois que la forme de propriété étatique restera la pierre angulaire du contrôle des terres forestières dans le futur. Jill Bowling, du Fonds mondial pour la nature (WWF), Projet international, a présenté la vision du WWF et de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) concernant l'avenir des forêts, soulignant que le contrôle des forêts doit être évalué en fonction de trois critères: la transparence des processus décisionnels; l'implication des parties prenantes; et le caractère approprié du processus de participation. Elle a distingué trois groupes de parties prenantes, établis selon les considérations de propriété, de responsabilité et d'intérêts, et a souligné l'importance d'une participation proactive, permettant d'éviter aux décisions ayant trait aux forêts, d'être prises par des étrangers au secteur forestier. Les participants ont mis l'accent sur le besoin de renforcer la participation des femmes dans les prises de décision, ont noté que la participation requiert un transfert des droits de gestion et ont critiqué les restrictions imposées à la participation dans le Partenariat de collaboration sur les forêts, de la FAO. Un participant a noté qu'au Canada, les tribunaux, se référent souvent aux droits des peuples indigènes, plutôt comme des droits d'activités particulières, que comme des droits territoriaux. En réponse, Jill Bowling a fait remarquer que les entités juridiques qui décident des droits fonciers changent et que la délégation des droits de gestion doit être déterminée. Foteu a noté que la question de participation a besoin d'être complétée par un débat sur celle de responsabilités. A SUIVRE AUJOURD'HUI SESSION GENERALE: La session générale se réunira à 9h30, dans la salle 200 C, pour entendre les conclusions et les recommandations de la session thématique C "Des humains et des forêts en harmonie," et la Résolution finale du Congrès. CEREMONIE DE CLOTURE: La cérémonie de clôture aura lieu à 10h45, dans la salle 200 AB, pour entendre, entre autres, les allocutions de clôture du Secrétaire général du XIIe CFM, Jean-Louis Kérouac et du Directeur général adjoint de la FAO, Hosny El-Lakany. Des déclarations seront également faites par les pays souhaitant accueillir le XIIIe CFM. Le Bulletin du Congrès forestier mondial est une publication de l'Institut International du Développement Durable (IIDD), éditeur du Bulletin des Négociations de la Terre. Ce numéro est rédigé par Andrew Baldwin , Alice Bisiaux , Robynne Boyd , Lauren Flejzor , Tamilla Gaynutdinova , Stefan Jungcurt , Fiona Koza et Nicole Schabus . Révision: Lynn M. Wagner, Ph.D. . Edition numérique: Franz Dejon et David Fernau . Assistant en Ligne: Diego Noguera et Prisna Nuengsigkapian . Version française: Mongi Gadhoum: mongi@iisd.org. Directeur du Service Information: Langston James Goree VI . Le financement de la couverture de cette réunion a été fourni par le Secrétariat du Congrès forestier mondial et par l'Association des Produits Forestiers du Canada. Les opinions exprimées dans le Bulletin appartiennent à leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement les vues de l'IIDD. Des extraits du Bulletin peuvent être utilisés uniquement dans des publications non commerciales, moyennant une citation appropriée. Les versions électroniques du Bulletin du Congrès sont transmises par e-mail à notre liste d'abonnés, sous format ASCII et PDF, et sont disponibles au site . 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