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Daily report for 30 May 2007

LUNDI 28 ET MARDI 29 MAI 2007

Dans le cadre des prparatifs du CMAE-6, le Comit excutif du CMAE (EXCO) sest runi le mardi 29 mai pour couter les recommandations du Comit consultatif technique (CCT) et les rapports des Vice-prsidents sous rgionaux du CMAE. Le lundi 28 et le mardi 29 mai, un Forum de la Socit civile et des Mdias a t organis, alors que le lundi 29 mai se tenait un Forum des Jeunes sur leau.

RUNION DU COMIT EXCUTIF DU CMAE

Maria Mutagamba, Prsidente du CMAE-5 et Ministre ougandais de leau et de lenvironnement, a dclar que le CMAE a t au centre de la coopration africaine, soulignant limportance de son rle dans le renforcement du processus dintgration rgionale en Afrique, et dans la promotion de ltablissement des priorits en matire des questions de leau et de lassainissement, en ce qui trait llaboration des politiques nationales. Elle a soulign les rcentes ralisations du CMAE, savoir: le dveloppement et le renforcement de lEXCO et du CCT; ladoption du programme de travail 2005-2007; la mobilisation des ressources auprs de lUE et du Programme des Nations unies pour lEnvironnement (PNUE); le dveloppement et le renforcement des partenariats; et la promotion du dveloppement du portefeuille des projets et initiatives sur leau aux niveaux national, sous rgional et rgional. Ella a indiqu que le CMAE est une plateforme pour la dfinition des priorits africaines en matire deau, et pour llaboration des perspectives et des dcisions communes qui permettent de parler dune seule voie dans les interactions avec la communaut internationale. La Prsidente Mutagamba a indiqu que le CMAE est en train daffirmer et de prendre sa place dans le cadre institutionnel de larchitecture du dveloppement durable de lAfrique. Elle a soulign les futurs enjeux, en particulier: ladaptation du rle du CMAE pour rpondre aux exigences de lUnion Africaine (UA); lamlioration de la structure dappui du CMAE par le biais dun secrtariat renforc et la cration de centres dexcellence; une meilleure mobilisation de la socit civile et dautres parties prenantes; ainsi quune meilleure gestion des questions lies aux eaux transfrontalires.

Bruno Jean-Richard Itoua, Ministre de lnergie et de leau, Rpublique du Congo et Prsident entrant du CMAE, a accueilli les dlgus au nom du Prsident Denis Sassou Nguesso, soulignant que les prsentes assises constituent une preuve de lengagement rsoudre les problmatiques de leau et de lassainissement en Afrique. Il a not les problmatiques touchant laccs leau, telles que le tarissement des ressources aquatiques dans certaines rgions, la faiblesse institutionnelle; le sous investissement et les rpercussions du changement climatique. Il a attir lattention sur le rle de lEXO dans la promotion dune prise de dcision efficace et la gnration de nouvelles perspectives sur les questions de leau, et a plaid pour la consolidation des efforts.

Babagana Ahmadu de la Commission de lUnion Africaine (CUA), a soulign limportance du CMAE en tant quorgane vital dlaboration de politique de lUA dans le contexte des problmatiques environnementales en Afrique. Il a prsent les initiatives rsultant de la Dclaration de Sirte dont lobjectif est de promouvoir la coopration et de renforcer les organisations des bassins de fleuves et de lacs et a discut du projet des lignes directrices UA/PNUE sur un cadre de coopration pour la gestion intgre des bassins transfrontaliers. Babagana Ahmadu a attir lattention sur les consquences du changement climatique, citant une dcision prise au sommet de lUA en janvier 2007 visant protger les ressources aquatiques existantes et mettre en application les mesures dadaptation ncessaires pour prvenir une crise de leau rsultant du changement climatique.

RECOMMANDATIONS DU CONSEIL CONSULTATIF ET TECHNIQUE ET DISCUSSIONS

Henry Ntale, Prsident du CCT, a prsent le Rapport du CCT, ainsi que ses recommandations sur les sujets pour examen par le CMAE.

propos de la rotation de la prsidence du CMAE, le Prsident Ntale a dclar que le CCT recommande la squence prsidentielle suivante : Afrique Centrale, Afrique Australe, Afrique du Nord, Afrique de lOuest et Afrique de lEst. Il a prcis que le choix dun pays donn pour la prsidence se ferait travers des consultations sous rgionales. Le Lesotho a annonc que lAfrique du Sud avait t choisie par la sous-rgion dAfrique Australe pour la prochaine prsidence.

En ce qui concerne le financement du programme de travail triennal, le Prsident Ntale a dclar quen raison dun dficit de financement de 3,3 millions deuros pour la mise en uvre du programme de travail, le programme a t prolong sur la priode 2007-2009. Il a dclar que le CCT recommande la cration dun sous-comit charg de la mobilisation des ressources et que le Prsident du CMAE confirme aux tats membres quils doivent continuer payer leurs contributions, mme si le CMAE devient un Comit technique spcialis (CTS) de lUA.

En ce qui concerne les rapports entre le CMAE et lUA, le Prsident Ntale a not que lAssemble de lUA avait accept en principe que le CMAE devienne un CTS. La CUA a indiqu que cette question tait en train dtre examine au plus haut niveau et que lUA allait prendre la dcision finale en juillet. Le reprsentant du Maroc a rappel que son pays ne fait pas partie de lUA, mais quil ne souhaite pas tre exclu du CMAE. La Prsidente Mutagamba a soulign quune solution politique allait permettre de rgler ce problme.

Notant la disponibilit dun fonds de dpart, le Prsident Ntale a dclar que la stratgie dinformation et de communication du CMAE serait bientt labore.

Quant au Secrtariat du CMAE, le Prsident Ntale a indiqu que le CCT recommande que le processus de recrutement du Secrtaire excutif commence ds que possible et que le Prsident et le Secrtariat du CMAE se concertent pour mettre en place des dispositions provisoires pour le Secrtariat. lissue dune runion sur les questions administratives, le Prsident Ntale a fait savoir que lon allait faire appel laide de lUA pour le choix dun Secrtaire excutif. Au cours des discussions, les ministres ont propos : la mise en place dun dispositif provisoire pour aider le Prsident entrant, ainsi que le renforcement du Secrtariat dici janvier 2008. Le Burkina FASO a propos que ces mesures soient mises en application dici le 30 0ctobre 2007.

propos du renforcement des structures sous rgionales, le Prsident Ntale indiqu que le CCT recommande lexploration des modalits de renforcement de ces structures, soulignant que les fonds sont dsormais disponibles pour convoquer des runions rgulires des organes sous rgionaux. Le Burkina Faso a suggr que le CMAE finance au moins une runion par an dans chaque sous rgion.

Quant au Plan dAction du G-8/Initiative allemande, le Prsident Ntale a expliqu que, suite un examen de la phase de conception, deux lments importants ont t ajouts : le renforcement des structures sous rgionales du CMAE; et la cration dune unit stratgique du CMAE. Ntale a parl de la coopration avec les organisations de la socit civile, expliquant quun Mmorandum dentente a t sign avec le Rseau de la socit civile africaine sur les questions de leau et de lassainissement (ANEW). Il a galement indiqu que la Banque mondiale et le Programme sur lEau et lAssainissement (WSP) cherchent collaborer davantage et officiellement avec le CMAE. Il a dclar que le CCT recommande la signature dun mmorandum dentente entre la Banque mondiale/WSP et le CMAE, et a parl aussi des domaines de coopration.

propos de la Facilit africaine sur leau (FAE), le Prsident Ntale a indiqu que la mise en uvre de cette initiative cl du CMAE avait t une russite. Un reprsentant du Conseil dadministration de la FAE a prsent un aperu gnral des activits de la FAE et a parl des enjeux tels que la ncessit dacclrer la mobilisation des ressources.

La Banque africaine de dveloppement (BAD) a expliqu que la FAE, qui fonctionne depuis un an, avait t cre pour mobiliser les ressources ncessaires aux investissements dans le secteur de leau en Afrique, et est loge dans lenceinte de la BAD au nom du CMAE. Il a soulign que le principal dfi consiste trouver des ressources pour les investissements. Le Congo a parl de la ncessit pour la FAE de prsenter ses rapports au CMAE afin que ce dernier puisse assurer le suivi des activits de la Facilit.

Le Prsident Ntale a parl des recommandations rsultant des consultations des parties prenantes qui se sont droules Tunis en 2006, suggrant entre autres, lharmonisation et la coordination des activits de surveillance et dvaluation.

Pour ce qui est du Quatrime Forum mondial sur lEau, le Prsident Ntale a soulign la recommandation du CCT quun groupe de travail soit cr pour promouvoir la mise en application des recommandations du Forum et prendre des dispositions pour la prparation du Cinquime Forum mondial sur leau de 2009.

Le Prsident Ntale a insist sur la ncessit dorganiser chaque anne, une semaine africaine de leau. La BAD a suggr que lvnement se droule en Tunisie en 2007 et le Programme des Nations Unies pour les tablissements humains (UN-Habitat) a fait part de sa disponibilit contribuer lorganisation de cet vnement au Kenya en 2008.

propos du Dialogue entre le Conseil consultatif du Secrtaire gnral des Nations Unies pour leau et lassainissement et lAfrique, le Prsident Ntale a relev la suggestion de proposer un sommet de leau en 2008. La Prsidente Mutagamba a dclar quune proposition de runion conjointe avec le Consortium pour les infrastructures en Afrique (ICA) sur le financement dinfrastructures hydrauliques, devrait tre lie au sommet de leau envisag. Le Lesotho et la Rpublique du Congo ont soulign la ncessit dassocier les ministres des finances et des infrastructures ces vnements.

En ce qui concerne la recommandation pour la signature dun mmorandum dentente entre le CMAE et le Partenariat mondial pour leau (GWP) sur notamment la coopration pour la ralisation des objectifs de la gestion intgre des ressources en eau (GIRE), lthiopie a suggr que cette tche soit accomplie par le Prsident du CMAE.

Lthiopie a lou une recommandation sur la promotion de linstitutionnalisation de la gestion de la nappe phratique souterraine par les organisations des basins de fleuves. La Prsidente Mutagamba a suggr, et les participants ont approuv, que lEXCO examine galement la promotion du recueil des eaux de pluie cet effet.

Le Prsident Ntale a discut des recommandations sur les questions dapprovisionnement en eau et dassainissement en milieu rural (RWSSI), de la Facilit de prparation des projets dinfrastructure du NEPAD, de l tude du cadre stratgique moyen et long terme du NEPAD, du Programme Eau et Assainissement pour les villes africaines, du Forum des Ministres africains de lnergie (FEMA), et du soutien fourni par le projet UN-Water/Afrique au CMAE. Il a ajout que le CCT a recommand de noter les progrs raliss par lInitiative Tiger qui fournit des donnes obtenues par tldtection pour la gestion de leau et lanalyse des questions deau en Afrique.

propos de lInitiative de lUE pour leau, le Prsident Ntale a parl des recommandations relatives  : la promotion des questions lies leau et lassainissement dans le cadre du Partenariat Afrique-UE pour les infrastructures; la mise en place dun forum pour promouvoir le dialogue sur les politiques en matire deau; et la poursuite de la Facilit de lUE pour leau. Il a indiqu que la Commission europenne a hte de voir le CMAE contribuer lInitiative pour leau. LAfrique du Sud a recommand de trouver un moyen par lequel le CMAE pourrait influencer les dcisions de la Facilit de lUE pour leau

Parlant des nouveaux partenariats et des nouvelles consultations avec les organisations des basins de fleuves et de lacs africains, Ntale a mentionn les recommandations du CCT pour entre autres, la cration dun sous comit des organisations de basins hydrologiques, notant que cela permettrait de fusionner les rapports institutionnels entre le CMAE et le Rseau africain des organisations de bassins. Le Prsident entrant Itoua, a not les difficults dordre juridique lies la cration dun tel comit, tandis que lAfrique du Sud a soulign que ce Comit permettrait au CMAE dacqurir la responsabilit et des connaissances sur ces questions. Le Burundi a fait une mise en garde contre la cration dune plthore de sous comits; tandis que le Rwanda a recommand lutilisation des structures existantes. La Prsidente Mutagamba a dclar que les organisations des bassins sont oprationnelles, disposent dun budget et devraient tre concrtement relies au CMAE.

RAPPORTS SOUS RGIONAUX

Asfaw Dingamo, Ministre des ressources en eau, a parl des principales activits entreprises dans la sous rgion depuis 2006, tout en expliquant la manire dont les dfis des politiques de leau sont traits travers la promotion de la politique du dialogue. Il a expliqu comment les consultations ministrielles tenues Addis Abeba en septembre 2006 ont mis exergue la ncessit de promouvoir laction sur les politiques cls dans la sous rgion et dvelopper des indicateurs sur la GIRE. Il a indiqu que les participants aux consultations ont relev la mise en application incomplte des objectifs globaux en matire deau au niveau sous rgional. Dingamo a relev comment des politiques appropries ce niveau pourraient offrir des possibilits de raliser des objectifs internationalement reconnus en matire deau et dassainissement, en particulier des plans de dveloppement cohrents en matire deau et dinfrastructures, et a prconis la prparation de rapports sectoriels nationaux sur leau.

LAmbassadeur dAlgrie, Ahmed Abdessadok a prsent le rapport de la sous rgion Afrique du Nord. Dcrivant le CMAE comme un bon exemple de coopration Sud-Sud, il a indiqu quil reste encore beaucoup faire pour transformer les aspirations politiques en politiques deau viables pour la ralisation des Objectifs du Millnaire pour le Dveloppement (OMD). Il a expliqu que la bonne gouvernance constitue la cl du dveloppement durable et que la sous rgion a fait des investissements dans les infrastructures hydrauliques, avec la participation des parties prenantes dans le processus. Abdessadok a fait un certain nombre de recommandations, notamment: dencourager la gestion commune des ressources transfrontalires; daccorder une attention particulire aux rpercussions du changement climatique; et de crer des centres dexcellence pour amliorer lexpertise sur les questions de leau.

Bonoudaba Dabir du Ministre de lagriculture, de leau et des pches du Burkina Faso, a prsent le rapport pour la sous rgion Afrique de lOuest. Il a soulign les difficults rencontres par les ministres de la sous rgion dans le cadre des consultations, et a mis laccent sur la ncessit du renforcement des capacits et du financement. Il a soulign la ncessit aussi damliorer les consultations au sein du groupe et dacclrer les plans dactions dans diffrents pays de la sous rgion.

Monyane Moleleki, Ministre des ressources naturelles du Lesotho, a prsent le rapport de la sous rgion Afrique Australe. Parlant de lInitiative UE-Afrique pour leau, il a fait part des proccupations suscites par les partenariats trop axs sur le donateur et a appuy la cration de sous comits thmatiques ad hoc et dun forum politique pour maintenir lintrt politique dans le partenariat. Moleleki, a galement appuy lide dun dlai prcis et raisonnable pour guider le processus du choix dun Secrtaire excutif du CMAE, et la transition des programmes dinfrastructures deau lgers vers des programmes dinfrastructures plus labors. Il a galement parl des ralisations accomplies dans la sous rgion, notamment, lvaluation de la situation de la mise en uvre de la GIRE, la cration dun fonds de recherche sur leau ainsi que dun fonds consultatif. La Prsidente Mutagamba a suggr que les autres sous rgions se penchent sur la manire de mettre en place des fonds similaires.

Itoua, le Prsident entrant, a prsent le rapport de lAfrique Centrale. Il a parl de la situation de leau dans la sous rgion, soulignant un paradoxe qui veut quen dpit dtre bien nantie en ressources hydrologiques, la rgion a les pires indicateurs de performance pour le secteur de leau en Afrique. Il a soulign les principaux dfis qui sont les suivants : une privatisation inefficace des services publics deau; un faible niveau de participation de la socit civile; des investissements insuffisants dans les activits lies leau; une absence de cohrence politique en ce qui concerne les objectifs en matire deau des OMD. Il a galement soulign la ncessit dune autorit de gestion de leau pour la sous rgion.

FORUM DES JEUNES SUR LEAU

Le lundi matin, Annika Schabbauer, Facilitatrice du Forum des Jeunes, UNICEF/Initiative pour le dveloppement intgr de la famille, a ouvert le Forum des Jeunes. Elle a parl de limportance de leau dans les activits quotidiennes et de limportance du rle que les enfants peuvent jouer dans lamlioration de lapprovisionnement en eau et de lassainissement en Afrique.

Le Prsident Ntale a discut du rle du CMAE et de limportance de leau pour les activits de dveloppement conomique et social.

Oumar Ndiaye, du Ministre de leau du Sngal, a parl des problmes de la scheresse et de la dsertification en Afrique, soulignant la ncessit dune bonne gestion de leau et notant limportance du rle que les Jeunes peuvent jouer dans la recherche dune rponse ces dfis.

Les enfants ont t ensuite rpartis en groupes o ils ont ralis des tableaux muraux illustrant leurs interprtations personnelles des menaces, besoins, possibilits et daspirations relatifs aux utilisations du fleuve; ils ont jou des jeux et ralis des expriences lies leau; cout des histoires relatives leau; et construit un modle trois dimensions dinterventions humaines dans le cycle de leau, y compris un village, une source et un puits modle.

Dans laprs-midi, les enfants ont visionn une prsentation sur les OMD et ont reu la visite de la Prsidente Mutagamba qui a parl des liens entre leau propre, lassainissement, la dgradation du sol, la sant et la prosprit conomique, et de la ncessit pour les jeunes de relever les dfis que peuvent poser ces problmes, afin que lon puisse les rsoudre dans lavenir. La Prsidente Mutagamba a soulign la ncessit pour les jeunes de parler, dans leur famille et dans leurs coles, de la ncessit de traiter les problmes de leau. Elle a soulign que leau est une ressource puisable, mais quen raison de la demande croissante, la ncessit de la prserver devient cruciale. Elle a galement mis en relief le rle important du CMAE dans le traitement des questions des eaux transfrontalires et lamlioration de la coopration et de la solidarit africaines. Au cours des discussions qui ont suivi, les enfants ont pos des questions sur : le rle de la Rpublique du Congo dans le CMAE; les raisons de la pnurie deau propre dans la Rpublique du Congo; la ncessit dun meilleur accs leau propre; le financement; les liens entre laccs leau propre et la pauvret; et les succs passs du CMAE.

Les enfants ont prpar des contributions pour une dclaration qui sera prsente au CMAE-6, et qui porte sur: le maintien et lamlioration des installations de traitement de leau; la rduction des cots de leau potable; la facilitation de lapprovisionnement de leau potable; et les structures de supervision charges du traitement et de la distribution de leau potable et saine.

FORUM DE LA SOCIT CIVILE ET DES MDIAS

SESSION DOUVERTURE

Le mardi matin, Jamillah Mwanjisi, Facilitatrice du Forum de la Socit civile et des Mdias et membre dANEW, a ouvert le Forum de la socit civile et des Mdias. Elle a soulign que les participants sont venus de plusieurs pays.

Francis Bougaire du Secrtariat du CMAE, a prsent un aperu gnral des objectifs du CMAE ainsi que sa structure organisationnelle, avec un accent sur le rle de la socit civile dans llaboration des politiques rgionales en matire deau. Parlant delimportance de leau dans le dveloppement conomique et social, il a soulign les difficults rencontres par les pays africains et a expliqu en dtail le programmatique central du CMAE. Il a attir lattention sur les efforts dploys par le CMAE pour mobiliser toutes les parties prenantes travaillant sur les questions de leau au niveau rgional, et a dclar que les Ministres responsables de leau ont le devoir de travailler pour une rforme continentale de leau, tandis que la socit civile a la responsabilit de renforcer ces rformes aux niveaux rgional et sous rgional.

Simon Thuo du Partenariat mondial sur leau (GWP) - Afrique de lEst, a parl des dfis lis leau en Afrique de lEst, notamment : la pression dmographique, le caractre imprvisible du climat, la surexploitation des ressources naturelles et les conflits arms. Expliquant que la majorit des OMD sont directement lis la gestion de leau, il a soulign limportance de lutilisation de la GIRE pour atteindre les Objectifs. Il a parl galement de limportance de la prise de dcision participative dans la ralisation des OMD, a mis en exergue la valeur ajoute que peut apporter la collaboration avec le CMAE au travail du GWP au niveau rgional et a salu cette relation de renforcement mutuel.

Evariste Kouasi du Centre rgional pour lapprovisionnement en eau potable et lassainissement (CREPA), a parl des stratgies du CREPA, en particulier le dveloppement des technologies appropries, les approches participatives et les mcanismes de financement alternatif. Il a prsent : les programmes du CREPA; des dfis poss, en particulier lobtention de financement adquat; ainsi que des attentes, y compris lamlioration du processus de prise de dcision au niveau local et de la coordination sectorielle.

Edward Kairu de lANEW a dclar que le travail de son organisme est centr sur la gestion durable des ressources en eau, lapprovisionnement en eau et lassainissement, et sur la ralisation des OMD et des objectifs du Sommet mondial sur le dveloppement durable (SMDD). Il a indiqu que lANEW encourage la coordination entre les diffrentes voix de la socit civile sur les questions lies leau et entretient des rseaux avec des organisations de la socit civile dans plus de 50 pays. Il a mis en exergue les activits de lANEW, en particulier la promotion du dialogue entre les organisations de la socit civile et le Gouvernement, le maintien des systmes de communication et dinformation, et la transformation de lANEW en une plate-forme pour les activits de sensibilisation. Il a parl de la signature prochaine dun mmorandum dentente entre le CMAE et lANEW et a pris mentionn loctroi dune subvention de la Facilit de lUE pour leau de plus de deux millions deuros.

Dans le dbat qui a suivi, les participants ont discut entre autres choses de: la fin de la domination du secteur de leau par les scientifiques et les chercheurs; limplication de lANEW en Afrique du Nord et en Afrique Centrale, les partenariats entre lANEW et les mdias, lamlioration de lducation sur leau, la GIRE au niveau local et lutilisation de leau dans le rglement des conflits.

IMPLICATION DE LA SOCIT CIVILE DANS LLABORATION DES POLITIQUES

Goretti Nyassanga, de lUniversit de Makerere, a expliqu comment les organisations des journalistes et de la socit civile peuvent, en agissant collectivement, amener les dcideurs faire des changements environnementaux positifs. Elle a parl des stratgies de sensibilisation et a soulign la ncessit de dtecter les problmes cls afin de prendre des mesures en utilisant une stratgie systmatique pour impliquer les dcideurs et identifier les principaux acteurs. Elle a mis laccent sur laction coordonne et le partage de linformation afin dviter la dissmination des messages contradictoires.

Frank Habineza du Forum du Dialogue sur le Bassin du Nil, Rwanda, a expliqu que son organisme, qui est prsent dans dix pays du Bassin du Nil, a pour but la conscientisation et la promotion de la coopration avec les projets du Bassin du Nil, ainsi que limplication dans les stratgies de rduction de la pauvret. Il a soulign les activits entreprises et les ralisations cls telles que la cration dun site web pour les discussions ainsi que les dbats interactifs radiophoniques sur les questions du Bassin du Nil.

Desta Demessie de lglise Kale Heywot dthiopie, a expliqu que son organisme fournit des programmes dauto-assistance aux groupes vivant dans les rgions les plus dmunies, pour combattre le syndrome de la dpendance. Il a expliqu comment les groupes travaillant ensemble sur les questions de leau en thiopie ont dcid de collaborer sur des propositions de politique, ce qui a conduit une approche coordonne et un dialogue plus fort entre la socit civile et le gouvernement. Il a indiqu que son organisme a galement facilit le dialogue entre des groupes disparates et encourage le partage de linformation, dexpriences et des meilleures pratiques. Il a suggr que la socit civile doit gagner le respect du gouvernement, plutt que de lexiger.

Malick Gaye de Environnement et Dveloppement du Tiers Monde (ENDA-tm), a appel un accroissement des micro-crdits aux individus et aux organismes communautaires pour leur permettre de reprendre les exemples de russite dj entreprises. Il a argument que les organisations non gouvernementales devraient tre renforces et les mdia formes, pour pouvoir maximiser limpact de la socit civile sur le processus de la politique.

Au cours des discussions qui ont suivi, les participants ont soulev un certain nombre de points, notamment: la nature htrogne de la socit civile; linfluence que des citoyens forms et organiss peuvent avoir sur la politique; et la ncessit pour la socit civile de se concentrer sur le dveloppement et le renforcement ses capacits.

Evariste Kouasi-Komlan du CREPA, a parl de llaboration des politiques et des stratgies de leau plus quitables et plus participatives. Il a indiqu que les politiques sont souvent mal perues, et a insist sur la cration dun environnement favorable pour encourager le secteur de leau amliorer laccs leau et lassainissement. Kouasi-Komlan a dclar que les politiques doivent intgrer les questions dquit et prendre en compte les besoins des parties prenantes, et a soulign la ncessit dobtenir le soutien des gouvernements. Il a galement mis en relief la ncessit dintgrer le travail des diffrents secteurs qui traitent des questions de leau.

Dans les discussions qui ont suivi, les participants ont pos des questions entre autres sur: comment atteindre les plus dmunis, en particulier les pauvres des zones urbaines; concentrer toutes les questions de leau dans un seul ministre; accrotre le financement allou au secteur de leau; consulter les organisations des femmes lors de llaboration des politiques; la ncessit de demander aux gouvernements de crer, concevoir en mettre en application de telles politiques; doter les reprsentants des gouvernements des aptitudes leur permettant de veiller ce que les politiques labores soient quitables; coordination entre toutes les parties prenantes et les institutions pertinentes impliques dans la gestion de leau; et accrotre lefficacit et lefficience des rseaux. Les participants ont demand denvoyer un message fort au CMAE, de lui soumettre des recommandations concrtes, de veiller ce que la dclaration spcifie les objectifs et les moyens de les raliser, et dutiliser la meilleure approche pour sassurer que les mesures proposes dans la dclaration sont mise en application.

PRPARATION DE LA DCLARATION DE LA SOCIT CIVILE ET DES MDIAS AU CMAE-6

Mardi le 29 mai, les participants au Forum de la socit civile et des Mdia se sont runis sparment le matin pour rdiger les contributions une dclaration qui allait tre prsente aux ministres le mercredi. Dans laprs-midi, ils se sont retrouvs pour discuter du projet de la dclaration. La dclaration souligne le rle et la contribution de la socit civile et des mdia dans la ralisation des OMD relatifs leau. propos des questions institutionnelles, la dclaration demande au CMAE dintgrer la participation des parties prenantes dans le travail des ses organismes sous rgionaux, du CCT et de lEXCO, et de dsigner un reprsentant de la socit civile et un reprsentant des mdia auprs du CCT. Pour ce qui est des mcanismes financiers, la dclaration demande au CMAE davoir de linfluence sur, et dallouer des fonds aux organisations de la socit civile, aux mdia et aux groupes de femmes. Elle demande en outre au CMAE dencourager lhabilitation des communauts et de btir des partenariats avec les organisations de la socit civile et les mdia. Le Forum a t clos par la Prsident Mutagamba, qui a encourag les mdia et la socit civile simpliquer dans la promotion des questions de leau.

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