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Daily report for 20 April 1999

MARDI 20 AVRIL 1999

La CDD-7 mena des sances de dialogue consacres, le matin, au thme du "Changement du Comportement du Consommateur", et l'aprs-midi, celui de la "Promotion d'un Dveloppement Durable Base Elargie travers le Tourisme, tout en Sauvegardant l'Intgrit des Cultures Locales et en Protgeant l'Environnement."

CHANGEMENT DU COMPORTEMENT DU CONSOMMATEUR

LES DECLARATIONS D'OUVERTURE: Intervenant au nom de l'Industrie, Kenneth Hine, Directeur Gnral de 'l'International Hotel and Restaurant Association', dclara que le tourisme constituait une industrie de communication majeure et souligna la ncessit pour les gouvernements, les syndicats, l'industrie et les collectivits locales de fournir des efforts visant sensibiliser les consommateurs. Estafania Blount, de l'ICFTU, au nom des Syndicats, dclara que l'industrie du tourisme durable requrait une modification du modle sur lequel le tourisme est bas et une volution du comportement du touriste individuel. L'oratrice nota galement le rle et les responsabilits des travailleurs dans la transition vers le tourisme durable. Elle souligna le besoin, pour l'ensemble des concerns, de parvenir une mme vision du tourisme durable.

Sharon James, de l'organisation 'Voluntary Service Overseas', au nom des ONG, prsenta sept conclusions possibles de la CDD-7, dont l'initiation d'une revue du Code d'Ethique Mondial qui est actuellement en cours d'laboration par l'Organisation Mondiale du Tourisme et un effort inter agence men par le PNUE pour l'valuation de l'ventail des activits en cours visant influencer le comportement du consommateur. L'oratrice proposa aussi que les gouvernements, tous les niveaux, et l'industrie du tourisme entreprennent un renforcement des capacits et mettent en place des programmes traitant des questions de sant associes au tourisme. Margarita Najera Aranzabal, Maire de Calvi, en Espagne, au nom des Collectivits Locales, attira l'attention sur les opportunits conomiques offertes par le tourisme international et mit en garde que des mesures incitatives doivent tre mises en place pour encourager les prises de dcisions claires. L'oratrice appela les collectivits locales entreprendre une planification oriente vers le futur, remplaant le modle prvalant ax sur l'aspect quantitatif par un modle bas sur l'accord entre les divers acteurs conomiques et sociaux.

Adel Rady (Egypte) mit en exergue les efforts fournis dans son pays pour la promotion du tourisme durable, notamment au niveau de la formation, de l'information et de la sensibilisation du public. Il nota des exemples dmontrant l'importance des systmes de gestion du tourisme oprant avec la pleine coopration de l'ensemble des concerns. Il affirma que le challenge tait de mesurer et d'assurer le suivi des progrs. Donal Guilfoyle (Irlande) donna un aperu sur l'volution du tourisme en Irlande, mettant en relief les techniques utilises et les leons apprises. Les techniques probantes englobent: le "d-marketing," visant encourager les visiteurs ne pas trop frquenter les sites sensibles; l'orientation du march vers des pratiques durables au niveau de l'hbergement, du transport, des activits et des achats; et la sensibilisation des touristes. L'intervenant ajouta que les attentes du visiteur sont focalises sur des ressources robustes et renouvelables et que la qualit de vie au niveau de la communaut d'accueil est en amlioration sans que cela ne soit accompagn par une dtrioration environnementale significative.

LE DIALOGUE: Au sujet de la sensibilisation, le porte-parole des Syndicats suggra que des centres d'information du touriste pourraient tre charger de transmettre l'information. l'Industrie souligna l'importance de l'harmonisation et de la permanence des efforts de sensibilisation. Le reprsentant des Syndicats nota que ces derniers disposaient de structures de sensibilisation des travailleurs. L'Industrie souligna la ncessit pour les syndicats de communiquer leurs membres l'importance de l'environnement. Le dlgu des Syndicats suggra que les touristes soient informs des ralits de l'emploi dans les endroits visits. Le porte-parole des Collectivits Locales dclara que le commerce touristique pourrait galement avoir besoin d'tre sensibilis.

Concernant l'utilisation des mdias pour la sensibilisation des consommateurs, le reprsentant des ONG dclara que les questions ayant trait la parit homme-femme et la conservation dans le domaine du tourisme doivent tre couvertes de manire approprie par les principaux mdias. Le BOTSWANA nota la ncessit pour les mdias de publier des rapports quilibrs. Les ONG plaidrent pour le renforcement des capacits de dfense du consommateur. Concernant l'influence et le changement du comportement du consommateur, le reprsentant des ONG dclara que le comportement du consommateur exerait des effets ngatifs qui ne sont pas reflts au niveau de la tarification. Le dlgu des Collectivits Locales suggra d'influencer les comportements au moyen d'incitations financires et de tarification punitive. Le reprsentant des Syndicats dclara que la sensibilisation du consommateur pourrait dbuter sur le chemin des diffrentes destinations. Le porte-parole des Collectivits Locales proposa de montrer en cours de vol, des vidos sur les sites de destination. Le reprsentant des ONG dclara que les compagnies ariennes y taient souvent rticentes. Le dlgu de l'Industrie parla des efforts fournis dans ce domaine.

Au sujet de la certification et autres activits de l'industrie, le dlgu fit part de son accord de principe avec les ONG pour dire que les schmas de certification doivent inclure des critres pour les programmes de sensibilisation. Le reprsentant des ONG recommanda l'tablissement de normes minimales pour s'assurer de l'adquation des schmas de certification, notant leur multiplicit. Le dlgu des PAYS-BAS attira l'attention sur l'initiative de l'Industrie dans ce domaine. Le reprsentant des ONG dclara que le consommateur avait besoin d'tre sensibiliser sur la signification de l'co-tiquetage et de ses nuances. L'Industrie invita les autres principaux groupes sociaux participer dans sa “Campagne de Sensibilisation. Plusieurs orateurs voqurent de Code d'Ethique Mondial en cours d'laboration par l'Organisation Mondiale du Tourisme, avec les ONG appelant un processus inclusif au niveau de la rdaction des textes. L'ARGENTINE souligna le besoin de trouver une base neutre pour la certification pour assurer la crdibilit et de procder une mise en application adquate.

Parmi d'autres commentaires, la question pos par les Syndicats pour savoir si l'co-tourisme pouvait inclure la protection de la sant des travailleurs. Le porte-parole des ONG dclara que pour tre probant, le tourisme doit tenir compte de ses effets sur la sant la fois des populations locales et des visiteurs. Le dlgu des ETATS-UNIS apporta son appui la conclusion recommande par les ONG soulignant l'importance de la promotion de la participation de tous les concerns dans l'laboration des lignes directrices ainsi que dans la mise en application et dans le suivi.

Dans le rsum, l'Industrie dclara attendre avec impatience la mise en place, sur les lieux de travail, d'une information tendue sur le dfi pos par le HIV/SIDA et souhaiter l'laboration et l'application de programmes organiss de classification environnementale tels que celui de 'Green Globe'. Le dlgu des ONG mit en relief l'importance de l'implication de tous ceux qui sont touchs dans l'laboration des directives concernant le comportement du consommateur et souligna que l'co-tiquetage doit tre en phase avec les questions sociales, culturelles et conomique ainsi qu'avec les considrations environnementales. Le porte-parole des Collectivits Locales appuya l'tablissement de lignes directrices gnrales rgissant les comportements dans le domaine du tourisme durable. Le dlgu des Syndicats nota que les travailleurs plutt que les dirigeants du secteur du tourisme taient mieux placs pour influencer les voyageurs.

PROMOTION D’UN DEVELOPPEMENT DURABLE A BASE ELARGIE A TRAVERS LE TOURISME, EN SAUVEGARDANT L'INTEGRITE DES CULTURES LOCALES ET EN PROTEGEANT L4ENVIRONNEMENT

LES DECLARATIONS D'OUVERTURES: Karen Ford, Secrtaire Gnral Adjoint de la Caribbean Tourism Organization, au nom de l'Industrie, se rfra la rcente dclaration faite par l'Association des Etats des Carabes qui prsente le tourisme comme l'industrie la plus capable d'accrotre l'emploi et le revenu dans la rgion. L'oratrice ajouta que le tourisme doit tenir compte des considrations environnementales et socioculturelles et de la ncessit de leur durabilit. Elle nota les facteurs lis au tourisme qui exercent un impact ngatif sur les populations locales et sur leur environnement et prsenta les partenariats stratgiques entre les concerns comme solution. Indira Saxena, de la 'Commonwealth Trade Union Confederation', souligna l'importance de l'implication de tous les concerns, et en particulier des travailleurs, dans la promotion du tourisme durable. Elle mit en exergue le besoin de se focaliser sur la sensibilisation des travailleurs et de s'assurer de leur sant, comme condition du tourisme durable.

J.S. Nsubuga-Bewayo, Maire de la ville de Jinja, en Ouganda, au nom des Collectivits Locales, prsenta la dpendance outrance sur les mcanismes de march pour guider le dveloppement du tourisme et les dcisions en matire de consommation comme tant un obstacle de taille pour le dveloppement durable. L'orateur souligna le besoin de s'assurer que les rsidents locaux bnficient du tourisme dans leurs communauts et souhaita voir la planification d'Agenda 21 Locaux servir de mcanisme de coopration entre les diffrents concerns pour la ralisation du tourisme durable. Wilfredo Alangui, de 'l'Indigenous Peoples' Center for Policy Research and Education', au nom des ONG, recommanda l'tablissement de trois groupes de travail regroupant des reprsentants de tous les concerns et chargs de l'valuation des dperditions financires dans le secteur du tourisme, de l'laboration d'un plan garantissant les droits des populations indignes dans le domaine de la terre, de l'eau et des ressources, et de la conception, dans les cadres du commerce international et de l'investissement, d'un plan offrant des opportunits conomiques aux communauts locales. L'orateur souhaita voir les rsultats transmis la CDD-8. Cecilia Perez Balladares (Panama) mit en relief les mesures prises par son pays pour la promotion du patrimoine touristique. L'oratrice attira l'attention sur les partenariats en cours d'tablissement entre des organismes oprant dans les secteurs du tourisme, de la conservation et de la recherche scientifique, visant multiplier les avantages pour le pays et promouvoir le tourisme durable. Alexis Hatzadkis (Grce) nota que le principal objectif de la politique touristique doit tre la prservation des ressources naturelles en vue de raliser le dveloppement du tourisme durable. Il souligna par ailleurs que les programmes cadrant les activits du touriste dans les destinations de cultures traditionnelles doivent tre tablis long terme, compte tenu de la sensibilit des identits culturelles et l'influence susceptible d'tre exerce sur les communauts locales par les flux massifs de touristes.

LE DIALOGUE: Le porte-parole des Collectivits Locales mit l'accent sur les problmes lis aux conomies bases sur la croissance du tourisme et recommanda de passer des modles plus rationnels o le nombre d'htels et de touristes serait limit des proportions raisonnables. L'intervenant ajouta que l'industrie ne peut pas auto-rglementer dans ce sens et mit en relief le rle des autorits locales dans l'tablissement des capacits d'accueil optimales. L'Industrie nota que les destinations diffraient quant leurs exigences, et proposa la mise en place de processus permettant la dtermination des capacits d'accueil par les acteurs du niveau local. Le dlgu des Collectivits Locales dclara que la croissance a toujours des limites et qu'un processus consensuel doit dterminer cette limite. L'Industrie dclara qu'un processus regroupant tous les concerns au niveau local doit dcider du point de savoir s'il existe des limites la croissance du secteur. Concernant les incitations conomiques, le reprsentant des Collectivits Locales dclara que la tarification doit influencer le comportement appropri et couvrir les cots environnementaux. L'orateur suggra galement l'tablissement de taxes cologiques comme moyen d'engendrer un investissement pour le renouveau urbain.

Le porte-parole des Syndicats souligna la ncessit de faire en sorte que le revenu des communauts locales soit en mesure de couvrir les prjudices causs par le tourisme. Le reprsentant des ONG nota le besoin de sensibiliser les communauts locales sur les effets du tourisme pour leur permettre de prendre des dcisions claires. Le dlgu de l'Industrie fit observer que la formation lie l'emploi et la sensibilisation engendre au niveau des communauts locales sont en mesure d'assurer la promotion du tourisme durable. Le dlgu des Syndicats dclara que bouleversement au niveau de la nature de l'emploi dans l'industrie du tourisme exigeait une amlioration des conditions de travail et de la stabilit de l'emploi. L'orateur encouragea la prise en considration de la sant des travailleurs. Le porte-parole des ONG fit observer que la femme rurale a un rle particulier jour dans le dveloppement du tourisme durable et qu'elle doit y tre encourage par le renforcement des capacits locales.

Le reprsentant des Syndicats nota que les possibilits de contrle local du tourisme restaient limites parce que les dcisions sont souvent prises de loin par les lites. Le dlgu des ONG souligna que certains accords de l'OMC sont imposs sur les populations indignes et les communauts locales et souligna l'impratif de les impliquer au moment de revivifier le processus. Concernant le tourisme culturel, le porte-parole des ONG souligna le caractre unique de la spiritualit des peuples indignes et nota que les pratiques touristiques ngligeaient souvent leurs valeurs et leurs croyances religieuses. L'orateur affirma que les communauts locales avaient le droits d'exiger “le consentement clair pralable” pour certaines pratiques touristiques. L'Industrie indiqua que des repres, incluant la considration du patrimoine culturel local, taient en cours d'laboration pour les htels. La BOLIVIE fit tat d'un accroissement du commerce des biens culturels dans certains pays en dveloppement et souligna la ncessit de mthodes de contrle exigeant un certificat d'origine. Le porte-parole des Collectivits Locales mit en relief le rle de ses dernires dans la prservation des cultures locales et suggra que l'industrie se focalise sur la force de travail locale avant d'importer des travailleurs de l'extrieur. Le dlgu des Syndicats nota l'importance de la musique dans le cadre du patrimoine culturel que les touristes apprcient et proposa de mettre en place un rseau musical pour encourager la sensibilisation l'gard de l'Agenda 21. Le dlgu de l'Industrie fit part de son intrt travailler avec un tel rseau.

Dans le rsum, l'Industrie mit l'accent sur les conclusions souhaites pour la CDD-7, incluant un soutien en faveur: d'indicateurs de durabilit refltant les lments soumis et non soumis la loi du march; de programmes de sensibilisation ciblant les employs et les consommateurs avec la contribution et le financement de tous les concerns; et des programmes de certification bass sur les normes ISO et l'Agenda 21 pour le Voyage et le Tourisme. Le porte-parole des Syndicats nota que leur participation effective est base sur la capacit des travailleurs participer dans leurs lieux de travail et tre impliqus dans la planification et l'application. Le reprsentant des Collectivits Locales dclara que la maintenance des ressources utilises par les touristes doit tre soutenue par l'industrie, et endossa la proposition appelant la mise en place d'un modle diffrent pour le tourisme. Le dlgu des ONG souligna le besoin d'une participation claire des communauts locales et des populations indignes si l'on veut un tourisme durable.

DANS LES COULOIRS

Les discussions tenues depuis les Intersessions de la CDD au sujet de la prochaine revue du Programme d'Action des PEID ont permis de produire un nouveau texte devant servir de plate-forme aux ngociations de la CSD-7. Les reprsentants du G-77/China et de l'UE ont galement t en contact pour clarifier leurs positions respectives depuis les Intersessions de la CDD. Certains dlgus ont toutefois rapport que ces consultations n'ont abouti qu' peu de progrs.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

LE SEGMENT CONSACRE AU TOURISME: Le Segment sur le thme du tourisme se terminera aprs la sance la matine consacre "L'Impact du Tourisme sur les Littoraux" qui aura lieu dans la Salle de Confrence 1.

LE SEGMENT DE HAUT NIVEAU: Le Segment de Haut Niveau commencera 14h dans la Salle de Confrence 1. On y entendra les dclarations ministrielles sur le thme "Tourisme et Dveloppement Durable" suivi d'un dialogue sur ce mme sujet.

EVENEMENTS SPECIAUX: La Commission Internationale charge de L'Elaboration d'un Plan d'Action pour la Consommation Durable se runira 11h15 dans la Salle de Presse. Consultez 'CSD Today' pour le reste des vnements spciaux de la journe.

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