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Daily report for 23 June 1997

LES FAITS MARQUANTS DE LA SE/AGNU: LUNDI 23 JUIN 1997

Au cours de la premire journe de leur runion, les participants la SessionExtraordinaire de l'Assemble Gnrale de l'ONU consacre la revue de la mise enoeuvre du Plan d'Action 21 ont entendu les allocutions de 22 Chefs d'Etats et deGouvernements et de 14 autres dirigeants gouvernementaux. Une Grande CommissionAd Hoc fut tablie. Elle entendit les dclarations de 11 reprsentants d'organismesinternationaux durant l'aprs-midi. Les dlgus devaient, par ailleurs, poursuivrelangociation du projet de rsultat de la SE/AGNU.

CEREMONIE OFFICIEUSE

Le Prsident de l'AGNU, Razali ISMAIL, introduisit les deux orateurs de la crmonied'ouverture officieuse: le Prsident Brsilien, Fernando Henrique CARDOSO, et le Vice-Prsident des Etats-Unis, Al GORE. CARDOSO nota dans son allocution l'opportunitofferte pour renouveler le partenzriat tiss Rio et encouragea les participants en tirer lemeilleur parti avec sagesse. GORE nota pour sa part que les flux de capital priv sont entrain de monter en flche apportant avec eux la promesse du dveloppement. Il ajouta quela runion de Kyoto sur la Convention-Cadre sur les Changements Climatiques prsenteune opportunit pour tablir des limites d'mission contraignantes assorties d'uneflexibilit favorisant la mise en oeuvre et la participation de tous. Il soutint la mise enplace d'un mcanisme de suivi de la question des forts, mais se dclara dfavorable denouvelles ngociations.

PLENIERE D'OUVERTURE

Les dlgus de la SE/AGNU furent aviss que 17 membres avaient des retards depaiement et que selon la Charte, ceux dont les arrirs de paiement atteignaient lesmontants des contributions qui leur sont assignes pour les deux annes prcdentes nepourront pas voter l'Assemble Gnrale. L'Amb. Razali ISMAIL (Malaisie) fut luPrsident de la 19me Session Extraordinaire de l'Assemble Gnrale. Il souhaita labienvenue aux reprsentants de la socit civile qui participaient pour la premire fois l'AG. Il nota la rcession de l'esprit et de la volont politique depuis Rio. Les paysindustrialiss mettent l'accent sur la protection environnementale mais n'ont pas pourautant rduit leurs niveaux de consommation et de production et les pays endveloppement insistent sur le droit au dveloppement sans avoir encore cr demcanismes de transparence et de participation. Le Secrtaire Gnral de l'ONU; KofiANNAN, nota plusieurs thmes ncessitant une attention particulire: l'eau salubre, lesforts, les stocks halieutiques, l'atmosphre et la dsertification. Il dclara que sonprogramme de rforme permettra le renouvellement des Nations Unies, mais davantaged'actions restent ncessaires. Mostafa TOLBA prsenta le rapport de la Commission duDveloppement Durable (A/S-19/14) et donna un aperu sur les prparatifs de laSE/AGNU. Il souligna qu'une volont politique relle est requise pour le traitement desquestion en suspens comme celles des ressources financires, du mcanisme definancement pour la dsertification, des forts, des changements climatiques et de laproposition concernant la cration d'une taxe sur les combustibles d'aviation.

Le Prsident de la SE/AGNU (RAZALI) prsenta ensuite le calendrier des travaux de laSession Extraordinaire. Mostafa TOLBA, Prsident de la CDD-5, fut lu Prsident de laGrande Commission Ad Hoc. La Plnire accepta, par ailleurs, d'accorder unstatut d'observateurs aux agences spcialises et sans que cela n'tablisse de prcdentpour d'autres sessions spciales, d'inviter les principaux groupes sociaux et les ONG participer dans cette session. L'ordre du jour provisoire (A/S-19/1) fut ensuite adopt et ledbat commena par le Point 8 qui porte sur la revue gnrale et l'valuation de la miseen oeuvre du Plan d'Action 21.

DEBAT GENERAL

Le Prsident du BRESIL, Fernando Henrique CARDOSO, souligna l'importance del'action dans les domaines des forts, des changement climatiques, des ocans et desmodes non durables de consommation et de production. Il annona que le Brsil ouvraitune coopration avec Singapour, l'Afrique du Sud et l'Allemagne pour aider faireavancer la mise en oeuvre d'Action 21. Le Prsident du ZIMBABWE, Robert GabrielMUGABE, donna aux gouvernements des informations sur le programme mondial enmatire d'nergie solaire couvrant la priode 1997-2005 adopt par le Sommet Mondialsur l'Energie Solaire de l'UNESCO, accueilli par le Zimbabwe. Il ritra la ncessit pourles pays industrialiss de raliser les objectifs fixs pour l'APD et prsenta le FEMcomme un chec. Il appela une tude empirique des consquences de la mondialisationet de la libralisation sur les pays en dveloppement. Le Premier Ministre du JAPON,Ryutaro HASHIMOTO, souligna l'importance de la matrise de l'volution climatique etappela les pays s'engager une rduction des gaz effet de serre. Il donna l Plniredes informations sur l'initiative japonaise "technologie verte et aide verte" conue pourfournir aux pays en dveloppement la technologie et l'aide ncessaires au domaine deschangements climatiques. Il nota que le Japon a dpass ses objectifs de l'APD lis l'environnement. Le Prsident de la TANZANIE, Benjamin William MHKAPA, au nomdes G-77/CHINE, fit remarquer que le dclin enregistr au niveau de l'APD depuis Rio aentrav la capacit des pays en dveloppement mettre en oeuvre le Plan d'Action 21. Ilnota qu'en dpit de son importance pour les pays en dveloppement, l'investissementextrieur direct n'est pas mme de raliser les objectifs d'Action 21, de mme letransfert technologique n'a pas pu tre concrtis travers le march ou le secteur priv lui tout seul et ncessitera des fonds publics.

Le Premier Ministre des PAYS-BAS, Wim KOK, au nom de l'UE, appela desngociations sur une convention sur les forts et prcisa qu'ils taient prts financer unetelle entreprise et soutenir le mcanisme mondial charg de la mise en oeuvre de laConvention sur la Lutte contre la Dsertification. Il insista sur le partage quitable dufardeau entre les pourvoyeurs traditionnels de l'APD et ceux qui sont nouvellement enmesure d'apporter une assistance. Jos Maria AZNAR, Premier Ministre d'ESPAGNE,nota le besoin de crer un environnement conomique international favorable audveloppement durable. Il dclara que l'ducation des jeunes tait le meilleur outil et mitl'accent sur le tourisme durable. Tony BLAIR, Premier Ministre du ROYAULE UNI,dclara que son pays allait augmenter l'aide au dveloppement pour la gestion des fortset encourageait toutes les autorits locales du Royaume Uni adopter des Plans d'Action21 Locaux.

Le Chancelier ALLEMAND, Helmut KOHL, appela: les pays industrialiss adopter larduction de 15% des GES d'ici 2010 propose par l'UE; une protectioninternationalement contraignante des forts; et la cration d'un organisme mondial pourles questions environnementales. Le Prsident Franais, Jacques CHIRAC, souhaita voirles contributeurs du FEM approuver lors de leur runion du mois de Septembre Paris,une reconstitution quitable des fonds. Il proposa d'accueillir une confrence de tous lesacteurs des politiques de gestion de l'eau pour leurs contributions au plan d'action quedoit adopter la CDD lors de sa prochaine session. Le Vice-Prsident PERUVIEN,Ricardo Marquez, parla des initiatives nationales, y compris de "l'Agenda Pruvien" etdu projet de reforestation. Il exprima ses proccupations que la tendance la baisse del'APD ne devienne un trait permanent de la mondialisation.

Le Prsident du KAZAKSTAN, Nursultan NAZRBAEV, appela la renonciation auxtentatives de raliser la croissance conomique n'importe quel prix. Il proposa lacration d'un fonds international pour la rhabilitation des populations affectes par lesessais nuclaires. Le Premier Ministre ITALIEN, Romano PRODI, appela les participants suivre des chemins de dveloppement qui ne rptent pas les erreurs du mondeindustrialis. Il souligna la ncessit de se mettre d'accord sur des objectifs ralistes etquantifiables et juridiquement contraignants Kyoto, et le besoin d'tablir un CIN sur lesforts. Le Prsident ARGENTIN, Carlos Saul MENEM, mit l'accent sur l'importance dela gestion de l'eau douce et celles du capital priv pouvant rsoudre les problmes lis l'eau. La prservation de la biodiversit marine reste crucial. Il nota, par ailleurs, que desmcanismes financiers taient ncessaires, quitte les rviser priodiquement pour lesadapter aux nouvelles priorits.

Les dclarations se poursuivirent durant la Plnire de l'aprs-midi.

(Note de l'Editeur: Le Bulletin des Ngociations de la Terre suivra les ngociationssur le projet des rsultats). Les dclarations plnires sont disponibles sur l'Internet augopher://gopher.un.org:70/11/ga/docs/S-19/statements/gov.

GRANDE COMMISSION

Le Prsident TOLBA dcrivit la procdure des discussions sur les questionsintersectorielles et le projet de Dclaration Politique. Les dlgus devaient lire lesmembres du Bureau suivants: Idunn EIDHEIM (Norvge), John ASHE (Antigua etBarboude), Bagher ASADI (Iran), et Czeslaw WIECKOWSKI (Pologne) qui servira enqualit de Rapporteur. Les G-77/CHINE demandrent un dlai de discussion avant lesngociations. Le Prsident leur demanda de commencer les ngociations par des pausespour les consultations de groupe lorsque ncessaire.

Un groupe officieux, prsid par John ASHE (Antigua et Barboude) considra les thmesintersectoriels. Au paragraphe 100 (mise en oeuvre et conformit), les G-77/CHINE proposrent une reformulation notant entre autres que les engagements prisdans le cadre des traits internationaux et autres instruments dans le domaine del'environnement dpendent d'un soutien financier sr, durable et prvisible, de lasuffisance des capacits institutionnelles, des ressources humaines et de l'accs adquataux technologies. La CHINE nota que les pays en dveloppement sont prts se joindreau nord pour remdier aux dommages causs l'environnement. Appuy par l'ARABIESAOUDITE et la COLOMBIE, le dlgu nota que la mise en oeuvre et le financementdoivent tre lis parce que le soutien financier est essentiel la russite de la protectionenvironnementale.

Le dlgu US exprima la difficult de lier la mise en oeuvre au soutien financier dans unparagraphe gnral sur les traits internationaux parce que cela risquait d'impliquer que lesoutien financier serait ncessaire en tous les cas. L'UE suggra que la mise en oeuvre"pouvait tre promue par le" au lieu de "dpend du" soutien financier. La NORVEGEappela les G-77/CHINE percevoir ce paragraphe dans le cadre des instruments derenforcement plutt que dans celui de transfert technologique. La SUISSE se demanda siles rfrences rptes aux obligations financires ne diminuaient pas leur impact. LeCANADA souligna l'importance des prises de dcision bases sur la science.

L'UE et la NORVEGE, soutenues par la SUISSE, les USA et le CANADA, proposrentun libell notant l'importance de l'amlioration des rapports et des systmes de collectedes donnes et des rgimes de mise en conformit. Les G-77/CHINE dclarrent quecette formulation contenait la proposition de l'UE/NORVEGE. La CHINE dclara quefaire pression pour des obligations de conformit sans prendre d'engagements financiersconvenables relve du "tragique." Le Prsident se chargera de l'laboration du paragraphervis.

Le dlgu US prsenta une formulation de la proposition 101 de la NORVEGE(laboration d'une lgislation sur la responsabilit et la compensation), appelant la miseen place d'instruments juridiques de responsabilisation en matire d'environnement. LesG-77/CHINE proposrent la suppression du libell. Au paragraphe 102(renforcement de la collecte des donnes), le WOMEN'S CAUCUS rappela aux dlgusla rcente dcision prise par la Commission sur le Statut de la Femme concernant lesdonnes spcifiques au genre. Les G-77/CHINE appelrent la suppression de larfrence propose par le Canada des donnes agrges par genre. Le CANADA et laNORVEGE y firent objection. Une rfrence US l'information qui rend visible letravail non rmunr des femmes demeura aussi entre crochets. Une rfrence reformulepar le PEROU et portant sur le soutien de la cration de centres nationaux etinternationaux de donnes scientifique et techniques, dots de moyens de communicationlectronique appropris, fut approuve.

DANS LES COULISSES I

Pour ses interventions depuis les dernires ranges de la Chambre des CommunesBritanniques, l'ancien Ministre de l'Environnement du Royaume Uni, John GUMMERMP, tait devenu une star du lobbying. Sa cible, lundi, fut David HALES de l'USAID.Sous les camras des tlvisions, GUMMER coina HALES pour dire qu'il suspectait lesUSA d'attendre avec prmditation la dernire minute pour sortir des propositionsminimales pour la CdP-3 de la CCCC et forcer les autres l'accepter. HALES rpliqua enmettant en question la capacit des diffrents Etats raliser leurs objectifs dclars.GUMMER dclara "catgoriquement" qu'il n'tait pas en lice la plus haute fonction ausein de l'UNEP.

DANS LES COULISSES II

Le Chancelier ALLEMAND, Helmut KOHL, annona lundi son soutien pourl'tablissement d'une organisation mondiale pour l'environnement. Lors d'uneconfrence de presse de quatre pays, il invita la considration d'une "organisationenvironnementale mondiale au sein des Nations Unies avec le PNUE pour pilierprincipal." Il y a un soutien dans les rangs des ONG la cration d'un super organismeenvironnemental au sein des Nations Unies pour contrebalancer l'OIT. Avec la rsistancedes USA cette ide, en raison de la prfrence du Chancelier Kohl un financementbas sur l'valuation, il est probable que la tension continuera se focaliser sur lerenforcement des organes existants tels que le PNUE.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

PLENIERE: Prs de 50 orateurs prsenteront des dclarations concernant la miseen oeuvre d'Action 21, au cours des sances du matin et de l'aprs-midi qui auront lieudans la Salle de l'Assemble Gnrale.

GRANDE COMMISSION: Des dclarations seront donnes dans la Salle deConfrence 3 de 10h30 13h00. Les consultations informelles sur les thmesintersectoriels sont prvues dans la Salle de Confrence 5 de 11h00 13h00. Lesconsultations informelles sur le projet de Dclaration Politique auront lieu dans la Sallede Confrence 3 de 15h00 18h00. Les consultations informelles sur les thmesintersectoriels se poursuivront dans la soire dans la Salle de Confrence 5.

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