Séance
de discussion avec les média
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James
Laurie, Vice-président de News and Current Affairs,
Star TV (Chine), fit remarquer que le terme développement
durable est rarement prononcé à la télévision,
car c'est "une locution sans signification pour la
plupart des gens," même si bon nombre d'histoires
comportent des éléments de ce thème.
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Barbara
Pyle, Ex- vice-présidente de l'Environmental Programming,
à la Turner Broadcasting (Etats-Unis), mit en exergue
les programmes qui présentent des gens vivant dans
tel ou tel contexte plutôt que des thèmes d'ordre
général, notant que moins de couvertures sont
consacrées à Johannesburg qu'il n'y en avait
pour Rio. |
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Simone
Duarte, Chef du Bureau NewYorkais de Globo TV (Brésil),
indiqua que le thème du développement durable
est souvent couvert par la chaîne, sur un éventail
allant des informations en prime time aux émissions
consacrées aux problèmes environnementaux
et jusque dans les feuilletons à l'eau de rose, et
nota que les journaux d'informations sont conçus
de manière différente aux Etats-Unis.
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Dans
le débat qui a suivi, Kimo Goree, de l'Institut International
du Développement Durable, a posé la question
de savoir pourquoi les représentants des nouveaux
media n'étaient pas présents dans ce débat
et a souhaité savoir ce que le DIP était en
train d'entreprendre pour le soutien des nouveaux moyens
d'information. Il a en outre précisé que le
public n'attend plus qu'on lui livre l'information et que
désormais, c'est lui qui va à sa recherche.
Tharoor a répondu que les organisateurs auraient
dû, sans doute, penser à inclure un membre
des nouveaux media, mais qu'il pensait tout de même
que les sources médiatiques traditionnelles étaient
encore le plus communément utilisées. |
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L'Autriche
a déclaré que les gouvernements n'ont peut-être
pas fait leur travail en ne transmettant pas aux media
les tenants et les aboutissants du développement
durable. L'oratrice a mis l'accent sur les questions environnementales
et a souligné que le développement durable
portait sur les interconnexions entre les problèmes
économiques, sociaux et environnementaux.
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La
représentante de Green Earth Volunteers (Chine) a
demandé si une aide était prévue pour
s'assurer de la participation des media des pays en développement
au Sommet. Elle s'est également enquise de l'impact
négatif qu'une mauvaise couverture de la question
environnementale par les media pourrait exercer sur les
moyens de subsistance de beaucoup. |
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A
l'ouverture de la séance, le Modérateur
Shashi Tharoor, du Département de l'Information
Publique des Nations Unies, posa aux participants les
questions suivantes: Comment les media peuvent- ils créer
une prise de conscience et un enthousiasme pour le Sommet,
si l'on reconnaît par ailleurs que le terme développement
durable n'est pas ce qu'il y a de plus convivial? Comment
les media devraient-ils apporter leur soutien à
l'ordre du jour du développement durable? Les media
s'intéressent-ils uniquement à la couverture
des événements spectaculaires et des catastrophes
et pas du tout au "journalisme aux épinards"
- c'est à dire aux histoires bonnes pour vous.
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Tim
Hirsch, Senior Environmental Correspondent, BBC (Royaume-Uni),
nota le risque posé par le 'spinach journalism''
qui prétend donner des leçons de comportement,
et la confusion qui pourrait gagner les esprits autour du
terme développement durable par l'inadvertance des
média et l'inaction des gouvernements. |
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Snuki
Zikalala, Executive Editor of News, à la South
African Broadcasting Corporation (Afrique du Sud), parla
de leur approche basée sur des émissions
thématiques mensuelles consacrées à
l'intérêt des êtres humains et qui
couvre bien les thèmes du Sommet.
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Jocelyn
Dow, de la Women's Environment and Development Organization,
demanda si les nouvelles agences étaient en train
d'étudier leurs audiences par sexe et par tranche
d'âge pour voir qui regarde quoi.
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La France a requis un calendrier pour la traduction
des documents figurant sur le site web des Nations Unies,
affirmant que cela était nécessaire pour
la planification des activités médiatiques.
Tharoor a assuré les délégués
que la plupart des documents rendus publics étaient
déjà traduits et que la traduction des documents
de fond relevait de la responsabilité du DAES.
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Un représentant d'ONG a plaidé pour l'avancement
des associations de base locales en apportant le message
du développement durable au commun des mortels,
a appelé à un effort permettant d'assurer
la continuité et a souligné que le processus
de développement durable doit avoir priorité
sur un événement particulier et ponctuel,
comme le SMDD. Tharoor a encouragé les ONG à
tirer des matériaux du site web des Nations Unies
et de les traduire.
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