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TABLES RONDES OFFICIEUSES DU GROUPE SPECIAL SUR LE MANDAT DE BERLIN

POLITIQUES ET MESURES: La session examina les propositions de protocole sur les politiques et mesures nécessaires à l'application de la CCCC. Le débat se focalisa sur le pour et le contre des politiques et mesures obligatoires ainsi que sur leurs alternatives en fonction du marché. Les USA déclarèrent que bien que toutes les Parties soient d'accord sur la nécessité d'avancer, aucun ensemble de politiques et mesures ne saurait s'appliquer à tous les pays à la fois, compte tenu de la divergence des circonstances. Le délégué plaida pour des approches individuelles, notant la valeur du suivi et de l'établissement des rapports. L'UE déclara que des approches coordonnées/obligatoires pouvaient impulser la progression en réduisant les coûts d'opportunité des participants. Le délégué suggéra une catégorisation des politiques et mesures pour permettre aux Parties de faire leur choix. La FEDERATION RUSSE appela à un classement catégoriel et l'établissement de priorités. L'EGYPTE soutint l'établissement de listes à partir desquelles les Parties pourront choisir. L'INDE déclara que les objectifs de réduction doivent être fixés avant qu'on ne puisse deviser sur la flexibilité des politiques et mesures. L'ARABIE SAOUDITE appela à l'amélioration de la transparence et de l'équité dans l'élaboration des politiques.

La REPUBLIQUE TCHEQUE appela à une assistance aux pays en transition économique, car leurs potentialités de croissance sont substantielles. L'URUGUAY appela à la solidarité et nota que la CdP continuait à "discuter du sexe des anges" pendant que des pays étaient en train de souffrir des effets de l'inaction. Le SIERRA CLUB plaida pour des projets basés sur les énergies renouvelables plutôt que des projets à revenus intensifs, et pour la coordination des normes dans le domaines des combustibles pour véhicules et pour les objectifs en matière d'émission. L'AUSTRALIE nota la nécessité d'un éventail complet de mesures et mit en garde contre le recours à des processus sectoriels sélectifs dans l'absence de critères établis. La NORVEGE mit en relief l'importance des modes durables de production et de consommation et appela les Parties à soutenir les changements de styles de vie. L'ARABIE SAOUDITE et l'IRAN plaidèrent pour une approche de coopération, en particulier dans le traitement des préoccupations économiques. Le ROYAUME UNI préférait, pour sa part, l'adoption d'une approche individualiste. Le KENYA recommanda des politiques et mesures assujetties au marché.

QLEOR: La Table Ronde de l'après-midi examina la Quantification de la Limitation des Emissions et des Objectifs de Réduction (QLEOR) et entendit les interventions de l'Allemagne, Japon, Samoa, Fédération Russe Philippines et de l'ABARA Commodity Forecasting and Economic Policy Research. Ceux favorisant l'établissement de seuils, notant la non application des objectifs actuels par les pays industrialisés, proposèrent de nouveaux objectifs de réduction de gaz à effet de serre (GHG), de 10 à 20% pour l'an 2000 et 15 à 20% pour 2010, suggérant qu'une approche basée sur la seule considération du rapport coût-efficacité ne pouvait mener qu'à une poursuite de l'inaction. Les autres mirent en question la faisabilité d'un objectif de réduction uniforme et affirmèrent que le SRE démontrait bien qu'il était top tôt pour juger des limitations et des objectifs de réduction sans une étude des coûts et des profits.

Concernant la base scientifique ou politique de la QLEOR, certains intervenants devaient déclarer que les négociations sont seulement influencées et non déterminées par la science. C'est pour ces raisons que le PICC a laissé le jugement aux décideurs politiques. D'autres citèrent les projections du PICC pour suggérer que la décision est politique, et déclarèrent que des décisions politiques et économiques sont prises chaque jour sur la base d'une information incomplète.

S'agissant de la nécessité d'avoir des objectifs contraignants, certains intervenants préférèrent, entre autres, avoir plutôt des objectifs indicatifs assortis de mécanismes d'évaluation. Concernant la question de savoir si les obligations de réaliser la QLEOR devaient être à titre individuel ou multi-partite, nombre de participants s'accordèrent pour dire que l'option des obligations individuelles était plus réaliste. Tous étaient également d'accord que l'entreprise d'une action immédiate pour la réduction des émissions amoindrirait la magnitude des corrections qui seront dans le futur nécessaires à la stabilisation du climat. Plusieurs intervenants suggérèrent de retenir l'an 2005 comme objectif de court terme en matière de réduction. Se basant sur la corrélation avec l'activité violente de certains phénomènes climatiques, une ONG plaida pour un scénario de réduction de CO2 à hauteur de 350 ppmv sur une échelle de 50 ans.

Compte tenu des différences entre les Parties visées à l'Annexe I, tous les intervenants étaient d'accord pour dire que la reconnaissance de la différentiation et de l'équité était essentielle pour la réalisation de la QLEOR. Un participant appela à l'adoption d'un taux de réduction uniforme, mais la plupart reconnurent les effets différenciés découlant des politiques climatiques sur les économies nationales. Eu égard à la complexité d'une modélisation de ces effets, un participant suggéra que les Parties établissent un seuil de base pour les émissions et fixent par la suite les pourcentages de réduction par des accords mutuels de Partie à Partie. Une proposition de combiner les deux stratégies, partant d'un taux de réduction uniforme et se poursuivant dans un régime mondial de négociation des émissions, fut accueillie avec un certain enthousiasme.

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