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Daily report for 23 February 1999

MARDI 23 FEVRIER 1999

Les dlgus prs du Groupe de Travail Spcial (GTS) sur la Consommation et la Production Durable et le Tourisme ont, durant les sances du matin et de l'aprs-midi, entendu une introduction au rapport du Secrtaire Gnral sur le Tourisme, puis procd l'examen des propositions concernant l'action future sur ce thme. Les dlgus devaient galement recevoir le projet du rapport de synthse des Coprsidents du dbat sur les modes de consommation et de production et sur les lments utiles au projet de dcision devant tre soumis la CDD. Le Coprsident Hanif (Pakistan) a introduit les document en prcisant qu'ils seront dbattus le mercredi. Les versions rvises seront prsentes vendredi.

DECLARATIONS D'OUVERTURE

JoAnne DiSano introduisit le rapport du Secrtaire Gnral (E/ CN.17/1995/5/Add.1-3). Elle dclara que les gouvernements pouvaient faciliter l'implication des concerns et, notamment, des communauts indignes et locales, et entreprendre un travail de renforcement des capacits pour promouvoir les partenariats et harmoniser les politiques en matire de tourisme avec les autres politiques conomiques sociales. L'industrie du tourisme est en mesure de promouvoir la durabilit travers l'autorgulation et des initiatives volontaires. La communaut internationale peut, travers une politique de coordination et de coopration, traiter les effets environnementaux du tourisme, tout en mettant l'accent sur le soutien financier et sur l'acclration du transfert des technologies cologiquement rationnelles et des changes d'information entre pays industrialiss et pays en dveloppement.

La reprsentante du PNUE souligna que les principales questions souleves lors du rcent Conseil d'Administration avaient trait au tourisme. Elle cita la rpartition des avantages comme l'un des dfis majeurs relever et affirma que l'approche participative, consistant aller de la base vers le sommet, constituait une exigence primordiale. L'oratrice ajouta que les gouvernements et les diffrents partenaires se devaient d'laborer des cadres rgulateurs et autres, et que le dialogue restait ncessaire.

DEBAT GENERAL

La porte-parole des G-77/CHINE nota que dans un certain nombre de pays en dveloppement, le tourisme a merg comme contributeur conomique dominant, ouvrant la voie au dveloppement de l'infrastructure, la cration d'emploi, la constitution de rserves de devises, des revenus fiscaux et diffrents avantages pour les communauts locales. L'oratrice dclara qu'il existait des challenges associs au tourisme et voqua les mesures susceptibles de permettre de les relever, comme la promotion de la reconnaissance par la communaut internationale de la valeur du tourisme en tant qu'outil conomique au service du dveloppement. Elle ajouta que la CDD devrait tenir un dbat sur les principes rgissant le tourisme durable.

L'UE nota que le thme du tourisme durable avait des liens avec quasiment chacun des chapitres du Plan d'Action 21. L'orateur indiqua que l'expansion du tourisme exerait une pression plus grande sur les structures sociales et sur l'environnement, mais que le secteur restait un moteur important pour l'essor conomique, en particulier dans les pays en dveloppement et les PEID. Il nota de mme que le tourisme tait, partout dans le monde, le secteur qui connaissait la croissance la plus rapide et qu'il pouvait aider lutter contre la pauvret, travers l'emploi et l'investissement. Le dlgu devait par ailleurs invit la CDD prendre une dcision, oriente vers l'action, appelant les Etats, entre autres, instaurer les cadre juridique, conomique, financier, social, sanitaire, environnemental et scuritaire ncessaires au dveloppement durable du tourisme et mettre en place des systmes favorisant une plus grande implication des concerns. Enfin, Il suggra que des actions touchant au tourisme durable soient entreprises par les organisations internationales, les agences spcialises, les conventions multilatrale et l'industrie du tourisme.

La TURQUIE a identifi le besoin d'largir les flux du tourisme l'ensemble du pays et tendre la saison touristique sur l'anne calendaire entire. La reprsentante affirma qu'une attention particulire tait dsormais accorde aux PME et nota l'utilisation de l'valuation de l'impact environnemental dans les tudes des projets d'investissement touristiques, l'amlioration des initiatives volontaires de l'industrie, et la revue des activits de tourisme en Turquie, utilisant l'Evaluation de la Performance Environnementale des pays de l'OCDE. SAMOA, au nom de l'AOSIS, dclara que les capacits d'accueil de bon nombre de Petits Etats Insulaires en Dveloppement atteignaient leurs seuils critiques et qu'un dveloppement inconsidr du tourisme pouvaient avoir des effets dvastateurs. Le dlgu appela: des audits pour l'valuation des implications culturelles et sociales; au soutien du renforcement des capacits; l'utilisation des technologies de communications modernes; une rgulation approprie au niveau international; des matriaux de sensibilisation; et un engagement la protection des systmes de valeur locaux dans le cadre d'une stratgie globale.

Le JAPON dclara que les obstacles entravant la mise en place de nouveaux modes dans le domaine englobent l'hsitation des communauts locales remplacer le tourisme conventionnel, la rticence adopter des codes de conduite et la difficult de promouvoir l'co-tourisme dans les zones qui ont peu de chance d'attirer les visiteurs. Le dlgu parla des avantages d'un rseau international charg de promouvoir l'change d'information et de vues. Le SRI LANKA nota l'importance: de la prise de conscience du public et des programmes de sensibilisation au niveau local, en particulier pour les jeunes; de la promulgation de rglements l'chelle national et locale; de la mise en place de nouvelles mesures fiscales pour la lutte contre la dgradation environnementale; de la protection des zones environnementales fragiles; de l'adoption par l'industrie de codes of conduite efficaces; et du suivi constant par tous les concerns.

Le CANADA encouragea la CDD appeler les gouvernements intgrer les politiques touristiques dans le reste des politiques, et les agences gouvernementales renforcer les capacits dans le domaine du dveloppement des ressources. Le reprsentant attira l'attention sur la ncessit d'une planification du dveloppement touristique pour respecter les normes sociales et culturelles des communauts isoles. La SUISSE mit en relief la promotion des principales normes du travail, la rduction des charges administratives imposes aux PME, et la promotion de l'investissement dans le transport public. L'oratrice dclara que les efforts visant rduire les barrires protectionnistes doivent tre renforcs et que le L'Accord Gnral sur le Commerce dans le domaine des Services (GATS) devrait tre soutenu et assorti d'une suppression des contrles des devises pour les touristes.

Le dlgu des ETATS-UNIS dclara que la signification du terme "tourisme durable" doit tre explor et indiqua que l'co- tourisme, le tourisme cologiquement viable et le tourisme de patrimoine culturel taient autant d'lments important avoir l'esprit lors de l'laboration d'une dfinition. Il attira l'attention sur la question de savoir comment mesurer la durabilit du tourisme, nota que plusieurs plans directeurs ont t labors pour le soutien des bonnes pratiques environnementales, et souligna le besoin d'y sensibiliser les concerns et d'laborer des indicateurs pour mesurer le degr de russite dans l'application. La CHINE dclara que le tourisme tait une industrie connaissant un essor rapide capable d'impulser la croissance des conomies nationales, en particulier dans les pays en dveloppement, mais qu'un essor irrationnel du tourisme pouvait provoquer la destruction de l'environnement et nuire gravement la conservation de la diversit biologique et des cultures traditionnelles. Compte tenu des diffrences entre les pays, elle indiqua le besoin pour les pays d'laborer des plans individuels de dveloppement du tourisme durable. Elle souligna que l'utilisation raisonnable des ressources et leur protection doivent revtir la mme importance.

La reprsentante des PHILIPPINES appela une adoption internationale de la Dclaration de Manille de 1997 sur les effets sociaux du tourisme approuve lors de la runion des Leaders Mondiaux du Tourisme. Elle appela: intgrer l'information concernant les sensibilits culturelles des communauts de destination; la coopration de la CDD avec l'UNICEF dans la mise en application des recommandations de la Confrence de Stockholm sur la Protection des Enfants; l'octroi d'un rle, la CDD, dans la mise en œuvre et le suivi des lignes directrices rgissant le dveloppement durable du tourisme; et la participation de la CDD dans les prparatifs de l'Anne Internationale de l'Eco-Tourisme prvue en 2002. La REPUBLIQUE DE COREE proposa que les stratgies nationales en matire de dveloppement du tourisme durable englobent: la revitalisation des conomies locales; l'importance de l'valuation d'impact environnemental; l'intgration des cots environnementaux; le partenariat avec les collectivits locales, les ONG et le monde des affaires; et les approches rgionales tenant compte du caractre international du tourisme.

La FEDERATION DE RUSSIE dclara qu'une contribution importante serait de dfinir le concept d'co-tourisme. Le dlgu suggra aussi d'tudier les liens existants entre l'anne internationale de l'co-tourisme et des zones montagneuses. La NOUVELLE ZELANDE proposa de regrouper les travaux en cours, sur le thme du tourisme dans un mcanisme d'change d'information. Le dlgu suggra aussi que l'appel que la CDD a lanc aux gouvernements des pays industrialiss leur demandant d'aider les pays en dveloppement dans la mise en place du tourisme durable et appuya l'appel lanc par les ETATS-UNIS de produire un seul ensemble de directives pour le tourisme durable. Il indiqua que l'Organisation Mondiale du Tourisme et le PNUE taient sans doute les mieux placs pour prendre en charge cette tche.

Le CHILI mit l'accent sur la ncessit d'amliorer les mcanismes de coopration horizontale, le rle des organisations internationales dans la facilitation de l'change d'information sur les bonnes pratiques, et l'importance de la prvention de l'exploitation sexuelle des enfants et des paradis fiscaux pour le blanchiment de l'argent, en particulier en Amrique Latine et Carabe. L'AUSTRALIE mit en exergue les partenariats constructifs entre l'ensemble des concerns et le besoin d'une collaboration troite entre les organisations pour viter la duplication et maximiser les fruits des leurs programmes de recherche et de renforcement des capacits. La FRANCE souligna que le tourisme menait, dans bien des cas, la destruction des ressources naturelles, notamment la des rcifs coralliens par les plongeurs, le trafic des paquebots et l'loignement des pcheurs des zones traditionnelles. La reprsentante appela une gestion efficace des zones marines protges, l'laboration de systmes d'valuation des bonnes pratiques et la formation.

Le porte-parole du COMITE DES ONG POUR UN TOURISME DURABLE appela: l'adoption et l'application par les concerns d'un code d'thique mondial permettant de s'assurer de la gestion responsable; l'laboration d'un ensemble d'indicateurs d'application universelle et tenant compte des effets environnementaux, conomiques et socioculturels; l'tablissement de conseils nationaux ou de comits directeurs, avec la participation des ONG et des concerns, pour le dveloppement des cadres adquats et des stratgies modles; un appui financier et un soutien au niveau de l'information pour une participation plus dmocratique; et des plans d'action locaux permettant aux communauts d'identifier leurs priorits locales et envisager un rinvestissement local; et l'adoption de politiques sur le tourisme sauvage. Le reprsentant de l'ORGANISATION MONDIALE DU TOURISME (OMT) prsenta un rapport sur les activits dans ce domaine, voquant notamment l'laboration d'un Agenda 21 pour l'industrie du tourisme et la tenue, en octobre 1998, d'une confrence internationale sur les PEID. L'OMC soumettra la CDD-7, une proposition d'entreprendre une revue de l'efficacit des initiatives volontaires de l'industrie.

Le MEXIQUE, au nom du Groupe de Rio, proposa la catgorisation des donnes figurant dans le rapport du Secrtaire Gnral dans les directives, les lments oprationnels, la prparation et l'application de mesures devant tre adoptes pour l'anne internationale de l'anne de l'co-tourisme. Le dlgu souligna l'importance de partir des lments existants et d'viter le double emploi des efforts. Le BRESIL attira l'attention sur les rfrences l'co-tiquetage et indiqua que compte tenu du fait que la sujet tait en cours d'examen dans l'OMC, il serait prmatur de le considrer dans le contexte du tourisme durable. L'AFRIQUE DU SUD indiqua qu'alors que les pays industrialiss sont en train de mettre l'accent sur la planification et la gestion des stratgies du tourisme, les pays en dveloppement mettent l'emphase sur la durabilit. Le dlgu mit en relief l'importance de la durabilit, parce que plusieurs pays sont confronts des contraintes budgtaires et d'autres problmes affectant long terme la gestion et la planification. L'orateur indiqua la ncessit de promouvoir les directives et d'laborer les stratgies de leur mise en œuvre. Il conclut en disant que le changement du paradigme, tait ncessaire la CDD-7 pour produire des directives favorisant le tourisme durable.

L'UNION INTERNATIONALE DES COLLECTIVITES LOCALES (IUCL) dclara que l'environnement avait une valeur intrinsque qui dpasse celle du patrimoine touristique. Le reprsentant ajouta que le fait d'en jouir maintenant ne devrait pas porter prjudice son utilisation par les futures gnrations. Il mit l'accent sur le rle des collectivits locales dans le Tourisme, y compris dans l'attraction des touristes vers certaines destinations l'entretien des monuments historiques et autres sites touristiques. Il souligna l'importance des Plans d'Action 21 Locaux comme un moyen efficace de raliser le tourisme durable. Le reprsentant du CONSEIL MONDIAL DES AGENCES DE VOYAGE ET DU TOURISME ET l'ASSOCIATION INTERNATIONALE DES HOTELIERS ET DES RESTAURATEURS invita les secteurs publics, privs et volontaires participer dans le plan d'action de l'Agenda 21 consacre aux voyages et tourisme, tabli en 1992 avec le Earth Council. Il nota d'autres initiatives de l'industrie, notamment, l'Alliance pour le Tourisme Durable, la Terre Verte, l'ducation et la formation.

DANS LES COULOIRS

Beaucoup de ceux qui se rapplent encore la nervosisme avec lequel une proposition d'ONG pour la revue des initiatives volontaires de l'industrie, avait t adopte la CDD-6, sont heureux de voir que cette ide est dsormais de plus en accepte, comme en tmoignent la promesse de l'Organisation Mondiale du Tourisme de faire circuler une proposition similaire pour les initiatives touristiques de l'industrie et d'autres, signalant qu'il apporterait son soutien une telle initiative. Quelques participants des ONG devaient dclarer que le challenge cette anne consistera laborer et lancer les mcanismes de cette revue.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

DISCUSSION SUR LES PROJETS DE OCUMENTS: Le GTS se runira dans la Salle de Confrence 4, partir de 11h30 pour examiner le rapport de synthse des Coprsidents du dbat sur les modes de consommation et production et les lments utiles la dcision de la CDD. Une runion est galement prvue l'aprs midi.

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