Le XIIe Congrès forestier mondial #4 BULLETIN DU XIIE CONGRÈS FORESTIER MONDIAL PUBLIE PAR L'INSTITUT INTERNATIONAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE (IIDD) CE NUMERO A ETE REDIGE PAR: Andrew Baldwin Alice Bisiaux Robynne Boyd Lauren Flejzor Tamilla Gaynutdinova Stefan Jungcurt Fiona Koza Nicole Schabus Version Française: Mongi Gadhoum Editrice en Chef: Lynn M. Wagner, Ph.D. Directeur du Service Information: Langston James Goree VI "Kimo" Vol. 10 No. 08 Jeudi 25 septembre 2003 En Ligne sur: http://enb.iisd.org/crs/wfc12/ LES FAITS MARQUANTS DU XIIE CONGRÈS FORESTIER MONDIAL: MERCREDI 24 SEPTEMBRE 2003 La session spéciale du matin a entendu les résultats des Forums des jeunes et des peuples indigènes, et la session plénière s'est focalisée sur la mise en valeur des forêts du monde entier. Le matin et l'après-midi, les tables rondes éco-régionales ont débattu des caractéristiques, des visions et des stratégies devant être adoptées pour l'avenir des forêts: boréales, tempérées, tropicales sèches, subtropicales sèches, et subtropicales et tropicales humides. L'après-midi, des forums ouverts ont traité les questions de gestion participative, de la GFD, des changements climatiques et des plantations. Des événements spéciaux ont également eu lieu, le matin, l'après-midi et dans la soirée. SESSION SPECIALE PRESENTATION DES RESULTATS DES EVENEMENTS SPECIAUX Au cours d'une session spéciale, présidée par Jill Bowling, les représentants du Fonds Mondial pour la Nature (WWF), des peuples indigènes et des jeunes ont présenté leurs recommandations. FORUM FORESTIER DES PEUPLES INDIGENES: Les Coprésidents du Forum forestier des peuples indigènes, Harry Bombay, de l'Association nationale des aborigènes forestiers, Antonio Jacanamijoy, du Forum permanent sur les questions indigènes, et Lucien Wabanonik, de l'Assemblée des premières nations du Labrador et du Québec, ont présenté le Plan d'action de Wendake, qui requiert des Etats nations, des organisations internationales et des agences multilatérales, de reconnaître et de garantir le droit des peuples indigènes à l'autodétermination. Ils ont appelé à des mesures dans les domaines suivants: reconnaissance des droits indigènes dans les politiques forestières; le droit aux ressources et à leur répartition équitable; le consentement libre préalable, en connaissance de cause; la capacité et la participation significative; les connaissances traditionnelles liées à la forêt et les droits culturels; les instruments économiques et les accords commerciaux; et, l'investissement en capitaux et la technologie. FORUM DES JEUNES: David Beauchamp a parlé au nom du Forum des jeunes, soulignant que ces derniers ont de l'énergie, mais ont besoin du soutien des autres: pour faire face aux inégalités économiques et sociales entre les décideurs et les usagers des forêts; pour venir à bout de l'ignorance concernant l'état des forêts; et pour traiter des modes non-durables de consommation des produits forestiers. Les représentants du Forum des jeunes devaient ensuite présenter les actions proposées par le Forum, notamment, de fournir l'éducation et les matériaux éducationnels relatifs à la GFD, et d'intégrer une composante 'jeunes', dans tous les travaux du XIIIe CFM et un représentant des jeunes au sein du futur comité de rédaction du CMF. SESSION PLENIERE MISE EN VALEUR DES FORETS DE LA PLANETE Dale Bosworth, du Service forestier du Département américain chargé de l'agriculture, a décrit les perspectives en évolution de la gestion forestière, de l'extraction des ressources à la santé à long terme des écosystèmes. Il a exprimé avec force, l'engagement de son pays en faveur du Processus de Montréal, de l'Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), de l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Forum des nations unies sur les forêts (FNUF). Bosworth a reconnu les problèmes du déclin de la santé des forêts, de la perte des paysages sous- développés, des modes non-durables de consommation et de l'absence de leadership dans les processus décisionnels ayant trait aux forêts. Préparant le terrain pour les sessions éco-régionales, Gérard Szaraz, du Secrétariat du XIIe CFM, a demandé aux participants de réfléchir à leur vision future des forêts. Il a appelé à l'élaboration de suggestions précises, notamment d'indicateurs pour la GFD, pour les discussions des tables rondes éco- régionales. SESSIONS ECO-REGIONALES FORETS TEMPEREES: Peter Csóka, du Service forestier Etatique hongrois, a déclaré que les forêts tempérées sont les seules forêts en expansion du point de vue de leur surface, notant que la dégradation et la fragmentation des forêts et les modifications survenant dans l'utilisation des terres et les propriétés, dans les pays en transition économique, constituent autant d'entraves à la GFD. FORETS SUBTROPICALES ET TROPICALES HUMIDES: Boen Purnama, du Ministère indonésien des forêts, a identifié les faits et les problèmes contribuant à la déforestation dans les éco-régions sub- tropicales et tropicales humide. Il a énuméré les causes directes de la déforestation, notamment, l'expansion agricole, le surpâturage et la collecte du bois de chauffe, et les causes sous- jacentes, notamment, l'échec des politiques, l'inadéquation des marchés et la croissance démographique. Il a souligné l'impératif du maintien des espèces à travers la création de zones de conservation. En conclusion, il a identifié la nécessité, pour les forestiers: d'améliorer leurs aptitudes en matière de communication et d'élaboration de stratégies, et d'impulser la prise de conscience dans les autres secteurs, à travers le dialogue intersectoriel. FORETS TROPICALES SECHES: Ahmed Ridha Fekih Salem, du Ministère tunisien de l'agriculture, a souligné l'importance de la biodiversité dans les forêts tropicales sèches, affirmant que la principale menace posée à ces forêts est la déforestation causée par l'agriculture et par les feux forestiers. Il a mis en relief la nécessité de la conservation et de la gestion durable des ressources naturelles dans les forêts tropicales sèches, soulignant leur importance pour les populations locales. Il a appelé à l'adoption d'une approche intégrée dans le cadre de la GFD. FORETS BOREALES: Robert Hendricks, du Service forestier du Département américain chargé de l'agriculture, a invité les participants à construire une vision collective des forêts boréale et à élaborer une stratégie capable de traduire cette vision dans le réel. Victor Telplyakov, du Bureau russe de l'Union mondiale pour la conservation de la nature (UICN), a présenté quelques-uns des principaux défis posés aux forêts boréales, notamment, l'exploitation illicite, le changement climatique et la faiblesse du profil à l'ordre du jour international. Il a ensuite invité les participants à considérer la possibilité d'utiliser le concept "des êtres humains au service des forêts," pour orienter les débats de la table ronde. FORETS SUBTROPICALES SECHES (Y COMPRIS LES FORETS MEDITERRANEENNES): Jorge Malleux, du Bureau péruvien du WWF, a parlé de la situation actuelle des forêts subtropicales sèches et a recommandé, entre autres: l'élaboration de définitions et de cartographies plus précises des éco-régions subtropicales et tropicales; l'établissement d'un lien plus direct entre la cartographie et le développement humain; l'intégration du changement climatique et des facteurs météorologiques extrêmes dans les plans de développement durable; et l'utilisation d'approches participatives holistes dans la gestion des écosystèmes vulnérables subtropicaux arides. FORUMS OUVERTS SUR LES THÈMES ÉMERGEANTS LA GESTION PARTICIPATIVE: JUSQU'OU LA DECENTRALISATION DOIT-ELLE ALLER? Gopa Pandey, du Département forestier de Madhya Pradesh, a parlé de la manière dont la gouvernance implique l'imputabilité et l'équilibrage des intérêts des parties prenantes. Elle a indiqué que des ressources sécurisées, un leadership et des institutions appropriés, des lignes directrices juridiques et des cadres administratifs rationnels peuvent aider à l'instauration de la gestion participative. Mariteuw Chimere Diaw, du Centre International de recherche forestière, a parlé des voies et moyens permettant de réaliser la gestion participative, tels que: la décentralisation en vue de démocratiser; la reconnaissance de la légitimité et du pluralisme des institutions locales; la négociation des objectifs et des définitions; et l'établissement des cadres nécessaires à la vision commune, à la planification, à l'action et au suivi. Robert Hendricks, du Service forestier du Département américain chargé de l'agriculture, a présenté une synthèse des déclarations faites par les participants sur la question de la gestion participative, notant le besoin: de changer la culture organisationnelle, de lutter contre la corruption en vue de réduire la déforestation et la pauvreté, et d'équilibrer la participation des communautés locales et des institutions centralisées. Il a mis en relief les observations avancées par les participants revenant à dire que la démocratisation est un processus lent. LA GFD: DES COUTS OU DES BENEFICES, ET POUR QUI? Jean-Jacques Laundrot, des Associations techniques internationales des bois tropicaux, a noté l'attention grandissante accordée aux questions ayant trait à la biodiversité dans le cadre de la gestion forestière, au cours des années 1990. Luc Bouthillier, de l'Université de Laval, Québec, a parlé des éléments structurel et social de la problématique forestière, considérés d'un point de vue éthique, et a indiqué que les entreprises regardent plutôt le coût de la charpente que les divers avantages pour les écosystèmes. Il a plaidé, en matière de gestion forestière, pour une approche plus régulée, apte à assurer la viabilité sociale et environnementale, en déléguant les prises de décision aux échelons locaux et en édifiant des partenariats avec les populations vivant dans la forêt. Les participants ont débattu de la manière d'intégrer la valeur culturelle des forêts, de leurs services écologiques et de leurs avantages sociaux, dans la GFD. LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES: OPPORTUNITES OU MENACES POSEES A LA GESTION FORESTIERE? Martin von Mirbach, du Sierra Club du Canada, a parlé des manières dont les changements climatiques peuvent constituer soit une menace soit une opportunité pour la GFD, soulignant que le Traité de Kyoto de la Convention-cadre sur les changements climatiques est susceptible d'encourager les projets forestiers qui mènent à une fixation à court terme, du carbone, au risque de déstabiliser les objectifs à plus long terme de la protection climatique et de la GFD. Arguant que les forêts ne fixent le carbone que temporairement, Ivar Korsbakken, de la Fédération norvégienne des propriétaires forestiers, a souligné que les politiques devraient: favoriser le recyclage du carbone à travers la gestion forestière et punir les mesures menant aux rejets de carbone fossile. Les participants ont procédé à un échange de vues sur le point de savoir si le Traité de Kyoto était en mesure de soutenir la reforestation et la GFD et sur l'impact des pratiques de la gestion forestière sur les changements climatiques. Un participant a fait noter que le Protocole permet des émissions de carbone fossile en échange d'une fixation temporaire dans les puits forestiers. Mostafa Jafari, du Secrétariat des pays à faible couvert forestier, a conclu que davantage de données sont nécessaires pour la détermination des effets de la production et de la consommation des produits ligneux, sur le changement climatique. LES PLANTATIONS: MENACE POSEE A LA BIODIVERSITE OU OPPORTUNITES POUR LA CONSERVATION? John Parrotta, du Service forestier du Département américain chargé de l'agriculture, a donné un aperçu sur l'état, la répartition géographique et les tendances de croissance des plantations partout dans le monde, indiquant que leurs avantages comprennent la production de combustible, la création de puits de fixation du carbone, le contrôle de la désertification, la mise en valeur des sols dégradés, la création d'emplois et la diversification économique. Reconnaissant que les plantations peuvent avoir des effets négatifs, il a expliqué que ces derniers peuvent être réduits si les contextes social, économique et géographique sont évalués au départ. Aux fins de maximiser les avantages des plantations, il a appelé à une sélection éclairée de leurs sites, des espèces et des systèmes de gestion. Miguel Lovera, de la Coalition forestière mondiale, a mis en garde contre les conséquences désastreuses des monocultures à grande échelle, guidées par la spéculation financière. Il a énuméré les effets négatifs des plantations, notamment: le mépris de la propriété coutumière, la perte de plantes médicinales et de moyens de subsistance, des conflits de propriété foncière, et la dégradation des sols. Il a recommandé l'élimination des subventions accordées aux plantations, et a plaidé pour des investissements publics dans la mise en valeur des forêts. EVENEMENTS SPECIAUX Le Processus de Montréal et son travail de collaboration Présenté par Le Groupe de Travail du Processus de Montréal Jacques Carette, du Service forestier canadien, a introduit le Groupe de travail sur les critères et indicateurs de la conservation et de la gestion durable des forêts tempérées et des forêts boréales (Processus de Montréal). Juan Porcile, Ministère uruguayen de l'élevage, de l'agriculture et des pêche, a décrit le Premier rapport forestier général de 2003 du Processus de Montréal, qui présente les tendances forestières nationales et les progrès accomplis dans la mise en œuvre des critères et indicateurs du Processus de Montréal. David Rhodes et Robert Hendricks, du Groupe consultatif technique du Processus de Montréal (GCT), a présenté le travail du GCT sur le cadre des critères et indicateurs, fournissant une définition commune de la gestion durable des forêts tempérées et des forêts boréales. Les représentants d'un certain nombre de pays membres du Processus de Montréal, dont l'Uruguay, les Etats-Unis, la Fédération de Russie et l'Australie, ont présenté leurs rapports nationaux, mettant en relief les difficultés rencontrées dans la collecte des données pertinentes. Tous les présentateurs ont fait l'éloge des critères et indicateurs du Processus de Montréal, qualifiés d'outil significatif, constituant une plate-forme d'information solide pour la GFD, y compris pour les efforts fournis dans les domaines de la certification et de la conservation. Un participant a mis en exergue les défis posés à l'intégration des critères et indicateurs dans la culture de la gestion forestière et à la garantie de leur compréhension et de leur acceptation par le grand public. Pour de plus amples renseignements: http://www.mpci.org Contacts: Jacques Carette: jcarette@nrcan.gc.ca Juan Porcile: j.porcile@mgap.gub.uy David Rhodes: rhodesd@maf.govt.nz La GFD avec une perspective féminine: Faire en sorte que cela soit possible Présenté par le 'Consortium of Indonesian Forestry with a Gender Equity Perspective' Hesti Wijaya, du CIFGEP, a parlé de l'intérêt international porté à la question de l'équité des genres dans la gestion forestière, soulignant le besoin de mettre en application les dispositions pertinentes de la Convention sur la diversité biologique, ayant trait à la conservation in situ. Ulfa Hidayati, de l'Institut indonésien des forêts et de l'environnement, RMI, a présenté la situation à Halimun, sur l'Ile de Java, comme étant un exemple de la manière dont les conflits de propriétés foncières peuvent mener au manque d'eau, aux inondations et à l'insécurité des moyens de subsistance des populations forestières et notamment des femmes. Elle a souligné le besoin de s'assurer des droits fonciers des femmes, en vue de permettre une gestion communautaire durable des ressources forestières. Abidah Setyowati, de l'organisation 'Development in Managing Natural Resources', a mis en exergue le rôle des femmes dans la gestion forestière, notant que ce dernier est encore non reconnu par nombre de gouvernements locaux et centraux. Elle a appelé à l'observation de l'égalité des sexes dans les politiques locales et internationales. Attirant l'attention sur la corruption et le manque d'application des lois, comme étant les causes profondes de la destruction des forêts en Indonésie, Togu Manurung, du Bureau indonésien de 'Forest Watch', a souligné que les femmes doivent jouer un rôle accru dans la gestion forestière et dans les processus décisionnels y afférents. Pour de plus amples renseignements: http://www.fwi.or.id Contacts: Hesti Wijaya: hnetindo@indosat.net.id Ulfa Hidayati: rmibogor@indo.net.id Abidah Setyowati: damaryogya@ygy.centrin.net.id Togu Manurung: toguman@indo.net.id Le bois en tant que source d'énergie dans les pays en développement, pour l'allégement de la pauvreté Présenté par la FAO et l'Institut de l'énergie et de l'environnement de la francophonie Wulf Killman, de la FAO, a parlé de l'importance du bois de chauffe dans les pays en développement. Il a noté que deux milliards de personnes dépendent du bois de chauffe, qui constitue 50% de l'extraction mondiale du bois. Sibi Bonfils, de l'Institut de l'énergie et de l'environnement de la francophonie (IEPF), a expliqué comment la gestion du bois de chauffe peut contribuer à la réalisation des Objectifs de développement du millénaire, en particulier, ceux ayant trait à l'allégement de la pauvreté, à la sécurité alimentaire et à la santé. Boufeldja Benabdallah, de l'IEPF, a résumé les recommandations de trois ateliers régionaux, concluant que l'absence d'aide financière et technique est en train d'entraver la contribution potentielle du bois de chauffe à l'essor économique des pays africains. Miguel Trossero, de la FAO, a indiqué que les contraintes posées au développement de la gestion forestière du bois de chauffe, englobent: le manque de prise de conscience, l'incohérence des législations et l'absence de volonté politique. André Faaij, de l'Université d'Utrecht, a mis en relief le potentiel de l'énergie de biomasse, soulignant le besoin de développer les marchés, les schémas de certification et les systèmes d'échange d'informations. Peter Hall, du Service forestier canadien, a déclaré que les agences gouvernementales doivent être plus souples, suggérant que le système éducationnel est en mesure de fournir les apports nécessaires à l'évolution des stratégies de régulation. Les participants ont débattu des incitations en faveur de la gestion forestière du bois de chauffe, des difficultés rencontrées dans l'harmonisation des politiques à l'échelle internationale, et des problèmes de financement. Pour de plus amples renseignements: http://www.fao.org/forestry/FOP/FOPH/ENERGY/cont-e.stm http://www.iepf.org http://www.mediaterre.org http://www.nrcan.gc.ca/cfs-sc http://www.copernicus.uu.nl Contacts: Wulf Killmann: wulf.killmann@fao.org Sibi Bonfils: sibi.bonfils@iepf.org Boufeldja Benabdallah: b.benabdallah@iepf.org Miguel Trossero: miguel.trossero@fao.org André Faaij: a.p.c.faaij@chem.uu.nl Peter Hall: phall@nrcan.gc.ca Les forêts, en tant que ressources pour les pauvres Présenté par la CIFOR et le WWF Jeffrey Sayer, de WWF International, a présenté un aperçu sur la gestion forestière dans les grandes régions tropicales et ses objectifs, notamment, l'apprentissage de la manière d'adapter, de responsabiliser et de renforcer les capacités des communautés, en utilisant les meilleures connaissances scientifiques disponibles. Il a indiqué que ce processus est basé sur une recherche intégrée et adaptée, permettant aux scientifiques d'apprendre directement des communautés locales tout en introduisant les changements nécessaires, et requiert des engagements à long terme en faveur des zones prises en gestion. Il a expliqué que cette approche permet la reconnaissance des savoirs et des capacités innovantes des populations locales, mais qu'elle requiert des négociations pour s'assurer de l'équilibre des concessions et des incitations. Dennis Garrity, du Centre international de l'agro-foresterie, a présenté un exemple de cette approche, le 'Rainforest Challenge Partnership', un effort de collaboration entre des partenaires expérimentés en matière de sites stratégiques dans les régions tropicales humides. Il a expliqué que la gestion des sites sélectionnés: s'assurera de la transparence, de l'équité et de l'imputabilité; établira les priorités et les budgets de manière consensuelle; et utilisera un cadre adapté de gestion et d'apprentissage. Il a affirmé que cela aidera à l'amélioration des systèmes de gestion et à la création de mécanismes permettant aux pauvres de recevoir une compensation pour les services qu'ils fournissent. Pour de plus amples renseignements: http://www.worldagroforestrycentre.org http://www.panda.org Contacts: Jeffrey Sayer: jsayer@wwfint.org Dennis Garrity: d.garrity@cgiar.org Les Forêts et les Etres Humains dans les PEID Présenté par l'Association du Commonwealth pour les forêts Mette Loyche Wilkie, du Département des forêts, de la FAO, a affirmé que les principales menaces posées aux forêts des petits Etats insulaires en développement (PEID) sont la déforestation et la dégradation, notant que ces forêts ont une importance cruciale pour: les produits ligneux, la sécurité alimentaire, l'eau, la conservation des sols et leur amélioration, la protection des littoraux, la biodiversité et l'éco-tourisme. Elle a énuméré les contraintes posées à la GFD dans les PEID, notamment: la limite de la surface terrestre; la vulnérabilité aux catastrophes écologiques; le manque de ressources; l'extinction des espèces endémiques; la limite des options offertes pour la diversification des activités forestières à caractère économique; et l'absence de gestion intégrée. Loyche Wilkie a évoqué certaines opportunités offertes à la GFD dans les PEID, telles que la production intensive de bois dans les forêts naturelles, les plantations forestières, la diversification des produits et les ressources génétiques. Elle a appelé: à une meilleure information concernant les ressources forestières; les codes régissant l'exploitation; la mise en valeur des lignes de partages des eaux, dégradées; l'amélioration de la protection des littoraux; la conservation efficace de la biodiversité et une meilleure commercialisation des bois. Angela Cropper, de la Fondation Cropper, a souligné les interconnections entre les forêts et les êtres humains, et a examiné la manière dont les PEID ont mis en œuvre le Programme d'action de la Barbade. Pour le soutien du Programme, elle a suggéré: l'utilisation des PEID pour le test des initiatives en matière de GFD; le renforcement de la cohérence du groupe des PEID; la promotion du renforcement des capacité building; la détermination des interactions entre les êtres humains et les écosystèmes dans les PEID; et l'adoption d'une approche intégrée. Pour de plus amples renseignements: http://www.fao.org Contacts: Mette Loyche Wilkie: mette.loychewilkie@fao.org Angela Cropper: acropper@thecropperfoundation.org Le rôle et les effets de la mobilisation du marché dans la détermination des politiques forestières Présenté par Greenpeace et Markets Initiative Tamara Stark, de Greenpeace Canada, a souligné que les forêts du monde entier sont menacées par le développement et que le marché a un rôle à jouer pour l'atténuation des menaces posées. Elle a expliqué que les entreprises ont répondu à ces menaces soit en modifiant leurs politiques d'approvisionnement soit en altérant leurs processus de production, et qu'elles l'on fait, soit de manière volontaire, soit sous la pression des campagnes de consommateurs. Stark a indiqué toutefois, qu'en dépit du succès obtenu dans la mobilisation des marchés pour l'atténuation des menaces posées, les gouvernements doivent encore se charger de réglementer l'industrie. Nicole Rycroft, de la 'Markets Initiative', a expliqué comment son organisation aide les entreprises à s'adapter aux nouveaux marchés qui exigent des produits en papier dérivés de sources non-controversées, et encourage activement les entreprises à réduire leur consommation en papier et à utiliser les produits certifiés norme 'ancient forest-free (AFF)', par le 'Forest Stewardship Council'. Elle a mis en exergue l'implication de son organisation dans l'aide fournie aux éditeurs canadiens pour l'élaboration de politiques d'approvisionnement conformes aux normes AFF. Rycroft a noté également que le prix et la disponibilité du papier AFF ne pose aucun problème à la politique d'approvisionnement des entreprises, compte tenu du déclin des prix et de la hausse des approvisionnements, enregistrés. Vicki Black, de la McClelland & Stewart Ltd., a parlé de l'expérience de son entreprise dans la mise en œuvre de la politique d'approvisionnement aux normes AFF. Les participants ont débattu de la manière dont les produits AFF sont suivis tout le long de la chaîne de production; de la définition des forêts anciennes; et du rôle de Greenpeace en sa qualité de partenaire de la McClelland & Stewart Ltd. Pour de plus amples renseignements: http://www.greenpeace.ca http://www.oldgrowthfree.com Contacts: Tamara Stark: tamara.stark@yvr.greenpeace.org Nicole Rycroft: nicole@oldgrowthfree.org A SUIVRE AUJOURD'HUI EVENEMENTS SPECIAUX: Une variété d'événements spéciaux auront lieu tout au long de la journée, sous les thèmes: de la gestion des données; de la gestion forestière communautaire; des forêts dans le développement durable des zones montagneuses; de l'évaluation scientifique et de la détermination des priorités des forêts boréales canadiennes; de la participation des habitants des forêts et de la société civile dans les processus décisionnels nationaux et internationaux; du commerce du bois d'œuvre de la région pacifique par rapport à la GFD; de la construction d'un capital social pour le développement durable dans les régions forestières; et du partenariat de Lafarge pour la restauration des paysages forestiers. Le Bulletin du Congrès forestier mondial est une publication de l'Institut International du Développement Durable (IIDD), éditeur du Bulletin des Négociations de la Terre. Ce numéro est rédigé par Andrew Baldwin , Alice Bisiaux , Robynne Boyd , Lauren Flejzor , Tamilla Gaynutdinova , Stefan Jungcurt , Fiona Koza et Nicole Schabus . Révision: Lynn M. Wagner, Ph.D. . Edition numérique: Franz Dejon et David Fernau . Assistant en Ligne: Diego Noguera et Prisna Nuengsigkapian . Version française: Mongi Gadhoum: . Directeur du Service Information: Langston James Goree VI . Le financement de la couverture de cette réunion a été fourni par le Secrétariat du Congrès Forestier Mondial et par l'Association des Produits Forestiers du Canada. Les opinions exprimées dans le Bulletin appartiennent à leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement les vues de l'IIDD. Des extraits du Bulletin peuvent être utilisés uniquement dans des publications non commerciales, moyennant une citation appropriée. 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