Read in: English

Daily report for 24 November 1999

MERCREDI 24 NOVEMBRE 1999

Les dlgus prs de la CdP-3 de la CCD ont entendu 16 dclarations au cours de la session matinale du Segment Spcial. Ils devaient, l'aprs-midi, ouvrir un dialogue avec les ONG sur le thme du renforcement du rle des femmes dans le processus des P.A.N. Les dlgus ont galement tenu de brves runions de la GC, le matin et l'aprs-midi, pour examiner les rsultats des consultations informelles.

LA PLENIERE

LE SEGMENT SPECIAL: Seize officiels, dont un ministre et deux chefs d'organisations internationales, devaient s'adresser la session finale du Segment Spcial.

La LIBYE tablit un rapport entre l'allgement des effets de la scheresse, la lutte contre la dsertification et la scurit alimentaire. Le reprsentant exprima son soutien aux efforts du Secrtariat visant tisser des liens avec les autres conventions de Rio. Il fit galement part de son appui en faveur du M.M dans ses fonctions et souligna la ncessit d'un mcanisme de financement appropri pour permettre son pays de mener bien les responsabilits qui lui incombent et de partager ses expriences avec d'autres pays, notamment d'Afrique. Il nota que la leve de l'embargo impos son pays lui permettra de procder la mobilisation des fonds ncessaires la mise en application de la CCD. Le KYRGYZSTAN mit en relief ses activits dans le domaine, notamment la tenue d'un forum national qui a permis la ralisation d'un accord sur les priorits nationales et la mise en place de cadres lgislatifs. Le dlgu de l'IRAN indiqua que son pays a adopt des mesures de prvention et de rhabilitation dans le cadre de la lutte contre la dsertification et que l'exprience acquise dans ce domaine constituait un patrimoine de valeur. Les activits nationales en IRAN ont englob l'lection de coordinateurs au niveau local et la mise en place de comits excutifs nationaux. Le reprsentant du ZIMBABWE dclara que l'analyse de l'exprience de son pays dans le domaine de la lutte contre la dsertification a men l'identification de six domaines programmatiques prioritaires: l'eau, l'nergie, l'radication de la pauvret, la mise en valeur des terres, l'ducation et les systmes d'information environnementale. Son pays a galement dtermin les sources de financement domestiques ventuelles, dont les organes gouvernementaux nationaux et locaux, les ONG et le secteur priv. L'orateur appela l'intensification des partenariats avec les organisations et autres vis--vis internationaux. 

Le dlgu de PALAU nota que les donnes concernant la CCD n'ont pas encore t mises la disposition du public et des dcideurs, ce qui, en soi, reprsente un problme dans un pays de plus en plus touch par la scheresse et la dsertification. Il appela le Secrtariat de la CCD organiser, l'anne prochaine, une runion rgionale pour les petits Etats insulaires, de manire permettre un change d'information concernant la scheresse, l'rosion, la dgradation des sols et la salification, et demanda une aide financire du M.M et des pays donateurs pour la couverture de cette runion. La COLOMBIE dclara que les rapports des pays africains constituaient des exemples importants pour les autres rgions dans l'laboration de leurs rapports. Il accueillit favorablement l'annexe de mise en uvre rgionale pour l'Europe Centrale et de l'Est qui vient tmoigner que la scheresse et la dsertification sont des problmes auxquels le monde entier est confront. Il apporta son appui la stratgie de moyen terme et au Mandat de Recife propos, qu'il prsenta comme tant une contribution de valeur la mise en application de la CCD.

Le reprsentant de l'UNION DU MAGHREB ARABE dclara que son organisation souhaitait mettre disposition son exprience dans le domaine et appela toutes les Parties en mesure de le faire, apporter leur assistance dans la mise en uvre du processus des P.A.N. Parmi les activits devant tre entreprises par la BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT (BAD): jouer un rle actif en tant que membre du Comit de Facilitation du M.M et mettre en place des partenariats avec les gouvernements africains, les ONG et le secteur priv aux fins de s'assurer de l'utilisation efficace des ressources naturelles africaines. L'INTERGOVERNMENTAL AUTHORITY ON DEVELOPMENT (IGAD) parla des progrs raliss au niveau de son P.A.S.R et nota que la mise en application tait entrave par des problmes de communication et d'infrastructure ainsi que par des contraintes financires et techniques. La CONVENTION-CADRE SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES (CCCC) nota que si la collaboration tait bien entame avec la CCD, les synergies n'taient pas encore pleinement exploites en raison du fait que les ngociations restaient focalises sur quelques thmes seulement. Le reprsentant souhaita voir le PNUE jouer un rle fort dans la coordination de la mise disposition de l'information, de la conscientisation et de la participation du public.

La CONVENTION SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (CDB) nota les nombreux domaines dans lesquels les thmes de la CDB et de la CCD sont en chevauchement, y compris les prochains programmes de travail de la CDB sur les cosystmes des zones arides et sur les connaissances traditionnelles et de la biodiversit forestire. L'orateur voqua les complmentarits potentielles entre les activits des Secrtariats dans l'laboration des programmes nationaux et rgionaux et dans l'harmonisation des processus d'laboration des rapports d'avancement. L'ORGANISATION AFRICAINE DE LA CARTOGRAPHIE ET DE LA DETECTION A DISTANCE mit en exergue les efforts fournis dans le cadre de la mise en application rgionale, y compris au niveau de la facilitation des changes de donnes, de la mise en place d'un systme d'information intgr et du suivi de la mise en uvre des P.A.N et des P.A.S.R.

La CNUCED nota que l'dition 1999 de son Rapport sur les Pays les Moins Avancs mettait en lumire les liens entre le commerce international et la protection environnementale, et notamment la lutte contre la dsertification. Le porte-parole proposa d'aider les pays mettre la mondialisation au service de leurs propres objectifs de dveloppement et de s'en servir comme un moyen de lutte contre la dsertification. Le PAKISTAN nota que les pays industrialiss avaient l'importante responsabilit de soutenir la mise en application de la CCD dans les pays en dveloppement, et que les pays en dveloppement avaient l'obligation de trouver un soutien financier et technique auprs des secteurs priv et non gouvernemental. Le KAZAKHSTAN a tabli un rseau de suivi, travaille l'accroissement du nombre d'indicateurs utiliss et souhaite tester les mthodologies d'indicateurs d'impact dveloppes par la CCD. La reprsentante indiqua que trente mille ONG sont actives dans son pays et que ce dernier a sign la Convention d'Aarhus sur l'Accs l'Information, la Participation du Public dans les Processus Dcisionnels et l'Accs la Justice en matire Environnementale. DIACONIA (Brsil), au nom des ONG, dplora la faiblesse du nombre d'ONG ayant bnfici d'un financement de la part du Secrtariat pour assister aux travaux de la CdP-3, en comparaison avec les CdP prcdentes, en particulier, compte tenu du fait que beaucoup d'entre elles souhaitaient suivre les rapports nationaux dans lesquels elles ont particip. L'oratrice invita les pays touchs instaurer un environnement adquat pour la participation des ONG et souligna l'impratif de rsoudre les problmes de la dette extrieure.

DIALOGUE AVEC LES ONG: RENFORCEMENT DU RLE DES FEMMES DANS LE PROCESSUS DES P.A.N: Dans ses remarques d'ouverture, le Secrtaire Excutif de la CCD, Diallo, devait mettre l'accent sur la ncessit de renforcer l'implication des femmes dans le processus de la lutte contre la dsertification, en particulier, en raison du rle majeur jou par ces dernires dans la gestion des ressources naturelles. Il encouragea les Etats membres mieux intgrer l'implication des femmes dans la formulation et l'laboration des P.A.N.

Ruth Mubiru (Ouganda) du COMITE DES FEMMES du RIOD, mit en relief le besoin de renforcer le rle des femmes dans la mise en application de la CCD. Elle exhorta les dlgus et les partenaires apporter leur soutien aux programmes de promotion des femmes travers le renforcement des capacits, la formation, la conscientisation, l'ducation et les micro-crdits. Maiga Sina Damba (Mali) de l'AFAD, mit l'accent sur le besoin d'une approche gographique englobant des organes de coordination nationaux avec les ONG et d'une approche base sur diffrentes catgories d'acteurs et impliquant la collaboration avec la socit civile, les organisations fminines et autres, aux fins de s'assurer de l'implication des femmes dans le processus des P.A.N. L'oratrice nota la ncessit pour les femmes: d'identifier des projets de dveloppement pour les femmes par les femmes; d'acqurir une visibilit dans les processus dcisionnels; de promouvoir les processus de dcentralisation orientation sexo-spcifique; et d'accder aux mcanismes de financement. Najwa Essiari (Maroc) de ENDA - MAGHREB souligna l'importance des processus participatifs et la ncessit d'une participation quitable dans les P.A.N. Elle nota l'insuffisance de l'implication des femmes et de la conscientisation sur leur rle au niveau national. Edualda Torres (Brsil) de la FUNDAO GRUPO ESQUEL DO BRASIL, mit en exergue les activits de son organisation dans la diffusion de l'information concernant les risques poss par la dsertification et nota l'importance d'instituer des liens permanents et interactifs entre les ONG et les autorits locales, dpartementales et nationales. L'oratrice ajouta que l'galit des sexes doit tre souligne dans toutes les lgislations et dans toutes les actions publiques. Enoch Okpara (Nigeria) de NEST, nota l'impratif d'impliquer les femmes dans la mise en valeur des terres dgrades et marginales, en particulier, travers la mise en place de projets communautaires intgrs. Jacqueline Nkoyok (Cameroun) de CONGAC, mit en relief les efforts fournis par son organisation pour tre prsente sur le terrain et dgager des plans d'action capables de permettre aux femmes rurales de participer dans le processus des P.A.N. Elle insista sur l'importance d'engager les femmes des zones rurales dans les activits de lutte contre la dsertification travers le renforcement de leurs capacits, la fourniture de l'ducation et de l'information, l'ouverture d'un accs la terre et leur implication dans les prises de dcisions au niveau local. Elle donna lecture une Dclaration des Femmes pour la CdP-3 soulignant l'importance de la participation quitable des femmes dans les processus des P.A.N et de lutte contre la dsertification.

Le TCHAD appuya la dclaration et nota le rle dcisif jou par les femmes dans le dveloppement socio-conomique, travers la rduction de la pauvret et la contribution l'arrt de la dsertification. Le BRESIL souligna l'importance de la prise en considration des perspectives fminines dans les P.A.N. La FINLANDE dclara que les femmes devaient tre impliques non seulement dans la mise en uvre de la CCD, mais galement au niveau de la prise des dcisions. L'ARGENTINE nota que les questions touchant au rle des femmes doivent tre intgres dans toutes les activits inscrites dans le cadre de la CCD, au lieu d'tre traites de manire distincte. UNSO parla du caractre unique du dialogue avec les ONG, instaur dans le processus de la CCD. Le SENEGAL suggra qu'il serait utile de considrer l'aspect implication des femmes, comme un critre d'valuation des projets de dveloppement. La SUEDE nota avec satisfaction que le rle des femmes a t maintenu au niveau de priorit qui tait le sien depuis le tout dbut dans le processus de la CCD, mais demanda si la Convention a pu enregistrer une quelconque volution dans la situation des femmes. Appuy par la MAURITANIE et d'autres, l'orateur suggra que les dlgations nationales doivent inclure davantage d'lments fminins.

LA GRANDE COMMISSION

La GC se runit brivement pour adopter un projet de dcision sur le programme de travail de la CdP. Franklin Moore (Etats-Unis) rapporta que le texte du projet de dcision avait t approuv par voie de consensus et le recommanda l'adoption de la GC. L'UE indiqua que le texte avait t approuv dans le groupe informel, entendu que les questions qui seraient souleves dans les dcisions attendues, seront prises en considration dans le programme de travail. La GC adopta le projet de dcision.

Le prsident de la GC, Ashe, attira l'attention sur la proposition de projet de dcision du Prsident concernant le budget et requit des dlgus son adoption par voie de consensus. L'UE dclara ne pas tre encore en mesure d'adopter le projet de dcision propos et suggra de poursuivre les consultations informelles en vue de parvenir une conclusion dans les meilleurs dlais. La GC adopta le projet de dcision, notant l'objection mise par l'UE. Les consultations se poursuivent sur ce point.

DANS LES COULOIRS I

Une certaine tension a rgn dans les couloirs, jeudi, les dlgus n'ayant pas t en mesure de parvenir un consensus sur le budget de la biennale 2000-2001, durant la dernire runion de la GC. Plusieurs dlgus ont fait part de leurs proccupations quant au risque de voir ce blocage exercer un impact ngatif sur l'esprit de partenariat de la CCD et craignent les rpercussions qu'il pourrait avoir sur la future mise en uvre des P.A.N.

DANS LES COULOIRS II

Les ONG participant aux travaux de la CdP-3 ont fait part de leur optimisme concernant la mise en application de la CCD au niveau des pays. Plusieurs d'entre elles devaient noter qu'en dpit des difficults rencontres dans le processus des P.A.N, les avantages mergeants dpassent leurs attentes initiales. Elles ont parl de dveloppements positifs dans leurs rapports avec leurs gouvernements, avec un certain nombre d'entre elles dj impliques activement dans les prises de dcision concernant des questions cruciales. Elles pensent qu'il est temps pour les partenaires de reconnatre les multiples avantages offerts par les P.A.N, y compris le renforcement du pouvoir des femmes et de la socit civile et la dmocratisation.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

PLENIERE: La Plnire se runira ce matin pour l'adoption des projets de dcisions du CST.

CONSULTATIONS INFORMELLES: Les concertations informelles se poursuivront en vue de rsoudre tous les points en suspens concernant, notamment, le M.M, le Mmorandum d'Entente, le Mandat de Recife et les procdures d'valuation de la mise en application.

Further information

Participants

Tags