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Daily report for 9 April 1997

LES FAITS MARQUANTS DE LA CDD-5: 9 AVRIL 1997

Les dlgus la CDD-5 ont entendu plus de cinquante dclarations dlivres par desministres, Ambassadeurs et autres reprsentants d'ONG. Le Prsident de l'AssembleGnrale, Razali Ismail (Malaisie), a galement fait une allocution la runion. Lesdlgus devaient par ailleurs, lire les Vices-Prsidents Czeslaw Wieckowski (Pologne)pour le Groupe de Europe de l'Ouest est Autres, et Bagher Asadi (Iran) pour le GroupeAsiatique.

Le Prsident de l'AGNU, Razali, dclara que les pauvres doivent tre les principauxbnficiaires de la SE/AGNU. Il souhaita que l'analyse des thmes intersectoriels se fassesur un mme pied d'galit que celle des thmes sectoriels. Il ajouta que la CDD doit:placer l'radication de la pauvret au centre de ses dbats; traiter des modes non durablesde consommation et de production; respecter les droits et les besoins des peuplesindignes; dpasser le dbat actuel sur l'APD et l'IED; et examiner le rle des institutionsfinancires internationales. L'orateur recommanda en outre: l'instauration d'un cadrepour l'examen du caractre spculatif des flux du capital; l'analyse de l'impact de ladrgulation; et le traitement des dveloppements qui s'oprent au sein de l'OMC.

SEGMENT DE HAUT NIVEAU

Les dlgations continurent faire part de leurs points de vue sur le rsultat propos dela session. Le CANADA souligna la ncessit "de passer de Rio la ralit" et appela des objectifs ralisables, au perfectionnement des mcanismes de partage d'expriences, l'intgration et l'affinement des institutions financires. Le COSTA RICA appela desmesures permettant la mise en oeuvre des engagements existants. La THAILANDEdclara que la SE/AGNU doit, aprs l'examen critique des efforts nationaux, susciter unnouvel lan politique en faveur de la mise en oeuvre. L'ITALIE dclara que ledveloppement durable reste un principe dont le degr d'application tant au niveau despolitiques dveloppementales qu' celui des ralisations nationales et rgionales, a tjusque l inadquat.

La MALAISIE proposa de dfinir le dveloppement durable en terme d'essorconomique et social, de protection environnementale et d'quit. La NORVEGErecommanda que la dclaration politique reflte l'importance de la paix, de la scurit, dela dmocratie et du respect des droits de l'homme en tant que pralables audveloppement durable. Le dlgu de l'AFRIQUE DU SUD dclara que les avancesralises par son pays refltent l'enseignement tir de l'histoire que l'ingalit et latyrannie sont non durable. La SUISSE affirma que le dveloppement durable dpendra del'radication de la pauvret et de l'intgration de la protection environnementale danstous les secteurs. L'IRLANDE dclara que l'radication de la pauvret et la satisfactiondes besoins alimentaires de base et d'habitat doivent continuer tre l'axe principal dusuivi de Rio.

La FEDERATION RUSSE dclara que le niveau actuel de la coordination internationaleen matire de dveloppement durable n'est pas la dimension de la situation critique tellequ'elle se prsente. Le MEXIQUE souligna la ncessit d'identifier les priorits et lesmesures spcifiques et de reconnatre les responsabilits communes mais diffrenciesdans toutes les conventions ayant trait l'environnement. Le dlgu des PHILIPPINESmit l'accent sur l'information et sur les programmes d'ducation et de communication. LaLITUANIE mit en exergue la collaboration aux niveaux bilatral et rgional. LaSLOVAQUIE recommanda le renforcement de la CDD de manire ce qu'elle puissecibler ses efforts. La REPUBLIQUE TCHEQUE souligna l'importance des indicateurs etdes instruments conomiques favorisant le dveloppement durable. Le NICARAGUAappela des programmes de formation pour aider les pays s'acquitter de leursengagements en matire de rapports.

L'ALGERIE et la MALAISIE proposrent la cration d'un fonds pour la facilitation dutransfert technologique. L'IRAN dclara que la CDD doit se focaliser sur le transferttechnologique, l'assistance technique et le changement des modes de consommation et deproduction. Le BENIN mit en relief les priorits retenues par les pays ayant le Franais enpartage, savoir: l'eau douce; l'nergie; la dsertification; et le dveloppement durabledes forts. Le reprsentant de TRINITE et TOBAGO, au nom de l'ALLIANCE DESPETITS ETATS INSULAIRES (AOSIS), dclara que les thmes prioritaires doiventenglober l'nergie, les ocans, et le tourisme durable, et appuy par la GUYANE, appelala communaut internationale soutenir activement le Programme d'Action de laBarbade en faveur des Petits Etats Insulaires en Dveloppement.

L'ESPAGNE et l'ALGERIE soulignrent l'importance d'y inclure la lutte contre ladsertification. L'EGYPTE appela au soutien du Mcanisme Mondial pour assurer lamise en oeuvre de la Convention sur la Lutte contre la Dsertification. Le CONSEILINTERNATIONAL DES INITIATIVES ENVIRONMENTALES LOCALES dclara quela CDD devrait tablir un objectif de gnralisation des Agendas 21 locaux. Le COMITEDES PEUPLES INDIGENES souhaita voir la CDD adopter un projet de dclaration surles droits des peuples indignes. Le CHILI recommanda le renforcement du projet detexte sur les dchets toxiques. L'ASSOCIATION POUR LE PROGRES DE ZANZIBARsouligna le besoin d'une participation largie dans tous les fora de prise de dcisions etpour l'harmonisation de la reprsentativit au niveau des Nations Unies et des capitales.

La MALAISIE proposa d'ajouter la mondialisation, comme thme interconnect, laconsidration de la runion annuelle de la CDD. Le PANAMA appela l'examen de lamondialisation dans toutes les runions de la CDD consacres la revue du rapportd'avancement de la mise en oeuvre du Plan d'Action 21. La SLOVENIE dclara que lamondialisation suggre le besoin d'avoir des approches d'application diffrencies.

La NORVEGE dclara que les proccupations environnementales et sociales doivent treprises en ligne de compte par le systme commercial international, et qu'on ne doit paslaisser la libralisation affaiblir les normes et les accords environnementaux. La SUISSEproposa de mettre en prsence et sur un mme pied d'galit, les acteurs du commerce etde l'environnement. L'EGYPTE nota la proccupation des pays en dveloppement que laprotection environnementale ne doit pas servir de dguisement au protectionnisme.CUBA dclara qu'il n'y aura pas d'quit dans le dveloppement durable si les pays sefocalisent uniquement sur la privatisation et sur la qute d'un march parfait.

Plusieurs orateurs appelrent inverser les tendances la baisse des flux de l'APD et aurenouvellement de l'engagement l'objectif 0.7% du PNB pour l'APD. Le GABON etl'INDONESIE notrent que l'APD constitue, pour bon nombre de pays, l'unique sourcede financement extrieur et que sans elle, le dveloppement durable serait impossible raliser. L'INDONESIE souligna que l'IED n'est pas une alternative viable de l'APD. LaFINLANDE dclara que l'APD doit tre canalise vers les pays les plus pauvres etutilise pour l'amlioration des conditions favorables aux oprations du secteur priv. L'ESPAGNE dclara que la SE/AGNU devrait adopter des engagements spcifiques sur:le renforcement des efforts des pays donateurs; l'amlioration de l'efficacit des pays endveloppement; l'amlioration de la qualit de l'APD; l'augmentation des contributionsdes entreprises transnationales; et la rforme du commerce international.

La CHINE dclara que certain pays industrialiss appellent unilatralement les pays endveloppement assumer des obligations dpassant leur niveau de dveloppement, enignorant le principe des responsabilits communes mais diffrencies. La NAMIBIEappela l'instauration d'un environnement international favorable au renforcement desefforts nationaux des pays en dveloppement. Le NICARAGUA appela une approcheflexible par rapport au problme de la dette, pour laisser aux pays lourdement endettsune chance de raliser leur dveloppement durable. Le BRESIL suggra aux paysindustrialiss de recourir des mesures incitatrices pour permettre un meilleurengagement des flux du capital priv international au profit du dveloppement durable.La BANQUE MONDIALE souligna le besoin de faire voluer le modle et l'efficacit dufinancement et de transformer le march travers les partenariats. La NORVEGErecommanda que les propositions concernant l'instauration d'une taxe internationale surles carburants de l'aviation et concernant la tenue d'un panel international sur la questiondu financement, soient examines la SE/AGNU.

Plusieurs pays, dont la NORVEGE, le GABON et la SUISSE appelrent au renforcementdu PNUE. La THAILANDE appela les Etats Membres fournir au PNUE le soutienfinancier ncessaire, et se dclara en faveur d'un rle plus important pour la CDD dansles questions internationales touchant l'environnement. Le MEXIQUE souligna ladistinction entre les mandats du PNUE et de la CDD et insista sur l'importance de lacoopration entre eux. La NOUVELLE ZELANDE exprima sa proccupation deconstater que le dbat sur les questions environnementales mondiales risquait d'trerelgu au PNUE. Plusieurs dlgations dont l'EGYPTE, la FINLANDE, le PANAMA etl'AOSIS soulignrent l'importance du rapprovisionnement du FEM.

La NORVEGE parla du besoin d'explorer l'co-efficacit et dclara par ailleurs que lemonde des affaires devrait tre encourag adopter des codes de conduite et des systmesde management favorable au dveloppement durable. La SLOVENIE appela l'intgration des cots environnementaux de la production au niveau international.L'AUSTRALIE appela une utilisation accrue des instruments conomiques pourl'intgration des cots environnementaux, l'amlioration de l'efficacit et l'volution descomportements au niveau de la consommation. Le LUXEMBOURG souligna que lespays industrialiss doivent rexaminer les modes non durables de consommation et deproduction et que les pays en dveloppement doivent accepter le fait qu'ils ne peuventpas reproduire ce modle non durable de croissance conomique.

La NORVEGE et l'ISLANDE appelrent une utilisation accrue des sources d'nergierenouvelable. L'AUTRICHE recommanda la mise en place et le suivi d'objectifspermettant l'amlioration de l'efficacit nergtique et matrielle; soutint l'ided'laborer une stratgie visant asseoir un avenir nergtique durable; et souligna lancessit d'un travail intergouvernemental sur cette question. La SUISSE et leDANEMARK proposrent la tenue d'un panel intergouvernemental sur la question del'nergie. La BANQUE MONDIALE nota le besoin de procder la rforme du secteurde l'nergie. La HONGRIE suggra la CDD de coordonner et d'laborer une synthsedes initiatives et des programmes touchant au secteur de l'nergie au sein des NationsUnies. Le COMITE DES ONG du SECTEUR DE L'ENERGIE appela la suppressiondes subventions appliques aux combustibles fossiles et la multiplication desprogrammes d'efficience nergtique.

L'AOSIS souligna l'importance de la mise en oeuvre dans les meilleurs dlais desprogrammes de rduction des missions de gaz effet de serre (GHG). L'AUTRICHEexhorta les pays industrialiss engager dans les meilleurs dlais, des objectifs derduction substantiels assortis de calendriers prcis. Le LUXEMBOURG dclara que laSE/AGNU devrait appeler la CdP-3 de la CCCC adopter un protocole sur desrductions ralistes et juridiquement contraignantes. L'ITALIE recommanda pour la CdP-3: un engagement juridique contraignant portant sur une rduction de l'ordre de 15% desmissions dans les pays industrialiss; l'implication active des pays en dveloppement;un engagement des pays nouvellement industrialiss adopter les nouvelles technologieset les nouveaux produits; et l'utilisation et la diffusion des technologies efficiencenergtique.

L'AUTRICHE, la FINLANDE, la SLOVAQUIE et l'ITALIE appuyrent la propositiond'une convention sur les forts. L'INDONESIE souligna la ncessit d'un dialoguecontinu sur la mise en oeuvre des propositions d'action de l'IPF, prcisant toutefois quel'objectif ultime doit tre la recherche d'un accord sur une convention. L'AUSTRALIE etla NOUVELLE ZELANDE dclarrent que le dbat international sur les forts n'a pasabouti la formulation d'une cause suffisamment convaincante pour justifier la mise enplace d'un instrument juridique contraignant. Le GABON souligna l'importance del'application des Principes Forestiers et dclara que les propositions en faveur d'uneconvention doivent tre srieusement tudies et doivent prendre en considration toutesles recommandations de l'IPF.

Le BRESIL dclara que le dbat international sur les forts doit se poursuivre dans lecadre de la CDD travers un forum intergouvernemental charg de l'valuation et dusuivi des propositions d'action et de l'laboration des lments ventuels d'uneconvention ou autre arrangement. GREENPEACE INTERNATIONAL mit l'accent surl'importance des propositions d'action de l'IPF et affirma que certains pays taient entrain d'essayer de dtourner l'attention qu'elles mritent en appelant une conventionmondiale. La FINLANDE appela l'affinement et l'application, l'chelon national,des critres et indicateurs sur une base intersectorielle et participative.

L'AUTRICHE souligna l'urgence de la question de l'accs l'eau douce et appela laCDD laborer un plan d'action mondial sur ce sujet. Le dlgu des PHILIPPINESplaida en faveur d'une approche intgre et recommanda la cration d'un fondsmultilatral pour le soutien des efforts de gestion des ressources en eau, du transferttechnologique et de l'change d'information. L'AFRIQUE DU SUD nota les grandesingalits en matire d'accs l'eau salubre et la sant dans plusieurs pays Africains.L'URUGUAY et l'INDE souhaitrent voir la CDD accorder une priorit la question del'eau.

L'ISLANDE appela : une priorit pour les questions marines dans les agencespertinentes des Nations Unies; l'amlioration de la base scientifique des travaux sur lesocans; et la suppression progressive des subventions dans le domaine de la pche.GRENPEACE INTERNATIONAL appela un mandat renforc pour la FAO luipermettant de prendre une action forte contre la surcapacit et la surexploitation dans ledomaine de la pche.

DANS LES COULOIRS

La dlgation US appela mercredi une runion du groupe de Vinci, pour discuter desrsultats de la dcision prise par le Conseil d'Administration concernant l'avenir duPNUE. Certains observateurs ont qualifi la runion comme tant un dbut d'exercice deraccommodage des relations entre les pays occidentaux et le G-77 la faveur du dbat surl'avenir du PNUE. Ils croient savoir que la premire runion du nouvel organe ministrielcharg de la supervision du travail du PNUE, se droulera en marge de la SE/AGNU. Oncroit avoir compris que l'Espagne est le premier pays parmi ceux qui avaient gel leurscontributions au PNUE, avoir fait part de son intention de reprendre ses paiements. Ilsemble que le Royaume-Uni ait choisi d'attendre que la nouvelle structure degouvernance fasse ses preuves et que les USA y prendraient quelques prcautions.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

SEGMENT DE HAUT NIVEAU: La Runion de Haut Niveau procdera cematin et cet aprs-midi, l'examen du rapport du Panel Intergouvernemental sur lesForts.

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