MISE-A-JOUR
Les Parties face à la question de l'inadéquation
des engagements.
Les délibérations de la première journée de la CdP-5 se sont bloqué
quasiment à leur démarrage. Après l'élection du nouveau Président de
la CdP, Jan Szyszko (Pologne), et l'allocution de Gerhard Schröder,
Chancelier de la République Fédérale Allemande, les tentatives de passer
aux questions d'organisation ont été frustrées pendant quelques heures
durant lesquelles des consultations officieuses étaient menées. Un désaccord
devait émerger autour du point de l'ordre du jour consacré à la revue
de l'adéquation des engagements (Articles 4.2 (a) et (b) de la CCCC)
qui avait été déféré par la CdP-4. Les approches retenues pour cette
question reflètent des interprétations opposées quant au champ d'application
éventuel de ces Articles, le G-77/Chine réfutant toute suggestion que
l'adéquation des engagements actuels puissent donner lieu à un mouvement
vers une participation mondiale. Par ailleurs, les Parties visées à
l'Annexe l sont réticents à l'idée de se focaliser sur une évaluation
de 'l'application' de ces mêmes Articles, car cela risque de montrer
du doigt leur échec à honorer les engagements qui sont les leurs. La
décision sur ce sujet a été différée pour permettre la tenue de négociations
informelles convoquées par la Présidence de la CdP.
Nouvelles Brèves: Au cours de leur première
conférence de presse à la CdP-5, la Présidence de l'Union Européenne,
la Finlande, a annoncé que des études académiques suggéraient que le
'hot air' dont disposent les Parties ne dépassait guère la moitié des
taux de réductions d'émission sur lesquelles on s'était mis d'accord
dans le cadre du Protocole de Kyoto. La Finlande qualifia ce chiffre
de "dévastateur"..
Le
Chancelier Allemand appelle à l'entrée en vigueur du Protocole d'ici
le 10ème anniversaire du Sommet de Rio
Lors de la Plénière inaugurale de la CdP-5, le Chancelier de la
République fédérale allemande, Gerhard Schroeder, a appelé à l'entrée
en vigueur du Protocole de Kyoto d'ici l'an 2002, en coïncidence
avec le dixième anniversaire du "Sommet de la Terre" de Rio (CNUED).
L'orateur devait souligner que des mesures de contrôle efficaces
étaient nécessaires pour garantir l'application en bonne et due
forme. Les Parties se doivent par conséquent d'établir aussi rapidement
que possible la manière d'assurer le monitoring du respect des engagements
de réduction. Il exhorta les Parties à clarifier l'opération des
mécanismes de flexibilité.
Le Chancelier indiqua par ailleurs que l'échec
de plusieurs pays industrialisés à réduire leurs émissions de dioxyde
de carbone à leurs niveaux de 1990 d'ici l'an 2000 affectera les
efforts internationaux visant à protéger le climat de la planète.
Partout dans le monde, les gens étaient en train de suivre les consultations
internationales avec un intérêt grandissant et ils avaient le droit
d'attendre que les accords soient maintenant mis en pratique. Le
Chancelier ajouta que si l'on souhaite rester crédible dans le débat
sur les politiques climatiques on doit prouver au monde entier qu'on
est en train de fournir tous les efforts à cette fin.
Au sujet de l'échange des droits d'émission et
des projets conjoints impliquant pays industrialisés et pays en
développement, le Chancelier déclara que ces composantes pouvaient
constituer des ajouts significatifs mais qu'elles ne devaient en
aucun cas servir de substituts aux mesures de protection climatique
nationales que doivent prendre les pays industrialisés. Les efforts
au plan intérieur doivent constituer la clé de voûte dans l'application
des engagements des Etats industrialisés. S'agissant des efforts
consentis par la République Fédérale, il nota en substance qu'en
raison des risques particuliers posés par l'énergie nucléaire, son
Gouvernement a décidé la suppression progressive de cette technologie.
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