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Daily report for 7 December 1998

Le Vice-Prsident Ali Saad Altokhais (Arabie Saoudite) ouvrit les travaux de la Plnire et introduisit les orateurs de la matine. Le JAPON nota que sur la base de la rcente dcision prise par la Dite nippone, le Japon deviendra Partie de la CCD partir du 10 dcembre 1998. Le dlgu donna un aperu sur la coopration entretenue par son pays dans le domaine de la lutte contre la dsertification et des questions qui s'y rapportent, y compris sur la seconde Confrence Internationale de Tokyo sur le Dveloppement Africain qui a eu lieu au mois d'octobre dernier et prsenta les solutions devant tre apportes aux problmes environnementaux comme formant un thme transversal pour l'avancement du dveloppement. L'orateur devait souligner par ailleurs l'importance de l'utilisation efficace et efficiente des ressources limites. La BANQUE MONDIALE mit en exergue les efforts dans le domaine de la lutte contre la dgradation des sols et la gestion des terres, notant que la dsertification devait tre aborde dans une perspective la fois dveloppementale et environnementale. Le reprsentant indiqua que les procdures internes de l'institution lui permettaient de s'assurer de la reprsentation des considrations environnementales et sociales dans ses activits. Il loua le FIDA pour son rle dans la promotion du Mcanisme Mondial, fit tat de ses efforts de collaboration en tant qu'agence d'excution du FEM et indiqua que la CCCC tait susceptible de faire des projets de mise en valeur des sols autant de projets ligibles dans le cadre du Mcanisme pour un Dveloppement Propre.

Le reprsentant d'une ONG parla au nom des participants la 12me Session du Forum Mondial sur la Biodiversit tenu les 5 et 6 dcembre 1998 Dakar. Plus de 160 participants reprsentant les institutions de recherche, d'ducation et de gestion des ressources, le secteur priv, le gouvernement, les ONG et les communauts locales devaient prendre part ses travaux. La Runion consista en quatre ateliers sur les innovations en matire de financement, sur les liens entre la biodiversit et la dsertification, sur les liens entre les changements climatiques et la dsertification et sur les savoirs traditionnels.

Le Forum recommanda la CdP de la CDD: d'aider les Parties minimiser les cots et par l mme rduire les pressions sur les sources de financement disponibles, en collaboration avec d'autres processus et conventions; de soutenir la participation des communauts indignes et locales aux runions et discussions de la CCD; d'encourager le FEM financer la mise en application de la CCD; de faciliter le dialogue entre les organes subsidiaires des trois Conventions de Rio au niveau des interconnections scientifiques et technologiques; d'tablir des synergies entre les conventions ayant trait la biodiversit et la dsertification; et de dvelopper, dans le domaine des savoirs traditionnels, des liens de collaboration avec le groupe de travail ouvert de la CDB sur le savoir traditionnel rcemment form, en tenant compte de la protection des droits de proprit intellectuelle. Des recommandations y devaient galement tre adresses aux gouvernements nationaux et aux agences qui en relvent: d'explorer des sources de financement innovantes pour la facilitation de la mise en œuvre de la CCD au niveau local, national et rgional; de dvelopper des mcanismes permettant aux communauts indignes de participer dans les processus dcisionnels; et d'accrotre leur accs l'aide financire.

DECISIONS DU CST: Le Prsident du CST, Jabbari, introduisit les projets de dcision (ICCD/COP(2)/L.1-4, L.4/Rev.1 et CRP.3). les dlgus procdrent l'adoption des dcisions suivantes telles qu'amendes par le CRP.3: le Fichier d'Experts Indpendants (L.1), Les Autres Organes Menant un Travail Similaire celui Envisag pour le CST (L.1), Etude d'Evaluation des Rseaux, Institutions, Agences et Organes Existants (L.1), et Les Repres et les Indicateurs (L.2). L'ALGERIE demanda s'il tait appropri que le travail sur les repres et les indicateurs, qui relve du Secrtariat, soit confi aux Parties.

Dans la dcision concernant le Programme de travail du CST, l'UE proposa d'ajouter "la gestion des eaux et des sols" comme thme pour le CST-3 et d'indiquer que la runion intersession du Bureau doit tre organise "dans la limite des ressources disponibles." La SUISSE proposa l'adjonction d'un nouveau paragraphe appelant les Parties soumettre des contributions concernant leurs propres expriences avec les systmes de tldtection prcoces, au plus tard le 31 mars 1999, pour faciliter les dbats du CST-3. Le Prsident du CST fit remarquer que la seconde proposition de l'UE et la proposition de la Suisse n'avaient pas t abordes durant les discussions du CST. Le Prsident requit des dlgus de tenir des consultations officieuses et de diffrer l'adoption une date ultrieure. La considration de la dcision sur le savoir traditionnel (L.4/Rev.1) fut reporte en attendant l'laboration de la seconde rvision de texte.

LA GRANDE COMMISSION

La GC devait se runir officieusement l'aprs-midi. Six projets de dcision prpars par le G-77/Chine furent distribus aux dlgus. Les dlgus dbattirent du point de savoir s'ils taient prts pour une premire lecture des dcisions. Un certain nombre d'intervenants soulignrent le fait qu'il ne restait pas beaucoup de temps avant la clture de la CdP-2 et leur souhait d'viter le recours des sances nocturnes, et proposrent que les discussions soient entames sans outre dlai. Parmi les motifs prsents par ceux qui n'taient pas en faveur du dmarrage de la premire lecture: le fait que les textes n'taient disponibles qu'en langue anglaise uniquement, le besoin de revoir les projets et le fait que certains taient en train d'laborer des projets de dcision qu'il fallait considrer en mme temps que les autres. Le Secrtariat dclara que les six projets du G-77/Chine plus trois autres seront disponibles dans toutes les langues des Nations Unies, mardi. Les autres groupes taient encourags faire circuler officieusement leurs projets.

Le Prsident proposa d'tablir trois groupes officieux pour des runions informelles conduites par des prsidents officieux. Ces groupes seraient chargs d'examiner les projets de dcision et les papiers officieux des groupes rgionaux et d'intrt. Les thmes officieux seraient les arrangements juridiques et les arrangements institutionnels et d'application. Le groupe informel charg des arrangements juridiques, dont le prsident officieux sera David Johansson (Finlande), abordera la question des arrangements institutionnels avec le Secrtariat, l'accord avec l'Allemagne concernant le sige du Secrtariat, les annexes relatives l'arbitrage et la conciliation, le Protocole d'Accord avec le FIDA concernant le MM, et les rgles de procdure en suspens. Le groupe sur les arrangements d'application, dont le prsident officieux sera Harold Acemah (Ouganda), se penchera sur le programme de travail de la CdP-3, les procdures devant rgir la communication et l'information, la stratgie moyen terme et le MM. Le groupe charg des arrangements institutionnels, dont la prsidence officieuse sera assure par Thrse Adam (Suisse), examinera les annexes rgionales de mise en œuvre, la collaboration avec d'autres conventions et la revue de l'application.

Quelques dlgus notrent qu'un groupe restreint tait dj form pour l'examen du budget, ce qui portait le nombre total des groupes quatre, et proposrent d'assigner les thmes prvus pour le groupe informel sur les arrangements institutionnels aux deux autres groupes informels. Le groupe charg des arrangements juridiques se vit ainsi provisoirement confier la revue de l'application et la collaboration avec d'autres conventions; et le groupe charg des arrangements d'application acquit le thme des annexes rgionales de mise en œuvre. Le Prsident prcisa que cette rpartition n'tait pas dfinitive.

LA TABLE RONDE INTERPARLEMENTAIRE

Trente-six parlementaires issus de 22 pays, deux organisations intergouvernementales et une ONG devaient prendre part aux sances du matin et de l'aprs-midi de la Table Ronde Interparlementaire tenue l'invitation du Secrtariat de la CCD, de l'Assemble Nationale du Sngal et de l'Union Interparlementaire pour discuter du processus de mise en œuvre de la Convention et mettre un projet de dclaration pour la CdP-2. Cheikh Abdoul Kadre Cissokho, Prsident de l'Assemble Nationale du Sngal, prsida la Table Ronde. Tana de Zulueta (Italie), Ohki Hiroshi (Japon), Hugo Andres Araujo de la Torre (Mexique) et Grant Chapman (Australie) servirent en qualit de Vice-Prsidents et Jean Ziegler (Suisse) en qualit de Rapporteur. Le Secrtaire Excutif, Diallo, dclara qu'il esprait voir le dbat fournir un enrichissement quant la contribution que les parlementaires peuvent apporter la mise en application de la Convention et un clairage sur le rle des lgislateurs dans l'amlioration de la prise de conscience. Un participant ajouta que les parlementaires devaient galement corriger la dsinformation.

Les Parlementaires notrent le lien entre la lutte contre la dsertification et la lutte contre la pauvret et diffrentes autres proccupations socioconomiques, ainsi que le rapport entre la lutte contre la dgradation des sols et le dveloppement durable. Certains d'entre eux affirmrent que la CCD tait troitement lie aux deux autres Conventions de Rio et appelrent leur traitement de manire galitaire.

Les Parlementaires appelrent par ailleurs une politique globale rationnelle permettant de rcolter les multiples avantages au niveau national. Ils devaient galement souligner la ncessit d'une meilleure prise de conscience publique du phnomne de la dsertification tous les niveaux. Le besoin en matire d'information, y compris l'intgration de la sagesse traditionnelle dans les connaissances modernes en matire de dsertification, fut mis en relief. Certains intervenants dclarrent que les parlementaires devaient s'auto-duquer sur le sujet, de manire devenir plus actifs au niveau de la mise en œuvre. Plusieurs d'entre eux encouragrent l'laboration et l'excution de plans d'action nationaux, sous-rgionaux et rgionaux.

Un orateur dclara que la rsolution des problmes de dsertification ncessitait un renforcement des capacits tous les niveaux. Plusieurs participants affirmrent qu'il tait ncessaire de mettre en place une structure de financement fiable au niveau national et multilatral et de rorienter les ressources vers les institutions qui luttent contre la dsertification. L'un d'eux appela l'tablissement d'une coopration entre les parlementaires du Nord et du Sud aux fins de rduire l'cart entre la minorit riche et la majorit pauvre, affirmant que "c'est la libert qui oppresse et c'est la loi qui libre!" Beaucoup appelrent des stratgies d'changes dans le domaine de la dette, en particulier pour les pays les moins avancs, comme alternative pour le financement de la mise en œuvre des plans de gestion environnementale.

D'autres exhortrent les pays, et notamment les pays donateurs, ratifier la Convention. Un parlementaire dclara que pour que la CCD puisse tre rellement considre comme une convention caractre mondial, une cinquime annexe doit tre labore pour prendre en considration les Parties d'Europe Centrale et de l'Est. Certains appuyrent la tenue de nouvelles sessions parlementaires dans les futures CdP. A la fin de la journe, les parlementaires planchrent sur un projet de dclaration dans lequel ils affirmaient leur engagement contribuer entirement la mise en œuvre de la CCD, entre autres: en apportant leur soutien la lgislation en matire de lutte contre la dsertification; en souscrivant la promotion des politiques et au renforcement des cadres institutionnels favorables au dveloppement de la coopration entre les pays touchs; en appuyant le renforcement des politiques sociales et de l'ducation, de la sant et de la conscentisation publique; et en souscrivant aux initiatives des agences, des pays donateurs et des socits civiles aux fins d'accrotre l'aide financire destine la promotion du dveloppement durable dans les cosystmes fragiles.

Ils s'y engagent promouvoir: la formulation de la lgislation nationale et l'harmonisation avec les dispositions de la Convention; l'intgration de la lutte contre la dsertification dans les programmes nationaux et dans celui des organisations rgionales et sous-rgionales; la formulation de programmes d'action dans les pays en dveloppement touchs; et l'adoption de mesures pratiques pour l'intgration des disciplines de protection environnementale. Un appel urgent y est lanc: aux entits du monde des affaires et des finances soutenir la mobilisation des ressources financires ncessaires la lutte contre la dsertification; aux institutions acadmiques, la communaut scientifique et aux centres de recherche soutenir les diverses tches de la mise en application de la Convention dans les pays en dveloppement touchs; et au Secrtariat de la CCD poursuivre les actions entreprises en faveur des pays touchs. Le projet de dclaration fut adopt, moyennant quelques amendements mineurs, comme la Dclaration de Dakar.

DANS LES COULOIRS

Les dlgus avaient, vendredi, quitt le centre de confrence sur la promesse de huit projets de dcision du G- 77/Chine et y sont retourns, lundi, pour dcouvrir que le groupe s'apprte en soumettre dix-neuf. D'autres groupes sont galement susceptibles de faire circuler des projets de dcision; L'UE en a labor quatre et travaille, croit-on savoir, sur quelques autres. Les dlgus ont planch sur la manire d'organiser des groupes restreints aux fins de faciliter les ngociations autour de ces projets, ainsi que sur leur ncessit, et anticipent une acclration du rythme de la CdP-2. Les groupes officieux sur les questions budgtaires et juridiques devaient se runir lundi dans la soire.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

SEGMENT SPECIAL: Trente-sept orateurs sont susceptibles de traiter des voies et moyens de promouvoir l'application effective et en temps opportun de la Convention, durant les sances du matin et de l'aprs-midi du Segment Spcial.

GRANDE COMMISSION: La GC se runirait ce matin.

PROJETS DE DECISION ET GROUPES OFFICIEUX: Neuf projets de dcision sont susceptibles d'tre distribus titre de document "L". Plusieurs groupes rgionaux et d'intrt sont galement susceptibles de distribuer les projets de dcisions qu'ils sont en train d'laborer. Les trois groupes officieux se runiraient en fonction des besoins.

CONCERTATION FRANCOPHONE: Le Ministre sngalais de l'Environnement et de la Protection de la Nature invite les Ministres et les Chefs de Dlgations des pays d'expression franaise se runir de 16:00 17:15 en Salle B 01.

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