Read in: English

Daily report for 27 February 2001

Le Groupe dExperts Intergouvernemental Spcial, de Composition Non Limite, sur lEnergie et le Dveloppement Durable sest runi au cours des sances du matin et de laprs-midi pour procder lexamen de tous les chapitres du projet de texte de ngociation des Coprsidents.

EXAMEN DU TEXTE DES COPRESIDENTS

Le Coprsident Mohammad Reza Salamat (Iran) annona que les Coprsidents produiront la fois une rvision de texte de ngociation et un texte de compilation bas sur les soumissions des dlgus, pour distribution le mercredi matin. LEGYPTE, avec lARGENTINE, la COLOMBIE, lIRAN au nom du G-77/CHINE, le NIGERIA et lARABIE SAOUDITE, appuya lide de baser le dbat sur le texte de compilation uniquement. La SUISSE prfra voir utiliser plutt la rvision de texte des Coprsidents. Un accord fut ralis, en fin de journe, sur la poursuite des travaux sur la base du texte de compilation uniquement.

CHAPITRE A: CONSIDERATIONS GENERALES: Prsentant des commentaires additionnels sur ce chapitre qui avait t examin lundi, le G-77/CHINE proposa linsertion dune rfrence portant, entre autres, sur les nombreuses facettes des questions touchant lnergie et sur leur interdpendance.

CHAPITRE B: LES PRINCIPES GENERAUX DEVANT ENCADRER LACTION POLITIQUE: Le G-77/CHINE suggra linclusion de nouveaux paragraphes sur les diffrentes situations des pays sur le principe des responsabilits communes mais diffrenties. LARABIE SAOUDITE fit objection la suppression de la rfrence la scurit de la demande en matire dnergie. La FEDERATION DE RUSSIE, les ETATS-UNIS et le CANADA proposrent linclusion de la technologie nuclaire dans le nombre des technologies nergtiques appeles tre accrues.

CHAPITRE C: LES THEMES CENTRAUX: Au sujet des recommandations, lARABIE SAOUDITE, appuye par la COLOMBIE, mais contre par le SRI LANKA, dclara que ces dernires doivent tre adresses plutt aux "pays" quaux "gouvernements." La FEDERATION DE RUSSIE suggra linclusion de mesures visant rendre lefficacit nergtique, les combustibles fossiles avancs et les technologies de lnergie renouvelables plus abordables.

Laccessibilit de lnergie: Le dlgu des ETATS-UNIS suggra, entre autres, linsertion dun libell stipulant que les pays choisiront les actions entreprendre en fonction des circonstances nationales qui sont les leurs. Au sujet de la scurit nergtique, la POLOGNE et TONGA appuyrent lide de placer un accent particulier sur les sources dnergie renouvelables. Le G-77/CHINE proposa linsertion dun paragraphe appelant faire en sorte que lnergie devienne plus accessible aux femmes rurales, et souhaita voir les pays faible couvert forestier tre pris en ligne de compte dans les rfrence la biomasse et au bois de chauffe.

Lefficacit nergtique: Le G-77/CHINE, appuy par le PAKISTAN, souligna la ncessit de prendre en considration les circonstances nationales, le transfert des technologies des tarifs prfrentiels aux pays en dveloppement, et lgalit de laccs pour les femmes.

La SUEDE, au nom de lUE, mit laccent sur le besoin damliorer les technologies actuelles et les techniques de gestion en vigueur. LAUSTRALIE, avec le CANADA, la NORVEGE, le JAPON et la TURQUIE, rcusa les rfrences aux objectifs prsents titre indicatif pour lefficacit nergtique. LALGERIE suggra ladjonction dun paragraphe appelant la coopration internationale dans la mise en place des normes de lefficacit. La NORVEGE proposa une rfrence aux barrires entravant la concrtisation de lefficacit. La CHINE souhaita y inclure les questions de renforcement des capacits et du financement.

Lnergie renouvelable: LUE, avec le MEXIQUE et TONGA, proposa le renforcement de la prise de conscience du public. Le G-77/ CHINE insra une rfrence lutilisation des ressources renouvelables nationales, notamment lnergie olienne, solaire et ocanique. La COLOMBIE, appuye par CUBA, lALGERIE et la GUYANE, proposa linclusion dune rfrence au Programme Solaire Mondial -1996-2005. La SUISSE mit en exergue la promotion des sources dnergie renouvelables autochtones. LAUSTRALIE, soutenue par la POLOGNE et la GUYANE, suggra linsertion dune rfrence aux cots en tant que barrire entravant la ralisation des potentialits de lnergie renouvelable.

Les technologies avances en matire de combustibles fossiles: Le G-77/CHINE suggra la suppression de la rfrence la fixation du carbone et le terme " grande chelle". LAUSTRALIE dclara que ce sous-alina doit tre maintenu entier, ou supprim. La SUISSE plaida pour sa suppression, affirmant que les stratgies qui y figurent ne regardent pas vers lavenir. LARABIE SAOUDITE, appuye par lAUSTRALIE, proposa la suppression ou une re-formulation des termes "sources sans carbone" et niveau dmission "approchant du zro". Le dlgu des ETATS-UNIS proposa "labsence de capacits" comme dfi relever dans le contexte des technologies avances en matire de combustibles fossiles.

Les technologies de lnergie nuclaire: LUE nota le caractre sensible de ce sujet ainsi que les divergences existantes entre les Etats. LEGYPTE, le PAKISTAN et la CHINE soulignrent la ncessit de parvenir une formulation consensuelle dans le projet de texte.

LARABIE SAOUDITE suggra linsertion dun sous-alina appelant la suppression de lnergie nuclaire. La POLOGNE plaida pour une suppression progressive. La COLOMBIE, appuye par la BARBADE et la GUYANE, proposa linsertion dun sous-alina appelant la suppression des transits transfrontaliers des dchets nuclaires, en particulier, ceux effectus travers les ctes des pays nappartenant pas lOCDE. La BARBADE affirma que les sources dnergie nuclaire ne sont ni appropries ni acceptables pour une utilisation dans les petits Etats insulaires en dveloppement, ce quoi lARABIE SAOUDITE ajouta "et dans tous les pays en dveloppement."

Les ETATS-UNIS, la FEDERATION DE RUSSIE et le JAPON mirent en exergue lnergie nuclaire en tant que partie acceptable et importante de la combinaison des nergies retenir, condition que des efforts soient fournis pour sassurer de la scurit. La CHINE et lINDE soulignrent le droit de tous les pays au dveloppement de lnergie nuclaire. Le BELARUS mit laccent sur les risques inhrents aux technologies de lnergie nuclaire et sur le manque de confiance quelles inspirent au grand public.

Lnergie rurale: LUE souligna le rle de la biomasse dans les nergies rurales et nota que les cots levs de linvestissement et des droits de raccordement entravaient la production et lutilisation des ressources renouvelables dans lapprovisionnement en nergie rurale.

LAUSTRALIE indiqua que les difficults poses dans la fourniture dnergie sont dues la structure des marchs des zones rurales. La CHINE dclara que la protection des forts doit tre prise en ligne de compte dans laction visant promouvoir la biomasse. La POLOGNE, appuye par lINDONESIE, mit en relief le renforcement des capacits locales et la promotion des sources dnergie renouvelables locales.

Les questions touchant lnergie dans le secteur des transports: LARABIE SAOUDITE sinterrogea sur la signification des "systmes de transport durables" et prfra "systmes de transport compatibles avec le dveloppement durable." Le MEXIQUE suggra lintgration des critres devant rgir la consommation nergtique et des effets environnementaux dans le dveloppement de linfrastructure des transports urbain et rural. Au sujet de llimination des carburants contenant du plomb, le dlgu des ETATS-UNIS, avec lAUSTRALIE, proposa de reformuler la recommandation appelant soutenir les pays en dveloppement et les pays en transition conomiques (PTE).

CHAPITRE D: LES THEMES PERMANENTS: Recherche et dveloppement: LALGERIE suggra que laccroissement de linvestissement des secteurs public et priv et le renforcement de la collaboration internationale et rgionale englobent la tenue de confrences autour des problmes spcifiques aux pays. Le MEXIQUE proposa un libell appelant des politiques gouvernementales encourageant les investissements du secteur priv. LAUSTRALIE affirma quun environnement favorable adquat amenuisant les risques pour les investisseurs privs, pouvait constituer une incitation supplmentaire linvestissement. La FEDERATION DE RUSSIE, appuye par la NORVEGE, prfra remplacer "un avenir nergtique mondial durable" par "un avenir nergtique durable pour tous" pour rester en harmonie avec le texte retenu par Rio+5.

Lchange dinformations et la diffusion des donnes: Le JAPON proposa dtendre ce thme aux secteurs des affaires, de ladministration publique et de lducation. Le G-77/CHINE suggra le remplacement de "lavenir mondial durable" par "lnergie pour le dveloppement durable." Le dlgu des ETATS-UNIS, appuy par le CANADA et lAUSTRALIE, proposa linclusion des donnes concernant, entre autres, les cots et les profits annexes associs aux technologies environnementales et suggra la cration dun centre dchange dinformations sur linternet.

Amlioration du fonctionnement des marchs: La REPUBLIQUE TCHEQUE appela une rduction des subventions accordes la production dnergie et une promotion progressive de lintgration des cots. LUE, avec lAUSTRALIE, suggra la cration de marchs ouverts et comptitifs, inscrits dans un cadre rgulatoire. LARABIE SAOUDITE fit objection lUE et dclara que la structure de la fiscalit en vigueur dans le domaine de lnergie dans les pays industrialiss se doit de reflter leurs niveaux de pollution environnementale. La NORVEGE, avec la FEDERATION DE RUSSIE, proposa dencourager les gouvernements amliorer le fonctionnement des marchs.

Le transfert des technologies: Le MEXIQUE suggra linclusion de la conception, de la mise en oeuvre et de lopration des programmes dpargne nergtique et dexploitation des sources dnergie renouvelables. Le BELARUS, appuy par la FEDERATION DE RUSSIE, appela linsertion dune rfrence spcifique aux besoins particuliers des PTE. La TUNISIE suggra la mise en place de centres daccs linformation technologique. Le dlgu des ETATS-UNIS, appuy par lALGERIE, mais contr par le NIGERIA, la GUYANE et lARABIE SAOUDITE, dclara que le transfert des technologies doit sappliquer tous les pays ayant des besoins.

Le renforcement des capacits: La FEDERATION DE RUSSIE proposa linsertion dune rfrence aux PTE. Le MEXIQUE souligna limportance des besoins locaux. Le dlgu dANTIGUA ET BARBUDA, avec le CANADA, mit laccent sur le rle du FEM dans le soutien des activits de renforcement des capacits. Le dlgu des ETATS-UNIS dclara que les pays en dveloppement se devaient dinclure des thmes dans leurs stratgies de dveloppement durable.

La mobilisation des ressources financires: Le G-77/CHINE, appuy par ANTIGUA ET BARBUDA, lARABIE SAOUDITE, HAITI et le BRESIL, mit en relief la ncessit de ressources nouvelles et supplmentaires. LUE mit en exergue linvestissement dans linfra-

structure financire dans les pays en dveloppement. Le dlgu des ETATS-UNIS souligna limportance du rle de lAPD dans le transfert des technologies. LALGERIE requit ladjonction dune rfrence limpratif dinstaurer de nouveaux mcanismes de financement pour faciliter laccs au crdit. LARABIE SAOUDITE, appuye par la COLOMBIE, souligna la ncessit du rapprovisionnement du FEM.

La mise contribution des concerns et la participation du public: Le G- 77/CHINE suggra linsertion dune rfrence au renforcement des capacits des organisations de base communautaires et au rle des femmes. Le dlgu des ETATS-UNIS affirma que ces groupes pouvaient jouer un rle important dans la mise en place de rseaux rgulatoires informels. LUE souligna, entre autres, limportance du libre accs linformation et la justice.

CHAPITRE E: COOPERATION REGIONALE: La NOUVELLE ZELANDE mit en relief limportance de la coopration rgionale dans la ralisation dconomies dchelles dans les projets. Le dlgu des ETATS-UNIS proposa de remplacer la rfrence aux "technologies avances" par une rfrence aux "technologies cologiquement rationnelles." Le JAPON mit laccent sur la coopration Sud-Sud dans les programmes sous-rgionaux et rgionaux de renforcement des capacits. LALGERIE proposa ltablissement dune banque de donnes pour lchange dinformations.

CHAPITRE F: COOPERATION INTERNATIONALE: La NORVEGE et la NOUVELLE ZELANDE mirent en garde contre la fragmentation de plans daction du dveloppement durable.

Message aux autres organes intergouvernementaux: La TURQUIE mit en garde contre le risque de porter prjudice aux processus de la CDD-9 et de Rio+10 et de dupliquer le travail men dans dautres fora. LAUSTRALIE et la NORVEGE dclarrent que les paragraphes pouvaient tre simplifis. Le G-77/CHINE, avec la COLOMBIE, la FEDERATION DE RUSSIE et lARABIE SAOUDITE, proposa la suppression du chapitre entier.

Les options ventuelles retenir dans les lignes directrices devant encadrer le systme multilatral: La FEDERATION DE RUSSIE, avec la NOUVELLE ZELANDE, suggra une simplification du chapitre. Le G-77/CHINE et lARABIE SAOUDITE appuyrent lide de sa suppression. LUE dclara que le secteur de l nergie doit se focaliser davantage sur les stratgies de rduction de la pauvret et appelrent ladoption dune approche commune au sein des Nations Unies dans le domaine de lnergie durable. La NORVEGE proposa la suppression des rfrences au renforcement du rle des Nations Unies dans le domaine de lnergie pour le dveloppement durable.

Les efforts internationaux: LAUSTRALIE indiqua que la rfrence au centre dchange dinformation ntait pas lie la formulation appelant linstauration dun environnement favorable. Avec lARABIE SAOUDITE et la FEDERATION DE RUSSIE, lorateur souhaita avoir des claircissements sur les termes "mcanismes appropris" dans la rfrence aux initiatives dexploration du gaz naturel. La NOUVELLE ZELANDE affirma quil valait mieux laisser cette tche au secteur priv. TONGA appela des initiatives impliquant lnergie gothermale. La NORVEGE, avec lARGENTINE, suggra linsertion dun libell appelant "une utilisation amliore" des mcanismes financiers disponibles.

DANS LES COULOIRS

Plusieurs observateurs ont fait des commentaires sur ce quils estiment tre une position plus accommodante prise par lUE sur la question de lnergie nuclaire dans leur dclaration faite mardi, par rapport celle affiche durant les pourparlers sur les changements climatiques, en novembre dernier. Certains devaient noter toutefois que lUE a clairement indiqu que des divergences demeuraient au sein du Groupe sur ce sujet et quil nexistait pas actuellement de position commune.

Par ailleurs, plusieurs dlgus ont fait part de leurs proccupations quant la lenteur du rythme de la progression des travaux du Groupe dExperts, attribuant cette lenteur au caractre quelque peu flou du processus. Nombre dentre eux ont affirm que labsence dune compilation des propositions a limit laptitude cerner les points de convergence. Reste voir si le texte de compilation sera mme damliorer, lui seul, le rythme des dbats.

A SUIVRE AUJOURDHUI

PLENIERE: Le Groupe dExperts se runira 10h dans la Salle de lECOSOC. Les Coprsidents feront circuler la seconde partie du texte de compilation qui englobe lensemble des points de vue prsents par les dlgus sous forme crite et orale jusque mardi soir. Les discussions reprendront sur la base de ce texte, les Coprsidents fournissant des suggestions quant la manire de rsoudre les divergences.

BRIEFING: La Cellule de Travail Inter-Agences Spciale sur lEnergie prsentera un rapport sur lavancement de ses travaux lors dune sance dinformation prvue lheure de la pause du djeuner.

Further information

Participants

Tags