Daily report for 11 September 2017

13th Session of the Conference of the Parties to the UNCCD (COP 13)

Lundi 11 septembre, les délégués de la COP 13 de la CNULD se sont réunis pour le segment de haut niveau. Un message y a été transmis au nom de Xi Jinping, président de la Chine, après quoi d’autres dignitaires se sont adressés aux délégués. Des tables rondes ont eu lieu l’après-midi et un forum d’affaires a également eu lieu.

LE SEGMENT DE HAUT NIVEAU

L’OUVERTURE: Le président de la COP 13, Zhang Jianlong, a souhaité aux délégués la bienvenue au segment de haut niveau, suivi d’une vidéo montrant les réalisations chinoises dans la lutte contre la désertification.

Wang Yang, vice-premier ministre, a présenté un message de Xi Jinping, président de la Chine, soulignant la priorité de la préservation écologique et l’importance de la prévention dans la lutte contre la désertification et la dégradation des terres. Dans son allocution d’ouverture, Wang a reconnu le rôle efficace joué par la Convention dans la réalisation d’un terrain d’entente mondial en faveur de la lutte contre la désertification et a souligné: l’importance de la mise en place d’un système mondial de coopération écologique; la promotion de la communication et de l’échange d’expériences entre les parties; l’encouragement des pays à résoudre le problème de la désertification; et la promotion d’un développement écologique permettant d’améliorer les moyens de subsistance des populations de façon holistique.

Dans un message vidéo, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a souligné que les mesures visant à lutter contre la dégradation des terres sont au cœur du programme de développement durable pour l’horizon 2030 et a exhorté la COP 13 à être courageuse en apportant des solutions concrètes aux défis posés

La secrétaire générale de la CNULD, Monique Barbut, a noté qu’avec le Cadre stratégique révisé et les objectifs audacieux de neutralité de la dégradation des terres (NDT), la Convention est à «un tournant décisif». Mentionnant les conséquences négatives de la désertification, de la dégradation des terres et de la sécheresse (DDTS), elle a encouragé les délégués à apprendre et à utiliser les nombreux exemples de mise en valeur des terres, y compris les efforts fournis par la Chine pour la restauration de 6 000 kilomètres carrés du désert de Kubuqi, qui a sorti 100 000 personnes de la pauvreté.

DÉCLARATIONS AU NOM DES GROUPES RÉGIONAUX ET D’INTÉRÊT, AINSI QUE DES OSC: María Victoria Chiriboga, sous-secrétaire d’État aux changements climatiques, Équateur, parlant au nom du G-77 / CHINE, a réitéré son engagement à adhérer efficacement dans la COP et a appelé à: renforcer les indicateurs du Cadre stratégique et de la NDT; et à l’accroissement des ripostes régionales à la sécheresse et à des efforts mondiaux visant à faire face aux tempêtes de sable et de poussière.

Richard Mwendandu, directeur des Accords multilatéraux sur l’environnement, Ministère de l’environnement, Kenya, parlant au nom des ÉTATS AFRICAINS, a souligné la nécessité de se concentrer sur des projets transformateurs favorisant la mise en œuvre des objectifs de NDT, chose qui nécessite un engagement politique et un financement mis à l’échelle.

Rawea Mizel Mahmood, directrice générale, Direction des forêts et de la désertification, ministère de l’Agriculture, Irak, parlant au nom des ÉTATS D’ASIE-PACIFIQUE, s’est félicitée de l’inclusion d’un objectif spécifique consacré à la sécheresse, dans le nouveau cadre stratégique, et a souligné que la NDT est un véhicule pour la mise en œuvre de la Convention, mettant en exergue la collaboration entre les conventions de Rio et le renforcement des capacités, comme domaines prioritaires.

Ion Perju, conseiller du président sur les questions agro-industrielles et d’administration publique, Moldavie, au nom de l’EUROPE CENTRALE ET ORIENTALE (CEE), a noté que 11 pays d’Europe centrale et orientale sont impliqués dans le processus de réalisation de la NDT, et que deux d’entre eux sont en train d’établir leurs objectifs nationaux en rapport. Il a exhorté l’inclusion de la sécheresse dans le document final de la COP et a salué la prorogation de l’interface science-politique (ISP).

Lina Pohl, ministre de l’environnement, Salvador, parlant au nom du GRULAC, a déclaré que le nouveau Cadre scientifique et les accords de financement, de transfert de technologie et de renforcement des capacités sont des résultats importants de la COP 13. Elle a demandé des ressources visant à permettre aux unités de coordination régionales et au CEAC de remplir leur rôle de soutien aux parties.

Siim Kiisler, ministre de l’environnement, Estonie, parlant au nom de l’UE, a souligné l’importance: d’engager les communautés locales et d’autres acteurs non étatiques; de traduire la science éprouvée en recommandations politiques pratiques; et engager les institutions multilatérales et le secteur privé dans le financement.

Hindou Oumarou Ibrahim, ASSOCIATION DES FEMMES ET DES POPULATIONS AUTOCHTONES DE M’BORO, Tchad, parlant au nom des OSC, a appelé les parties à adopter la décision de la COP sur les droits fonciers, afin d’assurer à des millions d’agriculteurs, de communautés locales, de peuples autochtones et de femmes un accès sécurisé à la terre, mesure fondamentale pour atteindre le but de la Convention.

Yang Liu, Académie chinoise des forêts, parlant au nom des JEUNES, a encouragé les gouvernements et toutes les parties prenantes à: s’engager dans une éducation égalitaire de qualité pour tous les jeunes, en particulier les femmes; soutenir les investissements dans l’économie verte pour accroître l’attrait des emplois verts par les jeunes; et soutenir les opportunités d’échanges et de bénévolat pour les jeunes.

Le président-directeur-général du FEM, Naoko Ishii, s’est félicité de l’engagement de la Chine à travers ses pratiques locales de lutte contre la désertification, et a souligné: que l’engagement des pays à atteindre les objectifs de NDT constitue un moyen solide de faire avancer la mise en œuvre de la Convention; que la promotion de la gestion holistique des terres est essentielle à la biodiversité et au traitement des problèmes liés à l’eau et au changement climatique; qu’il est impératif, pour le secteur privé, d’impliquer les petits agriculteurs; et que le Fonds pour la NDT doit intégrer des partenariats avec le secteur privé.

Joseph Chennoth, Nonce apostolique au Japon, Saint-Siège, a transmis un message du pape Francis. Il s’est félicité des efforts déployés à la COP 13 pour susciter l’intérêt et l’engagement des jeunes et a exprimé l’espoir de voir la COP 13, dans son traitement des questions et objectifs particuliers, adopter une approche intégrée reliant les vastes problèmes auxquels l’humanité est confrontée.

LES TABLES RONDES: La dégradation des terres: Un défi posé au développement, à la prospérité et à la paix: La table ronde a été présidée par Sydney Alexander Samuels Milson, ministre de l’environnement et des ressources naturelles, Guatemala, et modérée par Manoel Sobral Filho, directeur du Forum des Nations Unies sur les forêts. Samuels Milson a souligné que les sécheresses ont affecté 2,8 millions de personnes en Amérique centrale, obligeant les populations rurales à migrer.

Louise Arbour, représentante extraordinaire de l’ONU pour les migrations internationales, a déclaré, par vidéo, que les facteurs environnementaux, avec d’autres facteurs sociaux, politiques, économiques et démographiques, affectent les migrations et que le lien fondamental entre ces facteurs est évident. Elle s’est félicitée des discussions de la Convention sur les migrations, évoquant d’autres initiatives, telles que le pacte mondial des Nations Unies pour des migrations accomplies dans des conditions sûres, ordonnées et régulières.

Abdulrahman Bello Dambazau, ministre de l’intérieur, Nigéria, a déclaré que la désertification et la mauvaise gestion des ressources naturelles contribuent aux conflits entre les utilisateurs des terres, au Nigeria. Affirmant que la terre est au centre de la Paix et du Développement, il a souligné l’importance du projet de la Grande muraille verte érigée dans le cadre de la lutte contre la désertification, qui vise à régénérer les terres en vue de créer des emplois et de prévenir les migrations.

Camara Alahgie, présidente de l’Association des rapatriés de Gambie, a fait part de sa propre expérience comme migrant, expérience commune à des milliers de jeunes africains, après laquelle il a créé une association qui aide les jeunes Gambiens à rester dans le pays.

Plusieurs pays ont reconnu les liens entre désertification, dégradation des terres, pauvreté et migration, ainsi que la nécessité d’une meilleure compréhension de ces liens, en s’appuyant sur les données, afin d’en résoudre les causes profondes. Plusieurs délégués ont décrit des conflits découlant de la mauvaise gestion des ressources naturelles et des DDTS, et le TCHAD, l’INDONÉSIE, la TURQUIE et le PAKISTAN ont parlé de leurs actions nationales visant à réhabiliter les terres et à promouvoir la création d’emplois fondés sur la terre pour arrêter l’émigration, décrivant des approches, telles que les systèmes agro-forestiers. Le CANADA et la SUISSE ont noté que les femmes sont affectées de manière disproportionnée par les impacts de DDTS. Le MALI et d’autres ont appelé à la décentralisation et à des politiques participatives dans les secteurs de l’agriculture et de l’utilisation des terres. L’ÉTHIOPIE a encouragé la lutte contre les goulets d’étranglement, tels que l’accès limité au financement pour la réhabilitation des terres. Les OSC ont appelé à des alliances avec tous les utilisateurs de la terre.

L’AFRIQUE DU SUD a exprimé sa préoccupation jugeant l’accent mis sur la question de la migration, dans le Cadre stratégique, prématuré, tandis que l’ITALIE a suggéré de renforcer la dimension de la question de la migration dans la CNULD.

La BANQUE MONDIALE, L’ORGANISATION INTERNATIONALE POUR LA MIGRATION et la FAO ont parlé de leurs activités respectives dans le domaine de la mise en valeur des paysages, de la migration et de la collecte des données concernant le couvert forestier terrestre.

La sécheresse et les tempêtes de sable et de poussière: l’alerte précoce et au-delà: Ouvrant la session, le président Abdullah Ahmed Al-Sabah, directeur général de l’Autorité publique chargée de l’environnement, Koweït, a déclaré que les tempêtes de sable et de poussière (TSP) dans son pays représentent 190 millions de dollars de pertes annuelles.

Le modérateur Erik Solheim, directeur exécutif de l’environnement des Nations Unies, a proposé trois thèmes de discussion: comment renforcer la coopération régionale; comment améliorer les connaissances et les données scientifiques; et comment étendre les pratiques probantes.

Signalant que son pays a connu six années sèches consécutives, Lína Pohl, ministre de l’environnement, Salvador, a parlé de la mise en place d’un système d’alerte précoce contre la sécheresse, d’un programme de reboisement et d’une stratégie de gestion des terres.

Oppah Muchinguri, ministre de l’environnement et du climat, Zimbabwe, a parlé des effets de la sécheresse sur les communautés rurales et, en particulier, sur les femmes et les enfants.

Le conférencier Zhang Xinsheng, président de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), a mis l’accent sur les solutions fondées sur la nature, passant par le rétablissement des fonctions écosystémiques des sols, l’intensification de la réhabilitation des terres et l’intégration de la gestion durable des terres.

La NAMIBIE a souligné les résultats de la première Conférence africaine sur la sécheresse, tenue en 2016. Les ÉTATS-UNIS ont indiqué qu’aucune région n’est à l’abri de la sécheresse et, avec la TURQUIE, a privilégié une concentration plutôt sur la mise en application que sur l’élaboration d’un protocole contre la sécheresse.

L’IRAN a parlé des résultats de la première conférence internationale sur les TSP, tenue à Téhéran, et a décrit les efforts visant à réhabiliter le lac Urmie. Soulignant que la sécheresse et les TSP sont des phénomènes mondiaux différents mais interdépendants, la TURQUIE a fait état du soutien de l’Initiative Ankara aux pays africains, signalant qu’elle hébergeait un centre virtuel régional de prévision des TSP.CUBA a souligné l’importance de la volonté politique dans la lutte contre les DDTS.

De nombreux orateurs ont souligné la valeur des partenariats, du financement et du transfert technique pour le renforcement de la résilience. Le CANADA a encouragé la participation de partenaires dans les plates-formes existantes sur la sécheresse, la météorologie et l’agriculture. La Roumanie, pour l’UE, a souligné le rôle de l’ISP de la CNULD dans l’intégration des données fournies par l’alerte précoce. L’AFRIQUE DU SUD a attiré l’attention sur la question peu explorée des liens urbains-ruraux. L’ÉTAT DE PALESTINE a décrit l’importance des efforts de restauration fournis par la Chine, comme source d’inspiration. Le VENEZUELA a attribué la résilience de Cuba aux catastrophes naturelles à son système d’alerte précoce. Le BENIN a noté que les indicateurs et outils actuels ne répondent pas aux besoins réels sur le terrain. Le KOWEÏT a parlé de ses efforts visant à faire face aux causes locales de sécheresse et de TSP. La JORDANIE et les OSC ont souligné l’importance de l’engagement des communautés locales.

L’Organisation météorologique mondiale a décrit son partenariat avec la CNULD et la FAO, y compris l’organisation de six ateliers régionaux sur la gestion de la sécheresse, ainsi que ses systèmes d’alerte précoce sur les TSP, mis en place dans des pôles régionaux.

La neutralité de la dégradation des terres: “Passer des objectifs à l’action ... que faut-il pour ce faire ? “ La session a été présidée par Johanita Ndahimananjara, ministre de l’environnement, Madagascar, qui a mis au défi les pays de partager leur façon de passer de l’engagement à l’action.

La modératrice Cristiana Paşca Palmer, secrétaire exécutive, Convention sur la diversité biologique, a mis au défi les pays d’identifier ce qu’il faudra pour traduire les objectifs en action; de concevoir des objectifs nationaux de NDT; et d’obtenir des ressources suffisantes pour atteindre les objectifs de NDT et de débloquer l’investissement du secteur privé.

Gustavo Fonseca, chef de l’équipe des ressources naturelles, FEM, a partagé des enseignements acquis dans le cadre de la fourniture du soutien financier et technique aux pays dans l’élaboration des objectifs de NDT, y compris: la nécessité, en matière de mobilisation des ressources, de regarder au-delà du domaine d’intervention relatif à la dégradation des terres et de tirer avantage des ressources des projets qui y sont étroitement liées; et de s’assurer de la bonne gouvernance.

Christopher Knowles, directeur du département chargé du climat, Banque européenne d’investissement, a parlé des exigences pour atteindre la NDT, y compris la volonté politique et le leadership à tous les niveaux, des projets bancables et sensibles au niveau économique, et l’intégration du «Saint Graal» des capitaux du secteur privé.

Le BRÉSIL et l’INDE ont annoncé leur intention de rejoindre le programme d’établissement d’objectifs de NDT. La CHINE, annonçant l’intention de son pays de réserver 2 millions de dollars pour la lutte contre la désertification, a encouragé tous les pays à élaborer des objectifs volontaires ambitieux.

De nombreux pays ont réaffirmé leur engagement envers la NDT, les ODD et les synergies avec les conventions de Rio. La CHINE, le MAROC et d’autres ont partagé leurs bonnes pratiques, et beaucoup ont mis l’accent sur les avantages offerts par les synergies entre les conventions de Rio.

L’UICN a souligné que les objectifs de NDT sont mieux réalisés lorsqu’ils sont placés dans le cadre d’une initiative plus large, et l’UE a appelé à impliquer les acteurs dont le travail exerce un impact direct sur les terres. Le NÉPAL a encouragé une coopération «axée sur l’être humain et conduite par lui». Les OSC ont souligné que la NDT ne serait atteinte que si tout le monde y est inclus, appelant à l’inclusion des OSC dans le Cadre stratégique.

MIROVA a pointé du doigt les ressources financières disponibles, comme réponse aux besoins exprimés par de nombreux pays, et a déclaré que des partenariats public-privé seraient établis en plus de la mobilisation des ressources nationales. L’UNION AFRICAINE a déclaré que les gouvernements et le secteur privé devraient partager les risques et les avantages financiers.

DANS LES COULOIRS

La deuxième semaine de la COP 13 a commencé par une note élevée, les messages du Président de la Chine, du Secrétaire général de l’ONU et du Pape François ayant conféré une grande ouverture au segment de haut niveau. Avec la clôture du CST et le remplacement des scientifiques par des ministres et d’autres participants de haut niveau, cette semaine s’est orientée vers des discussions plus politiques, sous forme de table ronde, visant à permettre des concertations avec les décideurs. Comme l’a noté un délégué, les problèmes abordés aujourd’hui, tels que les liens entre la dégradation des terres et les migrations, et la nouvelle initiative sur la sécheresse, divisent actuellement les parties plus qu’ils ne les relient. Beaucoup espèrent néanmoins voir les deux jours d’interactions de haut niveau produire l’énergie nécessaire à la réalisation d’un consensus sur les décisions finales, même si sur ces sujets “on est encore loin d’avoir tranché !”

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