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Daily report for 10 November 2004

La 22e session du Groupe Intergouvernemental sur l'Evolution Climatique (GIEC) s'est runie pour sa deuxime journe, mercredi. Le matin, les dlgus ont poursuivi leurs discussions sur la porte, le contenu et le processus du Rapport de Synthse du RE4. L'aprs-midi, les dlgus se sont penchs sur les produits du RE4 et sur le travail de communication du GIEC. Des groupes de contact sur la porte, le contenu et le processus du Rapport de Synthse et sur les programme et budget du GIEC, se sont galement runis.

PORTEE, CONTENU ET PROCESSUS DU RAPPORT DE SYNTHESE DU RE4

Dahe Qin, Coprsident du Group de Travail I, a mis en exergue le lien troit entre timing et qualit. Martin Manning, de l'Unit d'Appui Technique du Groupe I, a dcrit les ingrdients ncessaires la ralisation de qualit, notamment: une souplesse dans la slection des auteurs, assortie d'une prise en considration attentive de l'expertise et de la disponibilit, et un processus d'valuation juste et transparent. Il a recommand d'emprunter la voie d'un processus rdactionnel squentiel, soulignant que le programme du Groupe de Travail I pourrait tre rvis pour prvenir les chevauchements avec l'laboration du Rapport de Synthse. Martin Parry, Coprsident du Groupe de Travail II, s'est dclar en faveur d'un Rapport de Synthse concis, ne dpassant pas 30 pages, tirant ses lments en particulier des Rsums l'intention des dcideurs politiques, labors par les Groupes de Travail, et tablissant des liens sur lesquels l'attention des lecteurs n'a pas t attire. Il a suggr que le travail sur le Rapport de Synthse commence plus tt que prvu, pour donner aux rdacteurs l'occasion d'avoir un brainstorming sur les questions cls et de suivre leur laboration dans les rsums l'intention des dcideurs politiques.

Faisant tat de problmes poss par les dcalages dans l'interprtation, la MOLDAVIE, appuye par la FINLANDE, CUBA, les PAYS-BAS, la REPUBLIQUE TCHEQUE et d'autres, a dclar que le Rapport de Synthse doit tre court et concis. Le CANADA a dclar qu'il doit indiquer les domaines o des progrs son enregistrs et o les incertitudes ont t rduites depuis le TRE. CUBA, le COSTA RICA, le PEROU et d'autres ont soulign que le Rapport de Synthse doit utiliser les contributions des meilleurs experts, avec une reprsentation gographique quilibre et, avec le SRI LANKA, Le SALVADOR et d'autres, a dclar que les thmes transversaux devraient tre intgrs dans les lments de fond du rapport.

La MALAISIE et la ROUMANIE ont apport leur appui au sujet, plutt que de mettre en question la forme du Rapport de Synthse. La MALAISIE et d'autres ont soulign que le Rapport de Synthse ne devrait pas contenir de nouvelles donnes, et doit reflter une vraie synthse des rapports des Groupes de Travail, ainsi que des rapports spciaux. L'INDE a dclar que l'adaptation et l'attnuation devraient tre traits sparment, et, avec le NIGERIA, a soulign l'importance du Rapport de Synthse, en particulier, pour les pays en dveloppement. MAURICE et d'autres ont soulign la valeur du Rapport de Synthse dans l'amlioration de la prise de conscience du public.

Le dlgu des PAYS-BAS, avec le MEXIQUE, a not la ncessit d'un chevauchement entre les processus de rdaction du Rapport de Synthse du Groupe de Travail, pour permettre le rexamen, par les Groupes de Travail, des incohrences ventuelles identifies par le processus du Rapport de Synthse. Le dlgu des ETATS-UNIS a dclar que les travaux sur le Rapport de Synthse ne devraient commencer qu'aprs l'achvement de l'valuation des rapports des Groupes de Travail par les experts, y compris l'intgration de leurs commentaires dans les rapports. La CHINE a remis en question la valeur ajoute pouvant tre apporte par le Rapport de Synthse et a prcis que si ce dernier venait tre labor, il devrait donner une explication complte des incertitudes, pour viter de tromper les dcideurs politiques. Il a propos l'tablissement d'un groupe de contact pour la poursuite des consultations.

Le MALAWI, l'OUGANDA, les PAYS-BAS, l'ESPAGNE, le PEROU et d'autres ont soulign la ncessit de produire le Rapport de Synthse d'ici la CdP-13 de l'UNFCCC, prvue en 2007. Le dlgu des ETATS-UNIS a fait part de ses rserves quant au risque de voir les contraintes de temps compromettre l'laboration d'un rapport de grande qualit. La BELGIQUE a dclar que la production du Rapport de Synthse d'ici la CdP-13 ne devrait pas compromettre la qualit, et a fait objection l'ide d'en reporter la livraison.

L'ESPAGNE, la SUEDE, l'ARGENTINE, le KENYA, le JAPON et d'autres ont plaid pour la prise d'une dcision sur le Rapport de Synthse, cette session. Le dlgu des ETATS-UNIS a suggr de reporter la dcision, en attendant de voir le calendrier de la production, et la porte et le contenu de ce Rapport de Synthse, adquatement traits. L'ARABIE SAOUDITE a soulign l'importance d'un accord sur le contenu et sur le fond du rapport et du traitement des effets rgionaux des mesures d'attnuation.

Le prsident Pachauri a tabli un groupe de contact pour l'examen du contenu et de la longueur du Rapport de Synthse. Les ETATS-UNIS, le ROYAUME-UNIS et la CHINE ont suggr que le groupe doit examiner galement, les questions de timing. La FEDERATION DE RUSSIE a recommand que le groupe considre la possibilit d'insrer des donnes quantitatives dans le Rapport de Synthse.

PRODUITS DU RE4

Le Secrtaire du GIEC, Christ, a introduit le document consacr aux Produits du RE4 (IPCC.XXII/Doc.6), indiquant qu'il rend compte des points soulevs par le groupe de contact convoqu la 31e Session du Bureau du GIEC, en avril 2004.

De nombreux dlgus ont apport leur appui l'laboration de graphiques pour le Rapport de Synthse et pour les rapports des Groupes de Travail, mais la SUISSE et la BELGIQUE ont remis en question l'estimation des cots.

La NOUVELLE ZELANDE a soulign l'importance de la fourniture des renseignements et des ensembles de donnes, rgionalement pertinents. L'ARABIE SAOUDITE a appel au traitement des questions rgionales dans les rapports de Groupe de Travail. Le Coprsident du Groupe de Travail II, Parry, a dcrit des approches possibles pour l'indexation des donnes rgionales. Il a expliqu que le premier est bas sur l'analyse du contenu du libell final, et que le second, implique des auteurs faisant tat du sujet et de la rgion concerns par chaque rfrence figurant dans le rapport. Au sujet de cette dernire option, il a soulign le besoin de dbattre d'abord de cette approche, avec les auteurs. Ne s'opposant pas l'ide d'utiliser les centres rgionaux pour la divulgation des donnes, la SUISSE a soulign la ncessit d'une intgrit dans le processus de slection des donnes devant tre divulgues. L'AUSTRALIE ont dclar que l'indexation exhaustive et la rfrence croise des produits, amliorent l'utilit des rapports du Groupe de Travail et a soulign la valeur de la mise en place d'un dispositif de recherche lectronique. Le CANADA a soulign le besoin d'explorer la faisabilit de l'introduction d'un indexe, indiquant que le GIEC n'est pas l'organe au sein duquel la manire dont il est effectu, pourrait tre examine. Jean Palutikof, de l'Unit d'Appui Technique du Groupe de Travail II, a dclar que le processus du RE4 est trop avanc pour demander aux Auteurs d'indexer leurs travaux, tant donn que leurs mandats ont dj t convenus. L'ALLEMAGNE a soulign l'urgence qu'il y a indexer les donnes rgionales et le besoin d'une prise d'une dcision sur le travail de communication, cette session.

Au sujet de l'ide de faire des modles, des ensembles de donnes, des scnarios et d'tiquetage de la visualisation, des outils disponibles, le dlgu des PAYS-BAS a remis en question les ensembles de donnes ou les modles tels qu'approuvs par le GIEC mais a reconnu l'utilit de la mise disposition des matriels de soutien des graphiques, faisant rfrence aux pratiques similaires dans les journaux scientifiques. Le DANEMARK, avec la BELGIQUE, ont appel un accs aux graphiques et aux tableaux figurant dans le rapport final, et a demand de faciliter la traduction des libells figurs. Evoquant le besoin d'une transparence et d'une imputabilit, la BELGIQUE et le DANEMARK ont appel une simplification du modle utilis dans la production des graphiques disponibles avec son code sources et ses paramtres. La BELGIQUE a dclar que les conditions d'emploi des papiers techniques doivent tre dtermines.

TRAVAIL DE COMMUNICATION

John Stone, Coprsident du Groupe de Travail sur la Communication, a prsent un rapport sur les progrs accomplis dans le Groupe de Travail, expliquant que les discussions s'y sont focalises sur les papiers d'information, avec un large accord qu'elles doivent tre traduites dans les six langues des Nations Unies et transmises formellement aux gouvernements. Il a indiqu que certains participants ont suggr que des papiers d'information devraient tre produits en guise de guides ou feuille de route pour les nouveaux rapports. D'autres participants ont propos que les papiers d'information englobent une dclaration clarifiant que les matriels qu'ils comprennent, sont drivs des documents du GIEC approuvs prcdemment. Il a indiqu que le groupe se runira de nouveau, jeudi.

Le Secrtaire du GIEC, Christ, a introduit le document concernant le travail de communication (IPCC-XXII/Doc.7), mettant en relief les sections consacres l'interaction avec les media et la distribution des publications du GIEC.

Plusieurs pays ont mis l'accent sur le besoin urgent d'laborer une stratgie de communication. Le CANADA a attir l'attention sur la ncessit de rpondre aux besoins des parties prenantes. La CHINE a suggr que les gouvernements et les institutions de recherche y jouent un rle actif. L'AUSTRALIE, appuye par l'ALLEMAGNE, a appel l'examen des besoins en matire de procdures formelles. La FEDERATION DE RUSSIE a soulign l'importance du travail d'une amlioration de la prise de conscience sur les activits du GIEC, par le biais des mass media. La BELGIQUE a not le besoin d'un spcialiste en communication au sein du Secrtariat.

Les PAYS-BAS, avec les ETATS-UNIS, ont soulign l'importance de l'examen des papiers d'information. Au sujet de la production de la liste des orateurs, l'AUTRICHE et la BELGIQUE ont dclar que les experts doivent tre clairs sur la question de savoir quel titre ils interviennent. Soulignant le besoin d'amliorer la communication dans sa rgion, l'IRAN, appuy par l'AFGHANISTAN, a propos que le GIEC organise des ateliers axs sur l'Asie et le Moyen-Orient.

La SUISSE et la BELGIQUE ont recommand d'explorer les synergies avec les activits menes dans le cadre de l'Article 6 de l'UNFCCC (ducation, formation et conscientisation du public).

Le Coprsident du Groupe de Travail III, Bert Metz, a mis en garde contre la prise d'une dcision sur le travail de communication, signalant que les deux Rapports Spciaux attendus seront finaliss avant la GIEC-24.

GROUPES DE CONTACT

COMITE SUR LES FINANCES: Coprsid par Marc Gillet, ce comit s'est runi d'abord le matin puis de nouveau dans l'aprs-midi. Le matin, les participants ont examin les options offertes pour l'amlioration de la souplesse du budget, de manire ce que les frais de voyage non utiliss d'une runion puissent servir la couverture des frais de voyage de participants supplmentaires d'autres runions. Les participants ont galement dbattu de la ncessit d'une augmentation budgtaire pour la couverture du travail de communication.

Le soir, le comit a poursuivi l'examen de la proposition de budget pour la priode 2005-8. Les participants ont dbattu longuement, en particulier, de la faisabilit d'un parrainage de la participation des Auteurs chefs de file, aux runions autres que celles du GIEC, et ont dbattu du co-parrainage des ateliers et des dispositions disponibles du GIEC et de ses expriences passes, avec ces questions. Les participants sont ensuite passs au projet de dcision sur le programme et budget du Secrtariat pour la priode 2005-8, examinant la manire et la question de savoir si oui ou non il fallait y mentionner reflter le montant annuel report de 4 millions de francs suisses, et les implications que cette rfrence pourrait avoir sur les contributions apportes par les gouvernements. Certains ont plaid pour une claire dfinition de la logique du report.

PORTEE, CONTENU ET PROCESSUS DU RAPPORT DE SYNTHESE DU RE4: Ce groupe de contact, coprsid par Geoff Love (Australie) et Ismail Elgizouli (Soudan), s'est runi en session de l'aprs-midi et du soir. Le groupe a planch sur la procdure, le contenu, la longueur et le timing du Rapport de Synthse. S'agissant du contenu, les dlgus ont soulign que les sujets ne devraient pas contraindre les auteurs mais fournir des lignes directrices, certains prcisant que le dbat tait prliminaire et que le contenu ne devrait pas tre finalis ce stade. Parmi d'autres sujets voqus: l'intgration du concept de dveloppement durable et de principes cadres; l'insertion d'une rfrence aux cots et aux avantages; l'intgration de thmes transversaux dans le rapport; et l'insertion d'un chapitre consacr aux conclusions solides et aux principales incertitudes. Aucun consensus n'a pu tre atteint sur les dtails des thmes devant tre abords. Au sujet de la longueur, plusieurs pays taient d'accord pour dire qu'un rapport de prs de 30 pages, serait peu appropri, mais ont exprim des vues divergente sur le point de savoir s'il devait englober aussi un Rsum, plus court, l'intention des dcideurs politiques. Au sujet du programme d'laboration du Rapport de Synthse, plusieurs participants ont fait part de leurs rserves quant l'troitesse de ce programme, soulignant en particulier qu'il appelle son approbation par le GIEC, une semaine avant la CdP-13.

DANS LES COULOIRS

Alors que les discussions sur la porte, le timing, la longueur et le contenu du Rapport de Synthse continuaient dominer la session, mercredi, des marmonnements ont t entendus dans les couloirs, sur la logique qui sous-tend les propositions de reporter la publication du Rapport de Synthse au-del de la CdP-13 de l'UNFCCC prvue en novembre 2007. Selon certains, le souhait d'accommoder le processus de l'UNFCCC est en train de causer un malaise, avec les craintes de voir la qualit du rapport, risquer d'tre affaiblie par le timing. D'autres se sont dclars plus optimistes quant la ralisation d'un consensus New Delhi, notant que les rserves exprimes au sujet de la qualit pourraient tre traites travers une gestion attentive du calendrier.

Le compte-rendu final du ENB sur la GIEC-22 sera disponible partir du Samedi 13 novembre http://enb.iisd.org/climate/ipcc22/

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