Daily report for 13 November 2019
World Congress of United Cities and Local Governments and World Summit of Local and Regional Leaders
Le Sommet mondial des dirigeants locaux et régionaux de Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU) s’est officiellement ouvert mercredi soir, lors d’une cérémonie intitulée «Les gouvernements locaux et régionaux, sentinelles du rêve». Le Congrès s’est ensuite réuni en séance plénière pour débattre de la démocratie locale et dans des sessions de la voie des villes sur l'accessibilité et le genre. Une session régionale inaugurale de la voie de l'Assemblée consacrée à la décentralisation et aux finances, à l'Agenda 2030, au droit à la ville et à la résilience, s'est également tenue. Cette nouvelle voie a été mise en place en tant que processus politique permanent pour CGLU. Le Bureau Exécutif du Conseil Mondial de CGLU a tenu sa dernière réunion prévue dans le cadre du mandat actuel. Un nouveau Bureau exécutif sera nommé pour le mandat 2019-2022 à Durban lors d'une réunion du Conseil mondial de CGLU.
Sessions plénières
Ouverture officielle du Sommet mondial de CGLU: Accompagnée par le chœur de jeunes de Ndlovu, Gcina Mhlophe, poète et conteuse sud-africaine, a ouvert le Sommet, mercredi soir. Mxolisi Kaunda, maire exécutif de la municipalité d'eThekwini, Afrique du Sud, a invoqué l'esprit des fondateurs de l'ANC, John Langalibalele Dube et Pixley Ka Isaka Seme. Il a indiqué que le sommet s'appuierait sur l'excellent travail des gouvernements locaux et régionaux.
Graça Machel, présidente du conseil d’administration d’ACCORD, a annoncé son intention de commémorer le 75e anniversaire de l’ONU en 2020, déclarant qu’elle entendait mettre en place un dialogue entre les jeunes et les dirigeants politiques et planter 75 millions d’arbres.
Fabrizio Hochschild Drummond, Secrétaire général adjoint des Nations Unies, a déclaré que les dirigeants locaux et régionaux sont à l'avant-garde des solutions pionnières et de la gestion des risques globaux dans un monde de plus en plus complexe. Il a invité CGLU à soutenir et à contribuer à l'Initiative UN75 (www.un.org/UN75) qui consiste en la tenue de dialogues partout dans le monde sur l'avenir envisagé par les objectifs de développement durable et sur des outils de coopération mondiale qui culminerait en une réunion des dirigeants en 2020.
Mpho Parks Tau, Président de CGLU, a mis l’accent sur la participation, sur les droits des femmes et sur la mobilité et le financement. Il a souligné le dévoilement du Fonds d'investissement municipal international, qui repose sur un partenariat entre CGLU, le Fonds d'équipement des Nations Unies et le Fonds mondial pour le développement des villes.
Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente par intérim de l'Afrique du Sud, a évoqué les difficultés que rencontrent les villes pour offrir des opportunités de développement concrètes face à la réduction des ressources et à l'inégalité des richesses, soulignant la nécessité de redonner la parole à la population.
Dans ses remarques de clôture, Thembi Nkadimeng, présidente de l'Association des collectivités locales sud-africaines (SALGA), a remercié les participants pour leur contribution, a exprimé sa reconnaissance à UCLA Africa et s'est réjouie de la suite de la réunion.
Réinventer la démocratie locale: Le modérateur, Sanjay Pradhan, PDG du Partenariat pour un gouvernement ouvert, a ouvert la session en décrivant quatre dimensions de la réinvention de la démocratie locale: la participation du public à la budgétisation municipale; la supervision et la communication des données, par les citoyens, de la mise en œuvre des politiques publiques; la tenue d'un registre de lobbying pour freiner le trafic d'intérêts; et l'examen des opportunités d'autonomisation des exclus.
Ada Colau, maire de Barcelone, présidente de la région métropolitaine de Barcelone et co-présidente de CGLU, a souligné que les citoyens peuvent être une ressource importante lorsque les autorités locales sont limitées sur le plan financier ou sur le plan des capacités.
Souad Abderrahim, maire de Tunis, Tunisie, a souligné que la décentralisation est fondamentale pour la démocratie mais qu'elle requiert l'engagement et la participation des citoyens. Elle a souligné que la connectivité numérique entre le gouvernement et les citoyens peut aider la démocratie locale.
Roland Ries, maire de Strasbourg et co-président de CGLU, a mis en garde contre les effets pervers du populisme et a déclaré que pour que la démocratie puisse être défendue, elle doit être continuellement améliorée. Keboitse Machangana, Institut pour la démocratie et l'assistance électorale, a rappelé aux participants que, bien que le nombre de démocraties soit en augmentation, la qualité de la démocratie est en train de diminuer. Elle a également souligné que la démocratie ne concernait pas que les droits civiques et politiques, mais qu'elle impliquait aussi les droits sociaux et économiques.
Amos Masondo, président du Conseil national des provinces d'Afrique du Sud, a souligné que le droit, et en particulier la constitution, était essentiel à la démocratie et que la réinvention de la démocratie devait rester à l'ordre du jour.
La voie des assemblées
Session d'ouverture: Inaugurant la nouvelle voie de l'Assemblée, Jean Baptiste Buffet, CGLU, a expliqué que ces sessions, organisées par région et par thème, viseraient à travailler au-delà du Sommet en tant que processus politique permanent pour l'organisation mondiale.
Assemblée sur la décentralisation et les finances, présidée par l'Afrique: La session a été présidée par Léandre Nzue, président de CGLU Afrique, et modérée par Jean Pierre Elong Mbassi, secrétaire général de CGLU Afrique.
Philipp Heinrigs, Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), a souligné que la population de l’Afrique doublerait au cours des 30 prochaines années – avec 70% de la croissance produite dans les grandes, moyennes et petites villes. Il a mis en exergue les défis associés liés à la nécessité de concevoir des villes durables et offrant une qualité de vie décente, et à la manière dont les villes peuvent accéder aux financements nécessaires à cette croissance projetée et les utiliser de manière constructive.
François Paul Yatta, responsable des programmes, CGLU Afrique, a déclaré que les villes auront besoin de l’équivalent de 5% du PIB de l’Afrique pour les équipements et les infrastructures. Il a expliqué que l'accès aux marchés financiers nécessiterait: un classement du crédit crédible; un dialogue entre les autorités infranationales et nationales; et une réforme des relations entre les gouvernements centraux et infranationaux. Il a partagé le travail sur une agence territoriale africaine qui pourrait aider à cet égard.
Jeff Makhubo, conseiller municipal de la ville de Johannesburg, Afrique du Sud, a partagé des expériences allant du développement du premier engagement municipal de la ville en 2004 au premier engagement vert en 2013. Il a souligné l'importance de la capacité locale pour garantir la génération et la dépense de fonds là où ils servent la population. Fatimetou Abdel Malick, présidente du Conseil régional de Nouakchott, Mauritanie, a partagé ses expériences avec une application facilitant la collecte de recettes transparente et efficace.
Khalifa Sall, ancien maire de Dakar et ancien président de CGLU Afrique, a rappelé aux délégués la nécessité de renforcer les gouvernements locaux. Le débat qui a suivi a révélé que les citoyens sont plus disposés à payer des impôts lorsque les administrations locales sont transparentes quant à la perception des recettes et aux dépenses de la ville.
Assemblée sur l’alignement des priorités locales sur l’Agenda 2030 et le droit à la ville: «Rounds éclairs: mesures européennes en faveur des ODD», présidée par l’Europe: Cette session a été modérée par Marlène Siméon, directrice de la Plate-forme européenne des autorités locales et régionales pour le développement. Fernando Medina, maire de Lisbonne, a parlé des obstacles posés à la réalisation des objectifs de développement durable, notamment l'absence de consensus européen sur l'union monétaire, et a évoqué l'absence d'une politique de migration cohérente. Ilaria Bugetti, conseillère régionale de la Toscane, a appelé à un alignement budgétaire sur les ODD au sein de l'UE.
Jocelyne Bougeard, adjointe au maire de Rennes (France), a expliqué comment la législation française sur la parité des genres en France a produit des résultats positifs. Anders Knape, maire de Karlstad, Suède, président exécutif du Conseil des communes et régions d'Europe (CCRE), a souligné l'importance du leadership aux niveaux local, régional et administratif et la nécessité d'un accès égal aux services de santé pour les hommes et les femmes.
Jan van Zanen, maire d'Utrecht, président de l'Association des municipalités néerlandaises, a expliqué que les municipalités devancent les gouvernements nationaux en ce qui concerne la mise en œuvre des ODD. Angelika Poth-Mögele, CCRE, a appelé à une sensibilisation accrue aux ODD et a contesté la tendance à sous-traiter les ODD par les ministères des Affaires internationales.
Núria Marín Martinez, présidente du Conseil provincial de Barcelone, a souligné 15 ans de travail dans la région du Maghreb sur les politiques en matière de parité des genres et de démocratie participative au Maroc. Mindaugas Sinkevicius, maire de Jonava, président de l’Association des autorités locales de Lituanie, a présenté les accords de coopération avec l’Ukraine, la Géorgie et la Moldavie, ainsi que le cadre stratégique pour les partenaires de l’est de son pays.
Gunn Marit Helgesen, conseiller municipal de Telemark et président de l'Association norvégienne des autorités locales et régionales, a expliqué que les objectifs de développement durable étaient des principes directeurs pour la planification urbaine, la gouvernance démocratique, inclusive et participative en Norvège. Carlos Martinez Mínguez, maire de Soria et vice-président de CGLU, a souligné la nécessité pour la Commission européenne d'aligner toutes ses politiques sur l'Agenda 2030 et de déterminer une feuille de route claires et des jalons à franchir par les États membres.
Carla Montesi, Direction générale de la coopération internationale et du développement (DEVCO), Commission européenne, a présenté une réflexion sur la politique de développement européenne dans le contexte de la construction: des partenariats stratégiques avec un réseau mondial d'autorités locales; des cadres nationaux pour autonomiser les autorités locales; et des partenariats entre les villes européennes et les autorités locales.
Assemblée sur la résilience, l'urbanisation et le patrimoine, présidée par l'Eurasie et l'Asie-Pacifique (ASPAC): Cette assemblée a été modérée par Dave Cull, coprésident de CGLU-ASPAC.
Ilsur Metshin, maire de Kazan, Fédération de Russie, et président de CGLU-Eurasie, a parlé de la croissance rapide des villes eurasiennes et a appelé CGLU à jouer un rôle dans l'attraction de financements des institutions financières internationales pour les investissements urbains. Metshin a clos sa contribution en appelant à soutenir sa candidature aux élections présidentielles de CGLU.
Li Mingyuan, maire de Xi’an, Chine, a décrit les efforts fournis par la ville pour concilier développement industriel et protection environnementale, notamment par la réduction de la pauvreté et le soutien à une vie sobre en carbone. Rashid Ayupov, maire de Turkestan, a souligné l’importance des activités de préservation et de conservation du patrimoine de CGLU-Eurasie et a condamné les appels terroristes à la destruction de sites du patrimoine.
Tri Rismaharini, maire de Surabaya (Indonésie) et président de CGLU-Eurasie, a décrit la participation de multiples parties prenantes dans un «cadre environnemental» expliquant en quoi les mesures de lutte contre le dérèglement climatique ont contribué à l'amélioration des parcs publics et de la conservation des palétuviers.
Jun Sung-tae, vice-gouverneur de la province autonome spéciale de Jeju, République de Corée, a évoqué le fait que l’île avait reçu des récompenses de l'UNESCO pour la biosphère, le patrimoine naturel et les géo-parcs. Alena Gubanova, maire d'Astrakhan, Fédération de Russie, a présenté les mesures prises pour lutter contre les inondations et les incendies de forêt exacerbés par le changement climatique. Au sujet du Forum sur le climat de Moscou, elle a parlé de l’importance de la formation des dirigeants à la prévention des catastrophes et à la résilience des villes.
Le modérateur Dave Cull, coprésident de CGLU, a résumé les recommandations de l'Assemblée sur: la localisation des ODD à travers les gouvernements locaux et leurs associations; la stratégie de localisation du Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe; l'influence de la Convention des Maires sur les changements politiques et la résilience au changement climatique; et le renforcement du plaidoyer et des activités régionales de CGLU. Des recommandations supplémentaires ont été formulées sur le rôle de leadership des jeunes dans la lutte contre le changement climatique.
Voie des mairies
Cérémonie d’inauguration: Introduisant la session, Fernando Casado Caneque, Centre de partenariats pour le développement, a souligné que l’adoption réussie de l’ODD 11 (Villes et communautés durables) a marqué la transition du slogan d’Habitat III, «écoutez les villes», vers un accent mis sur un développement urbain inclusif et a invité les maires à décrire comment leurs «villes sont à l’écoute».
Rohey Malick Lowe, maire de Banjul, Gambie, et Mohamed Sefiani, maire de Chefchaouen, Maroc, ont présenté des déclarations liminaires. Les représentants des circonscriptions partenaires de CGLU ont ensuite présenté les cinq documents de politique générale destinés à guider les discussions et les résultats de la séance de la voie des mairies, à savoir: des Villes inclusives et accessibles; l'égalité des genres; le droit à la ville; le traitement des informalités; et les partenariats pour le développement urbain durable.
Mairies pour des villes accessibles et inclusives: Modérée par John Paul Cruz, World Enabled, cette séance a permis d'examiner comment le leadership local peut promouvoir des principes de conception universels conformes au Pacte mondial pour des villes accessibles et inclusives.
María Soledad Cisternas Reyes, envoyée spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour le handicap et l’accessibilité, a souligné que l’accessibilité constituait une passerelle vers l’intégration et la garantie des divers droits. Marinalva Cruz, Secrétaire adjointe de la ville de Sao Paolo au Brésil, a souligné qu'investir dans l'accessibilité ne devait pas seulement être considéré comme un coût, mais aussi comme une opportunité d'optimiser le potentiel de tous les citoyens. Jennifer Canaveral Guzman, Institut du développement urbain, Colombie, a expliqué comment, en tant qu'architecte malentendante, elle s'appuie sur une conception universelle pour mettre en place des infrastructures publiques accessibles.
Dans un message vidéo, Silvia Gascun, directrice du Centre de longévité de l'Université d'Isalud, Argentine, a présenté l'initiative de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur les villes amies des aînés, précisant qu'elle vise à intégrer les résidents âgés dans les divers espaces urbains. Fatimetou Abdel Malick, présidente du conseil régional de Nouackchott, Mauritanie, et Yousef Shawarbeh, maire d'Amman, Jordanie, ont expliqué comment leurs municipalités prenaient des dispositions en faveur de l'accessibilité.
Soulignant que la plupart des pays ont des réglementations en matière d'accessibilité, mais ont du mal à les mettre en œuvre, le débat qui a suivi a proposé des solutions telles que: impliquer la société civile pour maintenir les bonnes pratiques au-delà des cycles électoraux; former des architectes et des urbanistes au design universel; et sensibiliser à la dignité inhérente et aux droits de tous.
Mairies pour l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes: Cette session a été modérée par Sri Husnaini Sofjan, Commission Huairou.
Violet Shibutse, présidente du conseil d'administration de la Commission Huairou, a présenté un aperçu du document d'orientation sur la problématique hommes-femmes, soulignant qu'il était essentiel de mobiliser les voix et l'expertise des femmes de la base communautaire dans les processus des gouvernements locaux. Rút Kolínská, directeur du réseau tchèque des centres des mères, a expliqué comment ce réseau aidait les femmes à participer aux élections, promouvait des programmes en faveur des femmes et d la famille et renforçait le leadership des femmes à tous les niveaux.
Quatre femmes maires ont ensuite parlé des réalisations et des défis auxquels les femmes dirigeantes étaient confrontées. Rohey Malick Lowe, maire de Banjul, Gambie, a souligné ses efforts pour lutter contre les pratiques sexo-spécifiques négatives telles que les mutilations génitales féminines et pour promouvoir l'accès des femmes à l'éducation.
Carola Gunnarsson, maire de Sala, Suède, a déploré la réaction défavorable croissante à l'encontre des femmes politiques, en particulier sur les réseaux sociaux, soulignant l'importance de la solidarité entre les femmes au sein et en dehors du système politique. En réponse au document d'orientation, elle a souligné la nécessité de tendre la main aux femmes des zones urbaines et rurales.
Silvia Baraldi, conseillère municipale de Legnago, Italie, a mis en exergue les efforts déployés pour lutter contre les crimes de haine liés au genre, comme par exemple une campagne impliquant des artistes et écoles de graffiti pour discuter de l'importance du langage et promouvoir les valeurs civiques. Fernanda Hassem, maire de Brasilia, Brésil, a attribué son élection de jeune maire à la mobilisation des électrices et s'est engagée à lutter pour le respect et l'égalité des chances pour les femmes et les filles.
Au cours du débat qui a suivi, les participants ont souligné, entre autres, l’importance de renforcer les réseaux d'échange d’informations et de pratiques optimales et de veiller à la poursuite de l’institutionnalisation de processus consultatifs locaux permettant d'intégrer la problématique hommes-femmes dans les structures gouvernementales locales.
La voie Local4Action
Le pouvoir des jeunes pour la construction de communautés urbaines résilientes: Cette session interactive a été organisée et modérée par Habitat pour l'humanité et la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Utilisant des jeux pour animer les participants, les modérateurs ont présenté le cadre PASSA YOUTH qui aide à former les jeunes à devenir des leaders de la communauté.
La session a invité un groupe de jeunes leaders à discuter du rôle des jeunes dans le renforcement de la résilience. Christopher Kang’ombe, maire de Kitwe et président de l’Association des collectivités locales, a souligné les défis du chômage et les options offertes aux jeunes pour s’organiser et se faire entendre.
Zamahlubi Zondo, Slum Dwellers International, a souligné le rôle des jeunes dans la collecte de données au sein de leurs communautés. Sofia Moschin, Déléguée de la jeunesse au Conseil de l'Europe, Italie, a souligné que les jeunes devraient apprendre à utiliser des analyses statistiques, telles que les évolutions en matière de migration.
Edmundu Werna, Organisation internationale du Travail, a averti qu'une génération entière de jeunes était menacée par le chômage et a déclaré que combiner la réduction des risques de catastrophe à la création d'emplois pourrait résoudre deux problèmes urgents auxquels les villes sont confrontées.
Sessions spéciales
Session spéciale sur l'avenir de la culture: La session a été modérée par Jordi Pascual, CGLU.
Obed Bapela, vice-ministre sud-africain, a parlé de la culture en tant qu'expression de la justice sociale et de l'identité. De nombreuses villes africaines sont toujours euro-centriques en raison de l'héritage du colonialisme, avec des règlements qui excluent encore certaines expressions de la culture.
Catarina Vaz-Pinto, conseillère pour la culture à Lisbonne (Portugal), a mis en exergue le programme Culture 21 de CGLU et a décrit les efforts visant à élargir les expériences artistiques et culturelles dans les villes portugaises, comme «Scholar», un programme sur les arts et l’éducation.
Luca Bergamo, maire suppléant de Rome, Italie, a souligné que la culture ne se limitait pas à la fourniture de services tels que le théâtre et les arts. Christine Makenzie, Fédération internationale des associations de bibliothèques, a mis en exergue le programme de plaidoyer «Les bibliothèques changent des vies» à Victoria, Australie, et a fait observer que les bibliothèques sont souvent les seuls espaces libres d'accès à l'interaction sociale, répondant ainsi au besoin d'espaces réellement équitables.
Marc Villarubias, Lyon, a mis en exergue la Charte de la coopération culturelle de Lyon impliquant des services municipaux, qui réalisent des projets et des actions associant culture et développement durable à travers la ville.
Session spéciale sur le logement: Ryan Macauley, ONU-Habitat, a animé la session. Leilani Farha, rapporteure spéciale des Nations Unies sur le droit au logement, a plaidé en faveur d'une approche du logement fondée sur les droits de l'homme et a évoqué le projet «Villes pour un logement convenable» de 2018.
Laia Bonet, ville de Barcelone, Espagne, a donné un aperçu de la situation du logement dans sa ville, notant que les ménages à revenu moyen avaient du mal à payer leur loyer, soulignant la nécessité de garantir un logement convenable à tous les citoyens. Sheela Patel, Slum / Shack Dwellers International, a souligné l'absence de listes à jour des établissements informels et l'absence de leur reconnaissance dans les cadres juridiques. Eduard Cabre Romans, Plate-forme mondiale pour les droits à la ville, a plaidé pour une «approche métropolitaine» du logement urbain et la création d'un lien entre le logement et les services publics.
Liza Cirolla, Centre des villes africaines, a présenté le rapport de CGLU «Repenser les politiques de logement», notant qu'il positionne les gouvernements locaux comme des acteurs importants, tout en reconnaissant les défis auxquels ils sont confrontés. Patrick Jarry, maire de Nanterre, France, a souligné la stratégie du logement à Nanterre, qui rend le logement social obligatoire et oblige les promoteurs immobiliers à souscrire à la charte du logement.
Noraini Rosian, maire de Subang, Jaya (Malaisie), a parlé de stratégies visant à atténuer la politique de 2005 sur la réinstallation des squatters, qui a entraîné la création de nouveaux bidonvilles, générant un cercle vicieux de privations. Igin Volodin, maire d'Ekaterinbourg, Fédération de Russie, a présenté une stratégie d'aménagement territorial visant à assurer un développement équilibré et à accroître l'efficacité des espaces urbains. Gordan Yang, Taipei City, Taiwan, a présenté une politique de justice sociale à Taipei axée sur le logement social, des outils politiques pour réduire la spéculation et améliorer le système d'enregistrement du commerce immobilier.
Laia Bonet, ville de Barcelone, Espagne, Christopher Kang’ombe, maire de Kitwe, Zambie; Patrick Braouezec, Commune de Plaine, France; et Roland Ries, maire de Strasbourg (France), ont présenté leurs réflexions sur les principaux messages, notamment la nécessité: de renforcer les stratégies pour un apprentissage par les pairs et un plaidoyer politique efficaces; d'adopter une approche multi-niveaux pour les règlements non planifiés; et de défendre le droit fondamental au logement.
Session spéciale sur l’écologie pour l’avenir: Cette session était modérée par Gino van Begin, secrétaire général de l’ICLEI.
Amanda Eichel, directrice exécutive de la Convention des maires mondiale, a décrit les déclarations d'urgence relatives au climat comme étant une voie de réponse aux politiques des villes et a appelé à des plans d'action et à leur mise en œuvre. Hastings Chikoko, Directeur régional pour l'Afrique, C40, a déclaré que le mouvement Rébellion contre l'extinction a mis en évidence un important décalage entre les politiques en matière de changement climatique.
Herménio Celso Fernandes, maire de Sao Miguel, Cap-Vert, a expliqué l’intérêt que sa municipalité accorde à l’économie bleue, compte tenu de la dépendance économique du Cap-Vert à l’égard des océans. Mohamed Sefiani, maire de Chefchaouen, Maroc, a décrit la valeur accordée aux produits agricoles locaux et à la gastronomie locale en l'absence de points de restauration rapide.
Steven Bland, ONU-Habitat, a appelé à une transition vers des systèmes conçus par l'homme, basés sur l'écologie arboricole, intégrant des idées circulaires à long terme et fondées sur des systèmes. Il a présenté les initiatives d'Habitat sur la planification urbaine et la conception participative, ainsi que l'utilisation de données participatives pour aider les citadins pauvres les plus touchés par les changements climatiques.
Ghanshyam Pandey, maire de la sous-métropole de Tulsipur, Népal, a souligné le rôle des communautés locales dans la plantation d'arbres. Fernanda Hassem, maire de Brasilia, Brésil, a souligné le rôle des villes dans l'action climatique, soulignant que la concentration et la croissance économique y sont à la fois concentrées et qu'une approche territoriale peut être poursuivie.
Session spéciale sur la biodiversité: Le modérateur Gino van Begin, secrétaire général d'ICLEI, a ouvert la session en décrivant les plateformes de biodiversité urbaine, telles que «Cities With Nature», signalant que cette dernière est officiellement reconnue par la Convention sur la diversité biologique (CDB) en tant que plate-forme de partage de connaissances et de communication des données au cadre de la biodiversité pour l'après 2020.
Marie Daigle de Lafontaine, Ville de Montréal (Canada), a souligné le rôle déterminant joué par la mairesse Valérie Plante dans l'expansion des espaces verts urbains et leur accessibilité à tous les citoyens.
Kobie Brand, directeur régional d'ICLEI Africa, a présenté une feuille de route commune pour la communauté infranationale dans la perspective du «Moment pour la nature à Paris», à Kunming (Chine), en octobre 2020, expliquant qu'elle comprend un éventail de consultations thématiques et régionales et des positions politiques collectives. Sara Kupka, de Regions4, a souligné l'importance de l'intégration verticale des stratégies et des plans d'action pour le cadre de la biodiversité pour l'après-2020.
Madelaine Yorobe, maire d'Iriga, Philippines, a décrit les efforts déployés pour créer des espaces pour la biodiversité et d'autres initiatives en faveur de la durabilité, notamment une interdiction totale de fumer.
Répondant à une question sur la manière de rehausser le profil de la biodiversité dans les programmes urbains, Brand a déclaré que bien qu’il s’agisse de la première session spéciale consacrée à la biodiversité dans le cadre d’un congrès de CGLU, de nombreuses villes sont actives dans le domaine de la biodiversité, avec un «soutien sans précédent» au rôle des villes et des gouvernements locaux dans le processus de la biodiversité des Nations Unies.