Daily report for 11 May 2006

LES FAITS MARQUANTS DE LA CDD-14:

JEUDI 11 MAI 2006

Le matin, la runion de haut niveau sest poursuivie, les ministres sengageant dans deux sessions de dialogue avec les agences des Nations Unies, les institutions financires internationales et les organisations pertinentes et avec les Grands Groupes Sociaux. Laprs-midi, les ministres ont repris leur dbat interactif sur La voie devant. Les ministres ont tenu leur deuxime runion prive avant louverture de la session officielle.

REUNION DE HAUT NIVEAU I

Faire une diffrence Discussions interactives avec les agences des Nations Unies: Le Vice-prsident Yvo de Boer (Pays-Bas) a ouvert le dialogue ministriel avec les chefs des agences des Nations Unies. Soulignant la ncessit dune coordination inter-agences sur la question de lnergie, Jos Antonio Ocampo, Sous-secrtaire Gnral de lONU charg des Affaires Economiques et Sociales, a numr nombre de questions cls, dont, entre autres, la manire dont les diffrentes agences peuvent contribuer la promotion de lefficacit nergtique et de laccs llectricit. La Commission Economique et Sociale pour lAsie-Pacifique a dclar que les commissions rgionales sont bien places pour soutenir une action coordonne dans les domaines de la politique, de laccs, de la qualit de lair, de la sant et des capacits institutionnelles. Le PNUD a mis en garde que les communauts qui laccs lnergie est ni, nauront pas suffisamment de ressources pour raliser les ODM. La Convention sur la Lutte Contre la Dsertification a dclar que la qute du bois de chauffe est un contributeur fondamental la dsertification. La Convention sur la Diversit Biologique a dclar que les changements climatiques sont la troisime cause la plus importante de lrosion de la biodiversit. LUNFCCC a dclar quelle remplit un rle important travers la fourniture de donnes et le soutien la fois de ladaptation et du march du gaz carbonique. La Banque Mondiale a appel des efforts de validation climatique du dveloppement, parce que les dcisions concernant linfrastructure et la production et celles institutionnelles prises aujourdhui dtermineront la vulnrabilit durant de nombreuses dcennies. LOMC a mis laccent sur les effets sanitaires normes de la mauvaise qualit de lair ambiant dans les foyers, dans les lieux de travail et dans les villes.

Soulignant limportance des donnes scientifiques pour de meilleurs choix politiques, LORGANISATION METEOROLOGIQUE MONDIALE a appel un soutien adquat des Services Hydrologiques et Mtorologiques Nationaux. Le FONDS POUR LENVIRONNEMENT MONDIAL (FEM) a dcrit les instruments axs sur ladaptation aux changements climatiques, taills la mesure des PMA et des PEID, englobant un programme de petites subventions. LOCDE a un aperu sur le travail dincorporation de ladaptation dans la coopration en matire de dveloppement, le renforcement de la recherche dans le domaine de lnergie, et les lignes directrices lusage du commerce et de lindustrie, qui promeuvent la responsabilit du monde de lentreprise. Pour la satisfaction de la demande grandissante dnergie, le FORUM INTERNATIONAL DE LENERGIE a mis en avant, lamlioration de laccs aux marchs, la bonne gouvernance et ladquation des cadres politiques. LOPEC dcrit le fonds tabli pour la promotion du dveloppement socioconomique dans les pays en dveloppement et de la coopration Sud Sud. Le PNUE a dclar que les avantages tirs des technologies nergtiques renouvelables disponibles, doivent tre divulgus, et a dcrit son rle dans la fourniture dun soutien politique aux gouvernements.

Dbat: LIRAN a fait part de ses rserves concernant la situation des contributions volontaires apportes aux FEM. Le dlgu des ETATS-UNIS a dcrit des programmes caractriss par linnovation et lentreprenariat lchelon local. La FRANCE a voqu les problmes associs lintgration des organismes des Nations Unies et leurs interaction sur le terrain. LISLANDE a appel les institutions financires internationales (IFI) lever les barrires entravant lexpansion de lnergie gothermique, citant les problmes poss au niveau du savoir-faire technique et du financement.

LAFRIQUE DU SUD a soulign que la question de lnergie durable nest pas lapanage dune seule agence des Nations Unies, a suggr que le PNUE joue un rle plus central dans les questions nergtiques, et a appel une amlioration de la coordination entre les agences des Nations Unies, les IFI, le FEM et lOMC. Le BRESIL a appel une coordination entre les agences sur la question des biocombustibles, y compris le soutien des activits sud-sud. Le dlgu des PAYS-BAS a rpt son appel la cration, dans le cadre de linvestissement de la Banque Mondiale dans lnergie propre, un guichet distinct consacr au traitement des besoins des 1,6 milliard de personnes qui nont pas accs lnergie, aux fins de sassurer que les marchs mergeants ne soient pas les seuls bnficiaires.

Faire une diffrence Dbats Interactifs avec les Grands Groupes: Cette session a t prside par le Vice-prsident Javad Amin-Mansour (Iran). Les ONG ont soulign que limpact de laugmentation des prix du ptrole, sur les pauvres, y compris limpact sur les prix des denres alimentaires, ont appel la suppression des subventions accordes aux combustibles fossiles, nuclaires et des grands ouvrages hydrauliques, pour permettre le passage lnergie renouvelable, ont fait objection au rle de lAgence Internationale de lEnergie Atomique dans le courtage et la facilitation de lindustrie nuclaire, et ont critiqu les rfrences gages de la responsabilit sociale des secteur de lentreprise, introduites la CDD-14. Elles ont attribu labsence de progrs sur la question de lnergie, aux discussions qui ont eu lieu au SMDD, et ont appel la DAES des Nations Unies produire des tudes sur les cots rels de toutes les formes dnergie, sur les subventions et sur les cots environnementaux, sociaux et sanitaires de lnergie. Les FEMMES ont rappel les engagements de la CDD-9 et du SMDD soutenir limplication des femmes dans les prises de dcisions dans le domaine de lnergie. La porte-parole a mis en exergue les principaux thmes dgags, dont, entre autres: le remplacement des centrales nuclaires; les capacits institutionnelle sengager dans les questions de parit hommes-femmes; les capacits des femmes; la distinction des donnes ayant trait aux femmes et lanalyse de la situation des femmes, et les changements climatiques. Le dlgu des SYNDICATS des TRAVAILLEURS a dclar que la Synthse du Prsident a omis la rfrence aux relations industrielles et a adopt une approche lgard de limpact de la libralisation du commerce. Le reprsentant des COMMERCE ET INDUSTRIE a appel une mise jour globale sur les technologies nergtiques efficaces avant la CDD-15, pour le soutien dun plan daction ambitieux dans le domaine de lnergie. Les COLLECTIVITES LOCALES ont dclar quelles sont bien places pour utiliser leur pouvoir dachat pour influencer le rle du commerce international et promouvoir le transport nergie efficace, et la construction. La COMMUNAUTE SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE a dclar que le lancement du Systme des Systmes dObservation de la Plante Terre amliorera la capacit de la science de produire des donnes concernant les changements climatiques, et a appel des efforts plus importants dans les technologies applicables au secteur du transport. Le reprsentant des COMMUNAUTES AUTOCHTONES a appel un moratoire sur les projets dnergie grande chelle, et a dclar que le savoir traditionnel est vital pour les tudes dimpact climatique. Le dlgu des AGRICULTEURS a soulign que lengagement de ces derniers dans la mise au point et la production de lnergie renouvelable, contribue la cration demplois, la protection de lenvironnement et la diversification des marchs de lnergie. Le porte-parole des ENFANTS ET DES JEUNES a dclar que lducation est une passerelle essentielle entre le savoir et laction, et a fait part de ses regrets que le sujet de lducation nait pas t trait de manire approprie. Les ONG ont suggr que lducation soit une composante forte dans la Matrice.

Dbat: LAFRIQUE DU SUD et les PAYS-BAS ont propos que les rsultats des initiatives des Grands Groupes soient reflts dans la Synthse du Prsident. La REPUBLIQUE DOMINICAINE a appel un soutien de haut rang pour le programme de lnergie, comme un haut Commissaire des Nations Unies. LIrlande du Nord, au nom du ROYAUME-UNI, a dclar que les principes du dveloppement durable des rgions ont t placs au cur des nouvelles dispositions prises en matire de gouvernance, suscitant lespoir que les jours sombres de violence peuvent tre remplacs par un dbut damlioration de la qualit de vie. Le dlgu de la NORVEGE a dclar que les sources dnergie renouvelables, les utilisations nergtiques sensibles et les technologies propres, forment la plate-forme de lapproche adopte par son pays dans le domaine de lnergie. Le QATAR a appel la cration dun rseau pour la promotion de davantage de technologies efficaces. Signalant que 1,5 million de personnes meurent chaque anne de la pollution intrieure et que ce sont les femmes qui ont la charge de garantir le bois de chauffe, lOMS a dclar que les dfenseurs de la sant pourraient soutenir lnergie durable.

REUNION DE HAUT NIVEAU II

Reprise du dialogue ministriel sur La Voie Devant: Cette session a t prside par le Vice-prsident Adrian Fernndez Bramauntz (Mexique).

LUE a fait tat de la responsabilit premire des gouvernements dengager un dialogue avec le secteur des finances et le secteur priv pour dgager des solutions gagnantes tous les coups, pour le dveloppement industriel durable. Mettant laccent sur la ncessit dintgrer les questions demploi et de parit hommes femmes, le dlgu a dclar que la responsabilit sociale et environnementale du secteur de lentreprise doit tre mise en application de manire plus vigoureuse. Soulignant limportance de la Journe des PEID, le porte-parole du FORUM DES ILES DU Pacifique a appel le systme des Nations Unies tre chef de file dans la galvanisation du soutien international la mise en application de la Stratgie de Maurice. Le MAROC a mis en relief le rle des acteurs privs dans le secteur de lnergie, et a appel une coopration internationale pour le dveloppement des technologies nergtiques renouvelables et propres.

 Mettant laccent sur lengagement au principe des responsabilits communes mais diffrencies, le KENYA a soulign le besoin de renforcer la croissance conomique dans les pays en dveloppement, travers des investissements dans linfrastructure, le transfert des technologies et la promotion des PME. La NORVEGE a parl du rle central de lnergie dans le dveloppement, et a dclar quelle partagerait son exprience dans le secteur de lnergie, voquant galement laccs lnergie, en tant que sujet critique touchant la parit homme-femme.

La ROUMANIE a dcrit les phnomnes mtorologiques sans prcdent rsultant des changements climatiques. La CTE DIVOIRE a donn un aperu sur les progrs accomplis dans le domaine de llectrification et a dcrit limpact conomique des dcouvertes de gaz naturel. La POLOGNE a prsent un rapport sur les amliorations environnementales et la croissance conomique qui ont t accomplies travers le dcouplage de la croissance conomique et la demande en nergie. Le dlgu a indiqu que le principal dfi relever consiste aider les pays en dveloppement croissance rapide, dans leur choix dune voie de dveloppement propre stabiliser et rduire les missions de GES.

La LITHUANIE a dcrit ses objectifs nationaux en matire de rduction des polluants et des GES. Le TADJIKISTAN a dcrit le potentiel de gnration hydro-lectrique, y compris les retombes des exportations dnergie. Le KAZAKHISTAN, avec le KOWEIT, a dclar que le ptrole et le gaz domineront le march de lnergie dans le futur prvisible, et a soulign limportance de la mise au point de technologies nergtiques fossiles propres. Le ROYAUME-UNI a dclar que la CDD-14 a ralis son objectif, et a appel des mesures tournes vers laction, sur: laccs une nergie crdible et abordable dans les stratgies de dveloppement nationales; lintgration de mesures dattnuation et dadaptation; un rle de chef de file, par les pays industrialiss, dans le domaine des modes durables de consommation et de production; et la pollution lintrieur des habitations.

Le dlgu des BAHAMAS a dclar que lefficacit nergtique est applique travers des programmes de conscientisation et de sensibilisation. La BARBADE a propos dtablir des plates-formes de partenariat englobant: des plates-formes pour la mise au point et lexportation des technologies; et une plate-forme pour lintgration du commerce, de linvestissement et de lemploi. Au sujet des projets dinterconnexions aux grilles, lEGYPTE a indiqu que le Cercle Mditerranen sera bientt une ralit. Au sujet de la scurit nergtique, la FEDERATION DE RUSSIE sest rfre aux recommandations du G8 concernant la scurit environnementale et industrielle. La FINLANDE a suggr des priorits telles que les options technologiques, la transformation du march et lefficacit du financement.

Le BURKINA FASO a dcrit ses programmes dlectrification des zones rurales, bass sur la gestion participative des ressources naturelles. La BELGIQUE a fait lloge de la proposition Energie pour Tous, avance par les PAYS-BAS. Le LESOTHO a cit les cots de dpart levs et les capacits manufacturires limites, comme autant de barrires entravant la mise en application. Au sujet des PEID et des changements climatiques, MAURICE a ritr ses demandes de financement, de transfert des technologies et de cration des capacits.

Le BOTSWANA et lETHIOPIE ont dcrit leurs plans dextension de llectrification dans les zones rurales. Le SOUDAN a dclar que la mise en application a t empche par les conflits, labsence de ressources et un climat international dfavorable. Le PAKISTAN a dclar que les gouvernements devraient se concentrer sur la cration de conditions favorables et que le secteur priv conduise la mise en application. Le SURINAM a parl de laugmentation de son nergie hydraulique et a dcrit ses exprimentations avec les sources solaire et olienne.

Mettant laccent sur les besoins nergtiques particuliers des pays en dveloppement, lINDE a dclar que les barrires poses lutilisation de lnergie nuclaire devraient tre traites. La COMMUNAUTE EUROPEENNE a soulign la ncessit dune approche intgre dans les politiques ayant trait la pollution atmosphrique, pour crer des solutions gagnantes tous les coups. Le MEXIQUE a parl du risque de dgradation de la biodiversit d la production des biocombustibles.

Le JAPON a rattach sa comptitivit conomique lefficacit nergtique et a appel la mise en place, pour laprs 2012, dun cadre pour la promotion des plus grands efforts possibles de rduction de GES, par les grands pays metteurs. Le VENEZUELA a rejet le modle de dveloppement capitaliste incompatible avec la conservation des ressources, comme le prouve la demande en matire de ptrole, commande par la consommation, et a suggr ladoption dalternatives humaniste et dmocratique. La reprsentante a dnonc les tentatives manipulatrices visant tablir un lien entre laugmentation du prix du ptrole et laggravation de la pauvret.

DANS LES COULOIRS

On croit savoir que dans les runions ministrielles prives, certains pays grands producteurs de ptrole ne sont pas alls par quatre chemins. Ils ont carrment insist quen dpit de la persistante exubrance dont a fait montre le lobby des dfenseurs de lnergie renouvelable, maintenant!, il nexiste rellement pas dalternative aux combustibles fossiles dans le futur prvisible. Leur point de vue est quau lieu dadopter des objectifs peu ralistes pour les sources dnergie renouvelables, les pays devraient investir dans les technologies de combustibles fossiles propres, et de traiter de manire srieuse lefficacit nergtique. Un ministre a, croit-on savoir, interpell le lobby de lnergie renouvelable du Nord, avec ces mots: et pourquoi ne pas clairer les zones sombres du monde en teignant quelques bougies chez vous?

Dans lintervalle, des signaux sont en train dmaner du groupe des pays asiatiques qui doivent nominer un Prsident pour la CDD-15, que le Qatar est le favori pour le sige du conducteur, lanne prochaine. Comme la dit un participant, un avantage clair serait ltroite implication du Qatar dans les question dnergie un must pour guider la CDD travers sa phase de ngociation lanne prochaine.

COMPTE RENDU FINAL DU ENB: Le numro du Earth Negotiations Bulletin consacr au rsum et lanalyse de la CDD-14 sera disponible en ligne ds le lundi 15 mai 2006, http:/enb.iisd.org/csd/csd14/

Ce numro du Bulletin des Ngociations de la Terre <enb@iisd.org>, a t rdig par Peter Doran, Ph.D., Twig Johnson, Ph.D., James Van Alstine, Cecilia Vaverka, et Andrey Vavilov, Ph.D. Edition numrique: Leila Mead. Version franaise: Mongi Gadhoum. Edition en chef: Pam Chasek, Ph.D. <pam@iisd.org>. Directeur du Service Information de lIIDD: Langston James Goree VI <kimo@iisd.org>. Les principaux bailleurs de fonds du Bulletin sont: Le gouvernement des Etats-Unis ( travers le Bureau des ocans et des affaires environnementales et scientifiques internationales du dpartement dEtat amricain), le gouvernement du Canada ( travers lACDI), lagence suisse de lenvironnement, des forts et des paysages (SAEFL), le Royaume-Uni ( travers le dpartement du dveloppement international (DFID), le ministre danois des affaires trangres, le gouvernement allemand ( travers les ministres de lenvironnement (BMU) et de la coopration pour le dveloppement (BMZ)), le ministre nerlandais des affaires trangres, la commission europenne (DG-ENV), et la direction gnrale de la protection de la nature, du ministre italien de lenvironnement et de lamnagement du territoire. Un soutien gnral a t accord au Bulletin, au titre de lexercice 2006, par: le programme des Nations Unies pour lEnvironnement (PNUE), le gouvernement australien, le ministre fdral autrichien de lenvironnement, le ministre no-zlandais des affaires trangres et du commerce, SWAN International, le ministre nippon de lenvironnement ( travers lIGES) et le Ministre nippon de lconomie, du commerce et de lindustrie ( travers GISPRI). La version franaise est finance par le ministre franais des affaires trangres et lIEPF/OIF. Le financement de la version espagnole du Bulletin a t fourni par le ministre espagnole de lenvironnement. Les opinions exprimes dans le Bulletin appartiennent leurs auteurs et ne refltent pas ncessairement les vues de lIIDD et des bailleurs de fonds. Des extraits du Bulletin peuvent tre utiliss uniquement dans des publications non commerciales moyennant une citation approprie. Pour tous renseignement, y compris les demandes de couverture dvnements par nos services, contacter le Directeur du Service dInformation de lIIDD par courriel : <kimo@iisd.org> ou par tlphone au: +1-212-644-0217 ou par voie postale au: 212 East 47th St. #21F, New York, NY 10017, USA. Lquipe du ENB couvrant la CDD-14 est joignable par courriel <peter@iisd.org>.

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