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Daily report for 31 August 1998

LUNDI 31 AOT 1998

Les dlgus participant au FIF-2 devaient se runir en Plnire pour mener un dbat gnral sur l'lment de programme III (arrangements et mcanismes internationaux visant promouvoir la gestion, conservation et dveloppement durable de tous les types de forts).

PLENIERE

Le Coprsident ASADI introduisit la discussion Plnire de l'lment de programme III. Il nota en substance que le travail du FIF constituerait une plate-forme pour une ventuelle dcision de la CDD concernant l'ouverture de ngociations sur un nouvel instrument sur les forts. Il demanda que la discussion gnrale sur le contenu des lments possibles soit compile sous forme de synthse des Coprsidents pour le dbat de fond du FIF-3. Jag MAINI (Secrtariat du FIF) introduisit, son tour, la Note du Secrtariat concernant les arrangements et les mcanismes internationaux (E/CN.17/IFF/1998/9).

Au sujet des arrangements et des mcanismes internationaux, le CANADA mit l'accent sur le besoin urgent de parvenir une convention juridique contraignante internationale pour tous les types de forts et toutes les valeurs qu'elles reprsentent, ainsi que sur la ncessit d'une application immdiate des propositions d'action mises par le GIF. Le dlgu affirma que des instruments volontaires sont insuffisants pour permettre de relever le challenge de la concrtisation de la GDF et souligna le caractre fragment des institutions et instruments disponibles ayant rapport avec les forts. Le COSTA RICA et le GABON dclarrent que les instruments existants ne sont pas propres traiter de manire adquate les problmes poss aux forts de la plante et apportrent leur soutien l'ouverture de ngociations sur un instrument juridique contraignant (IJC). La RUSSIE dclara que la ralisation de progrs au niveau de l'application des instruments existants restait entrave par l'absence d'un IJC sur les forts. L'orateur souligna par ailleurs l'importance d'une valuation internationale des systmes actuels de gestion forestire, guide par un ensemble de normes la fois claires et transparentes et approuves par la communaut internationale. L'ARGENTINE mit en relief la ncessit urgente d'entamer des ngociations sur un IJC.

La TURQUIE appuya l'ide d'œuvrer pour la ralisation d'un consensus sur les lments possibles d'un IJC. La CHINE apporta son soutien l'tablissement d'un mcanisme ou arrangement international mais souligna la ncessit d'y inclure les aspects finance, transfert des technologies, renforcement des capacits et normes de mesure des progrs, en tant qu'lments discuter. La NORVEGE appuya la ncessit d'tablir un instrument la fois cohsif et exhaustif pour la GDF. Le dlgu souligna qu'une recommandation appelant l'ouverture de ngociation d'un IJC doit tre fonde sur un large consensus et formule de manire compatible avec les instruments existants.

Le JAPON mit en exergue la ncessit de parvenir un consensus sur un arrangement ou mcanisme international, tel qu'un IJC international. L'UE dclara que bien que les questions forestires soient dj dbattues dans divers fora, le leadership politique et l'approche globale ne sont pas garantis et doivent encore tre dvelopps. Le reprsentant fit part de son espoir de voir un consensus ralis sur les lments possibles et des ngociations s'ouvrir sur un mcanisme international, tel qu'un IJC. La SUISSE appuya l'adoption d'un IJC qui aborderait la GDF d'une manire globale, interdisciplinaire et intersectorielle, mais seulement s'il renferme des engagements clairs et concrets qui vont au-del des dclarations gnrales de principe et d'intention. L'oratrice dclara que les discussions autour d'un IJC ne doivent pas dtourner l'attention loin de celles qui doivent se drouler encore sur les autres catgories importantes du programme de travail du FIF. Pour la ralisation du consensus, la SUISSE mit en relief: l'identification d'lments concrets et l'analyse de la question de savoir s'ils sont dj couverts dans le cadre des instruments existants; l'analyse des avantages et des inconvnients de toutes les options disponibles; et la dtermination des liens avec les conventions existantes aux fins d'viter les duplications. La MALAISIE dclara qu'elle n'est pas contre la mise en place d'un IJC.

La REPUBLIQUE DE COREE dclara qu'un arrangement global est ncessaire mais remit en question le cot des ngociations d'une convention, comme le fit, de son ct, la NOUVELLE ZELANDE. CUBA remit en question la hte manifeste pour la ralisation d'un consensus d'un IJC, compte tenu des contraintes actuelles pesant sur les mcanismes de financement et du besoin d'claircir bon nombre de questions. Le CAMEROUN souligna la ncessit d'une coordination, d'une intgration et d'une synergie entre les divers mcanismes actuellement disponibles. Le dlgu s'interrogea sur la manire dont les spcificits rgionales seraient traites dans la convention internationale potentielle et souligna que tout arrangement international non assorti d'un mcanisme de financement est vou l'chec.

La NOUVELLE ZELANDE se dclara peu convaincue de la ncessit d'un IJC. Le dlgu demanda comment traiter les causes relles de la dforestation, telles que la pauvret, les besoins en matire d'nergie et les impratifs du dveloppement agricole. L'AUSTRALIE se dclara galement peu convaincue de la ncessit d'une convention mais appuyait la mise en place d'un processus rigoureux visant considrer l'ventail des options futures relatives un arrangement international. L'EQUATEUR nota que l'efficacit dpendait de la volont politique et que si les conditions ncessaires un IJC n'taient pas runies, le remde risquait de s'avrer pire que le mal.

Le BRESIL et le CAMEROUN dclarrent qu'il tait prmatur d'entamer des ngociations sur un IJC international. Le BRESIL indiqua qu'il ne s'opposait pas l'ide d'une ventuelle ngociation du IJC mais souligna la ncessit d'une exprience plus grande et d'une comprhension plus approfondie des progrs et des lacunes au niveau de la mise en œuvre des instruments existants. L'orateur affirma que l'tablissement d'un processus de ngociation n'est pas forcment le rsultat auquel doit aboutir l'exercice entrepris actuellement par le FIF et qu'il entrave la prise en considration d'autres options telles que celle de la poursuite du dialogue intergouvernemental sur les politiques. La reprsentante des ETATS-UNIS nota que sa position concernant l'opportunit d'une convention internationale tait bien connue. Elle indiqua par ailleurs qu'il tait prmatur de chercher dterminer la forme que prendrait l'arrangement international en question.

CUBA nota que quelques aspects importants des conventions disponibles restaient incertains, avec peu de chance d'tre appliqus par les pays en dveloppement. Le reprsentant de GLOBAL FOREST POLICY PROJECT (GFPP) nota que les instruments existants taient inadquats pour la protection des forts et que bien qu'il ne ft pas favorable un instrument juridique, il appelait la mise en place de mcanismes de haut niveau pour la rsolution des problmes, l'amlioration de la coordination, l'largissement de la participation et l'dification du consensus. La COLOMBIE, l'EQUATEUR et GREENPEACE INTERNATIONAL appelrent l'analyse des lacunes constates au niveau des arrangements disponibles avant de commencer le travail sur un nouvel instrument.

S'agissant des deux options prsentes dans le document traitant du cadre ncessaire aux lments possibles inclure dans les arrangements et les mcanismes internationaux, le porte-parole des G-77/CHINE prfra l'Option 1 ("gestion, conservation et dveloppement durable de tous les types de forts et institutions et instruments politiques") l'Option 2 ("fonctions conomiques, sociales et environnementales et valeurs des forts, et institutions et instruments politiques"). En principe, la MALAISIE soutenait la premire option, mais suggrait les catgories alternatives suivantes pour les lments proposs, qu'un tel cadre pourrait englober: la scurit des ressources forestire; Les PFN; la gestion forestire; la protection forestire; la conservation des eaux et des sols; la production forestire; le dveloppement des forts; la mise en valeur des forts; et l'valuation et le suivi des progrs. Le dlgu dclara par ailleurs que les accords juridiques et les C&I existants devaient tre pris en considration dans l'identification de l'ensemble des lments. La TURQUIE affirma que les Principes Forestiers et les propositions d'action du GIF reprsentaient un cadre utile pour l'identification des lments possibles d'un IJC et proposa que les initiatives rgionales et sous- rgionales soient galement prises en considration dans cette mme perspective. L'orateur devait suggrer par ailleurs que la dforestation et la dgradation des forts, les polluants atmosphriques, l'change d'informations et la conscientisation publique soient ajouts la liste des lments de fond possibles. La RUSSIE dclara que l'Option 1 renfermait la bonne direction pour les dlibrations futures.

La SUISSE apporta son appui l'Option 2 sur la base de sa compatibilit avec l'approche cosystmique et en raison du fait qu'elle permet la prise en considration du travail dj commenc dans le cadre des diffrentes initiatives dans le domaine des C&I pour la GDF. La NORVEGE prfra retenir l'Option 2 pour cadre mais prcisa toutefois qu'aucune des deux options n'tait exhaustive. Le dlgu fit remarquer que l'accent plac sur les fonctions et les valeurs sociales tait moins prononc dans le l'Option 1, tandis que l'Option 2 n'intgrait pas l'valuation des avantages multiples et des C&I. Le GABON prfra l'Option 2, moyennant l'adjonction de l'aspect gestion. L'EQUATEUR affirma que les deux options taient insuffisantes, soulignant l'importance des critres transversaux applicables aux fonctions et aux avantages forestiers. L'ARGENTINE appela l'laboration d'une synthse des deux options. Le reprsentant de GFPP appela la mise en place d'un nouveau cadre o les lments seraient groups en fonction de leur aptitude relle rsoudre les problmes forestiers cruciaux.

Le COSTA RICA dclara que la communaut internationale doit dpasser le niveau rhtorique et commencer l'examen rel des lments d'un nouvel instrument. Le JAPON souligna la ncessit d'un examen complet des instruments existants ayant rapport avec la fort ainsi que celle de la clarification de leurs fonctions lors de la discussion des lments possibles. L'AUSTRALIE souligna le besoin d'un consensus international clair sur les lments et appela l'examen du cadre offert par les diverses initiatives rgionales en matire de C&I, y compris les questions ayant rapport avec, entre autres, la biodiversit, la capacit productive et la sant des cosystmes. Dans la liste des lments possibles, le dlgu proposa d'inclure la sant des forts et la dforestation/dgradation sous l'intitul conservation, et les incendies forestiers sous l'intitul gestion, et d'ajouter la participation plutt sous l'intitul gestion que dans la catgorie des institutions et instruments politiques. Le CHILI proposa l'adjonction de la mesure du niveau de dveloppement forestier des pays et de leur couvert forestier, en tant qu'lments prendre en considration.

La reprsentante des ETATS-UNIS requit que l'annexe dcrivant les lments de fond inclus dans les accords internationaux juridiques contraignants internationaux soit largie aux lments de fonds des arrangement non contraignants et que l'annexe dressant la liste d'une slection d'arrangements et de mcanismes existants soit tendue aux initiatives non gouvernementales, y compris celles du secteur priv. L'oratrice appela une tude comparative dtaille sur une varit d'arrangements juridiques internationaux contraignants et non contraignants et souligna que l'efficacit des accords ne dpendait pas du point de savoir s'ils sont juridiquement contraignants ou pas, mais de l'exercice d'une volont politique.

Le COSTA RICA dcrivit l'initiative entreprise avec le gouvernement du Canada pour l'identification d'lments possibles inclure et le travail accompli en faveur d'un consensus autour d'un IJC international sur tous les types de forts. Le dlgu souligna qu'il s'agissait l d'une initiative ouverte, entirement participative et conue en trois tapes, incluant: une runion d'experts techniques sur les instruments juridiques; une srie de runions rgionales; et une runion finale au Canada consacre la consolidation des rsultats, pour soumission au FIF. Les rsultats de la premire runion seront soumis au FIF-3. Le CANADA mit en exergue, a son tour, cette mme initiative, notant qu'elle rpondait aux demandes formules par les pays d'examiner les lments des IJC existants et ceux des IJC futurs possibles. Le dlgu souligna que l'initiative sera neutre, transparente, participative et reprsentative.

Le G-77/CHINE, l'UE, la MALAISIE, la NORVEGE, le GABON, l'ARGENTINE, l'ESPAGNE, le CAMEROUN, la RUSSIE, la SUISSE, l'EQUATEUR et le SENEGAL apportrent leur soutien la rtention de l'initiative Canado-Costa Ricaine. CUBA accueillit favorablement toutes les initiatives visant jeter une lumire sur les problmes, appelant une participation quitable de tous les pays. Le CHILI et le GFPP appuyrent l'entreprise d'une analyse de toutes les questions potentiellement impliques dans un IJC ralis travers l'initiative. L'AUSTRALIE appuya la tenue d'un dbat intersession mais souligna que toutes les ides, et pas seulement celles proposant la mise en place d'un IJC, doivent tre sur la table. La NOUVELLE ZELANDE dclara que la vision du tunnel ne produira pas de rsultats et apporta son soutien la tenue d'une discussion claire quilibre. GREENPEACE INTERNATIONAL fit part de son scepticisme quant l'objectivit de l'initiative.

Le BRESIL mit en exergue les rles culturel, spirituel et conomique importants que les forts jouent dans la vie de nombreuses personnes voluant aux sein des forts et dclara que les forts relvent de la juridiction des Etats nationaux. L'INTERNATIONAL INDIAN TREATY COUNCIL nota le manque d'attention aux populations autochtones dans tous les documents du FIF et appela des rapports sur les implications pratiques de l'application des propositions du GIF sur les populations autochtones.

DANS LES COULOIRS

Certains ont le sentiment que la Plnire du lundi n'tait qu'un exercice de ritration des positions tenues depuis longtemps vis--vis de la convention internationale sur les forts, mais d'autres croient avoir peru une certaine volution au niveau les attitudes. A la fin de la journe, plusieurs dlgus ont exprim un certain optimisme concernant les initiatives intersessions proposes, lesquelles pourraient offrir autant d'occasions pour la poursuite des discussions sur un large ventail d'options hors de l'enceinte politise du FIF. Quelques observateurs ont fait part de leur proccupation de voir ces initiatives chercher avancer dans un certain nombre de sujets l'ordre du jour autour desquels le consensus international n'est pas encore runi, mais de nombreux participants sont ports par la prospective de voir ces initiatives ralimenter le dbat au FIF-3, quel que soit le rsultat du FIF-2.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

GROUPES DE TRAVAIL: Le GT1 se runira en Salle XXV partir de 10h30 pour discuter de l'lment de progamme I.a (encouragement et facilitation de l'application). Le GT2 se runira en Salle XXI partir de 10h30 aussi pour dbattre de l'lment II.c (transfert des technologies cologiquement rationnelles) et, si le temps le permet, de l'lment II.b (commerce et environnement).

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