Daily report for 23 September 2005
LES FAITS
MARQUANTS DU GROUPE DE TRAVAIL III DU GIEC
VENDREDI 23 SEPTEMBRE 2005
Vendredi, les dlgus se sont runis en plnire toute la journe et jusqu' une heure tardive de la nuit, pour poursuivre les dlibrations autour du projet du Rsum l'intention des Dcideurs Politiques (RDP). Un format cohrent a t suivi tout le long des dlibrations, les Coprsidents introduisant d'abord le libell du paragraphe et donnant les raisons pour lesquelles certaines observations mises par les pays et les organisations, y sont ou n'y sont pas intgres, et les dlgus procdant ensuite une lecture du paragraphe, ligne par ligne.
Au cours des sances du matin et de l'aprs-midi, les dlgus ont examin le chapitre du RDP, consacr l'tat actuel des technologies de pigeage et de stockage du dioxyde de carbone (PSC). Dans l'aprs-midi et dans la soire, les dlgus ont galement examin le chapitre consacr au lien gographique entre les sources et les opportunits de stockage offertes pour le dioxyde de carbone. La couverture des dbats par le Bulletin des Ngociations de la Terre s'est arrte 20 h.
Le groupe de contact tabli jeudi pour la rvision des deux premiers paragraphes du RDP, s'est runi une seconde fois. D'autres groupes de contact ont t tablis pour l'examen du modle reprsentant des liens gographiques entre les sources d'missions du dioxyde de carbone et le potentiel de stockage, et des questions concernant les cots du PSC et de son potentiel conomique.
EXAMEN DU PROJET DE RESUME A L'INTENTION DES DECIDEURS POLITIQUES
Rappelant que le RDP a dj t soumis un examen tendu, le Coprsident Metz a encourag les dlgus faire avancer le processus d'approbation du projet de texte. Les dlgus sont ensuite passs une lecture, ligne par ligne, du texte.
Quel est l'tat actuel des technologies de PSC? La BELGIQUE a dclar que le modle reprsentant les systmes est peu clair et a propos d'utiliser plutt le modle retenu dans le Rapport Spcial. Le Coprsident Metz a invit la Belgique travailler avec l'Auteur Principal sur cette question. Au sujet de la corrosivit des pipelines utiliss pour le transport, les dlgus se sont accords sur une proposition avance par le CANADA de supprimer la rfrence l'acide sulfhydrique, compte tenu de sa connotation ngative, et de faire rfrence plutt aux contaminants.
Au sujet du stockage souterrain, la BELGIQUE, avec le ROYAUME-UNI, a appel l'insertion d'une rfrence particulire la sret des rservoirs. Le DANEMARK, appuy par le ROYAUME-UNI et les PAYS-BAS, a suggr de mettre en exergue le "caprock" comme mcanisme de pigeage indispensable. Aprs que le Principal Auteur, Peter Cook, ait soulign que le "caprock" est essentiel moins que l'injection n'ait lieu une certaine profondeur, un libell rendant compte de ce point a t insr.
Au sujet de la question du charbon inexploitable, le ROYAUME-UNI a propos, et les dlgus ont accept, d'insrer une note en bas de page expliquant que si le charbon devait tre un jour extrait, le dioxyde de carbone s'en librerait. Les dlgus ont galement convenu d'ajouter une note de bas de page renfermant une rfrence la phase dense du dioxyde de carbone dans les profondeurs au-dessous de 800 mtres, comme propos par le Royaume-Uni, avec l'appui de l'AUTRICHE et des ETATS-UNIS, et que la note de bas de page devrait faire rfrence l'extraction du mthane, comme suggr par la FRANCE. Les dlgus ont galement convenu d'insrer un modle qui fournirait un rcapitulatif des options offertes pour les stockages souterrains la fois offshore et onshore.
Au sujet de la technologie de stockage sous-marin, la discussion s'est focalise sur la question de savoir si les risques environnementaux du stockage sous-marin devaient tre mentionns dans ce chapitre et si le stade limit de la mise au point de la technologie du stockage sous-marin tait adquatement reflt dans le projet de texte. Un certain nombre de pays, dont la BELGIQUE, le DANEMARK, la FRANCE et l'ALLEMAGNE, ont plaid pour l'insertion d'une rfrence aux risques. Le Coprsident Metz a soulign que le RDP est organis de manire ce que tous les risques associs au PSC s'y trouvent traits dans un chapitre spar. D'autres pays, dont le JAPON, le KENYA et l'ARABIE SAOUDITE, ont dclar qu'une rfrence aux risques dans ce chapitre n'est pas ncessaire. Dans le chapitre stipulant que le stockage sous-marin peut tre effectu de deux manires, soit par injection dans une colonne d'eau soit par dpt sur le fond marin, l'AUSTRALIE, appuye par la BELGIQUE et le CANADA, a suggr de souligner que le stockage sous-marin peut potentiellement tre effectu de deux manire. En dpit des rserves exprimes sur ce point par le JAPON et les PAYS-BAS, la suggestion de l'AUSTRALIE a t accepte.
Au sujet du lien entre le dioxyde de carbone stock en mer et le cycle carbonique de la plante, l'Auteur Principal Ken Caldeira a soulign que les consquences du point d'quilibre entre le dioxyde de carbone en mer et dans l'atmosphre sont nuances et difficiles formuler dans le RDP. Aprs de nouvelles observations prsentes par le CHILI, la NOUVELLE ZELANDE et l'ALLEMAGNE, concernant le besoin d'claircir le processus et la dure du point d'quilibre, les dlgus se sont accords sur la version d'origine du projet de texte, qui stipule que le dioxyde de carbone parviendrait ventuellement un point d'quilibre avec le dioxyde de carbone atmosphrique. La BELGIQUE a propos, et les dlgus ont accept, de faire rfrence au chapitre du Rapport Spcial sur les effets, les risques, et la gestion des risques environnementaux. Le Coprsident Metz a indiqu que le travail sera poursuivi avec le Japon sur l'claircissement de l'chelle de mesure utilise dans le modle fournissant un rcapitulatif des options offertes en matire de stockage sous-marin.
Aprs le djeuner, le Coprsident Davidson a introduit le texte concernant la raction du dioxyde de carbone aux oxydes mtalliques, et a prcis que la technologie est encore au stade de la recherche, certaines applications utilisant les flux de dchets, sont au stade de la dmonstration. Les dlgus ont approuv le texte, moyennant quelques amendements mineurs.
Au sujet des utilisations industrielles du dioxyde de carbone, le Coprsident Davidson a soulign que le projet de texte englobait la proposition avance par le Canada qui a t appuye par les ETATS-UNIS, de souligner que l'Extraction amliore du Ptrole (EAP) est exclue de la dclaration stipulant que le potentiel pour les utilisation industrielles du dioxyde de carbone est faible. L'ALLEMAGNE a soulign que l'insertion d'un tel libell risque de suggrer de manire contrefaite que l'EAP est une grande opportunit. Les dlgus ont accept de supprimer la rfrence l'EAP du texte et qu'en place et lieu, les Coprsidents laborent une note de bas de page pour l'expliquer.
Le Coprsident Davidson a introduit un libell qui: souligne que les composantes du PSC se trouvent divers stades de dveloppement; note qu'en dpit du fait que des systmes de PSC peuvent tre tablis ensemble partir des technologies disponibles qui sont matures ou conomiquement faisables sous des conditions spcifiques, la maturit du systme global peut tre moindre que celle de ses composantes; et fait rfrence au tableau rsumant la maturit actuelle des composantes du systme. Les dlgus ont approuv une observation soumise prcdemment par l'ALLEMAGNE pour noter qu'il existe relativement peu d'expriences dans le domaine de l'articulation du pigeage, du transport et du stockage du dioxyde de carbone en un systme de PSC pleinement intgr, et que l'utilisation du PSC pour les centrales lectriques de grande chelle, reste tre applique.
Les dlgus ont examin les rvisions proposes dans le tableau illustrant la maturit actuelle des composantes du systme de PSC. Plusieurs dlgus, dont ceux de l'ALLEMAGNE, de l'AUTRICHE, de l'EGYPTE, du ROYAUME-UNI et des PAYS-BAS, ont propos l'introduction dans le texte de la lgende accompagnant le tableau, un amendement indiquant que davantage de travaux de recherche et dveloppement pourraient rduire les cots et amliorer la crdibilit et la scurit. Le dlgu des ETATS-UNIS a fait part de ses rserves concernant le risque que ce texte soit normatif. Les dlgus ont convenu de supprimer, dans la lgende, toute formulation qui va au-del de l'explication que le tableau illustre la maturit actuelle des composantes du systme de PSC et le niveau de maturit le plus lev relatif chaque composante dtermine dans le tableau. Au sujet du tableau lui-mme, les dlgus ont galement accept les modifications proposes par l'ALLEMAGNE et d'autres au sujet de ce que signifie maturit du march, et le JAPON et la COREE au sujet de l'insertion d'une rfrence aux deux types du stockage sous-marin: l'injection directe de type dissolution et l'injection directe de type lacustre.
Quel est le lien gographique entre les sources et les opportunits de stockage du dioxyde de carbone? Les dlgus sont ensuite passs l'examen du chapitre du RDP consacr aux grandes sources et leur lien gographique avec le stockage souterrain et sous-marin. Les discussions autour du stockage souterrain se sont focalises sur les types des sources, la distance des sources aux lieux de stockage, et le lieu des sources. Les dlgus ont accept les modifications proposes par l'EGYPTE et d'autres, prcisant que le texte se rfre aux sources principales. Le KENYA a souhait avoir un claircissement de la manire dont un modle particulier (300km) est utilis. L'Auteur Principal, John Gale, a expliqu que le modle 300km devrait tre utilis comme guide. Les dlgus ont ensuite approuv le texte, moyennant quelques amendements mineurs. Aprs que le dlgu des ETATS-UNIS ait pos la question de savoir si les sources taient concentres dans les zones urbaines, les dlgus ont convenu que le texte devrait faire rfrence aux zones industrielles et urbaines.
Les discussions autour du stockage sous-marin se sont focalises sur sa rpartition rgionale, sa maturit et son emplacement, et sur la littrature disponible. Le JAPON a soulign que le stockage sous-marin potentiel varie en fonction des rgions, et que le Japon dispose d'un potentiel plus important de stockage marin que de stockage souterrain. L'AUTRICHE, l'AUSTRALIE et d'autres ont fait part de leurs rserves concernant que le libell impliquant une maturit technique et analyse scientifique plus importantes du stockage sous-marin, que celles disponibles actuellement. Les ETATS-UNIS ont mis en garde que le soutien de la littrature scientifique consiste en un seul rapport qui ne devrait pas tre gnralis. L'Auteur Principal Ken Caldeira a dclar qu'il y a manque de littrature sur le processus de dtermination des endroits convenant au stockage sous-marin profond. L'AUSTRALIE, appuye par le ROYAUME-UNI, a dclar que la satisfaction des critres de profondeur uniquement ne devrait pas tre suffisante pour l'tablissement des lieux du stockage sous-marin. Le JAPON a rpondu que les considrations environnementales et autres sont traites dans divers chapitres du RDP. Le texte convenu englobe une dclaration stipulant que globalement, une petite partie des grandes sources est prs des lieux de stockage sous-marin potentiels.
La CHINE, appuye par le BANGLADESH, l'EGYPTE et l'ARABIE SAOUDITE, et contre par l'AUTRICHE, a appel la suppression de la rfrence aux pays en dveloppement, comme possdant les sites o la majeure partie de l'accroissement du nombre de sources est susceptible de produire. L'Auteur Principal, John Gale, a expliqu que la rfrence aux pays en dveloppement est fonde sur les scnarios prvisionnels des missions futures, figurant dans le Rapport Spcial. L'AUTRICHE a appel la distinction entre grandes et petites sources, et a suggr de faire rfrence aux prvisions, dans la phrase portant sur les missions futures des pays en dveloppement.
Le CANADA, avec les ETATS-UNIS et la NORVEGE, a propos d'intgrer les donnes concernant tant le stockage que le pigeage, lors de l'nonciation des pourcentages des missions de dioxyde de carbone manant des combustibles fossiles utiliss dans le monde, qui pourraient tre approprie pour le pigeage. L'Auteur Principal Keywan Riahi a prcis, que dans le RDP, des rfrences sont faites au pigeage uniquement et pas au stockage parce qu'il y a manque de littrature concernant le stockage. Le CANADA a propos d'utiliser les donnes fournies par les missions de la production de l'nergie lectrique et les ETATS-UNIS ont propos d'inclure les missions manant la fois de l'industrie et de la production de l'nergie lectrique. La MALAISIE et la BELGIQUE ont soulign que le Rapport Spcial fait rfrence 20 - 40% des missions mondiales du dioxyde de carbone manant des combustibles fossiles, comme tant techniquement appropries pour le pigeage, et a propos de supprimer la rfrence l'appropriation conomique. L'AUTRICHE a suggr de sparer la partie du paragraphe consacre aux missions scnario de la partie consacre aux missions susceptibles d'tre captes. Aprs un certain dbat et de nouvelles concertations, les dlgus ont dcid de supprimer les rfrences aux pays en dveloppement et l'appropriation conomique, et de stipuler que la proximit des grandes sources futures aux sites de stockage potentiels, "n'a pas t tudie", au lieu de "est incertaine".
Au sujet du modle indiquant le lien gographique entre les sources d'mission de dioxyde de carbone et les bassins sdimentaires avec le stockage souterrain potentiel, la CHINE a propos de supprimer le modle, prcisant que beaucoup de donnes ne sont pas soutenues par des faits scientifiques valides, et qu'elles n'englobent pas les sources d'mission futures. L'AUTRICHE, la NOUVELLE ZELANDE, les ETATS-UNIS et le CANADA ont plaid pour le maintien du modle parce qu'il contient des donnes pertinentes. L'Auteur Principal, John Gale, a donn des claircissements sur les sources des donnes utilises pour le modle. Un groupe de contact, convoqu pour la rsolution de cette question, s'est runi dans la soire.
DANS LES COULOIRS
La journe de travail s'est tale
jusqu' une heure tardive de la nuit. En dpit de la quantit de
libells qui restaient examiner et du temps limit disponible pour
ce faire, l'atmosphre est reste optimiste tout le long de la
journe. Plusieurs vtrans du GIEC ont sembl peu surpris de la
longueur de la journe et du rythme de la progression des travaux.
Quelques dlgus ont soulign que la dynamique et la bonne volont
dgage de la sance du matin ont commenc laisser la place des
divergences de plus en plus srieuses au fil de la journe,
exprimant toutefois l'espoir de voir cette volution inverse,
samedi.