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PLENIERE D'OUVERTURE

Le Secrétaire Général de la CIPD, Nafis SADIK, a ouvert la Conférence le Lundi à 9h30. La Conférence adopta ensuite: les règles de procédure; l'ordre du jour; l'organisation des travaux, incluant la constitution de la Grande Commission; la participation des organisations intergouvernementales aux travaux de la CIPD; la désignation des membres du comité d'accréditation et adoption de son rapport; et l'examen des chapitres du projet du Programme d'Action. Le Secrétaire Général des Nations Unies, Boutros BOUTROS-GHALI souhaita aux délégués la bienvenue au Caire, puis fit noter que la CIPD constituait un tournant pour la relation entre population et dévelopment permettant de traiter des questions importantes, incluant la pauvreté, le rôle des femmes, les questions d'environnement et de développement. Il mit en relief trois principes pour la CIPD: les exigences d'un monde dont la population connait un accroissement rapide; la tolérance envers les considérations éthiques et religieuse ayant trait aux mesures en matière de population , qui doivent être deployées sur une base mutuelle; et la conscience qui nous donne le droit de vivre, mais dans le respect d'autres droits, en particulier pour les femmes. Son Excellence, Mohamed Hosni MOUBARAK, Président d'Egypte, fut ensuite élu Président de la Conférence. MOUBARAK exprima ses voeux que la CIPD fût un pont entre Nord, Sud, Est et Ouest puis retraça les objectifs devant être réalisés par la CIPD, incluant le dialogue en toute liberté, dans un esprit de solidarité et de responsabilité partagée, et une réponse équilibrée aux besoins spirituels et matériels. Il fit noter que la relation entre population et développement doit être traduite dans une vision intégrée, accordant davatange d'attention à l'éducation, aux services de santé et au rôle de la femme, de manière conforme aux valeurs religieuses et éthiques. Le Secrétaire Général de la CIPD, Nafis SADIK, souhaita à son tour , la bienvenue aux délégués et souligna l'implication de nombreux pays, OIG, ONG et média. Elle appela les délégués à travailler sur le projet du Programme d'Action abordant les questions de renforcement des potentialités des femmes, d'éducation, de services de santé et de planification familiale. Le Premier Ministre Gro Harlem BRUNDTLAND (Norvège), demanda aux participants de se détourner de la dramatisation faite autour de la Conférence par certains média, et de se focaliser sur les problèmes d'éducation et de santé, en particulier pour les femmes. Elle appela à des changements politiques visant à promouvoir les besoins de la femme et à assurer le développement social et elle affirma que réussir de bonnes politiques en matière de population, permettra d'économiser sur les dépenses publiques. Elle mit en exergue l'importance de la CIPD pour faire face à la propagation des MST, et déclara qu'elle ne comprenait pas comment le terme « santé reproductive » pouvait être interprêté comme un soutien à l'avortement. Le Vice-Président Albert GORE (USA), fit noter la croissance rapide et insoutenable de la population est un grave problème, touchant en particulier la vie des femmes et des filles. L'éducation, le renforcement des potentialités des femmes, l'alphabétisation et l'accès aux contraceptifs doivent avoir lieu de manière holistique. Il fit remarquer que les USA n'avaient jamais cherché à établir un droit international pour l'avortement, car les décisions politiques doivent appartenir à chacun des gouvernements. Le Premier Ministre Benazir BHUTTO (Pakistan) déclara qu'en sa qualité de femme, de mère, et de leader du plus grand gouvernement Musulman démocratiquent élu et du neuvième pays du point de vue du nombre de sa population, elle voit dans la CIPD, une opportunité historique. Elle fit part de son rêve, d'un monde où chaque grossesse serait planifiée et chaque enfant aimé, et où il y aurait un engagement pour le développement de la vie et non pour sa destruction. Elle déclara que le Programme d'Action ne doit pas être perçu comme une charte universelle cherchant à imposer l'adultère et l'avortement. Il devrait prendre en compte les différentes valeurs culturelles, religieuses et éthiques, mais en même temps, les leaders ne doivent pas laisser une minorité à esprit étroit, dicter l'agenda. Elle exprima son rejet pour l'avortement comme méthode de plannification familiale et souligna le rôle de la famille traditionnelle. L'élément crucial pour affronter les problèmes de population, ce n'est pas l'idéologie mais le manque d'infastructure. Le Premier Ministre MBILINI (Swaziland) fit noter l'importance de la CIPD pour les pays Africains, eu égard aux taux élevés du croît démographique, de la mortalité maternelle et infantile, à la propagation du sida et aux difficultés économiques. Il déclara que lors du recent Sommet de l'OUA en Tunisie, les pays Africains avaient réaffirmé la nécessité d'avoir des politiques en matière de population mettant un accent particulier sur le rôle des femmes. Avant de lever la réunion, on annonca que les nominations dans le Groupe Asiatique à la Vice Présidence étaient: le Bangladesh, la Chine, le Japon, les Iles Marshall et le Pakistan. Les Vice Présidents émanant du Groupe de l'Europe de l'Est sont: la Hongrie, la Roumanie, et la République de Macédoine.

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