Daily report for 18 January 2005

La Confrence Mondiale sur la Prvention des Catastrophes (CMPC) s'est ouverte mardi 18 janvier, Kobe, dans le dpartement de Hyogo, au Japon. La Confrence a entendu les dclaration liminaires, a trait les questions d'organisation et a tabli une Grande Commission pour dbattre des projets de document du programme conclusif (cadre d'action) et de dclaration de la CMPC. La Grande Commission a tenu sa premire runion, l'aprs-midi. Dans le cadre de la Runion Thmatique, deux tables rondes de haut niveau et des sessions consacres cinq ensembles thmatiques ont t tenues.

REUNION INTERGOUVERNEMENTALE

OUVERTURE: Slvano Briceo, Directeur du Secrtariat de la SIPC, a invit Jan Egeland, Sous-secrtaire Gnral de l'ONU, charg des Affaires Humanitaires et de la Coordination de l'Aide d'Urgence, ouvrir la CMPC. Egeland a souhait la bienvenue aux participants et l'Empereur et  l'Impratrice du Japon. Une minute de silence a t observe en mmoire des vies perdues durant la catastrophe de l'Ocan Indien en dcembre 2004.

Dclarations d'ouverture: De nombreux orateurs ont exprim leur sympathie aux pays touchs par la catastrophe de l'Ocan Indien. Dans un message vido, le Secrtaire Gnral de l'ONU, Kofi Annan, a soulign le caractre opportun de la CMPC, et a exprim l'espoir de la voir contribuer au renforcement des capacits de rsistance communautaire, la mobilisation des ressources et la galvanisation des actions mondiales.

Egeland a dclar que la prvention des risques de catastrophe n'est pas une dpense de plus, mais un investissement essentiel et un impratif moral, et a propos qu'une partie de l'aide d'urgence soit affecte la prvention des risques de catastrophe.

L'Empereur du Japon, Akihito, a soulign l'importance des enseignements tirs des catastrophes passes et a dclar que la technologie nippone peut contribuer sauver des vies dans le monde entier.

Yoshitaka Murata, Ministre d'Etat japonais charg de la Gestion des Catastrophes, a cit des exemples illustrant les efforts fournis dans le domaine du renforcement des capacits de rsistance et a soulign l'importance de la participation des diverses parties prenantes.

Toshizo Ido, Fouverneur de Hyogo, a invit les participants visiter le forum public et assister aux sessions spciales consacres aux systmes d'alerte prcoce, contre les tsunamis.

Le Premier Ministre nippon, Junichiro Koizumi, a mis en relief les efforts fournis par son pays en matire d'aide d'urgence et de reconstruction, suite la catastrophe de l'Ocan Indien, et a soulign l'importance des leons apprises des catastrophes passes.

Election du Prsident et autres membres du Bureau: Egeland a indiqu que le Bureau du Comit Prparatoire continuera siger en tant que Bureau de la CMPC. Le Confrence a endoss la proposition de dsigner Yoshitaka Murata Prsident de la Confrence, et a avalis les Vice-prsidents suivants: Hernn Escudero (Equateur); Hans-Joachim Daerr (Allemagne); Mohammad Hossein Moghimi (Iran); Omar Hilale (Maroc); et Yury Brazhnikov (Fdration de Russie). Mohammad Hossein Moghimi sigera aussi en tant que Rapporteur.

Rglement intrieur provisoire: Le Prsident Murata a rappel que l'UE et les ETATS-UNIS n'ont pas t en mesure de s'accorder sur les modifications proposes, pour le rglement intrieur provisoire, au cours de la premire runion du Comit Prparatoire. Il a soulign que le dbat se poursuit autour des lments controverss, et a propos l'application du reste des rgles.

Adoption de l'ordre du jour: La Confrence a adopt l'ordre du jour (A/CONF.206/1), en prenant note des sessions supplmentaires consacres la catastrophe de l'Ocan indien.

Organisation des travaux: La Confrence a adopt la forme et le calendrier des travaux de la CMPC. Le Prsident Murata a propos d'tablir une Grande Commission charge de complter les ngociations autour du projet de cadre d'action et de dclaration, qui sera prside par Marco Ferrari (Suisse). Les participants ont adopt la proposition.

Dclarations gnrales: De nombreux pays ont exprim leur gratitude au Gouvernement du Japon pour l'accueil de la CMPC, et ont fait part de leur sympathie aux pays touchs par la Catastrophe de l'Ocan indien. La CHINE a fait part de sa volont d'tablir des systmes de surveillance et d'alerte prcoce, de partager les donnes pertinentes, et d'apporter aux pays en dveloppement un soutien dans le domaine du renforcement des capacits et de l'expertise technique. L'INDE, l'OUGANDA et le KAZAKHSTAN ont prsent des rapports sur les stratgies nationales mises en place et les efforts nationaux fournis dans le domaine de prvention des catastrophes. Le dlgu de l'INDE a dcrit le travail accompli par son pays dans le cadre du systme d'alerte prcoce contre les Tsunamis dans la rgion de l'Ocan indien, et, avec l'OUGANDA, a soulign l'importance de la coopration rgionale. Le Luxembourg, au nom de l'UE, a soulign l'importance de l'alerte prcoce, de la bonne gouvernance, de la participation des parties prenantes et de l'tablissement de liens avec les accords environnementaux internationaux pertinents. L'ALLEMAGNE, appuye par l'UE, a propos d'accueillir une confrence internationale sur l'alerte prcoce en 2005.

GRANDE COMISSION: Le Prsident Marco Ferrari a mentionn le papier soumis par le Secrtariat, qui renferme des formulations alternatives pour les libell crochets mergeant des consultations informelles tenues aprs l'mission du projet de cadre d'action, le 21 dcembre 2004. Le dbat s'est focalis sur les libells crochets, en commenant par le prambule du projet de cadre d'action.

Au terme d'un dbat, les dlgus ont dcid de dfinir dangers par vnements, phnomnes, activits ou conditions dues la fois des processus naturels et des processus induits par l'Homme. Au sujet de la porte du cadre d'action, les dlgus ont dcid qu'elle englobera les catastrophes causes par dangers d'origine naturelle et par les dangers et les risques environnementaux et technologiques qui s'y rapportent.

Au sujet de la question de savoir s'il fallait se rfrer scurit humaine ou scurit de l'humanit, CUBA, appuye par plusieurs autres pays, a propos de se rfrer la survie, la dignit et aux moyens de vivres des tres humains. Le JAPON a requis le maintien de scurit humaine galement.

Les dlgus ont dbattu, longuement, de la rfrence aux changements climatiques, le dlgu des ETATS-UNIS insistant sur la suppression du mot climatiques. Cela a t appuy par l'AUSTRALIE et le CANADA, mais contr par l'UE, le BANGLADESH et les dlgus des PEID. Le dlgu des ETATS-UNIS a fait objection l'utilisation d'extraits tirs des conclusions du Troisime Rapport d'Evaluation du Groupe Intergouvernemental sur l'Evolution Climatique, portant sur la probabilit des changements climatiques, point de vue partag par de nombreux dlgus. Le dbat n'a pas abouti, et sera repris mercredi. Les dlgus ont galement dcid de mentionner le VIH/SIDA comme un facteur aggravant des risques de catastrophe.

REUNION THEMATIQUE

TABLES RONDES DE HAUT NIVEAU: Risques de catastrophe prochain dfi pos au dveloppement: Cette table ronde a t facilite par Yvette Stevens, Bureau des Nations Unies charg de la Coordination des Affaires Humanitaires (BCAH).

Dans un message enregistr, James Wolfensohn, Prsident de la Banque Mondiale, a mis en exergue le lien entre la pauvret et les efforts de prvention des catastrophes et a soulign l'impact conomique des catastrophes dans les pays faibles revenus reprsente souvent un pourcentage lev du PIB. Sadako Ogata, Prsident de l'Agence Japonaise de Coopration Internationale (AJCI), a dclar que la promotion des communauts locales est essentielle pour la prparation aux catastrophes et a dcrit les activits de coopration technique de l'AJCI. Gareth Thomas, Ministre du Dveloppement International, Royaume-Uni, a dclar que pour la CMPC, le dfi relever consiste rehausser le profil de la prvention des catastrophes, sur l'ordre du jour du dveloppement et dgager des solutions pratiques.

Klaus Tpfer, Directeur Excutif du PNUE, a appel l'intgration de la prvention des catastrophes dans les stratgies de dveloppement et a mis en relief les retombes importantes, en termes de rduction des risques, des activits cologiquement rationnelles. Zephirin Diabre, Administrateur Associ du PNUD, a soulign la ncessit du renforcement des capacits, de la bonne gouvernance et de coordination de la gestion des risques de catastrophe. Geert van der Linden, Vice-prsident de la Banque Asiatique de Dveloppement, a mis en exergue le paradigme du passage des mesures de ractivit celles d'attnuation et de prparation aux catastrophes. Bernd Hoffmann, Directeur de l'Agence Allemande de Coopration Technique (GTZ), a appel un financement accru pour, et l'intgration de, les programmes de dveloppement de la prvention des catastrophes.

Dans le dbat qui a suivi, les participants ont trait de l'adoption d'objectifs inscrits dans des calendriers prcis, des questions de financement, de la coopration technique, et de l'intgration de la prvention des risques dans l'ordre du jour du dveloppement.

Apprendre vivre avec les risques: Cette table ronde a t modre par Peter Walker, Directeur du Centre International Feinstein contre la Famine, de l'Universit de Tufts.

Koichiro Matsuura, Directeur Gnral de l'UNESCO, a parl du lancement, en 2005, de la Dcennie de l'Education pour le Dveloppement Durable, a soulign qu'elle doit englober informations et formations axes sur la prvention des catastrophes. Corazon Alma de Leon, ancien Prsident de la Commission du Mont Pinatubo, a prsent le programme russi des Philippines, de mobilisation des communauts colires pour la rponse aux dangers. Toshizo Ido a donn un aperu sur la reconstruction mene depuis le tremblement de terre de Great Hanshin-Awaji de 1995 et a mis en relief l'Institution de Kobe pour la Prvention des Catastrophes et de la Rnovation Humaine, et son rle en tant que centre d'apprentissage des gnrations venir.

Edgardo Caldern Paredes, Prsident de la Commission charge de la Prparation aux Catastrophes et de l'Aide d'Urgence, de la Fdration Internationale de la Croix Rouge, a dcrit les liens complexes et rciproques existant entre la vulnrabilit et le dveloppement. Hans Van Ginkel, Recteur de l'Universit des Nations Unies, a appel l'amlioration de la connaissance des risques et des vulnrabilits travers la recherche et l'apprentissage cibls et spcifiques des sites particuliers, et a soulign la ncessit de se prparer , et d'intgrer, la gestion des catastrophes dans le dveloppement durable.

Dans le dbat qui a suivi, les participants ont soulign: la contribution apporte par la socit civile dans la reconstruction; la protection des trsors nationaux; les savoirs traditionnels; et le soutien des lecteurs aux politiques de prparation aux catastrophes. Un orateur a suggr l'intgration de mcanismes de suivi et d'information remontante, ainsi que de sanctions, dans les documents conclusifs, et un autre a propos d'tablir des objectifs ducationnels pour 2010.

ENSEMBLES THEMATIQUES: Groupe de discussion sur l'ensemble 4: Rduction des facteurs de risque sous-jacents: Ce groupe de discussion a t prsid par Borbly Lszl, Ministre Dlgu Roumain, charg des Travaux Publics et de l'Amnagement du Territoire.

Yong Sung Park, Prsident de la Chambre Internationale du Commerce, a parl du rle du secteur priv dans la gestion des catastrophes. Tsuneo Okada, Directeur Gnral de l'Association Japonaise pour la Prvention des Catastrophes, a soulign la ncessit de moderniser les btiments existants et de leur appliquer de nouvelles normes. Roco Senz, Ministre Costa Ricain de la Sant, a dcrit l'exprience Latino Amricaine dans le domaine de la vulnrabilit des hpitaux. Svein Tveitdal, Directeur de la Division du PNUE, charge de l'Application des Politiques Environnementales, a mis en relief les liens avec l'UNFCCC, et a soulign l'intention du PNUE d'tablir, avec la SIPC, un programme mondial focalis sur la gestion environnementale dans la prvention des risques de catastrophe. Parlant au nom de David Nabarro, Directeur Gnral de l'Action Sanitaire en Priode de Crises au sein du Bureau de l'OMS, Wilfried Kreisel, Directeur du Centre de l'OMS de Kobe, a attir l'attention sur la vulnrabilit du secteur de la sant, face aux catastrophes.

Kazunobu Onogawa, Directeur du Centre des Nations Unies pour le Dveloppement Rgional, a recommand que d'ici 2015, les pays intgrent la gestion communautaire des catastrophes dans les politiques de dveloppement locales et nationales, et s'assurent que les coles et les hpitaux sont en mesure de rsister aux catastrophes. Amod Dixit, Secrtaire Gnral, de l'Association Nationale Npalaise pour les Technologies des Tremblements de Terre, a dclar que les risques sont connus, et a dcrit les objectifs des codes de constructions. Jamilah Mahmood, Prsidente du Comit en exercice du Rseau Asiatique pour la Prvention et la Rponse aux Catastrophes, a dclar que les femmes et les enfants sont les plus vulnrables. Elle a mis en exergue le rle central des femmes dans l'ducation informelle et l'importance de la socit civile en tant que premier acteur de la rponse.

Dans le dbat qui a suivi, les commentaires se sont focaliss sur les questions d'galit des sexes, sur l'absence de terminologie et de cadre communs, et sur le systme d'alerte prcoce pour l'Ocan Indien, et la pertinence des ODM.

Ensemble 5: La tlcommunication sauve les vies rle des technologies d'information et de communication: Cette session a t modre par Cosmas Zavazava, Chef de l'Unit charge des PMA et des Points Focaux des Tlcommunications d'Urgence de l'Union Internationale des Tlcommunications (UIT). Il a mis en relief le travail continu men par l'UIT dans le domaine des communications d'urgence, et a soulign le rle crucial que jouent les tlcommunications dans les aspects de l'attnuation des catastrophes.

Samer Halawi, Directeur Rgional charg de l'Afrique et du Moyen Orient, Inmarsat Limited, a cit des exemples de technologies de communication satellitaire disponibles, sauvant des vies et facilitant les oprations de secours. Il a expliqu les activits de 'Tlcoms sans Frontires' dans le domaine de l'aide tablir des moyens de communications pour les communauts touches. Naoko Iwasaki, Directeur Adjoint, de la Division charge de la Coopration Internationale, du Centre des Technologies d'Information et de Communication de l'UIT, l'Universit de Waseda, a soulign le rle des universits dans la gestion des catastrophes et leur coopration avec le secteur gouvernemental et le secteur des affaires. Gary Fowlie, Chef de la Division charge des Relations avec les Mdia et de l'Information Publique, au sein de l'UIT, a parl de la contribution des activits mene dans le cadre du Sommet Mondial sur la Socit d'Information.

Dans le dbat qui a suivi, des questions ont t souleves sur: l'amlioration de l'accs des pays en dveloppement et des communauts vulnrables, aux systmes de communication; les cots des technologies de communication moderne; les initiatives de l'UIT dans le domaine de la gestion des catastrophes; et le rle de l'ducation globale dans la prvention des risques.

DANS LES COULOIRS

Mardi, l'impact du tsunami de l'Ocan indien tait clair et l'ouverture de la Confrence a attir une audience de haut niveau, dont l'Empereur et l'Impratrice et le Premier Ministre du Japon, ainsi de nombreux chefs d'agence des Nations Unies et autres. Les observateurs ont comment la pousse de l'intrt, en particulier des mdia, et les dclarations d'un engagement fort en faveur de l'action. Les ngociations autour du projet de cadre d'action ont t marques par un dmarrage productif, avec la conclusion d'un accord sur la dfinition et la porte, mais c'est la question de savoir s'il faut tablir un lien entre les changements climatiques et les catastrophes qui a occup le devant de la scne. Ce point marquerait, dans quelques semaines, la deuxime confrence o les dimensions politiques du dbat sur les changements climatiques menacent de faire drailler les ngociations.

Further information

Participants

Tags