Daily report for 21 April 2005

Jeudi, la runion de haut niveau de la CDD-13 s'est focalise sur la conversion des engagements politiques en action, commenant par un dbat interactif impliquant les reprsentants des organismes des Nations Unies, des commissions rgionales, des agences spcialises et des Institutions de Bretton Woods. Cela a t suivi par des exposs prsents par les orateurs invits, les dclarations des ministres et autres officiels gouvernementaux de haut rang, et une session interactive avec les Principaux Groupes. Les dlgus ont poursuivi leurs ngociations autour du document conclusif rvis du Prsident document, se runissant jusque tard dans la nuit du jeudi.

LA REUNION DE HAUT NIVEAU

Jeudi, la runion de haut niveau de la CDD-13 a repris ses travaux sur la question de la Conversion des engagements politiques en action, avec des sessions focalises sur les agences des Nations Unies et d'autres organisations, sur les dclarations et les discussions des pays, et sur les Principaux Groupes.

LES DISCUSSIONS INTERACTIVES AVEC LES ORGANISATIONS, LES COMMISSIONS REGIONALES, LES AGENCES SPECIALISEES ET LES INSTITUTIONS DE BRETTON WOODS: La FAO a soulign que sans ressources, et a moins que les engagements de Monterrey soient honors, les OMD ne seront pas concrtiss avant l'anne 2150. L'OMS a soulign la ncessit de traiter les besoins dans les domaines de l'eau douce et de l'assainissement, de manire collective, tout en protgeant les cosystmes, et a encourag les initiatives multisectorielles, impliquant les divers acteurs sociaux et les secteurs public et priv. Le FNUAP a soulign la centralit de la population et des questions sexo-spcifiques, en particulier le droit lmentaire aux services de planification familiale, dans le traitement de la pauvret. Le reprsentant a appel la reconnaissance des pauvres, des jeunes et des femmes en tant qu'agents du changement. L'UNICEF a mis l'accent sur l'eau douce et les services d'assainissement en tant que moyens puissants capables de briser le cycle de la pauvret, a fait observer que l'absence de ces services empche l'ducation, et a encourag les ministres accorder une prominence particulire l'assainissement dans les coles.

La COMMISSION ECONOMIQUE DES NATIONS UNIES POUR L'EUROPE a mis en relief la dimension rgionale des efforts visant raliser les ODM. L'OMM a soulign l'importance du partage des donnes de haute qualit, et a propos l'insertion d'un objectif consistant rduire de moiti le nombre des dcs causs par des catastrophes naturelles, d'ici les 15 prochaines annes. L'UNCCD a soulign l'importance de la GIRE dans les programmes, en cours de mise en place, pour la lutte contre la dsertification, et le rle des Rseaux de l'UNCCD. L'OCDE a expliqu que bien que l'APD ait t maintenant accrue, le financement intrieur demeurera la premire source pour tous les pays, hormis ceux les plus pauvres. La CONVENTION de RAMSAR a fait tat de progrs survenus dans les domaines de la GIRE et du travail coopratif avec la Convention sur la Diversit Biologique et autres conventions et organes des Nations Unies.

Rpondant ces commentaires, le dlgu des ETATS-UNIS a soulign le besoin de tirer des enseignements des expriences russies, en utilisant l'APD pour la mobilisation des ressources intrieures. La GUYANE a not que le capital intrieur est restreint par les dcisions qui sont en train d'tre prises l'OMC et dans d'autres forums. Le PAKISTAN a parl du rle de l'investissement priv dans la concrtisation des ODM, suggrant que les entrepreneurs devraient tre encourags investir dans les petites et les grandes entreprises (PGE). La FRANCE a parl des avantages d'avoir sa stratgie nationale de dveloppement durable, revue par les pairs. Le Luxembourg, parlant au nom de l'UE, a mis en exergue la complmentarit entre les ODM et les objectifs du SMDD, et a encourag une reconstitution substantielle des fonds du FEM.

Le PNUE a prcis que les services environnementaux et cosystmiques sont essentiels et non un luxe. Le BRESIL a dclar que le dveloppement durable est quelquefois trait principalement travers son pilier environnemental, et que la CDD est le forum qu'il faut pour le traitement de ce problme.

Prsentant ses rflexion sur le dbat, Jose Antonio Ocampo, Sous-secrtaire Gnral des Nations Unies, charg des Affaires Economiques et Sociales, a mis en relief les commentaires portant sur l'importance des questions du commerce, sur le soutien du financement des services d'eau douce et d'assainissement; par le secteur public, en faveur des pauvres, et sur l'utilisation des subventions transversales et des marchs obligatoires, comme outils innovants.

LES ORATEURS D'OUVERTURE: Tard dans la matine du jeudi, les dlgus ont entendu des exposs sur le thme de la Conversion des engagements politiques en action prsents par les orateurs invits.

Mikhail Gorbachev, Prsident Fondateur de Green Cross International, a soulign que le dbat sur la question de la privatisation de l'eau ne devrait pas devenir une entrave aux progrs, ajoutant que les ODM se sont pas volontaires et concernent plutt le droit d'accs. Il a appel la mise en place d'un instrument international contraignant garantissant le droit l'eau, la mise disposition d'un mcanisme pour sa mise en application.

L'autre orateur invit, le Prince d'Orange, n'a pas t en mesure d'assister la runion. Sa dclaration a t prsente par un Officiel nerlandais, qui a appel les donateurs d'honorer leurs engagements dans le domaine de l'APD et a suggr que la participation de l'chelon local, et une stratgie intgre et durable, pour la ralisation des ODM soient considres comme des conditions, pour le financement.

LES DECLARATIONS ET LES DISCUSSIONS DES PAYS: Jeudi aprs-midi, les ministres et autres officiels gouvernementaux de haut rang, ont prsent des dclarations et ont engag des dbats sur la question de la Conversion des engagements politiques en action.

Plusieurs orateurs ont mis en exergue l'engagement consistant raliser les buts et objectifs pertinents internationalement convenus, et ont partag leurs expriences dans le domaine des rformes intrieures. La SERBIE - MONTENEGRO, la CHINE, le BRESIL, le LAOS, ISRAEL, la FEDERATION DE RUSSIE et d'autres pays, ont labor sur leurs stratgies nationales de dveloppement durable. L'AUSTRALIE a dclar que la concrtisation des ODM passe par une croissance conomique, conduite principalement travers l'investissement priv et un environnement habilitant. La BARBADE a mis l'accent sur la bonne gouvernance, sur les partenariats, sur le transfert des technologies, sur l'utilisation des donnes critique et sur l'APD accrue.

La FINLANDE a plaid pour le renforcement de la gouvernance environnementale internationale. La BELGIQUE a attir l'attention sur le Rseau des Gouvernements Rgionaux for le Dveloppement Durable. Le BRESIL a soulign l'impratif de rduire les conditions de la dette, et la CHINE, le LAOS et la FEDERATION DE RUSSIE ont mis l'accent sur le dfi de l'urbanisation. L'ESTONIE a mis en relief l'intgration intersectorielle, en particulier, entre l'nergie et l'agriculture, dans la gestion de l'eau douce. La CE a mis en exergue l'approche intgre applique la gestion des bassins fluviaux et le besoin de modes durables de consommation et de production. Le PORTUGAL a dclar que les gouvernements doivent fournir au secteur priv les rgles suivre. Le PARTNENARIAT MONDIAL POUR L'EAU DOUCE a soulign que l'action doit passer de l'chelon international aux chelons rgional et sous-rgional.

Le dlgu de ST. KITTS ET NEVIS a soulign l'impratif de traiter des questions de la dette, et a prcis qu'une ngligence des thmes de la CDD-13 serait une ngligence des droits humains de base. Le dlgu de TRINIDAD ET TOBAGO a soulign la ncessit de technologies cologiquement rationnelles. Le LESOTHO, le MAROC et l' AFRIQUE DU SUD, ont mis en exergue le rle important des thmes de la CDD-13 dans le dveloppement. Le MAROC a galement appel au soutien du Nouveau Partenariat du Dveloppement de l'Afrique (NEPAD). L'AFRIQUE DU SUD a mis l'accent sur les besoins particuliers de l'Afrique et a encourag des financements accrus assortis de procdures de dboursement moins restrictives. La ZAmBIE a appel l'allgement de la dette, au placement des tablissements humains au centre de l'ordre du jour du dveloppement, et de financements long terme.

Le CANADA a apport son appui au renforcement de la coordination inter-agences, soulignant le rle d'ONU-EAU. L'ARMENIE a encourag l'largissement de la coopration internationale dans le domaine de la GIRE rgionale. La REPUBLIQUE DOMINICAINE a appel un changement dans le paradigme du dveloppement, et un accroissement de l'aide internationale pour le dveloppement. TUVALU, au nom de plusieurs Etats Insulaires du Pacifique, a propos de consacrer au moins une journe, chaque future session Evaluative, la revue des progrs accomplis dans le cadre de la Stratgie de Maurice. Le JAPON a labor sur l'aide internationale qu'il apporte aux projets axs sur l'eau douce. La REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE a soulign la pertinence des thmes de la CDD pour les populations rurales, Le COSTA RICA a voqu la question du paiement des services environnementaux. Le NIGERIA a appel les pays industrialiss accorder un allgement et un troc la dette.

LES DISCUSSIONS INTERACTIVES AVEC LES PRINCIPAUX GROUPES: Jeudi aprs-midi, un dbat interactif a t men avec les Principaux Groupes Sociaux. La porte-parole des FEMMES a appel une approche fonde sur les droits, et a soulign que la concrtisation de l'objectif de l'assainissement requiert une infrastructure, un changement des comportements et une promotion sociale. Le porte-parole des ENFANTS et des JEUNES a encourag un changement dans les modes non durables de consommation et de production, et a soulign que les projets mens par les jeunes sont innovants, plein de ressources et efficaces du point de vue cot. Le reprsentant des COMMUNAUTES AUTOCHTONES a appel la reconnaissance du droit l'autodtermination, dans le document conclusif de la CDD-13.

Rpondant ces dclaration, un certain nombre de pays, dont l'UE, la NORVEGE, la SUEDE et le BRESIL ont apport leur appui l'intgration et la participation des Principaux Groupes dans la CDD, et d'autres pays ont planch sur la question des initiatives et des projets nationaux. Le CAP VERT, la SUEDE et d'autres, ont soulign le besoin de renforcer et de soutenir le rle des femmes dans questions environnementales. L'EGYPTE a mis l'accent sur le besoin d'intgrer les proccupations environnementales et la simplification des procdures des donateurs. La NORVEGE a indiqu que la question la plus contentieuse, la CDD-13, est celle de l'approche fonde sur les droits, prvoyant qu'elle sera accepte avec les temps.

Les AUTORITES LOCALES et la NORVEGE ont plaid pour la dcentralisation des responsabilits et des ressources. Les ONG ont encourag l'adoption d'une approche pro-pauvres et fonde sur les droits, l'accroissement de l'aide, une annulation inconditionnelle de la dette, un commerce quitable, et un mcanisme de suivi des objectifs et des plans, bas aux Nations Unies. Le porte-parole des SYNDICATSa mis en relief la participation des travailleurs, des emplois dcents, et la sant et la scurit des lieux de travail, en tant qu'lments fondamentaux du dveloppement durable, et a encourag les pays tirer avantages des programmes d'aide technique de l'OIT. Le SENEGAL a apport son appui au rle de la CDD dans le suivi de la coordination des politiques et actions.

Le reprsentant du COMMERCE ET INDUSTRIE a soulign, entre autres, que le monde des affaires ne soutient pas la privatisation des ressources en eau, mettant en relief la fourniture de l'eau et des services d'assainissement, en tant que service public, qu'ils soient oprs par des entits publiques ou privs. La COMMUNAUTE SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE a soulign le besoin d'une collecte de renseignements et de donnes, assortie d'un accs ouvert. Le dlgu des AGRICULTEURS a soulign la ncessit d'amliorer le rle de tous les acteurs sociaux de manire galitaire. L'AFRIQUE DU SUD a fait part de ses rserves d'avoir eu constater que l'espace de la confrence, fourni au QG des Nations Unies, a contraint la participation des Principaux Groups.

LES NEGOCIATIONS SUR LE TEXTE REVISE DU PRESIDENT

Les ngociations officieuses des groupes restreints de la CDD-13, autour du projet de document conclusif, se sont poursuivies, jeudi, sur la plate-forme du texte mis jour du Prsident, qui avait t mis tard, mercredi. Un groupe s'est pench sur le prambule et sur les chapitres non thmatiques, et un autre a planch sur les questions thmatiques. De nouveaux progrs ont t rapports, mais aucune rsolution finale n'a t encore atteinte, jeudi soir, 21h.

LE PREAMBULE ET LES CHAPITRES NON THEMATIQUES: Dans ce groupe, les ngociations se sont poursuivies toutes la journe. Les procdures futures de la CDD et l'chancier des revues du suivi, ont t examins plus tt dans la journe. Plusieurs paragraphes du chapitre prambulaire ont t approuvs par rfrendum, mais moins de progrs ont t enregistrs sur la partie oprative, dans laquelle seulement le premier paragraphe a t approuv, jeudi soir. Plusieurs points du second paragraphe oprationnel ont t longuement dbattus, dans tre rsolus. Parmi les questions contentieuses, celle de la matrice conviviale (ou du Prsident) devant rsumer les options politiques offertes et les mesures pratiques; l'tat d'avancement de la matrice a t remis en question par le G-77/CHINE.

L'UE, les ETATS-UNIS et le G-77/CHINE ont exprim leurs prfrences pour trois diffrentes alternatives textuelles concernant l'APD et autres ressources. Des divergences de vues persistent sur le libell traitant de la complmentarit des objectifs du PMJ et des ODM. La bonne gouvernance s'est avre un autre sujet de controverse, le G-77/CHINE insistant sur la mention de l'chelon international, et les ETATS-UNIS y faisant objection. Un libell alternatif faisant rfrence une gouvernance amliore, tous les niveaux a galement t examin. Des vues opposes ont t exprimes sur la ncessit de la dcentralisation, la FEDERATION DE RUSSIE insistant sur la suppression du libell en question.  

LES QUESTIONS THEMATIQUES: Dans le groupes charg des questions thmatiques, les rfrences suggres l'approche cosystmiques dans le sous-chapitre consacre la GIRE se sont avres contentieuses, l'UE et huit autres pays s'tant prononcs pour, et le G-77/CHINE, contre. Les rserves exprims au sein du G-77/CHINE, sur la rfrence au recouvrement des cots, ont t finalement rsolues lorsqu'un libell stipulant que le recouvrement des cots ne serait pas une barrire entravant l'accs des pauvres l'eau, a t ajout. Il y avait galement des divergences sur le libell traitant de la coopration entre les Etats riverains, certains pays s'tant opposs l'utilisation de la formulation retenue dans le PMJ.

DANS LES COULOIRS

Une histoire de deux CDD est la manire dont un participant a dcrit les vnements du jeudi. Dchirs entre les dbats officiels en plnire et les ngociations officieuses, les dlgations de petite taille se sont plaintes qu'il leur tait pratiquement impossible d'aller soutenir leurs ministres, en plnire, tout en participant aux ngociations du document du rsultat de la CDD-13pourparlers qui ont maintenant bien dpass leur date limite d'origine, fixe pour mardi dernier. 

La pression a t sans doute perue davantage, l'aprs-midi, lorsqu' un moment, tous les membres du Bureau se sont trouvs impliqus dans des ngociations officieuses, retardement du dmarrage de la plnire.

Dans l'intervalle, quelques observateurs ont parl de rserves exprimes dans les rangs des Principaux Groupes et des agences des Nations Unies, concernant le degr de leur implication dans le processus dcisionnel.

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