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Daily report for 5 May 2004

Mercredi, les dlgus se sont runis dans des sances plnires du matin et de l'aprs-midi, pour considrer les prsentations sur les expriences vcues et les leons apprises dans les pays africains. L'aprs-midi, le Groupe de travail I a dbattu des aspects sociaux et culturels des forts, et le Groupe de travail II, du suivi, de l'valuation et de l'tablissement des rapports (SER).

PLENIERE

LES EXPERIENCES VECUES: JOURNEE DE L'AFRIQUE: Le Prsident de la FNUF-4, Yuriy Isakov (Fdration de Russie) a expliqu que les rsultats de la Journe de l'Afrique contribueront au segment de haut niveau de la runion du Conseil Economique et Social (ECOSOC) des Nations Unies, en 2004. Pekka Patosaari, Coordinateur et chef du Secrtariat du FNUF, a parl du rle de la coopration rgionale, soulignant les rcentes initiatives lies aux forts. La modratrice Judith Mbula Bahemuka (Kenya) a expliqu que la Journe de l'Afrique vise: mettre en relief le rle des forts dans le dveloppement rural et l'allgement de la pauvret en Afrique; partager les connaissances et les leons apprises; renforcer les partenariats dans le domaine de la gestion forestire durable (GFD); et promouvoir une participation africaine plus forte dans le processus du FNUF.

Grgoire Nkeoua, ministre des forts et de l'environnement de la Rpublique du Congo, a indiqu que les dfis poss la mise en uvre de la GFD dans le Bassin du Congo sont la prservation de l'environnement, la convergence des politiques inter-sectorielles, et la mobilisation des ressources. Il a prcis que les objectifs du Plan de Convergence de l'Action Rgionale relative au Bassin du Congo sont: l'harmonisation des politiques et l'action commune, les inventaires forestiers, la conservation de la biodiversit et la cration des capacits. Il a conclu que le financement du plan est crucial pour sa russite, et a mis en exergue la contribution du Partenariat du Bassin du Congo et les nouvelles opportunits de march fournies par la fixation du carbone.

El-Hadji Sne, de l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), a dcrit les recommandations de la Commission de la FAO sur les forts et la Faune et la flore africaines, concernant les propositions d'action du Groupe Intergouvernemental sur les Forts/Forum Intergouvernemental sur les Forts (GIF/FIF) et qui englobent: l'amlioration de l'information et de la participation l'chelon local; la promotion du commerce des produits forestiers; l'accroissement de la mise en valeur des sols; l'utilisation du savoir autochtone; la simplification des procdures de financement du Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM); le renforcement de la coopration sous-rgionale; l'harmonisation des schmas de certification; le soutien des petites et moyennes entreprises; l'intgration des forts dans les stratgies de dveloppement nationales; et la focalisation sur la mise en uvre du programme forestier national (PFN).

Ruth Mubiru, du mouvement des femmes ougandaises pour le reboisement, a mis l'accent sur les contributions apportes par les forts et le reboisement aux moyens de vivre des femmes africaines. Soulignant l'absence de rgime foncier et de pouvoir dcisionnel pour les femmes, elle a appel leur implication dans la planification nationale, et l'organisation d'une runion, parraine par le FNUF, sous le thme 'Femmes et Reboisement'.

Tobias Takavarasha, du Nouveau Partenariat pour le Dveloppement de l'Afrique, a prsent un rapport sur son Plan d'action relatif au Programme agricole exhaustif pour l'Afrique, qui englobe des lments ayant trait la foresterie, la pche et la faune et la flore naturelles. Il a expliqu que l'accroissement de la cration des capacits amliorerait la scurit alimentaire et la rpartition quitable de la richesse, et a appel l'octroi d'une nouvelle priorit l'agriculture, au rattachement de l'Objectif de Dveloppement du Millnaire (ODM), consacr la rduction de la famine et de la pauvret, aux propositions d'action du GIF/FIF, et la cration d'environnements favorables l'implication du secteur priv et la promotion des petits agriculteurs.

Frank Kufakwandi, de la Banque africaine de dveloppement, a parl de la manire dont les problmes conomiques entravent la GFD en Afrique, et a signal que l'implication des communauts et du secteur priv dans la gestion des forts est minimale. Soulignant le manque d'engagement politique et d'action concrte sur le terrain, il a appel l'intgration de la GFD et des stratgies de rduction de la pauvret, et a trait du rgime foncier, de la gouvernance environnementale et de la promotion des femmes.

Samuel Nguiffo, du Centre pour l'Environnement et le Dveloppement, a prsent les activits forestires illgales et les difficults poses l'application de la lgislation forestire, au Cameroun. Soulignant que la responsabilit du traitement de l'exploitation forestire illgale incombe aux gouvernements, aux donateurs et aux dtenteurs de concessions forestires, il a expliqu que les solutions partielles pouvant y tre apportes, englobent: rflchir au problme une chelle rgionale et des cosystmes; dployer des observateurs indpendants bass dans la rgion; et appliquer des sanctions persuasives.

Yemi Katerere, du Centre International pour la Recherche Forestire (CIFOR), a dclar que les processus internationaux ne servent pas les intrts africains, et que l'aide sans conditions est rare. Il a appel, entre autres: l'adoption d'une approche fonde sur le respect des droits et l'octroi des profits ceux qui grent les forts; la simplification et l'application des rgulations; l'intgration de la foresterie dans d'autres secteurs; l'amlioration de l'accs aux marchs et la libre circulation des personnes; une recherche pertinente aux politiques adopter; et un renforcement cibl des capacits.

Dans le dbat qui a suivi, le MALAWI, au nom du G-77/CHINE, a appel davantage de soutien de la part des donateurs, pour l'accroissement de la participation africaine dans le FNUF. La TANZANIE a soulign l'importance de la dcentralisation, du renforcement des capacits et de l'accroissement de l'investissement priv et de l'aide des donateurs. L'OUGANDA a numr ses efforts visant impliquer les groupes sociaux dfavoriss dans les processus dcisionnels, et amliorer l'accs aux marchs, pour aider au financement de la GFD. Notant que les forts sont rarement une priorit nationale, la GAMBIE a dclar que la foresterie pourrait attirer l'investissement si elle tait intgre aux autres secteurs. MADAGASCAR a soulign l'importance de l'valuation des services cologiques des forts. Le SENEGAL a mis l'accent sur le besoin d'tablir un quilibre entre l'agriculture et des forts et, avec le NIGERIA, a soulign l'importance d'une valuation adquate de la contribution du secteur forestier dans l'conomie nationale. L'ALGERIE a dcrit ses initiatives nationales, notamment celles consacres au registre forestier national, aux travaux visant l'amlioration des sols, et la reforestation visant prvenir l'rosion et la dpopulation rurale. La REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE a appel la bonne gouvernance dans la gestion des ressources naturelles, au renforcement des capacits des communauts locales et des efforts transfrontaliers fournis dans le domaine de la lutte contre le braconnage. Le NIGERIA a appel des tudes consacres l'valuation de la contribution du secteur forestier dans le PIB. Le BENIN a requis du FNUF de traiter les proccupations concernant l'application des lgislations forestires. La REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO a mis en relief le manque de ressources, de donnes et d'tudes d'impact, et a expliqu que les conflits nationaux pour le contrle des ressources pose des difficults la GFD. Le BURKINA FASO a recommand l'adoption de modles de gestion participative, comme moyen d'quilibrer les besoins locaux lis la GFD. L'AFRIQUE DU SUD a mis l'accent sur le lien entre la pauvret et les forts et le rle des institutions rgionales et sous-rgionales dans la mobilisation des capacits de mise en uvre.

L'IRLANDE, au nom de l'UE, a soulign l'importance du processus d'Application des lgislations forestire et de gouvernance en Afrique. Le CENTRE INTERNATIONAL POUR LA RECHERCHE EN AGRO-FORESTERIE a dclar que les questions forestires sont trop larges pour tre soumises dans d'autres secteurs, et a identifi l'absence de capacits en tant que principal obstacle entravant la GFD en Afrique. L'ALLEMAGNE, avec la FRANCE, a fait l'loge du Partenariat pour le dveloppement du Bassin du Congo, et a soulign l'importance d'un soutien long terme de la part des donateurs, en faveur de la rgion. Le CANADA a numr les changements introduits dans sa politique de dveloppement international, notamment, l'augmentation de son aide publique au dveloppement (APD) et de son aide non rserve non-alimentaire, et a dclar que sa rcente suppression des tarifs et des quotas d'importation imposs aux pays les moins dveloppems bnficie aux pays africains. Le dlgu des ETATS-UNIS a encourag les dlgus rpondre aux propositions de fond et a requis du Secrtariat du FNUF, de trouver une meilleure forme de dialogue et de dgager les voies et moyens d'intgrer les propositions d'action du GIF/FIF dans les ODM.

La REPUBLIQUE EQUATORIALE a parl de ses accomplissements dans les domaines de la reforestation et de l'implication des communauts locales dans la gestion forestire. L'INDONESIE a mis en relief les problmes communs aux pays en dveloppement et son engagement en faveur du dveloppement de la coopration et des partenariats. La CHINE a prsent un rapport sur l'implication des femmes dans la reforestation et dans la lutte contre la dsertification, et a appel la tenue d'une confrence internationale sur la participation des femmes dans la gestion forestire. La NORVEGE a parl du sminaire consacr au thme 'femmes et forts,' prvu en Tanzanie, en aot 2004.

En rponse, les panlistes ont ritr, entre autres: la ncessit de ne pas considrer la question de la foresterie dans le cadre de celle de l'agriculture; l'importance de l'implication des femmes dans le secteur forestier et dans les politiques et les processus dcisionnels ayant trait aux forts; la valeur de l'information et de la formation; le lien entre la fort, la rduction de la pauvret et les ODM; l'impact des politiques fiscales appliques au secteur forestier; et le traitement efficace de l'exploitation forestire illgale peut attirer le soutien des donateurs. Les panlistes ont galement parl de la faiblesse de la prise de conscience quant au rle des forts dans l'conomie gnrale, et ont affirm que c'est l'ajustement structurel qui force les gouvernements donner la priorit aux questions autres que celles forestires.

GROUPE DE TRAVAIL I

Pekka Patosaari, du FNUF, a remerci le CIFOR pour l'aide qu'il a apporte l'laboration du rapport concernant les aspects sociaux et culturels des forts (E/CN.18/2004/8). Yemi Katetere, du CIFOR, a prsent les points de discussion, qui englobent: l'intgration des aspects sociaux et culturels des forts dans les PFN et des stratgies de GFD; la promotion du partage juste et quitable des avantages; la documentation de la contribution des forts dans la rduction de la pauvret; l'adoption des mthodes d'valuation de l'impact social; et la considration des leons apprises en matire de dcentralisation et de dlgation de pouvoir.

La COREE, le ROYAUME-UNI et la MALAISIE ont partag leurs expriences nationales avec l'implication des parties prenantes. L'IRLANDE, au nom de l'UE, de la Bulgarie, de la Roumanie et de la Turquie, a accueilli favorablement le rapport et a suggr, entre autres: de faire rfrence l'UNESCO et aux travaux sur l'accs et le partage des avantages (APA), de la Convention sur la Diversit Biologique (CDB); d'laborer des initiatives ducationnelles; et de mettre en exergue la contribution des forts dans la rduction de la pauvret, en vue d'affecter des ressources nationales et une aide des donateurs dans la GFD. L'INDONESIE a parl des effets culturels de la dcentralisation, et a recommand le partage juste et quitable des avantages et la mise en place d'un rgime international d'APA, dans le cadre de la CDB. La MALAISIE a recommand que la coopration internationale prenne en ligne de compte la souverainet nationale, et a indiqu qu'elle est en train de traiter le problme foncier des populations autochtones et de protger leurs droits, selon ce qu'il convient. La SUISSE a dcrit ses expriences dans les domaines de la dcentralisation et du dpassement des conflits initiaux travers la transparence, le renforcement des capacits et la cration de cadres institutionnels appropris. Le JAPON a mis en garde que les conflits sociaux peuvent empcher la GFD. La NOUVELLE ZELANDE a soulign l'importance de l'implication de l'chelon local dans la lutte contre l'exploitation forestire illgale et a rappel que les avantages financiers de la gestion forestire locale a besoin de temps pour se matrialiser. La reprsentante a recommand que le FNUF: dtermine les domaines, dans les travaux actuels de la CDB sur l'APA, o le FNUF pourrait apporter une valeur ajoute; et  collabore avec la CBD pour viter la duplication des efforts.

GROUPE DE TRAVAIL II

Peter Holmgren, FAO, a prsent le rapport concernant le SER (E/CN.18/2004/10). Il a indiqu que l'dition 2005 de l'Evaluation des Ressources Forestires Mondiales (FRA 2005) en cours d'laboration par la FAO, est un processus conduit par les pays eux-mmes. Il a prcis qu'en dpit du fait que l'information fasse encore dfaut et qu'un renforcement des capacits nationales soit encore ncessaire, des progrs ont t accomplis dans les tudes forestires nationales, dans la simplification et la soumission des rapports et dans l'harmonisation des dfinitions. Identifiant les points de discussion, il a suggr que les membres du PCF renforcent la cration des capacits en matire de SER et labore les cadres ncessaires la soumission des donnes, et que le FNUF fournisse des directives aux organes internationaux pertinents.

Mike Dudley, Commission du Royaume-Uni, charge des Forts, a prsent le rapport du Groupe spcial des experts sur les SER (GES SER), et a numr les recommandations du groupe, qui appellent entre autres: les pays, faire un meilleur usage des ressources existantes destines aux SER et renforcer les processus des critres et indicateurs; les organisations internationales, poursuivre leurs travaux sur la rationalisation des exigences en matire de rapport; et le FNUF, procder l'valuation et l'impulsion de FRA 2005, amliorer la manire de collecter, auprs des pays, les donnes utiles la FNUF-5, et tendre l'change d'expriences la FNUF-5, travers l'organisation de manifestations et des groupes de discussion en marge de la runion.

Un certain nombre de pays ont soulign le rle crucial des SER dans la ralisation de la GFD. L'ARGENTINE a soulign la ncessit d'une volont politique, de ressources et de capacits nationales dans le domaine de la collecte des donnes, et a indiqu que l'harmonisation des dfinitions et des termes devrait tenir compte des divers types de couvert forestier. L'AUSTRALIE a soulign l'importance de la simplification des procdures rgissant l'tablissement des rapports, et, appuye par la NOUVELLE ZELANDE, a suggr de permettre aux pays de limiter leurs rapports sur l'tat d'avancement de la mise en uvre, des ensembles slectionns de propositions d'action du GIF/FIF. L'IRLANDE, au nom de l'UE, a plaid pour l'harmonisation de la terminologie et pour la poursuite de l'amlioration de FRA 2005. Le JAPON a propos que les pays mettent leurs rapports disposition, sur l'Internet, mme si ces derniers ne sont pas traduits ou ne portent pas sur les propositions d'action du GIF/FIF. La MALAISIE a parl de son programme national consacr aux SER. Signalant que 30 pays seulement ont soumis leurs rapports, la NOUVELLE ZELANDE a fait part de ses rserves quant au risque de voir l'valuation de 2005, patauger sans un nombre suffisant de rapports nationaux. Le dlgu a indiqu que FRA 2005 devrait servir valuer les progrs accomplis sur la voie de la GFD. La FAO a annonc que ses commissions forestires rgionales ont entam les discussions autour de la mise en uvre et du suivi des progrs.

DANS LES COULOIRS

Beaucoup ont trouv la Journe de l'Afrique trs profitable, dans la mesure o elle a mis en  prsence la communaut des donateurs et plusieurs dcideurs politiques africains importants, mais personne ne doute que le vrai sujet qui occupe les esprits de la majorit la FNUF 4, est celui de la FNUF-5 et au-del. Certains ont dclar que le dbat, qui dure depuis une dcennie, sur la question des avantages et les inconvnients d'une convention sur les forts a lgrement volue. Quelques dlgus ont indiqu que le dbat semble maintenant tre davantage une conversation de couloir autour de ce que les parties prenantes cherchent obtenir de l'arrangement sur l'aprs-FNUF, qu'un ressassement de vieux arguments. De nombreux acteurs semblent tre d'avis que le FNUF n'est pas en train de concrtiser ses objectifs dclars et propose que ce soit de ce point-l que devraient commercer les discussions concernant le futur des politiques forestires internationales.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

GROUPE DE TRAVAIL I: Les dlgus se runiront dans la Salle XVIII, de 10h 13h, pour entamer les dlibrations autour des connaissances scientifiques ayant trait aux forts.

GROUPE DE TRAVAIL II: Les dlgus se runiront dans la Salle XVII, de 10h 13h, pour poursuivre leurs travaux autour des SER et pour dbattre des critres et indicateurs pour la GFD.

PLENIERE: Les dlgus se runiront en Plnire dans la Salle XVIII, de 15h 18h pour dbattre du renforcement des capacits, dans le cadre du Dialogue annuel avec les diverses parties prenantes.

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