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Daily report for 30 August 2002

Les dlgus auprs du Sommet Mondial pour le Dveloppement Durable (SMDD) se sont runis, matin et aprs-midi, en sances Plnires pour entendre les dclarations des observateurs non Etatiques. Des consultations ministrielles sous forme de "cadre de Johannesburg" ont t convoques le matin, l'aprs-midi et dans la soire, pour le traitement des questions politiques transmises par le cadre de Vienne. Le cadre de Vienne s'est runi le matin et de nouveau le soir pour la poursuite de l'examen des libells en suspens. Le groupe de contact sur la question des moyens de mise en uvre s'est runi le matin, l'aprs-midi et en nocturne. Les concertations bilatrales se sont poursuivies dans la soire, sur un certain nombre de questions.

LA PLENIERE - LES DECLARATION DES ENTITES NON ETATIQUES

C. Bellamy, de l'UNICEF, appela la mise disposition de l'eau potable salubre et des installations sanitaires pour les deux sexes dans toutes les coles primaires, ajoutant que la fourniture d'une ducation de base de qualit, en particulier pour les filles, est susceptible de donner lieu un saut important en matire de dveloppement. L. Bage, du FIDA, nota le dclin de la quote-part de l'APD rserve l'agriculture et au secteur rural, et annona la mise en place d'un partenariat contre la faim et la pauvret. M.M. Brown, du PNUD, mit l'accent sur le thme de population et qualifia la protection environnementale d'investissement. A.K. Tibaijuka, d'HABITAT, annona le lancement d'une coalition uvrant pour une urbanisation viable. N. Heptulla, de l'Union Parlementaire Internationale, mit l'accent sur l'intgration des cots environnementaux et sur l'implication des parlementaires dans le dveloppement durable.

G. Doormbos, de l'Association des Agriculteurs Nerlandais, appela l'tablissement d'un fonds pour le renforcement des capacits rgionales, en soutien aux partenariats. H. Zedan, de la CDB, fit tat des progrs raliss depuis Rio, citant le Trait de Carthagne sur la Bioscurit, titre d'exemple, et appela des mesures d'encouragement en faveur de la conservation, une gestion responsable des ressources et l'application des lois dans les pays en dveloppement. H.A. Diallo, de la CCD, mit en exergue le nouveau fonds attendu pour la mise en uvre de la CCD, qui viendra aider faire dcrotre les scheresses et accrotre la fixation de carbones. J. Waller-Hunter, de la CCCC, nota les dfis poss l'attnuation des effets des changements climatiques, l'adaptation et l'accs aux technologies respectueuses du climat, et mit en relief l'importance de la mise en application des accords interconnects de Rio. P. Ayan, de l'Association des Jeunes pour Habitat et pour le Plan d'Action 21, appela l'intgration du dveloppement durable dans les programmes d'ducation.

J. Ocampo, de l'ECLAC, parla le l'importance de la diffusion des principes thiques, tels que le respect des droits de l'Homme, de la dmocratie et de la diversit culturelle. H.S. Kim, de l'ESCAP, passa en revue un plan rgional de dveloppement durable. K.Y. Amoako, de l'ECA, prsenta un index de durabilit intgrant des indicateurs et focalis sur les capacits humaines et institutionnelles. D. Kaggwa, de l'Environmental Alert, appela une valuation des politiques de libralisation du commerce, l'ouverture de l'accs aux marchs et la suppression des subventions. M. Tallawy, de l'ESCWA, mit l'accent sur les politiques rgionales en matire de gestion intgre des ressources en eau, de la conservation nergtique et de la justice sociale. P. Tiot, de l'UNAIDS, dclara que la situation du HIV/SIDA est le signe d'une crise au niveau des ressources humaines, et appela l'engagement des fonds ncessaires la lutte contre ce flau, ainsi qu' un leadership gouvernemental et local. K.G. Ruffing, de l'OCDE affirma que les effets des subventions perverses dpassaient les avantages apports par l'APD.

O. Arias, de la Fondation pour la Promotion du Savoir Indigne, parla des limites de la dfinition du dveloppement durable dans les paramtres du "progrs et des modes de vie occidentaux". Kunio Waki, du FNUAP, dclara que la pauvret et la dgradation environnementale ne pouvaient tre traites sans prise en considration de l'aspect population. L. Mollel, de l'ICAO, mit en exergue les efforts visant traiter les problmes lis l'aviation civile, y compris la pollution due au bruit et aux missions de gaz effet de serre. F. Reifschneider, du CGIAR, nota que la production alimentaire viable est cruciale pour la durabilit et apporta son appui l'tablissement d'une coopration entre les secteurs priv et public dans le domaine de la recherche agricole. M. Sapir, de la Confdration des Syndicats Europens, appela la suppression des subventions accordes dans le domaine agricole, au recours l'nergie renouvelable et au traitement des modes de consommation et de production. S. Christensen, du Conseil des Ministres des Pays Nordiques, mit en exergue "la Stratgie Nordique Nouvelles Coordonnes pour les Pays Nordiques."

A. Steiner, de l'IUCN, mit en garde contre toute tentative de rengociation de Rio et appela un plan d'action assorti d'un calendrier prcis. M. Soto-Lacourt, de l'Estado Libre de Puerto Rico, mit l'accent sur les menaces environnementales et sanitaires poses par les essais de bombes effectus par les Etats-Unis Vieques.

I.Vaidere, de la Commission sur la Protection de l'Environnement Marin de la Baltique, nota le besoin pour le SMDD de guider vers "un dveloppement durable cologiquement rationnel" de la rgion Baltique. Y. Malitikov, du CIS, souligna l'importance de "l'ducation continue," et encouragea l'utilisation des outils modernes dans les processus dcisionnels. U. Munaylla-Alarcon, de la Comisin Permanente del Pacifico Sur, souligna l'importance des systmes ocaniques dans le dveloppement durable. C. Corbin, des Iles Vierges, accueillit favorablement les recommandations concernant les petits Etats insulaires dans le projet du Plan de Mise en uvre. S. Kuwabara-Yamamoto, de la Convention de Ble, nota que le dveloppement ne peut tre ralis sans une rduction et une gestion cologiquement rationnelle des dchets. V. Silva, de la Confrence des Ministres des Mines des Amriques, apporta son soutien aux politiques qui prennent en considration les dimensions environnementales, conomiques et sociales dans le cadre de la gestion rationnelle et de l'utilisation sre des minerais et mtaux. W. Erdelen, de l'UNESCO, apporta son appui la proclamation d'une "dcennie de la sensibilisation au dveloppement durable," et suggra de considrer la durabilit travers le prisme de la diversit culturelle.

C. Magarinos, de l'ONUDI nota le besoin de rconcilier la croissance conomique avec la justice sociale et de prendre en considration la capacit d'entranement des cosystmes. J.Diouf, de la FAO, annona la mise en place de partenariats pour l'agriculture durable et le pour dveloppement rural et dveloppement durable des rgions montagneuses. N, Ndiaye, de l'Organisation Internationale pour la Migration, appela la communaut mondiale intgrer la migration dans le dveloppement durable. W.Burkart, IAEA, souligna le rle que jouent les sciences nuclaires dans les solutions efficaces du point de vue des cots, visant satisfaire les besoins de l'tre humain. H. van Ginkel, de l'UNU, proposa que le dveloppement durable soit intgrer dans l'agenda politique mondial. H. Mamula, du Comit des Femmes, nota les proccupations suscites par le recul enregistr dans les ngociations du SMDD, et de l'inversion des progrs raliss cette dernire dcennie dans le domaine de l'galit des sexes. R. Ricupero, de la CNUCED, suggra que le SMDD accorde une priorit aux finances, au transfert des technologies et l'ouverture des marchs. C. Boucher, de la Banque Africaine de Dveloppement, appela la promotion d'une croissance conomique durable en Afrique, compatible avec les objectifs environnementaux et sociaux. J. Strachan, du Secrtariat du Commonwealth, appela un engagement, assorti d'un calendrier, la suppression graduelle des subventions agricoles dans les pays industrialiss. L. Segovia, du Conseil des Jeunes Mexicains pour le Dveloppement Durable, appela la mise en place d'une cour internationale pour la mise en application de l'imputabilit des compagnies multinationales, et la ratification du Trait de Kyoto et de la Convention sur les Droits des Enfants.

A. Silva-Calderon, de l'OPEP, plaida pour l'utilisation de combustibles fossiles propres, comme "une voie claire et facile", pour les pays les plus pauvres, pour la ralisation de leur croissance." A. Clark, EBRD, souligna le besoin de complmenter le financement priv par une coopration technique, des institutions forte, un secteur commercial actif et l'implication des locaux. R. Letchumann, de l'ASEAN, mit l'accent sur une mise en uvre fonde sur le principe des responsabilits communes mais diffrencies, et nota que ASEAN fournissait un mcanisme pour la mise en mise en uvre rgionale. F. El Mallah, de la Ligue des Etats Arabes, souligna le besoin de voir s'instaurer: la paix, la scurit et la fin de l'occupation. Eric Mann, du Wiltern Labor and Community Management Center, prdit que le rsultat du SMDD sera un "document no-libral cohrent" mettant l'accent sur la drgulation, la libralisation, la mise en conformit volontaire et le "mythe du partenariat." A. M. Costa, du Bureau de la Lutte contre la Drogue et de la Prvention des Crimes, nota que le traitement des problmes de la criminalit, des narcotiques, du terrorisme et de la traite des tre humains est une condition pralable au dveloppement durable. R. Priddle, de l'Agence Internationale de l'Energie, notant que 1,6 milliards de personnes n'ont pas accs l'lectricit, appela le SMDD prendre des engagements pratiques, et efficaces du point de vue cot, en faveur du changement. C. Jarque, de l'IADB, nota le rle de son organisation dans la catalyse des ressources pour le dveloppement durable, travers les prts, la mobilisation de l'investissement priv, et les alliances avec les donateurs internationaux et la socit civile.

R. Khoza, de la Business Action for Sustainable Development, indiqua que l'tablissement de rapports sur une base triple, est devenu la norme. G. Lagleder, de l'Ordre Militaire Souverain de Malte, appela au respect et la protection de la vie. S. Taib, de l'Organisation des Confrences Islamiques, nota que l'Islam reconnaissait le caractre limit des ressources. R. Boehnke, du Common Fund for Commodities, mit l'accent sur le lien entre la dpendance des matires premire et la pauvret extrme. J. Medem, de la Fdration Mondiale de Association d'Ingnieurs, nota que les scientifiques et les ingnieurs sont engags en faveur du dveloppement durable travers l'engendrement et la diffusion des connaissances. J. Moyo, de Partners in Population and Development, mit l'accent sur les moyens d'amlioration de la situation de la sant procratrice par le biais de la coopration Sud Sud. I. Maiava, du Forum des Iles du Pacifique, appela un traitement particulier et diffrentiel, avanant comme arguments, l'isolation par rapport aux marchs, et l'extrme vulnrabilit aux catastrophes naturelles.

J. Warioba, du Groupe de Discussion sur le SMDD du Secrtaire Gnral, souligna le dfi pos au SMDD, de faire montre d'un engagement rel, travers l'adoption d'objectifs clairs, assortis de calendriers prcis. B. Donkoh, de l'UNHCR, mit l'accent sur les capacits productives et le capital humain des rfugis, soulignant qu'ils ne sont pas uniquement des rcipiendaires de l'aide humanitaire, mais galement des contributeurs au dveloppement durable. M. Karanja, de l'Union Nationale des Agriculteurs du Kenya, mit l'accent sur la mobilisation des agriculteurs, le soutien financier pour l'infrastructure rurale, et la suppression des subventions accordes en dehors des exploitations agricoles dans le nord. J. Achache, du Committee on Earth Observation Satellite, souligna l'importance des donnes adquates, les changes d'informations en matire de dveloppement durable. M. Kothari, de l'OHCHR, illustra la manire dont le paradigme des droits de l'homme pouvait offrir une solution fondamentale la question du dveloppement durable.

R. Chandra, du Pacific Centre for Environmental and Sustainable Development, nota l'importance: d'une gouvernance transparente et participative et du renforcement institutionnel. D. Hykle, CMS, souligna la valeur intrinsque et les besoins particuliers de la conservation des espces migratrices. R. Zelius, de la Banque Asiatique de Dveloppement, prsenta les activits de la Banque, y compris la protection des systmes de soutien la vie, le renforcement des partenariats et l'intgration de mesures de sauvegarde environnementale et sociale.

D. Rangi, du Centre International des Bio-Sciences Appliques, appela une focalisation sur agriculteurs faibles ressources; l'utilisation de la biodiversit microbienne; et un accs effectif, l'utilisation et la diffusion des connaissances. A. Lloyd, de World Associations of Cities and Local Authorities Coordination, annona la conclusion d'un accord sur la Dclaration de l'Administration Locale de Johannesburg, et encouragea la reconnaissance du rle des collectivits locales dans les rsultats officiel du SMDD. H. Djombo, de l'Organisation Africaine du Bois, souligna la ncessit de soutenir l'utilisation des forts pour la croissance conomique tout en veillant sa prservation en tant que ressource de base.

LE CADRE DE JOHANNESBURG

La premire sance au niveau ministriel du "cadre de Johannesburg" s'est runie midi. Le Ministre Sud-Africain des Affaires Environnementales et du Tourisme, Valli Moosa, prsida la sance consacre la dtermination de l'agenda des ministres. Moosa expliqua que le cadre de Johannesburg travaillera sur les questions d'achoppement transmises par le cadre de Vienne, mais qu'il ne pouvait pas traiter de l'ensemble. Il demanda aux ministres d'identifier une courte liste de sujets. Un ministre ritra la liste de 14 points prsente par son groupe au cadre de Vienne, le jeudi 29 aot. Un autre avana une courte liste: les objectifs en matire d'nergie et de systmes sanitaires, les Principes de Rio, le Trait de Kyoto et le Fonds Mondial de solidarit. Plusieurs dlgus soulignrent l'importance d'une coordination avec le cadre de Vienne, de manire ce que les deux groupes ne puissent pas discuter, simultanment, du mme sujet. La discussion se poursuivit sur le point de savoir quels sujets aborder et s'il fallait le regrouper par thme.

Le Prsident suggra de commencer par l'ensemble des questions consacres aux objectifs et calendriers. Il indiqua que le groupe n'aura pas laborer un texte mais simplement essayer de parvenir des accords de principe. Un ministre fit part de ses rserves concernant le fait qu'ils ne pouvaient pas traiter des chances alors que la question des Principes de Rio n'est pas encore rsolue.

Le Groupe reprit ses travaux dans l'aprs-midi lorsque Moosa demanda aux participants de prsenter leurs commentaires concernant les paragraphes traitant des chances pour les systmes sanitaires, l'accs l'nergie, les modes de production et de consommation, de l'nergie renouvelable, des subventions en matire d'nergie, des ressources naturelles, du Trait de Kyoto et de la biodiversit.

LES SYSTEMES SANITAIRES: Un ministre dclara que les objectifs et chances figurant dans les paragraphes 7 alt et 24 et consistant rduire de moiti, d'ici 2015, la proportion de gens n'ayant pas accs aux systmes sanitaires, taient ncessaires, parce que les recommandations douces ne marchent pas. D'autres argurent que les moyens de mise en uvre doivent faire partie intgrante de l'objectif. Un dlgu indiqua que les systmes sanitaires sont rattachs aux objectifs disponibles consacrs aux questions de l'eau et de la sant.

L'ACCES A L'ENERGIE: Dans le paragraphe 8, les dlgus taient diviss entre "le lancement d'un programme d'action" et "la prise de mesures" pour l'amlioration de l'accs des services nergtiques fiables et abordables. Un dlgu commenta que les circonstances nationales taient diffrentes et qu'il tait difficile d'laborer un programme commun. Un autre appuya la mise en place d'un programme d'action mondial puisqu'il s'agit l d'un rsultat mesurable. Un troisime affirma que l'ide d'un programme d'action mondial tait prmature.

LA PRODUCTION ET LA CONSOMMATION: Le chapeau du paragraphe 14 contient des crochets autour du point de savoir si un programme d'action dcennal ou des programmes, devaient tre labors pour la promotion du passage vers une production et une consommation viable. Aprs avoir entendu les commentaires, le Prsident dclara qu'un accord semble se dessiner, selon lequel un programme unique est incapable d'intgrer tous les pays. Le Prsident demanda un dlgu de mener des concertations et d'laborer un nouveau texte.

L'ENERGIE RENOUVELABLE: le Paragraphe 19(e) renferme des objectifs crochets concernant la question de l'accroissement de l'utilisation de l'nergie renouvelable d'ici 2010. Un groupe de pays dclara qu'ils taient en train d'laborer un texte et qu'ils espraient le finaliser dans la soire. Le Prsident indiqua qu'il esprait voir les ministres l'examiner en temps voulu.

LES SUBVENTIONS DANS LE SECTEUR DE L'ENERGIE: Le Prsident dclara que l'examen de la suppression ventuelle des subventions accordes dans le secteur de l'nergie (paragraphe 19(p) bis) aura lieu lorsque le nouveau texte consacr l'nergie sera mis disposition.

LES RESSOURCES NATURELLES: Le Paragraphe 23, traite de l'arrt et de l'inversement de la tendance actuelle des pertes de ressources naturelles aux niveaux mondial et national, d'ici 2015. Un ministre expliqua qu'il avait des difficults accepter l'objectif propos en raison de l'insuffisance de donnes scientifiques. Un ministre rappela la runion que l'objectif 2015 avait tt approuv par la Sixime Confrence des Parties (CdP-6) de la CDB. Le Prsident reconnut les arguments forts contre l'tablissement d'un objectif et les prfrences d'une approche de gestion intgre, par opposition l'approche de gestion base sur les cosystmes

LE TRAITE DE KYOTO: Le Paragraphe 36 traite de la Dclaration du Millnaire dans laquelle les Chefs d'Etat et de Gouvernement s'engagent faire un effort en vue de s'assurer le l'ente en vigueur du Trait de Kyoto, d'ici 2002. Les dlgus de deux pays qui n'ont pas l'intention de ratifier le Trait, prsentrent leurs positions. L'un d'eux dclara qu'il serait ironique, compte tenu de leur intention, d'encourager la ratification du Trait par d'autres, de manire aussi conclusive. Plusieurs ministres appelrent l'insertion d'un paragraphe encourageant la ratification. D'autres soulignrent l'intrt envoyer un signal fort du SMDD, sur la question des changements climatiques. Certains mirent en relief la ncessit de traiter la vulnrabilit. Un certain nombre de ministres de pays en dveloppement apportrent leur appui au projet de paragraphe, citant la Dclaration du Millnaire comme plate-forme utile pour la ralisation du consensus. Le Prsident invita un ministre modrer la sance de discussion devant mener l'accord.

LA BIODIVERSITE: Les ministres passrent ensuite au paragraphe 42 consacr la ralisation d'une rduction importante des taux de perte actuelle de la biodiversit, d'ici 2010. Un ministre issu d'un pays en dveloppement introduisit une proposition appelant la ralisation d'une rduction significative des pertes de biodiversit, travers les trois objectifs de la CDB. Il expliqua que les donnes taient insuffisantes pour justifier un objectif quantifiable. Au sujet du sous-paragraphe 42(o), le ministre ajouta que la ngociation de la cration d'un rgime international sur le partage juste et quitable des avantages, doit avoir lieu "dans le cadre de la CDB."

Un autre ministre fit remarquer que la fixation d'un objectif quantifiable dans le projet de paragraphe tait compatible avec la dcision faite la CdP-6 de la CDB. Le Prsident invita un ministre modrer des discussions visant dgager une solution.

LES RESPONSABILITES COMMUNES MAIS DIFFERENCIEES: Lorsque les ministres se runirent de nouveau 21h, ils abordrent la rfrence au principe de responsabilits communes mais diffrencies figurant dans le paragraphe 75 (mise en application du Plan d'Action 21 et ralisation des objectifs approuvs l'chelle internationale). Ils dbattirent de l'importance de ce principe, de point de savoir si oui ou nom, les pays sont en train d'abandonner les engagements qu'ils ont pris Rio, et le rattachement de ce paragraphe au paragraphe 14 consacr la question de production et de consommation. Au moins quatre dlgations et le Prsident prsentrent des propositions et les dlgus firent de nombreuses pauses pour en discuter. Le consensus n'tait toujours pas atteint 23h, lorsque les services d'interprtation se sont termins. Les dlgus dcidrent de poursuivre leur concertation avant de se runir samedi, matin.

Le Prsident conclut en faisant part de son espoir de voir les projets de texte de l'ensemble de tous les paragraphes examins vendredi, tre prts, samedi matin.

LE CADRE DE VIENNE

Le Prsident Dumisani Kumalo (Afrique du Sud) ouvrit la sance du matin du cadre de Vienne par le rapport du groupe de contact sur les moyens de mise en uvre. John Ashe (Antigua et Barbuda) prsenta les rsultats des concertations autour des thmes du commerce, des finances et de mondialisation. Ashe rapporta que s'agissant de la question des finances, les paragraphes 1 et 8 taient approuvs, alors que le groupe de contact n'avait pas atteint le consensus autour des paragraphes traitant du commerce (13, 14 et des segments des paragraphes 19, 20 et 21), le chapeau et les chapitres des graphes 1(e) et 3 consacrs la mondialisation.

L'Eradication de la pauvret: Les dlgus ne parvinrent pas raliser un accord sur la question du fonds mondial de solidarit (6). Un groupe de pays industrialiss et en dveloppement, apporta son appui au libell prcisant que le fonds "aurait recours aux mcanismes disponibles" Il y avait accord gnral autour du libell, un groupe de pays industrialiss ritra, toutefois, ses rserves que ce sujet n'tait pas un sujet de structure mais de mobilisation de ressources nouvelles et supplmentaires. Ils prfrrent un libell demandant l'Assemble Gnrale de traiter ce problme de fonds.

Protection et Gestion des Ressources Naturelles de Base: Les discussions autour du paragraphe 23 (ressources naturelles) commena par une proposition avance par le Prsident, et stipulant "dans l'effort visant inverser la tendance actuelle de la dgradation des ressources d'ici 2015, il est ncessaire de mettre en place des stratgies utilisant les cosystmes et l'approche de prcaution, l o pertinent la protection des cosystmes." La proposition fut appuye par de nombreux pays en dveloppement, mais rejete par d'autres. Ils dclarrent que l'inversement des tendances de la dgradation des ressources naturelles ne pouvait pas tre mesure scientifiquement et fit objection l'application de l'approche base sur les cosystmes, prfrant des stratgies de mise en uvre soit "sur la base de" soit "en gardant l'esprit" l'approche fonde sur les cosystmes. Un petit Etat insulaire suggra un inversement des tendances dans les "indicateurs cls" de la dgradation des ressources naturelles, aux fins d'y ajouter une rigueur scientifique. Les dlgus dcidrent de rfrer le paragraphe tel que formul l'origine, aux ministres, travers les consultations des groupes restreints. Rests entre crochets: les objectifs de l'inversement des tendances; la date cible 2015; les approches fondes sur l'cosystme et la prcaution; et l'intgration des stratgies. Au cours d'une brve sance nocturne, le groupe reut un projet de texte concernant le paragraphe issu du cadre de Johannesburg puis, ajourna ses travaux pour permettre son examen.

Au sujet des rfrences l'approche de prcaution, plusieurs pays industrialiss affirmrent que la formulation retenue dans le paquet propos travers les concertations de la nuit prcdente (22 et 93(e)bis alt), affaiblissait plus que de raison l'application de l'approche de prcaution. Aprs une raffirmation de leurs positions, les dlgus dcidrent de transmettre le paquet aux ministres.

Les Moyens de Mise en uvre: Le groupe supprima les crochets entourant la rfrence l'accs des pays en transition conomique au dveloppement, au transfert et la diffusion des technologies cologiquement rationnelles et au savoir-faire correspondant (89).

LE GROUPE DE CONTACT SUR LES ARRANGEMENTS INSTITUTIONNELS

NDLR: La couverture des travaux par le BNT s'est arrte 0h30.

Le groupe de contact sur le Chapitre X du projet de Plan de Mise en uvre, coprsid par Ositadinma Anaedu (Nigeria) et Lars-Goran Engfeldt (Sude) poursuivit ses ngociations le matin, l'aprs-midi et dans la soire. Les dlgus examinrent les paragraphes rests en suspens dans le chapitre et dans les libells portant sur la gouvernance internationale et domestique, soumis auparavant par une dlgation et un groupe de pays. Les dlgus essayrent de nettoyer le texte devenu redondant au fur et mesure de la progression des ngociations. Le groupe rompit ses rangs 18h pour permettre la tenue de concertations informelles. Les ngociations reprirent 12h, pour se transformer en consultations, peu aprs.

La plupart des dlgus taient d'avis sur la suppression des sous-paragraphes 122(b) et (c) consacrs la question des finances et du commerce, avec un groupe de pays industrialiss demandant le maintien du 122(c), pour le moment. Un soutien grandissant s'exprima en faveur de l'abandon du paragraphe 122(f) portant sur "l'accroissement des ressources en fonds au sein des accords environnementaux multilatraux," et du chapeau du paragraphe 139 concernant la non-discrimination entre les principaux accords. Les dlgus engagrent un long dbat sur le besoin de renforcer la dimension sociale du dveloppement durable (122(g)). Deux groupes de pays russirent s'accorder sur un libell faisant rfrence au suivi du Sommet de Copenhagen pour le Dveloppement Social et Copenhagen+5. Seule, une dlgation rserva sa position.

Les dlgus se dclarrent prts laisser tomber le libell appelant la CDD rendre oprationnel le principe de responsabilits communes mais diffrencies (138(b)), avec un groupe de pays demandant son renvoi. Plusieurs pays prfrrent le maintien du libell consacr la protection des droits de l'Homme et de l'environnement (152), en dpit de la proposition d'un groupe de pays, de le supprimer, avec une dlgation proposant une rfrence la pauvret, et d'autres, faisant objection l'invitation lance aux organes des Nations Unies procder l'examen de toutes ces questions. A l'exception d'un seul groupe de pays, les dlgus appuyrent la suppression du libell consacr l'laboration des lignes directrices devant encadrer l'accs et la participation du public.

Le groupe de contact procda l'examen des libells consacrs la bonne gouvernance aux niveaux international et national (123, avec en accompagnement le "paquet" de paragraphes et une nouvelle version du 146). Plusieurs amendements furent proposs, tels que celui concernant la participation des femmes dans les prises de dcisions.

DANS LES COULOIRS I

Le Centre des Congrs de Sandton a connu un certain remous, vendredi soir. Les ministres runis dans le cadre de Johannesburg avaient apparemment renvoy le paragraphe 23, portant sur les ressources naturelles, au cadre de Vienne, pour nouvel examen. L les dlgus taient au courant de la manire dont le cadre de Johannesburg tait arriv la proposition et ont montr quelque hsitation poursuivre les dlibrations sans concertation avec leurs ministres. En outre, les dlgus taient quelque peu perplexes quant la manire dont ce texte, dont certains assurent qu'il n'a pas du tout t abord par les ministres, a t mystrieusement retrouv sur le chemin du retour vers le cadre de Vienne. Compte tenu de ces problmes de communication et de coordination, le Prsident Kumalo a ajourn la sance nocturne sans avoir examin le texte. Finalement, ce cadre de Johannesburg, cr pour fournir aux ngociateurs un mandat politique clair, a donn lieu lui-mme davantage de confusion pour ce qui est de la manire dont ces deux processus pourrait tre intgrs pour produire le plan de mise en uvre final.

DANS LES COULOIRS II

La discussion autour de la question du rgime international sur le partage quitable des avantages a suscit pas mal d'excitation dans les salles de confrence, en particulier avec l'apparition du Groupe "Megadiverse" de Mme Esprit et de son projet de document politique. La premire manifestation de ce groupe sur la scne internationale, qui s'est produite la CdP-6 de la CDB, avait t une manuvre de pays en dveloppement riches en biodiversit, cherchant imposer la forme qu'ils souhaitaient donner l'agenda de biodiversit. Compte tenu des liens inextricables entre l'accs aux ressources gntiques et le partage des avantages, dans le cadre de la CDB, l'appui qu'ils ont apport au rgime de partage des avantages a amen certains se demander si le groupe "Megadiverse" n'est pas travailler en coordination avec le Groupe Africain, sachant le soutien de long date de ce dernier en faveur de l'laboration dans le cadre de la CDB, d'un Protocole sur l'Accs.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

CADRE DE JOHANNESBURG: Les consultations ministrielles dmarreront 10h dans la Salle Ballroom 1.

CADRE DE VIENNE: Le cadre de Vienne se runira partir de 11h dans la Salle Exhibition 1.

GROUPE DE CONTACT SUR LES ARRANGEMENTS INSTITUTIONNELS: Consultez le Journal pour l'horaire et le lieu de sa runion.

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