Read in: English

Daily report for 24 October 2006

Les assises de la premire confrence internationale des parlementaires sur la gestion durable des cosystmes de forts denses et humides d'Afrique centrale ont dmarr le mardi 24 octobre, Yaound au Cameroun. Y prennent part, des parlementaires de la sous rgion, ainsi que de nombreux experts issus de la socit civile, aussi bien que des organisations intergouvernementales et non gouvernementales. La confrence doit se pencher sur les questions relatives la bonne gouvernance forestire et la lutte contre la pauvret. Elle prvoit aussi de discuter des voies et moyens de rendre effective la collaboration entre la Commission des Forts dAfrique Centrale (COMIFAC) et le Rseau des Parlementaires de la sous rgion (REPAR) en vue de consolider la gestion durable des forts du bassin du Congo.

Dans la matine, les participants ont cout les allocutions douverture du Prsident de lAssemble nationale du Cameroun, ainsi que celles des dlgus des Etats membres et participants, et une frange des reprsentants de quelques organisations intergouvernementales. Laprs midi sest ouverte sur le premier thme de la confrence qui sintitulait, harmonisation des politiques, lois forestires et gestion durable des aires transfrontalires, travers des tudes de cas, pays par pays. Plus tard, les participants ont t repartis en trois groupes de travaux pour discuter des questions relatives la gouvernance forestire.

CEREMONIE DOUVERTURE

Dans son allocution, Clobert Ibinda, coordonnateur de REPAR, a dclar que la conservation et la gestion durable des cosystmes dAfrique centrale demeuraient au centre des proccupations de lensemble des parties prenantes. Tout en soulignant limportance quil y avait promouvoir le dveloppement conomique de la sous rgion, en mme temps que les standards de conservation des cosystmes, il a souhait que les parlementaires prennent une part plus active dans ltablissement des partenariats relatifs la conservation des ressources naturelles en Afrique centrale.

Teodoro Nguema Obiang, de la Guine quatoriale, a rappel que la COMIFAC avait pour rle principal, dorienter et coordonner la planification de la conservation et la gestion durable des forts en Afrique centrale. Il a aussi soulign quune meilleure implication des parlementaires pouvait redynamiser la mise en uvre du plan de convergence de la COMIFAC, et amliorer ainsi la conservation des forts et leur contribution aux conomies nationales.

Cavaye Yeguie Djibril, Prsident de lAssemble nationale camerounaise, a quant lui adress de chaleureux souhaits de bienvenue aux participants, en prcisant que leur prsence massive la confrence tmoignait suffisance de lintrt grandissant que revt la gestion durable des forts dAfrique centrale. En stigmatisant les activits anthropiques qui minent la conservation des ressources forestires, entre autres, lexploitation illgale, le braconnage, le dveloppement lagriculture et surtout lagriculture itinrante sur brlis, lorateur a dit que les dfis taient majeurs, et que la responsabilit des parlementaires nen tait que plus grande.

Jonas Nagahuedi, COMIFAC, a prsent une brve historique de la COMIFAC, et du rle que jouait cette commission dans le dveloppement des politiques forestires dans les 10 pays membres, que sont: le Burundi, le Cameroun, le Rpublique centre africaine, le Tchad, le Rpublique dmocratique du Congo, le Gabon, la Guine quatoriale, le Congo, le Rwanda et Sao Tom et Principe. Il a donn une description du plan de convergence sous rgional de la COMIFAC, ainsi que le plan dharmonisation des politiques forestires, en notant les contributions financires des pays membres et des partenaires. Il a soulev le rle important des parlementaires dans ce processus, y compris dans la ratification des grands traits et conventions environnementaux.

Guisseppe Topa, Banque Mondiale, a soulev limportance quil y avait impliquer les parlementaires dans les rformes, et a not que cette implication demeurait fragile. Samuel Nguiffo du Centre pour lenvironnement et le dveloppement (CED), a prsent les principales conclusions dune enqute sous rgionale sur les parlementaires et le secteur forestier. Il a prsent un plan daction en trois points: consolider le rseau des parlementaires; renforcer limplication des parlementaires dans le suivi des activits et amliorer leur implication dans la lutte contre la fraude transfrontalire.

Jean Yves Pirot, UICN, qui exposait sur les impacts des conventions internationales sur la gestion durable des ressources naturelles, a dclar que la convention sur la diversit biologique tait la plus importante de toute en ce qui concerne les forts et les aires protges transnationales. Il a aussi relev limportance de la convention des Nations Unies sur les changements climatiques, cause du rle central des forts dans le recyclage du carbone et les gaz effet de serre. Il a cependant dplor quen dpit de ces instruments juridiques contraignants, la perte de la biodiversit et les changements climatiques ne soient toujours pas traits de manire adquate. Il a aussi parl de la ncessit de rsoudre les conflits intersectoriels qui prvalent entre les institutions en activit dans la sous rgion.

Niels Marquardt, Ambassadeur des Etats Unis au Cameroun, a dvelopp lapproche du Programme Rgional pour lEnvironnement en Afrique Centrale (CARPE), en matire de gestion des ressources naturelles. Il a dclar que le programme CARPE a t conu, sur le postulat de dpart que, la conservation des forts dAfrique centrale, ne peut tre effective que dans un contexte de bonne gouvernance, tant au niveau rgional, sous rgional quau niveau national. En ce qui concerne le rle du CARPE dans le renforcement et la promotion de la bonne gouvernance dans le secteur forestier, il a expliqu le rle que lUSAID travers ce programme a jou dans les rformes lgislatives.

Sbastien Bofaya Botak Baende, Snateur de la Rpublique dmocratique du Congo, a expos sur le thme du parlementaire face son lectorat: quels enjeux pour la gestion durable des forts. Dans son expos, il a parl de la nouvelle loi forestire congolaise publie en 2002. Il en a prsent les innovations, notamment ses dispositions relatives aux forts des communauts par lesquelles les communauts locales peuvent exploiter les forts qui leur sont attribues en concessions.

Mike Packer, du Global Organizing for a Better Environnement (GLOBE), a expos sur lurgence dun partenariat mondial des parlementaires pour la gestion durable des cosystmes forestiers dAfrique centrale. Il a expliqu que le rle de son organisation tait de faciliter les discussions au sommet entre les lgislateurs sur les principales questions environnementales du moment. Parlant des discussions sur lexploitation illgale lances en septembre 2005, il a soutenu que le march, tait une voie potentielle pour rsoudre ce problme. Par la possibilit qui existe de crer des barrires lentre des bois illgaux dans les pays consommateurs. Il a prsent son organisation, GLOBE, comme un organe de pressions lgislatives informel, oprant en dehors des tables de discussion gouvernementales, et qui aurait la capacit dalimenter les discussions du G8 sur lexploitation illgale.

Christophe Besacier, facilitateur du Partenariat pour les Forts du Bassin du Congo (PFBC), a entretenu lauditoire sur le PFBC et le dveloppement des mcanismes de financement durable pour la conservation des cosystmes forestiers dans le bassin du Congo. Il a relev la ncessit urgente quil y avait identifier et budgter des actions, afin de permettre le lancement de la recherche de fonds pour la mise en uvre du plan de convergence.

Clare Brogan, du DFID, a prsent un expos prpar conjointement avec Serge Menang, sur la gestion durable des cosystmes forestiers dAfrique centrale: un exemple de coopration tripartite (parlementaire secteur priv socit civile). Le DFID a t elle dit, se proccupe de la gestion durable des ressources naturelles. Elle a mentionn les appuis indirects que le DFID apportait des projets au Burundi, et en Rpublique dmocratique du Congo (RDC). Elle a fait tat des activits que le DFID menait au Ghana, dans le but damliorer la capacit des parlementaires comprendre le contenu des accords internationaux sur lenvironnement, les forts et les partenariats, avant de les ratifier.

SOUS THEME 1: HARMONISATION DES POLITIQUES ET LOIS FORESTIRES

Ren Sbastien Bofaya, de la RDC, a modr la session sur lharmonisation des lois et politiques forestires, et la gestion des aires protges transfrontalires.

Syaka Sadio, FAO et Roger Foteu, COMIFAC, ont prsent une initiative conjointe entre la COMIFAC et la FAO, pour lharmonisation des politiques forestires dans la sous rgion. Ils ont soulev limportance de limplication des parlementaires pour la ralisation de ce projet. Ils ont list quelques avantages de lharmonisation, entre autres lentrave des activits des compagnies sans scrupule.

Gerald Ozagiriza, du Burundi, a fait t de la destruction des forts de son pays a cause des feux de brousse, lagriculture, la crise de 1993, et lhyper dpendance des du bois comme source dnergie. Il a cit les stratgies qui ont t mise en uvre pour rsoudre ces problmes; entre autres, lveil des consciences, lamlioration de la gestion des zones transfrontalires, et le dveloppement dactivits alternatives gnratrices de revenus pour les populations dpendantes de lnergie bois.

Fotabe Bassoua, du Cameroun, a dcrit le plan daction camerounais pour la gestion des ressources forestires, en mentionnant au passage la bonne synergie entre les parlementaires et le ministre des forts. Sur leffectivit de la dcentralisation de la gestion des ressources naturelles, et le droit des communauts grer leurs forts, il a dplor le recul observ cause de, lexploitation illgale et la corruption.

Jean Marie Mokol de la Rpublique Centre africaine (RCA), a dclar que les forts contribuaient pour environ 16 % dans le Produit Intrieur Brut (PIB) des habitants de la RCA. Il a relev la ncessit dharmoniser les stratgies de conservation et de gestion quilibre des ressources naturelles avec les impratifs de dveloppement humain. Mokol a rsum les efforts entrepris par les pouvoirs publics de RCA pour la promotion de la coopration, et ltablissement de partenariats transfrontaliers de gestion des ressources naturelles.

Ibinda Clbert, du Congo, a rsum le dveloppement de la politique forestire congolaise, et son dsir de parvenir tablir la transparence dans ladministration, raliser les besoins des communauts, tout en gnrant des revenus pour lEtat.

Lhonorable Bofaya, de la RDC, a propos que les pays participants la confrence fassent une dclaration confirmant leur engagement aider au renforcement du rseau des parlementaires, et crer une structure permanente pour la coordination et la durabilit du rseau.

Boussengue Joseph Marie, du Gabon, a mentionn les conventions internationales que son pays a ratifi, et a cit les projets de conservation transfrontaliers dans lesquels il est engag. Il a dcrit la participation du Gabon dans le travail dharmonisation de la fiscalit qui est en cours, et le dsir de ce pays impliquer les populations locales dans la gestion des forts.

Teodoro Nguema Obiang, de Guine quatoriale, soutient que la gestion durable des ressources naturelles doit produire des bnfices pour les communauts locales. Il a parl du cadre juridique de rfrence en matire de protection de la biodiversit dans son pays, et a soutenu limportance de lexploitation rationnelle du bois.

Jaime Jos da Costa de So Tom Princip, a relev que les lois et rglementations environnementales ne sont pas bien appliques en Afrique centrale. Do labsence dune stratgie commune, et un vritable suivi de ltat des ressources naturelles.
 

Further information

Participants

National governments
Democratic Republic of the Congo
US
Negotiating blocs
European Union
Non-state coalitions
NGOs

Tags