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Vol. 4 No. 6
La Sixième session ordinaire du Conseil des ministres africains chargés de l’eau (CMAE-6) s’est tenue les 30 et 31 mai 2007 au Palais du Parlement à Brazzaville, République du Congo. Cette réunion qui rassemblait des ministres, des délégués des gouvernements, ainsi que des experts représentant des organisations intergouvernementales et non gouvernementales (ONG), s’est penchée sur le renforcement de la coopération et de la solidarité régionales et internationales considérées comme moyens d’aborder la crise africaine de l’eau et de l’assainissement et de progresser vers la réalisation des objectifs en matière d’eau des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et de ceux du Sommet Mondial pour le Développement durable (SMDD). Plusieurs évènements ont été organisés avant l’ouverture de la session. Le lundi 28 mai, s’est tenu un Forum des Jeunes sur l’eau, ainsi que des consultations sous régionales du CMAE. Un Forum de la Société civile et des Médias s’est réuni le lundi 28 mai et le mardi 29 mai, tandis que le Comité exécutif du CMAE se réunissait également le mardi 29 mai pour écouter les communications des groupes sous régionaux et les recommandations du Comité consultatif technique (CCT) du CMAE. Le CMAE-6 a démarré ses travaux le mercredi 30 mai. Les ministres ont écouté les discours d’ouverture d’illustres invités parmi lesquels le Premier Ministre de la République du Congo, Isidore Mvouba, ainsi que des déclarations de politique. Ils ont également examiné les questions organisationnelles. Le jeudi 31 mai, les ministres ont participé à des discussions de table ronde sur les questions de partenariat, le développement d’infrastructures hydrauliques, l’approvisionnement en eau et l’assainissement, les répercussions du changement climatique, et l’adaptation. Ils ont également participé aux évènements parallèles portant sur: la gestion des eaux souterraines en Afrique; la promotion du captage des eaux pluviales en Afrique; et le Bassin du Fleuve Congo. À la fin de la réunion, les ministres ont adopté un rapport de la réunion résumant leurs discussions et la Déclaration de Brazzaville qui contient les décisions ministérielles sur le travail à venir. Les principales questions traitées dans ces décisions comprennent la gouvernance, les questions institutionnelles et opérationnelles, les questions financières et les moyens pour la mise en œuvre, les partenariats et d’autres initiatives. Les ministres ont également pris une décision sur la composition des organes subsidiaires du CMAE pour la période 2007-2009 et confirmé le nouveau président du CMAE.
Le CMAE a été officiellement lancé en avril 2002, lorsque les ministres africains chargés de l’eau ont adopté la “Déclaration ministérielle d’Abuja sur l’eau: clé du développement durable en Afrique” à Abuja, Nigéria. Cette déclaration assure le suivi des engagements pris par les ministres africains à la Conférence internationale sur l’eau douce tenue en 2001 à Bonn, Allemagne, et à la Conférence régionale des Parties prenantes sur l’eau et le développement durable en Afrique, tenue à Accra, Ghana en 2002. Le CMAE offre une plate-forme pour le leadership politique, l’orientation politique et la sensibilisation en ce qui concerne la fourniture, l’utilisation et la gestion des ressources en eau nécessaires au développement social et économique durable, et à la maintenance des écosystèmes africains. Le CMAE suit activement la situation de l’eau de l’Afrique et encourage les initiatives qui présentent un intérêt commun pour ce continent. Il facilite aussi la coopération régionale et internationale à travers la coordination des politiques et des initiatives entreprises par les pays africains sur les questions de ressources en eau. Le CMAE comprend un Conseil des ministres et un Comité exécutif. Le Comité exécutif est composé de trois ministres chargés de l’eau ou des représentants de chaque sous région africaine, à savoir; l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique de l’Est, l’Afrique Centrale, l’Afrique du Nord et l’Afrique Australe. Le Comité exécutif veille à la mise en œuvre des décisions du Conseil des ministres, élabore les programmes de travail et les budgets pour approbation par le Conseil des ministres, et mobilise le financement nécessaire pour le Secrétariat du CMAE dont il supervise le travail. Le Comité exécutif est conseillé dans ses activités par le Comité consultatif technique. RÉUNION INAUGURALE DU CMAE: La réunion inaugurale du CMAE s’est déroulée à Abuja, Nigéria, le 30 avril 2002. À cette réunion, les ministres ont adopté la Déclaration d’Abuja sur l’eau qui comprend une résolution sur la création du CMAE, ainsi que la définition de sa vision, ses objectifs, son organisation institutionnelle et d’autres aspects. PREMIÈRE RÉUNION DUCOMITÉ DIRECTEUR DU CMAE: La première réunion du Comité directeur du CMAE s’est déroulé les 23 et 24 mai 2003 à Dakar, Sénégal. La réunion a souligné que l’approvisionnement et la qualité de l’eau douce en Afrique demeurent l’une des questions les plus critiques du 21e siècle. La réunion a adopté la «Déclaration du Nouveau partenariat pour le développement en Afrique (NEPAD) sur la solidarité internationale avec l’Afrique pour la réalisation des objectifs en matière d’eau des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et des résultats du Sommet Mondial sur le Développement Durable». QUATRIÈME SESSION ORDINAIRE DU CMAE: La quatrième session ordinaire du CMAE s’est tenue le 10 décembre 2003 lors de la Conférence panafricaine sur la mise en œuvre et le partenariat dans le domaine de l’eau (PANAFCON), à Addis Abeba, Éthiopie. Les Ministres y ont approuvé les résultats de la Réunion régionale africaine sur la mise en œuvre, pour présentation en guise de contribution africaine, à la douzième session de la Commission des Nations Unies sur le Développement Durable (CSD-12). Ils ont aussi convenu de présenter les recommandations du PANAFCON à la deuxième session extraordinaire de l’Assemblée de l’Union Africaine (UA) tenue en février 2004 en Libye. CINQUIÈME SESSION ORDINAIRE DU CMAE: La cinquième session ordinaire du CMAE a été organisée du 4 au 6 novembre 2004 à Entebbe, Ouganda. L’on y a examiné divers défis de la politique de l’eau en Afrique, notamment la réalisation des objectifs de l’UA et du NEPAD, le financement, et les stratégies pour atteindre les objectifs internationaux relatifs à l’eau et à l’assainissement. Les résultats de la session incluaient un accord sur: un mémorandum d’entente sur les dispositions institutionnelles; les règles de procédures du CMAE; le programme de travail 2005-2007 du CMAE; les modalités de création du Fonds spécial du CMAE et son hébergement dans le PNUE; une position régionale en ce qui concerne la CSD-13 sur la mise en œuvre des OMD et des objectifs connexes sur l’eau; et une proposition de concept sur l’Initiative allemande du G-8 sur les eaux transfrontières. SEPTIÈME RÉUNION DU COMITÉ EXÉCUTIF DU CMAE: La septième réunion du Comité exécutif du CMAE a eu lieu à Addis Abeba en même temps qu’une réunion du Conseil consultatif technique (CCT) du 27 au 30 juin 2005. Les participants à la réunion du Comité exécutif se sont penchés sur le programme de travail 2005-2007 du CMAE, le Fonds spécial du CMAE et le renforcement du travail du CMAE au niveau des pays et au niveau sous régional. PRINCIPALES INITIATIVES CONTINENTALES ET INTERNATIONALES SUR L’EAU LE SOMMET DU G-8 à KANANASKIS: Le Sommet du G-8 de 2002 s’est tenu à Kananaskis, Canada, les 26 et 27 juin 2002. En réponse à un appel des dirigeants africains, le Sommet a adopté le Plan d’Action du G-8 pour l’Afrique qui comporte des dispositions pour soutenir les efforts africains visant à améliorer le développement et la gestion des ressources en eau. SOMMET MONDIAL SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE: Le Sommet Mondial pour le Développement Durable s’est tenu du 26 août au 4 septembre 2002 à Johannesburg, Afrique du Sud. Dans le Plan de mise en œuvre du Sommet de Johannesburg, les Gouvernements ont réaffirmé leur engagement en faveur des objectifs pour une eau potable et saine et des établissements humains salubres contenu dans la Déclaration du Millénaire. Ils ont en outre pris l’engagement de réduire de moitié, d’ici 2015 la proportion de personnes n’ayant pas accès à une hygiène de base. Les Gouvernements ont également décidé de développer, avant 2005, des plans pour une gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) et pour l’utilisation efficace de l’eau. La communauté internationale a aussi accepté de soutenir les efforts africains visant à promouvoir la GIRE, à optimiser les avantages en amont et en aval du développement et de la gestion efficace des ressources en eau, et à protéger la qualité de l’eau et les écosystèmes aquatiques. SOMMET DU G-8 À ÉVIAN: Le Sommet 2003 du G-8 s’est tenu du 1er au 3 juin 2003 à Évian en France. Lors de ce sommet, les dirigeants du G-8 ont adopté un plan d’action sur l’eau centré sur la promotion de la bonne gouvernance, l’utilisation des ressources financières, la construction d’infrastructures à travers l’habilitation des autorités et des communautés locales, le renforcement de la surveillance, de l’évaluation et de la recherche, ainsi que la réaffirmation de l’engagement des organisations internationales. Ils ont convenu de soutenir le NEPAD à travers deux initiatives dans le domaine de la gestion des eaux transfrontières qui met l’accent sur le renforcement de la coopération au sein des organisations des bassins fluviaux et qui cherchent à identifier le soutien des donateurs en élaborant une vue d’ensemble des activités actuelles des États membres du G-8 dans ce domaine. CONFÉRENCE PANAFRICAINE SUR L’EAU: La PANAFCON s’est réunie du 8 au 12 décembre 2003 à Addis Abeba, Éthiopie. Les ministres y ont décidé d’instituer des groupes de travail nationaux sur l’eau et l’assainissement et d’élaborer des plans nationaux avec des calendriers pour la réalisation des objectifs en matière d’eau et d’assainissement d’ici 2015. Ils ont signé une déclaration commune avec la Commission Européenne sur la mise en œuvre du Partenariat stratégique Afrique-UE sur les questions d’eau et d’assainissement. Les ministres ont également lancé un certain nombre d’initiatives dont: la Facilité africaine de l’eau (FAE); le Journal africain sur l’eau, la Phase II du Programme «Eau pour les villes africaines» et le Plan d’action du G-8 sur l’eau pour l’Afrique. DEUXIÈME SESSION EXTRAORDINAIRE DE L’ASSEMBLÉE DE L’UNION AFRICAINE: La deuxième session extraordinaire de l’Assemblée de l’UA s’est tenue les 27 et 28 février 2004 à Syrte en Libye, et a abouti à l’adoption de la «Déclaration de Syrte sur les défis de la mise en œuvre du développement durable et intégré de l’agriculture et de l’eau en Afrique». Dans cette Déclaration, les dirigeants ont décidé: de promouvoir le renforcement et la mise en place des centres d’excellence et/ou des réseaux; de soutenir le CMAE dans son travail d’élaboration des plans et de politiques pour la gestion des ressources en eau sur le continent; d’encourager les accords bilatéraux sur les ressources des cours d’eau partagés et de demander aux communautés économiques régionales (CER) de développer des protocoles régionaux appropriés pour guider la GIRE; de renforcer les organisations des bassins fluviaux et lacustres existantes et d’en établir de nouvelles, lorsque nécessaire; d’adopter la FAE et de reconnaître la Vision africaine 2025 sur l’eau. Les dirigeants ont par ailleurs affirmé leur soutien pour le CMAE et son travail d’élaboration des plans et des politiques nécessaires à la gestion de toutes les ressources en eau d’Afrique et ont recommandé l’intégration du CMAE dans l’UA comme un de ses Comités techniques spécialisés (CTS). TREIZIÈME SESSION DE LA COMMISSION DES NATIONS UNIES SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE: La CSD-13 s’est tenue du 11 au 22 avril 2005 à New York, États-Unis. Cette Conférence s’est penchée sur les politiques et les options pour accélérer la mise en œuvre des engagements pris dans les domaines de l’eau, de l’assainissement et des établissements humains. Le principal document final de cette réunion a identifié la nécessité entre autres de fournir, lorsque nécessaire, des ressources supplémentaires aux initiatives régionales et sous régionales et de soutenir les initiatives africaines dans le domaine de l’eau, dans le cadre du CMAE. SOMMET MONDIAL 2005: Le Sommet mondial 2005 s’est tenu du 14 au 16 septembre 2005 à New York, États-Unis. Dans le document final du Sommet, les dirigeants mondiaux ont décidé de soutenir les efforts des pays en développement dans la préparation des plans de la GIRE et des plans d’utilisation efficace de l’eau, dans le cadre de leurs stratégies nationales de développement, et d’assurer l’accès à une eau potable saine et à une hygiène de base, en vertu de la Déclaration du Millénaire et du Plan de Mise en œuvre du Sommet de Johannesburg (PMOJ). CONFÉRENCE DES ORGANISATIONS AFRICAINES DES BASSINS FLUVIAUX ET LACUSTRES: La Conférence du CMAE des Organisations des bassins fluviaux et lacustres (OBF/L) s’est tenue à Kampala, Ouganda, les 19 et 20 octobre 2006 pour définir les voies à suivre dans le cadre d’un effort continental visant à résoudre la crise de l’eau en Afrique. La Conférence a réuni les décideurs africains de haut niveau chargés de l’eau afin qu’ils puissent statuer sur la création de nouvelles OBF/L, ainsi que du soutien à leur fournir, tout en redynamisant les organisations existantes dans le cadre d’un mécanisme régional, sous les auspices du CMAE.
Le mercredi 30 mai, avant l’ouverture de la CMAE-6, le Comité exécutif du CMAE s’est réuni pour examiner les recommandations issues de la réunion du Comité consultatif technique (CCT) qui s’est tenue à Abuja, Nigéria, les 4 et 5 mars 2007, et pour écouter les rapports sur les activités entreprises dans chaque sous région du CMAE. Le Comité exécutif a examiné les recommandations avant de les transmettre à la CMAE-6 avec des ajouts mineurs. Le présent rapport présente un résumé des déclarations d’ouverture, des recommandations du CCT, des exposés sous régionaux et des discussions liées. Maria Mutagamba, Présidente sortante du CMAE, et Ministre ougandaise de l’eau et de l’environnement, a déclaré que le CMAE a été au centre de la coopération africaine, soulignant l’importance de son rôle dans le renforcement du processus d’intégration régionale en Afrique, et dans la promotion de l’établissement des priorités en matière de questions de l’eau et de l’assainissement, en ce qui à trait à l’élaboration des politiques nationales. Ella a indiqué que le CMAE constitue une plateforme pour la définition des priorités africaines en matière d’eau, et pour l’élaboration des perspectives et des décisions communes; il permet de parler d’une seule voie dans les interactions avec la communauté internationale. La Présidente sortante Mutagamba a parlé des défis à venir, notamment: l’adaptation du rôle du CMAE pour répondre aux exigences de l’Union Africaine (UA); l’amélioration de la structure d’appui du CMAE à travers un Secrétariat renforcé et la création des centres d’excellence; une meilleure mobilisation de la société civile et d’autres parties prenantes; ainsi qu’un meilleur traitement des questions liées aux eaux transfrontières. Bruno Jean-Richard Itoua, Président entrant du CMAE et Ministre de l’énergie et de l’eau, République du Congo a souhaité la bienvenue aux délégués au nom du Président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, soulignant que cette réunion constitue la preuve d’un engagement à s’attaquer aux problématiques de l’eau et de l’assainissement en Afrique. Il a parlé des problématiques touchant l’accès à l’eau, telles que l’appauvrissement des ressources en eau dans certaines régions, la faiblesse institutionnelle, le sous investissement et les répercussions du changement climatique. Il a mis l’accent sur le rôle du Comité exécutif dans la promotion d’une prise de décision efficace et la génération de nouvelles perspectives sur les questions de l’eau, et a plaidé pour la consolidation des efforts. Babagana Ahmadu de la Commission de l’Union Africaine (CUA), a souligné l’importance du CMAE en tant qu’organe vital de politique de l’UA dans le contexte des problématiques environnementales en Afrique. Il a présenté les initiatives résultant de la Déclaration de Syrte dont l’objectif est de promouvoir la coopération et de renforcer les organisations des bassins fluviaux et lacustres (OBF/L) et a discuté du projet des lignes directrices UA/PNUE sur un cadre de coopération pour la gestion intégrée des bassins transfrontières. RECOMMANDATIONS DU CONSEIL CONSULTATIF TECHNIQUE Henry Ntale, Président du CCT, a présenté le Rapport du CCT au Comité exécutif, ainsi que les résultats et les recommandations sur les sujets traités, pour examen par le CMAE. À propos de la rotation de la présidence du CMAE, il a déclaré que le CCT a recommandé la rotation présidentielle suivante: Afrique Centrale, Afrique Australe, Afrique du Nord, Afrique de l’Ouest et Afrique de l’Est. Il a précisé que le choix d’un pays donné pour la présidence se ferait à travers des consultations sous régionales. Le Lesotho a annoncé que l’Afrique du Sud avait été choisie par la sous-région d’Afrique Australe pour la prochaine présidence. En ce qui concerne le financement du programme de travail triennal, Ntale le Président du CCT a déclaré qu’en raison d’un déficit de financement de 3,3 millions d’euros dans la mise en œuvre du programme de travail, le programme a été révisé pour couvrir la période 2007-2009. Il a indiqué que le CCT a recommandé la création d’un sous-comité chargé de la mobilisation des ressources et que les États membres doivent continuer à payer leurs contributions, même si le CMAE devient un Comité technique spécialisé (CTS) de l’UA. Ntale, le Président du CCT, a indiqué que l’Assemblée de l’UA avait approuvé en principe que le CMAE devienne un CTS. La Commission de l’Union Africaine (CUA) a fait savoir que cette question était en train d’être examinée au plus haut niveau et que l’Assemblée de l’UA allait prendre une décision finale en juillet 2007. Le représentant du Maroc a rappelé que son pays n’est pas membre de l’UA, mais qu’il ne souhaite pas être exclu du CMAE. Mutagamba, la Présidente sortante du CMAE, a rétorqué qu’une solution politique allait permettre de régler ce problème. Pour ce qui est du Secrétariat du CMAE, le Président Ntale a indiqué que le CCT a recommandé que le processus de recrutement d’un Secrétaire exécutif commence dès que possible et que le Président et le Secrétariat du CMAE se concertent pour mettre en place des dispositions provisoires pour le Secrétariat. Il a ajouté que l’UA apporterait son aide pour la sélection du Secrétaire exécutif. Ntale a indiqué par ailleurs que le CCT a recommandé également le renforcement des structures sous régionales, soulignant que les fonds sont désormais disponibles pour la tenue régulière des réunions des organes sous régionaux. Ntale, le Président du CCT, a relevé que la mise en œuvre de la Facilité Africaine sur l’eau (FAE) a été une réussite. La Banque africaine de développement (BAD) a expliqué que la FAE, avait été créée pour mobiliser les ressources nécessaires aux investissements dans le secteur de l’eau en Afrique et a souligné que le principal défi consiste à trouver des ressources pour les investissements. Pour ce qui est du cinquième Forum mondial sur l’eau prévu en 2009, il a indiqué que le CCT a recommandé la mise sur pied d’un groupe de travail pour promouvoir la mise en application des recommandations du Forum et prendre des dispositions pour la préparation de cet évènement. Il a mis l’accent sur la nécessité d’organiser chaque année, une semaine africaine de l’eau. La BAD a proposé que l’évènement se déroule en Tunisie en 2007, et le Programme des Nations Unies pour les établissements humains (UN-Habitat) a fait part de sa disponibilité à participer à son organisation au Kenya en 2008. À propos du Dialogue entre l’Afrique et le Conseil consultatif du Secrétaire général des Nations Unies pour l’eau et l’assainissement (UNSGAB), le Président du CCT a parlé de la proposition de tenir un sommet de l’eau en 2008. Mutagamba, Présidente sortante du CMAE, a indiqué qu’une proposition de réunion conjointe avec le Consortium pour les infrastructures en Afrique (ICA) sur le financement d’infrastructures hydrauliques, devrait être associée au sommet sur l’eau. Le Lesotho et la République du Congo ont souligné la nécessité d’associer les ministres des finances et ceux des infrastructures à ces évènements. Quant à la recommandation du CCT concernant la promotion de l’institutionnalisation de la gestion des eaux souterraines par les OBF/L, Mutagamba, la Présidente sortante du CMAE, a suggéré la promotion du captage des eaux pluviales à travers les mêmes moyens. À propos de l’Initiative de l’UE pour l’eau, le Président du CCT Ntale a présenté les recommandations relatives à: la promotion des questions liées à l’eau et à l’assainissement dans le cadre du Partenariat Afrique-UE pour les infrastructures; l’institution d’un forum pour promouvoir le dialogue sur les politiques en matière d’eau; et le maintien de la Facilité Union européenne-Pays ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique) pour l’eau. Il a indiqué que la Commission Européenne a hâte de voir le CMAE contribuer à l’Initiative pour l’eau. L’Afrique du Sud a plaidé pour l’identification d’un moyen permettant au CMAE d’influencer les décisions de la Facilité UE-Pays ACP pour l’eau. Au sujet des nouveaux partenariats et des nouvelles consultations avec les OBF/L africains, le Président Ntale a fait savoir que le CCT a recommandé la création d’un sous comité des OBF/L, notant que cela permettrait de renforcer les rapports institutionnels entre le CMAE et le Réseau africain des Organisations de bassins. Le mercredi après-midi, les représentants de chacune des sous régions du CMAE ont présenté au Comité exécutif un rapport sur les récentes activités de la sous région. Asfaw Dingamo, Ministre éthiopien des ressources en eau, a expliqué la manière dont les défis des politiques de l’eau sont abordés dans la sous région Afrique de l’Est, à travers la promotion de la politique du dialogue. Il a expliqué que les consultations ministérielles tenues à Addis Abeba, Éthiopie, en septembre 2006, ont mis en relief la nécessité d’encourager des initiatives sur les politiques clés dans la sous région et de développer des indicateurs sur la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE). Asfaw Dingamo a expliqué comment des politiques appropriées au niveau sous régional pourraient créer des possibilités de réaliser des objectifs internationalement approuvés en matière d’eau et d’assainissement, et a appelé à l’élaboration de rapports sectoriels nationaux sur l’eau. L’Ambassadeur d’Algérie, Ahmed Abdessadok présentant le rapport de la sous région Afrique du Nord, a décrit le CMAE comme un bon exemple de coopération Sud-Sud, avant d’indiquer qu’il reste encore beaucoup à faire pour transformer les aspirations politiques en politiques d’eau viables pour la réalisation des OMD. Il a soumis un certain nombre de recommandations, notamment: d’encourager la gestion commune des ressources des cours d’eau transfrontières; d’accorder une attention particulière aux répercussions du changement climatique; et de créer des centres d’excellence pour améliorer l’expertise sur les questions de l’eau. Bonoudaba Dabiré du Ministère de l’agriculture, de l’eau et des pêches du Burkina Faso, a présenté le rapport pour la sous région Afrique de l’Ouest. Il a souligné les difficultés rencontrées par les ministres de la sous région dans le cadre des consultations sur l’eau, et a mis l’accent sur la nécessité du renforcement des capacités et des fonds. Monyane Moleleki, Ministre des ressources naturelles du Lesotho, a présenté le rapport de la sous région Afrique Australe. Il a parlé de l’appui pour la transition des programmes légers d’infrastructures hydrauliques vers des programmes plus élaborés, et a relevé les réalisations accomplies dans sa sous région telles que l’évaluation de la situation de la mise en œuvre de la GIRE, la création d’un fonds de recherche sur l’eau et d’un fonds consultatif. Itoua, le Président entrant du CMAE, présentant le rapport de la sous région Afrique Centrale, a parlé de la situation de l’eau dans la sous région et a mis en relief les défis, notamment: une privatisation inefficace des services publics de l’eau; un faible niveau de participation de la société civile; des investissements insuffisants dans les activités liées à l’eau; et une absence de cohérence politique en ce qui concerne les objectifs en matière d’eau des OMD. Il a également souligné la nécessité d’une autorité sous régionale pour la gestion de l’eau. La sixième session ordinaire du CMAE s’est réunie le mercredi 30 mai et le jeudi 31 mai. Le présent rapport présente un résumé des différentes rencontres organisées lors de la CMAE-6, y compris les séances plénières d’ouverture et de clôture, les sessions sur les questions organisationnelles et les discussions de table ronde. Il résume également la Déclaration de Brazzaville adoptée le jeudi, qui intègre toutes les décisions prises par les ministres à cette réunion. La CMAE-6 a démarré ses travaux mercredi matin avec les déclarations des ministres et d’autres participants. À propos des réalisations du CMAE, Halifa Drammeh, du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), a déclaré que le CMAE est entièrement opérationnel et constitue la principale autorité intergouvernementale en ce qui concerne les défis de l’eau en Afrique, et qu’il est appuyé par une volonté politique collective orientée vers une gestion rationnelle des ressources en eau de l’Afrique. Edward Kairu du Réseau de la société civile africaine sur les questions de l’eau et de l’assainissement (ANEW), a présenté une déclaration au nom des participants au Forum de la société civile et des medias réuni plus tôt dans la semaine. Il a mis l’accent sur les questions institutionnelles, les mécanismes financiers, l’habilitation de la communauté et la formation de partenariats pour la réalisation des OMD, avant d’exhorter le CMAE à entreprendre un certain nombre d’engagements tels que: soutien et financement des activités des organisations de la société civile et des médias; encouragement de la société civile et des médias dans leurs efforts de sensibilisation, d’échange d’information et de renforcement des capacités; et implication de toutes les parties prenantes, notamment des femmes et des enfants. Présentant une déclaration au nom des participants au Forum des Jeunes sur l’eau qui s’est tenu plus tôt dans la semaine, Agnès Nansubuga, représentante des jeunes, a parlé des défis posés par l’approvisionnement en eau, notamment, la pollution, les conflits et le déclin de la santé des écosystèmes. Elle a appelé les gouvernements à: protéger et à gérer de manière durable les ressources en eau; appliquer des méthodes de production plus propres; traiter les déchets industriels de manière adéquate; entreprendre des campagnes d’éducation et de sensibilisation du public; et impliquer les jeunes dans la planification et la mise en œuvre des politiques de l’eau. Paul Lesly Sambala, un autre représentant des jeunes, a plaidé pour l’approvisionnement en eau potable et l’assainissement pour tous, et pour l’extension des réseaux de distribution d’eau dans les zones urbaines et rurales, ce qui permettrait aux enfants de grandir et de se développer dans un environnement salubre. Il a appelé à l’amélioration et à l’entretien des infrastructures hydrauliques, et à des mesures pour aborder le problème du déboisement. Karl Wokalek, Ambassadeur d’Allemagne en République du Congo, a parlé des défis susceptibles de compromettre la capacité de l’Afrique à atteindre les OMD, et a mis l’accent sur l’importance de l’eau pour le renforcement du développement durable, la sécurité alimentaire et la paix, et sur la lutte contre la pauvreté dans la région. À propos de la nature transfrontière des ressources en eau, l’Ambassadeur Wokalek a mis l’accent sur les avantages d’une gestion commune et d’une coopération étroite entre des pays voisins, en plus de stratégies efficaces pour faire face au changement climatique. À propos du rôle central de l’amélioration de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement dans la réalisation de tous les OMD, Aly Kerdany, du Partenariat mondial pour l’eau (GWP), a recommandé que soient entrepris un certain nombre d’approches pour développer le secteur de l’eau en Afrique, à savoir, l’adoption de la GIRE; l’implication de toutes les parties prenantes dans la planification, en particulier les groupes les plus vulnérables; la formation de partenariats multisectoriels, avec un accent particulier sur l’implication des ministères des fiances et du secteur privé; une attention particulière aux effets du changement climatique; et la promotion du dialogue. Kordjé Bedoumra, de la Banque Africaine de Développement (BAD), a déclaré que le CMAE joue un rôle de plate-forme clé pour le développement de la politique africaine de l’eau, mais que beaucoup reste encore à faire pour atteindre d’ici 2015, les objectifs liés à l’eau des OMD. Il a souligné la nécessité pour l’Afrique de se préparer pour l’Année internationale de l’assainissement en 2008 et pour la Semaine africaine de l’eau proposée, et a présenté les grandes lignes d’un certain nombre de réunions préparatoires liées. Babagana Ahmadu, de la Commission de l’Union Africaine (CUA), a attiré l’attention sur le Sommet de l’UA de 2008 qui examinera les questions de l’eau et de l’assainissement. Il a parlé des discussions sur le changement climatique tenues au Sommet de l’UA en janvier 2007 à Addis Abéba, Éthiopie et a plaidé pour l’intégration des mesures d’adaptation dans les programmes et les activités du CMAE à tous les niveaux. Il a en outre demandé de mettre à profit les possibilités d’irrigation pour renverser les tendances négatives de la production agricole. Soulignant l’absence de l’accès à l’eau pour plus de 300 millions d’Africains, Bruno Itoua, Président entrant du CMAE a déclaré que les progrès sur l’amélioration de l’eau et de l’assainissement dans le continent ont été insuffisants. Il a mis l’accent sur l’importance de l’utilisation rationnelle et d’une meilleure gestion des ressources en eau. À propos de l’avenir, il a déclaré que le CMAE doit améliorer sa gouvernance et sa structure institutionnelle. Maria Mutagamba, Présidente sortante du CMAE, a rappelé que le CMAE a été conçu il y a cinq ans à Nairobi, par un petit groupe. Aujourd’hui, a-t-elle ajouté, le CMAE a grandi et est devenu un forum continental. Elle a déclaré que les objectifs des OMD en matière d’eau et de l’assainissement doivent être réalisés d’ici 2015 pour permettre d’influencer les autres objectifs en matière d’eau, et que l’amélioration de la sécurité de l’eau est déterminante pour la réalisation de ces objectifs. Maria Mutagamba a parlé de la consolidation de la gouvernance de l’eau en Afrique à travers les activités du CMAE, exhortant le Président entrant Itoua à œuvrer à la sensibilisation des ministres des finances sur les questions de l’eau. Elle a parlé aussi de la nécessité de garantir les chances pour les femmes et les enfants et a exprimé l’espoir que les voix des femmes seront mieux écoutées à la prochaine réunion du CMAE. Isidore Mvouba, Premier Ministre de la République du Congo, a parlé de la nécessité de s’attaquer aux défis de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement qui se posent à l’Afrique. Notant l’importance de cette réunion qui a permis de rassembler les ministres et les parties prenantes clés pour l’examen de ces questions, il a souligné l’importance du CMAE en tant qu’outil de promotion de la coopération, de la sécurité et de la solidarité. Il a parlé de la nécessité de promouvoir l’approvisionnement, l’utilisation et la gestion de l’eau, en vue de la réalisation du développement durable, sans oublier la préservation des écosystèmes. Isidore Mvouba a également discuté d’une plus grande mobilisation de ressources pour le traitement des questions de l’eau et pour la réalisation des OMD. Au nom de Michel Jarraud, Secrétaire Général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), Halifa Drammeh du PNUE a déclaré que le CMAE constitue un forum pour la mise en œuvre cohérente et concertée des politiques visant à améliorer la GIRE et à réaliser les OMD en Afrique. Il a insisté sur la nécessité d’échanger des données hydrologiques et d’autres informations liées à l’eau pour assurer une meilleure planification, et d’améliorer les prévisions et les alertes opportunes en cas d’inondations, notamment par rapport à la variabilité croissante du climat. Il a ajouté que les désastres naturels nécessitant des systèmes d’alerte précoces sont pour la plupart liés à l’eau, et a attiré l’attention sur le Système mondial d’observation du cycle hydrologique qui aide à l’amélioration de la qualité des données et des informations hydrologiques. DÉCLARATION DE POLITIQUE PAR LA PRÉSIDENTE DU CMAE: Mercredi dans l’après-midi, Maria Mutagamba, Présidente sortante du CMAE, a présenté le rapport de passation de service de la Présidente du CMAE, en observant qu’une stratégie clé d’implication dans l’intégration régionale réside dans la consolidation et le renforcement des rapports avec: des structures telles que le NEPAD; des organismes ministériels parallèles tels que la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement et le Conseil ministériel africain sur la science et la technologie (CMAST); et des organisations de la société civile, des autorités des bassins fluviaux et lacustres et des organisations régionales de développement. Elle a parlé de la “maturité” du CMAE, ajoutant qu’au cours de son mandat, le CMAE est progressivement devenu une structure crédible de telle sorte que plusieurs gouvernements africains reconnaissent désormais le besoin urgent d’aborder les défis posés par les politiques de l’eau. Elle a relevé les succès déjà accomplis dont: l’entrée en fonction du Comité exécutif, du Comité consultatif technique (CCT) ainsi que des comités et des structures ministériels sous régionaux; l’adoption à la CMAE-5 du programme de travail triennal contenant les priorités spécifiques à mettre en œuvre, et la mobilisation de 2 600 000 euro de l’UE et de 100 000 $US du PNUE, pour permettre au CMAE de financer ses principales réunions et activités. Elle a déclaré que le CMAE avait réussi à créer une plate-forme pour la définition des objectifs et des priorités en matière d’eau en Afrique, et à être l’interlocuteur unique dans les interactions avec la communauté internationale. Mutagamba a également parlé de la nécessité de renforcer le Secrétariat du CMAE pour: le rendre apte à appliquer efficacement les décisions du Conseil; et afin qu’il puisse assurer l’intégration des meilleures contributions stratégiques aux processus de prise de décision du CMAE, à travers la création d’une facilité ou d’un centre de ressources qui s’inspire des expériences acquises dans le partenariat avec les institutions et les agences stratégiques. Mutagamba la présidente sortante a parlé enfin des principaux défis et de la voie à suivre, en particulier: la poursuite du processus d’intégration régionale à travers l’aboutissement de la transformation du CMAE en un Comité technique spécialisé (CTS) de l’UA; le renforcement des structures de gouvernance et des mécanismes de soutien; la poursuite de la recherche des modalités de renforcement des structures sous régionales et des rapports institutionnels avec les OBF/L, et la recherche d’une coopération active avec le secteur privé. En ce qui concerne la Facilité africaine de l’eau (FAE), elle a relevé la nécessité de renforcer la communication entre la FAE et le CMAE, et pour la FAE d’établir un système de surveillance et d’évaluation pour le secteur de l’eau et de l’assainissement. Elle a terminé par le lancement officiel du rapport statutaire intitulé «Préparer l’Afrique pour la réalisation des OMD sur l’eau et l’assainissement», document qui comprend un aperçu général de la situation de seize pays africains, et par la présentation du Rapport de passation de service de la Présidente au Président entrant du CMAE, Itoua. COMPOSITION DES ORGANES DU CMAE: Mercredi après-midi, Asfaw Dingamo (Éthiopie), Vice-président du Comité exécutif pour la sous-région Afrique de l’Est, a annoncé la candidature de Bruno Itoua comme Président entrant du CMAE. Bruno Itoua a été élu par acclamation. Pour ce qui est de la composition des organes subsidiaires du CMAE pour la période 2007-2009, les membres suivants ont été élus: Afrique de l’Est: membres du Comité exécutif - Soudan, Éthiopie avec le Burundi comme Vice-président; membres du CCT - Kenya, Burundi, Éthiopie, Tanzanie et Soudan; Sous Comité de la FAE - Rwanda et Tanzanie; et Sous comité de l’Initiative- EU pour l’eau: Kenya et Soudan (comme suppléant). Afrique du Nord: membres du Comité exécutif - Égypte et Tunisie, avec la Mauritanie comme Vice-présidente; membres du CCT - Mauritanie, Égypte, Maroc, Algérie et Libye. Afrique de l’Ouest: membres du Comité exécutif - Ghana et Togo, avec le Sénégal qui est maintenu au poste de Vice-président; membres du CCT - Bénin, Mali, Sénégal, Niger et Nigéria; et membre du Sous comité de la FAE - Burkina Faso. Afrique Australe: membres du Comité exécutif - Botswana et Zambie, avec le Lesotho qui est maintenu au poste de Vice-président jusqu’à nouvel avis. Le Lesotho, au nom de la région Afrique Australe, a indiqué que le nom des membres du CCT seront communiqués ultérieurement au Président du CMAE, après les consultations. Afrique centrale: membres du Comité exécutif - République du Congo, République démocratique du Congo et Tchad comme Vice-président; membres du CCT - République du Congo, République démocratique du Congo, Tchad, Cameroun et République Centrafricaine. Les ministres ont accepté ces nominations, et le Président Itoua a indiqué que, conformément aux règles de procédure, la République du Congo assurera la présidence du CCT. Il a exhorté les autres sous régions à soumettre leurs candidatures pour les sous-comités. TABLE RONDE SUR LE PARTENARIAT Le Jeudi matin, Abakar Ramadane, Ministre tchadien de l’environnement et de l’eau, et Odette Kayitesi Ministre burundaise de l’aménagement du territoire, du tourisme et de l’environnement, ont présidé une table ronde sur le partenariat. Les partenaires ont présenté les grandes lignes de leurs engagements envers le CMAE, qui visent entre autres les questions suivantes: le financement des infrastructures hydrauliques; l’accès à la facilité UE-Pays ACP sur l’eau; la mobilisation des ressources pour la FAE; le suivi du Plan d’action du G-8 sur l’eau pour l’Afrique; le suivi du Rapport de la Commission pour l’Afrique; le suivi des engagements en vue de la réalisation des objectifs du SMDD et des objectifs en ce qui concerne l’Afrique des OMD; la collaboration entre l’UNSGAB et le CMAE, plus particulièrement en ce qui a trait à la préparation du Sommet de l’UA sur l’eau et l’assainissement prévu en 2008. Le PNUE a réitéré son engagement à appuyer et à renouveler le CMAE, et aussi à soutenir le Président du CMAE et son équipe. Soulignant l’importance du Sommet de l’UA proposé pour 2008, il a offert son assistance pour la préparation de cet évènement. La BAD a mis l’accent sur l’importance de la sécurité de l’eau et de la coopération avec le CMAE dans les préparatifs de l’Année de l’assainissement prévue en 2008, ainsi que de la Semaine africaine de l’eau. Le Président Itoua du CMAE a proposé l’officialisation de l’accord entre la BAD et le CMAE visant à définir les objectifs de l’eau et de l’assainissement, l’organisation des «partenaires silencieux» pour la mobilisation des fonds, et la convocation d’une réunion de haut niveau en collaboration avec la BAD, pour définir un programme commun. L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture. (UNESCO) a réitéré son appui au CMAE, indiquant qu’elle travaille actuellement sur l’évaluation des ressources en eau. L’Allemagne a mis l’accent sur l’appel du Plan d’action du G-8 pour l’Afrique pour une plus grande attention au développement de la coopération sur les questions de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement. À propos du partenariat de l’Allemagne avec la Communauté de développement de l’Afrique Australe (SADC), l’Allemagne a promis son assistance pour la coopération sur les bassins fluviaux, la gestion de l’eau et le développement des capacités au niveau régional. Le programme des Nations Unies pour les établissements humains (UN-Habitat) a réaffirmé son engagement à apporter son assistance au CMAE pour la réalisation des objectifs sur l’eau et l’assainissement, plus particulièrement dans les zones urbaines, et a attiré l’attention sur les Initiatives Eau pour toutes les villes africaines. UN-Water a indiqué qu’il continuerait à venir en aide au CMAE par l’intermédiaire des agences des Nations Unies. Une table ronde ministérielle s’est tenue le jeudi matin, co-présidée par Mutagamba, la Présidente sortante du CMAE, Omar Salem, Président de L’Autorité générale libyenne de l’eau, et John Mutua Katuku, Ministre kenyan de l’eau et de l’irrigation. Les discussions ont porté sur: le développement des infrastructures hydrauliques; l’approvisionnement en eau et l’assainissement, ainsi que sur les répercussions du changement climatique et l’adaptation. Soulignant l’importance pour le développement de se doter d’infrastructures hydrauliques, la Présidente sortante Mutagamba a déclaré que la sécurité de l’eau doit être abordée à tous les niveaux, des ménages jusqu’aux niveaux national et régional. Elle a préconisé la promotion des projets de stockage d’eau à tous les niveaux et l’utilisation du captage des eaux pluviales pour améliorer la sécurité de l’eau en Afrique. Soulignant la nécessité du soutien international pour ces projets, elle a suggéré la tenue en Afrique d’un Forum mondial de l’eau. La BAD a déclaré que les barrages constituent un élément important dans le traitement des questions de stockage d’eau et de génération d’électricité. L’Éthiopie a parlé des recommandations formulées par les ministres de l’Afrique de l’Est lors des récentes consultations à Nairobi. Elle a indiqué que ces recommandations font appel à l’élaboration d’une déclaration panafricaine sur le financement de l’eau qui préconiserait un examen annuel des progrès accomplis, et a demandé une approche coordonnée en ce qui concerne les efforts de financement pour la réalisation des objectifs en matière d’eau des OMD Katuku, co-Président de la table ronde, a souligné l’importance d’efforts communs et de ressources financières suffisantes pour aborder le changement climatique, tandis que Salem, l’autre co-président, a mis l’accent sur l’importance de la sensibilisation et du développement de la connaissance pour aider la prise de décision, ainsi que de la nécessité de cadres institutionnels et juridiques solides pour permettre aux pays d’atténuer les effets du changement climatique et de s’y adapter. Le Tchad a attiré l’attention sur le rétrécissement du Lac Tchad en raison du changement climatique. Salem a préposé l’utilisation des transferts interbassins pour résoudre les problèmes qui se posent dans le cas du Lac Tchad. L’Éthiopie a exhorté les pays développés à ratifier le Protocole de Kyoto. La Namibie a mis l’accent sur la nécessité d’aborder les questions de l’eau sous un angle économique et de s’en servir pour créer la richesse, citant l’exemple de la production de l’énergie hydroélectrique. Le Soudan a parlé de l’importance d’infrastructures de stockage d’eau adéquates telles que les réservoirs et les barrages pour l’approvisionnement en eau pendant les périodes de sécheresse. La Namibie a exprimé l’espoir de voir le jour où chaque ménage africain aura de l’eau courante, et a exhorté les pays africains à investir dans leurs ressources en eau et à en assurer le contrôle. La Libye a attiré l’attention sur une décision récente de l’UNESCO créant un centre régional pour la gestion des systèmes d’aquifères transfrontières qui sera basé à Tripoli, Libye. Le Fonds mondial pour la nature (WWF) a utilisé l’exemple du Lac Tchad qui illustre comment une mauvaise gestion de l’eau avec des infrastructures non planifiées peut conduire à la diminution de l’accès aux ressources en eau. Le Burundi a appelé à une solution à la situation du Lac Tchad qui ne cesse de se détériorer, tandis que le Tchad a attribué cette situation à une mauvaise gestion de l’eau. L’Autorité du Bassin du Niger a appelé à une «vision partagée» qui impliquerait toutes les parties prenantes, afin d’éviter les guerres de l’eau. Le Président Itoua du CMAE, a indiqué que des réformes urgentes dans le secteur de l’eau en Afrique n’ont toujours pas été mises en œuvre. Il a indiqué que l’inaction continue à avoir des effets défavorables sur la population et l’écosystème du continent. Il a aussi plaidé pour une évaluation de la manière dont les pays du Bassin du fleuve Congo peuvent ensemble assurer leurs ressources en eau. RÉSUMÉS DES TABLES RONDES MINISTÉRIELLES ET SUR LES PARTENARIATS: Le jeudi après-midi, John Mutua Katuku a présenté les recommandations des tables rondes ministérielles. Il a indiqué que les recommandations portaient entre autres sur: les mesures à prendre par les pays africains pour se doter d’infrastructures permettant de promouvoir la croissance économique; des initiatives stratégiques pour atténuer les effets du changement climatique et s’y adapter; et des mesures pour développer des marchés et un «commerce équitable». Babagana Ahmadu, de la Commission de l’UA, a présenté le rapport concernant la table ronde sur le partenariat, et a mis en relief les activités actuellement entreprises par les partenaires pour venir en aide au CMAE. ADOPTION DE LA DÉCLARATION DE BRAZZAVILLE: Le Président Itoua du CMAE a invité les ministres à examiner et à approuver la Déclaration de Brazzaville. Il a présenté un certain nombre d’amendements au texte initial distribué plus tôt, notamment: l’organisation par la Tunisie de la Semaine africaine de l’eau en 2007 suivie par le Kenya en 2008; le début des préparatifs du Cinquième Forum mondial de l’eau; la proposition d’un mémorandum d’entente entre le Partenariat mondial pour l’eau (GWP) et le CMAE; la promotion de l’institutionnalisation de la gestion de eaux souterraines par les organisations des bassins fluviaux; et la mise en place d’un programme de captage des eaux pluviales. Notant l’absence de toute mention des medias dans les décisions du CMAE contenues dans la déclaration, un représentant des medias a proposé d’ajouter un libellé déclarant que le CMAE salue l’assistance du GWP qui a permis une participation intense des médias aux discussions sur les questions de l’eau, et soutient l’élaboration d’un plan d’action pour les médias permettant de mettre en relief les progrès accomplis dans la voie de la réalisation des OMD et de l’adaptation au changement climatique. Les délégués ont ensuite adopté la déclaration par acclamation. SESSION DE CLÔTURE: Le Président Itoua du CMAE a exprimé ses remerciements pour le soutien qu’il a reçu, en particulier à Mutagamba la Présidente sortante du CMAE, et a déclaré que cette réunion a été déterminante pour la confirmation du rôle du CMAE dans l’agenda du développement durable de l’Afrique. Soulignant l’importance de la coopération internationale, il s’est réjoui de l’appui des partenaires internationaux, rappelant que l’assistance financière est cruciale pour la durabilité du CMAE et la réalisation des OMD. Le Président Itoua a déclaré la réunion close à 18h47. Dans la déclaration, le CMAE reconnaît la gestion équitable et durable de l’eau comme le plus grand défi du développement en Afrique, affirme la nécessité de la réalisation d’ici 2015-2025, des objectifs en matière d’eau et de l’assainissement en Afrique des OMD, et souligne que la crise de l’eau en Afrique ne peu être abordée qu’à travers des partenariats solides entre les gouvernements, le secteur privé, la société civile et des partenaires en coopération pour le développement. Le CMAE déclare en outre que les ministres se félicitent des discussions sur les perspectives de la convocation d’un sommet de l’UA sur l’Eau, notant la nécessité d’impliquer toutes les parties prenantes, y compris les jeunes et les femmes, dans la prise de décision au niveau local. La déclaration souligne que les pays africains ont pris l’engagement de mobiliser le soutien pour faciliter la préparation et la mise en ouvre des plans de la GIRE et souligne la nécessité d’améliorer le financement et les engagements pris par les ministres des finances lors des discussions sur l’eau. Décisions: La Déclaration contient les décisions prises par les ministres à la CMAE-6. Les décisions clés contenues dans la déclaration visent les principaux thèmes suivants:
À propos de la gouvernance, des questions institutionnelles et opérationnelles, le CMAE décide entre autres:
Sur les questions financières et les moyens de mise en œuvre, le CMAE décide entre autres:
À propos des initiatives, le CMAE décide entre autres:
Un Forum des Jeunes s’est tenu le mardi 28 mai et les enfants du Congo ont: discuté des questions liées à l’approvisionnement en eau et à l’assainissement, ainsi que du rôle du CMAE. Ils ont en outre mené des activités éducatives liées à l’eau; rencontré Maria Mutagamba la Présidente sortante du CMAE; et préparé une déclaration en vue de sa présentation à la CMAE-6 La Facilitatrice du Forum, Annika Schabbauer du Programme de développement familial intégré de l’UNICEF, a parlé de l’importance de l’eau dans les activités quotidiennes et du rôle clé que les enfants peuvent jouer dans l’amélioration de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement en Afrique. Oumar Ndiaye du Ministère sénégalais de l’eau, a discuté des problèmes de sécheresse et de la désertification en Afrique, soulignant la nécessité d’une bonne gestion de l’eau et l’importance des jeunes dans la recherche de solution à ces défis. Les enfants étaient répartis en deux groupes au sein desquels ils ont: réalisé des tableaux muraux illustrant leurs interprétations personnelles des menaces, des besoins, des possibilités et des aspirations relatifs aux questions de l’eau; ils ont réalisé des jeux et mené des expériences avec de l’eau; et construit un modèle à trois dimensions d’interventions humaines dans le cycle de l’eau, y compris un village, une source et un puits modèles. Dans l’après-midi, les enfants ont visionné une présentation sur les OMD, et ont reçu la visite de Mutagamba, la Présidente sortante du CMAE qui leur a parlé des liens entre l’eau propre, l’assainissement, la dégradation des sols, la santé et la prospérité économique, ainsi que de la nécessité pour les jeunes de s’impliquer dans ces questions. Mutagamba a parlé de la nécessité de transmettre aux jeunes, aussi bien à la maison qu’à l’école, le besoin de s’intéresser aux questions de l’eau. Elle a déclaré que l’eau est une ressource épuisable et qu’en raison de la demande croissante, il devient impératif d’en préserver les ressources. Les enfants ont préparé des contributions pour une déclaration à présenter à la CMAE-6 et portant sur: l’entretien et l’amélioration des infrastructures de traitement de l’eau; la facilitation de l’approvisionnement en eau potable et la réduction de ses coûts; et la supervision des entités chargées du traitement et de la distribution d’une eau potable et saine. FORUM DE LA SOCIÉTÉ CIVILE ET DES MÉDIAS Un Forum de la société civile et des médias s’est tenu le lundi 28 et le mardi 29 mai. Les participants y ont procédé à un échange des points de vue et d’expériences sur les questions d’approvisionnement en eau et d’assainissement en Afrique et ont préparé une déclaration pour présentation à la CMAE. SESSION D’OUVERTURE: Après l’ouverture du forum par son facilitateur, Jamillah Mwanjisi de l’ANEW, Francis Bougaire du Secrétariat du CMAE, a présenté une vue générale des objectifs et de la structure organisationnelle du CMAE. Il a déclaré que les ministres responsables de l’eau ont le devoir d’œuvrer au niveau continental pour une réforme de l’eau, tandis que la société civile doit de son côté, renforcer ces réformes aux niveaux régional et sous régional. Simon Thuo, du GWP-Afrique de l’Est, a parlé de l’importance de la prise de décision participative dans la réalisation des OMD et souligné la valeur que la collaboration avec le CMAE au niveau régional ajoute au travail du GWP, avant de saluer cette «relation de renforcement mutuel». Evariste Kouassi-Komlan du Centre régional pour l’eau potable et l’assainissement (CREPA), a parlé des stratégies du CREPA, y compris le développement de technologies appropriées, d’approches participatives et de nouveaux mécanismes de financement. Il a également présenté une vue d’ensemble des programmes du CREPA. Edward Kairu de l’ANEW a expliqué que le travail de son organisation porte essentiellement sur la gestion durable des ressources en eau, l’approvisionnement en eau et l’assainissement, et sur la réalisation des objectifs en matière d’eau des OMD et du SMDD. Il a déclaré que l’ANEW facilite la coordination des revendications de différentes organisations de la société civile sur les questions de l’eau, et dispose des réseaux d’organisations de la société civile dans plus de 50 pays. Discussion: Les participants ont débattu entre autres, des questions suivantes: comment surmonter la dominance des scientifiques et des chercheurs dans le secteur de l’eau; l’implication de l’ANEW dans les régions de l’Afrique du Nord et de l’Afrique Centrale; les partenariats entre l’ANEW et les médias; l’amélioration de la sensibilisation sur l’eau; la GIRE au niveau local; et l’utilisation de l’eau dans le règlement des conflits. PARTICIPATION DE LA SOCIÉTÉ CIVILE DANS L’ÉLABORATION DE LA POLITIQUE: Goretti Nassanga de l’Université de Makerere (Ouganda), a parlé de la manière dont les journalistes et les organisations de la société civile, en travaillant ensemble, peuvent influencer le processus de prise de décision pour obtenir des résultats environnementaux positifs. Frank Habineza, du Dialogue sur le Bassin du Nil (NBD) –Rwanda, a expliqué que son organisation, qui est présente dans dix pays du Bassin du Nil, vise la sensibilisation ainsi que la promotion de la coopération entre les projets du Bassin du Nil, et la participation dans les stratégies de lutte contre la pauvreté. Il a parlé des activités entreprises et des principales réalisations telles que l’institution sur un site internet, d’un forum de discussion et l’animation de débats radiophoniques interactifs sur les questions du Bassin du Nil. Desta Demessie, de l’Église éthiopienne Kale Heywot, a expliqué que son organisation fournit des programmes d’auto-assistance aux groupes vivant dans les régions les plus démunies pour les aider à vaincre le «syndrome de la dépendance». Arguant que la société civile doit gagner, et non pas exiger le respect des gouvernements, il a expliqué comment en travaillant ensemble sur les questions de l’eau en Éthiopie, des groupes ont collaboré sur des propositions de politique, ce qui a conduit à une coordination d’approche et à un dialogue plus fort entre la société civile et le gouvernement. Malick Gaye, d’Environnement et développement du Tiers monde (ENDA), a plaidé pour un accroissement des microcrédits aux individus et aux organisations communautaires pour leur permettre de reproduire des exemples de réussite déjà réalisés. Il a parlé du renforcement des ONG et de la formation des médias comme moyen de maximiser l’impact de la société civile sur le processus politique. Evariste Kouassi-Komlan du CREPA a parlé du développement de politiques et de stratégies de l’eau plus équitables et plus participatives. Il a souligné que les politiques doivent intégrer les questions d’équité et tenir compte des besoins des parties prenantes. Il a mis l’accent sur la nécessité de convaincre les gouvernements et a souligné l’importance de l’intégration du travail des différents secteurs impliqués dans les questions de l’eau. Discussion: Les participants ont soulevé un certain nombre de questions, notamment: comment atteindre les plus pauvres, plus particulièrement les pauvres des milieux urbains; la consultation des organisations de femmes lors de l’élaboration des politiques; la formation des représentants gouvernementaux pour assurer l’élaboration des politiques équitables; et l’accroissement de l’efficacité et de l’efficience des réseaux. Les participants ont insisté sur un message fort qui spécifie les objectifs ainsi que les moyens de les réaliser, sur la soumission de recommandations concrètes au CMAE et sur l’utilisation de la meilleure approche pour assurer la mise en œuvre des mesures proposées dans la déclaration. PRÉPARATION DE LA DÉCLARATION DE LA SOCIÉTÉ CIVILE ET DES MÉDIAS À LA CMAE-6: Le jeudi matin, les participants au Forum de la société civile et des médias se sont réunis en parallèle pour rédiger leur déclaration. Dans l’après-midi, ils se sont retrouvés pour discuter du projet de déclaration avant la clôture du Forum par Mutagamba, la Présidente sortante du CMAE qui a encouragé l’implication des médias et de la société civile dans les questions de l’eau. Déclaration: La déclaration telle que préparée met l’accent sur le rôle et la contribution de la société civile et des médias dans la réalisation des objectifs en matière d’eau des OMD. Sur les questions institutionnelles, la déclaration demande au CMAE d’assurer la participation de toutes les parties prenantes au travail de ses organes sous régionaux, du CCT et du Comité exécutif, et de désigner un représentant de la société civile et des médias auprès du CCT. Pour ce qui est des mécanismes financiers, la déclaration demande au CMAE d’allouer des fonds aux organisations de la société civile, aux médias et aux groupes des femmes. La déclaration demande enfin au CMAE d’appuyer l’habilitation des communautés et la formation de partenariats avec les organisations de la société civile et les médias. Trois évènements parallèles ont été organisés le jeudi 31 mai. Deux évènements portant sur «la Gestion des eaux souterraines en Afrique» et sur la «Promotion du captage des eaux pluviales en Afrique» se sont déroulés le matin, tandis qu’un évènement sur «le Bassin du fleuve Congo» se tenait dans l’après-midi. GESTION DES EAUX SOUTERRAINES EN AFRIQUE: Eberhard Braune et Yongxin Xu, tous deux de l’Université du Cap Occidental, Afrique du Sud, ont présenté un exposé sur la «Gestion des eaux souterraines en Afrique». Expliquant qu’en excluant les calottes glaciaires des régions polaires, les eaux souterraines représentent 90% du volume mondial d’eau douce, ils ont démontré son importance pour l’Afrique, plus particulièrement pour l’atténuation des effets de la sécheresse. Ils ont présenté «l’Initiative PNUE-UNESCO pour l’eau douce» dont ils ont expliqué en détail les objectifs qui incluent: la conscientisation; le développement des capacités; le transfert des connaissances; et la création d’un effet multiplicateur à travers les centres d’excellence du NEPAD. Eberhard Braune et Yongxin Xu ont conclu en appelant à la création d’une commission africaine des eaux souterraines. PROMOTION DU CAPTAGE DES EAUX PLUVIALES: Halifa Drammeh, du PNUE, a parlé des possibilités du captage des eaux pluviales et Afrique et a exprimé l’espoir que des évènements tels que la Semaine africaine de l’eau attire sur ce phénomène une plus grande attention. Elizabeth Khaka du PNUE a expliqué comment une récente étude menée par le PUNE et le Centre international pour la recherche en agroforesterie (CIRAF) démontre que la potentialité de pluviosité africaine est suffisante pour répondre aux besoins en eau et en alimentation de neuf milliards de personnes. BASSIN DU FLEUVE CONGO: Benjamin Ndala, Secrétaire général de la Commission Internationale du Bassin Congo-Oubangui-Sangha (CICOS), a expliqué que son organisation vise la promotion du partage des ressources en eau entre les différents utilisateurs de l’eau et le maintien de la préservation du patrimoine naturel du bassin. Notant les défis que pose le Bassin du Fleuve Congo, notamment les risques de désastres humains et environnementaux, l’érosion qui cause l’envasement des ports et des canaux, ainsi que les menaces à la sécurité alimentaire, Benjamin Ndala a décrit les efforts de coopération régionale et internationale entrepris par la CICOS pour répondre à ces défis. Albert Pandi de la CICOS a parlé des efforts de surveillance et d’évaluation actuellement menés dans le basin, relevant une baisse des niveaux d’eau au cours des dernières années ainsi que le besoin de recherche plus poussée. Discussion: La Libye et l’Algérie ont parlé de l’importance du rôle des ressources des eaux souterraines dans leurs pays respectifs. La Libye a indiqué qu’elle a développé des technologies d’exploitation et de gestion qu’elle pourrait partager avec les pays intéressés. La Tanzanie a mis l’accent sur l’importance de la sensibilisation et du renforcement des capacités, et sur la nécessité de dresser des cartes hydrologiques pertinentes pour déterminer l’emplacement des ressources des eaux souterraines, et de développer des moyens permettant d’accéder à ces ressources. La BAD a donné un aperçu de plusieurs initiatives de la FAE sur le captage de l’eau en Afrique, notamment, le projet pilote de captage d’eau au Rwanda. La Namibie a parlé des avantages de la GIRE, et a insisté sur la gestion des eaux de bassin et de l’aquifère. Le Kenya a relevé que la compréhension de la complexité des ressources des eaux souterraines est limitée et que les ressources des eaux de surface sont concentrées dans des zones limitées.
SEPTIÈME ASSEMBLÉE GÉNÉRALE MONDIALE DU RÉSEAU INTERNATIONAL DES ORGANISATIONS DE BASSIN: La septième Assemblée générale mondiale du Réseau international des organisations de bassin se tiendra à Debrecen, Hongrie, du 7 au 9 juin 2007. Elle sera organisée autour de quatre sujets stratégiques pour la mise en œuvre de la gestion des fleuves, des rivières, des lacs et des aquifères, à savoir: la prévention et la gestion des phénomènes climatiques extrêmes d’inondations et de sécheresse; la gestion commune de bassins transfrontières; les réseaux de surveillance, de communication des rapports et d’inter-collaboration; et la préparation de plans d’action pour les organisations de bassins et leur financement. Pour plus de détails, contacter: le Secrétariat Technique Permanent; tel: +33-1-44-90-88-60; fax: +33-1-40-08-01-45; e-mail: inbo@wanadoo.fr; internet: http://www.inbo-news.org/ag2007/index_fr.htm ATELIER INTERNATIONAL SUR L’AMÉLIORATION DE LA SANTÉ GLOBALE À TRAVERS L’EAU SAINE: Cet atelier sera organisé à Hamilton, Canada, du 9 au 11 juin 2007. Son objectif sera d’analyser le lien entre la santé et le bien-être humains d’une part, et l’approvisionnement en eau potable saine et une hygiène adéquate, d’autre part. Pour plus de détails, contacter: le Secrétariat de la Conférence; tel: +1-905-525-9140; fax: +1-905-529-4261; e-mail: conference@inweh.unu.edu; internet: http://www.inweh.unu.edu/inweh/Health/HealthWorkshop2007.htm L’EAU AU SERVICE D’UN MONDE EN CHANGEMENT – SYMPOSIUM SUR L’AMÉLIORATION DES CONNAISSANCES ET DES CAPACITÉS LOCALES: Ce symposium se tiendra à Delft, Pays bas, du 13 au 15 juin 2007. À l’occasion de son 50e anniversaire, l’UNESCO-IHE organise le symposium pour formuler des recommandations sur trois thèmes liés au «Renforcement des Connaissances et des Capacités», à savoir: connaissances au service du développement, génération des connaissances et innovation; et partage des connaissances. Les discussions se dérouleront dans le cadre de cinq principaux thèmes liés à l’eau: la sécurité de l’eau; l’intégrité environnementale; l’urbanisation; la gestion et la gouvernance de l’eau; et les technologies d’information et de communication. Pour plus de détails, contacter: Nicolas Dickinson; tel: +31-15-2151-715; fax: +31-15-2122-921; e-mail: n.dickinson@unesco-ihe.org; internet: http://www.unesco-ihe.org/news/symposium.htm NEUVIÈME SESSION ORDINAIRE DE L’ASSEMBLÉE DE L’UA: La neuvième session ordinaire de l’Assemblée de l’UA se déroulera à Accra, Ghana, du 25 juin au 3 juillet 2007. La réunion sera consacrée à un «Grand débat sur le Gouvernement de l’Union», et inclura la quatorzième session ordinaire du Comité des représentants permanents, les 25 et 26 juin, ainsi que la onzième session ordinaire du Conseil exécutif les 28 et 29 juin. Pour plus de détails, contacter: la Commission de l’UA: tel: +251-11-551-7700; fax: +251-11-551-7844; e-mail: dconference@africa-union.org, internet: http://www.africa-union.org CONFÉRENCE BIENNALE INTERNATIONALE DE L’EAU DU FONDS POUR L’ENVIRONNEMENT MONDIAL: La Conférence biennale internationale de l’eau du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) sera organisée à Cape Town, Afrique du Sud, du 31 juillet au 3 août 2007. La conférence aura pour objet: le partage d’expériences et de pratiques novatrices au sein du Portefeuille du FEM dans le domaine des eaux internationales; la promotion de l’apprentissage et du renforcement des capacités; élaboration des stratégies pour encourager la collaboration des parties prenantes; et l’encouragement des projets du FEM dans le domaine des eaux internationales, à appliquer les politiques et les procédures lors de leur mise en œuvre. Pour plus de détails, contacter: Mindy Butner; tel: +1-703-379-2713; fax: +1-703-820-6168; e-mail: iwc2007@getf.org; internet: http://www.getf.org/iwc4/index.cfm SEMAINE MONDIALE DE L’EAU DE STOCKHOLM 2007: PROGRÈS ET PERSPECTIVES DANS LE DOMAINE DE L’EAU: LUTTER POUR LA DURABILITÉ DANS UN MONDE EN CHANGEMENT: La «Semaine mondiale de l’eau 2007 de Stockholm» se déroulera du 12 au 18 août 2007 à Stockholm, Suède. Elle constituera l’occasion d’examiner en détail les progrès réalisés dans les développements en matière d’eau, d’anticiper et de définir les perspectives permettant d’atteindre des objectifs positifs et de renouveler les partenariats du développement durable. La Semaine mondiale de l’eau aura pour thème principal «Progrès et perspectives dans le domaine de l’eau – Lutter pour la durabilité dans un monde en changement». Pour plus de détails, contacter: le Secrétariat de la Conférence; tel: +46-8-522-139-60; fax: +46-8-522-139-61; e-mail: sympos@siwi.org; internet: http://worldwaterweek.org/ ANNÉE INTERNATIONALE DE L’ASSAINISSEMENT 2008: L’année 2008 a été désignée par l’UNESCO Année internationale de l’assainissement. Les domaines clés sont les suivants: sensibilisation sur l’importance de l’assainissement et ses répercussions sur la réalisation des OMD dans la perspective de l’hygiène, de la propreté des ménages, et des eaux usées; encouragement des gouvernements et de leurs partenaires à promouvoir et à mettre en œuvre des politiques et des mesures visant la réalisation des objectifs de l’assainissement; et mobilisation des communautés, des groupes des femmes en particulier, pour un changement d’habitudes en matière de propreté et d’hygiène, à travers des campagnes d’hygiène et d’éducation sanitaire. Pour plus de détails, contacter: UN DESA Division du développement durable, tel: +1-212-963-8102; fax: + 1-212-963-4260; internet: http://www.un.org/esa/sustdev/sdissues/sanitation/iys.htm EXPOSITION DE SARAGOSSE 2008: EAU ET DÉVELOPPEMENT DURABLE: Cette exposition sera organisée à Saragosse, Espagne, du 14 juin au 14 septembre 2008. L’on s’attend à ce que cet évènement public de trois mois, qui a pour thème «eau et développement durable» attire beaucoup de participants; il présentera une «Tour de l’eau» construite spécialement pour l’occasion et dont la capacité d’accueil est de 1 630 visiteurs par heure. Pour plus de détails, contacter: Expo Zaragoza 2008; tel: +34-9-76-70-20-08; fax: +34-9-76-20-40-09; internet: http://www.zaragoza2008.com/ CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR LES EAUX SOUTERRAINES ET LE CLIMAT EN AFRIQUE: Cette conférence se tiendra à Kampala, Ouganda, du 25 au 28 juin 2008. Elle est organisée par l’University College London (Royaume Uni), la Direction du Dévelopement de l’Eau de l’Ouganda et le Programme international hydrologique de l’UNESCO. La conférence aura pour objectifs de rassembler les experts en matière d’eau et de climat venant d’institutions académiques et de recherche, des départements gouvernementaux et du secteur privé, ainsi que des représentants d’agences et de bâilleurs de fonds internationaux, afin qu’ils puissent partager les connaissances et l’expertise et améliorer les compréhensions actuelles des effets de la variabilité et du changement climatique sur les eaux souterraines en Afrique. Pour plus de détails, contacter: Le Secrétariat de la Conférence; e-mail: info@gwclim.org; internet: http://www.gwclim.org/ TREIZIÈME CONGRÈS MONDIAL SUR L’EAU: Le treizième Congrès mondial sur l’eau sera organisé à Montpellier, France, du 1er au 4 septembre 2008. Le Congrès aura pour objectifs l’amélioration des connaissances et la conscientisation au niveau mondial en ce qui concerne les effets des changements globaux sur les ressources en eau. Les principaux thèmes seront: la disponibilité, l’utilisation et la gestion de l’eau; se tourner vers l’avenir; les ressources en eau et les changements globaux; le changement climatique et les désastres; le développement des ressources en eaux et des infrastructures; la gouvernance et la sécurité de l’eau; la gestion de la conservation de l’eau et de la demande; le financement du développement de l’eau et du renforcement des capacités; et le renforcement des capacités dans les pays en développement. Pour plus de détails, contacter: Association internationale des ressources en eau (IWRA); +33-4-67-61-29-48; fax: +33-4-67-52-2-29; e-mail: wwc2008@msem.univ-montp2.fr; internet: http://wwc2008.msem.univ-montp2.fr/ CINQUIÈME FORUM MONDIAL SUR L’EAU: Le cinquième Forum mondial sur l’eau se tiendra à Istanbul, Turquie, du 5 au 22 mars 2009. Le thème du forum sera «Réduire les fossés de la disponibilité de l’eau » et fait référence à la réduction du fossé entre les riches et les pauvres, et entre les pays développés et ceux en développement, afin de favoriser la compréhension entre les utilisateurs de l’eau, les décideurs, les experts et ceux qui œuvrent dans le domaine de l’eau à tous les niveaux. Pour plus de détails, contacter: Le Secrétariat du Forum; e-mail: dilekkayis@dsi.gov.tr; internet: http://www.worldwatercouncil.org/index.php?id=6
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