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Daily report for 10 October 2001

Au cours de de la sance du matin du Segment de Haut Niveau, les dlgus adoptrent le projet de dcision de la CdP concernant la quatrime Table Ronde des Parlementaires (ICCD/COP(5)/ L.13). La Dclaration des Parlementaires note, entre autres, une grande alarme face la dgradation croissante de l'environnement et, en particulier, la dsertification qu "menace le fondement mme de la vie sur terre," et affirme l'engagement contribuer pleinement la mise en uvre de la CCD, y compris le soutien aux efforts visant faire de la dgradation des sols, un ple de focalisation du FEM. La dcision de la CdP prend note de la Dclaration et l'annexe au rapport de la CdP-5.

LES DECLARATIONS GENERALES: Le Prsident de la CdP-5, Charles Basset, ouvrit les travaux de la dernire journe du Segment Spcial de Haut Niveau sur le thme de la mise en application de la CCD. Plusieurs orateurs mirent en relief les activits ayant trait au processus des PAN et notrent le lien entre la CCD et d'autres AEM. Les reprsentants des pays en dveloppement, en particulier, appelrent un soutien financier plus important et au renforcement des capacits. Un certains nombre de dlgus accueillirent favorablement la proposition du FEM de dsigner le thme de la dgradation des terres, ple de focalisation ligible son financement. Le rle de la socit civile et des ONG fut galement reconnu.

Le SENEGAL mit l'accent sur les avantages de la dcentralisation dans les efforts visant aider les communauts locales grer leurs ressources, et le YEMEN prsenta un rapport sur le rle de son Ministre de l'Agriculture et de l'Irrigation en tant que correspondant pour la dsertification. L'INDE mit en exergue le Programme Intersectoriel Intgr des Bassins Versants et les efforts fournis dans le domaine de la mise en valeur des terres, et souligna l'importance de la promotion des femmes. Faisant tat de ses nombreux sites du patrimoine historique et culturel menacs par la dsertification, MYANMAR labora sur son Projet Vert Triennal. La SYRIE tablit un lien entre les questions de dsertification et l'occupation militaire et souligna le besoin de rtablir la paix et le respect des droits civils pour la rhabilitation des terres. Le dlgu de l'ITALIE dclara que le FEM ne doit pas tre l'unique source de financement pour la CCD et annona le doublement de la contribution volontaire accorde par son pays.

Le reprsentant de la STRATEGIE INTERNATIONALE DES NATIONS UNIES POUR LA REDUCTION DES CATASTROPHES appela au renforcement des synergies avec la CCD, et entre les stratgies de destruction des catastrophes et les domaines socio-conomique et humanitaire. La LIGUE DES ETATS ARABES appela la garantie d'un financement pour les activits du suivi et de rhabilitation. Le BOTSWANA dclara que des ressources doivent tre mises disposition pour le renforcement des capacits du Secrtariat et du MM. L'ORGANISATION DE L'UNITE AFRICAINE appela la prvision de ressources financires prvisibles pour la mise en application de la CCD.

L'ORGANISATION ARABE POUR LE DEVELOPPEMENT AGRICOLE plaida pour une coordination rgionale et sous-rgionale et l'laboration des PAN, et la CONVENTION DE RAMSAR mit en relief les liens avec la CCD tisss travers, entre autres, la coopration dans l'Evaluation Ecosystmique du Millnaire et au niveau des pays.

La PALESTINE prsenta un rapport sur les difficults rencontres dans la lutte contre la dsertification et la dgradation des terres dues "l'occupation et au bouclage militaire." Le CENTRE INTERNATIONAL DE LA RECHERCHE AGRICOLE DANS LES ZONES ARIDES prsenta un rapport sur son travail dans le domaine de l'amlioration des germplasmes et de la gestion des ressources naturelles. L'ETHIOPIE souligna l'importance du soutien financier la mise en place effective des PAN. L'ARGENTINE mit l'accent sur le processus participatif dans la lutte contre la dsertification, et nota son implication dans la coopration Sud-Sud. Le BURUNDI parla des activits locales de base et appela les Parties mobilier davantage de ressources.

Evoquant leur isolement gographique, SAMOA et FIJI appelrent une assistance dans la formulation des programmes intgrs sous-rgionaux et rgionaux. CHYPRE souligna la ncessit de renforcer la conscientisation du public et d'intgrer la socit civile dans la lutte contre la dsertification.

Le RWANDA nota ses efforts dans la lutte contre la pauvret, l'inscurit alimentaire et la dgradation environnementale, aprs le gnocide de 1994. Le PAKISTAN appela un soutien technique et financier. La REPUBLIQUE DE COREE mit en exergue les contraintes entravant l'accs la technologie et nota l'implication de son secteur priv dans la mise en application de la CCD.

Le CAP VERT dclara avoir commenc la mise en uvre de son PAN, mme si la mobilisation des ressources continue poser problme. L'INDONESIE recommanda que la CdP-5 adopte des dcisions garantissant une focalisation approprie sur la dsertification, au SMDD. L'EGYPTE souligna la ncessit d'viter la duplication des efforts, et le CAMBODGE mit l'accent sur l'intensification des scheresses et des inondations en rsultat de l'rosion des sols. La GAMBIE nota l'importance d'un cadre juridique intersectoriel, et l'ALGERIE mit en relief les aspects transfrontaliers de la dsertification et de l'troite intgration de son PAN et du PASR. Le BANGLADESH se focalisa sur la densit dmographique et le besoin d'accrotre la productivit des terres, ISRAEL mettant en exergue ses efforts visant promouvoir la coordination rgionale.

LE DIALOGUE AVEC LES ONG: Le Prsident de la CdP-5, Basset, invita les reprsentants des ONG et les dlgus gouvernementaux discuter de l'implication de la socit civile dans la mise en application de la CCD. Le Secrtaire Excutif de la CCD, Diallo, souligna la ncessit de l'implication de la socit civile dans l'laboration des rapports nationaux et des programmes d'action.

Zakiya Uzoma-Wadada (Rseau des Carabes pour un Dveloppement Rural Intgr) donna un aperu sur les principales exigences d'une consultation effective des ONG, et fit part de son espoir de voir ce dialogue produire des recommandations et des rsultats tangibles. Tsaruk Oleg (Rseau International d'Asie Centrale pour la Biodiversit) mit en exergue l'intgration des ONG dans les efforts gouvernementaux grce aux activits de la CCD, mais nota les obstacles lis au statut juridique des ONG et de l'affectation des fonds destins aux projets. Jrgen Gliese (AG Desertifikation/Forum Umwelt & Entwicklung) prsenta les rsultats de l'enqute des ONG allemandes, notant, entre autres, la faiblesse de la prise de conscience sur les liens avec la CCD et sur la ncessit du renforcement des capacits au niveaux des gouvernements et des ONG dans les pays en dveloppement, et la valeur du soutien de l'implication des ONG dans les processus dcisionnels.

Octavio Perez Pardo, ARGENTINE, dclara que les organisations de la socit civile (OSC) peuvent jouer un rle important dans: la garantie de la continuit de la mise en uvre de la CCD, en dpit des changements intervenant dans les administrations; la le renforcement de la conscientisation concernant la CCD parmi les pairs; et la canalisation des ressources vers les activits locales. Sina Maiga (l'Association de Formation et dAppui au Dveloppement) et Anne Mossige (Groupe de Coordination relatives aux Zones Arides) prsentrent les conclusions des tudes menes au Mali et en Ethiopie, identifiant les leons apprises dans le domaine de la participation des OSC et au niveau des acteurs locaux dans la mise en uvre de la CCD. Maiga recommanda que les OSC facilitent, entre autres, la mobilisation des ressources, le renforcement des capacits et la formation, la communication, l'change d'expriences, et la coordination avec les acteurs nationaux et rgionaux. Mossige prsenta un rapport sur l'absence relative d'implication de la socit civile dans la mise en place des PAN, en Ethiopie, due au manque de ressources, de conscientisation et de coordination. Elle proposa un renforcement du soutien des donateurs et de la coordination ONG-gouvernement, et l'intgration d'une approche de bas en haut.

Notant la dmocratisation, la volont politique et un financement adquat comme autant de conditions pralables une implication active des ONG, Juan Luis Mrega (Fundacion del Sur) mit en relief les mesures visant renforcer la participation de la socit civile, notamment: l'amlioration de la coopration ONG-gouvernement; l'adoption d'une approche de bas en haut; le renforcement de la capacit des ONG agir au niveau local; et l'amlioration de la prise de conscience du public.

Dans le dbat qui suivit, plusieurs dlgations, dont la MAURITANIE, le SENEGAL et la CHINE, mirent l'accent sur l'apport utile des OSC dans la mise en application de la CCD. L'ETHIOPIE, avec d'autres pays, recommanda, entre autres: que les donateurs rservent un pourcentage significatif du financement destin la lutte contre la dsertification aux activits des gouvernements et de la socit civile au niveau local et aident les pays touchs Parties mettre en place des mcanismes de suivi; et que les pays touchs Parties affectent un pourcentage significatif des fonds au traitement des questions sociales et environnementales associes la dgradation des terres, et procdent une identification claire des rles et responsabilits des acteurs sociaux. Nombre d'orateurs devaient endosser ces recommandations. La SUEDE attira l'attention sur le travail sur les indicateurs, dj entrepris par la Coalition Mondiale pour l'Afrique. La NORVEGE appela une coopration gouvernement-ONG dans l'laboration des indicateurs et, avec le DANEMARK, mit en exergue le renforcement des capacits des ONG. Le SENEGAL appela la mise disposition de modles de partenariats efficaces avec les ONG et avec les groupes vulnrables.

Le MALI, le NIGER et le BURKINA FASO mirent l'accent sur le manque de fonds comme tant un obstacle majeur pour les ONG et pour les gouvernements des pays en dveloppement. LE MOUVEMENT DES FEMMES OUGANDAISES POUR LA PLANTATION DES ARBRES requit un soutien en faveur du Rseau des Femmes de RIOD pour l'entreprise d'tudes de cas des bonnes pratiques dans le domaine de la mise en application de la
CCD, en vue de leur exposition au SMDD. La MAURITANIE
remit en question l'implication d'ONG trangres dans les pays du Sud disposant d'ONG autochtones capables.

Au sujet de la collaboration OSC-ONG, le reprsentant d'ENDA-TM dclara que la perception que l'on se fait des OSC doit voluer pour que soit reconnue la complmentarit des rles des ONG et des gouvernements. L'OUZBEKISTAN appela l'tablissement de rapports pratiques. RIOD EUROPE DE L'EST qualifia la collaboration d'une "aventure amoureuse un seul sens," et encouragea son renforcement et une focalisation sur les programmes conjoints. La SOCIETE POUR LA CONSERVATION ET LA PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT nota l'absence des OSC aux niveaux dpartemental et national.

Soulignant la difficult du rle des ONG la fois dans l'expression et la formation de l'opinion de ceux qu'elles reprsentent, le Prsident de la CdP-5, Basset, dclara qu'une synthse du Prsident des discussions sera produite et qu'elle intgrera les propositions avances par l'Ethiopie.

LES GROUPES DE CONTACT

Le groupe de contact sur le programme et budget aborda les questions de fond auant trait la mise en uvre des PAN, au soutien du CRIC et de la CST, aux synergies avec d'autres conventions et au prparatifs du SMDD. Quelques dlgus firent part de leurs rserves concernant l'absence de progression, alors que de nouvelles propositions sont introduites, et posrent la question de savoir s'il allait tre possible de terminer le travail d'ici la clture de la CdP-5. Les nouvelles propositions s pour l'augmentation budgtaire vont maintenant de 0% 30%. Parmi d'autres sujets polmiques: les priorits du budget, et la question de savoir si fallait dterminer le niveau du budget gnral avant d'identifier les domaines prioritaires de la dpense.

Des consultations informelles entre les Etats-Unis et le Bureau de la CST pour la rsolution du libell portant sur l'Annexe I du projet de dcision concernant l'amlioration de l'efficience et de l'efficacit de la CST (ICCD/COP(5)/L.7) furent galement menes mardi. Les participants y parvinrent un accord sur les questions en suspens. Les ngociateurs dcidrent que le groupe d'experts devant tre tabli dans le cadre de la CST sera slectionn par le Bureau de la CST une premire fois, puis, partir de l, sera slectionn par l'organe de la CST, pour approbation par la CdP. Le programme de travail du groupe s'talera sur quatre ans, au terme de quoi la dure de son fonctionnement sera rvise. La composition sera ralise sur la base d'une rpartition gographique quitable.

DANS LES COULOIRS

Nonobstant le fait que la CCD se trouve tre l'un des AEM les plus amicaux l'gard des ONG, quelques participants ont fait observer le profil relativement bas affich par les ONG la CdP-5. Au moment o des dlgus soulignaient l'importance de la socit civile, dans le Segment de Haut Niveau, l'ironie veut que plusieurs ONG ont not qu'elles ont t confines loin derrire dans la plupart des sances. D'autres reprsentants d'ONG se sont dclars dus par la faiblesse des prsences lors de la seconde sance de dialogue avec les ONG et de l'absence du rle participatif dont elle a joui dans les CdP antrieures et dans d'autres AEM. Nanmoins, de nombreux participants ont fait remarquer qu'en dpit de ces difficults, les ONG ont travaill avec diligence et russite, en coulisse, faisant passer leurs recommandations travers les reprsentants des pays.

Commentant le Segment de Haut Niveau, quelques observateurs se sont dits surpris de voir le rapport de la Table Ronde des Parlementaires, introduit et adopt, notant qu'il n'tait pas inscrit l'ordre du jour, et que la dcision aurait d tre canalise travers la GC.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

GC: La Grande Commission reprendra ses travaux 10h puis 15h dans la Salle de Confrence XVIII, pour l'examen de l'valuation du rapport et des conclusions et recommandations du MM, la revue des activits visant promouvoir et renforcer les liens avec d'autres conventions, organisations et agences internationales pertinentes, et pour la considration r de la Rgle 47 du Rglement Intrieur.

GROUPES DE CONTACT: Les groupes de contact sur le CRIC et sur le programme et budget se runiront probablement de nouveau, jeudi.

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