Daily report for 25 September 2006

LES FAITS MARQUANTS DU FISC-V:

LUNDI 25 SEPTEMBRE 2006

Le FISC-V (Forum V) s'est ouvert lundi matin. Aprs les dclarations liminaires et la distribution des prix, la plnire a entendu le Rapport du Prsident sur l'tat d'avancement des activits et a trait les points d'organisation et administratifs. L'aprs-midi, la plnire s'est penche sur la question de l'avenir du FISC et le thme de la gestion rationnelle des produits chimiques et la rduction de la pauvret. Le groupe de travail spcial sur l'avenir du FISC s'est runi dans la soire. Les participants ont assist galement un spectacle culturel de musique hongroise prsent par des enfants.

OUVERTURE DE LA REUNION

Suwit Wibulpolprasert, Prsident du FISC, a ouvert le Forum V en dclarant que la transparence et l'galit sont des lments cruciaux du processus dcisionnel du FISC. Il a soulign l'importance de la divulgation de l'information pour la promotion d'une meilleure comprhension et la rduction de l'gosme.

Katalin Szili, Prsidente du parlement hongrois, a mis en exergue la responsabilit accrue de prvenir les menaces poses la sant et au bien-tre publics contre les sources chimiques. Elle a encourag les participants procder la dtermination de modes et de mthodes permettant la prvention et la ractivit ces menaces et la garantie d'une plus grande scurit.

Lajos Molnr, Ministre hongrois de la sant, a mis en relief certaines mesures propres faire avancer la scurit chimique, notamment: poursuivre l'laboration de bases de donnes consacres la scurit chimique; amliorer la prise de conscience du public, en particulier, des groupes vulnrables tels que les enfants, les femmes enceintes et les personnes ges; promouvoir une formation particulire aux spcialistes en toxicologie; et, fournir premiers secours et soins mdicaux aux personnes contamines par des produits chimiques.

Soulignant le rle du FISC dans le soutien de l'laboration de l'ASGIPC, Mikls Persnyi, Ministre hongrois de l'environnement et des eaux, a dclar que la capacit du FISC devrait continuer servir au soutien de la gestion rationnelle des produits chimiques.

DECLARATIONS LIMINAIRES

Fatemeh Vaez Javadi, Vice-prsidente et ministre de l'environnement, Iran, a parl du foss grandissant entre les pays industrialiss et les pays en dveloppement en terme de capacit de gestion des menaces chimiques poses la sant et la scurit humaines, a pass en revue un certain nombre de programmes iraniens consacrs au traitement de ces menaces et a exprim le souhait de voir s'tablir une coopration avec d'autres pays dans les domaines de l'change d'expriences, de l'information technique et du partage des connaissances. Elle a encourag le Secrtariat de l'ASGIPC accorder une priorit au soutien de l'change d'information et du transfert des technologies et a dclar que le FISC a encore beaucoup apporter travers son approche ouverte, transparente et thmatique.

Joel Forman, Ecole de mdecine du Mont Sina, a parl des consquences initiales et diffres sur la sant des enfants exposs prcocement aux produits chimiques. Il a mis relief la sensibilit des ftus et des jeunes enfants l'exposition aux produits chimiques et a donn un aperu des maladies des enfants et des adultes qui peuvent en rsulter. Forman a soulign les cots conomiques et sociaux levs de l'exposition, a not que les donnes concernant la toxicit des produits chimiques sont incompltes et a requis la mise en place d'une politique de sant publique mondiale claire par la preuve scientifique, permettant de rduire les cots et de sauver des vies.

Virgie Dammay, Alliance of paysans de Cordillera Homeland, Philippines, a dclar que les produits chimiques sont largement utiliss depuis l'introduction des systmes de culture intensive, donnant lieu des maladies, en particulier, de la peau. Elle a introduit un systme de culture traditionnel viable promu par son organisation entre les paysans de la Northern Luzon Cordillera, systme qui n'utilise aucun produit chimique synthtique.

Ana Vera Lemos, Justice environnementale, Mozambique, a prsent un rapport sur les efforts fournis par la socit civile pour amliorer les politiques locales rgissant la mise en dcharge des produits chimiques au Mozambique. Elle a indiqu que l'implication de la socit civile dans les processus dcisionnels concernant l'environnement et les produits chimiques permet des conomies de temps et d'argent, amliore la prise de conscience et donne aux communauts locales l'occasion d'tre consultes. Elle a soulign la ncessit de donnes fiables et a plaid pour l'utilisation des rseaux internationaux et des donateurs pour influencer les politiques gouvernementales.

DISTRIBUTION DES PRIX

Le Prsident Wibulpolprasert a expliqu que le Prix de reconnaissance particulire est discern en reconnaissance des contributions exceptionnelles apportes une activit ou un thme particuliers lis la scurit chimique et que le Prix du Mrite est dcern en reconnaissance de la contribution apporte d'une manire gnrale la scurit chimique.

SMR la Princesse Chulabhorn Mahidol de Thalande et l'Institut de recherche Chulabhorn ont reu le Prix de reconnaissance particulire pour la cration de capacits dans le domaine de la scurit chimique et pour la recherche mene pour la prvention des effets ngatifs des produits chimiques dans tous les domaines du dveloppement.

Roy Hickman, Canada, et Ulrich Schlottmann, Allemagne, ont reu le Prix du Mrite. Schlottmann a, en son nom propre et celui de Hickman, soulign la pertinence du Forum V pour la prise de dcision sur l'avenir du FISC, a pass en revue les accomplissements du FISC et a soulign l'esprit de coopration et douverture du FISC.

RAPPORT D'ACTIVITE, QUESTIONS D'ORGANISATION ET QUESTIONS ADMINISTRATIVES

Le Prsident Wibulpolprasert a donn un aperu du document "12 Year IFCS and President Progress Report for Forum V, 2006." Il a prsent le travail accompli par le FISC comme tant l'un des principaux facteurs de la russite de l'ASGIPC. Au sujet de l'avenir de la scurit chimique mondiale, il a soulign la ncessit: de promouvoir la participation multisectorielle et multipartite; d'tablir un quilibre entre le dveloppement "fond sur une croissance verte" et le dveloppement "fond sur la suffisance"; et accrotre le nombre des alliances de femmes communautaires partout dans le monde. Il a remerci en particulier Georg Karlaganis (Suisse), Jamidu Katima (Tanzanie) et Romeo Quijano (Philippines) pour leurs travaux.

Jules de Kom (Surinam) a t lu Rapporteur du Forum V.

Les participants ont approuv l'ordre du jour propos, l'ordre du jour annot et le calendrier des travaux.

Le dbat sur "les points administratifs du FISC," qui englobe l'examen du budget futur, a t report en attendant la conclusion d'un accord sur l'avenir du FISC.

L'AVENIR DU FISC

Georg Karlaganis (Suisse) a prsent le document "Thought Starter on the Future of IFCS" (IFCS/FORUM V/02-TS) comme plate-forme de discussion. Mettant en exergue la rsolution du PNUE concernant le FISC (UNEP/GCSS.IX/6/Add.2, Annex III, Resolution 3), il a dclar que le FISC a mandat de poursuivre son rle en tant qu'organe consultatif et d'change d'informations, et qu'il peut le faire en complment l'ASGIPC.

Les rgions d'AMERIQUE LATINE ET CARABES, d'ASIE-PACIFIQUE, d'EUROPE CENTRALE ET ORIENTALE et d'AFRIQUE ont apport leur appui la continuation du FISC et ont fait l'loge de son travail et de ses procdures ouvertes, transparentes et inclusives.

La REGION ASIE-PACIFIQUE a dclar que le rle du FISC devrait intgrer: la dtermination des priorits; l'valuation de la situation mondiale en matire de scurit chimique; la promotion de la coopration entre les pays membres; la promotion des capacits nationales; le renforcement des efforts nationaux; et la fourniture de conseils aux gouvernements.

Le Nigeria, au nom de la REGION AFRICAINE a dclar que le FISC tablit des passerelles entre la politique et la science et qu'il ne devrait pas tre remplac par un organe politique de haut niveau tel que la Confrence internationale sur la gestion des produits chimiques (CIGPC). Avec l'ALLEMAGNE et la TANZANIE, la reprsentante a soulign que la CIGPC n'a pas le rle du FISC, de forum ouvert et inclusif qui promeut l'interaction transparentes entre les gouvernements et les parties prenantes. La HONGRIE a apport son appui l'octroi d'un rle futur au FISC en tant que forum ouvert, a plaid pour l'amlioration des synergies entre la CIGPC et le FISC et a propos qu'une runion soit tenue l'anne prochaine sur la coopration et les interconnexions entre la CIGPC et le FISC.

Le dlgu des ETATS-UNIS a dclar que l'ASGIPC fournit aux parties prenantes la participation et le traitement des thmes mergeants et, au nom des Etats-Unis et de l'AUSTRALIE, a propos "la mise en sommeil" du FISC ou la fusion du FISC avec l'ASGIPC. Le JAPON n'a pas apport son appui ni l'ide de "mettre en sommeil" le FISC ni aux autres options proposes et a dclar qu'il est besoin de poursuivre l'laboration. La SUISSE et la NORVEGE ont soulign la ncessit la fois de politiques tablies et de forums de rflexion et ont appel l'adoption d'une approche de soutien mutuel pour l'ASGIPC et le FISC. La REGION AFRICAINE a dclar que l'ASGIPC est encore nouvelle et qu'elle ne dispose pas encore de mcanisme de financement sr pour la concrtisation de l'objectif de 2020. L'ALLEMAGNE a soulign que le FISC est encore indispensable compte tenu du manque actuel de structures de travail efficaces dans le cadre de l'ASGIPC, et a propos: le renforcement des ASGIPC/CIGPC et son Programme de dmarrage rapide (PDR); l'utilisation du FISC pour combler les carts entre la gestion internationale disponible des produits chimiques et les exigences d'Action 21; et, l'utilisation du FISC comme "lieu de rflexion" et un forum d'dification de consensus, dans les prparatifs de la CIGPC-2. La ZAMBIE, MADAGASCAR, l'IRAN, la FRANCE et PAN INTERNATIONAL ont apport leur appui la continuation du FISC. L'ALLEMAGNE a annonc une contribution de 100.000 pour le FISC en 2007, sous rserve de l'approbation du parlement, et a encourag d'autres donateurs suivre l'exemple.

Un groupe de travail spcial prsid par Georg Karlaganis, Suisse, a t tabli pour poursuivre la discussion de la question de l'avenir du FISC.

REDUCTION DE LA PAUVRETE

Maria Neira, OMS, a encourag l'examen de la manire dont la "chimicalisation" est motive et gre.

Lynn Goldman, Universit Johns Hopkins, a pass en revue le document "Lancement d'ides" sur la rduction de la pauvret et la gestion rationnelle des produits chimiques (IFCS/FORUM V/04-TS), mettant en relief la vulnrabilit disproportionne des pauvres l'exposition des matriaux dangereux. Elle a appel des efforts visant accrotre l'interaction entre les chargs de la gestion des produits chimiques et les chargs de la conception et de la mise en uvre des stratgies de rduction de la pauvret. Elle a pass en revue des tudes de cas portant sur des "tragdies vitables" impliquant une mise en dcharge de dchets dangereux sans confinement, un balayage des dchets, un recyclage des batteries, une exploitation minire au placer, l'utilisation de poteries au plomb, des dchets lectroniques et un usage inappropri de pesticides.

Jill Hanna, Commission europenne, a soulign que dmontrer simplement l'existence de liens forts entre la problmatique des produits chimiques et la problmatique de la pauvret ne garantira pas forcment le financement, compte tenu du fait que les produits chimiques sont concurrencs par de nombreux autres dfis traiter par les donateurs, tels que la mauvaise gouvernance et l'ingalit des sexes. Elle a soulign l'importance de l'utilisation de la preuve tire de l'Evaluation environnementale du millnaire et de initiative de l'OMS en faveur de l'environnement et de la sant, rattachant les questions des produits chimiques aux Objectifs du millnaire pour le dveloppement. Elle a galement suggr que l'tude des cots occasionns par l'absence d'une gestion rationnelle des produits chimiques sera un argument fort pour l'obtention de l'appui des donateurs. Hanna a soulign que le PDR de l'ASGIPC ne sera pas le seul mcanisme de financement couvrant la gestion des produits chimiques et que l'UE est en train de mettre en place un programme couvrant de tels sujets.

Sarojeni Rengam, Rseau d'action contre les pesticides - Asie-Pacifique, a dclar que les pays qui disposent de rgimes fonciers quitables et efficaces et qui assurent les droits de proprit la fois aux hommes et aux femmes se sont dvelopps plus rapidement et ont ralis de hauts niveaux de scurit alimentaire, de sant et de bien-tre. Soulignant les liens entre pauvret et contamination aux pesticides, Rengam a dclar que les petits agriculteurs, les travailleurs du secteur agricole et les communauts autochtones n'ont pas leur mot dans la dtermination des pratiques agricoles. Elle a soulign la ncessit de la cration de capacits et de l'habilitation pour permettre la participation des paysans, des communauts autochtones, des travailleurs du secteur agricole, les pauvres des zones urbaines et les femmes dans l'laboration et de la mise en uvre des politiques de rduction de la pauvret.

Nelson Manda, Zambie, a prsent les perspectives des pays en dveloppement, passant en revue un certain nombre d'tudes de cas et soulignant, entre autres, la responsabilit diffuse dans le domaine de la gestion des produits chimiques, des institutions faibles et l'absence, dans d'autres institutions, de capacits pour traiter les effets ngatifs des problmes des produits chimiques grs de manire inapproprie. Il a soulign que les crises sanitaires causes par la pollution au PCB des industries lectriques gouvernementales peuvent donner lieu une dviation des ressources de la rduction de la pauvret.

Les dbats mens par les participants ont englob: la disponibilit et la mobilisation des fonds pour les activits dans le domaine de la scurit chimique et l'limination de l'utilisation du DDT, en particulier dans les zones touches par le paludismes; et l'importance de l'habilitation et de l'implication des organisations communautaires et des agriculteurs dans la formulation des politiques.

GROUPE DE TRAVAIL SPECIAL SUR L'AVENIR DU FISC

Le groupe de travail spcial sur l'avenir du FISC s'est runi lundi soir dans le but de travailler l'laboration d'un projet de recommandation. Aprs quelques interventions liminaires, les participants ont tenu une session de "rflexion" prliminaire pour faciliter la tenue de discussions ouvertes. Le dbat s'est poursuivi tard dans la nuit.

DANS LES COULOIRS

Le thme qui a fait l'objet des changes entre les participants, dans les couloirs, est celui de l'avenir du FISC. Certains participants ont t entendus dire qu'en fin de compte le sort du FISC dpendra de la disponibilit des ressources financires, tandis que d'autres en taient se demander quel levier les pays en dveloppement pouvaient prsenter pour faire pression en faveur du maintien du FISC. Dans un cercle diffrent, les dlgus taient en train de commenter la valeur du FISC pour les pays en dveloppement, notamment son rle consultatif dans les questions scientifiques et techniques. Comme l'a soulign un vtran chevronn, long terme, lorsque l'ASGIPC sera mise en uvre, le FISC risque de devenir redondant mais, en attendant, beaucoup estiment "qu'un tiens vaut mieux que deux tu l'auras." 

Ce numro du Bulletin des Ngociations de la Terre <enb@iisd.org>, a t rdig par Karen Alvarenga, Ph.D., Andrew Brooke, Twig Johnson, Ph.D., Miquel Muoz, et Kunbao Xia. Edition numrique: Anders Gonalves da Silva. Version franaise: Mongi Gadhoum. Edition en chef: Pam Chasek, Ph.D. <pam@iisd.org>. Directeur du Service Information de lIIDD: Langston James "Kimo" Goree VI <kimo@iisd.org>. Les principaux bailleurs de fonds du Bulletin sont: Le gouvernement des Etats-Unis ( travers le Bureau des ocans et des affaires environnementales et scientifiques internationales du dpartement dEtat amricain), le gouvernement du Canada ( travers lACDI), lagence suisse de lenvironnement, des forts et des paysages (SAEFL), le Royaume-Uni ( travers le dpartement du dveloppement international (DFID), le ministre danois des affaires trangres, le gouvernement allemand ( travers les ministres de lenvironnement (BMU) et de la coopration pour le dveloppement (BMZ)), le ministre nerlandais des affaires trangres, la commission europenne (DG-ENV), et la direction gnrale de la protection de la nature, du ministre italien de lenvironnement et de lamnagement du territoire. Un soutien gnral a t accord au Bulletin, au titre de lexercice 2006, par: le programme des Nations Unies pour lEnvironnement (PNUE), le gouvernement australien, le ministre fdral autrichien de lenvironnement, le ministre no-zlandais des affaires trangres et du commerce, SWAN International, le ministre nippon de lenvironnement ( travers lIGES) et le Ministre nippon de lconomie, du commerce et de lindustrie ( travers GISPRI). La version franaise est finance par le ministre franais des affaires trangres et lIEPF/OIF. Le financement de la version espagnole du Bulletin a t fourni par le ministre espagnole de lenvironnement. Les opinions exprimes dans le Bulletin appartiennent leurs auteurs et ne refltent pas ncessairement les vues de lIIDD et des bailleurs de fonds. Des extraits du Bulletin peuvent tre utiliss uniquement dans des publications non commerciales moyennant une citation approprie. Pour tous renseignement, y compris les demandes de couverture dvnements par nos services, contacter le Directeur du Service dInformation de lIIDD par courriel : <kimo@iisd.org> ou par tlphone au: +1-646-536-7556 ou par voie postale au: 212 East 47th St. #21F, New York, NY 10017, USA. Lquipe du ENB couvrant le Forum V du FISC est joignable par courriel <miquel@iisd.org> ou directement en salle 949.

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