Daily report for 19 September 2005

Journe d'ouverture de la troisime session du Comit Prparatoire pour l'Elaboration d'une Approche Stratgique de la Gestion Internationale des Produits Chimiques (PrepCom-3 ASGIPC), les dlgus ont entendu les dclarations liminaires et ont convenu de baser leurs discussions sur les projets de textes, labors par le Secrtariat, de la dclaration de haut niveau, de la stratgie politique globale et du plan d'action mondial. L'aprs-midi, les dlgus ont examin le projet de plan d'action mondial et la liste des mesures concrtes. Un groupe de contact sur le projet de plan d'action mondial s'est runi dans la soire.

OUVERTURE DE LA SESSION

Le Prsident Viveka Bohn (Sude) a ouvert la runion. Haruko Hirose, de l'Organisation des Nations Unies pour le Dveloppement Industriel (ONUDI), parlant au nom du Directeur Gnral de l'ONUDI, a mis l'accent sur l'intgration des questions des produits chimiques dans les programmes de l'ONUDI ayant trait aux politiques et rglementations, au renforcement des capacits des institutions et des secteurs et aux conventions multilatrales.

Werner Wutscher, Secrtaire Gnral du Ministre Fdral Autrichien de l'Agriculture, des Forts, de l'Environnement et de la Gestion des Eaux, a dclar que le systme de gestion mondial des produits chimiques devrait tre men avec prcaution et prvention, et a soulign le rle de l'ASGIPC dans le nouveau paradigme de la politique rgissant les produits chimiques.

Klaus Tpfer, Directeur Excutif du PNUE, a soulign qu'au Sommet Mondial de 2005, les chefs d'Etat ont dcid de promouvoir la gestion rationnelle des produits chimiques et des dchets dangereux, le long de leur cycle de vie, travers l'adoption et l'application d'une ASGIPC volontaire. Il a mis en relief l'importance de la mise en application de l'ASGIPC dans le cadre de l'ordre du jour du dveloppement gnral.

Suwit Wibulpolprasert, Prsident du Forum Intergouvernemental pour la Scurit Chimique (FISC), a soulign la ncessit d'amliorer la nature inclusive et participative de l'ASGIPC. Il a cit l'exemple de la fondation des cultivateurs de riz en Thalande, qui, avec l'appui du gouvernement, a russi passer des cultures de rente et agriculture industrielle des modes de culture traditionnels sans produits chimiques synthtiques.

Prcisant que le processus de l'ASGIPC est un effort plurisectoriel, Robert Visser, Prsident du Programme Inter-organisations pour une Gestion Rationnelle des Produits Chimiques (IOGPC), a soulign que l'tablissement des priorits et la coordination dans la mise en ?uvre de l'ASGIPC sont cruciaux.

Shoji Nishimoto, du Programme des Nations Unies pour le Dveloppement (PNUD), a soulign que les efforts requis pour l'application de l'ASGIPC devraient tre solidement rattachs aux initiatives disponibles pour la concrtisation des Objectifs du Millnaire en matire de Dveloppement (OMD) et entirement intgrs dans les stratgies nationales de dveloppement.

Marcel Boisard, Directeur Excutif de l'Institut des Nations Unies pour la Formation et la Recherche (UNITAR), a parl de la participation de l'UNITAR dans la mise en application de l'ASGIPC travers: la formation; le renforcement des capacits des responsables gouvernementaux, des ONG et des groupes dfavoriss; et l'laboration de mthodologies et de documents d'orientation pour la gestion des produits chimiques.

Mario Molina, laurat du Prix Nobel de Chimie, en 1995, a parl de ses travaux de recherche sur les chlorofluorocarbones (CFC) et leurs effets sur la couche d'ozone. Il a expliqu comment les accords internationaux et la coopration scientifique ont aid engager l'industrie et mettre au point des substituts innovants des produits chimiques dangereux, assurant la fois la croissance conomique et la protection de la sant humaine et de l'environnement.

QUESTION D'ORGANISATION

Les dlgus ont adopt l'ordre du jour (SAICM/PREPCOM.3/1) sans amendement, et ont lu Soodsakorn Putho (Thalande) et Jacqueline Alvarez (Uruguay) aux postes vacants de Vice-prsidents du Bureau du PrepCom.

Matthew Gubb, du Secrtariat, a rsum les travaux intersessions, attirant l'attention sur les projets rvis de la dclaration de haut niveau (SAICM/PREPCOM.3/2), de la stratgie politique globale (SAICM/PREPCOM.3/3) et du plan d'action mondial, y compris les mesures concrtes (SAICM/PREPCOM.3/4). Il a galement fait tat de la compilation des observations reues au sujet des trois documents (SAICM/PREPCOM.3/INF/22).

ELABORATION DE L'ASGIPC

Le Prsident Bohn a pos aux dlgus la question de savoir si les projets de dclaration de haut niveau, de stratgie politique globale et de plan d'action mondial pouvaient tre accepts comme plate-forme de discussion. De nombreux dlgus ont apport leur appui cette proposition. La Croatie, au nom du GROUPE D'EUROPE CENTRALE ET ORIENTALE, a indiqu que les documents rendaient compte des observations prsentes durant ses concertations rgionales. Le Royaume-Uni, au nom de l'UNION EUROPEENNE (UE), a soulign la ncessit de travaux supplmentaires sur: la prvention des risques; les considrations financires; les principes et les approches; et le plan d'action mondial et sa liste de mesures concrtes, qui, a-t-il prcis, requirent un classement par priorit. Le dlgu a apport son appui l'ide de retenir la Confrence Internationale sur la Gestion des Produits Chimiques (CIGPC) comme forum pour le contrle et l'valuation de l'ASGIPC, sans la cration d'un nouvel organe, et le PNUE, comme Secrtariat de l'ASGIPC. La Thalande, au nom du GROUPE ASIE-PACIFIQUE, a appel la simplification, la rationalisation et au classement prioritaire des mesures concrtes. Le dlgu a signal que certaines parties des trois documents ncessitent une restructuration, prcisant toutefois qu'il les trouve tre de bon points de dpart du dbat.

Le Nigeria, au nom du GROUPE AFRICAIN, a soulign la ncessit d'tablir un mcanisme financier viable et d'impulser le renforcement des capacits, et a appel les organes rgionaux tre totalement intgrs dans les initiatives de mise en application de l'ASGIPC.

Le Mexique, au nom, du GROUPE AMERIQUE LATINE ET CARABES (GRULAC), a dclar que l'ASGIPC devrait apporter sa contribution aux OMD. Le dlgu a appel un change d'information ouvert, transparent et crdible sur les produits chimiques et un nouveau fonds multilatral pour la mise en application de l'ASGIPC.

Mettant en exergue les principes directeurs observer dans la finalisation des trois documents durant cette runion, le dlgu des ETATS-UNIS a soulign que l'ASGIPC devrait: utiliser une approche volontaire fonctionnant pour toutes les parties prenantes; viser l'tablissement d'un quilibre dans la satisfaction des besoins la fois nationaux et internationaux; et, utiliser une approche fonde sur la science et les mcanismes disponibles, pour son application.

Le CONSEIL INTERNATIONAL DES ASSOCIATIONS DU SECTEUR CHIMIQUE a appel la reconnaissance de l'importance des produits chimiques pour l'radication des maladies et l'amlioration de la sant publique, et une harmonisation conforme aux principes agrs l'chelle internationale rgissant la gestion des risques. La NORVEGE a suggr d'intgrer les efforts travers les diffrents secteurs et combler le foss entre les pays industrialiss et les pays en dveloppement. Le RESEAU D'ACTION SUR LES PESTICIDES a suggr de se focaliser sur les communauts vulnrables et sur la prvention des risques, et a encourag davantage d'agriculture axe sur l'tre humain.

L'Egypte, au nom du GROUPE ARABE, a soulign le rle du plan d'action mondial dans l'tablissement des priorits, en particulier, pour le financement, et a appel des critres plus clairs pour le mesurage de la qualit de la gestion chimiques. La CONFEDERATION INTERNATIONALE DES SYNDICATS LIBRES a encourag l'application de l'objectif retenu pour les produits chimiques par le Sommet Mondial pour le Dveloppement Durable (SMDD), en particulier l'aspect valuation des risques et minimisation de l'exposition des travailleurs et des enfants aux produits chimiques.

Soulignant que la nature transfrontire des produits chimiques requiert une rponse de dimension mondiale, l'ALGERIE a exprim l'espoir de voir l'ASGIPC donner lieu une assistance financire et technique amliore, permettant de s'assurer de la gestion rationnelle des produits chimiques dans les pays en dveloppement. L'IRAN a encourag l'examen de la proposition transmise des experts du FISC (SAICM/PREPCOM.3/INF/9), pour le traitement du foss grandissant entre les pays industrialiss et les pays en dveloppement en matire de capacit de gestion des produits chimiques, travers l'tablissement d'un processus de facilitation du renforcement des capacits des pays en matire de gestion rationnelle des produits chimiques, et la conduite d'un projet pilote entre la PrepCom-3 et la CIGPC.

La SUISSE a dclar que le plan d'action mondial est une pochette d'information pour la mise en application de l'ASGIPC et que les mesures concrtes ne devraient pas tre encore ngocies au cours de la prsente runion. L'INDE a soulign que le processus de l'ASGIPC devrait tre entirement volontaire et ne devrait impliquer ni suivi ni valuation. Le dlgu a appel la prise de dispositions financires et au renforcement des capacits ncessaires l'application de l'ASGIPC, soulignant que les actions entreprises par les pays en dveloppement pour la mise en ?uvre de l'ASGIPC dpendent d'un financement adquat.

Le RESEAU INTERNATIONAL POUR L'ELIMINATION DES POP a appel les pays donateurs fournir un financement substantiel pour l'application de l'ASGIPC, et a propos l'limination progressive de produits chimiques dangereux et des substituts de produits chimiques susceptibles de poser des risques ingrables. Le CONSEIL INTERNATIONAL DU SECTEUR DES MINES ET DES METAUX a mis en exergue la contribution des produits chimiques l'radication de la pauvret et au dveloppement durable, qui a des dimensions conomique et sociale, et pas uniquement environnementale. La CHAMBRE INTERNATIONALE DU COMMERCE a recommand l'adoption d'une approche fonde sur la gestion des risques, et a appel l'utilisation de la dfinition actuelle de l'approche prventive.

La FEDERATION DE RUSSIE a dclar que sans des mesures encourageant une meilleure gestion des produits chimiques, les pays aux conomies en transition et les pays en dveloppement risquent de se retrouver encore plus dfavoriss dans leur dveloppement conomique. Mettant l'accent sur les problmes lis au mercure, l'IRAK a parl: des technologies chimiques de prvention des effets environnementaux; des rglementations; de l'limination; et de l'extraction. La reprsentante a recommand que les mthodes de production utilisant des composantes du mercure soient stoppes. HATI a plaid en faveur d'une approche intersectorielle assortie d'un financement accru, et a appel les pays ratifier les conventions ayant trait aux produits chimiques. L'UKRAINE a suggr d'appliquer le principe hippocratique "ne cause pas de prjudice," dans la gestion des produits chimiques, et a critiqu l'industrie pharmaceutique du fait de placer le profit au-dessus de l'thique.

PLAN D'ACTION MONDIAL: Kaj Juhl Madsen, du Secrtariat, a prsent le projet de plan d'action mondial (SAICM/PREPCOM.3/4), qui, a-t-il indiqu, intgre les travaux mens par les groupes rgionaux durant la priode intersession, y compris la proposition d'ajouter une note de synthse la liste des mesures concrtes. Prcisant que le plan d'action mondial est un instrument volontaire applicable chacun des pays en fonction de ses besoins et de ses capacits, le Prsident Bohn a demand aux dlgus de dterminer les question susceptibles d'enclencher une action mondiale concerte, et les mesures impliquant des ajouts ou des modifications dans les politiques internationales disponibles dans le domaine des produits chimiques.

L'ensemble des groupes rgionaux et le JAPON, ont soulign un certain nombre de mesures concrtes qui, leurs vues, devraient tre examines la PrepCom-3. L'EGYPTE a fait part de ses rserves concernant la focalisation du dbat sur les mesures concrtes et non sur le plan d'action mondial, pour aider les pays raliser leurs objectifs. Le dlgu a dclar que le plan mondial devrait inclure des principes fondamentaux, des objectifs dtaills et des considrations stratgiques se rfrant l'application, aux mcanismes de coordination aux chelons national, rgional et mondial, et aux mcanismes de financement, ainsi qu'aux objectifs gnraux et aux priorits. Le Prsident Bohn a expliqu que la confusion possible drive du fait que le plan d'action mondial ait t rebaptis "mesures concrtes," compte tenu de l'approche chelonne en trois tapes de l'ASGIPC, et a propos que le sujet soit dbattu ultrieurement. Le Comit a dcid de crer un groupe de contact sur le plan d'action mondial, prsid par Jamidu Katima (Tanzanie), pour l'examen des propositions avances par les groupes rgionaux et diverses dlgations.

GROUPE DE CONTACT SUR LE PLAN D'ACTION MONDIAL

Le groupe de contact sur le plan d'action mondial s'est runi dans la soire pour examiner l'organisation des travaux des groupes. Plusieurs dlgus ont prfr examiner la note de synthse et les mesures concrtes, de manire spare, mais ont fait objection l'ide d'une rpartition dans des groupes plus petits. Un participant a mis en garde contre la ngociation du texte entier et a suggr de se focaliser sur les actions devant tre menes l'chelle internationale. Signalant que plusieurs groupes rgionaux ont fait part de leurs rserves concernant l'ide d'avoir des mesures concrtes spcifiques, le Prsident Katima a suggrer de collationner les mesures concrtes qui pourraient avoir besoin d'tre amendes, et a demand aux dlgations de donner les raisons de ces amendements. Le groupe a dcid de se focaliser sur un sous-ensemble de mesures concrtes, et de commencer les travaux par l'examen de la note de synthse du projet de plan d'action mondial.

DANS LES COULOIRS

Avez-vous dj vu Vienne la nuit ? Cette chanson populaire autrichienne pourrait devenir la chanson thme de la PrepCom-3 sur l'ASGIPC, tant donn le nombre important de questions rsoudre avant la CIGPC. Plusieurs dlgus ont dclar s'attendre une longue semaine, compte tenu des questions pineuses non encore rsolues, telles que celles des dispositions institutionnelles ncessaires l'ASGIPC et des considrations financires. Bien que le plan d'action mondial ne soit pas conu pour tre un instrument ngoci mais un guide l'usage des acteurs pertinents pour la mise en application de l'ASGIPC, quelques participants ont fait part de leurs rserves concernant le risque de voir le dbat sur les mesures concrtes s'avrer une tche longue et complexe. La question cl consiste savoir dans quelle mesure l'ASGIPC dterminera les priorits particulires de l'action mondiale future. Bien que certains dlgus se soient dclars optimistes qu'une semaine de dur labeur portera ses fruits en tablissant une base pour une ASGIPC solide, d'autres en taient se demander si le temps limit disposition signifie que la rsolution de certaines questions importantes va devoir tre laisse la CIGPC.

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