Daily report for 1 March 2005

Les dlgus se sont runis tout le long de la journe pour l'examen des questions ayant trait l'eau et l'assainissement. S'agissant de l'eau, les dbats ont t axs sur: la fourniture de l'accs l'eau potable salubre; l'laboration des plans de GIRE et la cration d'un cadre institutionnel pour la GIRE; l'amlioration de l'efficience de l'utilisation des eaux et la gestion des utilisations concurrentes; et le traitement de la qualit des eaux, de la gestion des cosystmes et de la prvention des catastrophes. Au sujet de l'assainissement, les dlgus ont trait les questions concernant: la fourniture de l'accs l'assainissement adquat; et, la gestion des eaux uses et le renforcement des systmes de suivi. L'aprs-midi, un groupe d'experts a introduit les options politiques et les actions possibles pour le traitement de la problmatique des tablissements humains. Un dbat a suivi les exposs.

SESSIONS PARALLELES

L'EAU: Cette session a t prside par le Vice-prsident de la CDD-13, Khaled Elbakly (Egypte). Plusieurs dlgus ont accueilli avec satisfaction le rapport du Secrtaire Gnral concernant l'eau, ont mis en relief les approches globalisantes qui intgrent l'eau et l'assainissement et ont soulign l'importance de la participation des femmes et de la socit civile dans la planification et dans la mise en uvre. Plusieurs pays en dveloppement ont soulign la ncessit de moyens d'excution, encourageant, entre autres, le renforcement des capacits aux fins d'amliorer et de s'assurer des capacits institutionnelles et de rgulation, du transfert des technologies appropries et de l'accroissement de l'aide financire et de l'aide au dveloppement. Madagascar, au nom du GROUPE AFRICAIN, a encourag le soutien de la coopration Sud-Sud et l'change des bonnes pratiques. Plusieurs dlgus ont soulign l'importance de la dcentralisation. L'UE, la MAURITANIE, le ROYAUME-UNI et le VENEZUELA ont dclar que les initiatives locales devraient tre placs dans un cadre national, et l'AFRIQUE DU SUD a dclar que l'eau devrait tre considre patrimoine national.

Plusieurs dlgations ont mis en exergue le rle des organisations et des partenariats rgionaux, ainsi que l'importance des cadres institutionnels, dans la gestion de l'eau et la coopration transfrontire. Les dlgus ont appel au soutien des initiatives de coopration, notamment, l'initiative du Bassin du Nil et l'initiative italienne mene en collaboration avec le GPA du PNUE et l'UNESCO, aux fins d'intensifier la coopration dans la rponse aux besoins des zones rurales en matire d'eau. Les dlgations ont galement soulign le rle d'un certain nombre de programmes onusiens pertinents, notamment le GPA du PNUE et le Programme du PNUE pour les Mers Rgionales.

Le CANADA et la FINLANDE ont soulign la ncessit d'un foyer intergouvernemental pour les questions de l'eau et de l'assainissement, et les ONG ont appel la mise en place d'un point focal institutionnel multilatral charg du suivi des plans de la GIRE. Plusieurs pays ont appel au renforcement des programmes de suivi des accomplissements dans le domaine de l'eau. Soulignant l'importance de la collecte des donnes, du suivi et de la soumission de rapports, la FRANCE a dcrit les options offertes pour le traitement de ces questions aux chelons national, rgional et mondial.

Au sujet de l'eau potable, les dlgus ont dbattu des options politiques, soulignant la ncessit:

  • de recouvrir les cots engags par les oprateurs (Suisse);
     

  • d'investir dans le secteur public (Indonsie, Nigeria);
     

  • de crer les conditions favorables l'implication du secteur priv, tout en reconnaissant que ce dernier ne saurait combler les lacunes en matire de financement (Indonsie, Nigeria, Sierra Leone, Venezuela);
     

  • de se focaliser sur les approches fondes sur la demande (Australie);
     

  • de prendre en considration les effets dfavorables ventuels lis l'adoption des approches fondes sur la loi du march (Algrie, Egypte, Venezuela);
     

  • d'viter l'imposition de conditions sur l'aide internationale concernant l'implication du secteur priv ou le recours des technologies non durables (Tanzanie, Venezuela, ONG);
     

  • de crer des subventions bien cibles et transparentes (Inde);
     

  • de crer et d'utiliser des schmas de crdit, notamment de crdits auto-renouvelables et de micro-crdits, et de procder l'examen de l'ajustement structurel des systmes tarifaires (UE);
     

  • de dvelopper les aquifres aquatiques profonds (Japon, Azerbadjan);
     

  • de capter les eaux de pluies en tant que source alternative (Tanzanie);
     

  • de dvelopper les ressources des eaux de surface peu profondes (Burkina Faso);
     

  • de fournir un soutien la dsalinisation (Egypte); et
     

  • de prendre en considration l'environnement et le secteur de la production, comme utilisateurs, dans les approches fondes sur les droits (Afrique du Sud).

Au sujet de la GIRE, plusieurs dlgations ont mis l'accent sur l'approche fonde sur les cosystmes, la SUISSE, appuye par l'UE et d'autres, mettant en relief le rle des cosystmes dans la protection et la fourniture de ressources en eau pour de multiple utilisations. L'INDE, l'INDONESIE et la NORVEGE ont encourag l'adaptation des approches de GIRE aux circonstances des pays. L'EGYPTE a soulign le besoin de rexaminer la dfinition de la GIRE pour s'assurer qu'elle n'est pas rduite au minimum. Les dlgus ont galement dbattu des options politiques, telles que:

  • l'intgration des plans de GIRE dans les SNDD et dans les PSPR (Suisse);
     

  • l'accroissement du paiement des services environnementaux (Costa Rica);
     

  • les plans de dveloppement de la salubrit de l'eau, tenant compte des considrations sanitaires (Etats-Unis);
     

  • la garantie que les correspondants nationaux des AEM sont impliqus dans l'laboration et la mise en uvre des plans de GIRE (Suisse); et
     

  • la dsignation de l'agence des Nations Unies charge du soutien de la GIRE l'chelon des pays (Sierra Leone).

Au sujet de l'amlioration de l'efficience de l'utilisation des eaux et de la gestion des utilisations concurrentes, les dlgus ont dbattu:

  • de l'octroi d'une priorit aux profits tirs de l'efficience des eaux utilises dans l'agriculture (UE);
     

  • de l'entretien et de la rparation de l'infrastructure (Japon, Nigeria);
     

  • de la rduction, de la rutilisation et du recyclage des eaux (Barbade);
     

  • de la rhabilitation des zones de captage (Kenya);
     

  • de l'tiquetage des applications d'efficience (Australie);
     

  • de la mise en place de cadres institutionnels et juridiques pour le traitement des utilisations concurrentes (Australie);
     

  • de la gestion de la demande travers les normes de conservation des eaux, les droits d'utilisation et le mtrage (Etats-Unis);
     

  • de la focalisation sur les zones rurales (G-77/Chine, Japon); et
     

  • de la prise en considration des rfugis et des personnes dplaces l'intrieurs des frontires (Azerbadjan).

Au sujet de la qualit de l'eau, les dlgus ont dbattu des options politiques, y compris:

  • de la gestion des dchets travers le traitement et le contrle des dcharges (Suisse);
     

  • du traitement des subventions qui encouragent l'utilisation des engrais et des pesticides non viables (ONG);
     

  • d'appliquer les systmes d'utilisateurs payeurs et de pollueurs payeurs (Brsil, ONG);
     

  • de l'utilisation des systmes de suivi et d'valuation pour l'tablissement des priorits (Egypte);
     

  • de l'intgration des stratgies d'amlioration de la qualit de l'eau dans les plans de GIRE (Egypte);
     

  • de la dtermination des cots du non traitement de la qualit de l'eau (Egypte); et
     

  • de l'interdiction de la dcharge des polluants toxiques (Etats-Unis).

Au sujet de la prvention et de la gestion des catastrophes, les dlgus ont dbattu:

  • de l'accroissement des capacits des services de l'eau faire face aux catastrophes naturelles (Iran);
     

  • du dveloppement de l'infrastructure des eaux aux fins d'attnuer les effets des inondations et des scheresses (Groupe Africain, Tanzanie);
     

  • de l'insertion des questions ayant trait l'eau dans les plans d'adaptation aux changements climatiques (Panama);
     

  • de l'octroi d'une priorit et de l'amlioration du stockage des eaux (Kenya);
     

  • du rle des cosystmes aquatiques dans la prvention des risques de catastrophes (Suisse);
     

  • de la vulnrabilit des pays pauvres (Finlande);
     

  • des rsultats de la Confrence Mondiale de Kobe-Hyogo sur la Prvention des Catastrophes (CMPC) (Japon, Suisse);
     

  • de la ncessit d'un centre international de gestion des risques et des dangers lis aux eaux (Japon); et
     

  • de l'appel soumis la CMPC de rduire de moiti les pertes de vies humaines causes par les grandes catastrophes aquatiques, d'ici 2015, (Japon).

L'ASSAINISSEMENT: Cette session a t prside par la Vice-prsidente de la CDD-13, Dagmara Berbalk (Allemagne). Les dbats ont t axs sur les options politiques offertes et les mesures pratiques prendre, y compris les approches dcentralises, le rle des parties prenantes, la sant et l'ducation, et le financement. Plusieurs dlgus ont accueilli avec satisfaction le rapport du Secrtaire Gnral concernant l'assainissement et ont soulign l'importance de sa focalisation sur l'approche intgrant l'eau et l'assainissement. Les dlgus ont galement soulign: le rle des femmes dans les prises de dcisions, la mise en application des activits de renforcement des capacits; l'importance de l'implication des communauts et des ONG dans la mise en uvre; de la dcentralisation de la mise en application et du renforcement des capacits des collectivits locales et du financement; et la cause de l'investissement dans l'assainissement. Plusieurs dlgations ont galement partag leurs expriences nationales dans la fourniture des services d'assainissement.

Au sujet des moyens d'excution, les dlgus ont identifi la ncessit:

  • de s'assurer de la conduite d'activits de renforcement des capacits culturellement et localement acceptables (Indonsie);
     

  • de promouvoir l'ducation en matire d'assainissement, d'hygine et de gestion des eaux (G-77/Chine, Japon, Afrique du Sud, Etats-Unis);
     

  • de fournir les renseignements concernant les cot modr et localement appropries (Egypte, Iran, G-77/Chine, Afrique du Sud, UE);
     

  • de traiter les limitations du recouvrement de l'intgralit des cots (Afrique du Sud, UN-HABITAT);
     

  • de cibler les investissements sur la base des lacunes dtermines par le suivi (Royaume-Uni);
     

  • de fournir aux mnages des options technologiques cots modrs (Sude);
     

  • de mettre au point des technologies souples et efficaces du point de vue cot, qui tiennent compte de la croissance dmographique (Tanzanie);
     

  • de s'assurer de l'allgement de la dette et de la mise en place de mcanismes financiers innovants (Afrique du Sud); et
     

  • de traiter les rgles du commerce international et de s'assurer du renforcement et de l'amlioration de l'aide (ONG).

Au sujet des options politiques, les dlgus ont dtermin le besoin:

  • de s'assurer de la coordination des politiques nationales en matire d'assainissement, travers l'ensemble des ministres (Etats-Unis);
     

  • d'laborer des stratgies d'assainissement rpondant la demande (Australie, UN-HABITAT, Etats-Unis);
     

  • de mettre en application les conclusions du Forum Mondial WASH (Sngal, Pays-Bas, Norvge);
     

  • de s'assurer de la mise en place de politiques de subvention cohrentes, quitables et transparentes qui ciblent les pauvres (Suisse, Royaume-Uni);
     

  • de s'assurer que les politiques en matire d'assainissement prennent en ligne de compte les zones rurales (G-77/Chine);
     

  • de rpondre aux besoins des femmes, tel que l'intimit et la scurit (Norvge, Sude);
     

  • de traiter les liens entre l'assainissement des foyers et la scurit de la proprit foncire et terrienne (Sude, UN-HABITAT);
     

  • de s'assurer que l'infrastructure de l'assainissement rpond la demande actuelle et future (Afrique du Sud, Tanzanie);
     

  • de traiter les politiques appliques par les donateurs dans le financement de l'infrastructure dans les pays en dveloppement (Egypte);
     

  • de protger les lignes de partages des eaux, les ressources aquatiques souterraines et des cosystmes situs prs des littoraux (Cuba, Barbade);
     

  • de traiter des effets dfavorables des scheresses sur les ressources en eau et sur les services d'assainissement (Algrie, Iran); et
     

  • d'tablir un quilibre entre les effets environnementaux ou sociaux des mesures d'assainissement entreprises de manire informelle par les habitants des bidons villes et les besoins en matire d'assainissement (Sngal).

Au sujet des eau uses, les dlgus ont trait de la ncessit:

  • de rgler les prjudices dcoulant de l'utilisation des eaux uses (Algrie);
     

  • d'inclure les dchets solides dans les plans de traitement des eaux uses (Cuba, UE);
     

  • de prendre en considration l'ventail entier des options offertes pour le traitement des eaux uses rejetes par le secteur de l'industrie (UE);
     

  • de s'assurer du rle des gouvernements centraux, tout en reconnaissant l'importance de la dcentralisation (Rpublique de Core); et
     

  • de traiter les effets environnementaux des eaux uses (Mexique).

Au sujet du suivi de la mise en application, les dlgus ont trait du besoin:

  • de se focaliser sur la qualit des services d'assainissement et d'approvisionnement en eau (Australie);
     

  • d'utiliser les mass mdias, les organisations communautaires et la socit civile, ainsi que les conseils municipaux, pour la conscientisation (Iran);
     

  • de s'assurer que la CDD dispose de mcanismes de suivi efficace des progrs accomplis dans la poursuite des objectifs du PMAJ (Afrique du Sud); et
     

  • d'utiliser le systme de suivi des dpenses publiques, de la Banque Mondiale, ainsi que les plans communautaires de suivi des performances, (ONG).

PLENIERE

GROUPE DE DISCUSSION D'EXPERTS: Etablissements Humains: Cette session a t prsid par le Vice-prsident Shin (Rpublique de Core). Prsentant les principaux enseignements tirs du deuxime Forum Urbain Mondial, Mara Antonia Trujillo, Ministre Espagnole de l'Habitat, a soulign l'importance: de l'enregistrement et du titrage terriens; des matriels et des entrepreneurs locaux; de l'accs juridique des femmes la proprit terrienne et l'hritage; et la formation in situ.

Elliot Sclar, Co-coordinateur du Groupe de Travail du Projet du Dbut du Millnaire sur l'Amlioration des Conditions de Vie des Habitants des Bidonvilles, a mis en relief les interconnexions et la dpendance mutuelle du dveloppement des politiques et de la bonne gouvernance. Il a soulign la ncessit de passer de l'laboration des listes d'options l'adoption de choix ralisables et transformateurs.

Silvia Andere, Administratrice de l'Entreprise Municipale d'Urbanisation de Belo Horizonte, au Brsil, a pass en revue les expriences vcues dans l'laboration, la mise en uvre et l'valuation des politiques publiques pour l'amlioration de l'habitat dans les favelas. Mettant en exergue les leons apprises, elle a soulign le besoin: d'impliquer les rsidents locaux dans chaque tape et dans chaque aspect du processus; de rduire au minimum la dlocalisation des populations, et lorsque cela n'est pas possible, de fournir des choix de nouveaux lieux; et d'intgrer les rsidents dans l'conomie et la socit locales.

Sylvia Martinez, Conseillre Principale du Comit Fdral Amricain pour le Financement de l'Habitat, a parl des options offertes en matire de stratgies de financement ciblant les pauvres. Elle a soulign l'importance de l'tablissement d'une base juridique solide pour la proprit, l'acquisition et la de la dlimitation des domaines. Elle a prcis que diffrents rgimes de proprit peuvent tre adapts aux circonstances, et que des mesures d'incitation fiscales peuvent stimuler la constitution de capitaux locaux, l'investissement et le dveloppement d'institutions bancaires prives comptitives.

Le dbat: Dans le dbat qui a suivi, les participants ont abord les questions des populations expulses (Azerbadjan) et du contrle de la spculation terrienne (Bolivie). L'Australie a prsent l'ide de la mise en place sur l'Internet, d'un mcanisme d'change des enseignements tirs des politiques d'intgration.

DANS LES COULOIRS

Durant les dbats de mardi sur les options politiques et les actions possibles dans les domaines de l'eau et de l'assainissement, certains dlgus ont dclar tre envahis par un sentiment de dj vu, nombre d'entre eux faisant remarquer que les dbats ressemblent beaucoup ceux qui ont eu lieu la session valuative de la CDD-12. Ce dj vu a amen quelques-uns remettre en question la valeur de la RPI et du raisonnement qui a men l'engagement d'un dbat gnral au lieu de ngociations rapides. Certains en taient galement se demander si les niveaux actuels du dbat allaient pouvoir aboutir au texte du prsident attendu, qui doit servir de plate-forme aux ngociations la session d'avril. En dpit de cette incertitude, le dbat gnral a cr pour de nombreuses dlgations, un espace informel pour commencer faire circuler leurs papier de position et leurs papiers officieux dcrivant leurs ides concernant la mise en uvre des cadres, des options politiques et des visions du rsultat de la premire session politique. Pour reprendre les mots d'un ngociateur chevronn de la CDD, la prolifration des textes circuls titre officieux pourrait tre en train de fournir un espace d'incubation parfait pour l'avnement d'un rsultat palpable de la RPI, vendredi.

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