Daily report for 17 May 2005

Mardi, les dlgus se sont runis de nouveau en Plnire pour entendre une intervention de la Laurate du Prix Nobel, Wangari Maathai (Kenya) et pour dbattre des actions futures, de l'valuation de l'efficacit, et des paramtres, ainsi que des prparatifs de la runion de haut niveau et du Dialogue avec les Diverses Parties Prenantes (DPP).

DECLARATIONS LIMINAIRES: La Laurate du Prix Nobel, Wangari Maathai (Kenya), a parl du remplacement, au Kenya, d'un cosystme forestier naturel, par la monoculture, signalant que cela a caus dgradation des sols et pnurie d'eau. Elle a affirm que les fondations de l'tat de scurit sont: un environnement gr de manire viable, la dmocratie et une culture de paix. Elle a appel au soutien du plan de convergence de l'cosystme forestier du bassin fluvial du Congo, pour la protection de la fort, qui a t conu par les chefs d'Etat d'Afrique centrale. Elle a prcis que de nombreuses consultations ont eu lieu sur la question du Bassin du Congo mais que peu de mesures ont t prises sur le terrain. Maathai a appel la cration d'un fonds fiduciaire, comptable et transparent, gr par des organismes internationaux, et a suggr que l'Organisation pour l'Alimentation et l'Agriculture joue un rle central dans le plan de convergence. Rpondant une question pose par l'IRAN sur les causes profondes, elle a voqu les compromis entre les profits conomiques court terme et la viabilit long terme. Maathai a soulign l'importance de l'ducation environnementale, en rponse l'offre du Mexique de partager son exprience dans le domaine du recouvrement des services environnementaux forestiers.

Le COSTA RICA a fait observer que de meilleurs mcanismes sont ncessaires pour faciliter l'change d'informations. Le porte-parole des POPULATIONS AUTOCHTONES a souhait avoir des orientations pour le traitement du foss entre les intrts autochtones et les intrts conomiques. Maathai a recommand l'adoption d'une approche adaptive qui respecte les droits des populations locales et autochtones.

ACTIONS FUTURES, EVALUATION DE L'EFFICACITE, PARAMETRES: Le GHANA, le GABON, le KENYA, l'INDE, l'AFRIQUE DU SUD, le SENEGAL, la NAMIBIE, la GUYANE, l'INDONESIE et l'ARGENTINE ont apport leur appui aux remarques prsentes, lundi, par la JAMAIQUE, au nom du G-77/CHINE.

Le GUATEMALA a signal qu'au cours de l'initiative conduite par les pays (ICP) de Guadalajara-Zapopan, qui a eu lieu en janvier 2005, certains experts ont exprim un intrt pour un instrument juridique contraignant (IJC) contenant des objectifs clairs capables de contribuer des initiatives rgionales et un programme social plus importants. Le MEXIQUE a recommand l'adoption d'un cadre politique de haut niveau pourvu d'un nouveau mandat, de tches spcifiques et d'aptitudes fournir des fonds et dterminer le cadre juridique futur. Le GHANA, au nom du GROUPE AFRICAIN, appuy par la NAMIBIE, le GABON, le SENEGAL, le KENYA et l'AFRIQUE DU SUD, a soulign l'importance du rattachement des forts aux ODM et de l'quilibrage des intrts sociaux, conomiques et environnementaux, et a signal que le manque de fonds a entrav l'tablissement de rapports nationaux.

L'AFRIQUE DU SUD a soulign que la mise en application doit remplacer le dialogue et, appuye par l'INDONESIE et l'ARGENTINE, qu'elle doit tenir compte des besoins des pays en dveloppement. Elle a recommand de procder une dtermination des structures disponibles, telles que l'Union Africaine et la Communaut Economique des Etats d'Afrique Occidentale, et des stratgies en vigueur, telles que le Nouveau Partenariat pour le Dveloppement de l'Afrique. La reprsentante a plaid pour: l'engagement avec la socit civile; le renforcement des financements du Partenariat de Collaboration sur les Forts (PCF) et du Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM); et un forum mondial sur les forts.

Le MOZAMBIQUE a encourag les dlgus concevoir l'arrangement futur qui amliorera la mise en uvre et qui traitera les faiblesses institutionnelles, le caractre inadquat du cadre juridique international et le manque de ressources humaines et financires. Faisant tat des efforts fournis par son pays en faveur de la mise en uvre, le dlgu a encourag le FNUF apporter son assistance aux pays dans le domaine de l'amlioration des cadres juridiques intrieurs et des programmes de mise en application ayant un impact immdiat.

L'INDONESIE a fait tat de son travail dans les domaines de la dcentralisation, des aires protges et des parcs nationaux, et a appel la cration de capacits institutionnelles, des ressources financires et un capital humain, pour relever les dfis poss la gestion forestire durable (GFD). Le dlgu a appel l'arrangement international de haut niveau sur les forts (AIF) jouer un rle central dans la catalyse de la coopration rgionale dans le domaine de la mise en application des Propositions d'Action (PA) du GIF/FIF, par exemple, travers des initiatives en matire de partenariat et de gouvernance. Il a plaid pour le renforcement financier du PCF, l'accroissement de l'aide publique au dveloppement (APD) dans le cadre du dveloppement forestier et des ODM, et des financements innovants, comme le Fonds du FEM pour les forts. Il a prcis que les processus rgionaux devraient utiliser les commissions rgionales des Nations Unies et les institutions de dveloppement disponibles.

L'ARGENTINE s'est dclare en faveur d'un systme juridique, de prfrence contraignant, pour la protection des forts, soulignant qu'un tel systme devrait respecter la souverainet nationale, reflter le principe des responsabilits communes mais diffrencies et s'assurer de la capacit des pays en dveloppement protger les forts et les grer de manire viable. Le dlgu a recommand de laisser ouverte l'option de l'tablissement du IJC dans le futur.

Le BRESIL a rejet les propositions d'un IJC, d'objectifs quantifiables et de code de bonne conduite volontaire, et a soulign l'importance des Principes Forestiers et du Chapitre 11 du Plan d'action 21, non contraignants. Il a indiqu que l'AIF futur devrait centrer sur un FNUF renforc et devrait poursuivre, entre autres: la mise disposition de ressources financires canalises travers un fonds mondial pour les forts; la mise en place de politiques nationales visant promouvoir la GFD; la coopration internationale, notamment la coopration Sud-Sud; le renforcement des capacits; le transfert des technologies cologiquement rationnelles; la participation des parties prenantes; les critres et indicateurs (C&I); et la transparence des marchs. Le dlgu a dclar qu'une conclusion idale de la FNUF-5 viendrait renforcer les instruments existants et garantir un engagement politique long terme.

Le porte-parole de la CONFERENCE MINISTERIELLE POUR LA PROTECTION DES FORETS EN EUROPE a dclar que les efforts mondiaux devraient tre traduits aux chelons rgional, national et local. Il a mis en relief la valeur de la coopration rgionale, le rle des programmes forestiers nationaux (PFN), l'importance de l'tablissement de liens entre la GFD et l'approche cosystmique de la Convention sur la Diversit Biologique (CDB), et la compatibilit des priorits cologiques et conomiques.

La reprsentante de la COLOMBIE a rejet la proposition d'tablir des objectifs quantifiables, et a dclar qu'un renforcement de l'AIF devrait liminer le foss entre le dialogue et l'action. Elle a soulign, entre autres, la ncessit: de poursuivre les objectifs convenus prcdemment dans d'autres instances; de mettre en application des mesures qui profitent aux populations autochtones et aux communauts locales; de ternir des runions rgionales consacres la facilitation de la mise en uvre l'chelon national; et, de s'assurer de l'adquation des moyens d'excution.

Le COSTA RICA a dclar que la Stratgie Forestire d'Amrique Centrale a t influence par l'amlioration des PFN, et a soulign que le recouvrement des services cologiques devrait tre peru comme tant un investissement. Le KENYA a appel un AIF renforc et des financements prvisibles, pour le traitement des obstacles poss la GFD. L'INDE a recommand la poursuite du travail pour faciliter la mise en place d'institutions ayant trait aux forts, et a dclar que la scurit alimentaire et la sant ont primaut sur le financement des PFN. Le dlgu a dclar que l'laboration d'un IJC est prmature et que la focalisation devrait tre le renforcement des capacits. La MALAISIE a dclar que l'AIF devrait jouer un rle plus important, dterminer les moyens d'excution des PA, et accrotre l'implication des principaux groupes.

Victoria Tauli-Corpuz, Prsidente de l'Instance Permanente des Nations Unies sur les Questions Autochtones (UNPFII), a plaid pour le renforcement des liens entre l'UNPFII et le FNUF et pour la garantie de la pleine participation des populations autochtones dans les prises de dcisions.

Le JAPON a dclar que la promotion d'initiatives rgionales telles que celle du Partenariat Forestier Asiatique (PFA) est essentielle pour la ralisation de la GFD. Le dlgu a dclar que le PFA a convenu: d'harmoniser les initiatives disponibles de lutte contre l'exploitation forestire illicite; de rexaminer les mesures de rhabilitation des sols dgrads; d'laborer les normes minimales des systmes de surveillance de l'origine lgale et de la chane de gardiennage des bois; et de crer un cadre de coopration douanire. Il a encourag les pays tablir un code, en guise de moyen de renforcer l'engagement politique en faveur de la GFD.

Le ROYAUME-UNI a encourag l'laboration d'objectifs clairs, l'dification sur des lments comme le PCF et les ICP, telles que l'Atelier Mondial sur la Mise en uvre de la Restauration des Paysages Forestiers.

La NAMIBIE a parl des progrs accomplis dans l'adoption de C&I pour la GFD et dans l'laboration de son PFN, et a prcis que l'adoption de responsabilits obligatoires doit tre assortie d'un mcanisme de financement. La GUYANE, aprs avoir fait part de son appui la dclaration prsente par l'Amazon Cooperation Treaty Organization, lundi, a fait tat d'insuffisances majeurs dans la mise en application, et a dclar que le AIF futur doit traiter les questions sociales et reconnatre les initiatives rgionales. Le GABON a soulign l'importance de l'allgement de la dette des pays pauvres, et a appel au renforcement de l'AIF travers des objectifs prcis, des dates butoirs claires et un financement permanent.

La reprsentante des SYNDICATS DES TRAVAILLEURS a dclar que la lutte contre l'exploitation illicite doit avoir primaut sur le libre change. Elle a galement soulign que tant que les questions de justice sociale sont ignores les forts resteront en pril, et que l'arrangement futur, quelle qu'en soit la forme, doit intgrer les principales normes de travail de l'Organisation Internationale du Travail.

Le porte-parole des COMMUNAUTES SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE a signal que les contraintes entravant l'arrt de la dgradation des forts englobent: le manque de prise de conscience de l'existence des processus des GIF/FIF; l'insuffisance des capacits de recherche dans les pays pauvres, y compris le manque d'accs aux donnes et aux financements consacrs la recherche; et l'rosion des ressources humaines cause par le VIH/SIDA. Il a recommand la cration d'un fonds pour la gestion de la recherche internationale, financ par les pays en dveloppement travers les remboursements de la dette extrieure et par les pays industrialiss, en fonction de leurs contributions au rchauffement de la surface du globe, et par des prts faible intrt accords par les institutions de Bretton Woods, pour la recherche dans le domaine de la mise en application des PA.

Le porte-parole des AGRICULTEURS ET DES PETITS PROPRIETAIRES FORESTIERS a appel, entre autres, l'tablissement de structures de proprit claires favorisant les proprits forestires familiales et communautaires.

Le reprsentant des JEUNES et des ENFANTS a appel un transfert des connaissances la jeune gnration. Il a plaid pour l'adoption des forts, comme thme de la Dcennie de l'Education pour le Dveloppement Durable, de l'Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture, et pour le renforcement de la participation des partenaires Jeunes dans la mise en application des PA, travers le partage des fonds.

Les ONG ont souhait voir les forts traites dans le cadre de la CDB. La reprsentante a critiqu la promotion des plantations forestires en monoculture par le FNUF, y compris les espces gntiquement modifies.

La reprsentante des FEMMES a dclar qu'en dpit des engagements pris en 1992 et en 2002, l'intgration de la parit hommes-femmes dans le secteur de l'environnement demeure fragmente, superficielle et incohrente. Elle a appel l'AIF futur s'assurer que les femmes soient perues comme tant centrales pour la ralisation de la GFD.

QUESTIONS D'ORGANISATION: Les dlgus ont lu au Bureau, Simeon A. Adekanye (Nigeria), Vice-prsident, pour remplacer Francis K. Butagira (Ouganda), qui devait rentrer chez lui.

PREPARATIFS DE LA REUNION MINISTERIELLE DE HAUT NIVEAU ET DU DPP: Pekka Patosaari, Coordinateur et Chef du Secrtariat du FNUF, a soulign que le DPP et la runion de haut niveau se tiendront la semaine prochaine en conjonction avec le dbat autour des actions futures. Il a prsent un expos sur les liens entre les forts et les objectifs de dveloppement internationalement convenus (E.CN.18/2005/7), et a dtermin les points principaux comme suit: les ministres peuvent considrer la possibilit d'tablir des objectifs clairs pour la future politique forestire internationale; les PFN devraient dterminer les rles potentiels des forts dans la ralisation des ODM; et, une attention devrait tre accorde au financement, y compris travers l'APD et la mobilisation des ressources intrieures pour l'autofinancement du secteur forestier.

Le Prsident Rodriguez a soulign que la runion ministrielle viendra offrir une occasion prcieuse d'envoyer un message fort l'Assemble Gnrale des Nations Unies, et a invit les dlgus prsenter leurs vues concernant le contenu de la dclaration ministrielle devant merger de la FNUF-5.

Le LUXEMBOURG, au nom de l'UE, appuy par le ROYAUME-UNI, a soulign l'importance de l'laboration de PFN rendant compte des liens existant entre forts et dveloppement. Il a appel la conclusion d'un accord autour d'un nombre limit d'objectifs clairs et de cibles quantifiables lis aux ODM existants, a encourag les membres du PCF aider les pays dans l'laboration de ces objectifs, et a plaid pour l'laboration d'une dclaration ministrielle forte, rendant compte de ces ides.

L'IRAN a cit la pauvret et la faim, comme tant les causes de l'exploitation illicite et du dboisement, et a soulign le rle de l'environnement habilitant, des moyens d'excution, de la paix, de la bonne gouvernance et des technologies cologiquement rationnelles abordables. Le dlgu a fait part de ses doutes qu'une dclaration ministrielle puisse tre ngocie, faisant tat d'un manque de capacits pour la conduite de deux ngociations concomitantes la FNUF-5. La reprsentante des ETATS-UNIS, appuys par la SUISSE et le CANADA, a suggr que la dclaration ministrielle soit fonde sur le rsultat des dlibrations menes autour de l'AIF futur. Elle a mis en garde contre l'laboration d'un texte de ngociation ax sur les liens entre les forts et les ODM, mettant en relief le besoin d'amliorer la comprhension de ce thme intersectoriel.

Le CANADA a attir l'attention, entre autres, sur les effets sanitaires de la pollution atmosphrique cause par les feux forestiers et sur la richesse engendre par la taxation de l'industrie forestire. Le dlgu a dclar craindre que la baisse des demandes de fonds pour la GFD rende compte d'une ngligence des forts dans les programmes de dveloppement nationaux.

L'IRAN a ritr qu'il est sans doute prmatur d'laborer une dclaration ministrielle. La NORVEGE a suggr une approche en deux tapes, tablir les lments de base de la dclaration ministrielle avant de les dvelopper, la semaine prochaine.

DANS LES COULOIRS

Quelques observateurs ont soulign qu'un consensus pourrait tre en train d'merger, autour de la mise en place de politiques rgionales de mise en uvre dans le futur AIF, indiquant qu'il semble y avoir un intrt commun pour la constitution d'une dimension rgionale. Certains ont suggr que la domiciliation des prises de dcisions rgionales au sein des Commissions Economiques des Nations Unies pourrait tre plus convenante que leur emplacement ailleurs. D'autres ont soulign que compte tenu de l'ventail complexe des processus rgionaux, la constitution d'une dimension rgionale dans l'AIF futur risque de s'avrer difficile.

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