Read in: English

Daily report for 14 April 1997

LES FAITS MARQUANTS DE LA CDD-5: LUNDI 14 AVRIL 1997

Les dlgus de la CDD ont entam la ngociation du projet de texte des Co-Prsidentsdu Groupe de Travail Intersessionnel concernant le rsultat de la SE/AGNU. Le dialogueavec les femmes et les syndicats devait avoir lieu dans deux sessions parallles. Desconsultations officieuses ont galement t menes sur les questions institutionnelles etsur les forts.

PLENIERE

LA MISE EN APPLICATION DANS LES DOMAINES NECESSITANT UNEACTION URGENTE. Intgration des Objectifs Economiques, Sociaux etEnvironnementaux: Au paragraphe 17 (introduction), l'UE notal'importance de la dmocratie, du respect des droits de l'homme, de la transparence dugouvernement et de la participation de la socit civile. Les G-77/CHINE notrent que lacroissance conomique soutenue est une condition essentielle du dveloppement durableet qu'elle doit tre guide par l'quit, la justice et autres considrations sociales etenvironnementales. Les USA dclarrent que la croissance conomique est un objectifimportant dans le contexte du dveloppement durable. Les G-77/CHINE ajoutrent unlibell stipulant la ncessit d'un environnement conomique international favorable.

Au paragraphe 18 (radication de la pauvret), le CANADA affirma que laresponsabilisation des femmes est cruciale. La NORVEGE ajouta une rfrence auconcept 20/20. Les USA appelrent la rduction de la pauvret gnrale dans lesmeilleurs dlais possibles ainsi qu' l'radication de la pauvret absolue. Les G-77/CHINE proposrent l'intensification de la coopration internationale pour le soutiendes efforts visant l'radication de la pauvret dans les pays en dveloppement. LaNORVEGE recommanda l'instauration d'une coopration entre les donateurs et lesrcipiendaires pour consacrer une part plus importante de l'APD l'radication de lapauvret. Les USA amendrent le libell par: des stratgies nationales ayant pourobjectifs l'radication de la pauvret absolue; une coopration avec les populations vivantdans la pauvret et leur implication dans l'laboration et l'excution des programmesd'allgement de la pauvret; et une analyse de l'incidence des politiques sur la pauvret.

Au paragraphe 19 (changement des modes de consommation et de production),les USA recommandrent la mise en place de politiques nationales encourageant lechangement des modes de consommation. Le CANADA proposa des politiquesencourageant une meilleure prise de conscience des consommateurs. Au 19(a)(intgration des cots environnementaux), Les G-77/CHINE ajoutrent des rfrences l'vitement des effets ngatifs sur l'accs au march pour les pays en dveloppement, et la promotion du rle du secteur des affaires dans la formulation de modes deconsommation plus durables et dans la suppression de la tarification des ressourcesnaturelles. La NORVEGE ajouta des rfrences l'instauration de taxes vertes et lasuppression des subventions prjudiciables l'environnement. Au 19(e)(efficience nergtique et matrielle), l'UE recommanda d'envisager une amlioration dela productivit par dix, long terme, et sa multiplication par quatre dans les deux ou troisprochaines dcennies. Les G-77/CHINE supprimrent les rfrences aux objectifs etcalendriers et ajoutrent une rfrence des mesures visant aider les pays endveloppement dans l'amlioration de l'efficacit. Les USA supprimrent les rfrencesaux calendriers et aux objectifs internationaux.

Au 20 (Soutien mutuel entre commerce, environnement et dveloppementdurable), les G-77/CHINE notrent le besoin d'liminer les pratiques commercialesdiscriminatoires et ajoutrent que les normes environnementales taient susceptiblesd'impliquer des cots en plus pour les pays en dveloppement. Au 20(b)(systme commercial multilatral), la NORVEGE attira l'attention de l'OMC sur leseffets environnementaux des subventions et des taxations. Les USA appelrent lesgouvernements nationaux encourager la coordination entre les responsables ducommerce et de l'environnement. Les G-77/CHINE appelrent des mesuresd'allgement des effets ngatifs sur les pays en dveloppement.

Secteurs et Thmes: Au paragraphe 25 (eau douce), l'UE appela l'eau doucepour tous d'ici dix ans ainsi qu' un programme d'action mondial. Les G-77/CHINEsoulignrent le manque au niveau de l'accs l'eau potable salubre et aux conditionssanitaires dans les pays en dveloppement et l'importance de l'eau dans la satisfactiondes besoins primaires de l'tre humain. Au 25(e) (politiques de tarification), lesG-77/CHINE supprimrent la rfrence la reconnaissance de l'eau en tant que bienconomique. La NOUVELLE ZELANDE suggra sa reconnaissance en tant que bien"public." L'AUSTRALIE introduisit des rfrences la protection des cosystmes et la promotion de la conservation de l'eau. Les USA ajoutrent une rfrence auxprogrammes de rduction de la consommation de l'eau et d'accroissement du recyclage.Les G-77/CHINE: ajoutrent un libell appelant au soutien international en faveur despays en dveloppement dans leurs efforts visant passer des modes de productionagricole et industrielle de plus haute valeur et de moindre consommation d'eau. ;remplacrent la rfrence l'instauration d'un Partenariat Mondial dans le domaine del'Eau, par la mise en place d'initiatives bilatrales et rgionales; et supprima l'appel undialogue intergouvernemental. Les USA proposrent un libell appelant des solutionsdu ct de la demande et des programmes de rutilisation de l'eau, de recyclage et dercupration.

Au 26(b) (accords disponibles sur les ocans), les G-77/CHINE appelrent uneparticipation universelle dans les accords existants. Le JAPON fit objection la rfrenceau Moratoire sur Commerce des Baleines. Au 26(c) (surcapacit de pche), lesG-77/CHINE appelrent la rduction et l'abolition des pratiques de gaspillage enmatire de pche. L'UE appela la considration des effets positifs et ngatifs dessubventions en matire de pche. Le nouveau projet de texte propos par les USA fitrfrence au travail accompli dans le cadre de la COFI22 de la FAO. L'ISLANDEsuggra de rduire les subventions hauteur de 50%, d'ici 2002. La NORVEGE ajoutaun libell sur les considrations de contrle et de mise en application. Au 26(d)(Activits des Nations Unies), Les G-77/CHINE appelrent la conscientisation publiquequant la limite des ressources ocaniques. L'UE appela une valuation gnrale par laCDD en 1999. L'EGYPTE appela des accords rgionaux sur les mesures de rponsesaux accidents lis aux dversements ptroliers.

Au paragraphe 28 (nergie), la reformulation des G-77/CHINE mit en exerguel'expansion des services de l'nergie dans les pays en dveloppement; la cooprationinternationale pour la rduction des effets environnementaux du dveloppement descombustibles fossiles; et la considration des pays dpendant de l'exportation descombustibles fossiles et des pays vulnrables aux effets de l'volution climatique. L'UEappela un forum intergouvernemental pour l'laboration d'une stratgie commune envue d'un avenir nergtique durable. Les ajouts introduits au 28(c) (sourcesmodernes d'nergie renouvelable) portrent sur: l'utilisation des matriaux hauteconsommation nergtique (UE); la rduction des cots lis au cycles de vie (USA); et lessources d'nergie renouvelables, rentables et cologiquement rationnelles (CANADA).L'amendement introduit par les G-77/CHINE appelait des engagements assortis decalendriers prcis en matire de transfert technologique. Au 28(e) (politiques detarification), l'UE, les USA, le JAPON et l'AUSTRALIE supprimrent la rfrence l'limination des subventions accordes aux combustibles d'origine fossile et nuclaired'ici dix ans. Le CANADA supprima l'nergie nuclaire et ajouta la ncessit d'unmouvement vers une tarification de l'nergie refltant l'ensemble des cots conomiqueset environnementaux. Le JAPON insra la "rduction" des subvention. Parmi lesnouvelles clauses proposes: la coopration internationale dans la lutte contre les effetsngatifs de la consommation d'nergie (JAPON); l'intensification de l'utilisation et dutransfert de technologies nergtiques fiables et cologiquement rationnelles (UE); et lapromotion de mesures de scurit concernant les dchets radioactifs (NORVEGE).

Au paragraphe 29 (transport), Les G-77/CHINE supprimrent les rfrences auptrole et l'nergie fossile, ainsi que le libell sur les politiques d'amlioration del'efficience nergtique. L'UKRAINE et la SUISSE dclarrent que l'appel contenu dansle paragraphe 29(d) (lignes directrices et objectifs), concernant la suppressiondes additifs lis au plomb, d'ici dix ans, n'est pas raliste. L'UE appela une taxeinternationale sur les combustibles de l'aviation.

Au paragraphe 30 (atmosphre), l'UE spcifia les engagements juridiquescontraignants que la CdP-3 devrait adopter. Les USA appelrent la ncessit d'unrsultat satisfaisant la CdP-3. Le CANADA et le JAPON appelrent respectivement laCdP-3 inclure des mesures juridiques contraignants et quantitatives. L'ARABIESAOUDITE dclara que le rsultat ne doit pas tre vid d'avance de sa substance.

Au 32 (produits chimiques et dchets), les G-77/CHINE ajoutrent un libellappelant la facilitation de l'accs aux substituts cologiquement fiables des POP et untravail de sensibilisation quant l'importance de la scurit, de la gestion rationnelle etdes mesures prventives contres les accidents.

DIALOGUES AVEC LES PRINCIPAUX GROUPES SOCIAUX

LES FEMMES: Bella Abzug, de WEDO, rappela la manire dont les femmes sesont prises pour faire avancer la reconnaissance de leur rle essentiel dans ledveloppement durable. Elle mit, par ailleurs, l'accent sur la pauvret, la mondialisation,le libre change et la biotechnologie. Chief Bisi Ogunleye, de la Country WomenAssociation, retraa l'engagement de la CNUED de permettre au pauvres d'exprimerleurs solutions au problme de la pauvret. Le Sommet des Micro-Crdits (1997) tablitl'objectif consistant utiliser $22.7 milliards pour aider 100 millions de familles sortirde la pauvret. L'oratrice suggra enfin que la SE/AGNU appelle l'affectation de 1 2% de l'aide accorde par les pays industrialiss et par la Banque Mondiale, aux projetsdes micro-crdits.

S'agissant de la scurit alimentaire, les femmes ont t forces devenir des partenairesnon consentantes dans les processus agricoles dvastateurs. Les dlgus taient sollicitsde rsister aux libells sur "la durabilit" associe l'agriculture exportatrice et dedfendre le droit la nourriture plutt que sa commercialisation. Jocelyn DOW, de RedThread et WEDO, dcrivit les consquences ngatives du changement des rglescommerciales sur l'agriculture durable. Eva CHARKIEWICZ, du Central and EasternEuropean Network for Sustainable Development, dclara que la CDD pourrait identifier"les points chauds" de la contamination industrielle et proposa la CDD de traiter del'impact de la publicit commerciale sur la consommation et la production non durables.Thais CORRAL, de REDEH, cita des exemples de l'intgration des femmes dans lesAgenda 21 locaux et exhorta la CDD se pencher sur les pratiques favorisantl'intgration des femmes dans les conseils locaux des villes et des villages.

Les thmes abords au cours du dialogues inclurent: la ncessit pour les hommesd'voluer dans leur manire de percevoir leurs rles dans la socit; les liens avec laCommission charge du Statut de la Femme; le contamination nuclaire et la sant desfemmes en matire de procration; les principe de prvention; les abus dans le domainedes droits humains; les mouvements transfrontaliers des produits dangereux; les effortsnationaux visant inclure les femmes dans les gouvernements; et le la reproduction du"paradigme volutif" de la Confrence de Pkin la SE/AGNU.

LES SYNDICATS: Clayola BROWN, de la Union of Needletrade, Industrialand Textile Employees, dclara que le dveloppement durable pourrait tre achev travers un "engagement collectif" consistant en un processus d'ducation et d'action oles travailleurs occuperaient une place centrale. Nilton FRIETAS, de la Central Unica dosTrabalhadores, dcrivit l'accord national conclu travers la consultation et qui permit devenir en aide des milliers de travailleurs touchs par la contamination au benzne. BertilGRAHN, de la Graphical Workers Union, prsenta une tude de cas sur les partenariatsentre lieux du travail et communauts, intgrant les considrations environnementalesdans tous les aspects de la production.

Paul HACKETT, de l'OCDE, annona la publication prochaine d'un guide de laproduction plus propre travers l'Europe. Vlastimil ALTNER, de Mine, Geological andOil Workers, parla de la conscientisation environnementale dans les programmes deformation en matire de sant et de scurit ainsi que de la promotion des auditscologiques. Michael BOGGS, de la Laborer's International Union, appela lesorganisations donatrices financer les programmes de rhabilitation environnementale,de recyclage et de rcupration des dchets urbains dans la construction d'habitat. IsaacMUDYANDARUVA, du Zimbabwe Council of Trade Unions, dcrivit la cooprationavec les collectivits et les communauts locales dans la recherche et le traitement desproblmes d'habitat, d'environnements locaux, de construction anarchique en milieuurbain et de pauvret. Else-Marie OSMUNDSEN, de l'OIT, recommanda auxgouvernements de ratifier les conventions de l'OIT et d'laborer des rapports nationaux etde promouvoir la participation des syndicats. Per Eric BOIVIE, de la SwedishConfederation of Professional Employees, voqua les initiatives d'tiquetage cologiquepour les offices d'informatique, d'cologie et d'rgonomie.

David BENNET, du Canadian Labour congress, se focalisa sur le contrle des produitschimiques travers l'harmonisation et la mise en place de mesures normatives, et sur lestravaux du Forum Intergouvernemental sur la Scurit Chimique. Owen TUDOR, duTrades Union Congress, parla de la gestion cologique et des plans d'audit de l'UE et dela campagne en faveur de codes de conduite internationaux. Kalpona AKTER, de laBangladesh Independant Garment Workers Union, parla du recours dpos auprs del'OIT concernant les violations des droits des travailleurs au Bangladesh. Elle appela laCDD et la communaut internationale d'aider se dbarrasser des conditions de travailinhumaines. La session de dialogue se focalisa sur un certain nombre d'autres sujets,dont: le lien entre l'audit cologique et l'approche ISO 14000 en matire de gestionenvironnementale; l'adaptabilit des systmes d'audit aux pays en dveloppement; et lesconomies "informelles." On discuta aussi: de la drgulation des systmes nationaux; durle des syndicats dans les dlibrations des Nations Unies et de l'UE; des objectifsmondiaux en matire de gestion; et du financement de la participation des travailleurs.

CONSULTATIONS OFFICIEUSES

Les dlgus devaient dbattre du projet de texte des Co-Prsidents concernant lesquestions institutionnelles au cours des consultations officieuses prsides par JohnASHE (Antigua et Barboude). Dans les consultations officieuses au sujet des forts etprside par l'Amb. Bagher ASADI (IRAN), les dlgations demandrent au Secrtariatd'laborer un projet de texte bas sur le rapport de l'IPF et sur les dclarationsministrielles, et de le soumettre pour ngociation. Les dlgus suggrrent que le texte:endosse les propositions d'action approuves par l'IPF et appelle leur mise en oeuvre;reconnaisse que le commerce international et les mcanismes de financement sont desquestions importantes; et retrace les options retenues par l'IPF quant au suiviinstitutionnel. Un projet de texte fut distribu dans le courant de l'aprs-midi.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

PLENIERE: Les dlgus poursuivront la ngociation du projet de texte des Co-Prsidents sur "les Secteurs et les thmes", dans la Salle de Confrence 2.

SESSIONS DE DIALOGUE: Des sances de dialogues avec les reprsentantsdes populations autochtones et les ONG auront lieu dans la Salle de Confrence 1.

CONSULTATIONS OFFICIEUSES: Les consultations officieuses sur lesarrangements institutionnels et sur les forts se poursuivront probablement aujourd'hui.

Participants

Tags