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BREVE ANALYSE DE LA REUNION

La CRGAA-EX3 constitue officiellement la troisième session de négociations de la révision de l'Engagement International (EI), mais elle est en fait la première réunion entièrement consacrée à ce sujet. En résultat de quoi, la CRGAA-EX3 prit l'allure d'une phase de pré-négociation durant laquelle les délégués en sont restés à la définition de l'ensemble des questions à traiter et à l'identification les points d'accord et de désaccord. En effet, les délégations montrèrent une réticence marquée à s'engager dans des négociations. Plusieurs observateurs devaient noter que cette réticence était symptomatique de la distraction des vacances pour certains ou de la "fatigue de conférence" pour d'autres, la plupart des délégués ayant pris part soit à la troisième réunion de la Conférence des Parties (CdP-3) de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) à Buenos Aires, soit au Sommet Alimentaire Mondial à Rome (quelques semaines seulement auparavant). D'autres attribuaient leur hésitation à négocier à quelque chose de plus substantiel: la réalisation que la révision de l'EI en vue de son harmonisation avec la Convention de la Biodiversité nécessitait une "réforme radicale" pour reprendre les propres mots de l'un des délégués. Ceux qui ont proposé d'importer les formulations directement du texte de la CDB eurent très vite à se rendre compte qu'il ne s'agissait pas là d'un simple exercice "couper - coller".

L'un des observateurs fit remarquer que l'inertie de la réunion était inversement proportionnelle à l'urgence de la nécessité de traiter des collections ex situ acquises avant l'entrée en vigueur de la CDB. Le caractère difficile de cette question est souligné par le fait que l'Article 15.3 de la CDB relatif à l'accès aux ressources phytogénétiques n'aborde pas la question des collections antérieures à la CDB. L'un des délégués interpréta cela comme une indication que la Convention sur la Biodiversité renonçait de fait aux collections qui ont précédé son entrée en vigueur. Il y avait une préoccupation générale concernant la clarté de cette question notant que la Commission ne pouvait pas se payer le luxe de "cacher avec du papier" les différences politiques, comme le fit la CDB. Certains délégués perçoivent le processus de révision de l'EI comme une tentative par les pays en développement de rendre opérationnelles les dispositions de la CDB qui se rapportent au partage des profits. D'autres y voient une tentative par les pays industrialisés de réviser la CDB en fonction de l'EI.

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