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Summary report, 15 February 2017

Preparatory Meeting for the Ocean Conference: Our Oceans, Our Future: Partnering for the Implementation of Sustainable Development Goal 14

La réunion préparatoire de la Conférence sur les océans: Nos océans, notre avenir: Partenariat pour la mise en œuvre de l’Objectif de développement durable Nº 14 (conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable) s’est déroulée au Siège des Nations Unies à New York les 15 et 16 février 2017, avec divers événements parallèles entre le 14 et le 16 février. La Conférence sur les océans aura lieu à New York du 5 au 9 juin 2017.

La réunion a abordé les thèmes des sept dialogues de partenaires qui auront lieu durant la Conférence sur les océans, sur la base des propositions faites dans une note contextuelle préparée par le Secrétaire général des Nations unies. Au terme de la réunion, les Co-Facilitateurs ont indiqué leur intention d’informer le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Peter Thomson, que les participants ont exprimé un large soutien pour la plupart des thèmes, mais qu’ils ont suggéré de modifier le thème relatif au droit international pour y aborder de façon plus précise la cible c de l’Objectif de développement durable (ODD) Nº 14.

Un long échange de points de vue a également eu lieu sur les éléments de l’« Appel à l’action » qui sera le résultat final de la Conférence de juin. Avant de clore la réunion, les Co-Facilitateurs ont souligné l’importance de s’écouter les uns les autres à ce stade précoce et signalé les points communs entre les éléments avancés, notamment l’importance d’établir une déclaration concise et orientée vers l’action, facile à comprendre pour le public, et donnant une vision collective de la marche à suivre pour l’ODD 14. Les Co-Facilitateurs entendent produire un avant-projet de l’« Appel à l’action » pour le début du mois de mars, et de convoquer des consultations à partir du 7 mars 2017.

BREF HISTORIQUE DE LA CONFÉRENCE SUR LES OCÉANS

En septembre 2015, les Chefs d’État et de gouvernement ont adopté le document intitulé « Transformer notre monde: Programme de développement durable d’ici 2030 ». Au cœur de ce Programme 2030 se trouvent 17 Objectifs de développement durable (ODD). Parmi ces objectifs, il y a l’ODD 14: « Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable ». L’ODD 14 comprend dix cibles relatives: à la pollution marine; aux écosystèmes côtiers et marins; à l’acidification des océans; à la surpêche et à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (IUU) et aux pratiques de pêche destructrices; à la conservation; aux subventions nuisibles dans le domaine de la pêche; aux retombées économiques pour les petits États insulaires en développement (PEID) et les pays les moins avancés (PMA); et, comme moyen de mise en œuvre, l’approfondissement des connaissances scientifiques, l’accès des petits pêcheurs aux marchés et l’application du droit international, entre autres.

 En décembre 2015, l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) a adopté la Résolution 70/226, qui décidait de convoquer une conférence de haut niveau pour appuyer la mise en œuvre de l’ODD 14 (la Conférence sur les océans) aux Îles Fidji. Toutefois, le lieu a été modifié « en raison des circonstances exceptionnelles » créées par l’impact du cyclone tropical Winston, qui a frappé les Fidji en février 2016. Le 9 septembre 2016, les États membres, à travers la Résolution 70/303 de l’AGNU, sont convenus d’organiser la conférence au Siège des Nations Unies à New York du 5 au 9 juin 2017. Ils sont également convenus que les Fidji et la Suède resteraient les co-hôtes de cette réunion.

Dans la même résolution, l’AGNU a établi que la conférence adoptera: une déclaration concise, centrée et convenue de façon intergouvernementale, sous la forme d’un « Appel à l’Action » pour appuyer la mise en œuvre de l’ODD 14; un rapport comprenant les comptes rendus des dialogues de partenaires établis par les Co-Présidents; et une liste des engagements volontaires pour la mise en œuvre de l’ODD 14, qui sera énoncée lors de la conférence. L’Assemblée a également décidé que la conférence comprendra: huit réunions plénières; un événement spécial de célébration de la Journée mondiale des océans; et sept dialogues de partenaires. Les dialogues de partenaires doivent se dérouler en même temps que les réunions plénières, être de nature interactive et multipartite, et se centrer sur les recommandations visant à appuyer la mise en œuvre de l’ODD 14.

La Résolution 70/303 priait également le Président de convoquer en février 2017 deux réunions préparatoires de deux jours chacune en vue de cette conférence. Elle demandait en outre au Secrétaire général des Nations Unies de préparer une note contextuelle en amont de la réunion préparatoire, comprenant des propositions pour les thèmes des dialogues de partenaires. La note propose les sept thèmes suivants pour les dialogues de partenaires de la conférence:

  • Thème 1: Lutter contre la pollution marine. Ce thème correspondrait à la cible 14.1.
  • Thème 2: Gérer, préserver, conserver et restaurer les écosystèmes marins et côtiers. Ce thème correspondrait aux cibles 14.2 et 14.5.
  • Thème 3: Réduire et combattre l’acidification des océans. Ce thème correspondrait à la cible 14.3.
  • Thème 4: Rendre la pêche durable. Ce thème correspondrait aux cibles 14.4 et 14.6.
  • Thème 5: Renforcer les retombées économiques pour les PEID et les PMA, et donner aux petits pêcheurs un accès aux ressources marines et aux marchés. Ce thème correspondrait aux cibles 14.7 et 14.b.
  • Thème 6: Approfondir les connaissances scientifiques et développer les capacités de recherche et le transfert de technologies marines. Ce thème correspondrait à la cible 14.a.
  • Thème 7: Mettre en application le droit international, tel qu’il découle de la CNUDM. Ce thème correspondrait à la cible 14.c.

Le 24 octobre 2016, le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Peter Thomson, a annoncé la nomination de deux Co-Facilitateurs chargés de superviser le processus préparatoire et de conclure en mai 2017 les consultations intergouvernementales sur un « Appel à l’Action »: Àlvaro Mendonça e Moura, Représentant permanent du Portugal, et Burhan Gafoor, Représentant permanent de Singapour.

RAPPORT DE LA RÉUNION

Mercredi 15 février 2017, le Co-Facilitateur Àlvaro Mendonça e Moura, Représentant permanent du Portugal, a ouvert la Réunion préparatoire en vue de la Conférence sur les océans: Nos océans, notre avenir: Partenariat pour la mise en œuvre de l’ODD 14. Précisant que ce processus va ouvrir le chemin à une mise en œuvre effective de l’ODD 14, Moura a estimé que le succès de la Conférence sur les océans dépend des contributions actives de toutes les parties prenantes, y compris les ministères, les organisations intergouvernementales et les organismes des Nations Unies.

Le Co-Facilitateur Burhan Gafoor, Représentant permanent de Singapour, a mis en avant que le processus est solidement ancré au sein du Programme 2030. Il a estimé que le plan pour une mise en œuvre réussie de l’ODD 14 devra être concret et orienté vers l’action, et qu’il pourrait prendre appui sur l’Accord de Paris relatif aux changements climatiques, sur le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophes, et sur le Programme d’action d’Addis-Abeba établi par la Troisième Conférence internationale sur le financement du développement.

Le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies Peter Thomson a déclaré que « nous disposons d’un bon élan », en signalant le nombre d’observateurs inscrits et d’événements parallèles prévus à cette réunion, et en indiquant que la discussion sur les objectifs de l’ODD 14 est en cours partout dans le monde entre pays, organismes et organisations. Précisant que l’« équivalent d’un camion-poubelle » de plastique est actuellement déversé dans les océans chaque minute, il a affirmé que l’ODD 14 est « la solution que l’humanité propose aux problèmes qu’elle a elle-même crées dans les océans ». Thomson a mis en exergue la liste des engagements volontaires qui sera le résultat de la Conférence, et qui sera, selon lui, le « meilleur effort de l’humanité » pour mettre en œuvre l’ODD 14.

Isabella Lövin, Premier Ministre adjointe et Ministre du climat et de la coopération internationale au développement de la Suède, a estimé qu’à défaut de changer les modes non durables de consommation et de production, les chances de tenir ces engagements internationaux sont « minces et incertaines ». Elle a souligné que les entreprises, la société civile et les universités doivent s’engager activement dans la mise en œuvre et participer largement aux préparatifs et à la conférence elle-même pour élaborer des solutions durables. 

Semi Koroilavesau, Ministre fidjien de la pêche, a signalé que la Conférence a été conçue pour « être le foyer de » l’ODD 14, qu’il a qualifié d’« orphelin » vu l’absence d’un forum dédié à son suivi et son examen. Il a encouragé les délégués à se mettre rapidement d’accord sur les sept thèmes des dialogues de partenaires, de façon à ce que les co-présidents de chaque dialogue puissent être nommés de façon opportune. 

Wu Hongbo, Sous-Secrétaire général aux affaires économiques et sociales et Secrétaire général de la Conférence, a estimé que la conférence doit être une « conférence de solutions et de partenariats ». Il a signalé que le registre en ligne des engagements volontaires, lancé lors d’un événement parallèle le 15 février, servira également à souligner le besoin urgent de trouver des solutions pour les défis liés aux océans.

Stephen Mathias, Assistant du Secrétaire général aux affaires juridiques, s’exprimant au nom du Conseiller juridique spécial auprès des co-hôtes de la conférence sur les océans et les aspects juridiques, a appelé au renforcement de la mise en œuvre des engagements pris dans le cadre des instruments juridiques existants en: sensibilisant au sujet de ces engagements et en favorisant la collaboration intersectorielle; approfondissant la recherche scientifique et la diffusion de ses résultats; et en améliorant le financement des initiatives favorables aux océans tout en développant la capacité des États membres à les mettre en œuvre.

DISCUSSION SUR LES THÈMES POUR LES DIALOGUES DE PARTENAIRES

Le Co-Facilitateur Gafoor a ouvert la discussion sur les thèmes pour les dialogues de partenaires et a invité les participants à émettre leurs observations sur les sept thèmes potentiels proposés dans la Note contextuelle du Secrétaire général. Il a indiqué que ces thèmes potentiels sont « des moyens au service d’une fin » et visent à faciliter le déroulement de dialogues substantiels entre partenaires à la conférence de juin.

L’Équateur, au nom du Groupe des 77 et la Chine (G-77/Chine), a exprimé son soutien aux thèmes proposés, dont il a dit qu’ils sont un signe de convergence et qu’ils traitent de façon intégrale les cibles de l’ODD 14. Cependant, il a plaidé pour rendre le Thème 7 (Mettre en application le droit international, tel qu’il découle de la CNUDM. Ce thème correspondrait à la cible 14.c.) plus spécifique en ajoutant « Améliorer la conservation et l’utilisation durable des océans par la mise en application du droit international tel qu’il découle de la CNUDM », ce qui reprend la formulation de la cible 14.c.

Soutenant les thèmes proposés, l’Union européenne (UE) a estimé qu’il conviendrait d’envisager des thèmes transversaux, notamment les dimensions régionales de la mise en œuvre de l’ODD 14, le lien avec d’autres cibles des ODD, la CNUDM, le rôle des océans du point de vue des changements climatiques, et les questions de gouvernance et d’efficacité. Le délégué a suggéré de conduire une évaluation des lacunes dans le processus préparatoire des dialogues, portant sur l’efficacité des partenariats existants.

Les Maldives, au nom de l’Alliance des petits États insulaires (AOSIS), ont accueilli avec satisfaction les thèmes proposés et ont notamment salué l’accent mis sur les PEID dans le Thème 5 (« Renforcer les retombées économiques pour les PEID et les PMA, et donner aux petits pêcheurs un accès aux ressources marines et aux marchés. Ce thème correspondrait aux cibles 14.7 et 14.b. »). La déléguée a noté, toutefois que les liens avec les PEID devraient être mis en avant dans tous les autres thèmes également. Elle a par ailleurs mis en garde contre une renégociation « implicite ou explicite » des cibles des ODD.

Le Bangladesh, au nom des PMA, a signalé, concernant le Thème 7 (droit international), que 46 des 48 PMA sont des États parties à la CNUDM. Le délégué a estimé que, si le Thème 5 (PEID, PMA, petits pêcheurs) vise à traiter les deux cibles spécifiques aux PMA, les questions concernant les PMA sont transversales et devraient être abordées, selon ce qu’il convient, dans le cadre des autres thèmes. Le délégué s’est dit impatient de faire entendre la voix des PMA dans tous les dialogues, ainsi que dans les notes conceptuelles et les comptes rendus des co-présidents, et a encouragé à inclure les experts des PMA comme modérateurs et intervenants dans les dialogues de partenaires. Il a également plaidé pour des consultations nationales tout au long du processus préparatoire en vue de la conférence de juin.

Le Belize, au nom de la Communauté caribéenne (CARICOM), a souligné le besoin d’aborder le « cas particulier » des PEID de façon transversale. Concernant la préparation des notes conceptuelles, la déléguée a demandé un calendrier indicatif pour la collecte des contributions des parties prenantes, de façon à permettre à toutes les parties prenantes régionales de contribuer au processus. Elle a également lancé un appel à contributions au fonds spécial volontaire pour soutenir les préparatifs de la conférence et la participation des représentants de pays en développement.

Nauru, au nom des petits États insulaires en développement du Pacifique (PEIDP), a estimé que les thèmes proposés saisissent bien les points clés à aborder de façon prioritaire dans la discussion, qui doit traiter de: la pollution marine; la gestion, la protection, la conservation et la restauration des écosystèmes côtiers et marins; la réduction et le traitement de l’acidification et des autres impacts des émissions de gaz à effet de serre (GES); rendre la pêche durable; et améliorer les retombées économiques pour les PEID et les PMA, et donner aux petits pêcheurs un accès aux marchés et aux ressources marines.

Les États fédérés de Micronésie, au nom du Forum des îles du Pacifique (FIP), ont estimé que les thèmes sont correctement formulés et pertinents vis-à-vis des dix cibles de l’ODD 14, et qu’ils offrent une bonne méthode pour discuter des partenariats pour leur mise en œuvre. Le FIP s’est montré favorable à un cycle triennal de conférences pour continuer le suivi et stimuler la mise en œuvre et la surveillance des progrès accomplis.

La Zambie, au nom des Pays en développement sans littoral (PDSL), a affirmé que la durabilité des mers et des océans est un héritage commun de l’humanité, qu’un pays ait ou non un accès direct à la mer. Le délégué a estimé que les thèmes devraient refléter le besoin de renforcer les capacités et de transférer les technologies utiles aux pays en développement, y compris les PDSL. Il a par ailleurs noté que plus de la moitié des PDSL sont des États parties à la CNUDM, ce qui donne aux pays enclavés le droit d’utiliser les océans, les mers et les ressources maritimes. Il a considéré que la participation et l’inclusion des parties prenantes sont essentielles à la réalisation de l’ODD 14. 

Tout en soutenant les thèmes proposés, la déléguée de Monaco a indiqué que le Thème 3 (« Réduire et combattre l’acidification des océans. Ce thème correspondrait à la cible 14.3. ») porte sur l’acidification des océans, qui est un résultat des changements climatiques, et a noté que ni l’ODD 14 ni les thèmes de dialogue ne font directement référence aux changements climatiques.

Les Pays-Bas ont souligné qu’il est nécessaire d’aborder dans ces dialogues la question du tourisme durable et la sensibilisation des communautés, notamment les communautés côtières. Le délégué a estimé que l’aquaculture devrait figurer dans le Thème 4 (« Rendre la pêche durable. Ce thème correspondrait aux cibles 14.4 et 14.6. ») ou dans le Thème 5 (PEID, PMA, petits pêcheurs).

La Chine a proposé d’amender le Thème 7 (droit international) pour employer la formulation de la cible 14.c: « Améliorer la conservation des océans et de leurs ressources et les exploiter de manière plus durable en application des dispositions du droit international, énoncées dans la CNUDM ».

L’Indonésie a appelé à « actualiser » le Thème 4 (pêche durable) pour refléter fidèlement les libellés des cibles 14.4 et 14.6.

Le Pérou a estimé que les thèmes ne devraient pas couvrir uniquement les cibles de l’ODD 14, mais aussi les cibles d’autres ODD qui s’avèreraient pertinentes, telles que la cible de l’ODD 12 relative aux modes durables de production et de consommation.

L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a souligné le besoin de contenir la pollution plastique et a mis en exergue l’Initiative carbone bleu.

L’Islande a indiqué que la CNUDM est le cadre dans lequel toutes les activités liées aux océans doivent être conduites.

L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a appelé à se pencher plus attentivement sur le lien entre les océans et les changements climatiques.

Le Costa Rica a souligné l’importance du Thème 2 (« Gérer, préserver, conserver et restaurer les écosystèmes marins et côtiers. Ce thème correspondrait aux cibles 14.2 et 14.5. »). En rapport au Thème 7 (droit international), il a rappelé qu’il n’y a actuellement aucun instrument juridiquement contraignant sur l’acidification des océans, ni sur la protection de la biodiversité dans les zones situées au-delà de la juridiction nationale (BADJN), et a appelé les gouvernements à agir en ce sens.

Rappelant l’encyclique « Laudato si » émise par le Pape François en 2015, qui aborde le besoin urgent de préserver la planète, le Saint-Siège a exhorté à inclure dans les partenariats les communautés de foi et les autres organisations civiques, sur lesquelles il est possible de compter pour favoriser un meilleur traitement des océans, des mers et des ressources.

L’Inde a estimé que les thèmes proposés couvrent largement les domaines qui demandent discussion et qu’ils répondent aux préoccupations majeures contemplées dans l’ODD 14.

Le Grand groupe de la Communauté scientifique et technologique, représenté par Future Earth et le Conseil scientifique international, a estimé que, à une époque où les faits sont de plus en plus remis en question, il est d’autant plus important d’établir des partenariats solides entre les communautés scientifique et technologique et les autres pans de la société. Le délégué a annoncé que Future Earth va lancer une plateforme multipartite appelée Réseau d’action et d’apprentissage sur les océans (Ocean Knowledge Action Network) pour stimuler la recherche et le développement de réseaux.

Affirmant son engagement vis-à-vis des cibles de l’ODD 14, le Canada a indiqué avoir établi comme priorité au niveau national la préservation de 10% des aires marines et côtières, dont 5% sont rendues prioritaires avant la fin de 2017, et a appelé à prendre davantage de décisions sur des bases scientifiques pour influencer la gestion de la pêche, en notant que cela est en lien avec le Thème 4 (pêche durable).

Le Brésil a indiqué que les discussions relatives à chaque domaine devraient éclairer le Forum politique de haut niveau sur le développement durable (FPHN).

Tonga a indiqué que les sept thèmes portent sur d’importants intérêts nationaux. Le délégué a accueilli avec satisfaction l’idée d’une discussion plus poussée sur: l’expansion des technologies et des ressources découlant des connaissances scientifiques; le traitement à donner à la pêche IUU; et le concept d’économie bleue.

Le Cap Vert a soutenu les thèmes proposés, en notant que les dialogues devraient aborder les besoins autres que la pêche en lien avec la mer. Le délégué a appelé à mettre en place des mécanismes de suivi et de surveillance pour assurer la mise en œuvre de l’ODD 14.

La France a déclaré que les dialogues thématiques n’excluent pas certains éléments transversaux, comme les changements climatiques et les activités liées à l’économie bleue, notamment l’aquaculture et le tourisme durable.

Qualifiant la CNUDM d’ « assise à partir de laquelle mettre en œuvre de l’ODD 14 », le Maroc a fait connaître une loi nationale adoptée en juin 2016 qui interdit la fabrication de plastiques à mode d’exemple de mise en œuvre de l’ODD 14.

Le Honduras a noté que: les déchets solides d’origine terrestre devraient être abordés dans le Thème 1 (pollution marine); la coopération entre États est cruciale pour la mise en œuvre des cibles 14.2 et 14.5; et l’héritage culturel sous-marin devrait être abordé dans le Thème 4 (pêche durable).

Le Venezuela a rappelé ses réserves quant à la cible 14.c, et a estimé que le Thème 7 (droit international) devrait citer la cible 14.c et inclure également « d’autres instruments pertinents », de façon à servir de complément à la CNUDM concernant les « activités anthropiques qui se déroulent en dehors des océans », notamment le Programme 2030, l’Accord de Paris et les Objectifs d’Aichi pour la biodiversité.

La Russie a mis en garde contre toute éventuelle préemption des négociations relatives à un instrument juridiquement contraignant sur la BADJN. Le délégué a ajouté que la valeur ajoutée de la conférence découlera de la création de nouveaux partenariats avec diverses parties prenantes.

L’Allemagne a appelé à discuter d’une série de questions transversales, dont: les structures de gouvernance; le suivi et l’examen des engagements; et le renforcement des capacités et le financement. Le délégué a demandé si ces questions vont être abordées dans chacun des dialogues ou s’il est nécessaire de prévoir un dialogue spécifique sur ces questions transversales.

Le Népal a estimé que l’écosystème océanique au sens large comprend les montagnes, du fait de l’interdépendance entre elles et les océans. Le délégué a proposé que le Thème 2 (écosystèmes marins et côtiers) fasse référence aux écosystèmes « au sens large ».

La Norvège a appelé à aborder les questions transversales telles que le renforcement des capacités et le transfert de technologies, et a noté que la CNUDM constitue un cadre juridique pour toutes les activités liées aux océans, y compris la pêche IUU.

Les Fidji ont exprimé leur soutien aux sept thèmes.

La Turquie a indiqué que le Thème 7 (droit international) devrait être plus spécifique concernant la conservation, ou bien combiné au Thème 2, qui traite de la conservation et de l’utilisation durable.

Les États-Unis se sont dits inquiets du fait que plusieurs parties prenantes soient exclues de la réunion, et que le système d’accréditation permette à un État membre de bloquer à lui seul la participation d’une partie prenante sans avoir à fournir d’explication publique. La déléguée a estimé que les ODD ne peuvent être atteints sans un engagement profond de la part de toutes les parties prenantes et a espéré que la Conférence sera complètement ouverte à toutes les parties prenantes intéressées.

Le délégué du Japon a souligné l’importance du Thème 1 (pollution marine), en raison du fait que 80% de la pollution marine provient de sources situées sur les terres, et a annoncé une contribution volontaire du Japon au fonds spécial de la Conférence.

L’Italie a indiqué que les problèmes liés aux océans ne sont jamais strictement locaux ou cantonnés à un secteur. Le délégué a appelé à employer dans le processus de la conférence les formulations convenues pour le Programme 2030, en soutien aux États qui se sont déjà engagés dans des activités de mise en œuvre de l’ODD 14.

La Sierra Leone a suggéré de concevoir le renforcement des capacités des PMA et des PEID à travers un soutien technique pour des systèmes de traitement des déchets, y compris des centrales d’incinération. Le délégué a estimé que la conférence devrait mettre l’accent sur l’utilisation et l’application de la CNUDM et d’autres instruments internationaux pertinents.

L’Australie a souligné l’importance du Thème 4 (pêche durable) et d’une participation « pleine et entière » de toutes les parties prenantes.

Le Timor-Leste a également souligné l’importance du Thème 4, et a ajouté que le processus devrait être fondé sur la CNUDM et le Programme 2030.

Maurice a estimé que les cibles 14.7, 14.a et 14.b sont d’une importance cruciale et que la durabilité de la pêche devrait être traitée dans le cadre de la CNUDM.

L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et sa Commission océanographique intergouvernementale (COI) ont annoncé que celle-ci présentera une série d’engagements, notamment concernant l’acidification des océans et le renforcement des capacités.

La Banque mondiale a appelé à incorporer l’économie bleue dans les discussions.

ONU Environnement (PNUE) a proposé deux nouveaux thèmes, un sur le partenariat régional pour les océans et l’autre sur les sources terrestres de pollution marine.

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a estimé que l’économie bleue aiderait les PEID et les PMA à créer des emplois et améliorer les moyens de subsistance.

Le World Ocean Council, s’exprimant au nom de l’Alliance mondiale des entreprises 2030, a appelé à inclure l’industrie dans tous les dialogues de partenaires.

Deep Ocean Stewardship a noté que les profondeurs océaniques et la haute mer couvrent les deux tiers du monde et jouent un rôle critique dans les changements climatiques et la biodiversité marine. La déléguée a proposé que le Thème 6 (science, recherche et transfert de technologies marines) et le Thème 7 (droit international) contemplent également l’observation, la recherche et la planification géo-spatiale des profondeurs océaniques.

Le Grand groupe des ONG s’est dit inquiet du fait que dans le cadre global des indicateurs des ODD, la plupart des indicateurs de l’ODD 14 sont classés dans la « catégorie 3 », ce qui démontre un manque de consensus sur la collecte de données et la méthodologie. La déléguée a souligné le besoin d’un processus incluant et transparent pour la Conférence sur les océans.

La Communauté scientifique et technologique a signalé le besoin d’inclure des données géo-spatiales dans les dialogues de partenaires.

DISCUSSION RELATIVE AUX ÉLÉMENTS POUR L’APPEL À L’ACTION

Mercredi après-midi, Moura a ouvert la discussion sur les éléments de l’« Appel à l’Action » qui sera adopté lors de la conférence, et a encouragé les participants à réfléchir sur les points prioritaires qui devraient figurer dans la déclaration.

Le G-77/Chine est convenu que l’« Appel à l’action » devrait être concis, centré et fruit d’un accord intergouvernemental. Le délégué a signalé l’importance de tirer profit de l’élan politique actuel pour une mise en œuvre intégrale du Programme 2030 de façon équilibrée et intégrée, et pour élargir le soutien aux pays en développement. Il a ajouté que le document final devra aborder les partenariats aux niveaux national, régional et international, et éclairer le FPHN.

Signalant que les problèmes des océans sont « interconnectés et doivent être envisagés comme un ensemble », l’UE a estimé que l’« Appel à l’action » devrait: être court, concis, avec des actions concrètes; porter sur l’ODD 14 et d’autres cibles pertinentes, tout en reconnaissant l’intégrité et l’indivisibilité du Programme 2030; et utiliser des outils intégraux de gestion et de prise de décision. Le délégué a souligné que la déclaration doit exhorter les États membres à honorer leurs engagements dans le cadre du Programme 2030 de façon à finaliser promptement l’accord de l’OMC relatif à l’interdiction des subventions nuisibles à la pêche et à reconnaître l’importance d’une économie bleue « bien gérée ». Il a également soutenu l’élaboration d’un nouvel instrument en vertu de la CNUDM relatif à l’utilisation durable de la BADJN.

Le délégué des Maldives, au nom de l’AOSIS, a signalé que les ODD sont censés être mis en œuvre au niveau national. L’« Appel à l’action », a-t-il ajouté, doit affirmer: les besoins des PEID en termes de renforcement des capacités et de transfert de technologies, y compris en matière de données pour soutenir l’établissement de rapports sur l’ODD 14 et le Programme 2030; la nécessité de moyens de mise en œuvre (MMO) suffisants pour atteindre les cibles de l’ODD 14; un appel à améliorer l’investissement dans la science et la recherche pour mieux comprendre l’état des océans; et un appel à fournir un soutien et prendre des mesures de façon permanente et prévisible pour améliorer la résilience des océans.

Nauru, pour les PEIDP, a indiqué que les MMO doivent être au centre de l’« Appel à l’action ». Concernant les éléments spécifiques pour la déclaration, la déléguée a indiqué le soutien des PEIDP pour: une stratégie mondiale d’élimination progressive des plastiques à usage unique; l’établissement d’aires marines protégées (AMP) efficaces, reposant sur des bases scientifiques et tenant compte de l’organisation et des connaissances locales; un appel à conclure de façon opportune et complète le comité préparatoire sur la BADJN et à convoquer une conférence intergouvernementale avec une limite temporelle claire d’ici la 73e session de l’AGNU; et la modernisation des outils de gestion de la pêche, ainsi que la déchéance de leurs bénéfices pour les personnes reconnues coupables de pêche IUU.

Belize, au nom de la CARICOM, a indiqué que, des dix cibles de l’ODD 14, quatre doivent être atteintes d’ici 2020, soit dans trois ans, et que l’« Appel à l’action » doit par conséquent convoyer ce caractère urgent. La déléguée a suggéré que la déclaration réaffirme un engagement à intégrer l’ODD 14 dans les plans nationaux de développement pertinents et de trouver des soutiens pour renforcer la capacité de collecte et traitement de données. Concernant les niveaux régional et international, elle a proposé de mettre en avant la coopération dans le suivi des cibles et indicateurs liés aux océans, et a estimé que les organes, réseaux et ONG existants pourraient être rationalisés, connectés et renforcés pour fournir un cadre de gouvernance à l’ODD 14.

La Zambie, au nom des PDSL, a estimé que l’« Appel à l’action » devrait contempler le soutien aux pays en développement, y compris les PDSL, car le transfert de technologies et le renforcement des capacités sont aussi un besoin pour les PDSL.

Vanuatu a proposé d’inclure dans l’« Appel à l’action » un appel: à l’élimination de toutes les subventions pour la pêche; à l’interdiction de l’utilisation des micro-plastiques; et à la ratification accélérée de l’Accord de Paris.

Tonga a appelé à créer une plateforme authentiquement multipartite pour faire avancer collectivement la mise en œuvre de l’ODD 14. Le délégué a proposé d’inclure un appel à la mise en œuvre de programmes de gestion et de réduction des déchets, le principe « pollueur-payeur » et une approche fondée sur les écosystèmes.

Le Saint-Siège a estimé que l’« Appel à l’action » devrait mettre l’accent sur la solidarité intergénérationnelle et appeler la communauté internationale à créer un système plus unifié et harmonisé de gouvernance mondiale des océans.

L’Australie a annoncé une contribution de 50 000 USD au fonds spécial volontaire pour la conférence, destinée à soutenir la participation des PEID. La déléguée a estimé que l’« Appel à l’action » devrait compléter et non saper les autres processus de l’ONU, tels que les négociations de la BADJN et l’Accord des Nations Unies sur les stocks de poissons. Elle a souligné le caractère central du droit, « en particulier la CNUDM, en matière de gouvernance des océans, qui doit rester le principal fondement de nos efforts ».

Le Canada a souligné le besoin d’indicateurs solides et scientifiquement vérifiés pour l’ODD 14, et a appelé à intégrer la dimension de genre dans l’« Appel à l’action » pour mettre en avant la participation des femmes à la mise en œuvre de l’ODD 14.

La France a indiqué que l’« Appel à l’action » devrait marquer la transition vers une économie bleue, à savoir une économie maritime avec pour curseur le développement durable et capable de résoudre la question des débris marins et des déchets de plastique, entre autres questions.

Signalant la validité des mécanismes existants, le délégué du Mexique a estimé que l’« Appel à l’action » doit établir des synergies entre divers organismes et processus. Il doit également être limité au cadre juridique des activités océaniques, telles qu’elles sont régulées par la CNUDM, mais prendre tout de même en compte d’autres mécanismes, a-t-il ajouté en signalant les décisions prises lors de la 13e réunion de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique (CdP 13 à la CDB) concernant la pêche et le tourisme.

Le Pérou a estimé que la conférence devrait mobiliser la communauté internationale sur le changement des modes de consommation et de production, en citant les niveaux actuels de pollution marine. Le délégué a suggéré qu’une entente juridique multilatérale similaire au Protocole de Montréal pourrait contribuer à cela.

L’Allemagne a souligné qu’il est impératif de se concentrer sur des structures stratégiques et procédurales permettant de traiter le « qui » et le « comment », plutôt que le « quoi » d’une mise en œuvre efficace. Le délégué a estimé que l’« Appel à l’action » devrait aborder la gouvernance de l’ODD 14 et a proposé: la mise en place de nouveaux partenariats pour la gouvernance régionale des océans; la préparation d’une évaluation globale intégrée (examen thématique) sur les océans; et l’élaboration d’une approche systématique pour le suivi des engagements.

Le Brésil a signalé le besoin de développer des cadres juridiques. Le délégué a estimé qu’un régime universel sur la BADJN en cohérence avec la CNUDM vise à traiter les questions de la conservation et de l’accès à une utilisation durable des environnements marins d’une façon qui soit « bénéfique pour tous les États et tous les peuples », et que le processus de la BADJN devrait être référencé dans la déclaration.

Les Pays-Bas ont indiqué que toutes les actions prévues dans l’« Appel à l’action » doivent être cohérentes avec la CNUDM, et ont réitéré le caractère universel de la Convention, en la décrivant comme la base stratégique de toute coopération dans le secteur maritime. Le délégué a mis en exergue: les initiatives pour gérer les sources terrestres de pollution marine, en particulier les plastiques; la réduction des émissions issues des transports maritimes; la valeur de la coopération régionale entre les PEID; et le rôle des efforts régionaux dans la gestion des écosystèmes marins et côtiers, tels que la Convention pour la protection de l’environnement marin dans l’Atlantique Nord-Est (OSPAR). Il a également: soutenu l’appel lancé par le Canada pour l’inclusion de la dimension de genre; exprimé son soutien aux actions qui supposent une participation des communautés côtières locales; appelé à prendre appui sur les partenariats existants, réaliser à plus grande échelle ce qui fonctionne, et stimuler les moyens novateurs de sécurisation des financements.

L’Argentine a indiqué que la CNUDM est un cadre juridique contraignant y compris pour les États non Parties du point de vue du droit coutumier. Le délégué a indiqué que les connaissances scientifiques sont essentielles pour la conservation et la gestion des ressources naturelles. Il a appelé à améliorer la coopération pour le renforcement des capacités et le transfert de technologies vers les pays en développement, et a souligné le besoin de réduire la pollution marine, de combattre la pêche IUU et de sensibiliser le public sur les dangers des subventions à la pêche, qui introduisent des distorsions dans les marchés de pêche mondiaux.

Le délégué de la Norvège a indiqué que l’« Appel à l’action » devrait réitérer que les 17 ODD sont d’importance égale, tout en signalant les « enjeux de vie ou de mort » qui existent en lien à la santé des océans. Les plastiques et micro-plastiques seront une priorité pour la Norvège lors de la conférence, a-t-il annoncé. Il a ajouté que la déclaration devrait indiquer « sans aucune ambigüité » que l’approche multipartite est la véritable valeur ajoutée de la conférence. Il a appelé à se centrer sur la mise en œuvre des cadres juridiques existants, notamment la CNUDM, et a mis en garde contre le renouvellement du débat sur ces questions dans d’autres forums. 

Le Cap Vert, faisant référence aux PEID en tant que « pays complètement encerclés par la mer », a noté que les océans régulent le climat et la température de la planète dans son ensemble, et a estimé que l’« Appel à l’action » devrait aborder: la santé des océans comme moteur de croissance économique, les MMO, la collecte de données et le suivi et l’examen des partenariats qui seront mis en place lors de la conférence.

L’Inde a suggéré que l’« Appel à l’action » donne des orientations pour faciliter la coopération internationale sur les cibles des ODD, et qu’il aborde certaines des difficultés qui entravent la mise en œuvre effective des cadres juridiques et règlementaires existants relatifs aux océans, aux mers et aux ressources marines. 

L’Islande a estimé que l’« Appel à l’action » de doit pas renégocier des accords ou résolutions précédemment convenus, et qu’il devrait reconnaître le rôle central du FPHN dans la mise en œuvre, le suivi et l’examen de l’ODD 14, ainsi que ceux des départements, organismes et processus des Nations Unies relatifs aux océans. Le délégué a souligné l’importance du renforcement des capacités, qui est impératif pour la mise en œuvre effective de la CNUDM, et qui requiert d’établir des partenariats.

La Chine a indiqué que l’« Appel à l’action » devrait être fondé sur les principes de propriété, d’indépendance et de volonté des États, et a indiqué que les pays vont mettre en œuvre l’ODD 14 de façon indépendante. Le délégué a également proposé d’inclure des références à l’économie bleue et à la Route maritime de la soie.

Maurice a souligné le besoin de renforcer les capacités, de rendre les technologies accessibles et abordables à travers le transfert de technologies, et de soutiens financiers supplémentaires pour les PEID. Le délégué a estimé que la mise en place d’un Fonds mondial pour les PEID est d’importance vitale.

L’Iran a souligné l’importance d’opérer une transition vers des modes de consommation et de production durables, et que l’« Appel à l’action » se doit de mettre en exergue les activités de renforcement des capacités, notamment dans les pays en développement.

Le Soudan a signalé des besoins de financement et de renforcement des capacités en matière d’économie bleue, de pêche durable et de protection du milieu marin. Le délégué a estimé que l’« Appel à l’action » doit soutenir les efforts scientifiques et le transfert de technologies pour ce qui concerne l’utilisation des ressources marines, et a souligné que les pays doivent disposer des ressources qui leur permettent de mettre en œuvre leurs propres approches stratégiques.

L’Égypte a indiqué que l’« Appel à l’action » devrait respecter l’équilibre entre les trois piliers du développement durable et qu’il ne devrait pas se centrer uniquement sur les environnements marins, mais sur les systèmes écologiques en général. Le délégué a souligné que l’ODD 14 comporte des aspects sociaux, tels que: la gestion de la pêche IUU; la prise en compte des petits pêcheurs et autres producteurs locaux; la protection du milieu marin dans le contexte du tourisme; et la responsabilisation pour les débris marins.

Le Maroc a soutenu la CNUDM comme cadre juridique universel, signalé l’indivisibilité des ODD, et souligné les besoins en matière de recherche scientifique, de transfert de technologies et de renforcement des capacités dans les pays en développement. Le délégué a signalé comme prioritaire la lutte contre la pollution.

La République de Corée a affirmé que « nous sommes tous dans le même bateau » pour ce qui est des efforts de mise en œuvre de l’ODD 14. Le délégué a appelé à incorporer des MMO intégraux et novateurs dans l’« Appel à l’action », a estimé que les solutions doivent être taillées sur mesure pour chaque cible d’ODD, et a appelé à établir des cadres règlementaires solides pour les cibles 14.1 sur la pollution et 14.4 sur la pêche IUU. Il a signalé la valeur de la coopération régionale sur l’acidification et la résilience des océans, et qu’il est impératif que davantage de pays rejoignent l’Accord de la FAO relatif aux mesures du ressort de l’État de port.

Le délégué du Japon a rapporté que son pays a mis en place un « Bureau de promotion des ODD », présidé par son premier ministre et composé de tous les ministres, afin d’assurer une approche « gouvernementale commune » de la mise en œuvre du Programme 2030. Concernant les priorités du Japon pour les éléments de l’« Appel à l’action », il a mis en exergue: le soutien aux PEID et aux PMA; l’acidification des océans; la promotion des pratiques de « réduction-réutilisation-recyclage »; et la nécessité de fonder la conservation et la gestion durable des écosystèmes marins sur les meilleures mesures scientifiques disponibles.

Signalant la contribution de son pays au fonds spécial volontaire pour soutenir la participation des PEID et des PMA, le délégué de la Nouvelle-Zélande a estimé que l’« Appel à l’action » devrait, entre autres, reconnaître les conclusions de l’Évaluation globale des océans; prescrire l’application effective de la CNUDM et des instruments liés; et réaffirmer l’utilisation durable des stocks de poissons pour garantir la réalisation de la cible 14.6 relative à l’interdiction de certaines formes de subventions à la pêche qui contribuent à la surpêche, et à l’élimination des subventions qui contribuent à la pêche IUU.

La déléguée des États-Unis a indiqué que l’« Appel à l’action » devrait être orienté vers l’action, incluant, transparent et complètement fondé sur le Programme 2030. Elle a plaidé pour que la déclaration: soit intégrale et significative tant pour les États membres que pour les citoyens; prenne en considération, sans les dupliquer, les travaux intensifs déjà réalisés à l’intérieur et à l’extérieur du système des Nations Unies; prévoie l’engagement de toutes les parties prenantes concernées; et donne priorité aux efforts coordonnés en matière d’établissement de rapports. Concernant ce dernier point, elle a souligné le besoin de connaissances scientifiques, de communiquer librement les données et de partager les meilleures pratiques.

La Turquie a estimé que la coordination régionale, les activités de recherche marine, et les activités et capacités scientifiques des pays en développement devraient être soulignées dans l’« Appel à l’action ». Le délégué, expliquant que la Turquie n’est pas Partie à la CNUDM, a demandé aux participants de garder à l’esprit cette particularité, en les exhortant à se centrer sur la mise en œuvre de l’ODD 14 plutôt que sur une discussion juridique.

Signalant le manque de données concernant la profondeur et la forme des fonds marins, l’Organisation hydrographique internationale a encouragé à soutenir la collecte de données relatives à ces fonds, en indiquant que cela contribuera à atteindre les cibles de l’ODD 14.

La Commission de protection de l’environnement marin de la Baltique a indiqué que le Plan d’action pour la mer Baltique vise à réaliser l’ODD 14, et que les Parties se réuniront lors d’une Session de haut niveau le 28 février 2017 pour discuter des activités régionales visant la mise en œuvre des ODD.

Signalant l’importance de la coopération régionale, l’OSPAR a indiqué que l’« Appel à l’action » devrait s’intéresser aux activités conjointes.

L’UICN a suggéré d’inclure des références à la planification spatiale marine et à des mécanismes de financement novateurs.

La COI-UNESCO a appelé à référencer la proposition d’une Décennie internationale de l’exploration océanique (2021-2030), ainsi que la protection de l’héritage culturel sous-marin.  

Le Grand groupe des ONG a estimé que l’« Appel à l’action » doit mettre en avant les conclusions scientifiques tirées des AMP, qui indiquent, non seulement que la cible 14.5 des ODD peut être atteinte, à savoir que 10% des aires marines et côtières soient soumises à un régime de conservation d’ici 2020, mais qu’elle peut être surpassée.

En clôture de la discussion de mercredi, le Co-Facilitateur Gafoor a souligné la richesse de cette discussion préliminaire, en saluant l’engagement des participants vis-à-vis de la réussite de la Conférence, et a fait observer le surgissement de « grands ensembles » parmi les questions abordées. Gafoor a invité les participants à interagir et à répondre aux suggestions qu’ils ont entendues jusqu’à présent.

Jeudi matin, le Co-Facilitateur Gafoor a rouvert la réunion, qui a poursuivi les discussions de la veille sur les éléments potentiels de l’« Appel à l’action ».

Le World Ocean Council, au nom du Grand groupe des Entreprises et industries, a plaidé pour un encagement du secteur privé dans l’« Appel à l’action », et pour l’inclusion de références aussi spécifiques et constructives que possible.

L’Institut de recherche politique océanographique de la Fondation Sasakawa Peace, au nom de la Communauté scientifique et technologique, a estimé que l’« Appel à l’action » devrait souligner l’importance du renforcement des capacités pour les questions relatives aux océans et aux changements climatiques. Le délégué a plaidé pour un engagement à long-terme sur le « réseautage » et signalé les efforts de l’Institut pour stimuler un réseau solide de spécialistes.

Le World Wildlife Fund, également au nom de Conservation International, de la Waitt Foundation, de Nature Conservancy et de la Wildlife Conservation Society, a indiqué que l’« Appel à l’action » doit inclure un échéancier pour la mise en œuvre de l’ODD 14 d’ici 2030, et pour l’établissement de rapports sur les engagements et les partenariats en vue d’assurer la responsabilisation, en lien avec le FPHN. Concernant les MMO, la déléguée a appelé à inciter le secteur privé à d’engager sur la réalisation de l’ODD 14. Elle a estimé que l’« Appel à l’action » doit être fondé sur des domaines d’attention, notamment: générer des océans résilients pour favoriser la santé humaine et le bien-être, y compris par la réalisation de l’Objectif 11 d’Aichi; bâtir une économie résiliente du point de vue climatique et neutre en carbone; adopter une approche durable et inclusive de l’économie bleue; mettre en œuvre la planification et la gestion océanique; et sécuriser des financements additionnels.

Le Bangladesh, au nom des PMA, a appelé à réaffirmer l’interface entre l’ODD 14 et d’autres accords, notamment le Plan d’action d’Addis-Abeba, l’Accord de Paris, la CDB et le Cadre de Sendai. Le délégué a estimé que l’« Appel à l’action » devrait se centrer sur les engagements et les solutions pour intégrer l’économie bleue ou la croissance bleue dans les stratégies nationales de développement. D’autres éléments importants pour l’« Appel à l’action », a-t-il ajouté, seraient: la santé des océans, avec des exceptions ou des dispositions spéciales pour les PMA concernant la pollution marine; la pêche durable, avec une dimension de genre, et le besoin de mener à bien les négociations multilatérales relatives aux subventions; les MMO, y compris des remises de dette, des bons bleus et un soutien au développement législatif national; et des partenariats pour la planification spatiale marine, les énergies renouvelables en mer et la biotechnologie marine.

Signalant que la gestion intégrée des océans pèse sur les États côtiers de façon disproportionnée, le FIP a estimé que des mesures doivent être prises de façon urgente et concertée sur:  la gestion durable de la pêche; la protection et la conservation des environnements marins et côtiers; et l’investissement pour soutenir la science et la recherche océaniques. La déléguée a soutenu le suivi des progrès accomplis sur ces activités au moyen d’une conférence triennale.

Les Fidji ont souligné le besoin de se centrer sur: la prévention de la pollution marine; le traitement de l’acidification des océans par des réductions drastiques d’émissions de GES conformément à l’Accord de Paris; la protection et la gestion durable des écosystèmes côtiers, en notant que ceux-ci sont vulnérables aux activités terrestres; et la pêche durable, en notant le besoin d’inclure des dispositifs règlementaires, notamment pour contenir les pratiques de pêche IUU y d’autres pratiques non durables d’exploitation.

Affirmant que l’humanité dans son ensemble est reliée de façon inextricable par les océans et que 80% de la pollution marine provient de sources terrestres, le Sri Lanka a noté que cette tendance peut être inversée par la volonté politique de chaque État membre et que les solutions peuvent être établies au travers de régimes juridiques tels que la CNUDM.

Tuvalu a proposé de faire référence: à un appel à l’interdiction mondiale des microbilles et des micro-plastiques; à la mise en place d’un consortium d’universités pour trouver des moyens de réduire l’acidification des océans; et à réviser la CNUDM pour mieux l’aligner avec les autres ODD et avec les Orientations sur les Modalités d’action accélérée des PEID (SAMOA).

La Thaïlande a estimé que l’« Appel à l’action » doit: être court et orienté vers l’action, et éviter de renégocier les cibles de l’ODD 14; réaffirmer les engagements dans le cadre de l’Accord de Paris; et appeler à l’élimination des subventions à la pêche.

Les îles Salomon ont indiqué que « nous sommes tous concernés par le sauvetage de ce qui reste de nos océans » et ont souligné le besoin d’un soutien global au partenariat. Le délégué a par ailleurs souligné l’importance: d’une approche intégrée de la gestion des océans, avec les AMP comme outil central pour garantir l’utilisation durable et la conservation des ressources marines; de l’élimination de la pêche IUU, notamment en haute mer; et de la collaboration régionale, en particulier pour une approche intégrée de la gestion des océans.

L’Indonésie a indiqué que l’« Appel à l’action » pourrait inclure: des moyens de collecter de meilleures données océaniques; la création d’une plateforme pour améliorer les partenariats et la collaboration sur les océans; et un appel à intégrer des connaissances scientifiques pluridisciplinaires dans la conception des politiques de gestion des océans.

Le Vietnam a estimé que l’« Appel à l’action » devrait se centrer sur les solutions novatrices et viser à mobiliser la plus large participation possible de tous les États et de toutes les parties prenantes pour prendre et mettre en œuvre des engagements concrets, et inclure: une connaissance croissante des océans et des programmes de sensibilisation sur l’état de l’environnement marin; des mesures concrètes pour réduire les impacts industriels négatifs, tels que la pollution littorale; une coopération et des partenariats internationaux renforcés, notamment pour la recherche scientifique, la diffusion des conclusions scientifiques et le transfert de technologies aux pays en développement pour leur permettre de contribuer à la conservation et à l’utilisation durable; et la CNUDM comme cadre juridique.

Le Venezuela a passé en revue 20 propositions d’éléments à inclure dans l’« Appel à l’action », destinées à permettre à chacun de devenir une « force de changement » en faveur de l’environnement. Les propositions portaient, entre autres, sur: l’enseignement obligatoire des questions océaniques et du besoin de produire et de consommer de façon responsable; des labels d’alerte et des impôts élevés sur les plastiques non réutilisables, ainsi qu’une interdiction des pailles et des bouteilles d’eau en plastique au sein des Nations Unies; la coopération régionale, inter-régionale et bilatérale sur des campagnes concernant les océans; des systèmes d’observation, fondés sur la proposition de la COI-UNESCO; le renforcement de la responsabilité des entreprises par des amendes et des récompenses; l’installation de GPS dans les bateaux de pêche afin d’éliminer la pêche IUU; et la déclaration d’un état d’urgence pour les océans, ainsi que la qualification des débris marins comme préoccupation commune de l’humanité. 

La Grèce a estimé que l’« Appel à l’action » devrait faire explicitement référence aux changements climatiques. Le délégué a souligné que, pour certains pays, la qualité de l’environnement marin est directement liée aux économies et aux moyens de subsistance.

Le Ghana a indiqué que l’« Appel à l’action » doit stipuler clairement que les questions relatives à l’utilisation durable des mers et des océans ne peut être décomposée en deux éléments séparés, et a appelé à prévoir des financements supplémentaires et appropriés.

Pour Palaos, l’« Appel à l’action » devrait prioriser le financement des mesures océaniques et des AMP. Le délégué a indiqué que 80% de l’environnement marin de Palaos est une AMP.

Les Îles Marshall ont souligné que l’« Appel à l’action » devrait: être un « document précis et centré, d’une lisibilité véritable pour le grand public »; reconnaître la nature interdépendante et transversale de la durabilité des océans et de la pêche; et reconnaître l’impact unique et transformateur des océans et de la pêche sur l’économie, la société et la culture des PEID. 

Le Népal a estimé que l’« Appel à l’action » devrait: être concis, orienté vers l’action, éclairé scientifiquement, contraignant et pourvu d’engagements à tenir; envisager d’adopter la CNUDM comme base juridique pour la mise en œuvre de l’ODD 14 et reconnaître les liens entre les océans et les montagnes; traiter les liens entre la mise en œuvre effective de l’Accord de Paris et celle de l’ODD 14; et inclure une matrice des cibles du Programme 2030 pour présenter les « complémentarités en matière de mise en œuvre ».

L’Algérie a estimé que l’« Appel à l’action » doit inclure le partage de technologies, le renforcement des capacités, le financement et une feuille de route pour la mise en œuvre de l’ODD 14 alignée sur le suivi et l’examen de tous les ODD.

L’Italie a indiqué que les AMP sont essentielles pour atteindre l’ODD 14 et les Objectifs d’Aichi. Concernant le climat, le délégué a appelé à créer des partenariats avec des centres de recherche, et établir des liens avec la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et avec le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

Le Paraguay a indiqué que la Conférence sur les océans devrait reconnaître les besoins des pays en situation de vulnérabilité, et que l’« Appel à l’action » devrait être « fermement ancré » dans la CNUDM.

Le Chili a souligné l’importance de la pêche durable et de mettre un terme aux subventions nuisibles. Le délégué a signalé que l’ODD 14 est un « orphelin » en raison de la fragmentation du système des Nations Unies vis-à-vis de la gestion des océans.

Le Kenya a soutenu l’idée d’un « Appel à l’action » orienté vers l’avenir et facile à mettre en œuvre, avec un équilibre entre conservation et utilisation durable des océans.

Le Honduras a appelé à aborder la conservation de l’héritage culturel sous-marin.

La Belgique a souligné le besoin de traiter les sources terrestres de pollution marine.

L’Islande a indiqué que la valeur ajoutée de la conférence sera de rassembler les parties prenantes concernées et de générer des partenariats pour affronter les défis liés aux océans. Le délégué a appelé à utiliser le peu de ressources qu’il y a pour investir dans l’action, et non dans des conférences spéciales de suivi, et à utiliser plutôt les processus existants pour effectuer la vérification des engagements. Il a également appelé à: se centrer sur la mise en œuvre de l’Accord de Paris pour lutter contre le réchauffement et l’acidification des océans; éviter de renégocier les objectifs, cibles et indicateurs des ODD; et fonder le processus sur la définition des modalités, en évitant de « s’aventurer dans des questions juridiques complexes et délicates qui sont en discussion ailleurs ».

Monaco a affirmé que Mars et la lune sont mieux cartographiés que les océans terrestres, et a souligné le besoin d’améliorer la recherche scientifique pour combattre les changements climatiques et l’acidification des océans, partager la recherche et les données marines, et améliorer la cartographie hydrologique et marine. La déléguée a fermement soutenu l’initiative de la COI-UNESCO visant à créer une Décennie de l’exploration océanique pour le développement durable. 

La Papouasie-Nouvelle-Guinée a suggéré que la conférence définisse les actions qui sont faisables et qui peuvent être soutenues dans le temps. Concernant la gouvernance des océans, le délégué a estimé que, si bien la CNUDM est la plaque centrale, il convient de soutenir également les instruments régionaux et nationaux qui sont en cohérence avec la CNUDM. Il a estimé que les MMO sont d’importance capitale et comprennent entre autres le financement, le renforcement des capacités, le transfert de technologies et de connaissances scientifiques marines, les PMA et les PEID méritant une attention toute spécifique. Il a par ailleurs appelé: à renforcer la pêche durable en supprimant les subventions nuisibles, qui sont la principale cause de pêche IUU et destructive, et de surpêche; au suivi des navires; et à éradiquer la pollution marine, y compris à travers l’éducation formelle pour permettre aux jeunes générations de « grandir en tant que gardiens de l’environnement ».

Les Philippines ont souligné que la priorité absolue est la gouvernance des océans, et ont estimé que la responsabilité revient aux États membres et aux parties prenantes au sein des pays. Le délégué a souligné la gouvernance des océans comme thème transversal dans les sept dialogues de partenaires.

L’Autorité internationale des fonds marins, se signalant comme instrument créé en vertu de la CNUDM, a souligné le caractère central de la CNUDM dans la mise en œuvre de diverses cibles de l’ODD 14 et a souligné l’importance d’affirmer en dernier ressort l’universalité de la CNUDM.

La Chambre internationale de commerce a estimé que l’« Appel à l’action » doit être concis, orienté vers l’action, ponctué d’engagements politiques et stimulateur de partenariats. La déléguée a instamment plaidé pour inciter à l’action collective en incluant toutes les parties prenantes, et a souligné la valeur des partenariats public-privé.

L’Agence internationale des énergies renouvelables (IRENA) a signalé que les technologies d’énergies renouvelables, et particulièrement l’énergie océanique, offrent des opportunités notamment en matière d’emploi.

L’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE) a mis en exergue la base de données mondiales sur les politiques du secteur de la pêche qu’elle a élaborée.

La Banque mondiale a estimé que l’« Appel à l’action » devrait, à travers le prisme de l’économie bleue: entreprendre une évaluation intégrale des ressources marines et des services écosystémiques correspondants; pourvoir des moyens de subsistance améliorés et assurer la sécurité alimentaire, par une approche anthropocentrée; et fournir des financements novateurs et responsables pour contribuer à l’économie bleue.

Signalant que 31% des stocks de poissons font actuellement l’objet d’une exploitation à des niveaux non durables, la FAO a invité tous les États à devenir membres de l’Accord relatif aux mesures du ressort de l’État de port.

L’Organisation internationale du travail (OIT) a souligné que les mers et les océans sont un lieu de travail et a appelé à inclure des références aux conditions de travail en mer.

Le Secrétariat de la CDB a souligné les liens entre l’ODD 14 et les Objectifs d’Aichi.

ONU Environnement a suggéré des références un appel pour agir sur les partenariats régionaux et un appel pour agir sur le Partenariat mondial de lutte contre les déchets marins issus d’activités terrestres.

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a encouragé le développement d’usines d’épuration des nutriments pour recycler et réutiliser les nutriments qui subsistent dans les eaux usées. Le délégué a également soutenu l’inclusion d’un appel à éliminer les subventions nuisibles à la pêche.

L’Initiative Global Ghost Gear s’est dite favorable à la mise en place d’une série de conférences sur la mise en œuvre de l’ODD 14. Le délégué a suggéré d’inclure une référence aux équipements de pêche perdus ou abandonnés, qui sont une source majeure de pollution marine.

L’Aquarium de la Baie de Monterrey a estimé que les États membres devraient s’engager à guider l’action et faire preuve de transparence et de responsabilité vis-à-vis de leurs engagements, en « fixant des objectifs intelligents et en les maintenant dans le temps ». La déléguée a suggéré que le document final de la conférence comprenne un appel fort à agir sur la soumission de données, et a estimé que les résultats devraient être rendus compréhensibles et racontables au public.

La High Seas Alliance a estimé que l’ambition fixée dans la cible 14.5 devrait « seulement être un point de départ », et a appelé à un engagement ferme sur la préservation de 30% des océans à travers un réseau d’AMP sous haute protection.

Conservation International a indiqué que l’« Appel à l’action » devrait inclure des indicateurs, et que l’ensemble actuel d’indicateurs mondiaux pour l’ODD 14 doit être « renforcé et complété ». La déléguée a aussi mis en exergue l’Indice de santé des océans actuellement utilisé par 28 pays.

L’Institut Ocean Frontier, au nom de la Communauté scientifique et technologique, a estimé que tous les thèmes des dialogues de partenaires devraient mettre fermement l’accent sur la mobilisation des connaissances et la documentation relative aux océans, notamment à l’intention du jeune public.

L’Allemagne a évoqué la conférence comme le « coup d’envoi » du processus de mise en œuvre, et a indiqué qu’il faut mettre en place un processus clair de suivi et d’examen. Le délégué a estimé que les régions marines jouent un rôle crucial dans le processus de mise en œuvre.

Les Émirats arabes unis ont estimé que la conférence doit susciter des engagements volontaires, et qu’il conviendrait de tenir une Conférence sur les océans tous les trois ans d’ici 2030. 

Le Timor-Leste a demandé l’inclusion des principes de l’économie bleue dans l’« Appel à l’action ».

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a évoqué deux domaines de grande importance: la mauvaise gestion des produits chimiques qui se traduit par une pollution des océans; et les avantages nutritionnels du poisson pour les êtres humains, qui devrait être consommé et produit de façon durable.

Le Grand groupe des femmes a estimé que l’« Appel à l’action » devrait inclure: des solutions pour réduire l’acidification des océans; des mécanismes novateurs de financement, tels que le « crowdfunding »; et la ferme reconnaissance du rôle clé que jouent les femmes dans la mise en œuvre de l’ODD 14.

Le Réseau Global Ocean Oxygen a plaidé pour élargir l’examen de l’acidification des océans afin d’y inclure les changements climatiques. 

Le Grand groupe des ONG a appelé à inclure les connaissances scientifiques du grand public et le suivi par les ONG dans l’« Appel à l’action » mais aussi dans le processus préparatoire de la Conférence.

Le Centre pour l’éducation et la recherche océanique a proposé d’adopter une « approche solide de précaution », notamment en octroyant aux Nations Unies un rôle dans la réduction de la production de plastiques, au motif que « plus nous générons de plastiques, plus nous en aurons à traiter ».

Le Marine Stewardship Council a souligné le rôle des modèles de certification et d’éco-labellisation, et a appelé à éliminer la pêche IUU et à mettre en œuvre des pratiques de pêche durable.

Le Canada a reconnu le travail de la FAO dans le marquage des équipements de pêche perdus ou abandonnés, qui créent des débris marins, et a accueilli favorablement de plus amples discussions sur la question.

SESSION DE CLÔTURE

Dans l’après-midi de jeudi, ayant conclu la discussion sur les éléments pour l’« Appel à l’action », le Co-Facilitateur Gafoor a admis que la liste d’intervenants était longue, tout en affirmant qu’il était important d’entendre, à ce stade précoce, toutes les contributions. Il a réitéré sa gratitude pour l’énergie, l’optimisme et l’esprit constructif que les participants ont conservé tout au long de ces deux journées. Gafoor a ensuite présenté la liste des éléments communs que les Co-Facilitateurs ont pu dégager de la discussion relative à l’« Appel à l’action ».

Concernant les principes généraux, il a souligné que le Programme 2030 est perçu comme le cadre global indiqué pour le processus, et a noté l’importance du mandat défini dans la Résolution 70/303 de l’AGNU concernant l’objet de la conférence, à savoir soutenir la mise en œuvre de l’ODD 14. Il a indiqué que « presque tous » ont soutenu l’idée d’un « Appel à l’action » concis, orienté vers l’action, et intelligible pour le grand public. Parmi d’autres éléments communs, il a cité: l’équilibre entre les trois dimensions du développement durable, la nature indivisible des 17 ODD; l’urgence en raison de l’état des océans, ainsi que l’idée de délais plus courts pour certaines cibles de l’ODD 14; le « caractère fondamental » de la CNUDM; et le besoin de prendre en compte les circonstances exceptionnelles de certains pays. Il a signalé que les participants ont émis des idées très concrètes sur les défis et opportunités dans les domaines de la pollution marine, de l’acidification des océans, de la pêche durable, des AMO et de l’économie bleue. Il a également noté que la vérification, le suivi et l’examen ont été cités à de nombreuses reprises, tout comme le renforcement des capacités, le transfert et le financement de technologies marines, y compris au travers de mécanismes novateurs de financement, ainsi que le partage des connaissances scientifiques, de la collecte de données et des données elles-mêmes.

Pour les étapes suivantes, Gafoor a annoncé que les Co-Facilitateurs vont préparer un avant-projet de l’« Appel à l’action », à l’aide des discussions de cette réunion préparatoire comme « matériel de base ». Il a indiqué qu’ils entendent produire un document concis, mais qu’ils souhaitent également être ambitieux. Il a informé les participants que les consultations sur l’avant-projet ont été fixées aux 7, 9, 20 et 21 mars 2017, et que le texte sera diffusé avant la première consultation.

Mendonça e Moura a informé les participants des prochaines étapes du travail des Co-Facilitateurs sur les thèmes pour les dialogues de partenaires. Il a indiqué que les thèmes doivent être ancrés dans les cibles de l’ODD 14, et que ce processus ne peut pas conduire à une réouverture de la discussion sur les cibles, qui reflètent un « équilibre délicat, atteint au prix de longs efforts », conformément à la Résolution 70/303. Il a énoncé les conclusions des Co-Facilitateurs selon lesquelles: les participants ont fermement soutenu les thèmes proposés; les participants ont fait référence à de nombreuses questions transversales, et proposé des changements visant à élargir les discussions des dialogues de partenaires; et un « nombre significatif » de délégations a suggéré de modifier le Thème 7 proposé pour mieux refléter la cible 14.c.

Sur la base de ces éléments de discussion, Mendonça e Moura a suggéré de communiquer au Président de l’AGNU qu’un consensus général est apparu concernant la modification du Thème 7 pour y reprendre la formulation de la cible 14.c: « Améliorer la conservation des océans et de leurs ressources et les exploiter de manière plus durable en application des dispositions du droit international, énoncées dans la CNUDM ». Par ailleurs, il a suggéré que les thèmes soient considérés comme des « chapeaux élargis » pour les dialogues de partenaires, permettant aux délégations de soulever tout autre élément qu’elles estimeraient pertinent. À cet égard, les thèmes devraient être « interprétés au sens large » pour tenir compte des questions transversales, et les notes conceptuelles de chaque thème devraient également en tenir compte.

Il a précisé que les questions considérées comme transversales par les participants sont, entre autres: la coopération régionale pour la mise en œuvre de l’ODD 14; les interconnexions avec d’autres cibles liées aux océans dans le Programme 2030; le cadre juridique de la CNUDM; le rôle essentiel que jouent les océans du point de vue des changements climatiques; et l’importance du suivi et de l’examen. Concernant la CNUDM, il a précisé que la participation au processus préparatoire et à la conférence n’affectera en rien le statut juridique des Parties et non-Parties à la CNUDM, ni à aucun autre accord du secteur.

Saluant la détermination de chacun à faire en sorte que la Conférence sur les océans soit une réussite, orientée vers l’action et ancrée sur l’engagement volontaire et les partenariats, le Secrétaire général de la Conférence sur les océans Wu a affirmé que la réunion a été une plateforme opportune permettant l’expression des points de vue et des attentes de toutes les parties prenantes. Il a ajouté que la conférence va « changer les règles du jeu » en inversant la courbe descendante de la santé des mers et des océans, et en stimulant la mise en œuvre de l’ODD 14.

Gafoor a remercié le Bureau des affaires juridiques pour son conseil juridique, et a clos la réunion à 16h23.

BRÈVE ANALYSE DE LA RÉUNION

Les réunions préparatoires peuvent prendre des formes diverses. La réunion préparatoire de la Conférence des Nations Unies sur les océans a joué le rôle d’une réunion d’inventaire, permettant à toutes les parties intéressées d’échanger leurs points de vue et de s’écouter les unes les autres. De fait, les Co-Facilitateurs ont affirmé qu’« à ce stade précoce, il est vraiment important d’écouter » tous ceux qui veulent s’exprimer, et que l’objectif de la réunion était d’augmenter le niveau de compréhension collective des questions qui sont en discussion.

Ainsi, la discussion a éclairé chaque participant sur la position des autres, et a permis de dégager quelques points de divergence qui devront être travaillés durant les consultations sur l’avant-projet de déclaration politique, début mars 2017. Il ressort des discussions de ces deux journées de réunion que ces points de divergence pourraient inclure: l’opposition entre augmenter le niveau d’ambition et éviter de « renégocier » les cibles de l’ODD 14; la tenue éventuelle de conférences récurrentes sur la mise en œuvre de l’ODD 14 versus le choix de mécanismes existants pour la gouvernance des questions océaniques et pour le suivi et l’examen des engagements; la façon de caractériser la CNUDM en rapport à la mise en œuvre de l’ODD 14; et les diverses approches des moyens de mise en œuvre.

RENÉGOCIER LES CIBLES

De nombreux intervenants ont marqué leur soutien aux dix cibles convenues pour l’ODD 14. Ensuite, certaines délégations gouvernementales, dont celle des États-Unis, de la Thaïlande et de l’AOSIS, ont mis en garde contre une renégociation « explicite ou implicite » des cibles et indicateurs de l’ODD 14.

Concernant la cible 14.5 toutefois, certains participants ont estimé que la communauté internationale se trouve face à une opportunité d’être plus ambitieuse que le « seuil de départ » fixé dans le Programme 2030, selon les termes de la High Seas Alliance. La cible 14.5 prévoit, « D’ici à 2020, [de] préserver au moins 10 % des zones marines et côtières, conformément au droit national et international et compte tenu des meilleures informations scientifiques disponibles ». Comme quelques intervenants l’ont signalé pendant la réunion préparatoire, cet engagement est aligné avec l’Objectif 11 d’Aichi dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique, qui stipule également que 10% des aires marines et côtières devraient être « conservées au moyen de réseaux écologiquement représentatifs et bien reliés d’aires protégées gérées efficacement et équitablement » d’ici 2020.

Dans ses commentaires au cours de la réunion préparatoire, le Grand groupe des ONG a mis en avant les conclusions selon lesquelles la cible 14.5 peut, non seulement être atteinte, mais dépassée. La High Seas Alliance a appelé à un engagement fort pour la préservation de 30% des océans à travers un réseau d’AMP sous haute protection.

 Dans son résumé des discussions relatives aux thèmes, le Co-Facilitateur Mendonça e Moura a toutefois indiqué que le processus ne peut conduire à aucune réouverture de la discussion sur les cibles, qui sont le reflet d’un « équilibre délicat, atteint au prix de longs efforts ». Il est sans doute possible d’élaborer et de doter des partenariats qui viseraient plus haut que les cibles fixées pour l’ODD 14, mais la plupart des signes perçus à cette réunion semblent indiquer que cela devra se passer de façon purement volontaire et en dehors du texte négocié de l’« Appel à l’action ».

MÉCANISMES DE GOUVERNANCE

Invité à prononcer un discours d’ouverture de la réunion en tant que co-hôte de la Conférence sur les océans, le Ministre fidjien de la pêche a signalé que la conférence a été créée pour « donner un foyer » l’ODD 14, qui est « orphelin » d’un forum chargé de sa vérification. Parallèlement, le Chili a taxé l’ODD 14 d’« orphelin » en raison de la fragmentation de la gestion des océans au sein du système des Nations Unies. Dans le but de rectifier les lacunes en matière de gouvernance –que ce soit dans la gestion de la mise en œuvre ou dans le suivi des engagements– le Forum des îles du Pacifique et d’autres ont plaidé pour un cycle triennal de conférences sur les océans.

D’autres, cependant, ont préféré s’appuyer sur des processus et mécanismes existants. L’Islande a appelé à utiliser les petites ressources disponibles pour investir dans l’action, plutôt que dans des conférences dédiées au suivi, et la CARICOM a estimé que les organes, réseaux et ONG existants pourraient être rationalisés, connectés et renforcés pour fournir un cadre de gouvernance à l’ODD 14. Le Mexique et d’autres ont uni leurs voix pour appeler à ne pas dédoubler les efforts de gouvernance.

La question à résoudre dans la suite du processus préparatoire sera celle de savoir si les divers organes du système des Nations Unies actuellement chargés de questions océaniques vont converger vers un « système plus unifié et harmonieux » de gouvernance des océans, comme le veut le Saint-Siège, et si cela inclura la planification d’une autre Conférence des océans avec pour but de faire avancer la mise en œuvre de l’ODD 14.

CNUDM

La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer a été adoptée en 1982 et sert d’accord international général pour réglementer les divers usages donnés aux mers et aux océans de la planète. Des 193 États membres des Nations Unies, 168 États sont Parties à la CNUDM. Durant les négociations sur les ODD, le Venezuela et d’autres États non Parties à la CNUDM ont fait objection à toute référence à la CNUDM dans le cible 14.c des ODD, qui appelle à: « Améliorer la conservation des océans et de leurs ressources et les exploiter de manière plus durable en application des dispositions du droit international, énoncées dans la CNUDM, qui fournit le cadre juridique requis pour la conservation et l’exploitation durable des océans et de leurs ressources, comme il est rappelé au paragraphe 158 de ‘L’avenir que nous voulons’ ». La référence à la CNUDM ayant reçu le soutien de la plupart des gouvernements, le Venezuela s’est abstenu de bloquer le processus sur les ODD mais a émis une réserve qui a été consignée dans le rapport.

Au cours de cette réunion, le Venezuela a rappelé sa réserve concernant cette cible et a encouragé l’ajout d’une référence aux « autres instruments pertinents » dans le Thème 7 des dialogues de partenaires. La Turquie, autre non Partie, a appelé à « garder à l’esprit » ceux qui ne sont pas Parties à la CNUDM.

Cependant, une écrasante majorité de participants a soutenu la CNUDM comme « cadre juridique sur lequel se fonde la mise en œuvre de l’ODD 14 », en expliquant qu’elle apporte la structure nécessaire pour aborder « toutes les activités liées aux océans » qui ont à voir avec la protection marine et la conservation telles que définies dans les cibles de l’ODD 14. Le Maroc a estimé que la CNUDM est le « fondement » de la mise en œuvre de l’ODD 14, l’Australie affirmant qu’elle doit continuer à servir de base pour les efforts en faveur des océans. L’Argentine a même été jusqu’à affirmer que, par le jeu du droit coutumier, la CNUDM constitue un cadre juridiquement contraignant y compris pour les non Parties.

Avant la conclusion de cette réunion préparatoire, le Co-Facilitateur Mendonça e Moura a dit aux participants qu’un consensus général semble avoir émergé quant à la modification du Thème 7 de façon à en faire un reflet plus fidèle de la cible 14.c. des ODD: « Améliorer la conservation des océans et de leurs ressources et les exploiter de manière plus durable en application des dispositions du droit international, énoncées dans la CNUDM ». L’émergence de ce consensus, a-t-il ajouté, sera consignée dans les messages que les Co-Facilitateurs adresseront au Président Thomson.

MOYENS DE MISE EN ŒUVRE

Quelle devrait être la valeur ajoutée de la conférence au Programme 2030 et à l’ensemble de mécanismes existants destinés à relever les défis de la durabilité pour les océans et les mers? Nombre de participants ont estimé que la valeur ajoutée de la conférence se trouve dans l’approfondissement d’une approche multipartite de la mise en œuvre des ODD, à travers l’engagement actif des entreprises, des groupes de pression, des scientifiques et des chercheurs. D’autres semblent décidés à contrecarrer l’accent mis sur la nature volontaire des engagements, en assurant des engagements spécifiques de la part des gouvernements et d’autres partenaires, y compris dans le domaine des moyens de mise en œuvre.

De nombreux gouvernements ont plaidé pour que la conférence explore des MMO « novateurs et intégraux », et d’autres ont préféré cadrer la discussion autour de MMO « nouveaux et additionnels », sans qu’une compréhension commune des termes « nouveaux » et « novateurs » n’ait fait surface à ce stade. Il est pour l’instant difficile de savoir s’il s’agit de nouvelles sources, de nouveaux montants ou de nouvelles façons de les fournir.

Plusieurs pays en développement, dont l’Argentine, le Ghana, l’Iran, Maurice, le Maroc, le Sierra Leone et le Vietnam, ont appelé à améliorer la coopération pour le renforcement des capacités et le transfert de technologies au profit des pays en développement dans les domaines de la science, de la recherche et de la technologie marines. Entretemps, les PMA se sont focalisés sur la remise de dette comme MMO novateur, ainsi que les bons bleus et le soutien au développement législatif national. 

Une question demeure sans réponse: comment les actions convenues lors de la conférence vont-elles être dotées de ressources?

La réunion préparatoire a cherché à tenir la promesse du Programme 2030 et des ODD en rassemblant tout le monde pour réaliser les objectifs de « l’avenir que nous voulons ». Les participants ont débattu, au moyen de remarques directes et indirectes, de la valeur ajoutée de la Conférence sur les océans. Parmi les diverses visions, ils ont indiqué que la valeur de la conférence réside dans sa capacité à: catalyser des partenariats; combler les lacunes de gouvernance; mobiliser des financements et d’autres ressources; éclairer le FPHN; et sensibiliser le grand public et la communauté internationale. La réunion préparatoire a toutefois clairement illustré un certain type de valeur ajoutée: catalyser l’énergie autour d’un ODD d’importance immédiate pour la planète et ses habitants.

Comme l’a noté un observateur, les thèmes pour les dialogues de partenaires et l’appel à l’action auraient pu être discutés à travers des consultations informelles entre délégations basées à New York, sans rassembler des fonctionnaires et des représentants des parties prenantes venus du monde entier pour seulement deux jours. Mais l’assistance à ce face-à-face préparatoire n’a pas seulement démontré l’intérêt de tous pour l’ODD 14 et le programme relatif aux océans; elle a élevé le niveau d’énergie et d’excitation vis-à-vis de la Conférence elle-même. Les premières consultations sur l’« Appel à l’action » qui se tiendront dans quelques semaines vont révéler si l’enthousiasme peut permettre de concilier les positions qui divergent encore sur quelques questions clés.

RÉUNIONS À VENIR

Quatrième Sommet mondial sur les océans: Ce Sommet abordera le financement de l’économie océanique durable, visant à mobiliser la discussion sur la façon dont le capital et le secteur privé peuvent mobiliser des investissements durables et multipliables dans les océans.  dates: 22-24 février 2017  lieu: Bali, Indonésie  contact: Economist Events  email: oceanspeakers@economist.com www: http://econ.st/1NEx9pT

Session HELCOM de haut niveau: Inventaire régional sur les Objectifs de développement durable relatifs aux océans: Des représentants de haut niveau des pays de la mer Baltique et de l’UE se réuniront à l’occasion de la 38e réunion de la Commission de Helsinki pour discuter de la façon d’atteindre les Objectifs de développement durable relatifs aux océans en mer Baltique ainsi que pour examiner les progrès accomplis sur les défis environnementaux régionaux.  date: 28 février 2017  lieu: Helsinki, Finlande  téléphone: +358-207-412-649  email: helcom.secretariat@helcom.fi www: http://helcom.fi/

Première réunion du Groupe de travail régional de la WECAFC sur la pêche IUU: La Commission de la pêche dans l’Atlantique occidental central (WECAFC) convoquera une réunion du groupe de travail sur la pêche IUU.  dates: 1-3 mars 2017; lieu: Barbade  contact: Raymon Van Anrooy, Secrétariat de la WECAFC  email: WECAFC-Secretariat@fao.org www: www.fao.org/fishery/rfb/wecafc/en

Consultations informelles en préparation de la Conférence sur les océans: Les Co-Facilitateurs du processus préparatoire de la Conférence sur les océans tiendront des consultations informelles sur l’avant-projet de l’« Appel à l’action ».  dates: 7, 9, 20 et 21 mars 2017  lieu: Siège des Nations Unies à New York  contact: Division des Nations Unies pour le développement durable  email: https://sustainabledevelopment.un.org/contact www: https://sustainabledevelopment.un.org/preparatoryprocess

PrepCom 3 de la BADJN: La troisième réunion du Comité préparatoire mis en place par la Résolution 69/292 de l’Assemblée générale: élaboration d’un instrument international juridiquement contraignant dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, relatif à la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique marine dans les zones situées au-delà de la juridiction nationale, abordera les ressources génétiques marines, les outils de gestion par zone, les évaluations d’impact environnemental, le renforcement des capacités, le transfert de technologies marines, et les questions transversales.  dates: 27 mars - 7 avril 2017  lieu: Siège des Nations Unies à New York  contact: Division des affaires maritimes et du droit de la mer des Nations Unies (UNDOALOS)  téléphone: +1-212-963-3962  email: doalos@un.org www: http://www.un.org/depts/los/biodiversity/prepcom.htm

18e réunion du Processus consultatif informel à composition non limitée des Nations Unies sur les océans et le droit de la mer: La 18e réunion du Processus consultatif informel à composition non limitée des Nations Unies sur les océans et le droit de la mer (PCI 18) se déroulera à New York, aux États-Unis, du 15 au 19 mai 2017.  dates: 15-19 mai 2017  lieu: New York, États-Unis  contact: UNDOALOS  téléphone: +1-212-963-5915  fax: +1-212 963-5847  email: doalos@un.org www: http://www.un.org/depts/los/consultative_process/consultative_process.htm

Première Réunion des Parties à l’Accord de la FAO relatif aux mesures du ressort de l’État de port, 2009: L’Accord de la FAO relatif aux mesures du ressort de l’État de port est entré en vigueur le 5 juin 2016 et tiendra sa première Réunion des Parties.  dates: 29-31 mai 2017  lieu: Oslo, Norvège  contact: Matthew Camilleri, FAO  email: matthew.camilleri@fao.org www: http://www.fao.org/fishery/psm/agreement/en

Conférence de haut niveau des Nations Unies pour soutenir la mise en œuvre de l’ODD 14: Cette conférence de haut niveau des Nations Unies, co-accueillie par les gouvernements des Fidji et de la Suède, coïncidera avec la Journée mondiale des océans, et cherchera à soutenir la mise en œuvre de l’Objectif de développement durable 14 (Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable).  dates: 5-9 juin 2017  lieu: Siège des Nations Unies à New York  contact:  Missions permanentes des Fidji et de la Suède  téléphone: +1-212-687-4130 (Fidji); +1-212-583-2500 (Suède)  www: https://sustainabledevelopment.un.org/topics/oceans/SDG14Conference

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