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Daily report for 11 November 1998

11 NOVEMBRE 1998

La Quatrime Plnire de la CdP devait se runir pour entendre les dclarations du Sous-Secrtaire Gnral de l'ONU, du Prsident de l'Argentine et de reprsentants d'agences intergouvernementales, d'Etats observateurs et d'organisations non gouvernementales (ONG). Les dlgus devaient considrer par ailleurs les rapports finaux du SBI et du SBSTA et des questions d'organisation.

PLENIERE DE LA CdP

La Prsidente de la CdP-4, Maria Julia Alsogaray, formula au nom de la CdP, un message de sympathie pour le dcs du Prsident des Comores.

Parlant au nom du Secrtaire Gnral de l'ONU, Kofi Annan, Nitin Desai, Sous- Secrtaire Gnral charg de la Commission du Dveloppement Durable, dclara que le Protocole de Kyoto venait ouvrir la voie de la durabilit aux pays industrialiss et dmontrer les avantages de partage des charges de la gestion de la plante. L'orateur souligna la ncessit d'une ratification sans dlai du Protocole et d'une entreprise d'actions dans des domaines tels que ceux du transfert de technologies, des mesures intrieures et de la recherche scientifique. Il appela un accord sur une nouvelle date butoir pour le maintien de l'lan et promis le soutien de l'ONU.

Carlos Menem, Prsident de l'Argentine, dclara que c'tait un honneur pour son pays d'accueillir la CdP. Il informa que le Protocole a t approuv par le Snat Argentin et qu'il est en cours de considration la chambre basse. Il souligna l'importance d'adopter une stratgie de croissance propre. A la CdP-5, l'Argentine prendra l'engagement de baisser ses missions dans la priode entre 2008 et 2012. Les pays doivent avoir, devait-il ajouter, la latitude “de trouver une nouvelle voie dans le cadre de la Convention.”

L'OMM (L'Organisation Mtorologique Mondiale) dclara, entre autres, que 1998 dpassera probablement l'anne 1997 en battant le record de l'anne la plus chaude et que El Nio de 1997-98 a t le plus violent de l'histoire enregistre. Le reprsentant mit en exergue la ncessit d'accorder une attention particulire aux puits d'absorption du carbone, l'laboration des mcanismes du Protocole et aux questions d'adaptation. Il appela l'amlioration de la coopration travers le traitement des proccupations communes aux Protocoles de Montral et de Kyoto.

L'ONUDI (Organisation des Nations Unies pour le Dveloppement Industriel) souligna que les pays les moins avancs ne devaient pas tre exclus des projets inscrits dans le cadre du MDP, au profit de pays dots d'conomies plus dynamiques et responsables davantage d'missions. Concernant le transfert des technologies, le reprsentant mit en relief le besoin d'amliorer les capacits des pays pour l'assimilation des technologies.

Le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Dveloppement) encouragea la ratification sans dlais du Protocole pour combattre la pauvret et la dgradation environnementale. Notant que les pays en dveloppement taient en train de rpondre de manire significative, l'orateur mit l'accent sur les liens entre l'essor des communauts dmunies, l'radication de la pauvret et les initiatives de lutte contre les changements climatiques.

Le PNUE (Programme des Nations Unies pour l'Environnement) appela l'laboration d'un 'plan de Buenos Aires' pour le dveloppement de la coordination des actions devant tre dcides la CdP-6. Le reprsentant dclara que le PNUE appuyait les programmes nationaux qui intgrent l'amlioration de la prise de conscience publique, le dveloppement et le partage de nouvelles technologies et la cration d'conomies d'chelle pour l'nergie renouvelable. Le PARLAMENTO LATINOAMERICANO adopta un plan de dix points incluant: la signature et la ratification sans dlais du Protocole; la mise en œuvre prcoce de MDP; et la considration de la mise en place d'un certain nombre de mcanismes, dont celui du transfert technologique. Le reprsentant ajouta que le parlement procdera la promotion du dbat sur la question des changements climatiques de manire influencer les politiques nationales.

La BANQUE MONDIALE nota la vulnrabilit des pays en dveloppement face l'volution climatique et ritra l'engagement de la Banque promouvoir le dveloppement durable. Les initiatives les plus importantes comprennent la collaboration avec le FEM, le financement de projets entrant dans le cadre des AIJ, et la mise en place d'un mcanisme de financement avec des ressources prives et publiques.

L'UNESCO dclara qu'il y avait un devoir thique d'agir promptement, souligna l'impratif pour la communaut mondiale d'acclrer la concrtisation de ses engagements et mit en relief la ncessit de promouvoir les programmes d'ducation, de prise de conscience publique et de formation. Le FEM (Fonds pour l'Environnement Mondial) dclara que la reconstitution du fonds permettra de soutenir les pays en dveloppement dans leurs efforts visant la ralisation de la CCCC et de la CDB.

Le GIEC (Groupe Intergouvernemental sur l'Evolution Climatique) dclara que le Troisime Rapport d'Evaluation: couvrira les questions scientifiques, techniques, conomiques et sociales; aura une pertinence politique sans tre prescriptif; et placera les changements climatiques dans un contexte social. A la requte du SBSTA, le GIEC a largi son programme de travail et sera confront des contraintes budgtaires. L'orateur appela une augmentation des contributions pour permettre l'achvement des travaux programms. L'OLADE (Organisation Latino-Amricaine pour l'Energie) dclara que ses activits incluaient l'estimation des GES, la promotion de l'efficience nergtique, et le dveloppement des technologies pour l'nergie renouvelable.

L'OCDE dclara qu'elle entendait renforcer la coopration avec les Etats qui ne sont pas membres. Son travail comprend: la revue des politiques et mesures intrieures par des pairs; la mise en place de mcanismes de dveloppement internationaux; et le renforcement de l'efficacit des mcanismes de conformit.

L'IAE (l'Agence Internationale de l'Energie) souligna la ncessit d'engager le secteur de l'nergie dans le processus de la CCCC. Il appela l'laboration des mcanismes de Kyoto dans le cadre d'arrangements pratiques de collaboration.

Le Prsident du SBSTA, Kok Kee Chow, prsenta un rapport sur les activits de l'organe. Il y indiqua que le SBSTA s'est accord sur cinq projets de dcisions concernant: la recherche et l'observation systmatique (FCCC/CP/1998/L.4); les aspects scientifiques et mthodologiques de la proposition soumise par le Brsil (FCCC/SBSTA/1998/L.7); le changement d'affectation des sols et de la foresterie (FCCC/CP/ 1998.L.5); l'impact des projets particuliers sur les missions dans la priode d'engagement (FCCC/CP/1998/L.8); et la relation entre les efforts visant protger la couche d'ozone stratosphrique et les efforts visant sauvegarder le systme climatique mondial (FCCC/CP/1998/L.7). Les projets de dcisions devaient tre plus tard adopts par la CdP sans amendements. Un projet de dcision sur le dveloppement et le transfert des technologies fut prpar, mais le Prsident nota que deux Parties avaient des proccupations qui seront probablement souleves la CdP (FCCC/CP/19998/L.15).

Le Prsident dcrivit les rsultats des sessions conjointes du SBSTA et du SBI. Le texte de l'ventuelle dcision sur les activits excutes conjointement (AIJ) contient un certain nombre de crochets (FCCC/CP/1998/CRP.2). Aucune dcision ne put tre prise sur les mcanismes de souplesse et les deux projets de texte seront transmis la CdP (FCCC/CP/1998/MISC.7 et Add.1). S'agissant des prparatifs de la CdP/RdP-1, le texte retient un certain nombre de crochets et les espaces en blanc seront remplis plus tard lorsque l'information sera disponible (FCCC/CP/ 1998/CRP.4). L'orateur indiqua que le groupe avait accord un grand intrt la question de conformit et que l'tablissement d'un organe pourrait tre ncessaire pour la poursuite de ce travail.

Le Prsident demanda si une dcision sur le transfert des technologies pouvait tre adopte. Le dlgu des ETATS-UNIS dclara qu'il tait important de s'assurer de la compatibilit entre ce texte et celui concernant le FEM. Il requit que ce point soit maintenu ouvert. Les dlgus acceptrent de reprendre la question vendredi aprs-midi.

Le Prsident du SBI, Bakary Kante, prsenta le rapport du SBI (FCCC/ SBI/1998/L.2). Concernant le calendrier des runions, il dclara qu'il y a eu accord sur la tenue de deux runions par an. Il prcisa par ailleurs que les projets de dcisions sur: le calendrier des runions des organes de la Convention (FCCC/CP/L.14); les communications nationales des Parties vises l'Annexe I (FCCC/CP/1998/ L.10); la revue de l'information communique dans le cadre de l'Article 12 (FCCC/ CP/1998/L.11); la seconde revue de l'adquation de l'Article 4.2(a) et (b) (FCCC/CP/1998/L12); et l'application des Articles 4.8 et 4.9 (Decision3/CP.3 et Articles 2.3 et 3.14 du Protocole de Kyoto) (FCCC/CP/1998/L.9), ont tous t transmis la CdP tant donn qu'aucun accord sur leur adoption n'a pu tre atteint. Il informa la CdP que le SBI a recommand un projet de dcision sur les questions administratives et financires (FCCC/CP/1998/L.13), que la CdP a adopt.

La Prsidente de la CdP-4 proposa la constitution d'un comit des amis du Prsident au niveau ministriel pour traiter les questions en suspens transmises par le SBI et le SBSTA. Le Secrtaire Excutif de la CCCC, Michael Zammit Cutajar, informa les dlgus que la Jordanie a offert d'abriter la CdP-5. Il dclara que la dcision finale n'tait pas encore prise parce que les questions financires sont encore en discussion.

La TURQUIE dclara que la CCCC a t prsente au Parlement pour ratification. Toutefois, le statut de ses Annexes I et II n'tait pas conforme la situation conomique du pays. La reprsentante requit la rsolution de cette question la CdP-5. La LIBYE exprima son espoir de voir la communaut internationale viter les effets conomiques adverses dcoulant de l'impact des mesures de rponse. Les sanctions ont empch l'amlioration environnementale dans les sites de production de ptrole, en violation des accords internationaux.

FORO DEL BUEN AYRE dclara que le challenge que la CdP-4 doit relever, aboutira de nouveaux rles pour les ONG. Le reprsentant dcrivit les efforts visant amliorer la coopration rgionale des ONG Latino-Amricaines et appuya l'action au niveau local. GLOBE

(Organisation Mondiale de Lgislateurs pour un Environnement Equilibr) appela certains pays arrter leur “danse des tres perdus" et reconnatre que sans quit il ne pouvait y avoir de succs bancables. L'orateur souhaita une contraction budgtaire avec un mcanisme de convergence tablissant des objectifs pour tous. Les dlgus pourraient, vendredi 13, se retrouver face une “CdP point final” s'ils ne parvenaient pas insrer un libell sur l'quit dans les programmes de travail. La CISL (La Confdration Internationale des Syndicats Libres) souligna les potentialits dont disposent les syndicats pour amener des changements dans les lieux de travail. Le dlgu dclara que les politiques et mesures d'attnuation doivent minimiser les effets adverses sur les travailleurs et que la mise en place de stratgies de transition est indispensable.

La CIC (Chambre Internationale du Commerce) et le WBCSD (World Business Council for Sustainable Development) soulignrent le rle du secteur priv et les potentialits des initiatives volontaires. Ils mirent l'accent entre autres sur: la transparence; les transactions faibles cots; les incitations l'action prcoce; l'interconnexion; l'additionalit sans barrires; et la supplmentarit lorsque le rapport cot/efficacit le justifie.

L'ICLEI (Conseil International pour les Initiatives Environnementales Locales) donna un aperu sur sa Campagne 'Villes pour la Protection Climatique,' qui appuie, entre autres, la mise en place de politiques et de mesures intrieures, et le renforcement du soutien aux collectivits locales et la supplmentarit. Le reprsentant du FORUM ENVIRONNEMENTAL DES MAIRES D'ARGENTINE ’ nota les recommandations du premier Forum Environnemental des Maires d'Argentine tenu en novembre 1998, qui a mis en exergue, entre autres: l'autonomie municipale; les politiques environnementales locales; le soutien fdral; et la participation du grand public.

KLIMA-BNDNIS (Climate Alliance), en association avec les villes europennes engages une rduction de 50% des GES d'ici 2020, a des partenariats avec les populations indignes d'Amazonie. Le reprsentant mit en relief le respect et la diversit culturelle et fit part de ses proccupations concernant les menaces qui psent sur l'existence des communauts dpendantes des forts, y compris les considrations de droits de l'homme.

CLIMATE ACTION NETWORK - LATIN AMERICA dclara que la CdP doit reconnatre l'chec des pays industrialiss rduire les missions de GES, reconnatre que les Parties non vises l'Annexe I sont en train de fournir des efforts significatifs et dterminer que le budget de la rduction des missions mondiales doit tre quitablement partag. L'UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) parla des liens entre la biodiversit et les changements climatiques et appela la CDB et la CCCC travailler ensemble.

Le BCSE (Business Council for Sustainable Energy) et l'EUROPEAN BUSINESS COUNCIL FOR A SUSTAINABLE ENERGY FUTURE appelrent l'adoption de plans de travail assortis de dates butoirs pour chaque mcanisme de souplesse, la mise en place d'un systme de responsabilit rigoureux et au soutien des cadres modles pour encourager les accords technologiques entre les pays industrialiss et les pays en dveloppement.

CLIMATE ACTION NETWORK - EUROPE dclara que la prise de mesures intrieures par les pays industrialiss doit tre renforcer et qu'un rgime strict de mise en conformit doit tre tabli. Les mcanismes de souplesse ne doivent pas servir de moyens, pour certaines Parties, d'viter la prise de mesures intrieures et l'nergie nuclaire n'est pas une solution approprie. FRANCISCANS INTERNATIONAL tablit un lien entre la rduction des GES et la paix internationale et encouragea, entre autres, l'octroi davantage d'attention aux cosystmes et aux petits Etats insulaires, l'quit, au rejet du consumrisme et la rvrence toutes les cratures.

DANS LES COULOIRS

Comme suite au dbat souvent amer marqu par “l'escalade des crochets” et l'tirement de la session nocturne du mardi, plusieurs dlgus ont fait part de leur dception l'gard de la runion. Ils ont souhait que cette exprience ne viendra pas entraver la progression des ngociations, mais inspirer plutt une rvaluation des dlibrations et des aspirations relatives la CdP.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

SEGMENT DE HAUT NIVEAU: Le Segment de Haut Niveau commencera 10h dans la Salle Plnire I.

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Participants

National governments
Libya
Turkey
US
Negotiating blocs
European Union
Non-state coalitions
NGOs

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