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Daily report for 30 November 1998

La crmonie d'ouverture commena par un spectacle culturel donn par un groupe d'enfants sngalais. Dans ses remarques d'ouverture, Hama Arba Diallo, Secrtaire Excutif de la CCD, nota que les objectives de la Convention sont orients vers les besoins fondamentaux des tres humains et en particuliers des plus pauvres. Il dclara que la CCD est innovante et qu'elle vise briser le cercle vicieux de la dsertification et de l'appauvrissement. Il mit en exergue l'engagement de l'ensemble des Parties de la Convention et souligna la ncessit de renforcer la coopration entre le Nord et le Sud et de s'assurer de la mobilisation des ressources.

Intervenant au nom du Secrtaire Gnral de l'ONU, le Sous Secrtaire Gnral Nitin Desai rappela le rle des pays africains dans l'tablissement de la Convention, rle qui donne tout son sens la tenue de la CdP aujourd'hui Dakar. Il prsenta la Convention comme tant focalise sur le dveloppement et sur l'implication et la participation populaire.

Abdou Diouf, Prsident de la Rpublique du Sngal, souhaita la bienvenue aux participants et les remercia d'avoir dcid d'organiser la CdP-2 au Sngal, sur le sol sahlien, ce qui, devait-il ajouter, honore le Sngal et l'Afrique. Il nota que la dsertification affectait prs de 110 pays et plus de 3.600 millions d'hectares de terre dans les zones arides, semi-arides et subtropicales de la plante et qu'elle causait l'quivalent de 42 milliards de pertes conomiques par an. Il mit en relief les problmes que la dsertification pose l'Afrique, et en particulier au Sngal, ainsi que les actions entreprises pour combattre ce phnomne tous les niveaux. Il demanda la CdP qui s'apprte passer la phase oprationnelle, de considrer: la coordination des activits relevant de la CCD, de la CDB et de La CCCC; le financement des programmes d'action, avec une attention particulire la formule conversion de la dette contre la conservation de la nature; et la dfinition prcise du rle et des procdures oprationnelles du Mcanisme Mondial (MM).

PLENIERE D'OUVERTURE

Franchetti Pardo (Italie), au nom du Prsident de la CdP-1, ouvrit les travaux de la CdP-2 et passa en revue le travail ralis depuis la CdP-1, dont: trois runions du Bureau, la ngociation des arrangements d'accueil du Secrtariat avec l'Allemagne, la dsignation de Hama Arba Diallo au poste de Secrtaire Excutif et l'laboration d'un protocole d'accord avec le FIDA concernant l'accueil du MM.

Les dlgus devaient ensuite lire Souty Tour, Ministre de l'Environnement et de la Protection de la Nature du Sngal, comme Prsident de la CdP-2. Prenant la parole son tour, il dclara que la Convention couronnait les efforts visant faire prendre conscience de la gravit du phnomne et instaurer une solidarit permettant de relever les dfis de la dsertification. L'orateur souligna par ailleurs l'inauguration d'une nouvelle approche par la CCD consistant rassembler les participants pour crer des synergies. Il dclara en outre que cette runion devrait donner aux participants l'occasion d'avoir des changes de vue approfondis, entre autres, sur la mise en œuvre et les arrangements institutionnels.

Le Sous-Secrtaire Gnral des Nations Unies charg des Affaires Economiques et Sociales, Nitin Desai, intervenant au nom du Secrtaire Gnral de l'ONU, Kofi Annan, mit en exergue trois dimensions de l'exemplarit de la CCD dans le cadre du suivi de Rio: La CCD montre comment les objectifs environnementaux et ceux du dveloppement peuvent tre servis dans un seul et mme cadre; Rio avait exprim une volont de partenariat entre les pays industrialiss et les pays en dveloppement et cet objectif est tout fait reflt dans la CCD, avec le MM comme expression pratique de cette volont; Le troisime point est la reconnaissance accorde par la CCD et Rio l'interaction entre les thmes sectoriels et intersectoriels. L'orateur indiqua que les Nations Unies continueront accorder une haute priorit cette Convention, qui reprsente un vritable tendard pour le dveloppement durable.

L'INDONESIE, au nom des G-77/CHINE, prsenta la CCD comme l'instrument de dveloppement de grande valeur et affirma que sa mise en application freinera le processus de dsertification et permettra la ralisation des objectifs de dveloppement durable. Il appela la mise en place de programmes nationaux, rgionaux et sous-rgionaux et souligna que des units de coordination rgionales devraient, comme prvu dans les Programmes d'Action Rgionaux, tre tablies et rendues oprationnelles dans les meilleurs dlais possibles pour faciliter la mise en application de la Convention. L'orateur indiqua par ailleurs que les efforts fournis dans le cadre de la lutte contre la dsertification taient complmentaires de ceux fournis dans le cadre de la CDB et des activits d'amlioration des puits d'absorption du carbone menes dans le cadre de CCCC. Il fit part de sa proccupation quant au manque d'enthousiasme de certains partenaires et les appela apporter une assistance financire et institutionnelle l'instar de celle consentie aux autres conventions de Rio. Il regretta que le MM n'ait pas commenc le 1er janvier 1998 comme l'avait dcid la CdP-1. Il dclara qu'il esprait voir la CdP-2 prendre une action pour l'tablissement d'une commission charge de la revue de l'application de la Convention par les Parties et du fonctionnement de ses dispositions institutionnelles la lueur de l'exprience acquise au niveau national, sous-rgional, rgional et international.

L'AUTRICHE, au nom de l'UE, souligna l'importance de la coordination entre les bailleurs de fonds et les pays touchs affirmant que la mise en place d'un outil de coordination refltant les intentions de tous les partenaires rduira la duplication du travail et assurera une dfinition prcise des tches respectives. Le dlgu nota les liens importants et les avantages de la coordination des efforts fournis dans les domaines de la dsertification, de l'eau, des changements climatiques et de la biodiversit. Il appela l'laboration du rle du Secrtariat et indiqua qu'une claire rpartition des tches entre le Mcanisme Mondial et le Secrtariat est ncessaire.

Le CANADA, au nom du JUSCANZ, promit son soutien et sa coopration avec la CdP-2. Masse Lo (ENDA), au nom de la communaut des ONG, dclara que l'adoption de la Dcision 27/COP.1, en tant que rsultat des deux demi-journes de dialogue entre les ONG et la CdP inscrites dans le programme de travail official, constitue une preuve de l'engagement des Parties l'gard du partenariat et un nouveau challenge pour les ONG. Il fit part de la proccupation des ONG quant au retard accus dans l'excution des dcisions de la CdP-1 concernant le MM, notant que si la question de son domicile est rsolue, celles concernant sa forme et ses activits ne le sont pas encore. L'orateur souligna que le MM tait trop important pour tre l'objet d'un dbat procdurier sans fin. Il demanda aux participants de considrer les opportunits prsentes par le FEM, d'autant plus que le MM n'est pas entirement oprationnel. Il appela au soutien de l'atelier prvu sur le FEM et l'interface entre la CCCC et la CCD. Il indiqua que la socit civile, et en particulier les femmes, peuvent jouer un rle important dans l'laboration et l'excution des Programmes d'Action Nationaux, tous les niveaux. Le reprsentant accueillit favorablement l'tablissement d'un bureau ONG au sein du Secrtariat de la Convention pour aider la prparation des contributions des ONG aux futures CdP.

L'EQUATEUR, au nom du GRULAC, dclara que plus de quatre- vingt- dix pour cent des membres du GRULAC ont ratifi la CCD. Il mit en relief son Programme d'Action Rgional qui a men la mise en place d'une unit de coordination rgionale et d'un rseau d'information. Parmi les autres caractristiques: l'laborations des indicateurs et des paramtres, la promotion du savoir traditionnel et l'intgration d'une perspective sexo- spcifique dans les activits. Le dlgu exprima ses rserves concernant le dsquilibre de la distribution budgtaire entre les rgions et concernant la reprsentation au sein du Secrtariat. Il appela une dfinition claire des directives que la CdP-2 doit donner au MM. Il fit part enfin de l'espoir de voir un pays du GRULAC accueillir la CdP-3.

Le Secrtaire Excutif, Diallo, introduisit les documents prpars pour la CdP-2 et prsenta un rapport sur les rcents ateliers et les dernires runions, et notamment le forum interrgional. Il nota que bon nombre de pays ont formul leurs Programmes d'Action Nationaux. Il souligna l'importance des points focaux et des organes de coordination nationale, prcisant que les rcents rapports indiquaient que la faiblesse des points focaux comptait parmi les raisons du retard de l'excution. L'orateur mit en exergue le rle des ONG dans la CCD et du soutien des partenaires du dveloppement. Il affirma que le Secrtariat continuera collaborer avec les Parties durant la phase d'excution.

QUESTIONS RELATIVES A L’ORGANISATION DES TRAVAUX: Le Prsident de la CCD introduisit l'ordre du jour provisoire (ICCD/COP(2)/1) pour adoption. L'UE proposa d'ajouter une rfrence "l'change de vues" concernant la revue de la mise en application de la CCD. Le BENIN, au nom du GROUPE AFRICAIN, nota qu'une runion extraordinaire tait programme pour la discussion de la mise en application et demanda une clarification de la proposition. Aprs des consultations, les dlgus dcidrent que le sujet sera dbattu deux reprises, d'abord au niveau des experts puis dans la runion extraordinaire. Les dlgus s'accordrent pour laisser le Bureau dcider de la manire d'appliquer la dcision et adoptrent l'ordre du jour.

Les groupes rgionaux procdrent ensuite la dsignation des membres du Bureau. Le Groupe Africain dsigna la Tunisie et le Tchad et dclara que le Sngal a un double rle au sein du Bureau, celui de Prsident de la CdP et celui de membre du Bureau. Le Groupe Asiatique dsigna l'Arabie Saoudite et la Jordanie. Le Groupe Europe de l'Ouest et Autres nomma la Belgique et le Canada. Le Groupe Europe de l'Est nota que seuls deux membre du Groupe taient prsents, l'Armnie et l'Azerbadjan, et que par consquent, ils reprsenteront le Groupe. Le Groupe Amrique Latine et Carabes (GRULAC) dsigna Antigua et Barbuda et dclara qu'il annoncera la seconde nomination lors de prochaine session plnire. Mohammad Reza Jabarri (Iran) fut lu Prsident du CST. S'agissant de l'tablissement de la Grande Commission, le Prsident rappela qu'une GC avait t tablie la CdP-1. Le BENIN nota que la GC, si elle est tablie, sera ad hoc en attendant la prise d'une dcision sur la constitution d'un organe subsidiaire de la CdP charg des questions touchant l'application de la Convention.

DANS LES COULOIRS

La premire journe de la CdP-2 a laiss entrevoir des signes prcurseurs de la r-mergence de certaines questions non rsolues et de tensions potentielles. La rpartition des siges au sein du Bureau a t voque parmi les points susceptibles d'tre revisits. L'un des dlgus fait part de ses rserves quant au retard que la rsolution de cette question risque de causer au dtriment de sujets de fond plus importants. Il devait toutefois noter que l'appel de l'Afrique pour l'obtention de trois siges permettrait d'assurer le vote majoritaire au sein du Bureau et de garantir que les intrts des pays les plus touchs seraient maintenus sous les lumires. Une autre question non rsolue, l'adhsion au sein du Groupe Asiatique, rapparue comme un obstacle pour sa tentative de tenir une runion, au moment o l'apparition de l'ambassadeur de Taiwan au Sngal provoquait un certain remous dans les couloirs.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

PLENIERE: La Plnire se runira partir de 9h30 dans la Salle Plnire pour considrer, entre autres sujets, celui de l'tablissement de la Grande Commission et de la dsignation de son prsident et du rapporteur du Bureau.

GRANDE COMMISSION: Aprs la dcision de la Plnire d'tablir la GC, cet organe se runirait ds aujourd'hui.

COMITE DE LA SCIENCE ET DE LA TECHNOLOGIE: Le CST se runirait partir de 9h30. Consulter le "Journal" pour confirmer l'heure et le lieu. L'ordre du jour appelle le CST entamer ses travaux par l'examen des points en suspens et l'laboration du fichier d'experts.

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