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Daily report for 3 June 2000

Samedi 3 juin, le PrepCom a conclu ses consultations officieuses menes en prparation de la Session Extraordinaire de l'Assemble Gnrale sur Pkin+5 intitule "Femmes 2000: Egalit des sexes, dveloppement et paix pour le 21me sicle." Le Groupe de Travail I s'est pench sur le Chapitre II, le matin. Le Groupe de Travail II a planch sur le Chapitre IV tout au long des sances du matin, de l'aprs-midi, de la soire et de la nuit. Le groupe de contact facilit par la Vice-Prsidente Patricia Flor s'est runi dans la matine, dans l'aprs-midi et dans la soire pour l'examen des paragraphes consacrs au thme de la mondialisation.

BREF HISTORIQUE DE PEKIN+5

QUATRIEME CONFERENCE MONDIALE SUR LES FEMMES: La QCMF eut lieu Pkin, en Chine, du 4 au 15 septembre 1995. Prs de 50,000 dlgus gouvernementaux, reprsentants des Nations Unies, d'ONG et de membres des mdias ont assist la Confrence et au Forum des ONG tenu en parallle Huairou. Les principaux thmes de la Confrence taient l'avancement et l'habilitation des femmes par rapport aux droits humains, les femmes et la pauvret, les femmes et les processus dcisionnels, la fillette, la violence l'encontre des femmes et diffrents autres domaines de proccupation. A la fin de la Confrence, les dlgus devaient adopter la Dclaration et la Plate-forme d'action de Pkin. La PFA tablissait le programme visant l'habilitation des femmes et l'acclration de la mise en uvre des Stratgies Ouvrant sur l'Avenir, adoptes Nairobi (NFLS) ainsi qu' la ralisation d'une volution significative avant l'an 2000.

Pkin +5: Dans sa Rsolution 52/100, l'AG dcida la convocation d'une Session Extraordinaire consacre la revue et l'valuation des progrs raliss dans la mise en uvre des "NFLS" et de la PFA de Pkin, tenir dans les cinq ans qui suivent la QCMF, ainsi qu' la dlibration autour de la suite des actions et des initiatives entreprendre. Cette revue n'est pas destine une quelconque rengociation des arrangements existants, mais doit servir la dtermination des succs, des checs et des obstacles rencontrs dans la mise en application des objectifs tablis Nairobi et Pkin.

Dans sa Rsolution 52/231, l'AG dsigna la Commission sur le Statut de la Femme (CSF) pour agir en tant que PrepCom pour la Session Extraordinaire, durant ses 43me et 44me sessions en mars 1999 et mars 2000. L'AG invita la Commission proposer l'ordre du jour et la documentation de la Session Extraordinaire et se focaliser, en particulier, sur le rapport requis de la part du Secrtaire Gnral qui renfermera des suggestions concernant la suite des actions et des initiatives devant tre entreprises. La Commission fut galement sollicite d'accorder une attention particulire l'intgration de la perspective fminine et l'identification des tendances et des thmes communs travers les 12 domaines critiques de proccupation tablis dans la PFA.

CSW-44: La Commission sur le Statut des Femmes (CSW) tint sa 44me session au sige des Nations Unies New York, du 28 fvrier au 17 mars 2000. La CSW avait alors tenu deux sessions: Lors de la premire session (28 fvrier-2 mars), la Commission procda au suivi de la QCMF, et au cours de la seconde session (3-17 mars), la Commission agit en tant que Comit Prparatoire (PrepCom) pour Pkin+5.

Les dlgus avaient devant eux, la tche de ngocier le document des conclusions proposes pour la Session Extraordinaire, lequel incluait une introduction et trois chapitres portant: sur les accomplissements et les obstacles rencontrs dans la mise en uvre des 12 domaines critiques de la Plate-forme d'Action (PFA); les dfis actuels affectant la pleine application de la Dclaration et de la PFA de Pkin; et les actions et les initiatives devant tre entreprises pour aplanir les obstacles et raliser une mise en application pleine et acclre de la PFA. Les dlgus y dbattirent galement de l'ordre du jour provisoire et des questions d'organisation (E/CN.6/2000/PC.8) ainsi que de la liste des orateurs (E/CN.6/2000/PC.9) appels intervenir lors de la Session Extraordinaire.

Aprs un dmarrage plutt lent, les dlgus parvinrent, au cours de la dernire semaine du PrepCom, ngocier une voie travers une partie limite du texte et ne russirent ter les crochets que dans un petit nombre de paragraphes dans chacun des chapitres du document. En rsultat de quoi, le PrepCom dut tenir des consultations informelles les 8, 9, 11, 15 et 16 mai et du 24 mai au 3 juin courant.

PREPCOM DE PEKIN+5

LE GROUPE DE TRAVAIL I

CHAPITRE II: LES REALISATIONS ET LES OBSTACLES

La Violence: Dans le paragraphe 10 rvis, consacr aux accomplissements, les dlgus s'accordrent sur l'insertion d'une rfrence la large acceptation du fait que la violence l'encontre des femmes et des filles, intervenant dans la vie publique ou prive, constitue un problme relevant des droits humains. Concernant l'acceptation du fait que la violence l'encontre des femmes, l o elle est perptre ou pardonne par l'Etat ou ses agents constitue une violation des droits humains, L'EGYPTE, appuye par l'IRAN, la SYRIE et l'ALGERIE, mais contre par d'autres Etats, appela la suppression de la phrase "l o elle est perptre ou pardonne par l'Etat ou ses agents", affirmant que la formule tait ngative et vague. CARICOM, JUSCANZ et SLAC en citrent les sources pour indiquer que ce libell tait un libell approuv. Dans l'absence de consensus, la phrase et les rfrences additionnelles qui en sont faites tout au long du texte consacr l'amlioration des lgislations, des politiques et des programmes, restrent crochetes. Les dlgus s'accordrent sur l'insertion d'une rfrence la russite de la coopration entre les gouvernements et les ONG.

Dans l'alina 11, consacr aux obstacles, les dlgus acceptrent le remplacement de programmes "multi-focaliss" ciblant les auteurs de la violence par programmes "exhaustifs", et approuvrent l'insertion d'une rfrence des programmes visant habiliter ces derniers rsoudre les problmes sans recours la violence. Dans la rfrence propose par JUSCANZ et portant sur les diffrentes formes de violence, l'ALGERIE requit des claircissements sur les ngociations en rapport avec ce sujet dans le Chapitre IV, et la liste des formes de violence, incluant la MGF et le viol marital resta crochete. Les dlgus dbattirent du libell portant sur l'absence d'une approche pluridisciplinaire permettant de rpondre au problme de la violence et incluant, entre autres, le systme sanitaire et les mdias. Le NIGERIA appuya le maintien du libell, mais CUBA suggra de nuancer la formulation en stipulant qu'il y avait "encore" absence. SLAC, CARICOM, les PHILIPPINES et SADC approuvrent. Le KENYA prfra que la formulation soit limite; JUSCANZ et l'UE approuvrent. L'IRAN, avec SLAC, CUBA et le NIGERIA, mais contr par SADC, prcisa "dans quelques pays," alors que JUSCANZ souhaita insrer plutt "dans plusieurs pays." Le PAKISTAN appela l'insertion du terme "insuffisant," et, appuy par la LIBYE et l'ALGERIE, suggra la suppression de la liste incluant les systmes sanitaires et les mdias. La SYRIE proposa l'insertion d'une rfrence l'occupation trangre. Les crochets ont t maintenus autour de la rfrence " quelques", "plusieurs" pays et autour de la liste.

LE GROUPE DE TRAVAIL II

CHAPITRE IV: LES NOUVELLES ACTIONS ET INITIATIVES

Les Actions Nationales et Internationales: Au cours de la sance nocturne tardive du vendredi 2 juin, le dbat porta entre autres sur un certain nombre de libells figurant dans les alinas 135 et 136. Le sous-alina 135(f), consacr l'initiative de Cologne pour la rduction de la dette, fut rfr au groupe de contact sur la mondialisation. Dans le 135(g) appelant l'ouverture de guichets de fourniture d'emprunts, aucun consensus ne put tre ralis sur les rfrences l'implication des institutions financires prives. Les dlgus s'accordrent sur la suppression du 135(h), appelant des politiques transparentes et redevables de comptes dans les processus de restructuration conomique. Les crochets furent maintenus autour du : 136(a) qui appelle l'instauration d'un environnement favorable la mobilisation des ressources par les organisations et autres ONG fminines; du 136(b) qui prconise la mise en place de partenariats impliquant l'ensemble des dtenteurs des enjeux; et du 136(c) appelant des partenariats entre les organisations internationales et les diffrents acteurs pertinents de la socit civile, y compris le secteur priv.

Le samedi 3 juin, la Vice-Prsidente Misako Kaji prsenta les rsultats des ngociations du groupe de contact autour des sous-alinas 104(a), (b), (c) et (d), le nouveau 131(a) (combinant les 131(a) et (b)) et le nouveau 131(b) (ancien 131(c)), portant sur la traite des blanches. L'oratrice nota la ralisation d'un accord sur l'ensemble des libells, l'exception de celui du 104(a) qui, de ce fait, restait crochet, et demanda aux dlgus de l'accepter pour inclusion dans le document des conclusions. Les dlgus s'accordrent sur la transmission du libell crochet du sous-alina 104(a) qui appelle au traitement des causes profondes de la traite des blanches, en attendant sa discussion de manire plus approfondie, et approuvrent, tels que rdigs, les sous-alinas 104(b), consacr la mise en place d'une stratgie complte anti-traite des blanches, et 104(c), consacr la prvention de la poursuite des victimes de la traite des blanches.

Dans le 104(d) qui appelle des changes d'informations et de donnes, le GHANA souhaita une clarification de la rfrence appelant la "considration de l'tablissement ou du renforcement" du mcanisme de coordination national. La SYRIE remit en question la rfrence la "socit civile, y compris les ONG," indiquant que les ONG sont englobes dans le terme socit civile et appela la suppression de la rfrence aux ONG. La Vice-Prsidente Kaji indiqua que la mention spcifique des ONG a t juge ncessaire pour l'emphase. Le MAROC suggra de remplacer "y compris" par "en particulier,." Le GHANA prfra le maintien du libell d'origine. La SYRIE accepta le maintien de la rfrence. Le sous-alina 104(d) fut approuv.

Dans le 131(a) qui appelle au dveloppement de la coopration internationale, entre autres, pour le soutien de la Convention des Nations Unies contre le Crime Organis Transnational, le NIGERIA, avec le PAKISTAN, souhaita une clarification du libell appelant la coopration entre les Etats d'origine, de transit et de destination. JUSCANZ souhaita voir ce libell s'appliquer l'ensemble des acteurs internationaux et nationaux, et pas uniquement aux Etats d'origine, de transit et de destination. Le PAKISTAN proposa la suppression des termes "d'origine, de transit et de destination." La reprsentante des PHILIPPINES y fit objection. Le PAKISTAN, appuy par l'ALGERIE et les PHILIPPINES, proposa de subdiviser le texte en deux sous-alinas, l'un appelant au dveloppement de la coopration internationale entre les Etats d'origine, de transit et de destination pour la prvention, la suppression et la punition de la traite des tres humains, en particulier, des femmes et des enfants; l'autre, appelant au soutien des ngociations autour du projet de protocole sur la prvention, la suppression et la punition de la traite des tres humains, en particulier, des femmes et des enfants, qui viendrait complter la Convention des Nations Unies contre le Crime Organis Transnational. Les dlgus acceptrent cette proposition, et le sous-alina 131(a) devint un nouveau 131(a) et un nouveau 131(b). Les deux furent approuvs. Le sous-alina 131(b) qui appelle la mise en place de stratgies, de lgislations et de politiques de lutte contre la traite, fut ensuite rebaptis 131(c). La reprsentante des PHILIPPINES souhaita voir ce sous-alina renforc. D'autres dlgus s'y opposrent et le texte fut approuv tel que rdig.

L'UE apporta son appui au 136(d) propos par JUSCANZ et appelant la promotion et l'encouragement des partenariats "substantiels" entre les gouvernements et les organisations multilatrales, les institutions du secteur priv et les ONG pour le soutien des initiatives visant la rduction de la pauvret, axe sur les femmes et les filles. Les dlgus supprimrent le terme "substantiels." Le SAINT SIEGE prfra avoir une rfrence la socit civile, y compris les ONG. La LIBYE et l'ALGERIE, contres par JUSCANZ, plaidrent pour le placement du 136(d) dans le chapitre rserv aux actions nationales. L'IRAN souhaita prciser 'partenariats et coopration'. L'EGYPTE et la SYRIE prfrrent le terme coopration au terme partenariat. La SYRIE se dclara en faveur du terme "encouragement" mais pas du terme "promotion." La LIBYE, appuye par la CHINE, proposa une re-formulation appelant l'encouragement des organisations multilatrales, des IIF et du secteur priv soutenir les efforts nationaux visant l'radication de la pauvret. En rponse, JUSCANZ retira son 136(d) et, avec SLAC, mais contr par la LIBYE, l'EGYPTE et la SYRIE, s'opposa toute discussion visant reformuler son contenu. Le paragraphe, avec toutes les propositions, resta en suspens.

S'agissant du 136(e) qui appelle au soutien du rle d'intermdiaire jou par les ONG dans l'tablissement de liens entre les institutions financires et les femmes dfavorises des milieux ruraux et urbains, l'ALGERIE, l'EGYPTE, l'IRAN, la LIBYE et le PAKISTAN suggrrent son placement sous le chapitre rserv aux actions nationales. Le PAKISTAN suggra un libell de remplacement appelant l'encouragement des institutions financires aider les femmes dfavorises tablir de petites entreprises en guise de moyens de subsistance durable. L'IRAN proposa une formule additionnelle sur le rle intermdiaire des ONG. Le NIGERIA suggra l'insertion d'une rfrence aux organisations de base communautaires. La reprsentante de ST. KITTS ET NEVIS proposa la suppression de la rfrence aux milieux urbain et rural. SLAC introduisit une formulation de remplacement labor par SLAC/EU/JUSCANZ et intgrant tous les amendements proposs. L'EGYPTE prsenta une autre formulation intgrant tous les amendements. Le paragraphe resta entre crochets.

Dans le 136(f) qui appelle au soutien du rle crucial des ONG fminines dans la mise en uvre du Plan d'Action 21 et l'intgration d'une perspective fminine dans, entre autres, les programmes environnementaux, le MEXIQUE, appuy par l'UE, JUSCANZ et SLAC, introduisit un libell appelant la mise en place de mcanismes, de programmes et d'une infrastructure pour la gestion durable de l'environnement et des ressources. Le PAKISTAN, appuy par l'ALGERIE et l'EGYPTE, suggra la suppression de la rfrence la mise en uvre du Plan d'Action 21. Le paragraphe resta entre crochets.

Dans le 36(g) propos par l'UE, les dlgus acceptrent de ngocier une nouvelle formulation avance par SLAC et appelant la promotion d'un sens de responsabilit sensible la cause fminine, dans le secteur priv, travers, entre autres, des campagnes d'information et la mise en place de codes de bonne conduite. L'ALGERIE, la CHINE, l'IRAN et la LIBYE firent objection la rfrence aux codes de bonne conduite. La Prsidente suggra codes de bonne conduite "volontaires". Les dlgus s'accordrent finalement sur la suppression de la rfrence. La reprsentante des PHILIPPINES appela l'insertion d'une rfrence aux campagnes de dfense. La MAURITANIE suggra un libell sur l'quilibre familial et des horaires de travail. Quelques dlgations proposrent son placement dans le chapitre des actions nationales. Le paragraphe resta crochet. Les dlgus s'accordrent sur la suppression du 137(a) qui reconnaissait la signification sociale de la famille et l'importance du rle jou souvent par les femmes dans les soins apports aux membres de leurs familles.

LES GROUPES DE CONTACT

Le groupe de contact facilit par la Vice-Prsidente Patricia Flor procda l'examen des paragraphes consacrs la mondialisation, dont le paragraphe 29, et ralisa, croit-on savoir, un petit consensus au cours de sa sance nocturne.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

PLENIERE: La Plnire se runira 10h dans l'Assemble Gnrale.

GRANDE COMMISSION SPECIALE: La Grande Commission Spciale se runira 11h dans la Salle de Confrence 2 pour un dbat d'ordre gnral et la discussion de l'organisation des travaux.

GROUPES DE TRAVAIL: Le GT-II se runira dans la Salle de Confrence 2, aprs la conclusion de la Grande Commission Spciale puis, de nouveau, 15h et 19h. Le GT-I se runira dans la Salle de Confrence 6 15h et 19h.

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