Daily report for 12 October 2016

World Summit of Local and Regional Leaders - Local Voices for a Better World and 5th United Cities and Local Governments (UCLG) World Congress

L’édition 2016 du Sommet mondial des dirigeants locaux et régionaux a commencé, mercredi matin à Bogota, Colombie, par une cérémonie d’ouverture officielle comportant des allocutions de bienvenue et un divertissement donné par l’Orchestre Philharmonique de Bogotá. Les participants ont ensuite pris part à des séances de travail portant sur un large éventail de questions urbaines, y compris les transports publics, les politiques en matière de drogues, le droit à la ville, le développement inclusif et transparent de la ville et la culture en tant que déclencheur du développement durable. L’après-midi, une séance plénière d’ouverture a abordé le thème de “L’ère de gouvernements locaux forts: Se rappeler l’esprit d’Habitat II”, suivie de séances de travail concomitantes sur des sujets allant de la conception urbaine, au transport urbain, à la santé de la population urbaine et aux gouvernements locaux en tant que décideurs dans les affaires mondiales. Une plate-forme de travail permanente sur la co-création de la ville s’est réunie tout au long de la journée.

LA CÉRÉMONIE D’OUVERTURE

Souhaitant aux participants la bienvenue à Bogotá, Enrique Peñalosa, maire de Bogotá, a souligné qu’une bonne ville rend la vie plus heureuse à tout citoyen, quel que soit le revenu par habitant du pays. Peñalosa a déclaré qu’au fur et à mesure que la société devient plus riche, le logement, la santé et l’éducation s’améliorent, mais que la mobilité peut empirer, et a parlé des initiatives entreprises par la ville Bogotá pour étendre le système de transit rapide par bus (Transmilenio), les pistes cyclables et le réseau des parcs publics.

Kadir Topbas, Président de CGLU et Maire d’Istanbul, Turquie, a souligné la pertinence des villes en matière de consolidation de la paix, de résolution des défis mondiaux et de la réalisation des ODD. Soulignant la nécessité, pour les gouvernements locaux, de multiplier les échanges sur les expériences réussies, dans des domaines tels que celui des transports, il a salué le travail de CGLU en tant que plaque tournante pour le partage des connaissances et la diplomatie des villes.

Dans un message vidéo, Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU, a reconnu le défi consistant à élaborer un plan inclusif universel pour la paix et la prospérité, attirant l’attention sur le “rôle vital” des villes dans la réalisation de l’Agenda 2030. Il a appelé les dirigeants locaux et régionaux à fonder l’Agenda mondial par des actions locales.

Joan Clos, Directeur exécutif d’ONU-Habitat, a expliqué que l’urbanisation est un projet de coexistence, un défi consistant à réunir des gens issus de divers horizons et portant des idées différentes, pour instaurer la paix et le bonheur. Il a reconnu le soutien apporté à la Colombie, par le Président colombien, Juan Manuel Santos, pour l’atteinte de son objectif final dans le processus de la paix.

Juan Manuel Santos, Président de la Colombie, a déclaré que la création de villes durables et équitables exige une traduction de l’investissement social en inclusion et connectivité des pauvres. Il a fait état des étapes importantes franchies par la Colombie vers la solidification de son économie, mais a appelé à traduire les bonnes performances en une augmentation du bien-être et du bon-vivre des citoyens urbains et ruraux.

PLÉNIÈRE D’OUVERTURE- L’ÈRE D’UN GOUVERNEMENT LOCAL FORT : DE L'ESPRIT D’HABITAT II

Claire Short, Conseil d’administration de l’Alliance des villes, a reconnu les réalisations récentes en matière d’intégration du rôle des villes dans les ODD et dans l’Accord de Paris, et a souligné que la relation entre les gouvernements nationaux, locaux et régionaux doit passer des rapports de hiérarchie à des rapports de partenariats. Elle a appelé à des partenariats permettant de “sortir des salles de réunion et d’aller sur le terrain” pour mettre en application les déclarations et livrer des avantages à tous, y compris aux pauvres des milieux urbains.

Joan Clos, Directeur exécutif d’ONU-Habitat, a souligné que le nouvel agenda urbain doit lutter contre la ségrégation sociale. Il a évoqué le Printemps arabe qui s’est produit, dans une large mesure, en raison de conditions sociales inadéquates des citoyens à Tunis, en Tunisie, pour illustrer le fait que la dignité humaine et les moyens de subsistance sont des éléments essentiels pour la durabilité des villes.

Kadir Topbas, Président de CGLU et Maire d’Istanbul, a souligné que la migration crée de nouveaux défis pour les villes, et a souligné la nécessité de se préparer adéquatement à l’arrivée de réfugiés. Il a souligné que les citoyens doivent participer à l’élaboration d’un monde pacifique et ne pas attendre leurs gouvernements pour cela.

Enrique Peñalosa, maire de Bogotá, a parlé de la façon dont les infrastructures et les éléments de la démocratie peuvent influencer le bonheur. Il a expliqué que “les villes sont l’expression d’un mode de vie”, et que nous pouvons concevoir la manière dont nous voulons vivre par la promotion d’une démocratie participative fondée sur l’équité.

PLATEFORME DE TRAVAIL PERMANENTE - CO-CRÉER LA VILLE

La plate-forme de travail permanente sur la co-création de la ville est dédiée au droit à la ville et vise à élaborer un guide de mise en application des stratégies, sur la base des pratiques et expériences que la société civile est en train de mener dans les villes.

LE DROIT À UNE VILLE DURABLE: Cette session de la plate-forme de travail permanente a mis en exergue des exemples de la façon dont la société civile est en train de co-créer des villes durables. Pablo Benson-Silva, Occupey-NY, a souligné le rôle du Mouvement Occupy dans le rétablissement après le passage de l’ouragan Sandy, le mouvement ayant été la première organisation sur le terrain après la catastrophe. Pedro Bravo, écrivain, a décrit comment les organisations de mobilité durable, à Madrid, sont en train d’augmenter la participation aux élections. Héctor Huerga, activiste, a déclaré que les citoyens sont en train de se réapproprier Barcelone, en Espagne, à travers la conversion de ses rues de zones de circulation de véhicules en zones piétonnes. Se référant à la menace d’expulsion à laquelle les Roms sont confrontés à Belgrade, en Serbie, Bahram Ghazi, Bureau du Haut Commissaire aux droits de l’homme (HCDH) des Nations Unies, a parlé d’un projet qui a contribué à faire respecter les droits des populations roms à travers l’augmentation de leur participation directe.

LE DROIT À UNE VILLE VIVANTE: Cette session a poursuivi le travail de la plate-forme de travail permanente, intégrant des participants par le biais de Google Hangout. Pierre Arnold, activiste, a souligné que l’occupation de la place de la République à Paris, France, a créé un espace de créativité, de dialogue et de débat. Ana Estela Haddad, São Paolo, Brésil, a déclaré que le schéma directeur de la ville vise à rendre la ville à ses habitants à travers une augmentation des investissements dans le logement social, dans les transports publics et dans l’agriculture biologique, entre autres initiatives. Lorena Zárate, Coalition internationale d’Habitat, a déclaré que les politiques actuelles génèrent des “villes mortes” avec l’argent des secteurs à la fois public et privé. Zárate a souligné la nécessité de protéger les espaces de vie autogérés ou auto-construits, souvent dénoncés comme “marginaux”, “irréguliers” ou “illégaux”. Mike Bird, Femmes dans l’emploi informel: Mondialisation et Organisation, a souligné que “ Dans les villes, l’économie “réelle” est en réalité dans le secteur informel - partie intégrante d’une ville vivante.

ACADÉMIE DU JOURNALISME URBAIN

Hélène Papper, Centre d’information des Nations Unies pour la Colombie, l’Équateur et le Venezuela, a parlé de discussions visant à faire progresser vers un débat plus démocratique, plus transparent et plus participatif sur les villes. Josep Roig, Secrétaire général de CGLU, a souligné l’importance de la communication pour aider à mettre en œuvre des idées fournies par le niveau mondial et le niveau local. Joan Clos, Directeur exécutif d’ONU-Habitat, a soulevé des questions sur la façon de faire participer les citoyens à travers les médias, expliquant que la “bonne urbanisation n’est pas atteinte par hasard” et qu’elle exige la négociation d’agendas variés.

 Neal Peirce, Citiscope, a invité les participants à rester engagés avec Citiscope post-Habitat III pour voir comment les villes du monde réagissent et s’adaptent aux recommandations et résultats. Fernando Casado, Vers la Ville Humaine, Seres Urbanos, El País, a présenté son initiative consistant à mener plus de 500 interviews dans plus de 27 villes, collectant des histoires positives, qui a fait aboutir à la conclusion que pour engager les citoyens, les histoires doivent être centrées sur les êtres humains et montrer l’impact exercé sur leur vie, tout en étant divertissantes.

Jeanneth Cervantes, Radio communautaire de Radialistas, Équateur, a montré comment les médias créent des messages constructifs visant à promouvoir le changement en aidant les citoyens à réaliser leur pouvoir.

Jennifer Lenhart, blogueuse urbaine avec Guardian Cities, a partagé des vues tirées de la communication informelle de son blog ‘The Urban Observer’, qui vise à partager des exemples de durabilité urbaine à partir d’un point de vue personnel.

Fatimetou Mint Abdel Malick, maire de Tevrah-Zeina, Mauritanie, a souligné les efforts locaux visant à améliorer les politiques intéressant les citoyens locaux, affirmant que “sans communication et journalistes professionnels, le développement est impossible à réaliser”.

Au cours du débat qui a suivi, les participants ont demandé aux conférenciers des éclaircissements sur les stratégies concernant, entre autres: la représentation d’une voix à tous; la lutte contre la corruption; le soutien et le renforcement des politiques en faveur des droits de l’homme; et la création d’une alliance mondiale des journalistes.

LES ATELIERS

CONTRIBUTION DES TRANSPORTS PUBLICS POUR LA COMPÉTITIVITÉ DES VILLES: Mircea Steriu, Association Internationale des Transports Publics (UITP), a présenté une recherche sur trois aspects permettant de parvenir à une ville compétitive: la force économique, le capital humain et le capital physique. Soulignant que le transport en commun est un investissement et non un coût, il a indiqué que ce secteur induit une densité d’emplois plus élevée et qu’il crée des pôles à fort potentiel de croissance. Steriu a également souligné que le transport en commun facilite l’accès à l’éducation et à des emplois divers et mieux rémunérés, quadruple le taux de régénération urbaine et stimule l’activité physique et la santé.

David Lucas, Fédération espagnole et Maire de Móstoles, Espagne, a décrit la façon dont les trois systèmes de transport sont interconnectés et coordonnés dans la commune de Madrid, permettant une meilleure circulation des travailleurs et des biens et amenant davantage d’entreprises à la région.

Peter Kurz, Maire de Mannheim, Allemagne, a souligné que si l’automobile est dans l’ADN de la ville depuis ses origines, Mannheim est en train de surmonter cela, par exemple, par le biais de plans d’introduction de bus électriques équipés de charge inductive pour réduire le bruit, particules et pollution climatique.

LES VILLES - L’AVENIR DES POLITIQUES HUMAINES, FACTUELLES ET EFFICACES EN MATIERE DE LUTTE CONTRE LA DROGUE: César Gaviria, Commission mondiale sur les politiques antidrogues et ancien Président de la Colombie, a souligné l’importance de l’élaboration de politiques fondées sur les faits avérés, mettant l’accent sur la diminution de la violence, la protection des droits de l’homme, la décriminalisation de la consommation et l’amélioration de la sécurité.

Mohamed Sefiani, Maire de Chefchaouen, a déploré le fait que la production de cannabis soit en train de contribuer à la perte de savoirs agricoles traditionnels dans le nord du Maroc. Notant qu’une partie infime des revenus du trafic de drogue se retrouve entre les mains des cultivateurs, il a appelé à un soutien international en faveur de projets pilotes visant à augmenter la valeur des produits locaux traditionnels.

Raymond Louie, Maire par intérim de Vancouver, Canada, a décrit la politique antidrogue de la ville de Vancouverexhaustive, fondée sur quatre piliers: la prévention, le traitement, la réduction des risques et l’application des lois.

Fabiana Goyeneche, Montevideo, Uruguay, a décrit des programmes de sensibilisation qui ciblent les jeunes citoyens, pour les décourager de la consommation de drogue et pour leur fournir des informations sur les risques et les soins de santé. Elle a indiqué que la ville a réduit le coût des services d’urgence, en fournissant sur place des tentes prodiguant des services d’offre de fruits, d’hydratation, d’assistance psychologique et de soins médicaux durant les manifestations de masse.

Émile Nakombo, Maire de Bangui, République centrafricaine, a plaidé pour un traitement de l’abus de drogues au niveau des plus petites cellules de la société, de sorte que les membres de la famille, les amis et les quartiers puissent prendre soin des usagers de drogues.

Pavel Bém, Commission mondiale des politiques antidrogues et ancien Maire de Prague, République tchèque, a signalé que Prague a mis en œuvre des programmes visant à fournir des seringues et des aiguilles, un dépistage du VIH et de l’hépatite, et des services de soins sociaux, programmes qui ont abouti au fait que 80% des usagers de drogues sont aujourd’hui en contact avec ces prestations.

LA MIGRATION ET LA MOBILITÉ: Josep Sagarra, Fonds catalan pour la coopération et le développement et Présidence du Groupe de travail de CGLU sur les migrations et le co-développement, a présenté la session comme étant une session qui se voudrait axée, en particulier, sur les effets positifs de la migration.

Fatma Şahin, maire de Gaziantep, Turquie, a souligné l’approche de sa ville face à la crise des réfugiés syriens, mettant l’accent sur l’éducation et la paix pour les enfants et sur la garantie d’une égalité d’accès aux services municipaux pour tous les réfugiés et tous les citoyens de la ville.

Parlant des villes qui sont attractives pour les migrants, en tant que moteurs de croissance économique, Marcelo Pisani, Organisation internationale pour les migrations (OIM), a présenté des instruments, tels que le Cadre de la gouvernance des migrations (MiGOF) et l’Initiative en faveur des migrants dans les pays en crise (CMCI), qui soutiennent les autorités locales dans la gestion de la migration, l’adhésion à la réglementation internationale et l’observation du respect des droits de l’homme.

Dolors Sabater Puig, Maire de Badalona, Espagne, a parlé en faveur de l’intégration et de la coexistence pacifique, suggérant la mise en place de politiques encourageant le contact et les relations aux fins d’amoindrir la tendance à blâmer l’immigration pour tous les maux auxquels un citoyen peut être confronté.

Guillermo Herrera, Carchi, Équateur, a démontré comment les gouvernements locaux de l’Équateur et de la Colombie sont parvenus à créer une fraternité permettant l’intégration infranationale, en vue d’aborder conjointement la question de migration et de mobilité humaines et donner lieu à des effets positifs dans les deux pays.

FAÇONNER LES PROGRAMMES DE DÉVELOPPEMENT NATIONAUX – RÔLE DES GOUVERNEMENTS LOCAUX DANS LE DÉVELOPPEMENT EFFICACE: Ton Rombouts, Maire de Den Bosch, Pays-Bas, a présenté un document de politique intitulé ‘L’Efficacité du développement et les gouvernements locaux’. Berry Vrbanovic, Maire de Kitchener, Canada, a présenté son travail en tant que spécialiste de CGLU en matière de coopération au développement et a indiqué que les villes et les gouvernements locaux sont capables de transformer les grands paramètres des ODD en objectifs plus efficaces et plus adaptés au niveau local.

Ciro Pérez Silva, Ambassade du Mexique en Colombie, a souligné les efforts fournis par le Mexique pour l’impulsion d’une coopération au développement efficace. Boubacar Bah-Bill, Maire de la Commune V, à Bamako, Mali, a décrit les efforts fournis par les municipalités au Mali et les défis qui leur sont posés dans la localisation des ODD, et a signalé que la décentralisation a permis aux municipalités de négocier et de gérer des programmes financés par les partenaires internationaux.

Karina Cáceres, Alianza de las Organizaciones de la Sociedad Civil para la Eficacia del Desarrollo en América Latina y el Caribe, a déclaré que les organisations de la société civile (OSC) sont en mesure de fournir des services que les États ne peuvent pas fournir, tout en augmentant l’imputabilité et la transparence.

UN SIÈGE À LA TABLE MONDIALE – LES GOUVERNEMENTS LOCAUX EN TANT QUE DÉCIDEURS DANS LES AFFAIRES MONDIALES: Présentant le projet “Un siège à la table mondiale: Les gouvernements locaux en tant que décideurs dans les affaires mondiales,” financé par l’Union européenne (UE), les conférenciers ont débattu du processus d’élaboration d’un plan d’action pour l’élévation de la voix des autorités locales dans les négociations du Nouvel Agenda Urbain. Certains participants ont fait état de petites avancées, telles que l’amélioration des pratiques en matière des titres de créance des gouvernements locaux à l’ONU, pour illustrer les évolutions survenues dans les processus décisionnels à la “table mondiale”. Les organisateurs ont expliqué qu’un Plan d’action produit par ce projet sera présenté à l’occasion de la troisième session de la deuxième Assemblée mondiale des gouvernements locaux et régionaux, qui se tiendra le 16 octobre 2016. Un participant a mis en garde que l’égalité des sexes et la participation des jeunes font défaut dans le cadre de ce plan.

Emilia Saiz, CGLU, a appelé au renforcement du pouvoir politique des autorités locales, ajoutant que les autorités locales devraient être les premières à reconnaître le Nouvel Agenda Urbain. La session a conclu en soulignant l’objectif ultime du groupe consistant à s’assurer de la reconnaissance de ‘l’internationalisation irréversible des gouvernements locaux” dans le Nouvel Agenda Urbain.

DES INTERVENTIONS EN FAVEUR DE L’ELEVATION

DÉVELOPPEMENT INCLUSIF ET TRANSPARENT DE LA VILLE - PARTAGER LES POLITIQUES ET BONNES PRATIQUES DE SÉOUL: Ji-Eun Kin, Seoul Metropolitan Government, a souligné la vitalité d’une approche de planification ascendante permettant la participation des citoyens à la prise des décisions. Il a rappelé le défi du déclin démographique auquel Séoul est confronté et a décrit ses nouveaux plans visant à fournir davantage de logements abordables et impliquant moins d’argent public, comme le projet de logements pour les jeunes citoyens d’ici 2030: “Logements sociaux à proximité de nodules de transport public”.

Joonho Ko, Séoul Institute, axé sur la réforme des bus et la réduction du temps de transport pour les citoyens à Séoul, là où cela est possible, à travers, par exemple, des changements dans les arrêts de bus et les méthodes de collecte des tarifs. Il a souligné l’importance de l’élimination des obstacles entravant les transports en commun, comme la prévision de meilleurs ascenseurs et escaliers mécaniques aptes à améliorer l’accessibilité.

Blanca Cardona, Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) Centre de la politique de Séoul et Siège de l’infrastructure métropolitaine de Séoul, a souligné l’importance de la transparence des politiques et de lutte contre la corruption pour la reconstruction de Séoul après la guerre civile. Elle a mis en exergue certains éléments clés de ces politiques, telles que la mise en place: d’un système de gestion de projet; d’un système de paiement automatisé des sous-traitants; et d’une gestion électronique des ressources humaines.

LAB. CULTURE 21 - CONCRÉTISATION DE LA CULTURE DANS LES VILLES DURABLES: Jordi Baltà, Action 21, et Lucina Jiménez, El Consorcio Internacional Arte y Escuela C.A. (Conarte), Mexique, ont modéré la session, soulignant le rôle stratégique de la culture dans la durabilité urbaine. Plusieurs conférenciers représentant des villes d’Amérique latine, d’Asie, du Canada et d’Europe ont débattu des raisons pour lesquelles la culture doit être une priorité dans les villes, en tant qu’outil favorisant la durabilité.

Des participants ont soutenu que la culture est une manière d’articuler plusieurs priorités stratégiques et, notamment, le développement économique. Au sujet des défis posés, ils ont mentionné les difficultés à coordonner et à convaincre tous les secteurs de l’administration publique de la pertinence de la culture pour le développement durable, et ont ajouté que les politiques culturelles ont évolué principalement en vases clos. Cependant, les conférenciers ont montré comment le programme Culture 21 a été une manière concrète de partager des enseignements tirés de ces synergies et d’ouvrir de nouvelles voies de coopération aux plans local et mondial. La session a également décrit des projets portant sur l’inclusion qui peut améliorer la sécurité publique, par exemple, à travers l’expansion des espaces consacrés à l’Art, et a souligné l’importance de l’engagement des citoyens dans les politiques culturelles pour s’assurer de l’appropriation.

LA SÉRIE DE LA PUBLICATION LANCET SUR L’URBANISME, LE TRANSPORT ET LA SANTÉ PUBLIQUE: Thiago Hérick de Sá, Université de São Paulo, a axé son intervention sur les effets du transport et de l’utilisation des terres sur la santé dans les villes. Il a souligné l’importance d’une gouvernance permettant de faire face à ces défis et à l’exposition aux risques identifiés, tels que la circulation automobile, la pollution atmosphérique, l’isolement social et les maladies mentales.

James Sallis, Université de Californie, a parlé d’un certain nombre de maladies qui se développent à cause des systèmes de transport non durables. Il a décrit des études menées sur les conséquences sanitaires des modes de transport et de l’utilisation des terres, à Boston, Londres, Melbourne, Delhi, São Paulo et Copenhague, et a signalé que des niveaux élevés d’émissions de carbone font encourir d’énormes risques à la santé. Il a conclu en appelant à un changement radical et un passage à des systèmes de transport public.

Mark Stevenson, Université de Melbourne, a identifié deux audiences pour Les documents de Lancet: les décideurs politiques et les scientifiques. Il a focalisé sur la façon d’améliorer la recherche et de faire en sorte que les résultats atteignent les décideurs politiques. Il a suggéré: la conduite d’une recherche sur les politiques pertinentes; l’amélioration de la communication avec les décideurs; un meilleur plaidoyer des scientifiques; une plus grande mobilisation de l’opinion publique; et la clarification des rapports coût/rentabilité aux autorités.

LE DIALOGUE POLITIQUE

DES GOUVERNEMENTS LOCAUX ET REGIONAUX PLUS FORTS ET PLUS RESPONSABLES: Gültan Kisanak, maire de Diyarbakır, Turquie, a déclaré que chacune des 102 municipalités membres de l’Union de la région du sud-est anatolien a deux maires, un homme et une femme, et vise à faire en sorte que 50% des membres du Conseil, soient des femmes.

Greg Munro, Commonwealth Local Government Forum, a cité des exemples de participation, tels que la tournée d’écoute d’un maire et un programme d’éducation visant à accroître la compréhension des budgets locaux.

Maureen Friar, Commission Huairou, a présenté le travail de la Commission pour la fourniture de points de vues sexo-spécifiques sur Habitat II, et maintenant sur Habitat III, et ses accomplissements dans les domaines du plaidoyer, des droits fonciers, de la gouvernance et de résilience aux catastrophes et au changement climatique.

Dirk Schwenzfeier, Ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement, a présenté la démocratie locale décentralisée à deux niveaux de l’Allemagne et a cité l’exemple de la ville de Cologne, en Allemagne, qui intègre les citoyens dans la planification du budget de la ville.

Maria Fare, Campagne d’action de l’ONU pour les ODD, a présenté un sondage effectué en 2014, appelé “Mon Monde”, qui a obtenu 10 millions de réponses et qui a permis d’influencer le Programme de développement d’ici 2030.Elle a annoncé des plans prévoyant la conduite d’une enquête similaire, appelée “Ma Ville”, vu qu’il est maintenant temps d’entamer la concrétisation des ODD.

LE FORUM COMMUNAUTAIRE

LES VILLES INTERMÉDIAIRES: Brian Roberts, Urban Frontiers, a parlé du rôle des villes intermédiaires, qui sont souvent négligées, la focalisation ayant passé aux villes métropolitaines.

Mohamed Sefiani, Maire de Chefchaouen, Maroc, et Edgardo Pamintuan, Ligue des villes des Philippines, ont soulevé un certain nombre de points quant à la valeur de la participation et du partage d’exemples de processus nationaux visant à calibrer les préoccupations de tous les habitants. Marcelo Cabrera, Maire de Cuenca, Equateur, a souligné l’importance d’engager les universités dans la promotion du bien-être public.

Jantine Kriens, Association des municipalités néerlandaises (VNG), a cité des exemples de la façon dont les villes intermédiaires néerlandaises travaillent ensemble pour améliorer l’économie et le traitement des défis, tels que celui de la fourniture d’abris aux réfugiés.

Ahmad Kamareddine, Maire de Tripoli, Liban, a révélé les défis posés à la récupération après les affrontements internes, identifiant les méthodes utilisées pour surmonter les besoins en matière de financement.

Vladimir Azevedo, Maire de Divinópolis, Brésil, a attiré l’attention sur la valeur du regroupement des maires pour relever ensemble les défis en matière de gouvernance.

Nassénéba Touré, Maire de Oudienné, Côte-d’Ivoire, a parlé des efforts fournis par sa région pour remettre en état les infrastructures, promouvoir les partenariats public-privé, attirer les investissements et établir des partenariats Sud-Sud et triangulaires

Dans le débat qui a suivi, les conférenciers ont abordé: l’intégration culturelle; les dimensions économiques, sociales et environnementales des villes intermédiaires; la concurrence entre les populations locales déplacées et les réfugiés; et les liens avec les programmes internationaux, tels que les ODD.

Participants

Negotiating blocs
European Union