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Daily report for 2 March 1999

MARDI 2 MARS 1999

Les dlgus prs du Groupe de Travail Spcial Intersessions (GTSI) sur les Ocans et les Mers et sur le Dveloppement Durable des Petits Etats Insulaires en Dveloppement (PEID) se sont runi le matin pour entendre une dclaration du Prsident de la CDD-7, Simon Upton (Nouvelle Zlande), et une prsentation concernant la rcente Runion des Bailleurs de Fonds des PEID. L'aprs-midi, Samoa fit un expos sur l'avancement de la mise en œuvre du Programme d'Action (PA) de la Barbade pour le Dveloppement Durable des PEID, lequel expos devait tre suivi par un dbat gnral sur les PEID.

DECLARATIONS D'OUVERTURE

Le Prsident de la CDD-7, Simon Upton, nota la contribution positive apporte par la rcente table ronde des bailleurs de fonds et des PEID. L'orateur dclara qu'il tait temps pour la CDD de marquer l'lan ncessaire la mise en œuvre du PA jusqu' la prochaine Session Extraordinaire de l'Assemble Gnrale et au-del. Upton dcrivit les volutions procdurires qui vont aider revitaliser les conclusions CDD et de leur confrer davantage de pertinence. Il exprima ses remerciements pour le soutien apport par les ministres et indiqua que pour viter de longues et vaines ngociations, les dlgations participant au GTSI produiront deux documents, savoir, un papier de discussion et un papier sur les lments proposs pour le projet de dcision de la CDD. Il rappela la mission de la CDD consistant se focaliser sur l'application de l'Agenda 21 et affirma que les ministres taient d'accord pour faire en sorte que les contributions vagues et “pompeuses” qui viendraient mettre au dfi la mise en œuvre concrte, le suivi pratique et l'valuation palpable, soient vites. Il fit par de son espoir de voir le projet de texte du GTSI sur les lments proposs pour la dcision de la CDD servir de plate-forme un dialogue constructif la CDD-7. Il indiqua qu'il n'tait pas ncessaire de se dmener pour l'obtention d'un consensus au sein du GTSI. Les ministres trouveront plus utile que les options restent ouvertes.

Upton devait expliquer par ailleurs, qu' la CDD-7, chacune des cinq sances de mi-journe du segment de haut niveau sera consacre un thme. Le temps de la runion sera rparti entre les dclarations des pays et le dialogue ministriel interactif. Il souhaita assister ainsi un forum revitalis, dans lequel les ministres chercheraient prendre part au dbat et fournir une orientation claire pour le parachvement des travaux de la CDD en de la deuxime semaine.

JoAnne DiSano, Directeur de la Division Dveloppement Durable au sein des Nations Unies, rappela, de son ct que la 19me SE/AGNU avait dcid la tenue d'une Session Extraordinaire de deux jours en 1999 consacre la revue exhaustive et l'valuation de la mise en application du PA. L'oratrice nota que l'AG avait galement requis de la CDD-7 de procder une revue du PA en prparation de la Session Extraordinaire. Elle indiqua qu'en dpit des progrs substantiels raliss par les PIED tant au niveau national que rgional et international, depuis la Confrence de la Barbade en 1994, ces pays continuaient tre fragiles et vulnrables sous plus d'un aspect. Elle prcisa que les PIED sont: contraints par l'inadquation des ressources financires, de l'infrastructure institutionnelle et des capacits administratives; en train de connatre une intensification des catastrophes naturelles; et en train d'affronter des problmes mergents tels que celui des volutions dfavorables de l'conomie. Elle souligna la ncessit d'un soutien international continu et de flux de ressources bilatrales et multilatrales en faveur des PEID.

Denis Chouinard, au nom de Roger Ehrhardt, Coprsident Canadien de la Runion Bailleurs de Fonds - PEID (New York, 24-26 fvrier 1999), mit l'accent sur les enseignements tirs de la runion, notamment le fait que: les domaines prioritaires pour les PEID sont le financement, le dveloppement des ressources humaines, la cration des capacits, le renforcement institutionnel et le transfert des technologies; les vulnrabilits spcifiques sont dues la petitesse de la taille, laquelle implique un ventail troit de ressources, une dpendance excessive du commerce international et une prdisposition aux catastrophes naturelles et environnementales; l'APD destine au PEID a dclin de manire substantielle; et, les PEID doivent acclrer les efforts visant instaurer un environnement favorable l'aide extrieure. Les bailleurs de fonds devaient mettre en relief la ncessit: de recourir des approches largement participatives; d'adopter des approches orientes vers les rsultats des les projets de dveloppement; d'laborer des indicateurs permettant de mesurer les progrs; d'tablir un quilibre national et rgional dans les efforts de dveloppement; et de reconnatre le rle du secteur priv dans la mobilisation des ressources. La runion raffirma le fait que le partenariat entre les PEID et les bailleurs de fonds reste crucial pour la mise en œuvre efficace du PA.

SAMOA, au nom des 14 Etats Insulaires du Pacifique Sud, fit un expos sur l'avancement de la mise en œuvre du PA et sur les principales difficults rencontres. L'orateur dcrivit les menaces imminentes, notamment, la pollution des eaux douces et des eaux marines du fait des activits menes sur les continents; la modification d'habitats vitaux et l'exploitation non viable des ressources vivantes et des ressources non- vivantes. L'une des causes profondes de ces dangers, est la dficience au niveau de la gestion due des problmes de gouvernance et de comprhension de la ralit des choses. Le dlgu mentionna en substance: la priorit pour une gestion efficace des ressources et l'accroissement des revenus dans les Iles du Pacifique; la minimisation de la pollution, notamment travers le soutien international en faveur de l'application des accords internationaux disponibles et le respect des conventions internationales et rgionales pertinentes; et les ressources en eau, notamment travers la coordination et la re-focalisation des programmes d'assistance de manire aider les PEID dvelopper les capacits dans le domaine de la gestion de l'eau. Le reprsentant indiqua que l'une des principales contraintes dans la rgion tait le manque d'information pertinente pour les prises de dcision. Il souligna la ncessit d'une meilleure coordination onusienne et d'une mobilisation et utilisation plus efficaces des ressources destines couvrir les priorits des PEID. Il nota galement l'importance: de l'application des accords multilatraux, du renforcement des capacits, des programmes de sensibilisation, de la consolidation des liens entre les considrations environnementales et dveloppementales, et de l'laboration d'un index des vulnrabilits composites des PEID.

DEBAT GENERAL

La GUYANE, au nom du G-77/CHINE, nota qu'en dpit des progrs considrables raliss au niveau de la mise en œuvre du PA tant au plan national que rgional, d'importantes contraintes restaient encore poses. L'oratrice suggra que la revue du PA se focalise sur l'identification des contraintes existantes et des voies et moyens de les surmonter. Elle attira l'attention sur le papier de position du G-77/CHINE concernant la revue de la mise en œuvre du PA qui propose un cadre pour un rsultat orient vers l'action et incluant des rfrences: au rle des Nations Unies; au renforcement des capacits; au transfert des technologies; au suivi et l'valuation; un rseau des PEID; aux changements climatiques; l'nergie; l'index de vulnrabilit; aux ocans et aux ressources marines; au tourisme; et au soutien financier et technique.

L'ALLEMAGNE, au nom de l'UE, souligna l'importance des stratgies nationales et rgionales de dveloppement durable pour une utilisation efficace des ressources humaines, institutionnelles, financires et naturelles. Le dlgu appela une complmentarit entre l'UE et les autres Etats membres des Nations Unies et une meilleure coordination dans les rangs des agences de dveloppement multilatrales pour l'optimisation des ressources disponibles. Il mit en exergue l'aide accord au PEID au titre du dveloppement travers la Convention de Lom et appela l'impulsion des partenariats avec le secteur priv et l'amlioration de la coordination entre les bailleurs de fonds.

SAMOA, au nom de l'AOSIS, souligna l'importance de l'identification des contraintes et des opportunits de soutien international en faveur des PEID et de l'accord sur la ncessit d'un rsultat orient vers l'action. Le reprsentant affirma que mme si les partenariats entre les PEID et la communaut internationale ont t constructifs, ils n'ont pas trait adquatement les problmes des changements climatiques et de l'lvation du niveau des mers, des ressources de la biodiversit, et la gestion des dchets et des catastrophes naturelles. Il proposa la considration de l'utilisation de l'nergie et de ses liens avec le tourisme durable. L'orateur mit galement en relief le caractre long terme des objectifs du PA et appela davantage de consistance dans la mise en œuvre pour le maintien de l'lan et l'laboration de repres pour mieux mesurer les progrs raliss. Il identifia par ailleurs la ncessit d'un soutien financier efficace, d'un renforcement des capacits cibl, de l'amlioration de la coordination, du renforcement institutionnel et du transfert des technologies pour rsoudre les contraintes fondamentales poses l'investissement durable.

Concernant le suivi de la Runion des Bailleurs de Fonds et des PEID, la NORVEGE appela: un renforcement des capacits humaines et institutionnelles; l'laboration d'indicateurs de vulnrabilit; la coopration du secteur priv; et l'amlioration de la coordination et de la mobilisation des ressources. L'AUSTRALIE nota l'absence d'une base de donnes concernant la plupart des indicateurs environnementaux pour les PEID, ce qui rend les progrs difficiles jauger. Le dlgu appela la collecte de donnes plus rigoureuses, l'analyse et l'tablissement des rapports, et l'laboration des indicateurs ncessaire la mesure des progrs.

Le CANADA appela l'implication du secteur priv et des ONG dans les programmes de renforcement des capacits. L'orateur souligna le besoin d'examiner l'impact de la mondialisation et de la libralisation du commerce sur les conomies des PEID et des effets possibles des changements climatiques sur ces pays. Il indiqua que dans sa conception, le programme doit faciliter le leadership des PEID. Le dlgu mit en relief la ncessit de consolider les programmes de travail des agences spcialises des Nations Unies focaliss sur les PEID dans les questions touchant au thme des ocans. Le JAPON souligna que le dveloppement durable des PEID tait li aux thmes des changements climatiques, de la biodiversit et des forts. Le reprsentant parla du besoin, pour les PEID, de dvelopper des secteurs privs comptitifs et d'accrotre leurs aptitudes rpondre aux menaces de l'volution climatique, mettant en relief l'aide apporte par le Japon dans ce domaine. La NOUVELLE ZELANDE nota qu'outre la vulnrabilit conomique et environnementale des PEID, leur culture et leurs traditions seraient en pril. Le dlgu indiqua que bien que la plupart des PIED aient ratifi les conventions internationales sur la biodiversit et sur les mouvements transfrontires des dchets dangereux, plusieurs d'entre eux ne disposent pas des capacits ncessaires leur application. Il nota par ailleurs que l'aptitude des PEID s'adapter la mondialisation des affaires et aux volutions des rgles du commerce international tait limite. Il mit en exergue le soutien apport par la Nouvelle Zlande dans l'laboration de l'index de vulnrabilit cologique ncessaire la dtermination des priorits du financement. Il nota encore l'acceptation accrue du concept d'un tel index en tant qu'outil d'appui objectif pour le traitement particulier et diffrentiel rserver aux petits tats insulaires.

Le dlgu des ETATS-UNIS mit l'accent sur l'impratif de mettre en œuvre des approches participatives la fois transparentes et inclusives et d'amliorer l'efficacit de l'aide. Avec d'autres orateurs, il fit observer que la rcente runion des bailleurs de fonds et des PEID avait t productive et encourageante. Il nota le consensus sur la ncessit de soutenir le renforcement des capacits dans les PEID aux fins de permettre la formulation de politiques efficaces et l'application effective des dcisions et de faciliter leur participation aux fora internationaux de ngociation. Le reprsentant indiqua que la Session Extraordinaire attendue fournira une opportunit pour se focaliser sur les problmes auxquels sont confronts les PEID et pour prendre les mesures utiles la mise en application du PA.

Le MOUVEMENT PAN-AFRICAIN, au nom du COMITE D'ORGANISATION DES ONG, identifia le manque d'accs aux capitaux et aux crdits, la sous exploitation des ressources humaines et les politiques d'ajustement structurel comme autant d'obstacles entravant le progrs des PEID. La porte-parole appela l'amlioration de la transparence et de la reprsentativit au sein de l'OMC, l'annulation de la dette des PEID, la matrise des flux de capitaux irresponsables, la mise en place d'une unit charge des PEID au sein des Nations Unies, au renforcement des structures de coordination rgionales et l'laboration de plans de dveloppement durable cohrents. CUBA cita l'ducation et l'assistance mdicale comme exemples de domaines de coopration et de renforcement des capacits utiles au redressement de la vulnrabilit des PEID.

DANS LES COULOIRS I

Le Secrtariat de la CDD a mis une note d'information officieuse dcrivant ses points de vue concernant les composantes possibles du processus prparatoire de la discussion sur le thme nergie et dveloppement durable qui doit avoir lieu durant la CDD-9 en 2001. La SE/AGNU avait mandat la CDD-7 d'entamer ces prparatifs. Le Secrtariat y suggre: deux runions du Groupe d'Experts Intergouvernemental Composition Non Limit sur l'Energie et le Dveloppement Durable, tenir en 2000 et en 2001 en conjonction avec les runions intersessions de la CDD; une contribution de la nouvelle sous-commission sur l'nergie relevant du Comit sur l'Energie et les Ressources Naturelles pour le Dveloppement (CERND); et des contributions du systme des Nations Unies, de diffrentes organisations internationales, des initiatives menes par les gouvernements et des principaux groupes sociaux. Les dlgations recevront, vendredi, un briefing sur le processus prparatoire.

DANS LES COULOIRS II

A l'heure o les dlgations entament l'examen d'un certain nombre de propositions pour l'amlioration de la coordination internationale sur les questions touchant au thme des ocans et des mers, Les ONG font part de leur proccupation concernant le risque de voir les propositions institutionnelles impliquant l'Assemble Gnrale, aboutir une rduction radicale du niveau de participation des principaux groupes sociaux. Certains pays ont dj donn des assurances que la participation de ces groupes sera l'une des considration de la ngociation de la dcision de la CDD-7 sur les ocans et les mers.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

DISCUSSION DES PROJETS DE DOCUMENT: Aprs les consultations du G-77/CHINE, prvues ce matin, le GTSI sur les ocans et les mers et le dveloppement durable des PEID se runira probablement 15h dans la Salle de Confrence 4 pour discuter du rapport de synthse des Coprsidents concernant le dbat sur les ocans et les mers et sur les lments proposs pour la dcision de la CDD-7.

TABLE RONDE DES ONG SUR LE THEME DES OCEANS: Le Forum Norvgien pour l'Environnement et le Dveloppement organise une table ronde sur le thme des ocans, 13h, dans la Salle de Confrence D.

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