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Summary report, 30 November – 11 December 1998

UNCCD COP 2

Les dlgus prs de la Deuxime Confrence des Parties (CdP- 2) de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Dsertification (CCD) se sont runis Dakar, Sngal, du 30 novembre au 11 dcembre 1998. Le Comit de la Science et de la Technologie (CST) s'est runi paralllement la CdP du 1er au 4 dcembre. Les dlgus devaient approuver les arrangements tablissant les liens institutionnels entre la Convention et le Secrtariat de l'ONU et l'accord avec le Gouvernement Allemand concernant le sige o le Secrtariat est prvu d'amnager dbut 1999. La CdP devait par ailleurs approuver les ajustements apports son budget et adopter les rgles de procdure en suspens concernant les membres du Bureau, gardant toutefois entre crochets le libell portant sur le vote majoritaire, en l'absence d'un consensus. Les pays d'Europe Centrale et de l'Est ont t invits soumettre la CdP-3 un projet d'annexe de mise en œuvre rgionale.

De son cot, le CST a tabli un groupe spcial charg du suivi de son dbat sur les liens entre les connaissances traditionnelles et modernes. Les dlgus ont examin, mais dfr la CdP-3 des dcisions concernant la stratgie moyen terme du Secrtariat, l'adoption du protocole d'accord entre la CdP et le FIDA au sujet du Mcanisme Mondial (MM) et la proposition du G-77/Chine d'tablir un Comit charg de la Revue de l'Application de la Convention. Les dlgus devaient exprimer leur satisfaction concernant le dbat men par le CST sur l savoir traditionnel, sur sa discussion informelle sur la mise en œuvre exprimentale des PAN et les sances de dialogue avec les ONG autour de ces deux thmes. Les rflexions concernant la capacit de la CdP et du CST traduire leurs dlibrations en actions doivent toutefois attendre; le dmarrage tardif de l'tude conduite par le PNUE, de l'valuation des rseaux existants et de l'opration du Mcanisme Mondial auxquels avait appel la CdP-1 a handicap les discussions de fond sur les premiers fruits des dlibrations du CST et de la CdP.

BREF HISTORIQUE DE LA CONVENTION

La Convention sur la Lutte Contre la Dsertification fut adopte le 17 juin 1994 et ouverte la signature en octobre de la mme anne Paris. Trois mois aprs la rception de sa cinquantime ratification, la Convention devait entrer en vigueur le 26 dcembre 1996. A la date du 22 octobre 1998, 144 pays ont ratifi la CCD.

La Convention reconnat: les aspects physiques, biologiques et socio-conomiques de la dsertification; l’importance de la rorientation du transfert technologique de manire le rendre plus adapt la demande; et de l’implication des populations locales. L'lment central de la CCD est le dveloppement de programmes d’action nationaux, sous rgionaux et rgionaux par les gouvernements nationaux en coopration avec les bailleurs de fonds, les populations locales et les ONG. L’objectif de l’utilisation de l’approche novatrice "ascendante" et consistant impliquer les populations touches par la dsertification dans les processus dcisionnels, vise faciliter la mise en application effective de la Convention.

NEGOCIATION DE LA CONVENTION: En 1992, l’Assemble Gnrale de l’ONU, comme requis par la Confrence des Nations Unies sur l’Environnement et le Dveloppement (CNUED), adopta la Rsolution 47/188 qui appelait l’tablissement d’un Comit Intergouvernemental de Ngociation pour l'laboration d'une Convention Internationale sur la Lutte Contre la Dsertification dans les pays gravement touchs par la scheresse et/ou la dsertification, particulirement en Afrique (CIND). Lors de la session organisationnelle du CIND qui eut lieu en janvier 1993, les dlgus devaient lire l’Amb. Bo Kjelln (Sude) la prsidence du Comit. Entre mai 1993 et juin 1994, le CIND se runit cinq reprises durant lesquelles les dlgus laborrent la Convention assortie de quatre Annexes Rgionales pour l’Afrique, l’Asie, l’Amrique Latine et les Carabes, et la Nord-Mditerrane. La Convention fut adopte le 17 juin 1994, accompagne de rsolutions recommandant une action urgente pour l'Afrique et des arrangements intrimaires pour la priode allant de l’adoption de la CCD son entre en vigueur.

LA PERIODE INTERIMAIRE: En attendant l’entre en vigueur de la CCD, le CIND devait se runir 6 reprises entre janvier 1995 et aot 1997 pour entendre les rapports d’avancement de l’action d’urgence mene en Afrique et des mesures intrimaires entreprises dans les autres rgions, et pour engager les prparatifs de la CdP-1. Les prparatifs inclurent la discussion de sujets tels que les programme et budget du Secrtariat, les fonctions du Mcanisme Mondial et les arrangements administratifs qui s’y rapportent, l’lection du domicile du Secrtariat Permanent et l’tablissement du Comit de la Science et de la Technologie. En dpit des progrs considrables raliss, en particulier dans le domaine de la coopration scientifique et technique, certaines questions importantes n’taient toujours pas rsolues la fin de la dernire session du CIND. Ainsi, la question des taille et composition du Bureau de la CdP fut laisse la dcision de la CdP-1, tout comme les questions concernant l’institution d’accueil du Mcanisme Mondial et certaines de ses fonctions.

PREMIERE CONFERENCE DES PARTIES: La Premire Confrence des Parties (CdP-1) de la CCD se runit Rome, en Italie, du 29 septembre au 10 octobre 1997. Le Comit de la Science et de la Technologie devait tenir simultanment sa premire session les 2 et 3 octobre. D'autres vnements parallles devaient inclure: le forum des ONG, le forum international des maires, un sminaire pour les mdias et une exposition de bandes dessines. Cent deux Etats soumirent leurs instruments de ratification la date requise et participrent en tant que Parties de la Convention. A la date du premier jour de la CdP-1, 113 pays avaient soumis leurs instruments de ratification. Les ordres du jour de la CdP-1 et du CST-1 portrent principalement sur les questions d'organisation. Les dlgus choisirent Bonn, Allemagne, comme domicile du Secrtariat Permanent, et le Fonds International pour le Dveloppement Agricole (FIDA) comme l'organisation devant administrer le Mcanisme Mondial. Sur recommandation du CST, la CdP tablit un groupe spcial pour la supervision de la continuation du processus d'valuation des repres et indicateurs et dcida de charger le CST-2 d'examiner les liens entre les savoirs traditionnels et la technologie moderne. Cinq runions Plnires furent consacres un Segment de Haut Niveau et une, au dialogue entre les organisations non gouvernementales (ONG) et les dlgus sur l'dification des partenariats dans le cadre de la CCD. La proposition de l'Argentine appelant consacrer les runions Plnires des futures CdP des dialogues similaires avec les ONG fut galement adopte. Alors que satisfaits, dans leur majeure partie, des rsultats de la session, les dlgus dclarrent attendre la CdP-2 pour aller plus en profondeur dans les questions de fonds touchant la lutte contre la dsertification.

COMPTE-RENDU DE LA CdP-2

La Seconde Confrence des Parties de la Convention sur la Lutte contre la Dsertification commena par une crmonie d'ouverture le lundi matin, 30 novembre 1998. Abdou Diouf, Prsident de la Rpublique du Sngal, y souhaita la bienvenue aux participants et les remercia d'avoir organis la CdP-2 au Sngal, sur le sol sahlien. Il mit en relief les problmes que la dsertification pose l'Afrique et au Sngal en particulier, ainsi que les actions menes tous les niveaux dans le cadre de la lutte contre ce phnomne. Il suggra la CdP de considrer, l'heure o elle avance vers sa phase oprationnelle, la manire de coordonner les activits inscrites dans le cadre de la CCD, de la Convention sur la Diversit Biologique (CDB) et de la Convention-Cadre sur les Changements Climatiques (CCCC) et de parvenir une dfinition du Mcanisme Mondial.

Au cours de la Plnire d'ouverture, lundi aprs-midi, les dlgus devaient lire Souty Tour, Ministre Sngalais de l'Environnement et de la Protection de la Nature, Prsident de la CdP-2. Il dclara que cette runion devait donner aux participants l'occasion d'avoir des changes de vue approfondis sur la mise en œuvre et les arrangements institutionnels. Le Sous-Secrtaire Gnral des Nations Unies charg des Affaires Economiques et Sociales, Nitin Desai , intervenant au nom du Secrtaire Gnral de l'ONU, Kofi Annan, souligna trois dimensions de l'exemplarit de la CCD dans le cadre du suivi de Rio: la CCD montre comment les objectifs en matire d'environnement et de dveloppement peuvent tre servis dans un seul et mme cadre; elle reflte le partenariat tabli Rio entre les pays industrialiss et les pays en dveloppement; et, elle reconnat l'interaction entre les thmes sectoriels et les thmes transversaux. Prenant la parole son tour, le Secrtaire Excutif de la CCD, Hamma Arba Diallo, devait introduire les documents labors pour la CdP-2 et prsenter un rapport sur les runions et les ateliers organiss rcemment et notamment sur le forum inter-rgional. Il souligna l'importance des points focaux et des organes de coordination nationaux, notant que de rcents rapports indiquaient que la faiblesse des points focaux constituait l'une des raisons des retards constats dans la mise en œuvre. Il souligna galement que le Secrtariat continuera collaborer avec les Parties durant la phase d'excution. Tout au long des deux semaines de la runion, les dlgus devaient se runir en Plnire, en Grande Commission (GC) avec ses trois groupes de ngociation officieux, et au sein du CST pour dbattre des points de l'ordre du jour de la CdP et des projets de dcisions ventuels qui s'y rapportent. Le Comit de la Science et de la Technologie (CST) se runit du 1er au 4 dcembre. Les dlgus devaient galement dialoguer avec les ONG durant deux sances de la GC, d'une demi-journe chacune, les 3 et 10 dcembre. Un dbat officieux sur les expriences vcues avec les Programmes d'Action Nationaux (PAN) eut lieu le 4 dcembre. Le 7 dcembre, des parlementaires de 21 pays devaient participer la Table Ronde Interparlementaire sur la contribution qu'ils peuvent apporter la mise en œuvre de la Convention. Un Segment Spcial, durant lequel des ministres, des officiels gouvernementaux de haut rang et les reprsentants des organisations intergouvernementales devaient aborder les voies et moyens d'appliquer la CCD, eut lieu les 8 et 9 dcembre. Le rapport ci-aprs prsente les dlibrations en trois sections: les dlibrations de la Plnire, celles de la GC et celles du GST. Les rapports de la GC et du CST sont articuls sur les discussions menes par les dlgus autour des dcisions de la CdP-2.

LES DELIBERATIONS DE LA PLENIERE

LES QUESTIONS DE PROCEDURE ET D'ORGANISATION: Le 30 novembre, le Prsident de la CdP introduisit l'ordre du jour provisoire (ICCD/COP(2)/1) pour adoption. L'UE proposa d'y ajouter une rfrence un "change de points de vue" concernant la revue de la mise en œuvre de la CCD. Le BENIN, au nom du Groupe Africain, nota qu'un Segment Spcial tait programm pour dbattre de la mise en œuvre. Aprs des consultations, les dlgus se mirent d'accord pour discuter de la question un niveau d'experts, et dans le Segment Spcial, et adoptrent l'ordre du jour. Les dlgus s'accordrent sur l'tablissement d'une Grande Commission (GC). Le BENIN dclara que cette dernire aurait un caractre ad hoc, en attendant qu'une dcision soit prise pour former un organe subsidiaire de la CdP charg des questions touchant la mise en œuvre de la Convention.

Les dlgus devaient ensuite procder l'adoption de l'ordre du jour du CST (ICCD/CdP(2)/CST/1) et la nomination des membres du Bureau. Le Groupe Africain dsigna la Tunisie et le Tchad et indiqua que le Sngal aura un double rle, celui de Prsident et celui de membre du Bureau. Le Groupe Asiatique dsigna l'Arabie Saoudite et la Jordanie. Le Groupe de l'Europe de l'Ouest et autres dsigna la Belgique et le Canada. Le Groupe de l'Europe de l'Est dsigna l'Armnie et l'Azerbadjan. Le Groupe d'Amrique Latine et des Carabes dsigna Antigua et Barboude et l'Argentine. Mohammad Reza Jabbari (Iran) fut lu Prsident du CST. Les nominations dpassrent le nombre 9 des membres du Bureau, prvu par le rglement intrieur. Aprs des consultations officieuses, menes le mardi 1er dcembre, les dlgus devaient approuver 9 nominations au poste de Vice- Prsidents du Bureau: John Ashe (Antigua et Barboude), Maria Julia Alsogaray (Argentine), Jafarov Ogtay (Azerbadjan), Samvel Baloyan (Armnie), Marc Gedopt (Belgique), Olivier Jalbert (Canada), Abdelmajid Khabour (Jordanie), Ali Saad Altokhais (Arabie Saoudite) et Hatem Ben Salem (Tunisie). Marc Gedopt fut lu Prsident de la GC et Samvel Baloyan fut lu au poste de Rapporteur.

Le 1er dcembre, les dlgus procdrent l'accrditation des OIG et des ONG listes dans le document ICCD/COP(2)/12. Le vendredi 4 dcembre, ils accordrent le statut d'observateur de nouvelles organisations internationales, tel que propos dans le document ICCD/COP(2)/12/Add.1.

LES DECLARATIONS DES PARTIES ET DES OBSERVATEURS: Les Parties signataires et les observateurs devaient prsenter des dclarations dans plusieurs runions Plnires, au cours de la CdP-2. Lors de la Plnire d'ouverture, l'INDONESIE, au nom du G-77/CHINE, appela l'laboration de programmes nationaux, rgionaux et sous-rgionaux et souligna la ncessit de mettre en place, dans les meilleurs dlais des units de coordination rgionales pour faciliter la mise en œuvre. Le dlgu fit part de sa proccupation quant au manque d'enthousiasme manifest par certains partenaires et les appela fournir une assistance financire et institutionnelle. Il regretta que le Mcanisme Mondial n'ait pas commenc ses oprations le 1er janvier 1998, comme dcid par la CdP-1. Il souhaita voir la CdP-2 prendre une action dcisive pour l'tablissement d'un comit charg de la revue de l'application de la Convention et de ses arrangements institutionnels.

Intervenant au nom de l'UE, l'AUTRICHE souligna l'importance de la coordination entre les bailleurs de fonds et les pays touchs et affirma qu'un outil de coordination refltant l'intention de tous les partenaires rduira les doubles emplois et assurera une dfinition prcise des tches respectives. Le dlgu nota par ailleurs les liens importants et les avantages des efforts de coordination entre la dsertification, l'eau, les changements climatiques et la biodiversit. Il appela laborer davantage le rle du Secrtariat et une rpartition claire du travail entre le Mcanisme Mondial et le Secrtariat.

Le CANADA, au nom du JUSCANZ, promit son soutien et sa coopration la CdP-2. L'EQUATEUR, au nom du GRULAC, mit l'accent sur son Programme d'Action Rgionale (PAR) qui a conduit la mise en place d'une unit de coordination rgionale et d'un rseau d'information rgional. L'orateur fit part de ses rserves concernant le dsquilibre de la rpartition budgtaire entre les rgions et de la reprsentation au sein du Secrtariat. Masse Lo (ENDA), au nom de la communaut des ONG, dclara que les dialogues prvus entre les ONG et la CdP tmoignent de l'engagement des Parties tablir des partenariats et prsentent un nouveau challenge pour les ONG. Il exprima la proccupation des ONG concernant les retards dans l'opration du Mcanisme Mondial et demanda aux participants de prendre en considration les opportunits offertes par le Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM), compte tenu, en particulier, du fait que le Mcanisme Mondial n'est pas pleinement oprationnel. Il souligna le rle important de la socit civile dans la cration et l'excution des PAN tous les niveaux et se flicita enfin de la mise en place d'un bureau ONG au sein du Secrtariat de la Convention.

Dans d'autres dclarations Plnires, l'ARGENTINE souligna la ncessit de disposer d'un Secrtariat solide et efficace dot de fonctions claires, diffrentes mais coordonnes avec celles du Mcanisme Mondial et appela un quilibre entre les rgions, dans le budget. ISRAEL attira l'attention sur l'tablissement d'un centre d'informations capable de produire des images satellitaires interprtables, en temps rel, des zones arides du Moyen-Orient, d'Asie et d'Afrique. La FEDERATION RUSSE, appuye par l'ARMENIE et l'AZERBAIDJAN, appela des progrs dans la dfinition d'une cinquime annexe de mise en œuvre rgionale. L'AZERBAIDJAN affirma qu'une aggravation de la dsertification a rsult des guerres en Europe de l'Est. La ROUMANIE annona qu'elle a ratifi la CCD et commenc travailler sur son PAN. La SYRIE mit en exergue les activits menes aux plans national et rgional dans le domaine de la lutte contre la dsertification. Le JAPON attira l'attention sur le fait qu'il soit devenu Partie signataire le 10 dcembre 1998 et appela les Etats-Unis et d'autres Parties non vises conclure le processus d'accession au statut de Parties signataires.

LES DECLARATIONS DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES: Un certain nombre de reprsentants d'organisations internationales devaient galement s'adresser la Plnire de la CdP. La Convention de RAMSAR dclara que plusieurs terres humides se trouvaient dans les zones arides de la plante et encouragea la coordination des activits qui s'y rapportent, aux niveaux national et international. L'orateur mit en relief le protocole d'accord qui a t labor pour les Secrtariats de Ramsar et de la CCD. Faisant tat de son Accord de Coopration avec la CCD, la Convention sur la Diversit Biologique (CDB) souligna l'importance de la coopration pour la rduction des fardeaux et l'optimisation des ressources limites des Parties signataires et des conventions. L'orateur mit en exergue l'interdpendance de la perte de la biodiversit, de la dforestation, de la dgradation des sols et de la dsertification, et nota que la question des zones arides sera examine la CdP-5 de la CDB.

La LIGUE DES ETATS ARABES dcrivit les efforts du Centre Arabe d'Etude des Zones Arides et des Terres Sches visant contenir les effets de la scheresse et de la dsertification et rhabiliter les zones arides. L'orateur souligna la ncessit de la coopration et de la participation des populations locales et des ONG dans la mise en œuvre de la CCD. L'AUTORITE INTERGOUVERNEMENTALE CHARGEE DU DEVELOPPEMENT (IGAD) dcrivit ses diverses activits, y compris l'tude de faisabilit sur la mise en place d'un fonds de facilitation sous-rgionale pour identifier les ressources financires et tablir des rserves financires accessibles et l'tude mene sur l'implication du secteur priv dans la mise en œuvre de la CCD. L'ORGANISATION METEOROLOGIQUE MONDIALE (OMM) appela la CdP inclure dans son ordre du jour les mcanismes de coopration entre la CCD, la CDB et le Groupe Intergouvernemental sur l'Evolution Climatique (GIEC), et l'amlioration des dispositifs d'observation systmatique. La FAO dclara tre en train d'laborer un programme d'action focalis sur: l'assistance dans la mise en œuvre des PAN; le soutien technique des rseaux oprant dans le domaine de la dsertification; l'laboration et la diffusion des bonnes pratiques techniques; la mise en place d'un systme d'information pour aider les prises de dcisions; et, le soutien technique au profit des organes de la CCD. L'UNESCO dclara qu'un protocole d'accord entre l'UNESCO et le Secrtariat de la CCD tait en cours d'laboration pour servir de cadre des activits conjointes, en particulier celles inscrites dans les domaines programmatiques de l'ducation, de la science et de la culture, du mandat de l'UNESCO. Le PNUE mit en relief les voies et moyens travers lesquels il pouvait aider les Parties dans leur lutte contre la dsertification, et notamment travers: l'valuation et l'laboration de rapports environnementaux; la collecte et l'change des donnes scientifiques et techniques; la facilitation de la coopration rgionale; la participation de la socit civile; l'assistance dans la cration de synergies entre les conventions; et, la garantie du financement du FEM. La BANQUE MONDIALE mit l'accent sur ses efforts dans le domaine de la gestion et de la lutte contre la dgradation des sols et indiqua que les procdures internes garantissent la reprsentation des proccupations environnementales et sociales dans ses activits. L'orateur nota ses efforts de collaboration en tant qu'agence d'excution du FEM et dclara que la CCCC pourrait rendre les projets inscrits dans le cadre de la lutte contre la dgradation des sols ligibles en tant que projets du Mcanisme pour un dveloppement propre.

LE SEGMENT SPECIAL: Le Segment Spcial fut runi les mardi 8 et mercredi 9 dcembre. 82 orateurs devaient y traiter des voies et moyens permettant de mettre en œuvre la CCD. La premire liste d'intervenants inclut 18 ministres, 56 officiels gouvernementaux et 8 reprsentants d'organisations internationales. Les dlgus abordrent un large ventail de sujets, gnralement focaliss sur les domaines suivants: les questions touchant l'accession la CCD; la coopration internationale et l'action des pays industrialiss; et, les activits nationales menes dans le cadre de leurs PAN et les questions prioritaires.

Plusieurs dlgus soulignrent les questions touchant l'accession la CCD. La FEDERATION DE RUSSIE et un certain nombre de pays d'Europe Centrale et de l'Est apportrent leur appui l'laboration d'une cinquime annexe de mise en œuvre pouvant, selon eux, acclrer l'accession de certains pays la CCD. La REPUBLIQUE DE COREE soumettra la CCD son Assemble Nationale dans le courant de l'anne prochaine. Le BENGLADESH appela les pays qui ne l'ont pas encore fait accder la CCD, en particulier les pays donateurs. Le reprsentant des ETATS- UNIS fit part de son espoir de participer la CdP-3, en qualit de Partie signataire.

Les orateurs devaient galement voquer les thmes institutionnels de la CCD. Par exemple, l'ARGENTINE appela la dfinition d'instruments permettant de faciliter le Mcanisme Mondial et un engagement en faveur du soutien financier et technique du CST. Le G-77/CHINE, la GAMBIE, l'EGYPTE, le BOTSWANA et le PEROU, entre autres, soulignrent la ncessit de la mise en opration du Mcanisme Mondial, ds 1999 et appelrent les pays fournir des ressources pour la ralisation de cet objectif. Le G-77/CHINE dclara qu'un Secrtariat fort tait essentiel pour l'application de la Convention. La MAURITANIE dclara que le Secrtariat de la CCD doit bnficier de la libert d'exercer ses responsabilits. L'ALLEMAGNE dclara avoir ralis sa part du travail pour s'assurer du dmarrage du Secrtariat Permanent en janvier 1999. Le KAZAKSTAN se flicita du travail du Secrtariat sur les repres et les indicateurs et fit part de son intrt tester la mthodologie. L'UE dclara que le CST se devait de fournir des conseils pratiques, d'laborer un programme de travail structur et de complter le travail en rapport men par d'autres organes. La reprsentante des ETATS-UNIS dclara que la CdP, le CST et le Mcanisme Mondial doivent collaborer et se focaliser sur l'identification des ressources et leur canalisation vers ceux qui en ont le plus besoin.

Le BURKINA FASO et d'autres apportrent leur appui la mise en place d'un comit charg de la revue de l'application. L'Italie, appuye par le CAP-VERT, l'ANGOLA et d'autres, appela l'adoption d'un Mandat de Dakar, susceptible de conduire un protocole avec des engagements spcifiques, d'ici la CdP-4. Le CAP-VERT suggra de dclarer l'an 2000 Anne Mondiale de la Dsertification pour promouvoir la prise de conscience publique.

La coopration internationale et l'action des pays industrialiss furent galement mis en exergue. La TUNISIE nota que les consquences socio-conomiques de la dsertification transcendaient les frontires et en faisaient une proccupation mondiale. MYANMAR et le TCHAD appelrent un soutien financier et technique international pour faciliter les projets de lutte contre la dsertification mens dans les pays en dveloppement touchs.

L'UE dclara qu'elle continuera tre une source de financement majeure pour la CCD, qu'elle cherchera rendre l'utilisation des ressources plus efficace et qu'elle aidera le Mcanisme Mondial mobiliser les ressources. La FRANCE appela les bailleurs de fonds bilatraux et multilatraux accrotre les fonds rservs la lutte contre la dsertification et plaida pour une utilisation plus efficiente des ressources. La SUEDE dcrivit une procdure en six tapes pour l'dification de partenariats oprationnels, commenant par une procdure de prparation, allant de la base vers le sommet dans les pays touchs. Le ROYAUME-UNI dclara qu'il tait en train de revoir la hausse l'aide au dveloppement qu'il apportera dans les annes venir, et reconnut la ncessit d'amliorer la prise de conscience de ses citoyens, quant aux objectifs de la CCD. Le DANEMARK parla du soutien continu qu'il apporte aux pays en dveloppement touchs et appela davantage de coopration de la part de la communaut des donateurs internationaux. Plusieurs orateurs appelrent un financement des projets lis la CCD par le FEM.

Plusieurs organisations internationales parlrent des voies et moyens travers lesquels elles pouvaient faciliter la mise en œuvre. Le FEM dclara que son Conseil a stipul que sa stratgie oprationnelle devait inclure la dgradation des sols dans ses activits. Une nouvelle initiative du FEM, "Ateliers de Dialogue", organisera des ateliers sur l'identification des projets, la manire d'accder aux ressources du FEM et le cycle des projets du FEM. Le PNUD dclara qu'il renforcera ses actions dans les domaines du renforcement des capacits, de l'amlioration du soutien de ses reprsentations la mise en œuvre de la CCD, la facilitation des changes d'expriences et la promotion du portefeuille du FEM, rserv aux zones arides. Le PNUE dclara qu'il pouvait apporter la CCD un soutien bas sur quatre principaux domaines de son expertise: les projets FEM; l'tude, l'valuation et la conscientisation; les synergies avec d'autres conventions; et, la coordination rgionale, travers ses 6 bureaux rgionaux. La FAO peut soutenir la mise en œuvre, entre autres, en agissant en tant que mdiateur et assistant technique au niveau des PAN, et travers l'identifications et la diffusion des bonnes pratiques. La CNUCED peut jouer un rle en fournissant, entre autres, l'information concernant les arrangements commerciaux prfrentiels pour s'assurer de leur meilleure utilisation. La CCCC suggra d'tablir une coordination, au niveau de la logistique et de dispositions administratives. L'orateur appela l'adoption d'une vision scientifique intgre et dclara qu'il comptait sur le renforcement des capacits du PNUE pour y parvenir. Il souhaita galement voir relance l'intgration des rapports nationaux devant tre tablis dans le cadre des trois conventions de Rio.

Un certain nombre d'orateurs devaient galement donner un aperu sur leurs diverses activits nationales menes dans le cadre des PAN et indiquer les thmes prioritaires. L'ALGERIE dclara que ses efforts ont englob le suivi et la tldtection des rgions sensibles. Les proccupations des acteurs locaux au NIGER englobent le manque de sources d'nergie alternative pour le bois de chauffe. Le SALVADOR dclara que les catastrophes naturelles doivent rappeler aux Parties leur engagement protger l'environnement et parla des activits menes dans le cadre de la coopration rgionale en Amrique Latine. L'exprience nationale de la TANZANIE tmoigne de l'importance de la volont politique et des mcanismes solides de conscientisation, des activits transversales harmonises, du soutien technique et de l'laboration claire des arrangements de partenariats, et des dispositions fiables et durables dans le domaine financier. Le SOUDAN nota que les approches participatives taient centrales pour les activits nationales de lutte contre la dsertification et appela les donateurs soutenir ses efforts.

Les participants aux travaux du premier forum national de l'OUGANDA ont identifi les priorits suivantes: l'change d'informations; le renforcement des capacits; la conservation des eaux et des sols; les sources des techniques appropries; et, le soutien institutionnel. MADAGASCAR donna un aperu sur son plan d'action environnemental national trois tapes. L'AFRIQUE DU SUD mit en exergue le rle vital des femmes dans la mise en œuvre de la CCD. Les domaines prioritaires retenus dans les PAN du BOTSWANA comprennent entre autres: l'allgement de la pauvret et la responsabilisation des communauts; le renforcement des partenariats et l'tablissement de rseaux entre les concerns; l'ducation et le dveloppement des technologies; et, le dveloppement des capacits dans les domaines de la recherche et de l'information. Les pays viss l'Annexe IV appelrent entre autres: la coopration entre le Secrtariat de la CCD et les agences de l'UE au niveau des projets pilotes; la mise en place d'un rseau pour le suivi de la dsertification, l'chelon national et l'chelle du bassin mditerranen; l'identification, laboration et utilisation d'un ensemble commun d'indicateurs d'impacts; et, l'change des connaissances traditionnelles. ISRAEL suggra d'explorer les voies et moyens d'exploiter les avantages offerts par les zones arides, tels que l'nergie solaire. La JAMAQUE, TUVALU et les ILES COOK mirent l'accent sur les besoins de la rgion Sud-Pacifique et des petits Etats insulaires et requirent l'attention du Secrtariat.

LA GRANDE COMMISSION

Lors de la premire runion Plnire, le 30 novembre, la CdP tablit une GC pour l'examen des questions en suspens et leur soumission pour adoption la CdP. La GC entama ses dlibrations mercredi 2 dcembre et se runit neuf reprises depuis. L'ordre du jour de la GC inclut les rgles de procdure en suspens, la dsignation du Secrtariat Permanent, le programme et le budget, la revue de la mise en œuvre du budget, le rapport du Mcanisme Mondial, la promotion et le renforcement des liens avec d'autres conventions et les annexes des procdures d'arbitrage et de conciliation. Les groupes rgionaux et d'intrt devaient soumettre un certain nombre de projets de texte qui ont servi de plate-forme aux ngociations autour des dcisions de la CdP.

Marc Gedopt (Belgique) servit en qualit de Prsident. David Johansson (Finlande), Harold Acemah (Ouganda) et John Ashe (Antigua et Barboude) prsidrent respectivement les consultations sur les questions juridiques, la mise en œuvre de la CCD, et le budget et programme de travail de 1999. Mame Balla Sy (Sngal) conduisit des consultations informelles sur le protocole d'accord entre la CdP et le FIDA et Giorgio Franchetti Pardo (Italie) mena des consultations sur les rgles de procdure en suspens.

LES REGLES DE PROCEDURE EN SUSPENS: Le mercredi 2 dcembre, la GC examina les rgles de procdure en suspens. La CdP-1 avait adopt le rglement intrieur en attendant la rsolution des libells projets figurant dans les Rgles 22(1), 31 (composition du Bureau et 47(1) (majorit requise en l'absence de consensus). Les discussions sur ces rgles de procdure en suspens figurant dans le document ICCD/COP(1)/11/Add.1 aboutirent la rsolution de la question concernant la question de la composition du Bureau. S'agissant de la question du vote majoritaire qui s'est avr difficile dans d'autres conventions, en particulier la CCCC, la CdP transmit un libell crochet rvis la CdP-3 pour de nouvelles consultations.

Concernant la composition du Bureau, le porte-parole du G- 77/CHINE dclara que les Parties doivent accorder une attention particulire la rpartition gographique quitable et la reprsentation adquate des Parties pays touchs, en particulier d'Afrique et souhaita la suppression de toute rfrence additionnelle une reprsentation base sur les annexes de mise en œuvre Le JUSCANZ tait d'accord sur le fait que les Parties pays touchs doivent tre adquatement reprsentes au sein du Bureau et affirma que le libell non crochet actuel refltait dj cela. Le dlgu souhaita voir les Rgles 22(1) et 31 rester en harmonie avec l'Article 22(6) de la CCD. Il prcisa que les annexes ne correspondaient pas aux groupes rgionaux du systme des Nations Unies et que ce libell supplmentaire risquait d'introduire une rigidit et de compliquer les lections. L'ESPAGNE dclara qu'elle n'avait pas l'intention de quitter les groupements des Nations Unies ni de fournir des positions permanentes et affirma que l'adjonction d'une rfrence aux pays viss l'Annexe tait logique, compte tenu de la structure de la CCD et des obligations spciales qu'ils assument dans le cadre de la Convention.

Concernant la Rgle 47(1), le G-77/CHINE dclara qu'en l'absence de consensus qui doit rester toujours le point de mire des Parties, un "vote majoritaire simple" et non un "vote majoritaire deux tiers" doit tre permis. Le JUSCANZ appuya l'ide d'avoir des dcisions consensuelles sur les questions cls, et en particulier celles financires.

Aprs des consultations officieuses, la CdP adopta les libells des Rgles 22(1) et 31. Dans les deux textes, aprs "la considration due sera accorde la ncessit de s'accorder de rpartition gographique quitable et de la reprsentation adquate des Parties pays touchs, en particulier ceux d'Afrique", la CdP s'accorda pour insrer "sans ngliger les Parties pays touchs des autres rgions". Dans la Rgle 47(1), la CdP ajouta un "vote majoritaire simple" entre crochets l'option crochete "vote majoritaire deux tiers". La CdP laissa intacte l'exception crochete accorde aux dcisions touchant aux Articles 21 et 22(2)(g) (mcanismes financiers et programme et budget), qui ne peuvent tre prises que par consensus uniquement.

LA DESIGNATION DU SECRETARIAT PERMANENT ET LES ARRANGEMENTS DE SON FONCTIONNEMENT: Au dbut des discussions menes sur ce sujet le jeudi 3 dcembre sur la base des documents ICCD/COP(2)9 et ICCD/COP(2)/8, Corr.1, Add.1 et Add.2, le Secrtaire Excutif, Diallo, nota qu'en dcembre 1997, l'Assemble Gnrale de l'ONU approuva le lien institutionnel entre le Secrtariat de la CCD et les Nations Unies. L'orateur nota par ailleurs la Dcision 3/COP.1 qui reflte les arrangements de la CCCC, approuvant l'offre des Nations Unies de fournir un soutien administratif au Secrtariat de la Convention durant la priode de ce lien.

Diallo et l'ALLEMAGNE soulignrent que l'accord concernant le sige sign avec le Gouvernement Allemand, le 18 aot 1998, avait des termes identiques ceux retenus pour le secrtariat de la CCCC. Diallo indiqua que la ratification par le Parlement allemand tait prvue dbut 1999, ajoutant que les conditions minimums ncessaires l'adoption par la CdP taient toutefois runies. L'ALLEMAGNE dclara avoir fourni DM 2 millions au Secrtariat dans le cadre de cet accord et promit de payer sa contribution au budget central du Secrtariat en janvier 1999.

La CdP adopta l'accord concernant le sige du Secrtariat Permanent, lequel approuve l'accord sous rserve de sa ratification par la Rpublique Fdrale Allemande. La dcision note par ailleurs que l'ALLEMAGNE a mis une ordonnance que devint effective la date du 23 octobre 1998, mettant en œuvre la majeure partie de l'accord dans le cadre des lois allemandes et que les trois articles de l'accord ncessitent une ratification. L'ALLEMAGNE souhaita voir le rapport de la Plnire de la CdP-2 reflter le fait que l'accord sera probablement ratifi dbut 1999 et qu'il assurait un traitement quivalent aux Secrtariats de la CCD et de la CCCC.

PROGRAMME ET BUDGET: Les discussions menes sur le programme et budget jeudi 3 dcembre taient bases sur les documents ICCD/COP(2)/2 et 3. Diallo indiqua que les dpenses prvues sur les fonds supplmentaire et spcial pour 1999 suggraient une rduction de 10% par rapport aux propositions prsentes la CdP-1. 82% du fonds supplmentaire seront consacrs la facilitation, aux relations extrieures et aux programmes d'information publics. Le fonds spcial soutiendra la participation des pays touchs aux travaux de la CdP et aux sessions de ses organes subsidiaires.

Les dlgus devaient dbattre longuement des ajustements du budget aux fins d'accommoder l'entre de nouvelles Parties, du financement des units de coordination et du soutien de la coordination entre les conventions de Rio, de la contribution du gouvernement hte et de l'chelle des contributions. Le Secrtariat nota la disponibilit d'une chelle de contributions mises jour et indiqua que sur les 32 membres du personnel central actuel, une vingtaine seront re-localiss Bonn. L'oratrice nota le caractre exprimental du financement provenant du Secrtariat des Nations Unies, d aux rserves exprimes sur l'ventuelle utilisation de ces fonds pour compenser les contributions des Etats membres et indiqua que le soutien apport au niveau rgional tait imput au fonds supplmentaire et non au budget central. L'UE proposa de poursuivre ce dbat dans un groupe restreint.

Aprs les dlibrations menes dans le groupe de contact, les dlgus parvinrent un accord sur les ajustements devant tre apports aux budget et programme de la Convention pour l'exercice 1999. Parmi les dispositions retenues: l'approbation du budget central rvis de 1999 qui s'lve US$ 6.1 millions; l'approbation de la cration d'un nouveau fonds fiduciaire pour la contribution annuelle spciale du Gouvernement allemand; une requte au Secrtaire Excutif de soumettre la CdP-3 une proposition de budget programmatique pour l'exercice 2000/2001; et, l'adoption d'une chelle indicative des contributions devant tre apportes par les Parties au fonds gnral de la Convention. La CdP adopta le texte, ainsi que les notes du Secrtariat concernant la revue de la situation des fonds extrabudgtaires au titre de l'exercice 1999.

LA STRATEGIE A MOYEN TERME: Le vendredi 4 dcembre, la GC procda l'examen de la stratgie moyen terme du Secrtariat (ICCD/COP(2)/6) qui reprsente une tentative du Secrtariat d'tablir une synergie entre les conventions. Le porte-parole du G-77/CHINE apporta son appui la stratgie du Secrtariat et ses propositions d'actions futures et souhaita voir le document servir de plate-forme la future discussion. L'UE et le JUSCANZ n'taient pas favorables l'ide de voir le document servir de plate-forme la suite des discussions, indiquant qu'il suggrait un rle oprationnel pour le Secrtariat. Ils soulignrent que le Secrtariat devait jouer un rle de facilitation et de coordination pour les Parties et qu'il ne devait pas y avoir de conflit avec les rles du Mcanisme Mondial, du CST et des agences spcialises impliques dans la lutte contre la dsertification. Le G-77/CHINE souligna que le mandat du Secrtariat ne devait pas tre limit aux dispositions de l'Article 23 et qu'il interprtait les positions de l'UE et du JUSCANZ comme tant une interprtation non objective et restrictive de la stratgie du Secrtariat.

Des rserves furent exprimes disant qu'il s'agissait l de tentatives de rduire le Secrtariat son plus petit dnominateur commun, ce qui tendrait confirmer que la CCD est un "parent pauvre" des autres conventions de Rio. La communaut des ONG nota que le Secrtariat a un rle jouer en s'assurant que les ONG et la socit civile sont impliques dans la mise en œuvre de la Convention tous les niveaux et cela requiert du Secrtariat de se doter des moyens ncessaires lui permettant de disposer d'un bureau de liaison ONG fort, capable de faciliter les activits tous les niveaux. Le Secrtaire Excutif Diallo indiqua qu'en dpit du nombre d'acteurs impliqus dans ce domaine, eux aussi sont limits par leur mandat. Il ajouta que l o le Secrtariat peut contribuer la facilitation du processus, il doit le faire.

Aprs des dlibrations dans le groupe officieux sur la mise en œuvre, la GC rdigea une dcision demandant au Secrtaire Excutif d'laborer un nouveau document et invitant les Parties prsenter leur soumission sur la question, d'ici le 30 avril 1999. La CdP nota la suggestion du G-77/CHINE d'inclure dans le compendium les commentaires, suggestions et propositions prsents la CdP-2, ainsi que le document du Secrtariat concernant la stratgie de moyen terme et adopta la dcision.

LE PROGRAMME DE TRAVAIL DE LA CdP-3 ET DE LA CdP-4: Au cours de leurs dbats du vendredi 4 dcembre sur le programme de travail de la CdP, les dlgus mirent en garde contre la surcharge de l'ordre du jour de la CdP et soulignrent la ncessit d'harmoniser et de faire parvenir la documentation en temps voulu. Le G-77/CHINE fit part de ses rserves quant au dlai limit accord aux pays africains pour l'laboration de leurs rapports la CdP-3 et appela une assistance pour en faciliter l'achvement. Certains suggrrent le report des questions touchant l'arbitrage et la conciliation, la CdP- 5.

La dcision concernant le programme de travail de la CdP-3 et de la CdP-4 donne les indications suivantes: la CdP-3 se chargera de l'examen des rapports de mise en œuvre des pays africains; des modalits et des activits du Mcanisme Mondial; de la promotion et du renforcement des liens avec d'autres conventions; des procdures et des mcanismes institutionnels de rsolution des questions touchant la mise en œuvre; et, des procdures d'arbitrage et de conciliation. Pour sa part la CdP-4 se chargera de la revue des rapports de mise en œuvre et des Programmes d'Actions Rgionaux (PAR) et Sous-Rgionaux (PASR) des pays touchs autres que ceux africains. Les dcisions furent adoptes sans amendement.

REVUE DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA CONVENTION ET DE SES ARRANGEMENTS INSTITUTIONNELS, Y COMPRIS LE SOUTIEN AUX PROGRAMMES REGIONAUX: Les discussions initiales sur ce sujet qui eurent lieu le mercredi 2 dcembre se basrent sur le document ICCD/COP(2)/5 qui renferme les informations concernant les activits entreprises aux niveaux national, rgional et sous- rgional. Le G-77/CHINE dclara que les expriences vcues durant la phase intrimaire ont mis en lumire les thmes devant tre labors et notamment la ncessit: de rationaliser le cadre de la planification stratgique pour les Parties pays touchs; d'encourager l'tablissement d'une coopration troite entre les agences multilatrales et les donateurs au niveau national; de canaliser les ressources au niveau local; et, de structurer le niveau du soutien financier auquel peut s'attendre le pays affect, tout au long du cycle programmatique. L'UE souligna l'importance de la Convention dans le contexte du dveloppement durable et celle des PAN et du cadre institutionnel dans lequel ils sont tablis.

Plusieurs partenaires soulignrent la concentration des efforts sur les niveaux national et local et sur la base des priorits nationales, ainsi que leur intgration aux niveaux sous-rgional et rgional. La ncessit de s'assurer que les proccupations exprimes la CdP seraient adquatement refltes dans les discussions bilatrales et multilatrales sur les priorits de l'aide fut galement mise en relief. Les discussions firent par ailleurs ressortir le rle des ONG et des populations locales dans la lutte contre la dsertification. Le BURKINA FASO dclara que l'ide de partenariat restera problmatique tant que les donateurs continueront placer leur assistance dans le cadre de l'aide traditionnelle apporte aux pays. La reprsentante des ETATS-UNIS dclara que toute revue de la mise en œuvre et de la dtermination des besoins en matire de structure institutionnelle supplmentaire interne la Convention doit englober une valuation des activits de toutes les institutions existantes internes et externes la Convention. Plusieurs pays soulignrent l'importance de l'laboration d'une cinquime annexe de mise en œuvre rgionale et dclarrent que des consultations informelles seront finalises lorsque les pays concerns auront accd au statut de Parties.

Ces questions furent galement considres dans les groupes officieux sur la mise en œuvre et sur les questions juridiques. Les groupes rgionaux et d'intrt prsentrent les projets de texte et la GC produisit des dcisions sur les quatre questions suivantes: les annexes de mise en œuvre rgionale, les programmes interrgionaux et les plates-formes de coopration; la coopration rgionale entre les pays d'Europe Centrale et de l'Est; les procdures de communication des donnes et la revue de la mise en œuvre; et, l'valuation de l'application de la Convention. La Dcision concernant les annexes de mise en place des plans d'actions rgionaux encourage les Parties pays en dveloppement touchs poursuivre la formulation et l'excution des activits de mise en œuvre interrgionale, requiert du Secrtaire Excutif de faciliter l'assistance pour la mise en œuvre effective et efficace des PAR, et appelle la communaut internationale soutenir les plans d'actions rgionaux et sous- rgionaux.

Au cours de l'adoption, en sance Plnire, l'UE dclara qu'elle apprcie les efforts fournis par les Parties des annexes rgionales pour intensifier leur coopration dans la mise en œuvre de la CCD. Cependant, elle souhaita voir le rapport de la runion reflter le point de vue des mesures utiles au renforcement de la coopration rgionale, mais que le rle de facilitation du Secrtaire Excutif ne doit pas aboutir la cration de nouvelles structures institutionnelles. Le rapport de la runion doit galement mettre en relief le rle des units de coordination rgionale. Le G-77/CHINE souhaita pour sa part voir le rapport reflter le soutien du groupe, en faveur des initiatives du Secrtariat visant faciliter la mise en œuvre des annexes rgionales et de la coopration rgionale. Le GRULAC requit du Secrtariat de redoubler d'effort et de renforcer ses activits de soutien aux activits nationales, rgionales et sous-rgionales menes dans toutes les rgions et souhaita voir davantage de ressources affectes toutes les rgions de manire quilibre, pour la lutte contre la dsertification.

La dcision concernant la coopration rgionale entre les pays d'Europe Centrale et de l'Est exhorte les pays observateurs d'Europe Centrale et de l'Est entreprendre des dmarches pour devenir Parties, prendre note des consultations informelles visant produire une annexe de mise en œuvre rgionale supplmentaire et invite ces mmes pays soumettre un projet de texte la considration de la CdP-3.

La dcision concernant les procdures de communication des donnes et de revue de la mise en œuvre appelle les organisations intresses fournir un soutien financier et technique pour aider les Parties pays africains touchs dans la compilation et la communication des donnes devant tre soumises la CdP-3 et dans l'identification des besoins financiers et techniques associs aux programmes d'action.

La dcision intitule "Evaluation de l'Application de la Convention" note qu'un dlai supplmentaire tait ncessaire pour considrer l'opportunit d'tablir un mcanisme d'aide l'valuation rgulire de l'application de la Convention. Elle invite les Parties faire parvenir leurs soumissions concernant ce sujet au Secrtariat, avant le 30 avril 1999 pour compilation et examen par la CdP-3. La dcision requiert galement du Secrtariat d'inclure la dcision 10/COP.1 qui appelle la CdP-3 examiner l'opportunit d'tablir un mcanisme permettant d'aider l'valuation rgulire de l'application de la Convention. La dcision transmet par ailleurs la CdP-3 le projet de dcision propos par le G-77/CHINE la CdP-2 qui appelle l'tablissement d'un Comit charg de l'Evaluation de l'Application de la Convention.

LE MECANISME MONDIAL: Le dbat sur ce sujet commena le vendredi 4 dcembre et se focalisa sur les rapports manant du Directeur Gnral du Mcanisme Mondial et du FIDA, ainsi que sur le protocole d'accord entre la CdP et FIDA qui avait t ngoci par le Secrtariat et le FIDA (ICCD/COP(2)/4, Add.1, CRP.1 et 2). Le rapport concernant le Mcanisme Mondial fait tat des activits entreprises depuis la dsignation de son Directeur Gnral, il y a deux mois. Per Rydn, Directeur Gnral, dclara qu'il a regroup les tches du Mcanisme Mondial dans huit activits oprationnelles, savoir le renforcement des partenariats, la canalisation et la complmentarit, le dveloppement d'une base de donnes, l'identification des techniques innovantes et le marketing et la communication du Mcanisme Mondial, en tant que cadre pour le traitement des questions touchant la dgradation des terres. L'orateur indiqua qu'il faudra du temps, avant que le Mcanisme Mondial ne puisse avoir un impact, compte tenu de la limite de ses ressources.

Parlant au nom de l'IFAD, Bahman Mansuri mit en relief le soutien continu accord par le fonds la CCD et son engagement, en tant qu'institution hte du Mcanisme Mondial, rendre les oprations du Mcanisme Mondial effectives. Le dlgu prsenta un rapport sur l'tablissement d'un Comit de Facilitation, un arrangement de collaboration entre le FIDA, le PNUD et la Banque Mondiale qui vient de s'largir pour intgrer le Secrtariat de la CCD, le FEM et un certain nombre de banques rgionales.

Les discussions menes autour de ces rapports soulignrent la ncessit de rendre le Mcanisme Mondial oprationnel, notant le fait que ce dernier n'a pas russi dmarrer ses oprations le 1er janvier 1998, comme prvu. Les dlgus notrent galement le besoin d'tablir pour le Mcanisme Mondial des priorits en harmonie avec la CCD et la ncessit d'une rpartition des tches entre le Mcanisme Mondial et le Secrtariat. La communaut des ONG appela l'laboration de l'implication des ONG dans le Mcanisme Mondial. L'UE voqua trois pralables conditionnant la russite du Mcanisme Mondial: la cration des conditions de sentiments de proprit et de responsabilit pour les Parties pays en dveloppement; la considration des expriences du Groupe Consultatif sur le Contrle de la Dsertification entre 1978 et 1988; et, la dsignation de la CCD, du PNUD et des points focaux des donateurs bilatraux et multilatraux comme autant de points de contact du Mcanisme Mondial. L'orateur mit par ailleurs en exergue la priorit du renforcement des partenariats tous les niveaux, la fourniture de conseils concernant les mcanismes financiers innovants, l'identification des sources de financement des technologies ncessaires la CCD, le dveloppement d'une base de donnes du Mcanisme Mondial pour l'tablissement d'une ligne de rfrence pour les futures performances, et la mise en place d'un site web conjoint Mcanisme Mondial / Secrtariat pour les services de conscientisation.

La discussion sur le protocole d'accord entre la CdP et le FIDA fut dfre au groupe officieux charg des questions juridiques, et le rapport concernant le Mcanisme Mondial fut dlibr dans le groupe officieux charg de la mise en œuvre. La CdP procda l'adoption de deux projets de dcisions. La dcision concernant la revue du Mcanisme Mondial: note avec proccupation que le Mcanisme mondial n'a pas dmarr ses oprations le 1er janvier 1998, comme indiqu dans la dcision 24/COP.1; requiert du FIDA de poursuivre les modalits de collaboration avec la communaut des ONG et avec les diffrentes organisations intresses; requiert du Mcanisme Mondial d'tablir un processus de consultation et de collaboration avec les ONG et avec le secteur priv; requiert l'tablissement d'une coopration entre le Mcanisme Mondial et le Secrtariat de la CCD, aux fins d'viter le double emploi et d'amliorer l'efficacit de la mise en œuvre de la CCD; note le soutien financier fourni sur une base volontaire et ritre son appel aux gouvernements, toutes les organisations intresses et au secteur priv prendre sans dlai les engagements volontaires ncessaires au soutien des activits; et, dcide d'entreprendre la CdP-3 la premire revue des politiques, des modalits oprationnelles et des activits du Mcanisme Mondial et de prendre les mesures appropries, sur cette base.

Le groupe officieux sur les questions juridiques s'accorda sur un texte reportant la dcision concernant le protocole d'accord entre la CdP de la CCD et le FIDA, la CdP-3. Au cours de la Plnire de clture, le CANADA, au nom des pays de l'OCDE, expliqua qu'alors que son groupe tait satisfait de la dcision concernant le protocole d'accord, ils taient dus du fait qu'on ne soit pas parvenu l'adopter. Le Dlgu indiqua que son groupe pouvait accepter le protocole d'accord moyennant les amendements suivants: toutes les rfrences aux "accords" doivent tre remplaces par "protocole d'accord"; le mot "shall" doit tre remplac par "will"; et, la locution "entre en vigueur" doit tre remplace par "entre en opration". Il dclara qu'avec ces modifications, le protocole d'accord serait correct dans sa forme et dans sa substance. Le G-77/CHINE regretta cette proposition de rcriture du protocole d'accord qui ,affirma-t-il, avait t soigneusement ngoci et approuv par le Secrtariat et le FIDA. L'orateur s'opposa aux modifications proposes par le groupe des pays de l'OCDE et suggra au Secrtariat de poursuivre les consultations avec le FIDA. Les dclarations furent notes et la dcision fut adopte.

La dcision concernant le protocole d'accord entre la CdP de la CCD et le FIDA portant sur les modalits et les oprations administratives du Mcanisme Mondial dcide de transmettre la cdP-3 le projet de dcision ICCD/COP(2)/L.19 soumis par le G- 77/CHINE et qui appuie le projet de protocole d'accord (ICCD/COP(2)/4/Add.1), et appelle ceux qui s'adresse ce projet de protocole d'accord, agir, en attendant son entre en opration, "comme s'il y t dj".

PROMOTION ET RENFORCEMENT DES LIENS AVEC D'AUTRES CONVENTIONS PERTINENTES: Le dbat sur ce sujet eut lieu le mardi 8 dcembre et se basa sur le document ICCD/COP(2)/7 qui porte sur la collaboration avec d'autres conventions. Les dlgus soulignrent la ncessit d'amliorer et de renforcer les activits de coopration entre les conventions et appelrent des actions visant traduire dans le rel les recommandations faites lors de la revue de la cinquime anne de la CNUCED, viter le double emploi et accrotre l'efficacit. Ils notrent que les questions touchant la coopration institutionnelle taient encore en examen par l'Assemble Gnrale. Les dlgus suggrrent galement un certain nombre de thmes supplmentaires inclure dans le document. L'EGYPTE proposa l'inclusion des termes de rfrences de la coopration financire entre le FEM et le FIDA. L'INDE souligna l'importance de la prservation de la biodiversit travers la CCD et dclara que la question des brevets et l'importance qu'elle revt dans les termes de l'accord de l'OMC doivent tre refltes dans le document. L'ISLANDE nota la tendance constate dans le cadre de la CCCC limiter les dbats sur la question des puits d'absorption aux seules activits forestires et plaida pour l'inclusion dans la section rserve aux liens scientifiques et techniques, la rhabilitation des terres dgrades qui servira la fois les objectifs de la CCCC et ceux de la CCD. Le Secrtariat dclara que l'amlioration de la coordination et des synergies au niveau du terrain sera reflte dans les efforts futurs.

La dcision adopte par la CdP-2 requiert du Secrtariat de mettre en œuvre le document ICCD/COP(2)/7, en consultation avec d'autres secrtariats pertinents, et d'laborer un protocole d'accord dfinissant leur collaboration et leur coopration. Elle requiert galement du Secrtaire Excutif, dans le cadre des prparatifs de la documentation de la CdP de rendre compte des points de vue et des contributions des Secrtariats des conventions pertinentes et des organisations concernes.

RESOLUTION DES QUESTIONS: LES ANNEXES DES PROCEDURES D'ARBITRAGE ET DE CONCILIATION: Le mardi 8 dcembre, lors de l'examen de la question des procdures et des mcanismes institutionnels de rsolution des questions touchant la mise en œuvre et de l'annexe des procdures d'arbitrage et de conciliation, sur la base du document ICCD/COP(2)/10, le Secrtariat indiqua que l'adoption des annexes ncessitait un amendement de la Convention, tel que stipul dans l'Article 30 de la CCD. Les dlgus s'accordrent pour dire que, compare la CCCC qui a rcemment dcid d'tablir un processus consultatif multilatral, la CCD est une jeune convention, et que le dveloppement d'un tel processus exige un dbat approfondi. Concernant la question de l'laboration d'une annexe pour les procdures d'arbitrage et de conciliation, le dbat fut ax sur le souhait du G-77/CHINE de voir un groupe d'experts spcial tabli pour discuter de la question et pour en rfrer la CdP-3 et, sur le souhait de l'UE/JUSCANZ, de voir plutt le Secrtariat procder une compilation des soumissions et leur prsentation la CdP-3, en tenant compte des expriences des autres conventions. L'EGYPTE et la CHINE soulignrent que la compilation des points de vue serait insuffisante elle seule et qu'un groupe de travail ouvert tait indispensable pour la tenue d'un dbat. La SYRIE dclara que la mise en œuvre de la Convention devait d'abord tre concrtise, et en particulier l'opration du Mcanisme Mondial, et ce n'est qu' partir de l que la CdP pourrait prvoir les litiges susceptibles d'tre soulevs et adopter les procdures appropries.

La dcision de la CdP accepte de revisiter la question la CdP-3, la lueur des progrs raliss dans les ngociations menes autour de cette mme question dans d'autres conventions environnementales pertinentes et d'examiner l'opportunit d'tablir un groupe spcial ouvert pour examiner la question et faire des recommandations, en tenant compte du document labor par le Secrtariat.

POINTS DIVERS: Outre les points inscrits l'ordre du jour, la CdP examina divers points soulevs par les dlgus et adopta dans ce cadre deux dcisions et une rsolution. La CdP adopta unanimement une rsolution exprimant sa solidarit avec l'Amrique Centrale, aprs les dgts provoqus par l'ouragan Mitch. La rsolution invite la communaut internationale apporter sa contribution aux travaux de reconstruction et fournir une aide humanitaire. Elle exhorte tous les gouvernements, les agences des Nations Unies, les OIG, les ONG, le secteur priv et la socit apporter leur assistance financire et technique l'excution effective des plans d'actions nationaux des pays touchs et aux programmes sous- rgionaux de lutte contre la dsertification.

La CdP devait par ailleurs adopter en guise d'annexe au rapport de la CdP-2, le Rapport de la Table Ronde Interparlementaire qui englobe la Dclaration des Membres des Parlements concernant le processus de mise en œuvre de la CCD.

La CdP adopta galement une dcision sur les arrangements administratifs et de soutien du Secrtariat, dispositions intrimaires comprises. Cette dcision appelle l'Assemble Gnrale de l'ONU financer, partir du budget programmatique rgulier des Nations Unies les cots des services de confrence ncessaires aux sessions de la CdP et de ses organes subsidiaires, pendant la priode de leurs liens institutionnels. La reprsentante des ETATS-UNIS dclara qu'en principe ces cots ne doivent pas tre imputs aux cots rguliers des Nations Unies, mais couverts par les Parties de la CCD, sur une base volontaire. L'oratrice ajouta que le texte introduit au Congrs Amricain proposait la retenue des contributions de son pays aux cots de services de confrence de toutes les conventions finances partir du budget rgulier des Nations Unies et que si ce texte devait passer, les ETATS-UNIS accuseront de nouveaux retards dans leurs contributions dues au budget rgulier des Nations Unies. La reprsentante souligna la parit avec les conventions sœurs de la CCD, nota qu'un libell similaire n'a pas t adopt durant la CdP-4 de la CCCC et dclara que le paragraphe en rapport aurait d tre supprim. Elle demanda que sa dclaration soit reflte dans le rapport de la CdP-2.

DIALOGUE AVEC LES ONG: Deux sessions de la GC devaient tre consacres durant la CdP-2 au dialogue avec les ONG. La premire session eut lieu le jeudi 3 dcembre et se focalisa sur les questions touchant au savoir traditionnel. La seconde session qui se droula le jeudi 10 dcembre se focalisa sur le processus de dveloppement des PAN. Les dialogues taient articuls autour d'un certain nombre d'exposs donns par les ONG, suivis de commentaires du parterre.

Au cours du dialogue sur le savoir traditionnel, RIOD Mexique, le Nigeria Environmental Study Team (NEST) et le Conseil National de Concertation des Ruraux (CNCR) du Sngal, parlrent des actions et des plans nationaux, notant l'importance de prendre en considration les activits moyens de vivre durables dans le processus d'laboration des PAN, la ncessit de reconnatre les petites organisations de producteurs sur la mme base que celle des ONG, l'tablissement d'un financement effectif et d'une gestion conjointe des ressources et le rle des ONG dans la mise en œuvre des PAN. L'Organisation Environnement et Dveloppement d'Algrie, l'Association des Volontaires du Dveloppement (AVD) du Burkina Faso et le Conseil des ONG d'Appui au Dveloppement (CONGAD) du Sngal parlrent du renforcement des partenariats, mettant l'accent sur la ncessit: de mettre en place de nouveaux partenariats pour l'information et la divulgation des connaissances traditionnelles; d'tablir et d'amliorer les partenariats entre les ONG, la socit civile, les groupes de femmes et les organisations nationales; et, d'laborer les modalits de partenariats dans le contexte des PAN. Los Algarrobos (Argentine) et le Comit de Coordination des Actions de Coordination du Mali firent des interventions sur les thmes de la communication et de la recherche. Ils soulignrent les liens entre la communication et l'approche participative et proposrent l'inclusion du renforcement des capacits institutionnelles dans les programmes nationaux. Le rle de la religion et des institutions religieuses dans la facilitation de la participation fut not. Pro Natura de la Rpublique Dominicaine et le Centre Salvadorien des Technologies Appropries (CESTA) introduisirent le dialogue sur les technologies appropries. Ils mirent l'accent sur la ncessit: d'incorporer les systmes de savoir traditionnel dans la mise en œuvre de la CCD; de l'action claire, base sur le savoir traditionnel et la technologie approprie; et, de la documentation des pratiques traditionnelles pour faciliter la mise en place de solutions values de manire approprie. Les participants acclamrent le rle jou par les femmes dans les zones arides, tel qu'il fut prsent par les reprsentants des groupes de femmes du Cameroun et du Sngal, non seulement au niveau de l'orientation culturelle, mais galement au niveau de la stabilit des systmes complexes. Les oratrices notrent l'urgence de protger le savoir-faire des femmes et de faire face la dsertification qui menace les ressources qui servent de base leurs activits et soulignrent le rle des ONG dans la facilitation de l'accs des femmes tous les niveaux.

Au cours du dialogue sur le processus de mise en œuvre des PAN, la SUEDE exhorta les ONG encourager les Parties pays en dveloppement identifier clairement leurs priorits. ENDA recommanda la promotion de l'information et l'adoption de stratgies de conscientisation pour faciliter l'implication des communauts locales. L'orateur souligna par ailleurs que la dpendance des mcanismes de coordination du financement extrieur compromettait la viabilit long terme. Le Comit des Femmes de RIOD dclara que les femmes taient lourdement impliques dans la prparation des PAN dans le monde en dveloppement, et en particulier en Afrique, et appela accorder davantage d'attention aux voix des femmes tous les niveaux. L'Organisation SCOPE/RIOD-Asie souligna le besoin d'explorer les voies et moyens de mobiliser les organisations communautaires de base (OCB) pour participer la mise en œuvre de la CCD et nota que les ONG pouvaient jouer un rle dans l'tablissement de liens entre les OCB et les communauts nationales et internationales. EcoNews Africa identifia les voies et moyens d'amliorer les capacits locales, y compris celles des rseaux locaux, l'assistance aux femmes et le renforcement des institutions informelles de dimension locale. Concernant les arrangements en matire de partenariat, le Groupe de Travail Allemand sur la Dsertification nota que ce sont les statuts juridiques des institutions concernes, les mandats politiques, les niveaux oprationnels et les ressources financires et humaines qui dterminent en gnral les partenariats. Concernant l'exprience des PAN et de la socit civile dans les pays d'Asie Centrale, l'Organisation RIOD-Asie Centrale mit en exergue l'appel unique de la CCD une large participation de la socit civile tous les stades des PAN et fit part de ses proccupations concernant l'absence de participation des ONG de la rgion dans le processus du PAN. Le Rseau Africain de Dveloppement Durable rappela le rle historique des ONG dans le processus de la CCD, notant l'importance du renforcement des partenariats entre les gouvernements et les ONG. Youth for Action (Inde) rsuma le dialogue et prsenta quatre recommandations: la tenue d'ateliers de conscientisation et la mise en place de projets pilotes au niveau local; la tenue d'une session de dialogue spciale ONG au CST-3; l'instauration d'une volont politique et d'un soutien l'intgration des communauts locales et des femmes dans le processus des PAN; et, l'organisation d'une runion prparatoire des ONG, avant la CdP-3.

LE COMITE DE LA SCIENCE ET DE LA TECHNOLOGIE

Le Comit de la Science et de la Technologie (CST) devait se runir du 1er au 4 dcembre. Mohammad Reza Jabbari (Iran) servit en qualit de Prsident du CST. Les dlgus lirent Guido Soto (Chili), Samuel Mutiso (Kenya) et Linda Brown (Royaume-Uni) aux postes de Vice-prsidents. Les dlgus acceptrent que la Roumanie, la dernire Partie issue de l'Europe de l'Est ne pas disposer encore de sige au sein du Bureau de la CdP-2 puisse dsigner le quatrime Vice-prsident, mais cette nomination n'eut pas lieu. Linda Brown servit galement de Rapporteur. Le Comit labora des projets de dcisions sur le fichier d'experts, l'tude et l'valuation des rseaux existants, les repres et les indicateurs, les organes menant un travail similaire celui du CST, le savoir traditionnel et le programme de travail du CST-3.

LE FICHIER D'EXPERTS: Le mardi 1er dcembre, les dlgus du CST procdrent l'valuation du fichier d'experts (ICCD/COP(2)/11 et Add.1) et examinrent le point de savoir s'il y avait lieu de faire des recommandations concernant son dveloppement. Plusieurs dlgus notrent l'absence des noms qu'ils avaient soumis ou celle des adresses, celles lectroniques comprises. Le Secrtariat indiqua que le fichier avait besoin d'tre mis jour, de manire continue et nota que le canevas des soumissions n'tait pas toujours respect, d'o les retards et les saisies incompltes. La FRANCE suggra de demander des soumissions au sujet de l'utilisation du fichier.

La dcision invite les Parties complter leurs soumissions pour le fichier, aux fins de s'assurer de la couverture des rgions sous-reprsentes et de la couverture en terme de parit entre les sexes, de reprsentation de disciplines pertinentes et de reprsentation des experts issus des ONG et des OI. Le projet de texte requiert galement du Secrtariat de mettre disposition des fichiers mis jour en format lectronique et en format imprim.

L'ETUDE D'EVALUATION: Le CST aborda ce sujet le mardi 1er dcembre. Le PNUE rapporta au CST que, comme requis dans la Dcision 23/COP.1, il est en train de passer des accords avec d'autres membres du consortium pour la conduite d'une tude des rseaux, institutions, agences et autres organes existants. Le reprsentant rapporta galement qu'un questionnaire allait tre distribu, avant la fin de la CdP-2 et que le rapport final tait prvu pour juillet 1999 pour revue la CdP-3. Le ROYAUME- UNI et l'EGYPTE firent part de leur dception d'avoir constater que les dlgations ne pouvaient par consquent traiter le sujet, avant la CdP-3. Les dlgus adoptrent le projet de dcision du Prsident du CST sur ce thme, demandant au PNUE d'acclrer l'tude d'valuation, conformment au mandat qui lui avait t assign par la CdP-1 et de soumettre un rapport la CdP-3. Le projet de dcision requiert galement du PNUE de soumettre au CST-3 une mthodologie pour la conduite des deuxime et troisime phases de cette tude d'valuation.

LES REPERES ET LES INDICATEURS: Le mardi 1er dcembre, le Secrtariat introduisit le rapport du groupe spcial sur les repres et les indicateurs (ICCD/COP(2)/CST/3 et Add.1 qui avait t tabli la CdP-1 pour se runir deux reprises au cours de l'anne passe. Plus d'une vingtaine de participants y ont pris la parole pour proposer l'essai ou la mise en œuvre de la mthodologie des indicateurs d'impacts, noter l'importance de l'assistance financire et du renforcement des capacits dans ce domaine, et/ou discuter de leurs expriences, au cours des priodes d'essai. L'ALLEMAGNE proposa de tester les indicateurs un niveau national, avec une petite contribution des sources extrieures. Le ROYAUME-UNI et le JAPON proposrent d'harmoniser ce travail avec celui similaire men dans le cadre d'autres conventions. Les dlgus devaient galement discuter du niveau dans lequel les indicateurs devaient tre tests et du point de savoir quel chelon ils doivent s'appliquer. Le dlgu des PAYS-BAS demanda si le groupe spcial a examin la manire d'utiliser le feed-back des activits de suivi.

La dcision renferme plusieurs commentaires sur le rapport du groupe spcial, et notamment les notes concernant la ncessit d'adopter une approche harmonise avec celle des autres conventions et des organisations pertinentes et suggrant au CST de se focaliser sur des programmes de renforcement des capacits nationales/locales dans le domaine du dveloppement et de l'utilisation des indicateurs. La dcision recommande par ailleurs: de requrir de la CdP d'endosser le cadre mthodologique des indicateurs d'impacts proposs par le groupe, sous rserve de leur test et de leur validation; d'inviter les gouvernements commencer le test des indicateurs d'impacts; et, d'encourager les pays en mesure de fournir une assistance entamer les essais. Les dlgus appelrent galement les reprsentants des rgions des annexes de la Convention prsenter au CST-4 leurs expriences en matire d'application des indicateurs d'impacts pour permettre l'valuation et l'affinement de la mthodologie.

LES ORGANES MENANT UN TRAVAIL SIMILAIRE A CELUI DU CST: Le mardi 1er dcembre, le CST procda l'examen de ce thme. Le Secrtariat introduisit le document ICCD/COP(2)/CST/4 o se trouve compile l'information fournie par les diverses institutions et conventions concernant les groupes menant un travail similaire celui envisag pour le CST. L'orateur invita les participants apporter leurs corrections et les ventuelles adjonctions. La dcision adopte sur ce thme invite les gouvernements mettre jour l'information contenue dans le rapport du Secrtariat sur ce sujet. Le premier projet de dcision requrant galement du Secrtariat de "poursuivre les domaines potentiels de coopration entre la CCD et d'autres conventions et organisations. Le ROYAUME-UNI plaida pour une dfinition plus prcise de la tche du Secrtariat et les dlgus demandrent au Secrtariat de "mettre jour l'information" concernant les domaines potentiels de coopration.

LE SAVOIR TRADITIONNEL: Le mercredi 2 dcembre, le CST examina la question du savoir traditionnel. Le Synopsis des Rapports sur les Connaissances Traditionnelles (ICCD/COP(2)/CST/5) rsuma les contributions apportes par 12 Parties et cinq observateurs et servit de point de dpart aux dbats de la journe du CST. Le CENESTA (Centre des Etudes Appliques en matire d'Ecodveloppement), parlant au nom du Groupe de Travail des ONG sur le CST, souligna plusieurs points que les dlgus avaient mis en relief. La reprsentante parla de la prominence du savoir traditionnel dans la planification et l'excution des PAN, de la ncessit d'tablir une synergie entre les systmes de connaissances locales et la science moderne et des partenariats entre les scientifiques et les experts locaux. Concernant les liens entre les technologies traditionnelles et modernes, la FAO dclara qu'elles formaient un continuum. Le MAROC mit l'accent sur les synergies susceptibles d'tre tires de la combinaison des technologies traditionnelles et modernes. La FINLANDE et l'ESPAGNE suggrrent de mettre les technologies modernes au service de l'amlioration des savoirs traditionnels.

Un certain nombre d'intervenants soulignrent les conclusions tires des rapports, projets ou technologies en rapport. Le Secrtariat mit en relief la compilation des connaissances traditionnelles qu'il est en train d'laborer dans certaines sous-rgions qui dcrira les techniques et l'tendue des possibilits de leur transfert. Plusieurs pays voqurent leurs expriences et leur expertise dans ce domaine. L'OMM suggra l'laboration d'une liste des publications disponibles. D'autres propositions concernant l'action du CST devaient inclure: l'identification des menaces poses aux connaissances traditionnelles; l'importance de l'ducation et de la communication pour la prennit des connaissances traditionnelles; et, la ncessit d'tablir une coordination avec d'autres conventions. Les dlgus notrent les menaces ventuelles poses aux savoirs traditionnels, notamment la technologie moderne, la croissance dmographique, la marginalisation des femmes, la pauvret, les invasions biologiques et les changements climatiques (Tanzanie); l'volution ou les pressions conomiques (le Brsil et Niue); et, les guerres et les conflits civils (Sngal et Tchad). Le ROYAUME-UNI suggra galement de considrer les liens entre les savoirs traditionnels et l'tude des rseaux mene par le PNUE.

La synthse de la discussion sur les connaissances traditionnelles labore par le Prsident du CST note que les commentaires des dlgus ont inclus des suggestions d'tablir des inventaires, de compiler et de partager l'information pertinente, de procder des changes d'expriences, d'tablir des rseaux de communications pour amliorer les flux d'informations, de manire garantir l'accs aux bnficiaires. Les dlgus devaient galement souligner la ncessit de dvelopper des synergies et d'intgrer les connaissances traditionnelles dans les technologies modernes, tout en traitant: les implications sur les droits de proprit intellectuelle; la matrise des attributs positifs du savoir traditionnel; les avantages socio-conomiques tirs du savoir traditionnel; et, leur intgration dans les PAN. En guise de rponse aux principales menaces poses aux savoirs traditionnels, les dlgus identifirent plusieurs mesures d'ordre gnral, et notamment: l'instauration d'un environnement favorable l'implication des femmes; l'identification et le dveloppement des synergies et des complmentarits avec les conventions pertinentes; l'laboration et l'excution des PAN pour amliorer les conditions de vie, en particulier au niveau communautaire; et, l'introduction d'une ducation en matire de connaissances traditionnelles dans tous les secteurs de la socit.

Les dlgus devaient clore leurs dbats sur le savoir traditionnel par la question de savoir s'il faut crer un groupe spcial, et quels en seront la composition et le mandat. Plusieurs pays du G-77/CHINE, dont l'EGYPTE, le BRESIL, le KENYA, la MAURITANIE et le SOUDAN appuyrent l'ide d'tablir un groupe charg de faire avancer les projets identifis durant la discussion. Plusieurs pays de l'UE, ainsi que le Japon, les ETATS-UNIS, la SUEDE, le KAZAKSTAN et le KYRGYSTAN estimrent qu'un groupe spcial tabli dans le cadre du CST serait le meilleur endroit pour accomplir le travail et s'interrogrent sur le point de savoir si tous les travaux identifis taient ncessaires. Ils appuyrent l'ide d'identifier les voies et moyens d'accrotre l'accs l'information et d'tablir des rseaux pour aider la mise en œuvre des PAN.

Aprs une seconde discussion, le vendredi 4 dcembre, le Prsident du CST, Jabbari, conclut qu'un nombre important de membres du CST sont favorables l'tablissement d'un groupe et demanda aux dlgus de discuter de ses termes de rfrence. Le ROYAUME-UNI plaida pour l'exploration des liens entre le travail du CST et celui men dans le cadre des autres conventions sur la question du savoir traditionnel et pour l'laboration et la prsentation la prochaine runion de l'Organe Subsidiaire de Conseil Scientifique, Technique et Technologique de la CDB (SBSTTA), d'un rapport sur le savoir traditionnel dans les cosystmes des zones arides, en s'inspirant des discussions du CST-2 et de la compilation en cours d'laboration par le Secrtariat. L'EGYPTE proposa que le groupe value les efforts socio-conomiques et dtermine les voies et moyens d'intgrer le savoir traditionnel dans le savoir moderne. Avec CUBA et le KENYA, le dlgu suggra au Secrtariat d'explorer les liens entre le CST et d'autres conventions, de sorte que le groupe puisse se focaliser sur ces questions.

Aprs des consultations informelles, les dlgus s'accordrent pour dire que le groupe doit s'appuyer sur le rapport de synthse en cours de compilation par le Secrtariat, identifier les expriences et les conclusions probantes et prsenter au CST-3 un rapport sur: les menaces et autres contraintes, y compris les effets socio-conomiques auxquels se trouvent confrontes les connaissances et les pratiques traditionnelles; les stratgies d'intgration du savoir traditionnel et local dans les connaissances modernes, sur la base d'tude de cas spcifiques; et, les mcanismes permettant la promotion et l'change des approches probantes. La dcision requiert galement du Secrtariat de complter sa compilation des connaissances traditionnelles et d'explorer les voies et moyens d'tablir un lien entre le travail du CST sur la question du savoir traditionnel et celui men sur cette mme question dans le cadre d'autres conventions. Elle requiert du PNUE de traiter les rseaux oprant dans le domaine du savoir traditionnel et local dans l'tude qu'il est en train de mener sur les rseaux. Au cours de la Plnire de clture, les nominations suivantes proposes pour le groupe spcial furent acceptes: Maria Urquiza (Cuba); Juan Torres Guevara (Prou); Mohammed Shatanawi (Jordanie); Sunita Narain (Inde); Michael Tim Hoffman (Afrique du Sud); Samuel Osman Saaka (Ghana); Jean Claude Bomba (Afrique Centrale); Ashot Vartevanian (Armnie); Christiaan Rey Philip (Allemagne); et Corinne Wacker (Suisse). Jean Claude Bomba servira de coordinateur.

FUTUR PROGRAMME DE TRAVAIL DU CST: Le jeudi 3 dcembre, le CST procda l'examen du dernier point de l'ordre du jour, son futur programme de travail. Le ROYAUME-UNI, soutenu par un certain nombre de pays, proposa de slectionner une question institutionnelle et une question de fond / technique pour chaque session venir. La reprsentante prcisa que les questions institutionnelles pouvaient inclure la formation, la recherche et le transfert des technologies, et que les aspects de fond pouvaient englober la gestion des terres sches, les systmes de tldtection des scheresses et la gestion des eaux et des sols. Parmi d'autres thmes proposs: les questions sexo- spcifiques, l'intgration de la gestion des eaux et des sols dans les politiques nationales, la technologie de captage des eaux, les technologies de cartographie de la dsertification et le renforcement des capacits.

Parmi d'autres points soulevs dans le cadre du dbat, la suggestion de la France, de la Turquie et du Sngal de renforcer les centres de formation et de recherche existants avant d'envisager d'en crer de nouveaux. Plusieurs intervenants apportrent leur appui l'appel lanc par le Malawi, en faveur d'une rforme politique pour l'harmonie des arrangements institutionnels. Le CILSS appela au renforcement des capacits scientifiques et la facilitation de l'accs des communauts locales.

Sur la base de cette discussion, le Prsident du CST prsenta aux dlgus un projet de dcision o il identifia le thme prioritaire, nota que l'ordre du jour du CST-3 englobera les thmes figurant dans l'ordre du jour du CST-2 et requit du Secrtariat, la facilitation de deux runions intersessions du Bureau largi. Le Prsident proposa aussi que le CST-3 se penche sur la question des systmes de tldtection. Plusieurs orateurs dont les reprsentants de l'OMM, du Royaume-Uni, du G- 77/Chine, du Malawi et du Soudan, apportrent leur soutien cette proposition. L'EGYPTE dclara pour sa part que le thme des systmes de tldtection impliquait un dbat trop technique pour les dlgus du CST et proposa de choisir plutt le thme de la scurit alimentaire. Le BRESIL, le ROYAUME-UNI, l'ARABIE SAOUDITE et les PAYS-BAS notrent l'importance de la gestion des eaux et des sols, les PAYS-BAS mettant l'accent sur les synergies avec le programme de travail de la Commission du Dveloppement Durable (CDD). Le ROYAUME-UNI et l'ALLEMAGNE firent part de leurs rserves concernant le cot de deux runions du Bureau largi et proposrent de se contenter d'une seule runion. Le Prsident proposa d'indiquer que le thme des systmes de tldtection "dans son sens le plus large" sera examin par le CST-3.

Au cours de la discussion du projet de dcision rvis tenue en Plnire le lundi 7 dcembre, l'UE proposa d'ajouter le thme de la "gestion des eaux et des sols pour le CST-3 et d'indiquer que la runion intersessions du Bureau doit tre organise "dans la limite des ressources disponibles". La SUISSE proposa l'insertion d'un nouveau paragraphe appelant les Parties soumettre des contributions sur leur propre exprience avec les systmes de tldtection pour faciliter le dbat au CST-3. Les dlgus reportrent l'adoption de la dcision la Plnire de clture.

La dcision finale stipule que le CST-3 traitera des "systmes de tldtection dans leur sens le plus large", comme thme prioritaire. En prsentant la dcision, le Prsident du CST Jabbari indiqua que cela inclura la gestion et la protection des eaux. La dcision requiert par ailleurs du Secrtariat de faciliter au moins une runion intersessions du Bureau dans les limites des ressources disponibles et invite les Parties soumettre, avant le 30 juin 1999, des contributions concernant leurs expriences avec les systmes de tldtection et avec les institutions spcialises dans ce domaine pour faciliter la prparation des travaux.

LA TABLE RONDE INTERPARLEMENTAIRE

Le lundi 7 dcembre, 35 parlementaires issus de 21 pays, deux organisations internationales et une ONG, ainsi qu'un certain nombre d'observateurs de la CdP devaient participer aux sessions du matin et de l'aprs-midi de la Table Ronde Interparlementaire. A l'invitation du Secrtariat de la CCD, des reprsentants de l'Assemble Nationale du Sngal et de l'Union Interparlementaire discutrent du processus et de la contribution qu'ils pouvaient apporter la mise en œuvre de la Convention. Cheikh Abdoul Kadre Cissokho, Prsident de l'Assemble Nationale du Sngal, prsida le dbat. Tana De Zulueta (Italie), Ohki Hiroshi (Japon), Hugo Andres Araujo De La torre (Mexique) et Grant Chapman (Australie) servirent de Vice- prsidents et Jean Ziegler (Suisse), de Rapporteur.

Dans la Dclaration de Dakar, les parlementaires affirment leur engagement contribuer pleinement la mise en œuvre de la CCD: en soutenant la lgislation relative la lutte contre la dsertification, en souscrivant la promotion des politiques et au renforcement des cadres institutionnels destins favoriser le dveloppement de la coopration entre les pays touchs; en appuyant le renforcement des politiques sociales, en matire d'ducation, de sant et de conscientisation publique; et en souscrivant aux initiatives des agences, des pays donateurs et des socits civiles, visant accrotre l'assistance financire destine la promotion du dveloppement durable dans les cosystmes fragiles.

Ils s'engagrent promouvoir: la formulation d'une lgislation nationale et son harmonisation avec les dispositions de la Convention; l'intgration de la lutte contre la dsertification dans les programmes nationaux et dans ceux des organisations rgionales et sous-rgionales; la formulation de programmes d'actions dans les pays en dveloppement touchs; et, l'adoption de mesures pratiques favorisant l'inclusion des disciplines de protection environnementale. Ils lancrent un appel urgent: aux entits financires du monde entier pour soutenir la mobilisation des ressources financires destines la lutte contre la dsertification; aux institutions acadmiques, la communaut scientifique et aux centres de recherche soutenir les activits de mise en œuvre de la Convention dans les pays en dveloppement touchs; et, au Secrtariat de la CCD, continuer les actions entreprises pour le soutien des pays touchs.

ECHANGE DE VUES INFORMEL SUR LES P.A.N

Sur la base de la proposition de l'UE d'ajouter un change de points de vue sur les PAN l'ordre du jour de la CdP-2, une session officieuse fut organise cette fin, le vendredi 4 dcembre. Plus d'une centaine de participants devaient prendre part cet change qui s'tala sur deux heures. Deux exposs furent prsents, la suite de quoi un certain nombre de participants donnrent un aperu sur leurs expriences avec les processus des PAN. L'UNSO/PNUD prsenta un "Aperu Prliminaire des Processus de Programmes d'Actions Nationaux de la Convention sur la Lutte Contre la Dsertification". La SUEDE parla des indicateurs ncessaires la russite des processus de PAN, et notamment du niveau de participation populaire dans le processus et du degr d'intgration du PAN dans les budgets centraux et dans les institutions. Parmi les points voqus:

  • les possibilits de mise en place de structures favorisant l'implication positive et constructive de la socit civile, et en particulier des femmes;

     

  • les challenges poss l'implication de la socit civile, y compris la rponse des gouvernements participatifs;

     

  • l'importance de la coordination entre les programmes existants et l'implication active des populations et le soutien populaire;

     

  • la ncessit de traiter les rsistances des administrations gouvernementales l'gard de l'implication directe des populations et le besoin pour les dpartements gouvernementaux d'laborer des plans de coordination horizontaux;

     

  • la ncessit d'amliorer la coordination dans les rangs de la communaut des bailleurs de fonds et de renforcer son implication dans toutes les tapes des PAN; et,

     

  • la ncessit de mettre en place des programmes sous- rgionaux fonds sur la complmentarit, l'explication efficace des avantages comparatifs et la subsidiarit.

    PLENIERE DE CLOTURE

    La Plnire de clture se runit le vendredi 11 dcembre pour l'adoption des projets de dcisions soumis par la GC et par le CST. Le Prsident de la CdP Souty Tour prsida l'examen:

     

  • du rapport du Bureau sur l'accrditation des dlgus (ICCD/COP(2)/13);

     

  • de la recommandation du CST au sujet de son programme de travail (ICCD/COP(2)/L.3/Rev.1);

     

  • de la rsolution concernant la solidarit avec l'Amrique Centrale (ICCD/COP(2)/L.7);

     

  • des arrangements administratifs et du soutien du Secrtariat, y compris les arrangements intermdiaires (ICCD/COP(2)/L.30);

     

  • du rapport de la Table Ronde des Parlementaires (ICCD/COP(2)/L.40);

     

  • des rgles de procdure en suspens (ICCD/COP(2)/L.35 et L.42);

     

  • de la dsignation du Secrtariat Permanent et des arrangements de son fonctionnement (ICCD/COP(2)/L.31);

     

  • des programme et budget, y compris l'ajustement apport aux budget et programme de la Convention pour 1999 (ICCD/COP(2)/L.28), de la revue de la situation des fonds extrabudgtaires (ICCD/COP(2)/3 et Add.1), de la stratgie moyen terme du Secrtariat (ICCD/COP(2)/L.38) et du programme de travail de la CdP-3 et de la CdP-4 (ICCD/COP(2)/L.5 et L.36);

     

  • de la revue de la mise en œuvre de la Convention, y compris des annexes de mise en œuvre rgionale et des programmes interrgionaux et plates-formes de coopration (ICCD/COP(2)/L.12/Rev.1), de la coopration rgionale entre les pays d'Europe Centrale et de l'Est (ICCD/COP(2)/L.32), des procdures de communication des donnes et de revue de la mise en œuvre (ICCD/COP(2)/L.37) et de l'valuation de l'application de la Convention (ICCD/COP(2)/L.39);

     

  • de la revue du rapport du Mcanisme Mondial (ICCD/COP(2)/L.43 et L.44);

     

  • de la promotion et du renforcement des liens avec d'autres conventions pertinentes (ICCD/COP(2)/L.34); et,

     

  • de la rsolution des questions touchant la mise en œuvre et des annexes de procdure d'arbitrage et de conciliation (ICCD/COP(2)/L.33).

    La CdP adopta ces dcisions et les dlgus prsentrent les commentaires suivants:

    Concernant les recommandations du CST (ICCD/COP(2)/L.3/Rev.1), le Prsident du CST, Jabbari, nota que ce projet de dcision tait le fruit de consultations intenses et qu'il refltait le consensus ralis. Il ajouta que le thme choisi pour la CdP-3 est celui des "thmes de tldtection dans leur sens le plus large", qui inclura la gestion et la protection des eaux. Le Prsident Jabbari annona galement les experts recommands par les groupes rgionaux pour constituer le groupe spcial sur le savoir traditionnel. La liste fut adopte.

    Concernant la dcision relative aux arrangements administratifs et de soutien du Secrtariat, la reprsentante des ETATS-UNIS nota l'impossibilit pour elle d'accepter le paragraphe 3 concernant le financement des cots des services de confrence partir du budget rgulier des Nations Unies, prcisant qu'en principe ce sont les Parties de la Convention qui doivent couvrir ces cots sur une base volontaire. Elle souligna la parit avec les deux autres Conventions de Rio, notant qu'un libell similaire n'avait pas t adopt durant la CdP-4 de la CCCC.

    Concernant la dsignation du Secrtariat Permanent, l'ALLEMAGNE requit que le rapport de la Plnire reflte que l'accord concernant le sige sera probablement ratifi dbut 1999 et que l'accord prvoie un traitement galitaire entre les Secrtariats de la CCD et de la CCCC.

    Le projet de dclaration concernant la stratgie long terme du Secrtariat requiert du Secrtariat Excutif d'laborer un nouveau document et invite les Parties prsenter leurs soumissions, d'ici le 30 avril 1999. Le G-77/CHINE nota que le compendium auquel on se rfre dans la dcision doit inclure le document ICCD/COP(2)/6, les commentaires, suggestions et propositions exprims par les dlgations au cours de la CdP-2, ainsi que les contributions crites qui seront soumises, d'ici le 30 avril 1999. L'orateur souhaita voir le libell reflter que ce compendium sera soumis la CdP-3. Le GRULAC dclara que la stratgie doit tre considre comme indispensable, de sorte que le Secrtariat puisse accomplir sa mission, de manire claire et efficace. Le reprsentant appela la prise en considration de toutes les dclarations faites ce sujet. La dcision fut adopte.

    La dcision concernant le programme de travail de la CdP-3 appelle une revue des rapports sur la mise en œuvre des Parties pays africains touchs et sur les progrs raliss dans la formulation et l'excution des plans d'actions rgionaux et sous-rgionaux en Afrique. La CdP-4, et au besoin la CdP-5, procderont la revue des rapports concernant la mise en œuvre dans les pays touchs et la formulation et l'excution des PAR et des PASR des rgions autres que l'Afrique. La dcision concernant les sessions ordinaires de la CdP stipule que la cinquime session aura lieu en 2001, et qu' partir de l, les sessions ordinaires se tiendront une fois tous les deux ans.

    S'agissant des annexes de mise en œuvre rgionale, l'UE dclara que la CdP a pris des mesures utiles pour le renforcement de la coopration rgionale, mais que pour autant le rle de facilitation du Secrtaire Excutif ne doit pas conduire la cration de nouvelles structures institutionnelles. Le G-77/CHINE demanda d'inclure dans le rapport de la runion que ses pays membres soutiennent les initiatives du Secrtariat visant faciliter l'excution des annexes et la mise en œuvre de la coopration.

    Les dcisions concernant le Mcanisme Mondial (ICCD/COP(2)/L.43) et le protocole d'accord entre la CdP et le FIDA au sujet du MM (ICCD/COP(2)/L.44) furent acceptes sans amendement. La dcision concernant la revue du Mcanisme Mondial note avec proccupation que le Mcanisme Mondial n'a pas dmarr ses oprations le 1er janvier 1998 comme indiqu dans la Dcision 24/COP.1; requiert du FIDA de poursuivre les modalits de collaboration avec la communaut des ONG et avec les diffrentes organisations intresses; demande au Mcanisme Mondial d'tablir un processus de consultation et de collaboration avec les ONG et avec le secteur priv; requiert l'tablissement d'une coopration entre le Mcanisme Mondial et le Secrtariat de la Convention aux fins d'viter le double emploi et amliorer l'efficacit de la mise en œuvre de la CCD; note le soutien financier fourni sur une base volontaire et ritre son appel aux gouvernements, toutes les organisations intresses et au secteur priv prendre sans dlai les engagements volontaires ncessaires au soutien des activits; et, dcide d'entreprendre la CdP-3 la premire valuation des politiques, modalits oprationnelles et autres activits du Mcanisme Mondial et de prendre les mesures appropries sur cette base.

    La dcision concernant le protocole d'accord entre la CdP et le FIDA au sujet des modalits et des oprations administratives du Mcanisme Mondial transmet la CdP-3 le projet de dcision (ICCD/COP(2)/L.19) soumis par le G-77/CHINE et appelle ceux qui s'adresse le projet du protocole d'accord agir, en attendant son entre en opration, "comme s'il l'tait dj".

    Au cours de l'adoption par la Plnire, le CANADA, intervenant au nom des pays de l'OCDE regretta que la dcision sur le protocole d'accord n'ait pas t adopte. Le dlgu proposa quelques amendements textuels qui furent qualifis par le G-77/CHINE de contradictoires avec le libell de la Convention.

    Le BENIN donna lecture une version rvise du projet de dcision qui note la gratitude de la CdP l'gard du Gouvernement et du Peuple du Sngal pour leur contribution l'organisation de la CdP-3 (ICCD/COP(2)/L.41), transmettant ses remerciements pour l'accueil chaleureux accord aux participants et demandant au Prsident de la CdP de transmettre au Prsident du Sngal les remerciements des participants de la CdP d'avoir bien voulu ouvrir, personnellement, la runion et pour son engagement personnel l'gard de l'application de la CCD.

    Le Prsident de la CdP devait ensuite prsenter la synthse du Segment Spcial soulignant les rapports prsents par les orateurs sur les contributions que leurs pays ou organisations peuvent apporter et apportent dj la mise en œuvre de la CCD. Il nota que plusieurs d'entre eux ont attir l'attention sur le retard intervenu dans la mise en route du Mcanisme Mondial et soulign la ncessit de le rendre oprationnel dans les meilleurs dlais, et que certains ont appel le FEM pauler les cots de la mise en œuvre. Plusieurs orateurs ont par ailleurs salu l'change informel sur le thme des PAN et soutenu la proposition appelant dfinir les engagements aprs la revue des programmes d'actions.

    Le Rapporteur de la CdP-2, Samvel Baloyan (Armnie), prsenta le rapport de la session (ICCD/COP(2)/L.29 et Corr.1). Il indiqua qu'il avait un caractre procdurier et qu'il devait tre complt l'issu de la runion. Les dlgus adoptrent le rapport et autorisrent le Rapporteur le complter.

    Le Premier Ministre sngalais, Mamadou Lamine Loum, prsida la sance de clture de la CdP-2. Le Secrtaire Excutif Diallo flicita les dlgus pour l'change de vues concernant la mise en œuvre de la CCD et pour les dcisions importantes qu'ils ont prises et qui dmontrent l'importance qu'ils accordent la Convention. Il mit en relief le rle majeur que les ONG ont jou tout au long du processus de la CCD, un trait unique qui la caractrise. Il assura les dlgations que le Secrtariat fera tout son possible pour l'application de la CCD et appela la communaut internationale et la socit civile apporter leurs contributions cette fin.

    L'INDONESIE, au nom du G-77/CHINE, mit en exergue le partenariat dont ont joui son groupe et ses partenaires durant cette session et appela l'tablissement d'une coopration internationale dans le domaine du soutien financier et du transfert technologique. Il flicita le FIDA et le Secrtariat pour les efforts qu'ils ont fournis pour l'laboration du protocole d'accord et fit part de son espoir de voir le Mcanisme Mondial pleinement oprationnel, d'ici la CdP-3. L'AUTRICHE, au nom de l'UE, exprima sa satisfaction l'gard du prompt dmarrage de la CdP et affirma que la rsolution des questions budgtaires laisse son groupe optimiste, quant l'avenir. Le dlgu indiqua que l'change informel sur les PAN a abouti un dialogue dtaill et a ouvert une voie fructueuse pour le progrs. Il exprima toutefois son regret qu'on ne soit pas parvenu un accord sur la dcision concernant la coopration dans la mise en œuvre de la Convention et des PAN, affirma que les pays membres de l'UE restaient engags la facilitation de l'action, travers leurs agences de dveloppement et le dialogue avec les pays touchs et souhaita voir cette question traite la CdP-3. Il souligna enfin l'importance de l'attention devant tre accorde aux rgles et aux tches de la CCD et de ses organes pour le maintien d'une atmosphre de coopration.

    L'ARMENIE, au nom des pays de l'Europe Centrale et de l'Est, remercia tous les groupes rgionaux pour le soutien apport au lancement d'une nouvelle annexe de mise en œuvre rgionale pour les pays d'Europe Centrale et de l'Est. Le CANADA, au nom du JUSCANZ, dclara que son groupe souhaitait la poursuite des dbats sur la stratgie moyen terme et sur la mise en œuvre des PAN, en se focalisant sur les acteurs du terrain. Il nota qu'un pays de son groupe est devenu Partie signataire de la CCD au cours de la CdP-2, ajoutant que plusieurs autres pourraient participer la CdP-3 en tant que Parties signataires. HATI, au nom du GRULAC, nota l'importance de la tenue de cette confrence en Afrique. Il apporta son appui l'ide d'tablir des liens avec d'autres conventions. L'IRAN, au nom du Groupe Asiatique, exprima ses remerciements au Gouvernement et au Peuple du Sngal pour leur hospitalit.

    Le Premier Ministre, Mamadou Lamine Loum, dclara que c'tait pour lui un plaisir d'assister la runion, au nom du Prsident du Sngal. Il affirma que les promesses des futures ratifications tmoignaient de la richesse et de la qualit des dlibrations de la CdP et que les dcisions offraient de srieuses possibilits pour la concrtisation des PAN. Il remercia le systme des Nations Unies pour l'honneur accord son pays et affirma que le Sngal n'conomisera aucun effort pour s'assurer de l'application de la CCD. Les travaux de la CdP-2 furent ainsi clturs 13h40.

    BREVE ANALYSE DE LA CdP-2

    Les partenariats entre toute une varit d'acteurs ont donn une impulsion la mise en œuvre de la CCD et domin la scne de la CdP-2 Dakar. Les dlgus ont discut de l'importance des approches ascendantes et de l'implication de tous les acteurs pertinents, tous les niveaux, mais leurs dlibrations ont rvl diffrentes perspectives quant la manire dont la Convention doit permettre la concrtisation des partenariats et de l'action. La CdP de la CCD doit trouver un quilibre dans la communication avec les acteurs sur le terrain, tout en restant un organe de coordination international. Pour raliser ces objectifs, elle compte sur la mise en place de partenariats horizontaux, tels que des accords entre les pays des annexes de mise en œuvre rgionales et l'tablissement de liens avec d'autres conventions, par exemple pour parvenir des partenariats verticaux entre la CdP, les gouvernements nationaux et les acteurs du niveau local. La divergence entre les points de vue sur la manire de raliser cet quilibre a quelque peu frein le travail de la CdP-2, mais les discussions pourraient servir de fondement l'dification de partenariats efficaces dans le cadre de la Convention. L'analyse ci-aprs souligne les voies possibles:

    LES PARTENARIATS INTERGOUVERNEMENTAUX: La coopration intergouvernementale, au niveau de la CdP est le premier domaine dans lequel les partenariats doivent tre oprationnels, si l'on veut que la CCD soit applique de manire effective. A cet gard, le fait que la CCD soit particulire l'Afrique, mais qu'elle soit encore en mme temps une convention mondiale, reste sa principale force. La dcision du Groupe Africain de souligner cette particularit avait retard de deux jours le vrai dmarrage de la CdP-1, mais la CdP-2, ce mme point n'a pas frein les dlibrations. Leur dcision tmoigne de la reconnaissance des participants de la CdP-2 de la ncessit de se focaliser sur la mise en œuvre et d'viter les situations qui risquent de dcourager leurs possibilits de coopration. Le premier jour de la CdP-2, le Groupe Africain ritra la demande qu'il avait faite la CdP-1 pour l'obtention de trois siges au sein du Bureau, ce qui aurait pu crer les mme problmes auxquels la CdP-1 fut confronte. Mais Dakar, il n'y avait pas la possibilit de donner momentanment le sige vacant de l'Europe de l'Est un reprsentant africain supplmentaire, tant donn que trois Parties d'Europe de l'Est participaient la CdP-2. La prsidence de la CdP par le Groupe Africain et le dsir de russir l'organisation de la session apportrent une solution au problme. Deux dlgus africains furent lus au sein du Bureau, mme si le Groupe a indiqu que sa dcision n'impliquait pas une renonciation quant leur intention d'exiger trois siges, au sein du Bureau dans les CdP venir.

    La seconde indication de la volont manifeste par les participants de faire avancer les dlibrations fut l'assurance donne immdiatement que la prsence de Taiwanais la crmonie d'ouverture ne dtournerait pas l'attention des Parties de leurs dlibrations. Le pays hte a en effet exprim ses regrets et a affirm que les rsolutions et les rgles des Nations Unies seront respectes, et la CdP a pu ainsi poursuivre ses travaux, sans outre remous.

    L'APPROCHE ASCENDANTE: Alors que les partenariats intergouvernementaux n'ont pas t aussi prominents qu'ils l'ont t la CdP-1, un certain nombre de thmes concernant d'autres formes de partenariats ont merg. La ncessit d'engager tous les acteurs intresss, tous les niveaux est une formulation commune tous ceux qui participent au processus de la CCD. Cependant diffrentes approches concernant la manire dont la CdP pourrait faciliter l'action sur le terrain, sous l'gide d'un organe international de coordination de la lutte contre la dsertification, ont t mises en relief dans les dlibrations de la CdP-2. Plusieurs pays de l'OCD trouvent que le modus operandi de la CdP n'est pas en phase avec ses objectifs. A titre d'exemple de ce dcalage, ils citrent les dbats mens par les dlgus sur les approches allant de la base vers le sommet qui ont abouti des recommandations appelant des panels ou des tudes, lesquels se trouvent tre des solutions allant plutt du sommet vers la base. L'accent qu'ils ont plac sur les programmes d'actions nationaux visait viter ce pige pour se focaliser sur des actions spcifiques et sur l'intgration de la question dans les processus de dveloppement, travers des accords de partenariats. Certains ont estim que le projet de dcision propos par l'UE concernant la mise en œuvre des PAN tait orient vers cette fin. Le G- 77/Chine, par contre, a soulign la ncessit d'adopter une approche globale pour la mise en œuvre, et par consquent, n'a pas apport son soutien la proposition des pays de l'OCDE se focaliser singulirement sur le niveau local, ni son projet de dcision sur la mise en œuvre des PAN.

    PROGRESSION DES PARTENARIATS VERTICAUX: Cette diffrence d'approche sous-tend galement les positions de l'UE et du G- 77/Chine concernant le soutien du Secrtariat aux activits au niveau rgional. La plupart des participants n'envisagent pas le Secrtariat comme un organe d'excution. Les pays de l'OCDE, en particulier, souhaitent voir les activits du Secrtariat rester focalises sur les partenariats horizontaux, plutt que sur les partenariats verticaux comme pourraient l'impliquer les activits rgionales et nationales du Secrtariat. Le G-77/Chine soutient pour le Secrtariat un rle de sponsor pour les runions rgionales et nationales et pour les units de coordination nationales. Ces runions et ces units ont leur importance, mais risquent de ne pas aboutir immdiatement aux actions concrtes mises en relief par les pays de l'OCDE. Ceux qui sont pour, considrent que ces runions et ces units pourraient servir de moyen utile d'engager les acteurs de manire plus proche du niveau local, d'autres ne pensent pas que l'action puisse aller si loin.

    Les efforts de la CdP-2 impliquer les parlementaires et les ONG, notamment travers leur rseau, RIOD, fournissent des exemples positifs de la manire dont la CdP de la CCD et le Secrtariat peuvent faire progresser le partenariat vertical, tout en restant un organe de facilitation nationale. La CdP-2 a ainsi eu droit des prsentations donnes par les ONG sur les activits et sur les proccupations du niveau local. Contrairement au forum des ONG de la CdP-1, dont le ton tait, selon certains, plus provocateur, leur participation a t cette fois caractrise par un esprit de dialogue, avec une focalisation sur les voies et moyens d'amliorer la collaboration avec les gouvernements. Cela est sans doute d au fait que les ONG se sentent un peu plus sres dans leur implication dans les travaux de la CdP et la reconnaissance du rle important qu'elles peuvent jouer et des contributions qu'elles peuvent apporter au processus. Toutefois, certains participants pensent que les prsentations n'ont pas fourni une vision concrte quant la manire dont les partenariats peuvent tre mis en place dans le cadre des ngociations de la CdP et de la mise en œuvre de la CCD. Nanmoins, ce fut l une tape importante dans le traage du processus d'implication du niveau local qui aura aid la CdP mieux visualiser la mise en œuvre de la CCD et le cadre ncessaire sa facilitation. La CdP sait dsormais qu'elle doit s'engager dans l'instauration d'un environnement favorisant l'implication effective de tous les concerns et de l'ensemble des groupes d'intrt.

    PARTENARIATS ENTRE LES CONVENTIONS DE RIO: Une coordination transversale sera ncessaire pour l'accomplissement de cette tche. Ce besoin d'identifier un environnement favorable au niveau international s'intgre bien avec les appels ritrs la CdP-2 pour la cration de synergies entre les conventions de Rio et pour la coordination de leurs activits. Cette coordination n'aboutirait pas uniquement une utilisation plus efficace des ressources, elle stimulera galement, espre-t-on, l'action concrte. Les participants la CdP-2 ont reconnu que la CCD a beaucoup offrir aux autres conventions, en particulier si elle parvient trouver le moyen d'tablir un certain quilibre entre ses actions aux niveaux international, national et local et entre les objectifs environnementaux et dveloppementaux. Le but de cette coordination doit tre la mise en place d'un cadre gnral dans lequel les partenariats pourraient tre tablis et renforcs tous les niveaux. Les modalits de cette coordination promettent d'tre le thme des dbats venir.

    VERS UNE MISE EN OEUVRE EFFECTIVE: Les dlibrations de la CdP-2 ont permis de mettre en exergue les domaines et les partenariats qui ncessitent d'tre renforcs et ont ouvert des opportunits davantage de reprsentation dans le processus. Reste savoir maintenant si la CdP-3, les dlgus seront en mesure de naviguer loin des questions sensibles qu'on a vu merger la CdP-1, et continuer la CdP-2. La haute considration accorde aux changes informels sur la question de la mise en œuvre des PAN et au dialogue avec les ONG montre qu'un pas de plus a t franchi dans la considration des voies et moyens de raliser les objectifs. Les impasses et les reports de dcisions auxquels on a assist la CdP-2 sont davantage le rsultat d'une divergence sur les stratgies que sur les objectifs. Il est maintenant clair que les activits intersessions, la progression de la question des partenariats et la poursuite du dialogue entre tous les acteurs restent essentielles la russite de la CCD.

    A SUIVRE D'ICI LA CdP-3

    INITIATIVE CONJOINTE ONG/GOUVERNEMENTS SUR LES CAUSES DE LA DEFORESTATION ET DE LA DEGRADATION FORESTIERE: Cette runion qui se tiendra au Costa Rica du 18 au 22 janvier 1999 apportera une contribution au Forum Intergouvernemental sur les Forts. Pour plus de renseignements, contacter: Global Secretariat, Simone Lovera; e-mail: slovera@nciucn.nl.

    REUNION DU GROUPE D'EXPERTS SUR LES ARRANGEMENTS ET LES MECANISMES INTERNATIONAUX POUR LA PROMOTION DE LA GESTION, CONSERVATION ET DEVELOPPEMENT DURABLE DE TOUS LES TYPES DE FORETS: Cette runion est prvue au mois de fvrier, San Jose au Costa Rica. Pour plus d'informations, contacter: Patricia Chavez, Permanent Mission of Costa Rica to the United Nations; tel: +1-212-986-6373; fax: +1-212-986-6842.

    REUNION MONDIALE DU RIOD: Cette runion est provisoirement prvue au mois de mars 1999, Dakar, Sngal. Pour plus de dtails, contacter ENDA: fax: +221-8217595; e-mail: masselo@enda.sn.

    SEPTIEME CONFERENCE DES PARTIES DE LA CONVENTION DE RAMSAR: Cette runion se tiendra San Jose, Costa Rica du 10 au 18 mai 1999. Pour de plus amples dtails, contacter: Ramsar Convention Bureau, Rue Mauverney 28, CH-1196 Gland, Suisse; tel: +41-22- 999-0170; fax: +41-22-999-0169; e-mail: ramsar@hq.iucn.org; Internet: http://www.iucn.org/themes/ramsar/index.html.

    SECONDE CONFERENCE INTERNATIONALE SUR LES ECOSYSTEMES ET LE DEVELOPPEMENT DURABLE: Cette confrence aura lieu Lemnos en Grce du 31 mai au 2 juin 1999. Pour plus d'information, contacter: Wessex Institute of Technology; tel: +44-1703-293223; fax: +44-1703-292853; e-mail: wit@wessex.ac.uk.

    TROISIEME SESSION DU FORUM INTERGOUVERNEMENTAL SUR LES FORETS: Cette runion se tiendra Genve du 3 au 14 mai 1999. Pour plus d'informations, contacter: IFF Secretariat, Two UN Plaza, 12th Floor, New York, NY 10017 USA; tel: +1-212-963-6208; fax: +1-212-963-3463; e-mail: hurtubia@un.org; Internet: http://www.un.org/esa/sustdev/iff.htm.

    CULTIVER NOTRE AVENIR: LE CARACTERE MULTIFONCTIONNEL DE L'AGRICULTURE ET DE LA TERRE: Cette runion FAO/Pays-Bas se tiendra Rome, Italie, au mois de septembre 1999. Pour plus d'information, contacter: Lucas Janssen, FAO/SDRN, Viale delle Terme di Caracalla 00100, Rome, Italie; tel: +39-6-57053369; fax: +39-6-57055246; e-mail: agr99-conference@fao.org; Internet: http://www.fao.org/sd/agr99.

    TROISIEME SESSION DE LA CONFERENCE DES PARTIES DE LA CONVENTION DE LA LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION: La CdP-3 se tiendra Recife, Brsil, du 15 au 26 novembre 1999. Les runions prparatoires de la CdP-3 englobent: les runions du Bureau, la Runion Intersessions du Bureau du Comit de la Science et de la Technologie et la runion du groupe spcial sur le savoir traditionnel. Pour les dtails concernant les dates et lieux de ces runions et autres informations, contacter le Secrtariat de la CCD au: Geneva Executive Center, 11/13 Chemin des Anmones, 1219 Chtelaine, Genve, Suisse; tel: +41-22- 979- 9111; fax: +41-22- 979- 9030/31; e-mail: secretariat@unccd.ch; Internet: http://www.unccd.ch. Effectif dbut 1999, le Secrtariat est joignable : PO Box 260129, Haus Carstanjen, D- 53153 Bonn, Allemagne; tel: +49-228-8152800; fax: +49-228- 8152899; e-mail: secretariat@unccd.de; Internet:http://www.unccd.de.

     

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