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PLENIERE

L'Italie, au nom de l'Union Européenne, fit noter que quatre autres pays de l'UE ont ratifié la Convention et de nombreux autres sont en passe de le faire. Le Costa Rica, au nom du G-77/Chine, déclara que les ingrédients les plus importants dans la CCD sont l'approche intégrée et la mise en oeuvre qui requièrent une souplesse à tous les niveaux. Les travaux portant sur le Mécanisme Mondial sont en bonne voie. Le Bangladesh a ratifié la CCD le mois dernier et s'affaire actuellement à la mise en oeuvre de son programme d'action nationale. La Fédération Russe ne ratifiera probablement pas la CCD en raison du fait qu'elle a manqué de mentionner les pays en transition économique. L'accord d'accéder à la CCD serait atteint si des dispositions financières en faveur de ces pays apparaissaient dans le rapport du CIND-8. L'Afghanistan exposa les causes, les effets et les processus de désertification que connaît le pays et appela le PNUD, l'ESCAP et d'autres à apporter leur assistance dans les activités anti-désertification.

L'Iran a mis sur pied une commission nationale de lutte contre la désertification qui supervise le travail de la commission ad hoc chargée de la préparation du programme d'action nationale (PAN). L'adhésion à la Commission Scientifique et Technique (CST) ne doit pas être restreinte. Madagascar déclara que son atelier de conscientisation a recommandé la ratification de la CCD, sa mise en oeuvre dans le cadre de l'Action Urgente pour l'Afrique, l'élaboration d'une méthodologie pour le plan d'action nationale et la participation à une organisation régionale. Robert PENNY de l'Environment Monitoring Group, parlant au nom du réseau d'ONG RIOD, déclara que le CIND-8 devrait réaliser des progrès sur la question femme et désertification et assurer notamment des politiques tenant compte des femmes, à tous les niveaux, ainsi que des actions de recherche à l'échelon local et la mise en place de réseaux de courrier électronique focalisés sur l'expertise des femmes. La CST doit reconnaître les aptitudes et les connaissances des populations locales pour les mettre à contribution. Il serait utile pour la CdP de recevoir de la part des ONG, des rapports indépendants permettant une évaluation fiable de l'Action Urgente pour l'Afrique.

ETAT DES SIGNATURES ET RATIFICATIONS: Le Secrétaire Exécutif, Arba DIALLO, fit noter que 115 signatures avaient été reçues à la date de clôture et que depuis, un seul pays a accédé à la CCD. Il déclara que le rythme de ratification et d'accession était en progression, six ratifications ayant été reçues en Janvier, portant ainsi le total à 25 ratifications. Il appela à une accélération des processus pour permettre l'entrée en vigueur de la CCD avant le CIND-9 en septembre. Le Nigeria ratifiera la CCD probablement avant la fin de l'année. La représentante proposa que les soumissions concernant le MM s'accomplissent conformément à ce qui s'est fait pour les autres conventions. La Bolivie et le Portugal espèrent déposer leurs instruments de ratification d'ici fin février. Le Mozambique et le Népal, avant juillet. Israël, dans trois mois. Et le Ghana, dans les quelques mois à venir.

ACTION URGENTE POUR L'AFRIQUE: Le Président du CIND, Bo KJELLEN, déclara que le débat avait pour objectif de donner une idée sur ce qu'on a fait de la résolution et permettre de voir quel enseignement tirer de ces activités. Les trois objectifs que s'est fixés l'Afrique du Sud sont: entreprendre un audit national; provoquer une prise de conscience sur la désertification; et élaborer le programme d'action nationale. Il est peu probable que la ratification s'accomplisse avant la fin de l'année. Plusieurs nouvelles propositions d'assistance au développement de la Suède ont été élaborées selon l'approche intégrée et partant de la base. Le travail sur la désertification devrait être inclu dans le processus préparatoire du Sommet Mondial sur l'Alimentation de novembre prochain. Le Lesotho, au nom de la région SADC, déclara que la plupart des pays membres auront ratifié la CCD d'ici juin prochain. Les priorités pour la région sont le développement des potentialités humaines, le renforcement institutionnel et la formation. Plus de la moitié de l'aide au développement fournie par la Norvège va à l'Afrique subsaharienne, soit environ US$ 1.6 million, tandis que 15% du total de l'aide au développement de la Norvège sont consacrés à l'environnement. Le Danemark, en collaboration avec l'UNSO, a fourni US$ 1.8 million pour le soutien des activités des pays de SADC, en particulier, le Botswana, la Tanzanie et le Zimbabwe. Il a également apporté son appui à un processus de consultation pour l'Afrique de l'Est, a Asmara en Erythrée, en Août 1995.

L'IGADD déclara que ses pays membres ont entamé le processus de ratification. Des ateliers de sensibilisation ont démontré, à la déception de tous, que les niveaux de conscientisation sont plutôt bas dans les ministères concernés et dans les représentations des donateurs bilatéraux et multilatéraux. Il soutint l'établissement de fonds intérimaires de développement des potentialités qui pourraient devenir, lorsque la CCD entrera en vigueur, les Fonds Nationaux de la Désertification.

L'Erythrée est en voie de ratifier de la CCD et de préparer un PAN en trois étapes. Les objectifs englobent l'atténuation de la dégradation des sols; l'amélioration de la qualité de vie; la réhabilitation des terres érodées; et l'amélioration permanente des zones touchées par la désertification. Le Soudan a besoin d'harmoniser son programme quinquennal avec la CCD. Bien qu'il ait demandé une assistance financière pour la CCD aux agences internationales, aucune aide ne lui parvint à ce titre. Djibouti est en plein processus de ratification. L'Ethiopie déclara que son actuelle stratégie de conservation a été élaborée selon les dispositions de la convention et se tient prête à se conformer à la CDD.

La Commission Européenne entreprend actuellement une revue qualitative et quantitative qui servira de rapport de la Commission à la CdP-1. Le protocole financier relatif à l'accord sur l'amendement de la Convention de Lomé IV, porte sur un montant de 14.625 millions d'Ecus pour 1995-2000. Les pays Africains et de la région des Caraïbes et du Pacifique signataires de la Convention de Lomé seront à même de s'adresser à la Communauté pour le soutien nécessaire. Le Royaume Uni apporte son soutien, à travers ses programmes d'aide bilatérale, à 51 projets dans 15 pays, avec des objectifs pertinents pour la CCD, pour un total de GBP 22 millions. Il y a aussi des programmes multilatéraux, mais pour obtenir le soutien, les pays Africains doivent veiller a ce que les objectifs de la CCD soient reflétés dans leurs politiques. L'Allemagne apportera son appui à l'IGADD et continuera à coopérer avec l'OSS. Elle s'est engagée à servir de chef de file au Mali. DM 5.5 millions ont été consacrés au programme national de lutte contre la désertification de la Namibie, DM 2 millions au Mali et DM 3 millions pour un fonds de développement des capacités de prévention. La représentante regretta que peu de demandes de soutien de ces activités soient parvenues des autres pays.

Le délégué des Pays-Bas demanda que lors du CIND-9, les pays fasse des exposés sur la manière dont pourrait se structurer la coordination entre un pays touché et la communauté des donateurs. Les Pays-Bas contribueront US$ 600.000 pour le processus de négociation. L'Australie a fourni A$ 250.000 au Kenya et au Zimbabwe pour l'élaboration de leurs programmes d'action nationale, s'apprête à leur fournir un supplément de A$ 120.000 et continuera à financer les activités menées au Malawi, Zimbabwe, Tanzanie, Erythrée, Mozambique et Namibie. Le PNUD est l'organe approprié pour abriter le Fonds Fiduciaire et accueillir le MM car il dispose de l'infrastructure et du personnel nécessaires.

Le Canada déclara que la ratification de la CCD était essentiel.le Les représentants des antennes de l'ACDI recevront l'information concernant la CCD lors de leur réunion annuelle. En collaboration avec le Fida, le Canada fournira des soutiens au Sénégal, Mali, Burkina Faso, Niger, Ouganda et Tanzanie. Le Japon proposa la tenue d'un forum Afro-Asiatique sur la désertification pour encourager les échanges d'expérience entre les régions. Le Directeur de L'UNSO, Sam NYAMBI donna un aperçu sur les soutiens de l'UNSO qui s'élèvent à US$ 11 millions pour les activités dans environ 20 pays d'Afrique et 10 pays d'ailleurs et près de US$ 500.000 pour l'établissement de FND. Mener les PAN à bon port, établir de vrai partenariats entre les gouvernements et les autres acteurs et harmoniser les contributions des parties extérieures constituent autant de challenges. Le SADC déclara que sa réunion tenue en Namibie a fixé les objectifs à atteindre pour la réalisation de son programme d'action régionale en 1996 même si les PAN devaient ne pas être terminés. Le représentant demanda aux donateurs de tenir leurs ambassades informées de sorte qu'elles soient en mesure de répondre aux demandes de la mise en oeuvre de la CCD.

L'Union du Maghreb Arabe a tenu une conférence régionale à Tunis du 8 au 11 novembre 1995, laquelle a recommandé l'adoption d'un programme avec quatre composantes: une banque d'informations sur la désertification; un réseau de suivi des écosystèmes; un centre d'étude; et une unité de suivi de la désertification dans les pays du maghreb. La Tunisie a mené des études sectorielles sur les ressources naturelles et l'Allemagne a contribué à la mise en oeuvre des mesures d'urgences. Un groupe de travail sur la désertification a été mis sur pied.

L'Espagne a apporté son soutien dans des projets sur: les énergies renouvelables et la planification en matière d'énergie au Maroc et en Algérie, pour un montant de US$ 700.000; la gestion intégrée des terres en Mauritanie, Tunisie, Jordanie et Guinée Equatoriale, à hauteur de US$ 1.1 million; et, la gestion des déchets et des égouts en Palestine pour un total de US$ 5.9 millions. L'Italie présenta une description de deux projets qu'elle soutient en Afrique du Nord: un projet de US$ 12 millions, en Tunisie, portant sur le transfert technologique, et un projet de US$ 2.5 millions, en Egypte, sur l'agriculture et le reboisement. Le Japon souligna la nécessité d'avoir, au moins, un projet en Afrique du Nord et déclara souhaiter recevoir une requête d'assistance. US$ 1.6 milliards sont réservés pour les activités en Afrique. La Ligue des Etats Arabes donna des détails sur les travaux de recherche entrepris dans la région. La nécessité d'impliquer les populations touchées dans la mise en oeuvre de la CCD a été démontrée en Algérie où les éleveurs de troupeaux prennent soin de la terre.

Le CILSS déclara que parmi les difficultés que connaît la sous-région, le manque de ressources financières et de coordination des partenaires. Le représentant évoqua nombre d'activités liées aux stratégies de mobilisation des fonds. Le programme d'action du CILSS permettra d'élaborer des outils de prise de décisions et de soutenir l'échange d'information, les PAN et la participation des ONG. Le Mali passa en revue les étapes de sa méthodologie: développement de la conscientisation; ateliers locaux et régionaux; forum national; dissémination des résultats; et, un dernier forum pour l'évaluation du processus, en 1997. Le forum national, qui aura lieu en mars, examinera les questions du partenariat, du financement, de la participation, des mécanismes institutionnel, des dispositions juridiques, de l'aménagement du territoire, de l'environnement urbain et des rapports de synthèse des différents ateliers. Le Sénégal déclara que la première priorité est d'éliminer les entraves qui empêchent le dialogue. Les mesures de décentralisation telles que le nouveau code sur les forêts et le transfert de quelques domaines forestiers étatiques et des fonds à l'administration locale, viennent soutenir les mesures d'urgence contre la désertification. Le PAN du Sénégal fait partie intégrante de cadre global de la planification environnementale qui a commencé avant la signature de la CCD. Un forum national est programmé pour juin 1996.

La France a: signé un accord avec le CILSS portant sur FF 12 millions; accepté d'être le chef de file au Cap Vert et au Tchad; assurer la poursuite de la coopération avec l'OSS; financé la création d'un centre de prévention précoce à Nairobi, d'une valeur de FF 1.6 million; et, contribué à un projet de bois de chauffe au Mali. Le Cap Vert déclara que des élections ont démontré le soutien des communautés locales au programme de lutte contre la désertification. La CCD a été disséminée à l'échelle nationale, des séminaires ont été tenus dans toutes les municipalités et différentes activités ont été menées à l'occasion de la Journée Mondiale de la Désertification. La Suisse mit en relief la nécessité de l'information et de conscientisation et celle de l'adaptation appropriée des nouvelles technologies. La lutte contre la désertification ne semble toujours pas être considérée dans une perspective stratégique par les pays touchés mais à l'avenir, la volonté politique pourrait être plus forte. Il est important d'impliquer d'autres institutions que l'appareil gouvernemental, telle que le secteur privé.

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