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Daily report for 8 April 1997

LES FAITS MARQUANTS DE LA CDD-5: MARDI 8 AVRIL 1997

Les dlgus la cinquime session de la Commission du Dveloppement Durable(CDD-5) devaient, durant la matine, lire le Dr Mostafa TOLBA (Egypte), Prsident dela Session, puis entendre les allocutions d'ouverture et les comptes-rendus des activitsintersessionnelles. Le Segment de Haut Niveau dbuta l'aprs-midi. Seize ministres etambassadeurs et trois reprsentants d'ONG prsentrent des dclarations concernant lerapport du Groupe de Travail Ad Hoc Intrimaire.

SEANCE D'OUVERTURE

Le Prsident de la CDD-4, Rumen GECHEV (Bulgarie), ouvrit les travaux de la CDD-5.Il appela une reconfirmation de la dfinition du "dveloppement durable" manant deRio et une voie d'action quilibre et construite sur le soutien mutuel de sescomposantes conomiques, sociales et environnementales. Il nota l'importance de faireprvaloir: une plus grande efficacit, y compris travers l'introduction des nouvellestechnologies et la suppression des subventions; une coopration intensive avec le mondedes affaires; des partenariats renforcs et novateurs; et une volont politique pour laralisation des engagements.

Les dlgus devaient ensuite lire le Dr Mostafa TOLBA (Egypte), Prsident de laCDD-5. Il nota que le concept de dveloppement durable tait encore en dbat. Il voquales challenges relever dans le cadre des changements climatiques, de la biodiversit, dela dsertification, de l'APD, du transfert technologique, de la protection de lla couched'ozone, de la population et de la pauvret.

Joke WALLER-HUNTER, Directeur de la Division Dveloppement Durable au sein duDPCSD, souligna que la CDD-5 est une session particulire dans la mesure o elleconstitue une sorte de "PrepCom" pour la SE/AGNU et sera dterminante pour le rsultatqu'on en attend. La Session Extraordinaire doit raffirmer aux plus haut niveaux, lesoutien du dveloppement durable, en reconnaissant l'interdpendance de sescomposantes conomiques, sociales et environnementales, et en en confirmant ladimension dveloppemental. L'oratrice ajouta que la SE/AGNU doit mettre en exerguepour le systme des Nations Unies, la Banque Mondiale, le FMI et l'OMC, la ncessitdes partenariats aux niveaux la fois national, rgional et international. Elle souligna,pour finir, le besoin de transmettre la SE/AGNU un document ouvert sur les solutions.

Les dlgus procdrent ensuite la nomination des Vices-Prsidents Monica LinnLOCHER (Suisse) du Groupe Europe de l'Ouest et Autres, et John Ashe (Antigua etBarboude) du Groupe Amrique Latine et Carabes. L'ordre du jour et le calendrierprovisoires des travaux (E/CN.17/1997/1) furent adopts.

Derek OSBORN (Royaume-Uni), Co-Prsident du Groupe de Travail Ad HocIntersessionnel de la CDD, invita les dlgations, en tant que cratrices et leaders enmatire de volont politique, renforcer le projet de texte des Co-Prsidents avec denouvelles propositions d'action pour la mise en oeuvre. Il prsenta aussi un rapport sur letravail accompli avec son Co-Prsident, l'Amb. Celso AMORIM (Brsil), sur le projet detexte du prambule, exprimant leurs engagements personnels et politiques vis--vis de lamise en oeuvre et du partenariat.

Le Dr. Manuel RODRIGUEZ (Colombie), Co-Prsident de l'IPF avec Sir MartinHOLDGATE (Royaume-Uni), prsenta le rapport de l'IPF la CDD. Il exprima saproccupation concernant la persistance des divergences entre les pays industrialiss etles pays dvelopps, notamment certains conflits au niveau de l'interprtation des accordsde la CNUED. L'orateur voqua les options recommandes dans le rapport, englobantl'tablissement d'un forum pour le suivi et l'assistance dans la mise en oeuvre, etl'examen du besoin d'une ventuelle convention ou de la mise en place d'un ComitIntergouvernemental de Ngociation. Il souligna l'importance des propositions d'actionrecommandes par le Panel.

Birgitta DAHL, Prsident du Haut Comit Consultatif, prsenta les rsultats de la rcenterunion du Conseil, qui portent sur des recommandations dtailles pour les secteurs del'nergie, du transport et de l'eau. Le Conseil y mit galement l'accent sur la ncessitd'assumer la responsabilit personnelle et collective des changements au niveau des stylede vie. Il mit en relief la dmocratie, prsente comme tant le fondement le plus efficacepour le dveloppement durable, le besoin d'une stratgie intgre pour un essor durabledu domaine de l'nergie, et la suppression progressive des subventions au niveau de laproduction et de la consommation de l'nergie, et notamment des combustibles fossiles.

Le Directeur Excutif du PNUE, Elizabeth DOWDESWELL, dclara qu'il seraitopportun d'examiner les voies et moyens permettant de mieux quiper et responsabiliserdavantage le PNUE pour la ralisation de ses pleines potentialits en tant que voix desNations Unie pour l'environnement. Elle rapporta qu'outre les dcisions sur les produitschimiques et sur l'environnement marin, la dix-neuvime session du Conseild'Administration du PNUE a dcid d'tablir un forum des ministres de l'environnementpour en faire une composante part entire de la structure de gouvernance du PNUE.L'oratrice devait souligner, enfin, les voies que le PNUE souhaite emprunter pour faireavancer les stratgies de dveloppement durable dans les domaine de l'nergie, desressources en eau, des ocans et du tourisme.

Mohamed El ASHRY, Directeur Excutif et Prsident du FEM, requit le soutien desdlgations pour la reconstitution des fonds du FEM. Il affirma que des rsultatssignificatifs peuvent tre obtenus dans quatre domaines: la croissance dmographique; lagestion intgre des terres et de l'eau; les stratgies visant la durabilit nergtique; et larforme et le renforcement des institutions nationales et internationales pour ledveloppement durable.

Maurice STRONG, Prsident de Earth Council, prsenta un rapport sur Rio+5. Lesactions recommandes englobent: le soutien des Agenda 21 locaux et des mcanismesnationaux de dveloppement durable; des systmes nouveaux et efficaces pourl'assistance financire; le rapprovisionnement du FEM un niveau plus lev; et lesoutien du PNUE.

SEGMENT DE HAUT NIVEAU

Un ventail d'ides fut prsent au cours de la runion de Haut Niveau. La SUEDE mitl'accent sur les initiatives locales, l'initiative Facteur-10 en matire de productivit etl'intgration sectorielle, comme autant d'lments cls pour la mise en oeuvre. LeROYAUME-UNI dclara que les gouvernements doivent mesurer la mise en application.L'ARGENTINE souligna le besoin d'intgrer les cots environnementaux dans latarification de l'eau et de l'nergie en particulier. WEDO affirma que les questions dematriaux nuclaires, d'armements, de guerre, d'nergie et de sant environnementale,sont interconnectes.

L'ARGENTINE appela le PNUE runir au plus tt son nouvel organeintergouvernemental et l'laboration d'un plan directeur dans les meilleurs dlais. LeROYAUME-UNI et l'ALLEMAGNE dclarrent que les gouvernements doiventpermettre le fonctionnement de cette nouvelle structure de gouvernance. La SUEDEappela la revitalisation du PNUE. Les USA apportrent leur appui au nouveau mandatdu PNUE, exprimant toutefois "un optimisme prcautionneux."

S'agissant des modes de consommation et de production, la COLOMBIE se dclaraproccupe de voir l'cart entre la richesse et la pauvret extrmes continuer s'largir etde constater que toutes les nations ne sont pas en train de consentir les mmes effortspour la modification des modes de consommation. L'UE appela une nouvelle initiativeen matire d'efficacit cologique visant traiter les modes de consommation et deproduction non durable.

Concernant les questions financires, les G-77/CHINE appelrent les pays industrialiss raffirmer lors de la SE/AGNU, leur engagement pour la concrtisation de l'objectif de0.7% d'ici l'an 2000. Appuy par le RESEAU TIERS MONDE, l'orateur mit en gardecontre toute hypothse qui laisserait penser que l'IED pourrait se substituer l'APD, etsouligna la ncessit de s'assurer que l'IED parvienne aux pays laisss pour compte et lespays les moins avancs et qu'il s'effectue sur la base du long terme. Il plaida en faveurd'un dispositif multilatral pour l'IED, lui permettant de contribuer un dveloppementenvironnemental durable.

Le MAROC appela des ressources nouvelles et supplmentaire, nota le dclin enregistrau niveau de l'APD et affirma que les ressources du secteur priv pourront sans douteapporter une assistance quelques pays mais qu'elles ne pourront jamais servir faireavancer les objectifs du dveloppement durable. Les USA dclarrent que la CDD a ledevoir de clarifier au secteur priv que l'investissement doit viser au dveloppementdurable et d'encourager l'investissement durable.

Le JAPON affirma que les pays en dveloppement doivent assumer la responsabilitpremire de leur propre dveloppement avec l'assistance des pays industrialiss. LeRESEAU TIERS MONDE dclara que l'OMC constitue "l'antithse" du dveloppementdurable et du partenariat mondial. Le reprsentant ajouta que la CDD doit raffirmer laprimaut du partenariat mondial et du droit au dveloppement, et doit faire pression pourune OMC plus de transparente et plus responsable.

L'ALLEMAGNE dclara que la SE/AGNU doit mettre un signal politique clair enfaveur du rapprovisionnement du FEM. La COLOMBIE nota que les ressources du FEM ont t transfres d'autres programmes d'aide et ne sont ni nouvelles nisupplmentaires.

Au sujet du transfert technologique, les G-77/CHINE notrent qu'on avait trop misl'accent sur les droits et la protection des dtenteurs de DPI, depuis la CNUED. Ledlgu appela la mise en place de projets financements publics, en particulier descentres rgionaux de technologie, et un centre d'information sur les techniquescologiquement rationnelles. La REPUBLIQUE DE COREE offrit de financer une tudede faisabilit sur le transfert des technologies appartenant au domaine publique.

Concernant l'atmosphre, le ZIMBABWE appela tous les ministres prsents venirassister au segment de haut niveau de la CdP-3 de la CCCC. L'UE et le JAPONsoulignrent l'importance de parvenir, lors de la CdP-3, un accord sur des engagementsjuridiques contraignants pour la rduction des gaz effet de serre (GHG). L'UE proposaune rduction de l'ordre de 15% pour l'horizon 2010 et exhorta les autres paysindustrialiss s'engager pour un objectif similaire. L'ALLEMAGNE plaida pour unerduction hauteur de 10% d'ici l'an 2005, qu'elle qualifia de "raliste, ralisable etindispensable." Les USA dclarrent que la SE/AGNU doit, en matire d'mission,appeler des objectifs ralistes, ralisables et juridiquement contraignants pour les paysindustrialiss, incluant un maximum de flexibilit au niveau des ralisation et laparticipation de toutes les nations. Le ROYAUME-UNI appela un partenariat d'intrtentre le Nord et le Sud, notant que les pays en dveloppement seront les moins en mesurede lutter contre les effets dcoulant de l'volution climatique. La POLOGNE passa enrevue ses efforts qui ont permis d'enregistrer au niveau national une rduction desmissions de particules et de GHG.

Au sujet de l'eau douce, l'UE proposa une initiative mondiale permettant d'assurerl'accs l'eau potable salubre et la sant pour tous d'ici dix ans. La FRANCE appela une action permettant de prvenir et de traiter les conflits potentiels sur les questionsmergentes poses au niveau du partage des eaux.

Au chapitre nergie, l'UE appela une stratgie commune pour un avenir nergtiquedurable. Les USA dclarrent que la CDD doit guider au sein du systme des NationsUnies l'effort visant mettre en place un programme d'action pour une utilisation durablede l'nergie.

S'agissant des forts, le PORTUGAL, La FRANCE et la GRECE plaidrent pourl'tablissement d'un Comit Intergouvernemental de Ngociation (INC) en vue d'uneconvention mondiale sur les forts. Le JAPON souligna la ncessit d'un cadre pour lesuivi des rsultats de l'IPF mais se dclara septique quant l'utilit d'un CIN ce stade.Les USA n'taient pas favorables une convention, prfrant une focalisation surl'amlioration de la responsabilit des gouvernements nationaux, le renforcement descapacits locales et nationales en matire de gestion forestire et la promotion d'activitsresponsables du secteur public travers des codes de conduite volontaires.

Au sujet des ocans, le PORTUGAL mit l'accent sur l'importance de mettre en place uncode de conduite dans le domaine des littoraux et plaida pour un soutien accru en faveurde la recherche ocanique. Le JAPON appela des mesures prventives contre lesdversements ptroliers et des connaissances scientifiques pour les mesures deconservation des ocans. Le ROYAUME-UNI appela la confirmation de la CDD en tantqu'organe central de coordination sur les questions ocaniques. Le dlgu ajouta que lesdiscussions sur la pche doivent dpasser la simple affectation de ressources en voie derarfaction. La GRECE mit l'accent sur l'amnagement des littoraux et sur la lutte contrela pollution marine et souligna leur lien avec le tourisme durable.

Concernant les dchets toxiques, l'UKRAINE souligna la gravit du problme de lascurit nuclaire et du stockage, du transport, des mouvements transfrontaliers et dudpt sous terre des dchets radioactifs. La REPUBLIQUE DE COREE exprima saproccupation concernant le transfert de dchets de la Taiwan Power Company vers laRpublique Populaire Dmocratique de Core.

DANS LES COULOIRS

En anticipation de l'examen du thme des forts par le segment de haut niveau, lesdlgations et les ONG s'activent dans leur lobbying et cherchent exercer une influencesur le cours de la question en suspens d'une convention internationale sur les forts. Desconsultations bilatrales impliquant les Etats positions polarises sur ce sujet, serontprobablement menes dans l'espoir de prparer le cheminement vers la conclusion d'unaccord la CDD-5 ou la SE/AGNU. La semaine dernire les USA ont mis un plan desept points pour les forts. On croit savoir, bien qu'il n'ait pas t soumis la CDD, qu'ilenglobe l'valuation, le renforcement des capacits, la protection de la biodiversitforestire, et l'implication du secteur priv.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

SEGMENT DE HAUT NIVEAU: Le Segment de Haut Niveau poursuivra, cematin et cet aprs-midi, la discussion du rapport du Groupe de Travail Ad HocIntersessionnel.

EN MARGE DE LA CDD-5: Consulter "CSD Today" pour le programme desmanifestations en marge.

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