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Daily report for 6 May 2004

Jeudi matin, les dlgus se sont runis, de nouveau, dans des groupes de travail, pour poursuivre leurs travaux sur le suivi, l'valuation et l'tablissement des rapports (SER) et sur les aspects culturels et sociaux des forts (ACSF), et pour procder l'examen des connaissances scientifiques ayant trait aux forts (CSF) et des critres et indicateurs (C&I). L'aprs-midi, les dlgus ont entam le Dialogue annuel avec les diverses parties prenantes (DDPP), en Plnire.

GROUPE DE TRAVAIL I

LES ASPECTS CULTURELS ET SOCIAUX DES FORETS: L'ARGENTINE a dclar que les effets culturels et sociaux de la dforestation sont plus dvastateurs que le suggre le rapport (E/CN.18/2004/8). Evoquant les intrts en conflit des diffrents usagers des forts, l'AUSTRALIE a appel des tudes d'impact social et l'laboration d'un mcanisme de rglement des diffrends. La NORVEGE a soulign la ncessit de protger l'accs et la proprit des communauts locales, et, appuye par le MEXIQUE, a appel la soumission, par le Partenariat de Collaboration pour les Forts (PCF), d'un rapport sur la contribution du secteur forestier, dans la concrtisation des Objectifs de Dveloppement du Millnaire (ODM), pour considration, la FNUF-5. Le dlgu des ETATS-UNIS a indiqu que son pays soutient la dcentralisation et l'autodtermination tribale en matire de gestion forestire. Le PORTUGAL a attir l'attention sur les feux forestiers et sur les pertes conomiques, l'rosion et les rejets de gaz effet de serre qui en dcoulent. Le MEXIQUE a mis en exergue la possession de savoirs traditionnels (ST) par les autochtones. L'INDE a appel un partage juste et quitable des avantages. Soulignant que l'Accord de l'OMC sur les Aspects, lis au commerce, des Droits de Proprit Intellectuelle, ne traite pas les proccupations des pays en dveloppement, le dlgu a appuy l'ide de la mise en place d'un rgime sui generis pour la protection des ST. Le G-77/CHINE a soulign l'importance de la participation des parties prenantes, de la cration des capacits, de l'examen des mthodes d'valuation de l'impact social, et de l'laboration d'instruments pour la protection des ST et de l'accs et du partage des avantages (APA). La REPUBLIQUE EQUATORIALE a appel une participation plus importante des communauts autochtones, des jeunes et des femmes. La GRENADE et l'OUGANDA ont encourag l'intgration des forts dans les stratgies nationales consacres l'radication de la pauvret. Les porte-parole du COMITE MONDIAL SUR LA GESTION FORESTIERE COMMUNAUTAIRE et du GROUPE PRINCIPAL DES PEUPLES AUTOCHTONES (GP) ont appel la reconnaissance du droit des peuples dpendants des forts, aux ressources forestires.

LES CONNAISSANCES SCIENTIFIQUES LIEES AUX FORETS: Risto Seppl, de l'UIFRO, a prsent le rapport concernant les CSF (E/CN.18/2004/9), qui appelle, entre autres: au renforcement des capacits en matire de recherche; l'laboration d'un programme mondial pour la recherche cible; l'accroissement de l'interaction avec les parties prenantes dans l'tablissement des priorits de la recherche; au soutien des rseaux rgionaux et internationaux; la considration de l'tablissement d'un organe scientifique permanent auprs du FNUF; et la mise en place de stratgies de financement au profit de la recherche.

Plusieurs dlgus ont mis en relief la ncessit d'une recherche rpondant la demande, d'un soutien en faveur des rseaux scientifiques internationaux, d'une coopration rgionale, et d'un renforcement des capacits. Evoquant le manque de financements pour la recherche, dans les pays en dveloppement, le G-77/CHINE a soulign l'importance de la coopration Nord-Sud. L'UE a recommand, entre autres, l'octroi d'une priorit pour les programmes de recherche forestire, l'application du principe de prcaution, et, avec le BENIN, l'intgration scientifique et les ST. La SUISSE a plaid pour l'adoption d'une prcaution solide lorsque la science est peu concluante. La NOUVELLE ZELANDE a recommand l'octroi d'une priorit aux lacunes constates dans les connaissances mondiales. Le BRESIL a fait objection l'laboration d'un programme de recherche mondial, faisant tat des difficults rencontres dans la conduite de recherches sur la vgtation tropicale. L'INDE a souhait une priorit pour la recherche sur la mise en valeur et la restauration des cosystmes. La TANZANIE a suggr d'laborer des plans de recherche conjoints.

Au sujet de la recommandation d'tablir un organe permanent de recherche scientifique, le G-77/Chine, appuy par la NOUVELLE ZELANDE, a dclar que l'examen de cette proposition est prmatur. La MALAISIE et le BRESIL ont appuy, et l'UE s'est oppose , l'tablissement de cet organe. La CHINE a recommand la considration de la proposition plus tard dans le processus d'valuation de l'arrangement international concernant les forts. La SUISSE a recommand de faire meilleur usage des organes rgionaux. L'INDONESIE et l'AUSTRALIE ont requis l'claircissement du besoin d'un tel organe. Le JAPON a suggr de considrer les voies et moyens d'amliorer le PCF.

GROUPE DE TRAVAIL II

LE SUIVI, L'EVALUATION ET L'ETABLISSEMENT DES RAPPORTS: L'INDONESIE a encourag la FAO parachever l'Evaluation des Ressources Forestires Mondiale, de  2005 (ERF). Le dlgu des ETATS-UNIS a fait part de ses rserves quant au caractre peu clair du processus d'laboration de l'aperu mondial sur la gestion forestire durable (GFD). Le CANADA a propos que la FNUF-4 labore les termes de rfrence de l'aperu mondial de la FNUF-5, et, avec le RU, a encourag la cohrence entre les exigences nationales et celles internationales, en matire de rapport. Le G-77/CHINE a mis en exergue les lacunes en matire d'information et le manque de ressources financires pour les SER. La SUEDE a regrett l'absence de rapports normaliss. Le GUATEMALA a appuy la cration de capacit en matire de SER. La SUISSE a appel une application, efficace du point de vue cot, de terminologies harmonises, et a mis en exergue la valeur de l'ARF pour l'aperu mondial. La CHINE a appel davantage d'tudes sur les produits forestiers non-ligneux.

LES CRITERES ET INDICATEURS: Amha bin Buang, de l'Organisation Internationale sur les Bois Tropicaux, et Tiina Vhnen, de la FAO, ont prsent le rapport concernant les C&I (E/CN.18/2004/11), mettant en relief la recommandation d'adopter des indicateurs pour les sept thmes communs de la GFD, portant sur: l'tendue des ressources forestires; la biodiversit; la sant des forts; les fonctions productives des ressources forestires; les fonctions socio-conomiques; les cadres juridique, politique et institutionnel; et les fonctions protectrices des ressources forestires.

Le G-77/CHINE a rappel la nature volontaire des C&I de la GFD, et a indiqu que l'tablissement des rapports devraient tre en phase avec les besoins nationaux. L'UE ont soulign l'importance de l'implication de tous les pays dans les processus des C&I. Le CANADA, au nom des membres du Processus de Montral, a mis en exergue les progrs raliss dans l'valuation des rapports manant du Processus de Montral. L'ARGENTINE a soulign l'importance de l'information intersectorielle et, avec la NOUVELLE ZELANDE, l'AUSTRALIE, les ETATS-UNIS et le JAPON, a appel l'intgration, dans les domaines thmatiques, la contribution des forts dans le cycle mondial du carbone, et dans la conservation des eaux et du sol. Le GUATEMALA et le NIGERIA a appel une assistance technologique et financire pour l'avancement des processus des C&I. La SUISSE a attir l'attention sur l'laboration participative des C&I. La CHINE a appel s'assurer de la compatibilit des C&I inscrits dans le cadre des diffrentes conventions. Le NIGER a dcrit ses efforts visant tablir un systme d'information. La FEDERATION DE RUSSIE a propos que le Secrtariat du FNUF coopre avec l'Organisation Mtorologique Mondiale et le Sommet sur l'Observation de la Terre, pour obtenir des donnes satellitaires.

DIALOGUE AVEC LES DIVERSES PARTIES PRENANTES

Le DDPP s'est articul sur deux domaines thmatiques: les aspects sociaux et culturels des forts et les Savoirs Traditionnels Relatifs aux Forts (STRF).

LES ASPECTS SOCIAUX ET CULTURELS: Le porte-parole des PEUPLES AUTOCHTONES a mis en exergue de l'conomie des forts et leur importance culturelle et spirituelle, a appel la dlgation de la gestion forestire locale, aux peuples autochtones, et prcis que les concessions forestires doivent rendre compte des droits des peuples autochtones.

La porte-parole des FEMMES a appel des changements organisationnels et culturels, l'accroissement de la participation des femmes dans la gestion forestire, et a identifi la focalisation sur le dplorable produit secondaire du transfert des technologies, savoir, la domination mle sur les agences forestires.

Le reprsentant des ENFANTS et des JEUNES a mis l'accent sur le besoin d'insrer les jeunes dans l'laboration des politiques forestires et d'intgrer les questions concernant les programmes ducationnels.

Le dlgu des TRAVAILLEURS ET DES SYNDICATS a mis en relief que les gouvernements n'ont pas suffisamment rsolus, et les ressources ncessaires la poursuite des approches actuelles en matire de GFD, et a appel l'tablissement d'un quilibre entre les valeurs environnementales et les valeurs  conomiques.

Le reprsentant des AGRICULTEURS ET DES PETITS PROPRIETAIRES TERRIENS a soulign l'importance de garantir les droits de proprit, et a parl de l'impact prjudiciable de l'urbanisation sur les connaissances forestires et sur les moyens de subsistance des populations rurales.

Le porte-parole des ONG a fait objection la privatisation des ressources forestires, qui dpossde les communauts locales de leur base de subsistance, et a encourag les communauts autochtones et locales s'unir dans la rsistance la dpossession. Il a galement dplor le rle marginal accord aux femmes et la foresterie sociale.

Le reprsentant de la COMMUNAUTE  SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE a soulign l'importance de la dcentralisation dans une GFD efficace, et a appel un soutien technique et financier en faveur des parties prenantes locales.

Le porte-parole du COMMERCE ET DE L'INDUSTRIE a soulign la manire dont l'exploitation forestire illgale entame la confiance du public et la crdibilit, et a appel, entre autres, l'analyse des contributions des forts aux conditions conomiques et sociales, et la mise en place d'un cadre juridique propre attirer et protger l'investissement priv.

La GAMBIE a dclar que les gouvernements devraient prendre en ligne de compte les rgimes fonciers traditionnels dans la dtermination de la proprit des terres. L'ALGERIE a recommand un systme exhaustif pour la protection des ST. L'UNION DES CHEFS INDIENS DE LA COLOMBIE BRITANNIQUE a dclar que les peuples autochtones ne sont pas de simples parties prenantes, mais des nations, et, appuye par le GP DES AGRICULTEURS ET DES PETITS PROPRIETAIRES FORESTIERS, a soulign que la reconnaissance des droits fonciers est un  pralable la protection des ST et des forts.

La porte-parole des FEMMES a appel la reconnaissance des ST des femmes dans la planification forestire. L'ALLEMAGNE a dclar que les PFN sont des instruments permettant l'intgration des vues de l'ensemble des parties prenantes. L'INDONESIE a soulign la ncessit d'un renforcement des capacits et d'un soutien pour couvrir la participation des parties prenantes issues des pays en dveloppement.

Le porte-parole des ONG a dclar que les marchs devraient jouer un rle secondaire uniquement dans la discussion autour des aspects sociaux des forts, tant donn que les marchs ne fournissent pas les services sociaux requis. Le reprsentant des PEUPLES AUTOCHTONES a appel une action urgente visant arrter la disparition des peuples dpendants des forts, due la dgradation des forts. Le reprsentant de la COMMUNAUTES SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE a mis l'accent sur le besoin de tirer des enseignements des exemples de dcentralisation non russie. Le PAKISTAN a appel traiter les besoins conomiques des habitants des forts et de lever les barrires qui entravent le march agricole.

LES SAVOIRS TRADITIONNELS RELATIFS AUX FORETS: Le porte-parole des ONG a soulign que les STRF sont des systmes vivants, troitement lis l'environnement dans lequel ils ont t labors, et ne peuvent tre prservs qu'au sein des communauts locales et autochtones qui utilisent les STRF des fins, la fois, de subsistance et commerciales.

Le dlgu de la COMMUNAUTE SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE a recommand que le catalogue de la communaut scientifique et la part des STRF dans les bases de donnes nationales, et que la communaut internationale procde l'valuation des rgimes en vigueur concernant les droits de proprit intellectuelle et l'tablissement d'un arrangement mondial juste. Le reprsentant des ENFANTS ET DES JEUNES a dclar que la perte des STRF rduit d'autant la capacit des futures gnrations, de raliser la GFD. La porte-parole des FEMMES a indiqu que les femmes possdent souvent des donnes uniques et secrtes qui devraient tre reconnues comme tant les leurs. Le dlgu des AGRICULTEURS ET DES PETITS PROPRIETAIRES TERRIENS a identifi les associations de propritaires forestiers comme tant des institutions importantes pour le transfert des donnes.

Le dlgu du COMMERCE ET INDUSTRIE a plaid pour la reconnaissance des droits autochtones et pour l'implication du secteur priv et des femmes dans l'laboration des plans stratgiques forestiers. Le dlgu des TRAVAILLEURS ET SYNDICATS a appel une convention future, juridiquement contraignante, qui traite des STRF.

Le porte-parole des PEUPLES AUTOCHTONES a affirm que la mise en uvre des STRF relatifs aux propositions d'action du GIF/FIF est compromise par les violations commises l'endroit des droits territoriaux des peuples autochtones, et a appel l'application des normes internationales de l'autodtermination.

Le reprsentant de l'ASSOCIATION NATIONALE DES FORETS ABORIGENES, a dcrit l'accord tri-latral entre les gouvernements fdraux et provinciaux, et un groupe aborigne au Canada, comme exemple de la manire dont ces gouvernements peuvent accommoder les proccupations environnementales des peuples autochtones. La REPUBLIQUE EQUATORIALE a appel au consentement pralable, en connaissance de cause, et l'accs aux inventaires des STRF . L'ASSOCIATION INTERNATIONALE DES ETUDIANTS EN FORESTERIE a appel la prservation des STRF, en tant que sources d'ducation vivantes. Le RESEAU DES AUTOCHTONES AXE SUR L'ECONOMIE ET LE COMMERCE, a dclar que les peuples autochtones doivent se sentir propritaires de la recherche dcoulant de leur savoir et btir leurs propres conomies indpendantes et, appuy par le KENYA, a mis en exergue le rle des femmes et des jeunes autochtones dans la protection de leurs savoirs et territoires traditionnels. Le COMITE MONDIAL SUR LA GESTION FORESTIERE COMMUNAUTAIRE a soulign que les dtenteurs des savoirs autochtones ont l'gard de leurs communauts, l'obligation de s'assurer d'une communication approprie des donnes pertinentes. Le dlgu des AGRICULTEURS ET PETITS PROPRIERAIRES TERRIENS a appel l'laboration d'un instrument concret, rsultant du processus du FNUF. Le CANADA s'est flicit de la convergence des points de vue dans les rangs des principaux groupes et a soulign le caractre complmentaire des ST et des connaissances scientifiques.

DANS LES COULOIRS

De nombreux dlgus se sont dits trs satisfaits de la bonne organisation du DDPP, et ont mis en relief sa valeur dans la facilitation du dialogue entre toutes les parties prenantes. D'autres, en revanche, se sont dclars sceptiques quant la valeur du DDPP, signalant que beaucoup de parties continuent plutt ritrer leurs positions dj connues qu' chercher s'engager dans un  dialogue constructif. Certains dlgus ont mme dclar que si le FNUF voulait un vrai dialogue, il devrait donner aux parties prenantes les mmes chances de participer dans les discussions de fond du processus du FNUF. Quelques parties prenantes ont fait remarquer que prendre part la FNUF-4, a t difiant, mais, tout de mme, dcevant, compte tenu des dcalages entre les discussions du FNUF et ce qui est peru comme tant absence de mise en uvre  adquate.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

GROUPE DE TRAVAIL I: Les dlgus se runiront dans la  Salle XVIII, de 10:00 13h, pour poursuivre le DDPP sur les partenariats, puis de 15h 18h, pour dbattre des STRF.

GROUPE DE TRAVAIL II: Les dlgus se runiront dans la  Salle XVIII, de 10:00 13h, pour poursuivre le DDPP sur la cration des capacits, puis de 15h 18h, pour dbattre de la proposition ayant trait au processus d'valuation de la FNUF-5.

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