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Summary report, 31 January 2000

La cinquime session de l'Organe Subsidiaire de Conseil Scientifique, Technique et Technologique (SBSTTA-5) de la Convention sur la Diversit Biologique s'est droule Montral, au Canada, du 31 janvier au 4 fvrier 2000. Plus de 430 participants reprsentant 130 gouvernements, des ONG, la communaut scientifique et des organisations autochtones ont pris part cette runion.

Les dlgus prs du SBSTTA-5 se sont runis dans deux groupes de travail. Le Groupe de Travail I a examin les thmes suivants: Les espces intruses; la diversit biologique marine et ctire, y compris le blanchissement du corail; le programme de travail pour la diversit biologique des terres sches, de la Mditerrane, des zones arides et semi-arides, des prairies et de la savane; et, la diversit biologique agricole. Pour sa part, le Groupe de Travail II s'est pench sur l'approche base sur l'cosystme, l'laboration des indicateurs de biodiversit, et l'utilisation durable des composantes de la diversit biologique. La Plnire a pass en revue les questions de la coopration avec d'autres organes, de l'Initiative Taxinomique Mondiale, de la phase pilote du mcanisme d'change d'informations, des lignes directrices devant rgir les seconds rapports nationaux, des programmes de travail pour la diversit biologique des milieux aquatiques intrieurs et des forts et des fichiers et des termes de rfrence des groupes d'experts techniques spciaux. Les recommandations manant du SBSTTA-5 seront transmises la cinquime Confrence des Parties (CdP-5) qui se tiendra Nairobi au Kenya du 15 au 26 mai 2000.

En dpit de l'ordre du jour charg, la plupart des dlgus taient en gnral satisfaits des progrs raliss et de l'efficacit des travaux accomplis durant la semaine. Nanmoins, quelques-uns ont exprim l'espoir de voir les ordres du jour futurs tre plus focaliss et permettre un examen plus approfondi des questions cls.

Avec des programmes de travail en cours d'excution ou d'laboration pour tous les thmes cosystmiques de la CDB (biodiversit des forts, des milieux aquatiques intrieurs, marine et ctire, agricole, et des terres sches), et la mise en place propose de groupes d'experts, beaucoup estimaient que la Convention tait enfin arrive un stade plus mture de sa mise en uvre. Le dfi relever consiste maintenir la dynamique enclenche par un agenda aussi large et aussi ambitieux.

BREF HISTORIQUE DU SBSTTA ET DE LA CDB

La Convention sur la Diversit Biologique (CDB), ngocie sous l'gide du PNUE, est entre en vigueur le 29 dcembre 1993. A ce jour, 176 pays y ont adhr en tant que Parties signataires. L'Article 25 de la CDB tablit un Organe Subsidiaire de Conseil Scientifique Technique et Technologique (SBSTTA) charg de fournir la CdP des "avis opportuns" sur les questions touchant la mise en application de la Convention. Le SBSTTA devait se runir quatre reprises, durant lesquelles 35 recommandations ont t labores et prsentes la CdP pour considration.

La CdP-1: La premire Confrence des Parties (CdP-1) de la CDB se tint Nassau, Bahamas, du 28 novembre au 9 dcembre 1994. Parmi les dcisions cls prises par la CdP-1: l'adoption d'un programme de travail moyen terme; la dsignation du Secrtariat Permanent; l'tablissement d'un Mcanisme d'Echange d'Information (MEI); et du SBSTTA; et la dsignation du Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM) comme structure institutionnelle pour le mcanisme de financement.

LE SBSTTA-1: Le SBSTTA-1 se runit du 4 au 8 septembre 1995 Paris, en France. Les recommandations concernant le modus operandi du SBSTTA vinrent affirmer son rle subsidiaire auprs de la CdP et requrir une certaine souplesse pour la mise en place de deux groupes de travail spciaux, composition non limite, appels se runir simultanment durant les futures sessions du SBSTTA, de groupes de discussions techniques, en fonction des besoins, et d'un fichier d'experts. Parmi les recommandations de fond: les voies et moyens alternatifs permettant la CdP de procder la considration des composantes menaces de la biodiversit; les voies et moyens de

promouvoir l'accs la technologie et le transfert des technologies; les donnes scientifiques et techniques devant figurer dans les rapports nationaux; les contributions pouvant tre apportes l'Organisation pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO); et les aspects techniques de la conservation et de l'utilisation durable de la biodiversit marine et ctire.

La CdP-2: La CdP-2 eut lieu Jakarta, en Indonsie, du 6 au 17 novembre 1995. Parmi les principales dcisions prises par la CdP-2: l'accord sur l'laboration d'un protocole de bioscurit; l'opration du MEI; l'adoption d'un programme de travail financ par un budget plus important; la dsignation du FEM comme structure institutionnelle intrimaire pour le mcanisme de financement; la considration de la biodiversit marine et ctire; un accord sur le traitement du thme forts et biodiversit, y compris d'laboration par la CDB, d'une dclaration l'adresse du Groupe Intergouvernemental sur les Forts (GIF) relevant de la Commission du Dveloppement Durable (CDD); et, l'lection de Montral, Canada, comme domicile permanent du Secrtariat.

Le SBSTTA-2: Le SBSTTA-2 se droula Montral, au Canada, du 2 au 6 septembre 1996. Les points l'ordre du jour inclurent: le suivi et l'valuation de l'tat des lieux de la biodiversit; les approches en matire de taxonomie; l'valuation conomique de la biodiversit; l'accs aux ressources gntiques; la biodiversit agricole; la biodiversit en milieu terrestre; la biodiversit marine et ctire; la bioscurit; et le MEI.

La CdP-3: La CdP-3 eut lieu Buenos Aires, en Argentine, du 4 au 15 novembre 1996. Les dlgus devaient y adopter: un programme de travail pour la biodiversit agricole et forestire; un Mmorandum d'Entente (ME) avec le FEM; un accord sur la tenue d'un atelier intersessions consacr au thme des connaissances traditionnelles (Article (8j)); une dcision instruisant le Secrtaire Excutif de prsenter l'OMC, une demande d'accs sa Commission sur le Commerce et l'Environnement, avec statut d'observateur; et, une dclaration de la CDB l'adresse de la Session Extraordinaire de l'Assemble Gnrale de l'ONU (SE-AGNU) consacre l'valuation de la mise en application du Plan d'action 21.

Le SBSTTA-3: Lors de sa troisime runion, tenue Montral, Canada, du 1er au 5 septembre 1997, les dlgus y procdrent l'examen de la mise en uvre de la phase pilote du MEI et d'un rapport d'avancement des travaux du SBSTTA et l'efficacit de ses conseils. On y adopta galement d'autres dcisions portant notamment sur: la biodiversit des milieux aquatiques intrieurs; la biodiversit marine et ctire; la biodiversit agricole; la biodiversit forestire et les indicateurs de la biodiversit. Le SBSTTA-3 devait, enfin, adopter une recommandation sur la participation des pays en dveloppement aux runions du SBSTTA.

La CdP-4: La Quatrime Runion de la Confrence des Parties se droula du 4 au 15 mai 1998 Bratislava, en Slovaquie, du 4 au 15 mai 1998. Les dlgus y discutrent des points de l'ordre du jour suivants: la biodiversit des milieux aquatiques intrieurs, la biodiversit marine et ctire et la biodiversit agricole et forestire; le MEI; la bioscurit; la mise en uvre de l'Article 8(j); l'accs aux ressources gntiques et le partage des avantages; l'valuation des oprations de la Convention; les rapports nationaux; les questions administratives et financires; et l'valuation du mcanisme de financement. Une table ronde ministrielle fut consacre l'intgration des proccupations de biodiversit dans les activits sectorielles et, en particulier, dans le tourisme.

Le SBSTTA-4: Au cours de sa quatrime runion tenue Montral, au Canada, du 21 au 25 juin 1999, les dlgus du SBSTTA-4 ont labor des recommandations portant sur: le programme de travail du SBSTTA; l'initiative taxinomique mondiale; les principes devant rgir la prvention de l'impact des espces intruses; le contrle de l'expression des gnes vgtaux; les options en matire d'utilisation durable de la diversit biologique du milieu terrestre; l'intgration de la biodiversit dans les valuations d'impact environnemental; et les approches et les pratiques dans le domaine de l'utilisation durable des ressources, y compris le tourisme. Le SBSTTA-4 procda la revue des termes de rfrence des groupes d'experts techniques spciaux, mais dut dfrer la conclusion de sa recommandation au SBSTTA-5.

LISOC-1: La premire Runion Intersessions sur les Oprations de la Convention (ISOC-1) se runit Montral, au Canada, du 28 au 30 juin 1999 et fut convoque sur la base de la Dcision IV/16 de la CdP-4 qui appelait la tenue d'une runion, de composition non limite, consacre l'examen des arrangements ventuels permettant d'amliorer les prparatifs et la conduite des runions de la CdP. L'ISOC tint galement des discussions prliminaires sur: l'accs aux ressources gntiques et au partage des avantages, se focalisant sur les rsultats du Groupe d'Experts sur l'Accs et le Partage des Avantages qui s'tait runi en octobre 1999; les collections ex situ acquises avant l'entre en vigueur de la Convention; et les liens entre les droits de proprit intellectuelle et les clauses pertinentes de l'Accord sur les Aspects en Rapport des Droits de Proprits Intellectuelle et la CBD.

LE PROTOCOLE DE CARTHAGENE: La session de reprise de la Runion Extraordinaire de la Confrence des Parties (CdP-Ex) pour l'Adoption d'un Protocole sur la Bioscurit Biologique, s'est tenue du 24 au 28 janvier 2000 Montral. Au terme de quatre journes de ngociations officielles incluant des sessions nocturnes qui ont parfois dur jusqu' l'aube, les dlgus adoptrent le Protocole de Carthagne sur la Bioscurit. Le Protocole traite des conditions de scurit du transfert, de la manipulation et de l'utilisation des organismes gntiquement modifis (OGM) susceptibles d'avoir des effets adverses sur la biodiversit, avec une focalisation spcifique sur les mouvements transfrontaliers. Il tablit une procdure de consentement pralable en connaissance de cause pour les importations d'OGM, intgre le principe de prcaution et dtaille les exigences en matire d'information et de documentation. Le Protocole comprend galement des dispositions concernant la documentation, les donnes confidentielles et l'change d'informations, ainsi que le renforcement des capacits et les ressources financires, avec une attention particulire la situation des pays en dveloppement et des pays dpourvus de systmes de rgulation domestiques.

COMPTE RENDU DU SBSTTA-5

Le Prsident du SBSTTA-5, Cristin SAMPER (Colombie), ouvrit la runion et mit en exergue l'importance du Protocole de Bioscurit rcemment adopt. Il nota que la prochaine tape pour la CDB consistait combler l'cart entre la science et la politique, puis donna un aperu sur les principaux points l'ordre du jour de la runion. Les dlgus devaient ensuite entendre un certain nombre de dclarations d'ouverture, adopter l'ordre du jour et s'accorder sur le calendrier des travaux.

Paul Chabeda, au nom de Klaus TPFER, Directeur Excutif du PNUE, mit en relief un certain nombre de proccupation spcifique, dont: la perte de biodiversit et l'rosion gntique; la conservation et l'utilisation durable de la biodiversit, en particulier dans la perspective de la mondialisation de l'conomie; le partage quitable des avantages, avec attention aux communauts indignes et locales; et le renforcement des capacits aux plans rgional, national et local. Hamdallah ZEDAN, Secrtaire Excutif de la CDB, nota la responsabilit du SBSTTA dans l'laboration des recommandations concernant l'approche base sur les cosystmes et souligna l'importance de la Confrence Norvge/Nations Unies sur l'Approche Ecosystmique. L'orateur voqua la collaboration avec la Convention sur la Lutte Contre la Dsertification (CCD) dans l'laboration des documents d'information gnrale concernant les zones arides, comme exemple de l'utilisation des synergies potentielles entre les conventions environnementales.

Les dlgus adoptrent l'ordre du jour provisoire (UNEP/CBD/ SBSTTA/5/1) et l'ordre du jour provisoire annot (UNEP/CBD/ SBSTTA/5/1/Add.1) qui englobe le calendrier des travaux. Les dlgus s'accordrent sur l'tablissement de deux groupes de travail: le premier, prsid par David BRACKETT (Canada), lequel sera plus tard remplac par John HERITY (Canada). Jan PLESNICK (Rpublique Tchque) servit en qualit de Rapporteur.

Les dlgus examinrent, au cours des plnires du lundi, du jeudi et du vendredi, la coopration avec d'autres organes, l'ITM, la biodiversit des milieux aquatiques intrieurs, la biodiversit forestire, le MEI et les lignes directrices devant rgir les seconds rapports nationaux.

Le mardi, les dlgus se runirent galement en Plnire pour entendre les prsentations sur l'utilisation durable et sur l'approche cosystmique. Karimou AMBOUTA (Universit du Niger) identifia trois conditions ncessaires la mise en application du concept de l'utilisation durable: la connaissance des potentialits disponibles; l'valuation conomique des ressources biologiques; et, le renforcement des capacits. Il prsenta un rapport sur l'utilisation traditionnelle de l'acacia albida (faidhebia albida) dans les agro-cosystmes sahliens, au Niger et au Sngal. Daniel JANZEN (Universit de Pennsylvanie) parla de l'approche cosystmique et introduisit le concept de "mise en jardins" de la nature. Il souligna la ncessit de combiner l'approche traditionnelle de conservation des parcs ("sauvegarder"), l'approche scientifique ("connatre") et l'approche commerciale ("utiliser"). Il plaida pour l'adoption d'une stratgie de gestion adapte aux conditions locales, intgrant la dcentralisation, l'ducation et la promotion l'chelle des communauts et souligna que les services rendus par les cosystmes et la biodiversit doivent tre considrs comme des produits valeur commerciale.

Lors de la Plnire du mercredi, les groupes rgionaux prsentrent leurs nominations pour le Bureau du SBSTTA. Les dlgus lirent Raed BANI HANI (Jordanie), Omar RAMIREZ TEJADA (Rpublique Dominicaine), Anastasios LEGAKIS (Grce) et Koffi EDINAM DANTSEY (Togo), et rlirent Jan PLESNICK (Rpublique Tchque). David BRACKETT (Canada), Mary FOSI (Cameroun), Dimitri PAVLOV (Fdration de Russie), Cristin SAMPER (Colombie) et Uilou SAMATE (Tonga) resteront d'office membres du Bureau.

Lors de la Plnire du jeudi, les dlgus adoptrent les recommandations finales sur la question de la coopration avec d'autres organes et sur la question du MEI.

Les Groupes de Travail se sont runis du mardi au jeudi. Le Groupe de Travail I plancha sur: le programme de travail pour la biodiversit des terres sches, de la Mditerrane, des zones arides, des zones semi-arides, des prairies et de la savane; la biodiversit agricole; les espces intruses; la biodiversit marine et ctire, y compris le blanchissement du corail. Le Groupe de Travail II aborda pour sa part: l'approche cosystmique, l'laboration des indicateurs de biodiversit; et, l'utilisation durable des composantes de la biodiversit. Les dlgus adoptrent un certain nombre de recommandations dont quelques-unes sont adresses au Secrtaire Excutif et les autres la CdP-5 pour examen. Le compte rendu ci-aprs rsume les discussions qui ont eu lieu sur chacun des thmes inscrits l'ordre du jour du SBSTTA, et les recommandations adoptes.

LA PLENIERE

LA COOPERATION AVEC D'AUTRES ORGANES: Au cours de la session Plnire du lundi, le Secrtariat introduisit la note d'information gnrale concernant la coopration avec d'autres organes ((UNEP/CBD/SBSTTA/5/2). La FAO prsenta une synthse de ses programmes pertinents et mit en exergue la coopration avec la CDB dans le domaine de l'agriculture. L'UNESCO mit l'accent sur les liens entre la diversit biologique et la diversit culturelle, et parla des travaux en cours ayant rapport avec l'ordre du jour du SBSTTA-5. La CONVENTION SUR LA LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION (CCD) parla du mmorandum d'entente conclu avec le Secrtariat de la CDB et mit en relief les liens entre la dsertification, la biodiversit et les changements climatiques. La CONVENTION DE RAMSAR mit en relief la seconde version du plan de travail conjoint labor avec le Secrtariat de la CDB sur la question des cosystmes aquatiques intrieurs, notant que cette collaboration pouvait servir de modle. DIVERSITAS souligna l'importance de l'investigation des interconnexions entre les fonctions cosystmiques des milieux aquatiques intrieurs et la biodiversit. Le dlgu des PAYS-BAS nota la ncessit de la coopration avec la Commission de l'UICN charge de l'Education et de la Communication et avec les Conventions d'Oslo et de Paris sur la Biodiversit Marine et Ctire. Au sujet du Centre d'Echange d'Informations sur la Biodiversit Mondiale (GBIF), quelques pays firent part de leurs proccupations concernant la participation des pays en dveloppement et soulignrent la ncessit d'une meilleure transparence et d'une mise disposition plus large de l'information. La NORVEGE, appuye par le BRESIL, le Mexique et le PEROU, suggra de renforcer la coopration avec l'Evaluation du Millnaire des Ecosystmes de la Plante.

Au cours de la Plnire du mercredi, le Prsident SAMPER invita les dlgus examiner le projet de recommandation du Prsident. La NORVEGE suggra d'explorer les voies et moyens de collaborer avec l'Evaluation du Millnaire et proposa l'insertion d'une rfrence L'Anne Internationale de l'Observation de la Biodiversit (IBOY). La SUISSE proposa de mentionner l'Evaluation de la Biodiversit Mondiale et la CCCC ainsi que le Protocole de Kyoto dans le contexte de la biodiversit forestire. Le dlgu des SEYCHELLES demanda une rfrence spcifique aux rcifs coralliens. La SLOVENIE suggra l'insertion d'une rfrence au plan de travail tabli conjointement avec la Convention de Ramsar. Le Prsident SAMPER appela les Parties intresses tenir des consultations autour du projet de recommandation.

La Recommandation: Lors de la Plnire du jeudi, le Prsident SAMPER introduisit la recommandation finale ((UNEP/CBD/ SBSTTA/5/L.2) qui fut adopte. La recommandation renferme des dispositions demandant au Secrtaire Excutif d'assurer la liaison avec le Comit d'Organisation Intrimaire de l'Evaluation du Millnaire et du GBIF. Elle recommande la CdP d'inviter le Secrtaire Excutif renforcer la coopration avec la CCCC dans le domaine de la biodiversit forestire et des rcifs coralliens. Elle recommande galement la CdP de prendre une dcision sur l'action concernant l'Evaluation du Millnaire et demande au Secrtaire Excutif de trouver les voies et moyens de collaborer avec l'UNESCO sur les questions de la science et de la sensibilisation du public. Elle recommande enfin la CdP de prendre note de l'IBOY et d'endosser le plan de travail tabli conjointement avec la Convention de Ramsar.

L'INITIATIVE TAXINOMIQUE MONDIALE: Le lundi, les dlgus examinrent le document d'information gnrale (UNEP/ CBD/SBSTTA/5/4) portant sur l'Initiative Taxinomique Mondiale. Au sujet de la structure de coordination, la SUEDE plaida pour une utilisation plus efficace des structures disponibles, telles que le MEI et souligna la ncessit de minimiser la nouvelle administration. Le BRESIL nota le besoin d'un claircissement de la structure de coordination de l'ITM. Le ZIMBABWE requit l'implication des groupes chargs de l'utilisation durable et de la conservation. L'INDE suggra de dgager les voies et moyens de soutenir les initiatives nationales. La NORVEGE dclara que des mthodes doivent tre tablies pour le soutien du financement des projets taxinomiques mens par les institutions locales. L'ARGENTINE requit une plus grande clart dans les stratgies nationales. Le GHANA dclara que les initiatives taxinomiques pouvaient attirer les tudiants et crer des emplois. Le dlgu des PAYS-BAS nota que le plan stratgique ne doit pas promouvoir une approche unique. Le BRESIL souhaita voir la mise en uvre de l'ITM oriente vers le renforcement des capacits, l'accs l'information, et le rapatriement des donnes.

Le jeudi, le Prsident SAMPER introduisit son projet de recommandation. Le ROYAUME-UNI requit une rfrence aux besoins nationaux et rgionaux en matire de taxinomie, ainsi que la soumission de projets et d'initiatives, pour considration en tant que projet pilote, au Secrtaire Excutif et au mcanisme de coordination de l'ITM. La SUEDE requit du Secrtaire Excutif de faciliter la formulation des projets visant rpondre aux besoins identifis. Au sujet du renforcement des capacits dans les pays en dveloppement, le MALAWI suggra d'inclure la coopration avec les centres taxinomiques nationaux, rgionaux et mondiaux. La NORVEGE souhaita voir le mcanisme de coordination de l'ITM collaborer troitement avec le MEI, et les points focaux nationaux chargs de la taxinomie tablir des liens avec les autres points focaux nationaux. La SUEDE offrit d'apporter son soutien la tenue de deux runions rgionales, en Afrique et en Amrique Centrale. La NOUVELLE ZELANDE requit du Secrtaire Excutif l'laboration des termes de rfrence du mcanisme de coordination du MTI et leur prsentation la CdP-5 pour examen. Les modifications furent acceptes.

La Recommandation: Au cours de la Plnire de clture, les dlgus adoptrent la recommandation concernant la revue de l'ITM (UNEP/CBD/SBSTTA/5/L.7) qui tablit un mcanisme de coordination de l'ITM pour la facilitation de la coopration internationale dans ce cadre. La recommandation encourage les Parties: identifier les priorits nationales et rgionales; valuer et renforcer les capacits nationales en matire de taxinomie; mettre en place des centres rgionaux; et, dsigner un point focal pour l'ITM. La recommandation requiert galement du Secrtaire Excutif: l'laboration d'un plan de travail pour l'ITM; le dmarrage des initiatives prvues court terme; l'laboration de la synthse des conclusions des runions antrieures; et, l'laboration des termes de rfrence du mcanisme de coordination de l'ITM et de les soumettre la considration de la CdP-5.

LA BIODIVERSITE DES MILIEUX AQUATIQUES INTERIEURS: Le lundi, le Secrtariat introduisit le document d'information gnrale concernant la biodiversit des milieux aquatiques intrieurs (UNEP/CBD/SBSTTA/5/6) qui fait tat des activits intersessions et des travaux mens avec la Convention de Ramsar. La plupart des pays apportrent leur appui au "plan de travail conjoint de la CDB et de la Convention sur les Zones Humides (Ramsar) pour l'exercice 2000-2001" propos (UNEP/CBD/SBSTTA/5/INF/12). Le dlgu des PAYS-BAS dclara que le plan de travail tait un modle pour les autres thmes et, appuy par plusieurs autres pays, souligna la ncessit de cooprer avec les organes internationaux pertinents dans le domaine de la biodiversit des milieux aquatiques intrieurs. La SLOVENIE mit en relief les liens avec le Mandat de Jakarta. L'IRAN mit l'accent sur l'activit de Ramsar dans le domaine du cadre stratgique et des lignes directrices pour une liste de zones humides d'importance internationale. L'EQUATEUR fit part de ses rserves concernant l'absence de l'lment sensibilisant du public dans le plan de travail propos. Le dlgu des ETATS-UNIS appela la collaboration avec les ONG et les institutions acadmiques, et, s'appuyant sur sa premire exprience recommanda fortement l'intgration de la biodiversit des milieux aquatiques intrieurs dans les programmes de dveloppement et les projets consacrs l'eau. Le CENTRE MONDIAL POUR L'ENVIRONNEMENT dclara que l'approche cosystmique et la biodiversit doivent tre intgres dans la gestion des bassins versants.

Lors des discussions menes jeudi sur le projet de recommandation, les dlgus se focalisrent sur l'endossement du plan de travail conjoint avec la Convention de Ramsar. Le ZIMBABWE et les SEYCHELLES firent objection une rfrence aux sites dfini par Ramsar pour l'application des programmes de travail ayant trait la biodiversit marine et ctire et celle des milieux aquatiques intrieurs, car elle porte prjudice aux pays qui ne sont pas Parties signataires de la Convention de Ramsar. La rfrence fut supprime et le plan de travail endoss.

La Recommandation: La Plnire du vendredi adopta la recommandation (UNEP/CBD/SBSTTA/5/L.8) qui endosse le plan de travail conjoint conclu entre la CDB et la Convention de Ramsar. La CdP y est requise d'encourager les Parties traiter le manque d'information concernant l'tat de la biodiversit des milieux aquatiques intrieurs; le Secrtaire Excutif y est appel compiler systmatiquement les donnes concernant la mise en application du programme de travail et de prsenter un rapport au SBSTTA-8; et les autres organisations y sont invites apporter leurs contributions l'valuation de la biodiversit des milieux aquatiques intrieurs.

LA BIODIVERSITE FORESTIERE: Lors de la Plnire du lundi, le Secrtariat introduisit le document d'information gnrale concernant la biodiversit forestire (UNEP/CBD/SBSTTA/5/8). Un certain nombre de pays firent part de leurs rserves concernant l'absence de progrs, en particulier dans le domaine des activits conjointes. D'autres appuyrent la mise en place d'un groupe d'experts spcial sur la biodiversit forestire. La NORVEGE recommanda que les Parties, les organisations forestires internationales et d'autres organes prsentent des tudes de cas et utilisent les rapports nationaux pour informer le programme de travail. Le BURKINA-FASO insista sur la ncessit d'viter le double-emploi et la NOUVELLE ZELANDE suggra de mener une analyse des lacunes dans les travaux en cours. Plusieurs pays dont la NOUVELLE ZELANDE, le BRESIL, le BANGLADESH et le MALI, abordrent la question des plantations. Le MALI et HATI requirent l'examen des causes profondes de la perte de la biodiversit forestire. La TURQUIE et la SUISSE attirrent l'attention sur la gestion forestire hors de zones protges. L'INDE souligna que les indicateurs devaient tre utiliss en tant qu'outils de repre nationaux et suggra de documenter des tudes de cas de gestion forestire effectues au niveau des gouvernements locaux et des communauts locales. La FINLANDE reconnut la ncessit d'aider le SBSTTA et le Secrtariat parachever le travail sur l'tat des lieux, les tendances et les options offertes et appela une meilleure utilisation des rapports nationaux. Le dlgu des ETATS-UNIS nota que les travaux prliminaires sur l'tat des lieux et les tendances offrait un cadre utile une valuation plus dtaille. L'ARGENTINE parla des travaux en cours dans le cadre du Groupe Intergouvernemental sur l'Evolution Climatique (GIEC) et recommanda l'tablissement d'une collaboration future. La SUISSE mit l'accent sur la ncessit d'examiner les critres de biodiversit pour les projets de squestration des gaz carboniques. Le Prsident SAMPER labora un projet de recommandation bas sur les discussions.

Au cours de la Plnire du vendredi, SAMPER appela les participants prsenter leurs commentaires sur le projet de recommandation (UNEP/CBD/SBSTTA/5/CRP.5). S'agissant de l'application du programme de travail, la FINLANDE requit d'inclure tous les types de forts. Le BRESIL souhaita l'insertion d'une rfrence la prise en considration des conclusions de la quatrime session du Forum Intergouvernemental sur les Forts (FIF), lors du rexamen du programme de travail de la CDB su les forts. Au sujet de la coopration avec d'autres organes internationaux, nommment la CCCC et le GIEC, l'AUSTRALIE requit l'insertion d'une rfrence la Convention de Ramsar. L'ALLEMAGNE souhaita voir l'valuation de l'tat des lieux et des tendances inclure les lacunes et les actions prioritaires ncessaires faire face aux menaces poses la biodiversit forestire. Sur proposition du Prsident SAMPER, la Plnire adopta la recommandation avec ces amendements.

La Recommandation: La recommandation finale (UNEP/CBD/ SBSTTA/5/CRP.5) renferme des lments encourageant les Parties faire avancer la mise en application du programme de travail et envisager l'expansion de son point focal pratique, tout en tenant compte des rsultats de la quatrime session du FIF. La CdP y est appele tablir un groupe d'experts techniques spcial sur la biodiversit forestire avec un mandat tal jusqu'au SBSTTA-7. Les Parties et autres organisations pertinentes y sont requises de fournir l'information incluant des tudes de cas, pertinente la mise en uvre du programme de travail. Enfin, le Secrtaire Excutif y est requis d'tablir une liaison avec la FAO et d'autres organes sur la question de l'tat des lieux et des tendances, ainsi qu'avec la CCCC et le GIEC sur la question de l'intgration des proccupations touchant la biodiversit forestire dans les activits futures de la CCCC en rapport avec les forts et la squestration du gaz carbonique.

LA PHASE PILOTE DU MECANISME D'ECHANGE D'INFORMATIONS: Le lundi, le Secrtariat introduisit le document d'information gnrale concernant le MEI (UNEP/CBD/SBSTTA/5/3) et les documents d'information additionnelle portant sur: l'valuation de la phase pilote (UNEP/CBD/SBSTTA/5/INF/3), le plan stratgique du MEI (UNEP/CBD/SBSTTA/5/INF/2), le programme de travail long terme du MEI (UNEP/CBD/SBSTTA/5/INF/3) et une liste des points focaux nationaux du MEI (UNEP/CBD/SBSTTA/5/INF/4). Les dlgus examinrent les directives concernant le dveloppement du MEI fournies par les dcisions pertinentes de la CDB, le Comit Consultatif Informel (CCI) et les ateliers rgionaux, ainsi que les runions d'experts tenues dans l'objectif de dfinir les besoins en matire d'information et les priorits nationales et rgionales. Les dlgus examinrent galement les synergies pouvant tre ralises avec les initiatives ayant rapport avec ce thme, telles que les mcanismes de gestion des donnes des autres conventions ayant rapport avec la biodiversit, le GBIF de l'Organisation pour la Coopration et le Dveloppement Economique (OCDE), et les "BICS", un consortium d'ONG internationales et d'initiatives rgionales et thmatiques. Les discussions portrent galement sur les possibilits d'adoption d'approches conjointes intgres en matire de gestion d'information avec la CCCC, la CCD et d'autres conventions ayant rapport avec la biodiversit.

Guy ROCHON (Canada), Prsident de l'IAC, offrit d'ventuelles adjonctions aux recommandations concernant entre autres les questions de normalisation; la dfinition des critres, les priorits stratgiques; les liens avec les rseaux d'information disponibles et l'identification des sources de financement pour le renforcement des capacits. Ces suggestions furent d'une manire gnrale appuyes par le BRESIL, la COLOMBIE, la COSTA RICA et les ETATS-UNIS. Plusieurs dlgations, dont la NORVEGE et le ZIMBABWE soulignrent la ncessit d'un soutien financier adquat pour le mcanisme de financement devant couvrir la mise en uvre du programme de travail long terme du MEI, et appelrent l'insertion d'une formulation consacre aux obligations des Parties dans la fourniture d'une assistance technique au profit des pays en dveloppement. Certains intervenants notrent que le MEI a prt jusque l peu d'attention aux besoins particuliers des pays en dveloppement, et que des ressources doivent tre consacres une assistance technique taille la mesure de leurs besoins spcifiques. La NOUVELLE ZELANDE requit une focalisation accrue sur le partenariat entre les Parties pour le dveloppement d'approches plus efficaces dans la gestion des donnes. L'ITALIE et la SUISSE soulignrent que le MEI doit intgrer l'ensemble des concerns dans son champ d'action. La SUISSE dclara que la porte du volet information couvre galement les processus dcisionnels nationaux et les problmes rencontrs au niveau de l'application. La CE mit l'accent sur les liens avec les ONG dtentrices de bases de donnes et sur le rle du grand public. Le Prsident tablit un groupe de travail officieux pour l'laboration du projet de texte de la recommandation.

Le mercredi, les dlgus examinrent le projet de recommandation du Prsident labor en rsultat des discussions menes dans le groupe de travail officieux. La NOUVELLE ZELANDE dclara que l'IAC ne doit pas tre de composition non limite et que ses termes de rfrence et dure doivent tre clarifis par la CdP-5. Rpondant une requte des PAYS-BAS de supprimer la rfrence au rapatriement des donnes, travers le MEI, la NORVEGE expliqua que l'objectif en tait de faciliter l'accs l'information, et pas forcment aux composantes de la biodiversit. Le Prsident SAMPER tint une consultation avec un groupe restreint pour claircir le texte disponible.

La Recommandation: Le projet de recommandation finale (UNEP/CBD/SBSTTA/5/L.3), soumis la Plnire du jeudi fut adopte sans modification majeure. Le texte reconnat les contributions apportes par l'IAC et les progrs raliss dans le dveloppement du MEI, au cours de sa phase pilote, et recommande que la CdP entrine le plan stratgique comme partie intgrante de la planification stratgique gnrale de la CDB et de son programme de travail long terme. Il recommande enfin aux Parties d'entreprendre plusieurs actions prioritaires durant l'exercice 2001-2001 dont:

la mise en place d'un rpertoire des institutions et des actions scientifiques; la conduite d'une tude sur les activits de coopration scientifique et technique disponibles; la dsignation de points focaux thmatiques nationaux, rgionaux et sous-rgionaux; la cration de liens entre les points focaux nationaux, les ONG et autres institutions dtentrices de donnes pertinentes; et, le renforcement du rle du MEI dans le renforcement des capacits dans les pays en dveloppement.

Le Secrtaire Excutif, en consultation avec l'IAC est requis de:

dgager les voies et moyens permettant d'assurer une meilleure comprhension du rle du MEI et de sa valeur; d'laborer des outils non bass sur l'Internet pour aider les Parties dans leurs efforts de mise en uvre nationale; tablir une coopration avec les points focaux thmatiques internationaux; organiser des ateliers rgionaux; apporter son appui aux questions thmatiques directement lies au programme de travail du SBSTTA; et, dgager les options et les formes susceptibles d'tre adoptes dans la mise en uvre et l'application du MEI.

LES LIGNES DIRECTRICES DEVANT ENCADRER LES SECONDS RAPPORTS NATIONAUX: Le lundi, le Secrtariat introduisit le document d'information gnrale sur les lignes directrices devant encadrer les seconds rapports nationaux (UNEP/CBD/ SBSTTA/5/14). Plusieurs pays appuyrent la proposition de soumettre les rapports nationaux tous les quatre ans. La COLOMBIE et le BURKINA FASO suggrrent des chances de trois ans. De nombreux pays souhaitrent des rapports sur des points thmatiques. Le ROYAUME-UNI et le PORTUGAL soulignrent la ncessit de s'assurer que les pays en dveloppement seront en mesure de mettre en application les dcisions de la CdP-5 concernant l'laboration des rapports nationaux. Le ROYAME-UNI, la SLOVENIE et le PORTUGAL soulignrent le besoin de rationaliser les rapports relatifs aux conventions ayant trait la biodiversit. La FRANCE plaida en faveur de la soumission de rapports conjoints et BIRDLIFE INTERNATIONAL proposa l'adoption d'une approche modulaire pour l'laboration des rapports conjoints. L'OUGANDA et le KENYA mirent l'accent sur l'impratif d'un renforcement des capacits nationales. Le MAROC, la CHINE et le CAMEROUN proposrent de prsenter la CdP une recommandation concernant l'assistance financire fournie par le FEM aux pays en dveloppement. HATI et la SUISSE proposrent l'insertion d'lments relatifs aux stratgies et aux plans d'action nationaux.

Le jeudi, les dlgus examinrent le projet de recommandation du Prsident. L'IRLANDE requit l'inclusion de la ncessit d'une information sur l'tat des lieux de la biodiversit. Le dlgu des SEYCHELLES dclara que les valuations doivent tre conues en fonction des priorits et des capacits des Parties. La CE proposa l'insertion d'un nouveau libell sur l'laboration des rapports thmatiques soumettre la CdP pour considration. Le MEXIQUE suggra de mettre les rapports et leur compilation la disposition des points focaux nationaux et du MEI.

La Recommandation: Au cours de la Plnire du vendredi, les dlgus adoptrent la recommandation (UNEP/CBD/SBSTTA/5/L.9) sans amendement. La recommandation comprend dans le Prambule une rfrence aux activits prpares par le FEM et requiert du Secrtaire Excutif de proposer un format pour les rapports thmatiques et de procder la rvision de la matrice figurant dans l'Annexe I du document d'information gnrale, concernant les lignes directrices devant encadrer les rapports nationaux. Elle renferme galement des recommandations adresses la CdP concernant:

l'laboration des lignes directrices devant encadrer les futurs rapports nationaux; l'laboration des rapports thmatiques; la prparation des compilations de rapports nationaux;

l'invitation du PNUE et du PNUD apporter aux Parties leur soutien dans le domaine de la planification en matire de biodiversit et fournir au Secrtariat les donnes pertinentes; et,

la considration des besoins en matire de ressources financires .

LES GROUPES D'EXPERTS TECHNIQUES SPECIAUX ET LES FICHIERS D'EXPERTS: Le Secrtariat introduisit le document d'information gnrale concernant les groupes d'experts techniques et les fichiers d'experts (UNEP/CBD/SBSTTA/5/15), renfermant entre autres, une mthodologie uniforme pour l'utilisation des fichiers et les termes de rfrences et la dure des travaux des groupes d'experts techniques dans le domaine des zones protges marines et ctires, de l'aquaculture, des milieux aquatiques intrieurs et/ou de la biodiversit forestire. Les discussions se focalisrent sur les termes de rfrence des groupes d'experts, l'engendrement des experts et des groupes devant tre tablis. La NOUVELLE ZELANDE, appuye par la NORVEGE, les PAYS-BAS et les ETATS-UNIS, requit l'adoption de lignes directrices standards pour accompagner les termes de rfrence, y compris: la dsignation des membres; l'valuation de la crdibilit scientifique; le rsultat attendu; l'interaction avec d'autres organes; et, les conditions pralables du recours un groupe d'experts. L'ALLEMAGNE dclara que le SBSTTA doit tre en mesure de prendre une dcision sur l'tablissement des groupes d'experts et sur leurs termes de rfrence et, appuye par plusieurs pays, mit en relief la ncessit d'un quilibre entre les sexes. Au sujet des fichiers, l'ALLEMAGNE et la NORVEGE y demandrent une certaine flexibilit et une mise jour permanente et, avec la CHINE et le CANADA, suggrrent d'utiliser le point focal national.

Compte tenu du plan de travail conjoint avec la Convention de Ramsar, la plupart des pays estimrent que la mise en place d'un groupe d'experts sur la biodiversit des milieux aquatiques intrieurs n'tait pas ncessaire. Plusieurs pays appuyrent la mise en place d'un groupe d'experts sur la biodiversit forestire. La NOUVELLE ZELANDE et l'AUSTRALIE dclarrent que ce groupe doit raliser une tude analytique des lacunes enregistres dans la couverture effectue par d'autres organes internationaux pertinents. La NORVEGE souligna le besoin de mettre en place un processus permettant d'entamer l'valuation de l'tat des lieux et des tendances de la biodiversit forestire. La SUISSE proposa l'insertion dans le libell consacr la collaboration avec la CCCC d'une rfrence aux considrations de biodiversit dans les projets forestiers destins la squestration du gaz carbonique. BIONET, au nom de trois ONG, exhorta les participants passer de la thorie la pratique. Des groupes d'experts sur l'utilisation durable et sur les terres sches furent galement proposs.

Au cours de la Plnire du vendredi, une partie du dbat se focalisa sur la question de savoir si le Secrtaire Excutif devait oui ou non laborer pour la CdP-5 un document concernant les amendements ncessaires devant tre apports au modus operandi du SBSTTA qui avait t adopt avec la Dcision IV/16. Le dlgu des PAYS-BAS encouragea l'endossement de la mthodologie propose pour l'laboration du fichier, de manire ce que le Secrtariat puisse commencer l'utiliser. A la suggestion du Prsident, les dlgus s'accordrent sur la suppression de la proposition appelant l'laboration de ce document, reconnaissant que des changements pourraient tre introduits la CdP-5. Un libell fut insr dfinissant l'ventail d'experts pertinents incluant les sciences biologiques, juridiques, conomiques et sociales et les connaissances traditionnelles. Au sujet du soutien financier ncessaire aux groupes d'experts, le ROYAUME-UNI se dclara proccup de voir le SBSTTA dborder de son mandat. Une recommandation propose par la NOUVELLE ZELANDE fut insre pour demander la CdP de traiter des questions budgtaires, notant que les considrations de cots risquaient d'affecter la participation des experts. Au sujet des termes de rfrence du groupe sur la biodiversit forestire, la NOUVELLE ZELANDE, appuye par les ETATS-UNIS, fit part de son insatisfaction du fait de n'avoir pas eu le temps d'valuer proprement la question.

La Recommandation: Le projet de recommandation (UNEP/ CBD/SBSTTA/5/CRP.7/Rev.1) fut adopt tel qu'amend. Il requiert du Secrtaire Excutif d'laborer la mthodologie devant rgir les fichiers et les groupes d'experts et propose que la CdP tablisse des groupes d'experts techniques spciaux sur les zones protges marines et ctires, l'aquaculture et la biodiversit forestire. Elle comprend galement des annexes portant sur la mthodologie uniforme et sur les termes de rfrence devant tre tablis pour les groupes d'experts proposs.

LE GROUPE DE TRAVAIL I

LA BIODIVERSITE DES TERRES SECHES ET SUBHUMIDES (ANCIENNEMENT BIODIVERSITE DES TERRES SECHES): Le mardi, le Secrtariat introduisit le document d'information gnrale (UNEP/CBD/SBSTTA/5/9) qui comprend des chapitres sur: le champ d'action, les principales menaces et leur importance; les activits en cours dans les programmes internationaux; les synergies possibles; et, les recommandations proposes. Se rfrant aux recommandations suggres et la porte de la biodiversit des terres sches, l'ALLEMAGNE souhaita voir les connaissances scientifiques mieux refltes et mit en relief les liens entre les considrations sexo-spcifiques et la clarification des dfinitions. L'ORGANISATION METEOROLOGIQUE MONDIALE (OMM) attira l'attention sur l'impact de la variabilit climatique sur les terres sches. Se rfrant aux valuations concernant le projet de programme de travail, le BRESIL suggra l'insertion d'une rfrence explicite la diffusion des bonnes pratiques. La GRECE dclara que les valuations pouvaient tre menes dans des foras spars pour chacun des cosystmes figurant dans le programme. L'ARGENTINE souligna l'importance des changes d'information aux niveaux national et international. La TANZANIE et la FEDERATION DE RUSSIE suggrrent d'inclure un inventaire de la biodiversit des cosystmes des terres sches. La COLOMBIE et le KENYA mirent l'accent sur l'importance des tudes de cas pour la gestion des terres sches.

S'agissant des actions cibles, plusieurs pays mirent en exergue le renforcement des capacits, la mise en place de programmes axs sur les capacits locales, les nouvelles technologies permettant l'amlioration de la productivit et les programmes d'ducation et de sensibilisation. Le ROYAUME-UNI, le CANADA, l'ALLEMAGNE, l'ETHIOPIE et la NORVEGE soulignrent l'importance de l'implication des communauts autochtones et locales dans la gestion des terres sches. Les PAYS-BAS, le PORTUGAL et l'OMM notrent la ncessit d'une rfrence la conservation in situ. Le CANADA mit l'accent sur l'intgration des approches de gestion des ressources bases sur les cosystmes; Au sujet des synergies, plusieurs pays proposrent de renforcer la coopration avec la CCD dont le reprsentant accueillit favorablement cette proposition mettant en exergue l'exprience pertinente de la CCD et les activits menes dans son cadre, aux niveaux local, national et sous-rgional. La SUISSE suggra la mise en place d'un processus de collaboration concrte avec la CCD pour l'tablissement des stratgies et des plans d'action adquats pour les zones arides. Le CANADA et le JAPON soulignrent la ncessit d'viter le double-emploi. Au sujet des alternatives proposes pour l'intitul, la plupart des dlgations prfrrent "biodiversit des terres sches et subhumides" "biodiversit des terres sches".

Le jeudi, les dlgus examinrent un projet de recommandation du Prsident labor travers des consultations informelles. Le dlgus des PAYS-BAS suggra d'y insrer une formulation refltant les liens entre la pauvret et les pertes de la biodiversit. L'ARGENTINE souhaita l'insertion d'une rfrence la mise en place d'une base de donnes sur les terres sches, au sein du MEI.

La Recommandation: Au cours de la Plnire du vendredi, les dlgus adoptrent la recommandation (UNEP/CBD/SBSTTA/5/ L.4), sans amendement. Le texte porte sur:

la mise en place d'un programme de travail pour les terres arides et subhumides; la considration des besoins en matire de soutien financier; l'valuation priodique par le SBSTTA de l'tat des lieux et des tendances au niveau de la biodiversit des terres sches et subhumides; la collaboration entre le Secrtaire Excutif et la CCD, travers un programme de travail conjoint, et avec d'autres organes pertinents; l'tablissement d'un fichier d'experts agrs; et, la mise disposition des donnes pertinentes, travers divers moyens dont le MEI.

Le projet de programme de travail concernant les terres sches et subhumides figurant dans l'annexe comprend: une introduction faisant tat des objectifs gnraux; le programme de travail propos; et, le cadre de l'laboration des rapports. Le programme de travail comprend deux chapitres consacrs aux valuations et aux actions cibles. Les valuations sont axes sur la collecte, l'analyse et la diffusion des connaissances et des bonnes pratiques, travers un certains nombre d'activits et de mthodes proposes pour l'excution de ces activits. Les actions cibles sont axes sur la conservation et l'utilisation durable de la biodiversit, le partage quitable des avantages et la lutte contre les pertes de biodiversit et leur implication socio-conomique.

LA BIODIVERSITE AGRICOLE: Le mardi, les dlgus examinrent le document d'information gnrale consacre la biodiversit forestire (UNEP/CBD/SBSTTA/5/10). Le Secrtariat souligna que les recommandations visaient faciliter sans provoquer de double-emploi l'application de la Dcision III/11 relative la biodiversit agricole. Le BRESIL prsenta les conclusions de l'atelier tenu Sao Paulo sur le thme des agents de pollinisation, et qui aboutit une dclaration appelant un endossement ventuel par la CdP-5. Le BANGLADESH suggra de prvoir un financement du FEM pour les projets rgionaux et souligna la ncessit de soutenir le rle des femmes dans l'agriculture. La CE dclara que le fait que la biodiversit agricole englobe des composantes au-del de celles pertinentes l'alimentation et l'agriculture doit tre reflt dans le document. A ce sujet, les PAYS-BAS et la FRANCE notrent la ncessit d'intgrer les services sociaux et biologiques fournis par l'agro-biodiversit. L'ALLEMAGNE, la CE, les PAYS-BAS, la SUEDE, la FINLANDE et la FRANCE dclarrent que l'agro-biodiversit devait tre traite de manire interdisciplinaire. La SUISSE appela une rgionalisation dans l'application du programme de travail et mit en relief le besoin de traiter les facteurs socio-conomiques sous-jacents qui exercent une influence sur l'agro-biodiversit.

La SUEDE souhaita voir un accent plus prononc plac sur les causes profondes de la dgradation de l'agro-biodiversit et, avec la FRANCE, requit l'insertion d'une rfrence une approche multifonctionnelle. L'ARGENTINE, l'AUSTRALIE, le CANADA, la NOUVELLE ZELANDE et les ETATS-UNIS y firent objection. L'AUSTRALIE indiqua que les prcdentes discussions internationales sur la question de la multifonctionnalit n'taient pas parvenues un accord sur le concept. L'AUSTRALIE, le CANADA, les ETATS-UNIS et le ROYAUME-UNI dclarrent que les recommandations taient ambitieuses et qu'elles gagneraient tre classes par priorits. La COLOMBIE souligna que l'impact de l'agriculture industrialise sur l'agro-biodiversit ne devait pas tre oubli. La PAPOUASIE NOUVELLE GUINEE dclara que les questions du partage des avantages et des droits de proprit intellectuelle sur les ressources naturelles commercialises n'avaient pas t suffisamment couvertes. Le MALI attira l'attention sur l'absence de programmes de sensibilisation du public et souligna la ncessit d'intgrer la technologie avec les connaissances traditionnelles et locales.

Le jeudi, le Prsident introduisit un projet de recommandation notant que dix heures de dlibrations officieuses avaient t ncessaires pour la production du texte. Le MALI, appuy par l'ETHIOPIE et le KENYA requit l'insertion d'une rfrence au "processus d'levage et de slection participatif" dans le chapitre consacr au renforcement des capacits pour rpondre aux proccupations suscites par le gnie gntique. Au sujet des objectifs gnraux, l'ETHIOPIE fit part de ses rserves concernant la rfrence l'approche cosystmique qui listait seulement quelques lments et pas l'ensemble des lments de cette approche. Le SALVADOR requit la clarification de la formulation figurant dans le paragraphe consacr la gestion adapte et se rfrant aux interactions entre diffrentes ressources gntiques.

La Recommandation: Le projet de recommandation concernant l'agro-biodiversit (UNEP/CBD/SBSTTA/5/L.12) fut adopt sans rvision, au cours de la Plnire de clture. Le document encourage les Parties promouvoir et mener le programme de travail retenu dans le domaine de l'agro-biodiversit et requiert du Secrtaire Excutif de collaborer avec d'autres organes en vue de sa concrtisation. Le projet de programme de travail comprend quatre lments majeurs: les valuations, la gestion adapte, le renforcement des capacits et l'intgration, avec pour chacun des sous-chapitres consacrs aux objectifs oprationnels; au rationnel et aux activits. L'objectif de l'valuation consiste fournir une analyse de la situation actuelle et des tendances de l'agro-biodiversit mondiale et de leurs causes sous-jacentes, portant galement sur les biens et services fournis et incorporant la gestion base sur les connaissances locales. L'objectif de la gestion adapte consiste identifier les pratiques en matire de gestion, les technologies et les politiques permettant de promouvoir la biodiversit agricole, tout en attnuant les effets ngatifs exercs sur ce domaine. L'objectif du renforcement des capacits consiste renforcer les agriculteurs, leurs communauts et d'autres concerns de manire leur permettre d'accrotre les profits tirs de l'agro-biodiversit. L'objectif de l'intgration consiste soutenir l'laboration de plans nationaux pour l'agro-biodiversit et promouvoir leur intgration dans les programmes sectoriels et intersectoriels.

LES ESPECES INTRUSES: Le mercredi, le Secrtariat introduit le document d'information gnrale concernant les espces intruses (UNEP/CBD/SBSTTA/5/5). Plusieurs pays plaidrent en faveur de l'tablissement d'une coopration avec d'autres organes, notamment avec la Convention Internationale sur la Protection des Plantes (CIPP), l'Organisation Maritime Internationale, la CITES et la Convention de Ramsar. La FAO mit en exergue la pertinence de la CIPP dans le domaine des dfinitions et du contrle des plantes et des nuisibles. L'ALLEMAGNE, la REPUBLIQUE DE COREE et les ETATS-UNIS plaidrent pour l'laboration de listes ou de bases de donnes concernant les espces intruses. Le ZIMBABWE, le SENEGAL et la CONVENTION DE BARCELONE appelrent une coopration rgionale accrue. La SUISSE souhaita voir les recommandations applicables sans dlai et capables d'intgrer les rsultats du Programme Mondial de Lutte Contre les Espces Intruses. La NORVEGE et la FINLANDE appelrent une valuation thmatique mondiale. La COLOMBIE et le MEXIQUE appelrent un libell plus labor concernant les mesures de quarantaine. Le BRESIL mit l'accent sur les problmes de l'utilisation confine et de la gestion des difficults. Le CENTRE INTERNATIONAL DE LA PHYSIOLOGIE DES INSECTES ET DE L'ECOLOGIE souhaita avoir des claircissements concernant les agences nationales responsables et leur rle. Le KENYA mit en exergue la ncessit de considrer les OGM comme faisant partie des espces intruses et la prise en compte du Protocole de la Bioscurit dans le programme de travail du BSTTA. Le PORTUGAL appuya l'inclusion des approches biogographique et multidisciplinaires. Le TCHAD et le MALAWI soulignrent la ncessit de considrer les cosystmes transfrontaliers. La CE et le BRESIL souhaitrent l'insertion d'un libell consacr aux sous-espces et aux varits.

Le jeudi, les dlgus examinrent un projet de recommandation et s'accordrent sur le non traitement des principes directeurs figurant dans l'annexe, compte tenu du fait qu'il n'avait pas t rvis pour reflter les dlibrations prcdentes. Les dlgations convinrent de soumettre leurs commentaires par crit au Secrtariat au sujet des principes, lesquels commentaires seront intgrs avec ceux prsents au cours du SBSTTA-5 et transmis au SBSTTA-6, pour examen. Le dlgu des ILES COOK proposa l'insertion d'un libell encourageant les Parties mettre en uvre leurs stratgies de lutte contre les espces intruses aussitt qu'elles sont prtes pour ne pas retarder l'action jusqu'au SBSTTA-6 ou SBSTTA-7. Au cours du dbat de la Plnire de clture sur la recommandation concernant les espces intruses, la CE appuye par le BRESIL, requit la mention de ses commentaires concernant les sous-espces et les varits. Le CANADA dclara ne pas soutenir cette requte pour viter le risque de voir les varits de semences considres comme des espces intruses. Le Prsident SAMPER suggra de reflter les rserves exprimes par la CE et par d'autres dans le procs-verbal de la runion. Le BRESIL approuva, mais requit l'insertion d'un libell reconnaissant que la dfinition des espces intruses n'est pas encore convenue. La recommandation fut adopte avec cette rvision.

La Recommandation: La recommandation (UNEP/CBD/ SBSTTA/5/L.6) invite les Parties: prendre en ligne de compte les principes directeurs intrimaires et soumettre leurs commentaires leur sujet; prsenter des tudes de cas portant sur les valuations thmatiques; et mettre en uvre les stratgies conues pour les espces intruses aussitt labores. Le Secrtaire Excutif y est invit: laborer une terminologie harmonise; cooprer avec d'autres organes internationaux pertinents en vue de coordonner les travaux et prsenter un rapport sur les programmes conjoints potentiels; et, produire un papier pour le SBSTTA-6 tablissant les options offertes pour les travaux futurs.

LA BIODIVERSITE MARINE ET CTIERE, Y COMPRIS LE BLANCHISSEMENT DU CORAIL: Le mercredi, le Secrtariat introduisit le document d'information gnrale portant sur la biodiversit marine et ctire, le SENEGAL souligna les liens entre le tourisme et la biodiversit marine et ctire et suggra l'tablissement d'une collaboration avec l'Organisation Internationale du Tourisme. Le dlgu des PAYS-BAS appela une coopration avec les Conventions d'Oslo et de Paris. Le CANADA nota que le programme de travail devait avoir un bon rapport cot-efficacit et ne pas contenir de double-emploi. La GAMBIE appela l'implication des communauts locales, au renforcement des capacits d'excution au niveau local, et la mise en place de zones littorales protges. Le BANGLADESH mit en exergue le besoin du renforcement des capacits, compte tenu de la limite des moyens financiers, de l'expertise et de l'accs aux moyens lectroniques dans bon nombre de pays. La NOUVELLE ZELANDE et l'AUSTRALIE suggrrent l'laboration d'une analyse des progrs raliss avec ces outils proposs.

Le dbat sur le blanchissement du corail se focalisa sur le rle des changements climatiques, les synergies et les effets socio-conomiques. Le dlgu des SEYCHELLES, suivi par plusieurs collgues, accueillit favorablement la rfrence aux changements climatiques, mais fit part de sa dception quant la demande faite pour davantage de recherche, compte tenu de la ncessit d'une action immdiate. L'orateur souligna que les recommandations ont besoin de mettre l'accent sur le rle primordial des changements climatiques et de transmettre ce point de vue la CCCC. L'ALLEMAGNE appela la mise en application du Protocole de Kyoto et identifia le blanchissement du corail comme un signe avant-coureur du rchauffement de la terre. De nombreux pays mirent en relief l'importance de la coopration avec la CCCC et la Convention de Ramsar, et celle de la coordination avec l'Initiative Internationale pour les Rcifs Coralliens et avec le Rseau Mondial du Suivi des rcifs Coralliens. La SLOVENIE demanda l'insertion d'une rfrence un plan de travail conjoint avec la Convention de Ramsar. La CONVENTION DE RAMSAR dclara que le blanchissement du corail suscitait l'intrt commun de la CDB, de la CCCC et de Ramsar et que des fonds seront mis disposition pour le traitement des questions touchant la gestion des sites de rcifs coralliens. La JAMAQUE, appuye par d'autres, proposa la prvision d'un programme de recherche sur les effets socio-conomiques subis par les petits Etats insulaires en dveloppement (PEID) et, avec la NORVEGE, souligna la ncessit pour les organes subsidiaires de la CCCC de traiter la question du blanchissement du corail. Plusieurs pays plaidrent pour le renforcement des capacits des PEID, avec une rfrence particulire au dveloppement des ressources humaines.

Suite aux dbats mens dans le Groupe de Travail, un groupe restreint informel prsid par la Gambie, fut tabli pour la rdaction des recommandations. La GAMBIE mit en relief de nouveaux lments dans le projet de recommandation dont: un accent sur la collaboration avec les organes internationaux pertinents; la suppression de la rfrence au FEM concernant les ressources ncessaires la couverture de la mise en application; et, d'autres modifications textuelles mineures. Le ROYAUME-UNI proposa une nouvelle formulation concernant les ressources, pour viter de donner des directives la CdP, concernant le financement. Aprs quelques commentaires d'ordre rdactionnel le groupe parvint un accord.

Au cours de la Plnire du vendredi, la SUEDE requit l'insertion d'une rfrence l'Evaluation Mondiale des Eaux Internationales, laquelle fut reflte dans le procs-verbal. Le FEM demanda la suppression de la rfrence au financement. Le document fut adopt avec cet amendement.

La Recommandation: Le document final (UNEP/CBD/SBSTTA/ 5/L.3) renferme entre autres des recommandations concernant:

l'laboration par le Secrtariat d'un rapport sur l'application des outils d'excution; l'endossement des rsultats de la Consultation d'Experts sur le Blanchissement du Corail; la coopration avec les organes internationaux pertinents; l'intgration de la question du blanchissement du corail dans le programme de travail de la biodiversit marine et ctire; l'identification du rle primordial des changements climatiques dans le blanchissement du corail et la transmission des vues la CCCC; la mise en uvre des mesures de rponse au blanchissement du corail, telles que le renforcement des capacits, la recherche et le suivi, la participation communautaire et les programmes de sensibilisation du public; la soumission d'tudes de cas sur le blanchissement du corail pour diffusion travers le MEI; et, l'examen des besoins en matire d'affectation des ressources.

Le document comprend galement une annexe portant sur les donnes d'action prioritaires telles que la collecte des donnes, le renforcement des politiques et le financement.

LE GROUPE DE TRAVAIL II

L'APPROCHE ECOSYSTEMIQUE: Le mardi, le Secrtariat introduisit le document d'information gnrale concernant l'approche cosystmique (UNEP/CBD/SBSTTA/5/11) qui s'appuie sur les 12 principes du Malawi labors par l'atelier tenu Lilongwe en janvier 1998. Plusieurs pays plaidrent en faveur des principes du Malawi et des lignes directrices oprationnelles. Le ROYAUME-UNI souligna que tous les principes taient d'importance gale et qu'ils ne devaient pas tre classs par ordre prioritaire. La POLOGNE, le CANADA et la FEDERATION DE RUSSIE dclarrent qu'on avait encore besoin de parvenir une comprhension commune de l'approche cosystmique et apportrent leur appui aux lignes directrices oprationnelles en tant que composante cl. La FINLANDE et les ETATS-UNIS dclarrent que l'approche cosystmique doit tre utilise dans le traitement des questions thmatiques et des thmes transversaux. La NOUVELLE ZELANDE, le CANADA, les ETATS-UNIS et le COSTA RICA firent part de leurs rserves concernant le libell portant sur la dcentralisation. La GAMBIE, le GHANA et le SECRETARIAT DU COMMONWEALTH soulignrent la ncessit du renforcement des capacits. La BOLIVIE et l'EQUATEUR mirent l'accent sur l'importance du partage quitable des avantages au niveau local. Le dlgu des SEYCHELLES fit part de ses rserves concernant le risque de voir l'approche cosystmique miner le financement de la conservation des espces particulires. L'EQUATEUR mit en garde contre la considration de l'approche cosystmique comme une approche focalise uniquement sur le fonctionnement des cosystmes. Plusieurs pays appuyrent l'ide d'avoir des tudes de cas et des projets pilotes.

Le mercredi, les dlgus examinrent le projet de recommandation du Prsident labor travers les consultations informelles. Le dbat se focalisa sur l'annexe renfermant le descriptif de l'approche, ses principes de gestion et les orientations oprationnelles. Au sujet de la dfinition, quelques dlgus, y compris ceux de la ROUMANIE et de l'EQUATEUR mirent en exergue les interconnexions entre le capital naturel et les systmes socio-conomiques. Les PAYS-BAS, l'ALLEMAGNE, le RWANDA, la COLOMBIE et le GHANA firent part de leurs rserves concernant le changement intervenu au niveau de la comprhension commune convenue. Le ROYAUME-UNI suggra de remplacer "partage des avantages" par "rpartition des services", arguant que le partage des avantages pris dans le cadre de la Convention portait spcifiquement sur les ressources gntiques et non sur les services offerts par les cosystmes. Dans l'aprs-midi, les dlgus acceptrent de remplacer "partage des avantages" par "accs aux avantages" des services offerts par les cosystmes. Nonobstant les rserves exprimes par la COLOMBIE, la FEDERATION DE RUSSIE et la NORVEGE concernant l'ouverture d'un dbat sur les principes, la proposition du ZIMBABWE de supprimer la rfrence la "gestion" dans l'intitul des principes, fut accepte. Au sujet du premier principe qui stipule que les objectifs de la gestion relevaient du choix socital, la CE demanda la suppression du libell portant sur la gestion des cosystmes, au profit de l'homme, faisant tat de sa contradiction avec la rfrence explicite de la CDB la valeur intrinsque de la biodiversit. L'EQUATEUR, le COSTA RICA, le PEROU, le ZIMBABWE, HATI et le BRESIL s'y opposrent, mais acceptrent plus tard une modification refltant les proccupations de la CE.

Le projet de recommandation fut soumis la Plnire le vendredi. Les dlgus passrent un certain temps rexaminer le premier principe qui renfermait une rfrence une gestion des cosystmes au profit de l'homme. Un groupe de contact fut constitu, et la Plnire fut convoque de nouveau l'aprs-midi, pour l'adoption d'un texte de compromis, mentionnant, et la valeur intrinsque de la biodiversit, et les avantages que les cosystmes offrent l'homme.

La Recommandation: Le document final (UNEP/CBD/SBSTTA/ 5/L.11): recommande la CdP d'endosser les principes; invite les Parties identifier des tudes de cas, mettre en place des projets pilotes et organiser des ateliers aux chelles locale, nationale et rgionale, requiert du Secrtaire Excutif l'laboration d'une synthse des tudes de cas prsentes et des enseignements tirs; et, requiert du SBSTTA l'laboration des directives devant encadrer la mise en application de l'approche cosystmique. Il y est galement recommand la CdP de soutenir le renforcement des capacits. Les recommandations sont compltes par un descriptif de l'approche cosystmique, de ses douze principes de base approuvs et des orientations oprationnelles devant encadrer la mise en application.

LES INDICATEURS DE LA BIODIVERSITE: Le mardi, le Secrtariat introduisit le document d'information gnrale concernant les indicateurs de la biodiversit (UNEP/SBD/SBSTTA/5/12). Le document, qui propose un ensemble d'indicateurs de l'tat gnrique et des pressions visant aider les pays concevoir, initier et/ou amliorer les programmes de suivi nationaux, fut critiqu par un certain nombre de pays, et notamment par la NOUVELLE ZELANDE, le ZIMBABWE, la SUISSE, la SUEDE, l'AUSTRALIE, les ETATS-UNIS, la NORVEGE et les SEYCHELLES. Des rserves furent exprimes concernant les recommandations et le format prconis pour les rapports nationaux. La NOUVELLE ZELANDE nota que le document ne correspondait pas tout fait au plan de travail endoss par la CdP. Le CANADA, CUBA, HATI et le COSTA RICA dclarrent qu'ils souhaitaient poursuivre le travail sur la base de ce document, quitte en affiner l'approche, en particulier pour ce qui est du niveau appropri de l'laboration des indicateurs et des priorits. Le ROYAUME-UNI, l'ALLEMAGNE, les PAYS-BAS et la FINLANDE soulignrent la ncessit d'une progression rapide dans l'laboration des indicateurs en tant qu'outils d'valuation et de dveloppement et de l'affinement du cadre des indicateurs gnriques. Plusieurs dlgations soulignrent l'impratif du soutien financier et du renforcement des capacits dans le domaine de l'laboration des indicateurs et du suivi. L'EQUATEUR suggra une meilleure intgration des aspects socio-conomiques. Le MEXIQUE appela l'adoption d'une approche bio-gographique. Le CANADA et le COSTA RICA dclarrent que l'laboration des indicateurs doit se focaliser sur le niveau national.

Les discussions du jeudi se focalisrent sur le projet de recommandation du Prsident. La CE proposa de se rfrer plutt un "cadre de slection" qu' un "menu" d'indicateurs potentiels La NOUVELLE ZELANDE rappela que dans les discussions de la CdP, il avait t convenu que les principes, les thmes et le menu constitueraient ensemble le cadre. Sur ce mme point, le CANADA, appuy par les PAYS-BAS, suggra la prcision d'un manuel d'indicateurs, de lignes directrices et d'une formation. La NORVEGE, le ZIMBABWE et la NOUVELLE ZELANDE notrent que cela tait prmatur et que davantage d'exprience tait ncessaire. Sur la base des propositions avances par le COSTA RICA et le BRESIL, le Secrtaire Excutif fut requis d'laborer un ensemble de thmes standards et une liste des indicateurs disponibles et potentiels pouvant tre utiliss par les Parties, au niveau national et dans l'laboration des rapports nationaux. Le ZIMBABWE et le KENYA proposrent l'insertion d'un libell portant sur le renforcement des capacits, la formation, la mise en place des rseaux et l'change d'expriences. Le dlgu des PAYS-BAS suggra la soumission d'un rapport intrimaire sur l'tat d'avancement des travaux la considration du SBSTTA-6 ou 7.

La Recommandation: La Plnire finale adopta la recommandation (UNEP/CBD/SBSTTA/5/L.5), avec un amendement mineur. La recommandation appelle la CdP requrir du Secrtaire Excutif l'laboration d'un ensemble de principes pour l'encadrement de la conceptualisation des programmes et des indicateurs de suivi au niveau national, ainsi qu'un ensemble de thmes standards et une liste des indicateurs potentiels pouvant tre utiliss au niveau national et dans l'laboration des rapports nationaux. Le document encourage par ailleurs les Parties tablir une coopration rgionale et les invite apporter leur assistance aux efforts de renforcement des capacits dans les domaines de la formation, de la cration de rseaux, au niveau national et, du partage des expriences.

L'UTILISATION DURABLE: le mercredi, le Secrtariat introduisit le document d'information gnrale concernant l'utilisation durable (UNEP/CBD/SBSTTA/5/13)qui vise identifier les activits sectorielles susceptibles d'intgrer les pratiques et les technologies respectueuses de la biodiversit. Alors que le SBSTTA-4 s'tait consacr entre autres au thme du tourisme dans le cadre de l'utilisation durable, le SBSTTA-5 avait pour mandat de se concentrer sur d'autres secteurs. Le ZIMBABWE dclara que le document devrait soutenir les efforts d'amlioration, d'encouragement et de promotion, au lieu de prconiser des mesures de contrle et de rgulation, et, appuy par l'AUSTRALIE, suggra la mise en place d'un groupe de liaison. La COLOMBIE, le NIGERIA et le TOGO proposrent la constitution d'un groupe d'experts spcial tenant compte des sciences sociales et des thmes intersectoriels tels que le bien-tre, les considrations sexo-spcifiques et l'emploi. La REPUBLIQUE DE COREE souhaita voir les activits inscrites dans le cadre de l'utilisation durable tre prises en considration dans les politiques nationales. Le CONGO et la ZAMBIE mirent l'accent sur l'implication des communauts locales et indignes et sur l'importance de leurs pratiques durables.

La NAMIBIE requit le renforcement des avantages directs au profit des communauts locales, au niveau des programmes d'ducation, du renforcement des capacits des dcideurs, de la coopration entre les scientifiques et les politiques et de la collaboration dans l'laboration des plans d'utilisation durable entre les pays partageant des ressources communes. La SUISSE proposa que des principes directeurs soient labors pour servir de cadre aux lignes directrices sectorielles volontaires. Le BRESIL, appuy par les PAYS-BAS, mit en exergue les interconnexions entre les concepts de l'utilisation durable et l'approche cosystmique, et souligna l'importance de l'valuation conomique, de la participation de tous les concerns, de l'laboration des indicateurs et du partage des avantages. Au sujet des tudes de cas, le BRESIL favorisa l'intgration des approches verticales et pyramidales et, avec la NOUVELLE ZELANDE, souligna la ncessit d'accorder un profil plus important la biodiversit dans les projets de squestration de gaz carbonique. L'EQUATEUR, appuy par l'AUSTRALIE, les PAYS-BAS, la NOUVELLE ZELANDE et MADAGASCAR, appela l'implication de l'UICN et d'autres organes dots de l'expertise ncessaire. Le SRI LANKA demanda des tudes de cas pour promouvoir la prise de conscience et l'utilisation d'indicateurs labors l'chelle locale. La ROUMANIE recommanda la mise en place d'une lgislation de complmentarit entre les pays voisins partageant des cosystmes transfrontaliers.

Le jeudi, le Prsident introduisit un projet de recommandation bas sur les discussions menes dans le groupe de contact. L'AUSTRALIE suggra de supprimer le libell appelant l'intgration de l'utilisation durable dans les plans, programmes et politiques sectorielles et intersectorielles et dans les stratgies et les plans d'action nationaux. Au sujet des expriences suivre, la NORVEGE proposa de supprimer la rfrence la CDD et l'OCDE, et souligna l'importance de la coopration avec le secteur priv.

La Recommandation: Au cours de la Plnire du vendredi, les dlgus adoptrent la recommandation (UNEP/CBD/SBSTTA/5/10) sans amendement majeur. La recommandation requiert du Secrtaire excutif de procder la collecte et la compilation d'tudes de cas, en vue de leur diffusion travers le MEI et de regrouper les principes pratiques, les lignes directrices oprationnelles et les instruments associs relatifs l'utilisation durable. La recommandation invite par ailleurs les Parties entreprendre des activits aux niveaux rgional, national et local, et notamment des ateliers, la diffusion de l'information et l'assistance dans les secteurs prioritaires et l'laboration de plans d'action.

LA PLENIERE DE CLTURE

Le Prsident SAMPER ouvrit la Plnire finale, le vendredi 4 fvrier 2000 10h20. Le COMITE DES ASSOCIATIONS INDIGENES et le RESEAU DES ASSOCIATIONS INDIGENES D'INFORMATION SUR LA BIODIVERSITE prsentrent une dclaration conjointe rappelant la Dcision IV/9 de la CdP, qui appelle les Parties inclure des reprsentants des populations indignes dans leurs dlgations et soutenir la participation active des indignes dans le Groupe de Travail Spcial sur l'Article 8(j), avec une attention particulire sa prochaine runion prvue Sville. L'orateur appuya galement la dsignation d'un point focal thmatique autochtone au sein du MEI, ainsi que la collaboration dans le domaine de la gestion des donnes dont disposent les populations indignes.

Le Prsident SAMPER appela les participants prsenter leurs commentaires sur le projet de recommandation portant sur la biodiversit forestire (UNEP/CBD/SBSTTA/5/CRP.5) qui fut adopt moyennant quelques amendements. Les dlgus examinrent ensuite le projet de recommandation concernant les groupes d'experts techniques spciaux (UNEP/CBD/SBSTTA/5/CRP.7/Rev.1). Les discussions se focalisrent sur le libell portant sur la mthodologie suivre dans le recours aux fichiers et aux groupes d'experts, et ses liens avec le modus operandi du SBSTTA. Le libell fut finalement supprim. Des ajouts furent apports au termes de rfrence du Groupe d'Experts Forestiers charg des Questions de Rhabilitation des Forts, la collaboration avec les communauts locales et indignes et aux projets forestiers destins la squestration du gaz carbonique. Moyennant quelques amendements mineurs encore, les dlgus adoptrent la recommandation. Ils devaient ensuite adopter le rapport du SBSTTA-5 (UNEP/ CBD/SBSTTA/5/L.1); Add.1; et Add.1.Corr.1).

La Prsidente du Groupe de Travail I, Mary FOSI (Cameroun), prsenta le rapport sur les rsultats du groupe. Le rapport fut adopt. Les recommandations concernant la biodiversit des terres sches et la biodiversit agricole furent adoptes sans rvision. Aprs un certain dbat, le libell portant sur les sous-espces et les varits fut reflt dans le rapport de la runion, ainsi que le libell portant sur le caractre inachev de la dfinition des espces intruses. Les dlgus adoptrent la recommandation sur ce thme. Enfin, la recommandation concernant la biodiversit marine et ctire, y compris le blanchissement du corail, fut adopte, moyennant un amendement mineur.

Le Prsident de remplacement du Groupe de Travail II, John HERITY (Canada) prsenta le rapport du Groupe avec des recommandations concernant les indicateurs de la biodiversit et de l'utilisation durable. S'agissant de la recommandation retenue pour l'approche cosystmique, un dbat important fut soulev autour de la formulation intressant la gestion des cosystmes au profit de l'homme que certains devaient contester, la qualifiant de contradictoire avec la rfrence la "valeur intrinsque" de la biodiversit retenue par la CDB. Aprs des consultations informelles, les dlgus adoptrent la recommandation avec une formule de compromis se rfrant la fois la valeur intrinsque de la biodiversit et la gestion au profit de l'homme. La Plnire devait ensuite adopter les recommandations concernant l'ITM, la biodiversit des milieux aquatiques intrieurs et les rapports nationaux, sans amendement.

Le Secrtariat introduisit le document (UNEP/CBD/SBSTTA/5/6) concernant l'ordre du jour provisoire du SBSTTA-6. La NOUVELLE ZELANDE appela le Bureau du SBSTTA s'assurer de la focalisation des futures runions de l'organe. La Plnire adopta la dcision. Les dlgus dbattirent ensuite des date et lieu du SBSTTA-6: Montral fut retenu pour une date fixe janvier ou fvrier 2001. Le CANADA, appuy par la NOUVELLE ZELANDE, suggra fvrier ou mars, ce qui fut adopt. Concernant les points divers, le KENYA, au nom du GROUPE AFRICAIN, et appuy par le PEROU, au nom du GROUPE AMERIQUE LATINE ET CARABES (GRULAC), proposa une recommandation encourageant le soutien des runions rgionales prparatoires. Aprs un certain dbat sur le point de savoir si le SBSTTA tait l'organe appropri pour traiter de ces questions financires, la requte fut place dans le rapport de la runion. Une dclaration prsente par l'EQUATEUR concernant la standardisation des structures pour les programmes de travail conjoints et la considration des thmes transversaux fut galement place dans le rapport.

Dans leurs dclarations de clture, la SUISSE remercia SAMPER pour les efforts consentis tout au long de la CdP-Ex, pour l'adoption du Protocole de Bioscurit et du SBSTTA-5; la NOUVELLE ZELANDE nota sa satisfaction quant aux efforts fournis pour la facilitation de la participation des dlgations de petite taille, en particulier celle des petits Etats insulaires, dans les travaux du SBSTTA; la POLOGNE, au nom des ETATS DE L'EUROPE CENTRALE ET DE L'EST, le PEROU au nom du GRULAC, le KENYA, au nom du GROUPE AFRICAIN et l'INDE, au nom de la REGION ASIATIQUE, remercirent le Prsident, le Bureau du SBSTTA, le Secrtariat et les interprtes pour leur dur labeur tout au long de la runion. Le Secrtaire Excutif de la CDB, Hamdallah ZEDAN, notant l'atmosphre constructive qui a prvalu au SBSTTA et l'adoption du Protocole de Carthagne, dclara que la CDB partait d'un bon pied l'aube du nouveau millnaire. Compte tenu des recommandations additionnelles de travaux de la part du Secrtariat, l'orateur demanda aux dlgus de prendre en considration le panier de travail important et les besoins financiers du Secrtariat la CdP-5. Prenant la parole, enfin, SAMPER nota l'tendue de l'ordre du jour du SBSTTA-5 et espra voir l'ordre du jour des SBSTTA venir, plus focalis pour permettre un traitement plus approfondi des thmes. Il fit part de ses remerciements tous les participants, aux membres du Bureau anciens et nouveaux et aux interprtes. Il devait clturer les travaux du SBSTTA-5 17h.

BREVE ANALYSE DU SBSTTA-5

Contrairement aux ngociations menes la semaine d'avant sur la bioscurit, celles du SBSTTA-5 se sont droules d'une manire plutt fluide. Aucun point particulier l'ordre du jour n'a domin les discussions, de manire empcher d'avancer sur d'autres points. Cela est d en grande partie l'exprience du Prsident, car une fois de plus, la dlgation Colombienne a fait preuve, avec Cristin SAMPER, de son habilet guider les dlgus d'un point l'autre de l'ordre du jour, manipulant les thmes avec efficacit, intelligence et clart.

L'aisance relative avec laquelle les participants ont avanc d'un bout l'autre de cet ordre du jour plutt costaud pourrait tre galement d la lourdeur du panier de travail, avec ses cinq domaines thmatiques, la biodiversit des milieux aquatiques intrieurs, la biodiversit des milieux aquatiques intrieurs, la biodiversit forestire, agricole, marine et ctire, et la biodiversit des terres sches et sub-humides, ses trois thmes transversaux, savoir l'approche cosystmique, l'utilisation durable et les indicateurs, et ses quatre thmes institutionnels, le mcanisme d'change d'informations, la coopration avec d'autres organes, l'laboration des rapports nationaux et la mise en place des groupes d'experts techniques spciaux. Le nombre de questions complexes traiter en seulement cinq jours a empch l'examen approfondi de la plupart d'entre elles. L'analyse ci-aprs porte sur les ralisations et les lacunes de cette runion, ainsi que sur ses implications pour la CdP-5, prvue au mois de mai Nairobi et pour le futur.

LES ACCOMPLISSEMENTS: Les programmes de travail retenus pour la biodiversit des terres sches et des terres sub-humides et pour la biodiversit des milieux aquatiques intrieurs furent adopts pour recommandation la CdP sans modification majeure. Les deux avaient bnfici d'une bonne laboration. La recommandation concernant la biodiversit des milieux aquatiques intrieurs ont tir profit des discussions et des runions intersessions menes depuis la CdP-2 et de la coopration avec la Convention de Ramsar. La recommandation sur la biodiversit des terres sches et sub-humides est le rsultat de longs dbats mens au sein de la communaut du dveloppement et de la Convention sur la Lutte Contre la Dsertification.

Un autre accomplissement du SBSTTA-5, la recommandation sur le blanchissement du corail, intgre celle concernant la biodiversit marine et ctire. Inscrite l'ordre du jour, seulement la CdP-4, la question fut traite par les dlgus avec une grande rapidit et une grande dtermination, stimule sans relche par les Seychelles et d'autres petits Etats insulaires. Alors que le processus semble maintenant capable d'identifier les problmes environnementaux urgents, la question du blanchissement du corail constituera un test quant au point de savoir si la CDB, en tant qu'organe de ngociation encombr par une structure bureaucratique importante, est en mesure d'entreprendre une action rapide sur le terrain.

Un participant chevronn de la CDB s'interrogea sur ce que "adopter une approche systmique" voulait vraiment dire, et sur la manire dont le concept pourrait tre traduit en quelque chose de sens pour la conservation, l'utilisation durable et le partage des avantages. Trois annes de dbats informels et d'activits intersessions sur le concept de l'approche cosystmique ont culmin au SBSTTA-5 pour aboutir une recommandation appelant la CdP adopter les douze Principes du Malawi et cinq directives oprationnelles pour l'encadrement de l'approche cosystmique. Mme si ces principes et leurs orientations ncessitent certainement davantage un travail de conceptualisation, leur adoption par le SBSTTA est une perce majeure: les dcideurs politiques, les planificateurs de projets et les praticiens disposent maintenant d'un ensemble basique de principes agrs qu'ils peuvent utiliser pour l'valuation du degr de compatibilit de leurs activits avec la CDB. En retour, les principes et les orientations formant l'approche cosystmique" seront nourris et amliors par les expriences vcues sur le terrain. Les dlgus ont adopt une approche pragmatique ralisant que la ralisation d'un ensemble parfait de principes est difficile, sinon impossible et que la flexibilit, le pragmatisme et la bonne volont sont ncessaires.

Le SBSTTA-5 a galement ouvert des voies dans le dbat sur les aspects socio-conomiques concernant des domaines tels que la question du rle des femmes et de la pauvret. Bien que les rfrences la sexo-spcificit et la pauvret aient un caractre gnral, certains dlgus estiment qu'il s'agit l d'un pas positif dans l'largissement de l'approche "scientifique" du SBSTTA. Nombre de dlgus ont insist sur l'insertion des considrations socio-conomiques dans l'approche cosystmique, en particulier, celle relative aux communauts locales et indignes, dans le rle d'intendants de la biodiversit.

Enfin, les dlgus ont fait part de leur satisfaction l'endroit de la recommandation concernant l'agriculture, malgr les dbats politiques qui ont merg et qui se sont poursuivis du mercredi jusqu'aux premires heures du jeudi. Les proccupations concernant le contexte conomique et politique plus large du commerce international discut au sein de l'OMC et abord dans les rcentes ngociations sur la bioscurit ont constitu un courant souterrain subtile dans les dlibrations du SBSTTA. Cependant certains ont fait remarquer que le dbat sur la multi-fonctionnalit et les systmes de production n'a t qu'une barre d'appui pour les enjeux de la mise en application des principaux objectifs de la Convention. De ce point de vue, la recommandation concernant l'agriculture compte parmi les accomplissements du SBSTTA-5.

LES LACUNES: D'une manire gnrale, les participants ont estim que les lacunes du SBSTTA-5 ont port principalement sur des problmes d'ordre administratif et de procdure et sur des divergences conceptuelles plus larges. Par exemple, dans le domaine des indicateurs, des rserves significatives avaient t exprimes sur la teneur du document d'information gnrale et la qualit des travaux intersessions qui ont subi le contrecoup des demandes excessives exerces sur le Secrtariat. A mesure que la CDB gagne en maturit et que les dbats sur les questions thmatiques et les thmes transversaux progressent, une question reste pose, celle de savoir comment dterminer l'ordre des priorits et s'assurer de l'adquation des capacits au sein du Secrtariat. Avec cela l'esprit, le plan stratgique envisag pour les oprations et la mise en uvre de la CDB qui avait t soutenu durant l'ISOC, gagne en importance.

Le SBSTTA-5 a d faire face un ordre du jour surcharg, un problme commun la plupart des runions du SBSTTA et de la CdP. Le manque de temps pour des dbats de fond sur l'ensemble des thmes touchant l'cosystme a t exacerb par l'adjonction de points l'ordre du jour, transmis par le SBSTTA-4, tels que ceux concernant les espces non natives, l'utilisation durable et les groupes d'experts techniques spciaux. L'envergure de l'ordre du jour a fait l'objet de critiques notamment de la part des ONG comme une entrave l'examen approfondi des questions de fond. L'accord gnral conclu sur la ncessit d'viter un dbat dtaill sur la question des lignes directrices devant encadrer le traitement des espces non natives illustre bien cet tat des faits.

Cela soulve la question de savoir comment le SBSTTA pourrait s'acquitter de sa fonction d'organe scientifique. Certains participants ont qualifi le rle du SBSTTA comme tant celui de filtre entre la science et la politique internationale. Compte tenu de la coexistence de ces deux ples au sein du SBSTTA, il a t suggr qu'une meilleure utilisation des runions intersessions telles que celle de Trondheim avec sa rcente focalisation sur l'approche cosystmique pouvait permettre l'apport de contributions scientifiques. Dans cet ordre d'ide, il y a eu quelques changes dans les couloirs concernant l'utilit d'un groupe intergouvernemental/international sur la biodiversit, de caractre similaire au GIEC.

Le SBSTTA-5 a galement mis en vidence des divergences conceptuelles profondes sur un certain nombre de points cls. Les dbats sur le thme de la biodiversit agricole ont ressass les arguments voqus dans d'autres fora, au sujet de la multi-fonctionnalit et des cosystmes agricoles, prsents comme tant des systmes strictement de production ou comme incluant de larges considrations socioculturelles. Alors que la question est lie celles plus larges du commerce et des subventions, plusieurs dlgus ont insist sur le besoin d'encadrer l'application du programme de travail, aux fins d'viter les divergences politiques et de se focaliser sur les questions scientifiques et techniques.

Le dbat sur l'approche cosystmique qui a oppos la valeur intrinsque de la biodiversit une gestion cosystmique au profit de l'homme, a galement t l'occasion de hisser les bannires conceptuelles. L'allgement de la pauvret et la ncessit de protger les terres primitives ont t tous deux perus comme des objectifs lgitimes. Le conflit naquit avec la question de savoir si, pousses l'extrme, ces positions ne risquaient pas de justifier l'exploitation des cosystmes ou la ngation du droit des communauts locales utiliser les ressources. Une fois de plus, une question politique se posa pour la manire d'laborer la formulation de manire satisfaire les deux positions.

LA CdP-5 ET AU-DELA: Trouver le juste milieu est le propre des ngociations internationales et l'exprience du SBSTTA-5 a ouvert un certain nombre de voies positives. En dpit des divergences conceptuelles, nombre de participants ont qualifi l'approche cosystmique d'exemple d'approche pratique. Forts des contributions apports par les discussions intersessions menes autour de l'approche cosystmique, le SBSTTA-5 est parvenu s'accorder sur un ensemble gnral de principes susceptibles d'tre utiliss par les gouvernements dans l'valuation de leurs activits sur leur terrain. Quelques participants ont estim que la mise en opration de l'utilisation durable pourrait galement bnficier de la mme approche procdurire et substantive, intgrant la fois le rsultat des changes intersessions et un lment de pragmatisme.

La CdP-5 est confronte aux mmes dfis que ceux poss au SBSTTA-5, savoir, de voir plancher sur un ordre du jour charg, trouver un quilibre entre l'tendue et la profondeur des dbats et maintenir la dynamique sur un ventail de thmes divers. La manire dont tout cela sera ralis donnera une ide sur la rapidit et l'efficacit des passages du processus de la CDB vers des stades plus mtures de sa mise en application. Enfin, le vrai test de la mise en application rside, non pas dans les recommandations du SBSTTA, et pas dans les dcisions de la CdP non plus, mais dans la traduction des formulations textuelles dans le rel, au niveau des tendues aquatiques, des terres sches, des champs et des forts.

A SUIVRE

CONVENTION SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE:

Le Groupe de Travail Spcial sur l'Article 8(j) se runira du 27 au 31 mars 2000, Sville, en Espagne. La cinquime runion de la Confrence des Parties aura lieu du 15 au 26 mai 2000, Nairobi. Pour de plus amples dtails, contacter: CBD Secretariat; World Trade Center, 393 St. Jacques Street, Suite 300, Montreal, Quebec, Canada H2Y 1N9; tel: +1-514-288-2220; fax: +1-514-288-6588; e-mail: chm@biodiv.org; Internet: http://www.biodiv.org/.

CONFERENCE INTERNATIONALE SUR LA GESTION NATURELLE DES RESSOURCES POUR UNE PRODUCTION AGRICOLE DURABLE: Cette confrence se tiendra du 14 au 18 fvrier 2000, New Delhi, en Inde. Pour plus d'information, contacter: A.K. Singh, IARI, New Delhi, India; tel: +91-11-5731491/5786790; fax: +91-11-575529; e-mail: icmnr@iari.ernet.in.

FORUM REGIONAL DE L'AFRIQUE ORIENTALE ET MERIDIONALE SUR LA BIODIVERSITE: Ce forum se droulera du 21au 23 fvrier 2000, Mombasa, au Kenya. Pour plus de dtails, contacter: Lucy Emerton, IUCN Eastern Africa Regional Office, Nairobi, Kenya; tel: +254-2-2890-605-12; fax: +254-2-2890-615/407; e-mail: lae@iucnearo.org; Internet: http://iucn.org/themes/ gbf.

PROTECTION DU SAVOIR ET DES DROITS TRADITIONNELS AUX RESSOURCES DANS LE NOUVEAU MILLENAIRE: Cette runion se tiendra du 24 au 26 fvrier 2000, Vancouver, au Canada. Pour plus de renseignements, contacter: Donald Bain, Union of BC Indian Chiefs, British Columbia, Canada; tel: +1-604-684-0231; fax: +1-604-684-5726; e-mail: research@ubcic.bc.ca; Internet: http://www.ubcic.bc.ca/protect.htm.

 

CONFERENCE INTERNATIONALE SUR LA PROTECTION DES SOLS: Cette confrence se tiendra du 2 au 5 mars 2000, Melbourne, en Australie. Pour plus d'informations, contacter: Joanne Safstrom, tel: +613-9412-4382; fax: +613-9412-4442; e-mail: j.safstrom@dce.vic.gov.au.

DIXIEME CONGRES MONDIAL SUR L'EAU: Ce congrs se tiendra du 12 au 17 mars 2000, Melbourne, en Australie. Pour plus de dtails, contacter: Secretariat ICMS Pty Ltd., Victoria, Australia; tel: +613-9682-0244; fax: +613-9682-0288; e-mail: worldwater@icms.com.au; Internet: http://www.icms.com.au/worldwater.

SECOND FORUM MONDIAL ET CONFERENCE MINISTERIELLE SUR LE THEME DE L'EAU: Ce forum se droulera du 17 au 22 mars 2000, La Haye, aux Pays-Bas. Pour plus d'informations, contacter: Project Secretariat for the Second World Water Forum & Ministerial Conference, Ministry of Foreign Affairs, DML/PS, PO Box 20061, EB The Hague, the Netherlands; tel: +31-70-348-5402; fax: +31-70-348-6792; e-mail: office@worldwaterforum.org; Internet: http://www.worldwaterforum.org.

CONFERENCE INTERNATIONALE SUR LA CONSERVATION DE LA BIODIVERSITE DANS LES ZONES ARIDES: Cette confrence se tiendra du 27 au 29 mars 2000, Safat, au Koweit. Pour de plus amples dtails, contacter: Mahammed Al Sarawi, Environment Protection Agency, Safat, Kuwait; tel: +965-565-0554; fax: +965-565-3328; e-mail: muna@epa.org.kw; Internet: http:// www.epa.org.kw/bio-conf/page.htm.

CONFERENCE MONDIALE SUR LA DURABILITE: Cette confrence aura lieu les 28 et 29 mars 2000, Springfield, dans l'Illinois, aux Etats-Unis. Pour d'autres dtails, contacter: Michele Gidcumb, US Department of Agriculture; tel: +1-618-272-4521 ext. 3; e-mail: michele.gidcumb@il.nrcs.usda.gov; Internet: http:// www.il.nrcs.usda.gov.

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