23e session du conseil d'administration/forum ministériel mondial sur l'environnement, du programme des Nations unies pour l'environnement - Numéro 4 BULLETIN DES NEGOCIATIONS DE LA TERRE PUBLIE PAR L'INSTITUT INTERNATIONAL DU DÉVELOPPEMENT DURABLE (IIDD) CE NUMERO A ETE REDIGE PAR: Changbo Bai Paula Barrios Maria Larsson Ortino Richard Sherman Andrey Vavilov, Ph.D. Kunbao Xia Version Française: Mongi Gadhoum Editrice en Chef: Pamela S. Chasek, Ph.D. Directeur de la Publication: Langston James "Kimo" Goree VI Vol. 16 No. 45 Jeudi 24 février 2005 En Ligne sur http://enb.iisd.org/unepgc/23gc/ LES FAITS MARQUANTS DE LA CA-23/FMME: MERCREDI 23 FEVRIER 2005 Les délégués à la CA-23/FMME se sont réunis, le matin, pour la session finale des consultations ministérielles, aux fins de conclure les discussions sur les objectifs de développement internationalement convenus, y compris ceux figurant dans la Déclaration du Millénaire. La Grande Commission s'est réunie, le matin, l'après-midi et dans la soirée, pour entendre les déclarations des Secrétariats des AEM, et pour procéder à l'examen de la coopération et de la coordination au sein du système des Nations Unies et d'un certain nombre de projets de décisions. Des groupes de contact sur la gestion des produits chimiques et sur le Programme de Travail-Budget, et un comité de rédaction se sont réunis tout le long de la journée et jusque tard dans la soirée. CONSULTATIONS MINISTERIELLES Les consultations ministérielles ont été présidées par le Président du CA, Witoelar et modérées par le Ministre de Environnement et de l'Agri-environnement du Royaume Uni, Elliot Morley. Les participants ont débattu du projet de Résumé du Président intitulé “Communiqué de Nairobi.” Le Directeur Exécutif du PNUE, Klaus Töpfer, a précisé qu'il ne s'agit pas là d'un document négocié, mais d'un papier de discussion qui rend compte des vues exprimées dans les consultations ministérielles, que le Président du CA doit présenter à la CDD-13. Plusieurs délégations ont apporté leur appui au projet de Résumé. L'INDE, appuyée par les ETATS-UNIS, le CANADA et le VENEZUELA, ont fait objection au titre du document et ont suggéré de le baptiser “Résumé du Président.” Les ETATS-UNIS, appuyés par l'AUSTRALIE, ont déclaré que le terme “recommandations” dans le document devrait être remplacé par “politiques”. Dans le débat qui a suivi, les délégués ont proposé les amendements suivants dans les ODM ayant trait à l'éradication de la pauvreté extrême, à la parité hommes-femmes et à la durabilité environnementale: mise en place de mécanismes financiers pour l'éradication de la pauvreté, y compris l'imposition d'une taxe (UE, France et Allemagne); insertion d'une référence à la “responsabilité mutuelle,” dans les domaines du commerce et de la dette (Etats-Unis); opposition à la référence à l'affectation de 0,7% du PIB pour l'APD, en tant qu'objectif déjà établi (Etats-Unis); référence aux pays en transition économique lorsque le Plan stratégique de Bali est mentionné (Fédération de Russie); insertion d'une référence à un organe de supervision, pour les investissements dans la durabilité environnementale (Australie); mention particulière des Pays les Moins Avancés, en connexion avec la question de la dette (Lesotho, Afrique du Sud et le Swaziland); insertion d'une référence à la participation des jeunes (Lesotho); précision que l'élimination de l'analphabétisme devrait englober l'analphabétisme des adultes (Afrique du Sud); insertion d'une déclaration plus vigoureuse sur les questions d'assainissement, de produits chimiques et de métaux lourds (Norvège et UE); insertion d'une référence à la parité hommes-femmes et aux aptitudes environnementales, dans les programmes scolaires (UE, Lesotho et Afrique du Sud); soutien et mise en application du Programme d'Action Mondial pour la Protection de l'Environnement Marin contre les Activités menées sur la terre ferme (Islande); opposition à toute référence à un “marché de l'eau” (Palestine); mise en relief de la réparation et de la récupération des écosystèmes (Pérou); précision que les recommandations concernant la mise en application doit englober une référence aux établissements humains (République Dominicaine et Colombie); et l'insertion d'une référence à la gestion communautaire de l'eau (Ligue des Etats Arabes). PLENIERE Présidée par le Vice-président du CA, Barbu, la plénière s'est penchée sur la catastrophe du tsunami de l'Océan Indien. Klaus Töpfer a mis en relief les activités entreprises par le PNUE en réponse à la catastrophe, notamment la conduite d'évaluations de l'impact environnemental dans pas moins de sept pays. Pasi Rinne, du PNUE, a introduit les activités de la Cellule de Travail du PNUE sur le Tsunami, et a souligné l'importance de la mise en place d'un système d'alerte précoce et de la conduite d'évaluations environnementales. Surendra Shrestha, Directrice Régionale du PNUE pour l'Asie-Pacifique, a présenté les conclusions du rapport du PNUE “L'après Tsunami – Evaluation Environnementale Rapide,” mettant en exergue: les dégâts subis par les écosystèmes des littoraux; la contamination des eaux et des sols; les déchets dangereux; les dégâts subis par l'infrastructure; l'impact sur les moyens de subsistance; et les savoirs des communautés autochtones. Des orateurs issus du Sri Lanka, des Maldives, de la Thaïlande, de l'Inde et de l'Indonésie ont mis l'accent sur les dégâts et les pertes de propriétés et de vies humaines. Ils ont rendu hommage au PNUE pour son action immédiate à travers la conduite d'une évaluation d'impact environnemental et l'apport d'un soutien à ces pays. Ils ont appelé à l'établissement d'un système d'alerte précoce et à la mobilisation des efforts internationaux en faveur de la réhabilitation. Dans le débat qui a suivi, le BANGLADESH, la SOMALIE, la SUEDE, la NORVEGE, le YEMEN, TUVALU, la CHINE, la FINLANDE, le SUDAN, la LIGUE des ETATS ARABES et la PALESTINE ont exprimé leur sympathie et se sont engagés pour le soutien des pays touchés. Töpfer s'est engagé à coopérer étroitement avec 'OCHA' et autres agences des Nations Unies dans la mise en place d'un système d'alerte précoce et dans l'application des mesures de prévention, de préparation et de réponse d'urgence. GRANDE COMMISSION COOPERATION ET COORDINATION AU SEIN DU SYSTEME DES NATIONS UNIES SUR LES QUESTIONS ENVIRONNEMENTALES: Monika Linn, Secrétaire du Groupe sur la Gestion Environnementale (GGE), a introduit le rapport du GGE. Elle a décrit la contribution apportée par le GGE au Plan Stratégique de Bali, et son futur programme de travail. L'OMI a parlé des accords ayant importance pour le CA/FMME, y compris: l'amendement de la Convention de Marpol sur l'élimination des navires citernes à coque unique; le protocole pour la mise en place d'un fonds compensatoire supplémentaire; les directives concernant le lieu de refuge des navires en détresse; et la Convention sur les Eaux de Ballast. L'OMM a indiqué être en train d'étendre sa coopération avec le PNUE sur l'Etat de l'Environnement de la Planète et sur la question du FEM. L'OMS a donné un aperçu sur sa collaboration avec le PNUE sur la question santé et environnement, et sa contribution dans l'Evaluation des Ecosystèmes en début du Millénaire. L'UNESCO a donné un aperçu sur ses principales priorités ayant rapport avec le PNUE, dont l'alerte précoce et la réponse au tsunami, l'eau, la promotion de la diversité culturelle et la décennie de l'éducation pour le développement durable (DEDD). Le représentant a annoncé la négociation d'un Protocole d'Accord (PA) entre le PNUE et l'UNESCO, sur le DEDD. Le PNUD a présenté un rapport sur le partenariat global conjoint établi entre le PNUD et le PNUE sur la question pauvreté et environnement. La COMMISSION ECONOMIQUE DES NATIONS UNIES POUR L' AFRIQUE a parlé de son travail avec le PNUE dans le cadre du programme UN-Water Africa, du renforcement des capacités avec les organisations chargées des bassins versants, et de l'élaboration de la position africaine pour la CDD-13. SECRETARIATS DES AEM: La CDB a donné un aperçu sur les principaux résultats de la CdP-7, de l'OSASTT-11 et d'APA-3, mettant en relief: l'ébauche du Programme de Travail sur la Biodiversité Insulaire; les travaux sur les indicateurs et les sous-objectifs de l'objectifs 2010 ayant trait à la biodiversité; la biodiversité et le climat; et le démarrage de négociations sur le régime international devant régir l'accès et le partage des avantages. La CITES a souligné l'importance des synergies, la coopération et la nécessité d'un échange d'informations continu. Le représentant a parlé de l'expansion du rôle de la CITES dans les domaines plus larges de la conservation, y compris de l'utilisation durable de la biodiversité. Le PNUE a donné un aperçu sur les arrangements relatifs à la CdP-1 de la Convention de Stockholm, identifiant plusieurs questions majeures, dont celles: du processus d'évaluation des inscriptions dans le registre des exemptions particulières; du mécanisme de financement et du PA avec le FEM; des arrangements relatifs à la CdP concernant les données du suivi des POP et leur transport; du règlement intérieur; et du comité chargé de l'examen des POP. La CONVENTION DE BALE a présenté un rapport sur la déclaration ministérielle de la CdP-7, concernant les partenariats à mettre en place pour la relève du défi posé à la planète, par les déchets, mettant en relief l'accent placé sur la réduction de l'engendrement des déchets, à la source, et traitant une sélection de déchets à travers l'établissement de partenariats impliquant l'ensemble des parties prenantes, et la mobilisation des ressources. La représentante a parlé du travail du Secrétariat sur la question de la gestion des déchets dangereux dans les régions touchées par le tsunami. La CCD a parlé de la prochaine CdP-7 à Nairobi et de la proclamation de 2006, Année des Déserts et de la Désertification. Le représentant a précisé que ces événements permettront à la communauté internationale de réorienter les efforts vers l'apport de solutions durables au problème de la désertification. La CEM a élaboré sur la manière dont la protection des habitats offrant des services environnementaux contribue à la concrétisation de l'objectif 2010 relatif à la biodiversité et des ODM. Le SECRETARIAT DE LA CONVENTION SUR L'OZONE a souligné la nécessité: de nouvelles technologies permettant l'élimination des substances qui appauvrissent la couche d'ozone; de traiter le problème du commerce illicite; et des alternatives au bromure de méthyle. Le représentant du FONDS MULTILATERAL DU PROTOCOLE DE MONTREAL a parlé de sa contribution visant à s'assurer d'une large participation des pays en développement dans le Protocole de Montréal, et a souligné que le Fonds est, en importance, le deuxième fonds environnemental du monde et l'unique fonds fiduciaire d'importance au sein du PNUE. LES ORDRES DU JOUR PROVISOIRES ET LES DATES ET LIEUX DE LA SECA-9/FMME ET DE LA CA-24/FMME: Shafqat Kakakhel, du PNUE, a introduit le projet de décision qui renferme les ordres du jour provisoires de la SECA-9/FMME et de la CA-24/FMME (UNEP/GC.23/L.1). Il a déclaré que l'ordre du jour de la SECA-9/FMME a été désigné de manière particulière pour permettre aux gouvernements de débattre des questions d'énergie à la CDD-14, ainsi que de la gestion des produits chimiques après le dernier PrepCom du SIGPC. Après l'introduction d'amendements mineurs, par l'UE et le Canada, dans l'ordre du jour de la SECA-9/FMME, et par le PNUE, dans la CA-24/FMME, la décision a été approuvée, en attendant l'annonce du lieu de la SECA-9/FMME. MAINTIEN DE LA SITUATION DE L'ENVIRONNEMENT DE LA PLANETE, SOUS EXAMEN: Les délégués ont décidé de supprimer les paragraphes préambulaires consacrés à la GEOSS, et d'introduire dans le paragraphe exécutoire, un amendement accueillant avec satisfaction le rapport du Directeur Exécutif concernant les activités et les plans d'appui au plan décennal de mise en œuvre de la GEOSS. Après l'introduction d'amendements, par les Etats-Unis, les délégués ont accepté deux nouveaux paragraphes soumis par le G-77/Chine, qui traitent du processus d'élaboration du rapport de la GEO-4. Au terme de consultations informelles conduites par le Canada, les délégués ont accepté le paragraphe traitant des changements climatiques. Ils ont également approuvé un nouveau paragraphe proposé par les Etats-Unis et appelant à l'insertion d'une référence au travail accompli par les organisations régionales et mondiales. GROUPES DE CONTACT NDLR: La couverture des groupes de contact par le ENB s'est arrêtée à 20h30. GESTION DES PRODUITS CHIMIQUES: S'agissant du SIGPC, les participants ont débattu des libellés portant, entre autres, sur le lien entre la Conférence Internationale sur la Gestion des Produits Chimiques et les réunions du CA/FMME du PNUE, pour s'assurer d'une large participation de participants issus des pays en développement, aux travaux des deux réunions, et sur le financement du SIGPC. Quelques participants ont remis en question le bien-fondé de l'insertion d'une disposition consacrée au financement, dans le projet de décision, d'autres ont souligné l'importance de s'assurer de la fourniture de fonds adéquats, par le PNUE pour le SIGPC. Le Secrétariat a expliqué que le SIGPC a été presque entièrement exclusivement financé à travers des fonds extrabudgétaires, mais que le PNUE a fourni récemment, pour la PrepCom3, au titre de 2005-2006, un financement prélevé sur le Fonts pour l'Environnement, et qu'il est sans doute approprié d'intégrer cette question du projet de décision. Au sujet du mercure, les participants ont délibéré sur le projet de décision soumis dans le le CPR (UNEP/GC.23/L.1), et sur les propositions englobant de nouvelles formulations présentées par: les Etats-Unis; la Norvège, la Suisse et l'UE; et le Canada. L'approche basée sur le partenariat a reçu un soutien général, mais nombre de participants ont déclaré qu'elle doit rester une stratégie complémentaire, certains d'entre eux soulignant le besoin de déterminer des mesures supplémentaires, y compris la possibilité d'adopter un instrument juridique contraignant, sur le mercure. Soulignant que pour de nombreux pays, les partenariats nés du SMDD n'ont pas donné de résultats positifs, les pays en développement ont fait part de leur soutien à l'idée d'établir des partenariats sur le mercure, pourvu que le suivi, la transparence et l'imputabilité soient assurés. Ils ont appelé le PNUE à prendre des mesures visant à s'assurer de ces conditions requises, et ont proposé que des projets soient menés dans différentes régions, pour tester leur efficacité et pour accroître la confiance des pays en développement. Aucun accord n'a pu être atteint sur le besoin d'un instrument juridique contraignant sur le mercure, pour le moment. Nombre de délégués ont appuyé l'idée de négocier cet instrument en tant que stratégie à long terme, requise pour la réduction des risques posés à la santé humaine et à l'environnement, découlant des fuites de mercure, d'autres ont souligné le besoin de combler les lacunes en matière de données et autres, avant que ces actions soient entreprises, et la nécessité de mesures concrètes visant plutôt à traiter le problème du mercure, qu'à se focaliser sur la négociation d'un nouveau traité. Le G-77/CHINE a déclaré que l'engagement politique clair de la part des Etats et les moyens nécessaires à la mise en œuvre d'un instrument juridique contraignant, qui manquent actuellement, sont indispensables à la négociation d'un tel accord. Notant que l'examen des éléments possibles d'un instrument juridique contraignant est une “question revenant aux pays,” les Etats-Unis ont fait part de leurs réserves concernant la proposition demandant au PNUE d'entreprendre une étude visant à l'amélioration de la plate-forme nécessaire à la poursuite de l'action, étude englobant une analyse du point de savoir si les instruments juridiques disponibles pouvaient traiter de manière adéquate les effets défavorables du mercure, et un aperçu du contenu éventuel de l'instrument juridique contraignant. Au sujet de la proposition de demander au Secrétariat d'entreprendre des études sur d'autres métaux lourds suscitant une préoccupation mondiale, notamment le plomb et le cadmium, les Etats-Unis ont attiré l'attention sur les contraintes de ressources et ont affirmé qu'il n'est pas réaliste de mener une telle étude. Avec le CANADA, le délégué a proposé de se focaliser sur les effets à long terme du transport de ces métaux, si des études étaient menées. PROGRAMME DE TRAVAIL - BUDGET: au cours de l'examen du projet de décision concernant les questions administratives et budgétaires, les délégués ont approuvé un nouveau libellé soumis par l'UE, demandant au Directeur Exécutif d'explorer les possibilités d'améliorer les flux d'information financière entre le PNUE, UNON et les secrétariats des conventions. Au sujet du sous-programme consacré aux conventions environnementales, les délégués ont poursuivi leur examen du paragraphe concernant les projets pilotes de démonstration axés sur la mise en place d'un accès et d'arrangements équitable de partage des avantages, relativement à plusieurs conventions. Les ETATS-UNIS ont souligné l'importance du maintien du mot “équitable” après “accès et partage des avantages.” le G-77/CHINE, le MEXIQUE, l'UE et le CANADA ont préféré sa suppression. Après un long débat, les ETATS-UNIS ont accepté la suppression de la référence à “équitables.” Au sujet des études de cas, plusieurs délégués ont approuvé une proposition de l'UE, mentionnant des expériences nationales, sous-régionales et régionales. Dans l'examen du projet de décision concernant le Programme de Travail-Budget, le Président Renard (Belgique) a demandé aux délégués de se focaliser sur les paragraphes crochetés. Les délégués ont approuvé deux propositions de l'UE, l'une, demandant au Directeur Exécutif de fournir au PNUE, un CPR par trimestre et des renseignements exhaustifs sur tous les “établissements” financiers, et l'autre, demandant au Directeur Exécutif de proposer les moyens nécessaires au traitement de l'équilibre entre les financements affectés et les financements non affectés. Ils ont également approuvé un paragraphe demandant au Directeur Exécutif d'élaborer le budget de la biennale 2008-2009, à hauteur de 130 millions de dollars. Au sujet de l'octroi au Directeur Exécutif d'une prérogative de réaffectation des ressources, l'UE, la NORVEGE et le G-77/CHINE ont plaidé pour une prérogative de réaffectation à hauteur de 20%. Soulignant que 20% est le pourcentage le plus élevé accordé aux agences des Nations Unies, les ETATS-UNIS ont suggéré 7%. Au sujet du paragraphe demandant au Directeur Exécutif d'accroître la réserve financière du PNUE à 20 millions de dollars, les ETATS-UNIS ont déclaré que leur appui à ce paragraphe ne pourra se faire que si la prérogative du Directeur Exécutif de réaffecter les ressources est réduite. En réponse à une question posée par la Suisse sur le besoin d'une réserve financière, le Secrétariat a déclaré qu'elle est indispensable, en cas de solde insuffisant et paiement tardif des contributions des pays, au début de chaque exercice fiscal. Le G-77/CHINE a accepté une proposition avancée par l'UE appelant à un accroissement des parts du budget régulier des Nations Unies affectées à l'UNON et au PNUE. Faisant objection à cette proposition, les ETATS-UNIS ont suggéré l'insertion d'un libellé demandant au Secrétaire Général de maintenir les budgets du PNUE et de l'UNON, sous examen. Au cours du débat qui a suivi, les délégués ont examiné un libellé alternatif proposé par le Secrétariat. Ce libellé: réitère le besoin de ressources financières stables, adéquates et prévisibles au profit du PNUE; souligne la nécessité d'y rendre compte de l'ensemble des coût administratifs et de gestion du Programme Environnemental dans le budget régulier des Nations Unies; et attend avec impatience, l'application de la requête faite au Secrétaire Général de maintenir les besoins financiers du PNUE et de l'UNON, sous examen. Au sujet du paragraphe demandant au Directeur Exécutif de présenter, à la SECA-9/FMME, en 2006, un rapport sur la mise en application du Plan Stratégique de Bali, les délégués ont débattu du point de savoir si dans l'élaboration de ce rapport, le Directeur Exécutif devait consulter avec le CPR, les gouvernements ou autres parties prenantes appropriées, ainsi que de la question de savoir si le rapport devait contenir les détails concernant les implications sur le Programme de Travail-Budget du PNUE. Le G-77/CHINE a fait objection aux références à autres parties prenantes appropriées et aux implications sur le Programme de Travail-Budget du PNUE. L'UE et la NORVEGE ont préféré la mention des implications dans le rapport. Plusieurs délégués ont suggéré l'insertion d'une référence au besoin de tenir une consultation avec le CPR, et les ETATS-UNIS ont proposé des consultations avec les gouvernements et les diverses organisations, suivant une approche allant de bas en haut.Le débat a été également axé sur le budget de l'application du Plan Stratégique de Bali. Au sujet du paragraphe permettant au Directeur exécutif d'exercer sa prérogative de réaffectation des ressources, pour la mise en application du Plan, l'UE, appuyée par la SUISSE, a déclaré qu'une attention particulière devrait être accordée plutôt aux domaines de haute priorité, qu'à ce plan particulier, qui n'est pas l'unique haute priorité du PNUE. Le G-77/CHINE a préféré l'insertion d'une référence au Plan. La NORVEGE a suggéré de supprimer le paragraphe, faisant noter que le paragraphe précédant avait déjà demandé au Directeur Exécutif d'accorder une haute priorité au Plan. COMITE DE REDACTION: Le comité de rédaction a mené une deuxième lecture du projet de décision concernant la politique et la stratégie du PNUE à l'égard de l'eau. Plusieurs paragraphes ont été convenus, notamment le libellé portant sur les objectifs 2015 ayant trait à l'accès à une eau potable salubre et à l'assainissement de base. Dans ce contexte et d'autres encore, les ETATS-UNIS n'ont pas apporté leur appui aux références à la “durabilité environnementale.” Suite à une proposition avancée par le Brésil de faire référence au Principe 2 de la Déclaration de Rio, l'UE a suggéré l'insertion de référence aux Principes 3 et 4, le CANADA a proposé les Principes 10 et 11, et l'EGYPTE a suggéré le Principe 7. Quelques délégations ont souligné que cette énumération diluait la visée d'origine de la proposition brésilienne, focalisée sur le droit souverain des Etats à exploiter leurs propres ressources naturelles. Le libellé concernant “l'Initiative de Jeju” a donné lieu à un long débat autour de son état d'avancement. La FEDERATION DE RUSSIE, appuyée par les Etats-Unis et le NIGERIA, a suggéré de supprimer la référence au travail accompli par le Comité Consultatif du Secrétaire Général de l'ONU sur l'Eau et l'Assainissement. L'EGYPTE a proposé l'insertion d'un libellé stipulant que la GIRE doit être adaptée aux circonstances particulières des pays. Les délégués ont débattu de la question de savoir si le CA devait “adopter” ou “prendre note de” la mise à jour des politique et stratégie du PNUE dans le domaine de l'eau, ainsi que du calendrier de sa revue et/ou révision. L'AUSTRALIE a suggéré des dates fixes en 2006 pour sa circulation, L'EGYPTE a proposé la présenter à la SECA-9/FMME, et de prendre des mesures à son égard à la CA-24/FMME. Le NIGERIA a également proposé un libellé appelant à la mise en place du cadre devant régir l'assainissement. Une bonne partie du texte du projet de décision concernant les politique et stratégie du PNUE dans le domaine de l'eau, a été laissée entre crochets. Dans la soirée, le comité de rédaction a mené une première lecture du projet de décision concernant le GEI, reprenant le préambule et les sections consacrées à l'adhésion universelle, aux MEA, et à l'amélioration de la coordination au sein du système des Nations Unies et au GGE. Plusieurs paragraphes préambulaires ont été approuvés. Des difficultés ont apparue sur la mention du “besoin d'une structure institutionnelle renforcée pour le GEI.” Le G-77/CHINE a souligné que la phrase n'a pas été mentionnée dans les documents du PNUE depuis Malmö. La FEDERATION DE RUSSIE, contrée par le MEXIQUE et le BRESIL, a suggéré de mentionner la promotion des politiques environnementales “approuvées” par le PNUE. Le G-77/CHINE a proposé de supprimer la référence à la “bonne gouvernance” dans le contexte du renforcement des capacité. L'UE a proposé l'insertion d'un libellé alternatif, dans un paragraphe distinct. La FEDERATION DE RUSSIE a remis en question la référence à “l'examen en cours de la structure administrant le PNUE,” et les ETATS-UNIS ont proposé de la remplacer par une courte référence à la “question compliquée” de l'adhésion universelle. Le comité de rédaction a poursuivi ses délibérations tard dans la nuit. DANS LES COULOIRS Le CA s'approchant et dépassant son point de crise de mi-semaine, des délégués ont été entendus en train de se demander si leurs capacités étaient utilisées au maximum. Grâce aux petites délégations, le nombre de groupes de contact n'a pas proliféré, bien que plusieurs d'entre eux aient eu des difficultés à assister ou à déléguer, en temps opportun, des porte-parole de groupe, pour l'examen de projets de texte particuliers. Compte tenu de l'effort fourni par les membres du CPR de Nairobi, dans l'élaboration de la plupart des projets de décisions, leur présence dans les salles de négociation surchauffées, à quelques exceptions près, a été peu remarquée. Comme l'a fait remarquer un participant, l'une des raisons derrière cela, est le relais pris par les experts venus des capitales, qui dans nombre de cas a donné lieu à une réédition des discussions autour de points déjà couverts. Ce numéro du Bulletin des Négociations de la Terre © a été rédigé par Changbo Bai, Paula Barrios, Maria Larsson Ortino, Richard Sherman, Andrey Vavilov, Ph.D., et Kunbao Xia. Edition numérique: Leila Mead. Version française: Mongi Gadhoum. Editrice en chef: Pamela S. Chasek, Ph.D. . Directeur du Service Information de l'IIDD: Langston James "Kimo" Goree VI . Les principaux bailleurs de fonds du Bulletin sont: Le gouvernement des Etats-Unis (à travers le Bureau des océans et des affaires environnementales et scientifiques internationales, du département d'Etat américain); le gouvernement du Canada (à travers l'ACDI); l’Office Fédéral de l’Environnement, des Forêts et du Paysage (OFEFP); le Royaume-Uni (à travers le DFID); le ministère danois des affaires étrangères; le gouvernement allemand (à travers les ministères de l'environnement (BMU) et de la coopération pour le développement (BMZ)); le ministère néerlandais des affaires étrangères, et la Commission Européenne (DG-ENV). Un soutien général a été accordé au Bulletin, au titre de l'exercice 2005, par: le PNUE; le gouvernement australien; le ministère fédéral autrichien de l'agriculture, des forêts, de l'environnement et de la gestion des eaux; les ministères suédois du développement durable et des affaires étrangères; les ministères norvégiens de l’environnement et des affaires étrangères; les ministères finlandais de l’environnement et des affaires étrangères; Swan International; le ministère nippon de l'environnement (à travers l'IGES), le ministère nippon de l'économie, du commerce et de l'industrie (à travers GISPRI). La version française est financée par le ministère français des affaires étrangères et l'IEPF/OIF. Le Financement de la version espagnole est fourni par le ministère espagnol de l’environnement. Les opinions exprimées dans le Bulletin appartiennent à leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement les vues de l'IIDD et des bailleurs de fonds. 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